Beaucoup, beaucoup de gens ne se sont pas habitués à vivre de manière à pouvoir maintenir leurs dépenses dans la limite de leurs revenus. Ils n’apprennent pas à s’adapter aux circonstances; ils empruntent sans discontinuer et sont bientôt écrasés de dettes et, par conséquent, se découragent et se démoralisent.
Beaucoup oublient la cause de Dieu et dépensent leur argent avec insouciance dans des amusements au cours de leurs vacances, dans la toilette et dans des frivolités, et lorsqu’un appel est fait pour l’avancement de l’œuvre dans leur pays et dans les contrées lointaines, ils n’ont rien à donner et même leur compte est parfois à découvert. Ainsi, ils trompent Dieu dans les dîmes et les offrandes et, par leur indulgence égoïste, exposent leur âme à de dangereuses tentations, tombant dans les pièges de Satan.
Nous devons être sur nos gardes et ne pas nous permettre de dépenser de l’argent pour ce qui n’est pas nécessaire, uniquement pour la parade. Nous ne devons pas nous laisser aller à entretenir des goûts qui nous amènent à imiter les coutumes du monde et à léser le trésor du Seigneur. — The Review and Herald, 19 décembre 1893.
Assiduité au travail et économie dans la famille
Il m’a été montré, mon frère, ma sœur, que vous avez beaucoup à apprendre. Vous n’avez pas vécu selon vos moyens. Vous n’avez pas appris à économiser. Si vous avez de hauts salaires, vous ne savez pas comment en tirer le meilleur parti. Vous écoutez vos goûts ou vos appétits au lieu d’agir avec prudence. Par moments, vous dépensez de l’argent pour un genre de nourriture que vos frères ne peuvent approuver. Les dollars sortent trop facilement de votre poche. ...
Il est aussi erroné de votre part de ne pas utiliser vos facultés à leur maximum que pour l’homme riche de garder ses richesses dans un esprit de convoitise parce qu’il lui est agréable d’agir ainsi. Vous ne consentez pas les efforts voulus pour soutenir votre famille. Vous êtes disposé à travailler lorsque le travail est adapté à votre main; mais vous ne vous efforcez pas de vous mettre à l’œuvre, avec le sentiment que c’est un devoir d’utiliser votre temps et vos forces au maximum dans la crainte de Dieu.
Vous vous êtes occupé d’une affaire qui, à un moment donné, vous a permis en une seule fois d’encaisser de larges profits. Ayant gagné beaucoup d’argent, vous n’avez pas cherché à faire des économies en vue d’un temps où il ne serait plus possible de réussir aussi facilement, et vous avez dépensé largement pour satisfaire des besoins imaginaires. Si vous et votre femme aviez compris que Dieu vous imposait le devoir de renoncer à vos goûts et à vos désirs et de chercher à prévoir pour l’avenir au lieu de vivre uniquement dans le présent, vous auriez maintenant des moyens de subsistance suffisants, et votre famille pourrait vivre confortablement. Vous avez une leçon à apprendre et vous ne devez pas vous en priver. Il s’agit d’aller le plus longtemps possible avec peu. ...
Jésus accomplit un miracle en nourrissant cinq mille personnes, puis il enseigna une importante leçon d’économie: “Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde.” Jean 6:12. Vous avez de grands devoirs à remplir. “Ne devez rien à personne.” Romains 13:8. Si vous étiez infirme, ou si vous étiez incapable de travailler, alors vos frères se sentiraient dans l’obligation de vous aider. Mais, dans votre cas, lorsque vous avez changé de situation, la seule chose que vous pouviez demander à vos frères était de vous aider à débuter. Si vous aviez suffisamment d’ambition et que vous et votre femme étiez disposés à vivre selon vos moyens, vous ne vous seriez pas mis dans l’embarras. Il vous faudra travailler pour de petits salaires comme vous le feriez pour de grands. L’assiduité au travail et l’économie dans le passé vous auraient permis d’être maintenant dans une condition nettement plus favorable. — Testimonies for the Church 2:431-436.
Économes par principe
Ceux qui répondent favorablement aux appels pour de l’argent en vue de soutenir la cause de Dieu et d’aider ceux qui souffrent et qui sont dans le besoin, ne se recrutent pas parmi les gens mous, négligents et lents dans la façon de diriger leurs affaires. Ils veillent avec prudence pour que leurs dépenses n’excèdent pas leurs revenus. Ils sont économes par principe; ils considèrent comme un devoir d’économiser, de manière à avoir quelque chose à donner. — Testimonies for the Church 4:573.
Le renoncement, leçon initiale
J’ai vu des familles pauvres se débattre dans les dettes, et pourtant leurs enfants n’étaient pas habitués au renoncement en vue d’aider leurs parents. Dans une famille à laquelle je rendis visite, les filles exprimèrent le désir d’avoir un piano de grande valeur. Les parents eussent volontiers accédé à ce désir, mais ils étaient très endettés. Leurs filles le savaient, et si elles avaient été habituées à pratiquer le renoncement, elles n’auraient pas infligé à leurs parents la peine d’avoir à repousser leur souhait; bien qu’elles fussent informées de l’impossibilité pour leurs parents de les satisfaire, elles ne s’en tinrent pas là. Elles revinrent sans cesse à la charge, rendant le fardeau des parents encore plus lourd.
Au cours d’une autre visite, j’ai constaté que l’instrument de musique convoité se trouvait dans la maison et j’ai compris que le montant des dettes s’était alourdi de plusieurs centaines de dollars. J’hésitais quant à savoir qui je devais blâmer le plus: les parents indulgents ou les enfants égoïstes. Tous étaient coupables devant Dieu. Et ce cas est un exemple entre beaucoup d’autres. Ces jeunes personnes, bien que chrétiennes de profession, ne se sont jamais chargées de la croix du Christ, car la leçon initiale qu’il faut apprendre du Christ est celle du renoncement. Le Sauveur a dit: “Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.” Matthieu 16:24. Il nous est impossible de devenir des disciples du Christ si nous ne remplissons pas cette condition. — The Signs of the Times, 31 mars 1887.