Un esprit d’égoïsme mesquin semble empêcher les hommes de donner à Dieu ce qui lui revient. Le Seigneur, en concluant une alliance spéciale avec les hommes, s’engageait à les bénir abondamment et à les gratifier sans restriction de ses biens si, de leur côté, ils prélevaient régulièrement la part désignée pour faire progresser l’établissement du royaume de Jésus-Christ. Mais si les hommes retiennent pour eux ce qui appartient à Dieu, ils se mettent sous la sanction de la parole du Seigneur: “Vous êtes frappés par la malédiction.” Malachie 3:9. ...
Ceux qui ont conscience de leur dépendance de Dieu comprendront qu’ils doivent être honnêtes avec leurs semblables et, par-dessus tout, honnêtes avec Dieu, dont ils reçoivent toutes les bénédictions de la vie. Le fait de s’écarter des instructions positives de Dieu concernant les dîmes et les offrandes est consigné dans les registres du ciel comme un vol à l’égard de Dieu.
Nul homme, s’il manque d’honnêteté à l’égard de Dieu et de ses semblables, ne peut connaître de vraie prospérité. Le Dieu Très-Haut, propriétaire du ciel et de la terre, déclare: “Tu n’auras point dans ton sac deux sortes de poids, un gros et un petit. Tu n’auras point dans ta maison deux sortes d’épha, un grand et un petit. Tu auras un poids exact et juste, tu auras un épha exact et juste, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne. Car quiconque fait ces choses, quiconque commet une iniquité, est en abomination à l’Eternel, ton Dieu.” Deutéronome 25:13-16. Par l’intermédiaire du prophète Michée, le Seigneur exprime à nouveau son aversion pour la malhonnêteté: “Y a-t-il encore dans la maison du méchant des trésors iniques, et un épha trop petit, objet de malédiction? Est-on pur avec des balances fausses, et avec de faux poids dans le sac? ... C’est pourquoi je te frapperai par la souffrance, je te ravagerai à cause de tes péchés.” Michée 6:10-13. — The Review and Herald, 17 décembre 1889.
Perdre la tranquillité de conscience
Lorsque nous agissons injustement à l’égard de nos semblables ou à l’égard de Dieu, nous méprisons l’autorité divine et ignorons le fait que le Christ nous a rachetés au prix de sa vie. Le monde trompe Dieu sur toute la ligne. Plus les richesses que Dieu confie aux hommes sont importantes, plus ceux-ci les considèrent-ils comme leur appartenant en propre, pour en disposer à leur gré. Mais ceux qui professent suivre le Christ vont-ils suivre les coutumes du monde? Allons-nous perdre notre tranquillité de conscience, la communion avec Dieu et avec nos frères du fait que nous négligeons de donner à l’œuvre du Seigneur la part qu’il s’est réservée?
Que ceux qui se prétendent chrétiens se rappellent qu’ils gèrent un capital que Dieu leur a confié, et qu’il leur est recommandé de suivre fidèlement les instructions des Ecritures concernant l’usage qu’il convient de faire de ce capital. Si votre cœur est en règle avec Dieu, vous ne détournerez pas les biens reçus du Seigneur pour les investir dans des entreprises satisfaisant votre égoïsme. ...
Frères et sœurs, si le Seigneur vous a bénis en vous accordant des biens, ne les regardez pas comme vous appartenant en propre. Considérez-les comme vous ayant été confiés en gérance par Dieu, et agissez avec droiture et honnêteté en versant des dîmes et des offrandes. Lorsque vous avez pris un engagement, sachez que Dieu s’attend à ce que vous le teniez le plus rapidement possible. Ne promettez pas au Seigneur une somme pour l’employer ensuite pour votre propre compte, car vos prières deviendraient à ses yeux comme une abomination. C’est la négligence dans la mise en pratique de ces devoirs clairement révélés qui attire les ténèbres sur l’Eglise. — The Review and Herald, 17 décembre 1889.
Rien moins qu’un sacrilège
Ce qui a été mis à part, conformément aux Ecritures, comme appartenant au Seigneur, constitue le revenu de l’Evangile, et n’est plus en notre possession. Ce n’est rien moins qu’un sacrilège que de puiser dans le trésor de Dieu pour son propre intérêt ou pour aider quelqu’un dans ses affaires temporelles. Certaines personnes ont commis la faute de prendre sur l’autel ce qui avait été spécialement consacré à Dieu. Chacun devrait examiner cette question sous son vrai jour. Que personne, se trouvant dans une situation critique, ne prenne l’argent consacré à des buts religieux pour l’employer à son profit, tranquillisant sa conscience par la pensée qu’il remboursera cet argent plus tard. Il vaut beaucoup mieux ramener les dépenses au niveau des recettes, restreindre ses besoins, et vivre selon ses moyens, que d’employer l’argent du Seigneur dans une entreprise terrestre. — Testimonies for the Church 9:246, 247.