Notre Sauveur réclame tout de nous; il nous demande nos premières et nos plus saintes pensées, notre affection la plus pure et la plus intense. Si nous participons vraiment à la nature divine, sa louange sera continuellement dans nos cœurs et sur nos lèvres. Notre seule sauvegarde est de Lui soumettre notre être tout entier et de croître continuellement en grâce et dans la connaissance de la vérité.
La sanctification présentée dans les Saintes Ecritures concerne l’être tout entier — esprit, âme, et corps. Voici la véritable idée de la consécration totale. Paul prie pour que l’église de Thessalonique jouisse de cette grande bénédiction. “Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entier, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soient conservés irrépréhensibles, lors de l’avènement de votre Seigneur Jésus Christ.” 1 Thessaloniciens 5:23.
Il y a dans le monde religieux une théorie de la sanctification qui est fausse en elle-même et dangereuse dans son influence. Dans beaucoup de cas ceux qui professent la sanctification ne la possèdent pas dans son originalité. Leur sanctification consiste en une adoration de la bouche et en intentions.
Ils mettent de côté la raison et le jugement, et dépendent totalement de leurs sentiments, basant leurs prétentions de sainteté sur des émotions qu’ils ont à certains moments. Ils sont têtus et rusés en préconisant leurs prétentions tenaces de sainteté, multipliant les paroles mais ne portant pas de précieux fruits comme preuve. Ces personnes prétendument sanctifiées trompent non seulement leurs propres âmes par leurs prétentions, mais exercent une influence qui éloigne beaucoup qui désirent honnêtement se conformer à la volonté de Dieu. On peut les entendre répéter encore et encore: “Dieu me conduit! Dieu m’enseigne! Je vis sans péché!” Beaucoup de ceux qui entrent en contact avec cet esprit rencontrent quelque chose de sombre, de mystérieux qu’ils ne peuvent pas comprendre. Pourtant, c’est ce qui est complètement différent du Christ, le seul vrai chemin.
La sanctification est progressive. Les étapes à franchir sont indiquées par l’apôtre Pierre. “Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité. Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ”. 2 Pierre 1:5-8. “C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée”. Versets 10-11.
Une telle conduite nous garantit de toute chute. Ceux qui augmentent ainsi les grâces de la vie chrétienne par voie d’addition peuvent être assurés que Dieu multiplie en eux les dons de son Esprit.
La sanctification n’est pas l’œuvre d’un moment, d’une heure, ou d’un jour: c’est une perpétuelle croissance en grâce. Nous ignorons aujourd’hui combien la lutte sera dure demain. Satan est en vie et en activité. Chaque jour il nous faut crier à Dieu pour recevoir la force de résister. Aussi longtemps que Satan règne, nous devrons vaincre le moi, surmonter nos inclinations, sans nous arrêter jamais, car nous ne pouvons dire à aucun moment que nous avons définitivement atteint le but.
La vie chrétienne est une constante marche en avant. Jésus se tient prêt à purifier son peuple, et quand son image sera parfaitement reflétée dans la vie de ses enfants, ils seront parfaits, saints, aptes à être transmués. Une grande œuvre est exigée du chrétien. Nous sommes exhortés à “nous purifier de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu”. Nous voyons par là ce qu’il nous reste à faire. Il nous faut être sans cesse sur la brèche. Tout sarment doit puiser sa vie et sa force dans le cep, afin de produire des fruits. — Témoignages pour l’Église 1:129.
Que personne ne s’imagine, en se trompant soi-même, que Dieu pourra lui pardonner et le bénir alors qu’il foule aux pieds l’un de ses commandements. Commettre volontairement un péché, c’est réduire au silence la voix de l’Esprit, c’est se séparer de Dieu. Malgré toutes les extases du sentiment religieux, Jésus ne peut demeurer dans un cœur qui dédaigne sa loi divine. Dieu n’honore que ceux qui l’honorent. xvi 16
Quand Paul écrivit: “Que le Dieu de paix vous sanctifie tout entier” (1 Thessaloniciens 5:23), il n’a pas exhorté ses frères à atteindre une norme qui leur était impossible; il n’a pas prié pour qu’ils reçoivent des bénédictions contraires à la volonté de Dieu. Il savait que tous ceux qui seraient en état de rencontrer Christ en paix doivent posséder un caractère pur et saint. Lire 1 Corinthiens 9:25-27; 6:19, 20.
