Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants

Chapitre 51

L'aide du Saint-Esprit, une nécessité pour l'éducateur

Le Saint-Esprit a été accordé pour nous aider à étudier la Bible. “Le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit.” Jean 14:26. Quand on fait de la Bible son livre d’étude et de l’Esprit son guide, quand on s’abandonne pleinement à la sanctification de la vérité, toutes les promesses du Christ s’accomplissent. L’étude de la Bible a pour résultat un esprit équilibré. La compréhension s’affine, la sensibilité s’éveille. La conscience gagne en discernement, les attachements et les sentiments sont purifiés. On crée un meilleur environnement moral et on a davantage de forces pour résister à la tentation. Éducateurs et étudiants travaillent alors avec dynamisme et sérieux à l’œuvre de Dieu.

De nombreux enseignants ont tendance à ne pas donner une instruction religieuse approfondie. Eux-mêmes se satisfont de ne se donner qu’à moitié au service du Seigneur, désireux seulement d’échapper au châtiment du péché. Cette attitude nuit à leur enseignement. Ils n’ont pas le souci de voir leurs élèves vivre une expérience qu’ils ne souhaitent pas pour eux-mêmes. Les bénédictions reçues sont écartées comme dangereuses. Quand le Saint-Esprit offre sa présence, il est accueilli par ces paroles de Félix à Paul: “Pour le moment, tu peux t’en aller; quand j’en trouverai le temps, je te rappellerai.” Actes 24:25. Ils désirent certes d’autres bénédictions; mais ce que Dieu désire accorder, meilleur encore que ce qu’un père veut offrir à ses enfants, ce que Dieu donne avec abondance, dans sa plénitude infinie, et qui, une fois reçu, entraîne toutes les autres bénédictions, comment parvenir à exprimer la façon dont on y réagit? Le Messager céleste est délibérément repoussé. Ces éducateurs déclarent en réalité: “Ne va pas plus loin avec mes étudiants. Nous n’avons besoin, dans nos écoles, ni d’enthousiasme, ni d’excitation. Nous préférons travailler seuls avec nos étudiants.” C’est avec ce mépris que l’on traite le Messager de la grâce de Dieu.

Les éducateurs de nos écoles ne sont-ils pas sur le point de blasphémer, d’accuser le Saint-Esprit d’être une puissance trompeuse au service du fanatisme? Où sont passés les éducateurs ayant choisi “la neige du Liban” sur “le rocher en plein champ”, ou “l’eau qui coule fraîche venant de loin” (Jérémie 18:14), plutôt que les eaux ténébreuses de la vallée?

Une série d’averses venant des eaux de la vie se sont répandues sur vous à Battle Creek. Chacune d’elle était une effusion bénie de puissance divine; mais vous ne l’avez pas reconnue comme telle. Au lieu de vous abreuver en abondance aux ruisseaux du salut librement offerts par la puissance du Saint-Esprit, vous avez étanché la soif de votre âme avec les eaux polluées de la science humaine. Il n’en a résulté que des cœurs secs, à l’école comme à l’église. Ceux qui se satisfont d’une spiritualité superficielle ne parviennent plus à apprécier les profondes incitations de l’Esprit de Dieu. [...]

Nos enseignants ont besoin d’une conversion du cœur. Un changement sincère de pensée et de méthode d’enseignement est nécessaire pour leur permettre d’avoir une relation personnelle avec un Sauveur vivant. C’est une chose d’adhérer à l’œuvre de l’Esprit au cours de la conversion, une autre d’en accepter les réprimandes et les appels à se repentir. Il est essentiel qu’éducateurs et étudiants, non seulement acceptent la vérité, mais aient une connaissance profonde et pratique des opérations de l’Esprit. Ses avertissements ne sont donnés qu’en fonction de l’incroyance de ceux qui se prétendent chrétiens. [...]

Vous qui, depuis longtemps, vous êtes éloignés de la prière, priez, priez avec ferveur: “Prends en pitié ta cause chancelante, prends en pitié l’Église et les croyants, ô Père miséricordieux. Ôte de nous toute souillure. Refuse-nous ce qu’il te plaira de nous refuser, mais ne nous enlève pas le Saint-Esprit.”

Il y aura toujours des personnes peu avisées qui, entendant des paroles de doute ou d’incroyance, rejetteront leurs convictions et choisiront de suivre leur volonté propre. C’est à cause de leurs défaillances que le Christ a été discrédité. De pauvres mortels limités ont jugé les abondantes et précieuses effusions de l’Esprit et les ont condamnées comme les Juifs ont condamné l’œuvre du Christ.

Comprenez bien qu’il ne vous appartient pas, au sein des institutions américaines, de diriger l’œuvre du Saint-Esprit et de décider sous quelle forme il se manifestera. Vous vous êtes rendus coupables de ce type d’action. Que le Seigneur vous pardonne, telle est ma prière. Au lieu d’être réprimé et repoussé comme il l’a été, le Saint-Esprit doit être accueilli et sa présence encouragée.

