J’ai reçu des mots d’avertissement pour les éducateurs de nos écoles. Le travail effectué dans nos écoles doit prendre une autre forme que l’enseignement dispensé dans certaines des institutions éducatives les plus populaires. Un grand nombre de manuels utilisés dans ces écoles ne servent en rien à préparer les étudiants à l’école du ciel. En conséquence, les jeunes ne reçoivent pas l’éducation chrétienne la plus excellente qui soit. Les études qui les prépareraient à accomplir une œuvre missionnaire dans notre pays et dans les champs étrangers, ainsi qu’à passer le dernier grand examen sont négligées. L’éducation dont les étudiants ont le plus besoin est celle qui les formerait à un service pratique et leur montrerait comment soumettre chacune de leurs facultés à l’Esprit de Dieu. Le livre d’étude qui a la plus grande valeur est celui qui contient les instructions du Christ, le Maître des maîtres.
Le Seigneur attend de nos enseignants qu’ils éloignent de nos écoles les livres enseignant des idées qui ne sont pas en accord avec sa Parole pour les remplacer par des livres d’une grande valeur. Il se sentira honoré si nos enseignants montrent au monde qu’ils possèdent une sagesse plus qu’humaine, parce que le Maître Éducateur est leur instructeur.
Il serait nécessaire d’ôter de notre œuvre éducative une littérature erronée et polluée, de sorte que des idées semblables à des graines de péché ne soient pas reçues et chéries comme des vérités. Que personne n’imagine que l’étude de livres conduisant à admettre des idées fausses est un enseignement valable. De telles idées, en pénétrant dans leur esprit, séparent les jeunes de la source de toute sagesse, de toute compétence, de toute puissance, les abandonnant à la sujétion des tentations de Satan. Une éducation à laquelle ne se mêle aucune philosophie païenne est, pour la jeunesse, une nécessité positive.
Nous devons constamment nous préserver des livres qui contiennent des sophismes à l’égard de la géologie et autres branches scientifiques. Avant de présenter les théories des hommes de science à des étudiants immatures, il faut en retirer toute trace de suggestion non conforme à Dieu. Une seule petite graine d’incrédulité semée par un enseignant dans le cœur d’un étudiant peut jaillir et fournir une moisson d’incroyance. Les sophismes concernant Dieu et la nature qui plongent le monde dans le scepticisme sont inspirés par l’ennemi chassé du ciel. Satan est un étudiant de la Bible. Il connaît les vérités qui sont essentielles au salut et en détourner les esprits fait l’objet de son étude personnelle. Que nos éducateurs prennent garde à ne pas faire écho aux mensonges de l’ennemi de Dieu et des hommes.
Mettre entre les mains des jeunes des livres qui les rendent perplexes et confus est une erreur. La raison souvent donnée pour ce genre d’étude est que les enseignants sont passés par là et donc les étudiants doivent suivre. Mais si nos enseignants recevaient leurs lumières et leur sagesse du divin Maître, ils envisageraient la question autrement. Ils comprendraient l’importance relative des sujets enseignés à l’école. Les aspects éducatifs les plus courants et les plus essentiels seraient enseignés à fond et la Parole de Dieu serait considérée comme du pain envoyé par le ciel, aliment de toute nourriture spirituelle.
Nous sommes lents à réaliser combien nous avons besoin de comprendre les enseignements du Christ et ses méthodes de travail. S’ils étaient mieux perçus, une bonne partie de l’instruction donnée dans nos écoles perdrait de sa valeur. On s’apercevrait que beaucoup de nos sujets d’étude ne participent pas à développer la simplicité de la vraie piété dans la vie des étudiants. La sagesse limitée des hommes serait moins estimée et la Parole de Dieu davantage honorée.
Si les enseignants de nos écoles sondaient les Écritures dans le but de mieux les comprendre, ouvrant leur cœur à la lumière de la Parole, ils apprendraient de Dieu. Ils apprécieraient et pratiqueraient la vérité et veilleraient à introduire moins de théories et d’idées émanant de personnes n’ayant jamais eu de lien avec Dieu et davantage de connaissances durables. Ils auraient soif de la sagesse d’en haut.