Le véritable principe chrétien ne s’arrêtera pas à peser les conséquences. Il ne demande pas: Que penseront les gens de moi si je fais ceci? Ou comment cela affectera-t-il mes perspectives mondaines si je fais cela? Les enfants de Dieu désirent ardemment connaître ce qu’Il voudrait qu’ils fassent, afin que leurs œuvres le glorifient. Le Seigneur a pris des dispositions pour que les cœurs et les vies de tous ses disciples soient contrôlés par la grâce divine, afin qu’ils soient des lumières qui brillent dans le monde.
Les véritables preuves de sanctification
Notre Sauveur était la lumière du monde, mais le monde ne l’a point connu. Il était tout le temps engagé dans des œuvres de miséricorde, répandant la lumière sur le sentier de tous; cependant, il n’a pas demandé à ceux avec qui il entrait en contact de contempler sa vertu, son abnégation et sa générosité. Les juifs n’admiraient pas une telle vie. Ils considéraient sa religion comme étant sans valeur parce qu’elle n’était pas en accord avec leur norme de piété. Ils ont décidé que Christ n’était pas religieux en esprit ou en caractère; car leur religion consistait à se faire remarquer, à prier en public et à accomplir des œuvres de charité pour faire de l’effet. Le fruit le plus précieux de la sanctification est la grâce de la douceur. Quand cette grâce est présente dans l’âme, le tempérament est modelé par son influence. Il y a une dépendance continuelle de Dieu et une soumission de notre volonté à la sienne.
L’abnégation, la générosité, la gentillesse, l’amour, la patience, la détermination et la confiance chrétienne sont les fruits quotidiens portés par ceux qui sont vraiment attachés à Dieu. Les actes pourraient ne pas être publiés au monde, mais ils luttent tous les jours avec le mal, et remportent des victoires sur la tentation et le mal. Des engagements solennels sont renouvelés et gardés par la force qu’ils obtiennent à travers la prière fervente. L’enthousiasme ardent ne discerne pas les luttes de ces ouvriers silencieux; mais l’œil de celui qui voit les secrets du cœur remarque et apprécie chaque effort consenti pour la modestie et la douceur. Cela demande une période éprouvante pour révéler l’or pur de l’amour et de la foi dans le caractère. Lorsque les épreuves et les perplexités s’abattent sur l’église, c’est alors que se développent le zèle tenace et les affections chaleureuses de vrais disciples du Christ.
Tous ceux qui viennent dans la sphère de son (le véritable homme religieux) influence perçoivent la beauté et le parfum de sa vie chrétienne, tandis que luimême n’en est pas conscient car cela est en harmonie avec ses habitudes et ses inclinations. Il prie pour la lumière divine et aime marcher dans cette lumière. Faire la volonté de son Père céleste constitue pour lui sa nourriture et sa boisson. Sa vie est cachée avec Christ en Dieu; pourtant il n’en est pas orgueilleux ni conscient. Dieu sourit aux humbles et aux modestes qui suivent les traces du Maître. Les anges sont attirés vers eux et aiment s’attarder sur leur sentier. Ils peuvent passer inaperçus par ceux qui prétendent avoir réalisé des choses exaltantes et aiment rendre publiques leurs bonnes œuvres, mais les anges célestes se penchent avec amour vers eux et constituent une muraille de feu autour d’eux.
Daniel : un exemple de vie sanctifiée
La vie de Daniel est une illustration inspirée de ce que constitue un caractère sanctifié. Elle présente une leçon pour tous et surtout pour les jeunes. Une conformité stricte aux exigences de Dieu est bénéfique à la santé du corps et de l’esprit. Pour atteindre les normes les plus élevées de la réussite morale et intellectuelle, il est nécessaire de rechercher la sagesse et la force de Dieu et d’observer une tempérance stricte dans toutes les habitudes de la vie.