Si vous vous sanctifiez en obéissant à la Parole, le Saint-Esprit vous donnera un aperçu des choses célestes. Si vous cherchez Dieu avec humilité et sincérité, les paroles que vous auriez prononcées avec froideur se mettront à brûler dans votre cœur, la vérité ne languira plus dans votre bouche.

Éducateurs, placez votre confiance en Dieu et allez de l’avant. “Ma grâce te suffit” (2 Corinthiens 12:9), nous assure le Grand Éducateur. Inspirez-vous de ces mots et ne parlez jamais d’une façon qui suggère le doute ou l’incroyance. Soyez énergique. Une religion pure, sans souillure, n’admet pas un service fait à moitié. “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force.” Marc 12:30. Il est exigé de ceux qui croient en la Parole de Dieu l’ambition sainte la plus élevée.

Dites à vos étudiants que le Christ a tout prévu pour qu’ils puissent aller de l’avant en remportant victoire sur victoire. Amenez-les à croire en cette divine promesse: “Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu qui donne à tous libéralement et sans faire de reproche, et elle lui sera donnée.” Jacques 1:5. [...]

Toutes les connaissances essentielles aux hommes, tout ce que l’intellect est capable de saisir et de retenir, viennent de Dieu, la source de la sagesse. Le fruit de l’arbre du bien et du mal ne doit pas être cueilli avec empressement parce qu’il est recommandé par un ange qui fut autrefois brillant de gloire. Ce dernier avait dit que si l’être humain mangeait ce fruit, il connaîtrait le bien et le mal; oubliez cela. La véritable connaissance ne vient pas des infidèles ni des méchants. La Parole de Dieu est lumière et vérité. La vraie lumière rayonne de Jésus-Christ, qui “en venant dans le monde, éclaire tout homme”. Jean 1:9. Car la connaissance de Dieu vient du Saint-Esprit, qui sait ce dont l’humanité a besoin pour promouvoir la paix, le bonheur et le repos ici-bas et s’assurer un repos éternel dans le royaume de Dieu. — Special Testimonies on Education, 26-31, Cooranbong, N.S.W., Australie, 12 juin 1896.

La nécessité de fournir des efforts

L’Esprit, par ses incitations, ne nous ôte pas la nécessité d’exercer nos facultés et nos talents, mais enseigne comment les utiliser à la gloire de Dieu. Les facultés humaines, lorsqu’elles sont sous l’autorité spéciale de la grâce divine, sont au service des plus beaux objectifs terrestres. L’ignorance n’augmente ni l’humilité ni la spiritualité chez celui qui se dit disciple du Christ. C’est en faisant usage de son intellect que le chrétien appréciera le mieux les vérités de la Parole divine. C’est celui qui sert le Christ avec intelligence qui le glorifiera le plus puissamment. Le but essentiel de l’éducation est d’apprendre à employer la puissance que Dieu nous accorde de manière à représenter la religion biblique et faire connaître la gloire de Dieu.

Nous devons au Créateur, qui nous a donné la vie, les talents qu’il nous a confiés; il nous appartient de les cultiver et de les améliorer. L’éducation a pour but de discipliner l’esprit et de développer et de gouverner les facultés, de façon à répandre la gloire de Dieu.

La vie éternelle! Oh! si seulement les leçons du Christ pouvaient nous la faire appréhender! Les questions posées par les disciples au Sauveur après que la multitude se fut dispersée et les enseignements plus approfondis qu’il leur prodiguait alors sont essentiels à la compréhension et à l’obéissance des foules d’aujourd’hui. La sainteté pratique doit être apprise. Ceux qui étudient et mettent en pratique les enseignements du Christ se formeront de façon vitale à la connaissance de la Bible. Tout éducateur sera un jour mesuré à l’aune de la Parole de Dieu par le plus grand Maître que le monde ait connu. Avoir foi dans les grandes vérités qu’il a présentées transformera tous ceux qui les accepteront profondément.

L’amour de la vérité en Jésus implique l’amour de tout ce qu’inclut cette vérité enseignée par ses soins. Nos enseignants s’efforceront de suivre son exemple, de chérir son attitude de tendre sympathie. Que personne n’exclue de son ouvrage l’amour du Christ, que chacun se demande: “Ma vie est-elle cohérente? Suis-je guidé par le Saint-Esprit?” Il appartient à tout éducateur de montrer la puissance d’un ouvrier intègre, cohérent, aimant le Christ. L’enseignant dont l’esprit est tourné vers le spirituel ne fera jamais preuve d’une religion floue. S’il aime réellement servir le Christ, il fera preuve de discernement spirituel et sa vie elle-même sera spirituelle.