Conseils à l'économe

Chapitre 55

Recommandations d'un conseiller divin

Il y a peu de temps, au cours d’une vision nocturne, je me trouvais dans une réunion de comité. A cette réunion, les paroles prononcées reflétaient davantage l’inspiration humaine que divine. On discutait de l’œuvre médicale à __________. Des plans furent proposés qui, à moins d’être modifiés, entraveraient l’entreprise et ne parviendraient pas à sauver la situation. On demanda à la Conférence Générale de s’engager à réunir une somme d’au moins vingt mille dollars, ou de se rendre garante de ce montant, en vue d’établir une institution médicale à __________. Du fait que frère __________ refusa d’ajouter une telle obligation à celles qui reposaient déjà sur la Conférence Générale, il fut sévèrement critiqué par certains. Mais dans les circonstances présentes, il sentait qu’il était empêché par le Seigneur d’imposer ce fardeau à la Conférence. J’honore le jugement de frère __________ sur cette question. ...

Mais revenons à cette réunion de comité: Une fois de plus, celui qui pendant de longues années fut notre conseiller se trouvait présent pour nous apporter la parole du Seigneur. Il dit: “Le Seigneur ne serait pas glorifié du fait que vous imposiez le joug d’une dette à la Conférence Générale. D’une manière spéciale il a permis d’ôter des épaules de son peuple le joug astreignant des dettes qu’il a porté si longtemps. La Conférence ne doit pas à nouveau fouler le sentier qui a été suivi dans le passé.” ...

Certains n’ont pas encore compris la leçon que le Christ a enseignée dans l’épisode de la construction d’une tour. Il dit: “Lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant: Cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever?” Luc 14:28-30. Cet avertissement a été méconnu.

Lorsque des hommes qui assument des responsabilités sont trop pressés d’établir une nouvelle institution, ce qui serait prématuré, cette initiative ne s’oppose pas seulement aux intérêts de la cause du Seigneur, mais aussi aux intérêts des hommes qui, écoutant la sagesse humaine, se sont avancés trop rapidement. Dieu n’est pas glorifié par ceux qui essaient d’aller plus vite que la direction divine le prévoit. Il en résulte de la perplexité, de la gêne, voire de la détresse. Le Seigneur ne souhaite pas que ses représentants répètent de telles erreurs; l’ensemble de telles actions commises dans le passé ne l’honore pas. — Counsels on Stewardship 282 (1940).

Ne renouvelons pas les erreurs du passé

Une sorte de frénésie s’est emparée de l’esprit de certains, les conduisant à faire des choses qui absorberont beaucoup d’argent sans aucune perspective de rapporter des fonds par la suite. Si cet argent avait été utilisé selon les voies du Seigneur, des ouvriers auraient pu être préparés à accomplir l’œuvre qui doit être réalisée avant la venue du Seigneur. Une mauvaise utilisation des moyens montre le bien-fondé de l’avertissement du Seigneur d’après lequel son œuvre ne doit pas être entravée par des projets humains, mais s’accomplir d’une manière qui la fortifiera.

En appliquant des plans erronés, des hommes ont imposé des dettes à la cause. De telles erreurs ne doivent pas se renouveler. Ceux qui dirigent l’œuvre doivent agir avec prudence, refusant d’entraîner la cause de Dieu dans des dettes. Que personne n’agisse inconsidérément, hâtivement, en pensant, sans être bien informé, que tout ira bien. — Testimonies for the Church 7:283, 284.

Se libérer des dettes

Dieu veut que nous tirions des leçons des erreurs du passé. Il ne lui est pas agréable de voir que ses institutions soient obérées de dettes. Nous sommes entrés dans une époque où nous devons renforcer notre œuvre tout en refusant d’ériger de grands et coûteux bâtiments.

Nous ne devons pas renouveler les erreurs du passé, et nous enfoncer toujours davantage dans les dettes. Nous devons plutôt nous efforcer de nous libérer de celles qui entravent encore nos institutions. Si elles le désirent, nos églises peuvent nous y aider. Les membres à qui le Seigneur a donné des fonds peuvent investir leur argent dans la cause, sans intérêt ou à un taux très bas, et par leurs offrandes volontaires, ils peuvent aider à soutenir l’œuvre. Le Seigneur vous demande de lui retourner joyeusement une partie des biens qu’il vous a confiés et dont vous êtes les économes. — The Review and Herald, 13 août 1908.

Les fonds afflueront au moment de la réforme

Lorsqu’on recherche le Seigneur et que l’on confesse ses péchés, lorsque la réforme qui est nécessaire se réalise, le zèle et la sincérité dans l’union se manifestent par la restitution de ce qui a été retenu. Le Seigneur prouvera son amour en pardonnant, et les fonds afflueront et permettront d’éteindre les dettes de nos institutions. — Testimonies for the Church 8:89.