Étudier à des fins inutiles
Souvent, les étudiants passent de nombreuses années à faire des études erronées ou inutiles. L’esprit est formé à penser de manière fausse et à appréhender des choses qui ne sont pas seulement complètement inutiles, mais dangereuses pour la santé physique et mentale. Les étudiants absorbent une petite quantité d’informations sur de nombreux sujets qui n’ont que peu d’importance pour eux, ainsi que des connaissances limitées en de nombreux domaines qui ne leur serviront jamais, alors qu’ils auraient pu recevoir un enseignement d’une grande utilité pratique, source de sagesse en temps d’épreuve.
Il est difficile de se départir des vieilles habitudes et des idées admises. Peu réalisent la perte subie par de nombreux étudiants lors de longues études. Une foule de connaissances assimilée par le cerveau est sans valeur, pourtant les étudiants imaginent avoir reçu une éducation très complète et après des années d’étude, quittent l’école diplômés et persuadés qu’ils sont des hommes et des femmes correctement éduqués et prêts à servir Dieu. Dans de nombreux cas, cette formation au service n’est qu’une farce, qui pourtant continuera tant que nos éducateurs ne recevront pas la sagesse du ciel grâce à l’influence exercée par le Saint-Esprit.
De nombreux étudiants ont si longtemps surmené leur cerveau pour apprendre ce que leur raison leur indiquait comme inutile, que leurs facultés mentales se sont affaiblies. Ils sont devenus incapables de fournir des efforts énergiques et persévérants pour comprendre des notions d’une importance vitale. L’argent dépensé pour leurs études, qui, peut-être, a exigé de grands sacrifices de la part de leurs parents, est quasiment gâché, et le fait de mal discerner ce qui importe vraiment les a conduits à se tromper dans l’exercice d’un métier.
Quelle supercherie que des études poursuivies dans le domaine littéraire ou scientifique, si l’étudiant doit en être dépouillé avant d’être considéré digne de participer à la vie qui se mesure à la vie de Dieu, lui-même étant sauvé comme à travers le feu! Dieu nous donne une période d’essai pour nous préparer à son école céleste. C’est dans ce but que les jeunes doivent être éduqués et formés. Dans nos écoles ici-bas, ils doivent développer un caractère approuvé de Dieu. Ils doivent recevoir une formation qui correspond non aux coutumes et amusements de la société mondaine, mais aux voies du Christ, une formation qui fera d’eux les collaborateurs des intelligences divines. Leurs études doivent permettre aux jeunes de réussir dans leur service envers Dieu, de suivre les traces du Christ et de préserver les grands principes qu’il a défendus. Nous devons avoir pour idéal le caractère de celui qui est pur, saint, non souillé. [...]
La connaissance de Dieu, voilà ce qui représente l’essentiel de toute éducation. Un enseignement qui remplacerait celle-ci ou qui la chasserait des pensées, comme Félix écartant Paul qui lui parlait de tempérance, de justice et de jugement à venir, ne vient pas de Dieu. Les paroles de Paul ont fait trembler Félix, mais le gouverneur l’a renvoyé avec ces mots: “Pour le moment, tu peux t’en aller; quand j’en trouverai le temps, je te rappellerai.” Actes 24:25. Aujourd’hui, des foules entières s’expriment de même. Elles sont invitées à méditer sur des thèmes profonds touchant à la vérité, sur des questions aussi élevées que le ciel et aussi vastes que l’éternité, mais les gens déclarent: “Je ne peux inclure ces sujets dans mes études quotidiennes, car ils bouleverseraient mes pensées, me rendant incapable d’assumer la routine de mes études. Je n’ai jamais rien compris aux questions bibliques. Je ne suis pas en mesure de m’y attaquer maintenant. Pour le moment, allez-vous en, quand j’en trouverai le temps, je vous rappellerai.” Ainsi, le grand livre d’étude de Dieu est mis de côté, parce qu’on ne le considère pas comme le seul vraiment utile.
Le meilleur niveau possible
Je ne veux pas qu’on ait l’impression, après ce que j’ai écrit, que le niveau de nos écoles doit être abaissé. Chaque étudiant doit savoir que le Seigneur attend de lui le meilleur, afin d’être ensuite lui-même un excellent éducateur. Nos étudiants doivent faire le maximum d’efforts intellectuels et développer au mieux toutes leurs facultés.