Plus la conduite de Daniel était irréprochable, plus grande était la haine suscitée contre lui par ses ennemis. Ils étaient remplis de colère parce qu’ils ne pouvaient rien trouver dans son caractère moral ou dans l’accomplissement de ses devoirs pour l’accuser. “Et ces hommes dirent: Nous ne trouverons aucune occasion contre ce Daniel, à moins que nous n’en trouvions une dans la loi de son Dieu.” Daniel 6:5.
Quelle leçon présente-t-on ici pour tous les chrétiens. Des yeux vifs de jalousie étaient fixés sur Daniel jour après jour; leurs observations étaient motivées par la haine; cependant, aucune parole ou aucun acte de sa vie était reprochable. Et pourtant, il ne se vantait pas d’être sanctifié, mais faisait ce qui était infiniment mieux: il a vécu une vie de fidélité et de consécration.
Le décret est pris par le roi. Daniel est au courant de l’objectif de ses ennemis pour le ruiner. Mais il ne change pas ses habitudes de façon particulière. Avec calme, il accomplit ses devoirs comme à l’accoutumée et à l’heure de la prière il va dans chambre et avec ses fenêtres ouvertes vers Jérusalem, il présente ses pétitions au Dieu du ciel. Au cours de son action, il déclare sans peur qu’aucune puissance terrestre n’a le droit de s’interposer entre lui et son Dieu et lui dire qui il devrait ou ne devrait pas adorer. Quel homme noble de principe! Il se présente devant le monde aujourd’hui comme un exemple de courage et de fidélité chrétiens digne de louange. Il se tourne vers Dieu de tout son cœur, bien qu’il sache que la mort est la peine de sa dévotion.
“Alors le roi donna l’ordre qu’on amène Daniel, et qu’on le jette dans la fosse aux lions. Le roi prit la parole et dit à Daniel: puisse ton Dieu que tu sers avec persévérance, te délivrer.” Daniel 6:16.
Très tôt le matin, le monarque alla précipitamment à la fosse aux lions et appela: “Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers avec persévérance, a-t-il pu te délivrer des lions?” Daniel 6:20. On entendit la voix du prophète répondre: “Roi, vis éternellement! Mon Dieu a envoyé son ange et fermé la gueule des lions, qui ne m’ont fait aucun mal, parce que j’ai été trouvé innocent devant lui; et devant toi non plus, ô roi, je n’ai rien fait de mauvais.”
“Alors le roi fut très joyeux, et il ordonna qu’on fasse sortir Daniel de la fosse. Daniel fut retiré de la fosse, et on ne trouva sur lui aucune blessure parce qu’il avait eu confiance en son Dieu.” Daniel 6:23. C’est ainsi que fut délivré le serviteur de Dieu. Et le piège que ses ennemis lui avaient tendu pour sa destruction s’avéra être pour leur propre ruine. A l’ordre du roi, ils furent jetés dans la fosse et avant qu’ils ne soient parvenus au fond, les bêtes sauvages les dévorèrent.
Alors que s’approchait la fin de la captivité des soixante-dix ans, l’esprit de Daniel était préoccupé par les prophéties de Jérémie.
Daniel ne proclame pas sa propre fidélité devant le Seigneur. Au lieu de prétendre être pur et saint, cet honorable prophète s’identifie humblement au peuple d’Israël pécheur. La sagesse que Dieu lui avait impartie était de loin supérieure à la sagesse des grands hommes de ce monde que la lumière du soleil qui brille dans le ciel à midi est plus brillante que la plus faible étoile. Cependant, méditez sur la prière venant des lèvres de cet homme si hautement approuvé du ciel! Avec une humiliation profonde, des larmes et un cœur déchirant, il plaide pour lui-même et pour son peuple. Il ouvre son âme devant Dieu, confessant sa propre indignité et reconnaissant la grandeur et la majesté du Seigneur.
Tandis que la prière de Daniel se poursuit, l’ange Gabriel descend des cours célestes pour lui dire que ses doléances sont entendues et exaucées. Ce puissant ange a été envoyé pour lui donner des aptitudes et de la compréhension — pour lui ouvrir les mystères des siècles futurs. Ainsi, en cherchant honnêtement à connaître et à comprendre la vérité, Daniel fut mis en communion avec le messager envoyé par le Ciel.