De nombreux étudiants entrent à l’université avec des habitudes intellectuelles qui sont une gêne pour eux. Il est très difficile, au lieu d’utiliser de façon routinière ses capacités mentales, de faire chaque fois un effort réfléchi et délibéré pour maîtriser les difficultés et saisir les principes fondateurs du sujet étudié. Il faut redouter l’indolence, l’apathie, l’inconstance, mais aussi l’attachement à la routine. Par la grâce du Christ, il appartient aux étudiants de changer cette routine et de diriger correctement leurs facultés mentales sous la conduite du plus sage des éducateurs. Se réclamer de sa puissance par la foi sera infiniment positif pour eux-mêmes. Leurs efforts intellectuels seront alors couronnés de succès et en accord avec les promesses divines.
Dans nos écoles, il faut donner une éducation approfondie, apte à qualifier les jeunes au service. Il est nécessaire de donner la première place à la sagesse de Dieu. Tous ceux qui cherchent à acquérir des connaissances doivent viser un niveau supérieur. Que les étudiants progressent aussi rapidement et aussi loin que possible, que leurs sujets d’étude soient aussi vastes que leurs facultés le permettent, mais que Dieu soit leur sagesse. Qu’ils s’accrochent à celui dont la connaissance est infinie, qui révèle des secrets enfouis depuis des siècles et qui résout les problèmes les plus difficiles de ceux qui croient en lui.
Nous recommandons à tout étudiant le Livre des livres, sujet d’étude le plus grandiose qui soit pour l’intelligence humaine et qui contient les connaissances essentielles à cette vie et à la vie future. Mais je n’invite pas à rabaisser le niveau des études scientifiques. Les instructions reçues à cet égard sont claires et ne doivent pas être ignorées.
Donner la première place à la Bible
Le naturel et le spirituel doivent tous deux faire partie de l’instruction donnée dans nos écoles. Les lois terrestres révèlent ce fait: elles sont sous le puissant contrôle d’un Dieu infini. Ce sont les mêmes principes qui sous-tendent le monde spirituel et le monde naturel. Écartez Dieu de l’acquisition des connaissances, l’éducation que vous donnerez sera boiteuse, déséquilibrée, dénuée de toutes les qualités salvatrices qui donnent à l’homme une puissance véritable. L’Auteur de la nature est l’Auteur de la Bible. La création et le christianisme ne parlent que d’un seul Dieu. Dieu se révèle dans la nature et dans sa Parole. De clairs rayons lumineux rayonnent des pages sacrées, nous révélant le Dieu vivant. Les lois de son gouvernement, la création du monde et la façon dont il a garni les cieux, le représentent. Il est nécessaire de réaliser que sa puissance est l’unique moyen de racheter le monde des superstitions dégradantes et déshonorantes pour Dieu et les hommes.
L’étudiant qui, au cours de sa vie scolaire, se familiarise avec les vérités de la Parole de Dieu et en ressent la puissance transformatrice dans le cœur, représentera le caractère divin dans le monde par une vie bien ordonnée et une conversation pieuse. Dieu fera de grandes choses pour ceux qui s’ouvriront à sa Parole, lui soumettant le temple de leur âme. S’écarter de la simplicité de la vraie piété affaiblit le caractère et la vigueur intellectuelle. L’acquisition des matières scientifiques en est retardée, alors qu’en étant semblables à Daniel, c’est-à-dire en écoutant et en mettant en pratique la Parole de Dieu, les étudiants progresseront dans tous les domaines étudiés. En purifiant leur esprit, ils le fortifieront. Toutes les facultés intellectuelles s’en trouveront aiguisées.
Quand la Bible devient guide et conseillère, elle exerce une influence ennoblissante. L’étudier, plus que tout autre chose, affine et élève. Elle ouvrira l’esprit de l’étudiant candide, lui communiquant des impulsions et une vigueur nouvelles. Elle rend les facultés efficaces au contact de vérités grandioses et pénétrantes. L’esprit s’appauvrit et perd de sa compétence quand il ne traite que de sujets ordinaires. Que la Bible soit reçue comme la nourriture de l’âme, comme le meilleur et le plus efficace moyen de purifier et de fortifier l’intellect.
C’est du cœur que découlent les questions essentielles à la vie; or, le cœur de nos communautés, de l’Église et de la nation est le foyer. Le bien-être social, le succès de l’Église, la prospérité de la nation dépendent des influences exercées au foyer.