En réponse à sa requête, Daniel reçut non seulement la lumière et la vérité dont son peuple et lui avaient le plus besoin, mais une vue des grands événements du futur, même de celle de l’avènement du Rédempteur du monde. Ceux qui se disent sanctifiés, alors qu’ils n’ont pas le désir de sonder les Écritures ou de lutter avec Dieu dans la prière pour une compréhension plus claire de la vérité de la Bible, ne savent pas ce qu’est la vraie sanctification.
Daniel parla à Dieu. Le Ciel fut ouvert devant lui. Mais les grands honneurs qui lui firent faits furent le résultat de l’humiliation et de la recherche sincère. Tous ceux qui croient de tout leur cœur à la Parole de Dieu auront faim et soif de connaître sa volonté. Dieu est l’auteur de la vérité. Il éclaire les compréhensions obscurcies et donne à l’esprit humain le pouvoir de se saisir et de comprendre les vérités qu’Il a révélées.
Les grandes vérités révélées par le Rédempteur du monde sont pour ceux qui cherchent la vérité comme des trésors cachés. Daniel était un homme âgé. Sa vie avait été passée au milieu des fascinations d’une cour païenne, son esprit encombré par les affaires d’un grand empire. Cependant il se détourna de tout cela et affligea son âme devant Dieu, et chercha une connaissance des desseins du Très Haut. Et en réponse à ses supplications, la lumière émanant des cours célestes fut communiquée pour ceux qui vivraient dans les derniers jours. Avec quel honnêteté, alors, devrions-nous rechercher Dieu, afin qu’il ouvre notre intelligence pour comprendre les vérités qui nous sont apportées des cieux.
Daniel était un serviteur dévoué du Très Haut. Sa longue vie fut remplie d’actes nobles pour son Maître. Sa pureté de caractère et sa fidélité sans faille n’ont d’égal que son humilité de cœur et sa contrition devant Dieu. Répétons-le, la vie de Daniel est une illustration inspirée de la véritable sanctification.
Dieu éprouve ceux qu’il apprécie
Le fait que nous soyons appelés à endurer des épreuves prouve que le Seigneur voit en nous des êtres chers qu’il désire développer. S’il n’y avait dans notre personne rien qui puisse glorifier son nom, il ne prendrait pas la peine de nous affiner. On ne se donne pas la peine d’élaguer des ronces. Le Christ ne jette pas dans sa fournaise des pierres sans valeur. C’est le métal précieux qu’il éprouve. — Témoignages pour l’Église 3:227.
Aux hommes qu’il choisit pour occuper des postes de confiance, Dieu révèle dans sa miséricorde leurs défauts cachés pour qu’ils puissent sonder leurs propres cœurs et voir ce qui est défectueux. C’est ainsi qu’ils pourront modifier leur tempérament et raffiner leurs manières. Dans sa providence, le Seigneur place les hommes là où il peut éprouver leurs énergies spirituelles et révéler les mobiles de leurs actions pour qu’ils améliorent ce qui est bien et rejettent ce qui est mal. Il voudrait que ses serviteurs se familiarisent avec les réactions intimes de leur être. Pour cela, il permet souvent que le feu de l’affliction les purifie. “Qui pourra soutenir le jour de sa venue? demande le prophète Malachie. Qui restera debout quand il paraîtra? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l’or et l’argent, et ils présenteront à l’Eternel des offrandes avec justice.” Malachie 3:2, 3. — Témoignages pour l’Église 1:544.
Dieu conduit son peuple étape par étape. Il les dirige à différents points prévus pour manifester ce qui se trouve dans leur cœur. Certains endurent jusqu’à un certain point, mais chutent au suivant. A chaque étape le cœur est éprouvé un peu plus. Si ceux qui se réclament du peuple de Dieu se rendent compte que leurs cœurs sont en opposition avec cette œuvre, cela devrait les convaincre qu’ils doivent faire quelque chose pour ne pas être vomis de la bouche du Seigneur. — Our High Calling, 162.
Dès que nous nous rendrons compte de notre incapacité de travailler pour le Seigneur, dès que nous nous soumettrons à lui pour être guidés par sa sagesse, il pourra nous employer à son service. Si nous bannissons l’égoïsme de notre âme, il nous aidera en toutes choses. — Témoignages pour l’Église 3:226.
Conseils à ceux qui recherchent l’assurance de l’acceptation de Dieu
Comment saurez-vous que Dieu vous accepte? Etudiez la Parole de Dieu avec prière. Ne la laissez pas de côté au profit de n’importe quel autre livre. L’Ecriture convainc de péché et révèle clairement la voie du salut. Elle fait apparaître une glorieuse récompense. Elle vous révèle un Sauveur parfait et vous enseigne que seule sa miséricorde insondable peut vous sauver. Ne négligez pas la prière secrète, car c’est l’âme de la piété. Demandez avec ferveur la pureté du cœur. Plaidez instamment, aussi anxieusement que si votre vie terrestre était en jeu. Restez devant Dieu jusqu’à ce que des soupirs inexprimables montent vers lui pour votre salut, jusqu’à ce que vous ayez obtenu la douce évidence du pardon de vos péchés. — Témoignages pour l’Église 1:60-61.
Jésus ne vous a pas laissé ignorer les épreuves et les difficultés que vous auriez à rencontrer. Il vous a dit tout ce qui était nécessaire à ce sujet. Ne vous découragez donc pas lorsque surviennent ces épreuves. Regardez à Jésus, votre Rédempteur, et réjouissez-vous plutôt. Les épreuves les plus dures à supporter sont celles qui viennent de nos frères, de nos amis les plus chers; mais ces épreuves mêmes peuvent être endurées avec patience. Jésus n’est plus couché dans la tombe de Joseph d’Arimathée; il est ressuscité et il est monté au ciel, où il intercède en notre faveur. Nous avons un Sauveur qui nous a tant aimés qu’il est mort pour nous, afin que nous puissions avoir l’espérance, la force et le courage, et une place avec lui sur son trône. Si nous nous adressons à lui, il est disposé à nous venir en aide dans toutes les circonstances.
Sentez-vous votre insuffisance dans le poste de confiance que vous occupez? Si oui, remerciez-en le Seigneur. Plus vous sentirez votre faiblesse, plus vous serez inclinés à rechercher son aide. “Approchez-vous de Dieu, et il s’approchera de vous.” Jacques 4:8. Jésus veut que vous soyez heureux et joyeux. Il veut que vous fassiez de votre mieux avec les talents que Dieu vous a départis, que vous vous confiiez en lui pour qu’il vous accorde son aide et soutienne ceux qui partagent avec vous des responsabilités.
Ne soyez pas trop affecté par quelque parole méchante. Combien Jésus n’en a-t-il pas entendu? Il vous arrive de vous tromper et de justifier certaines remarques désobligeantes; mais Jésus ne s’est jamais trompé. Il était pur, sans tâche, sans souillure. N’attendez donc pas d’être mieux traité en ce monde que le Prince de gloire. Lorsque vos ennemis voient que leurs manières d’agir vous blessent ils sont dans la joie et Satan se réjouit avec eux. Regardez à Jésus, et travaillez pour sa gloire. Gardez dans votre cœur l’amour de Dieu. — Témoignages pour l’Église 3:275-276.
Les sentiments seuls ne sont pas un signe de sanctification
Des sentiments de bonheur ou l’absence de joie n’est pas une preuve qu’une personne est ou n’est pas sanctifiée. Il n’y a pas de sanctification instantanée. La vraie sanctification est une œuvre quotidienne, qui continue aussi longtemps que dure la vie. Ceux qui luttent avec les tentations quotidiennes, surmontant leurs propres tendances pécheresses, et recherchant une sainteté de cœur et de vie, ne se vantent pas d’être saints. Ils ont faim et soif de justice. Le péché leur parait extrêmement immonde.
Dieu ne nous abandonne pas à cause de nos péchés. Nous pouvons faire des erreurs et affliger son Esprit; mais quand nous nous repentons et venons à lui avec des cœurs contrits, il nous accepte. Il nous faut ôter des entraves. On a chéri de mauvais sentiments, et il y a eu de l’orgueil, de la suffisance, de l’impatience et des murmures. Tout cela nous sépare de Dieu. Les péchés doivent être confessés; il faut un travail plus profond de la grâce dans le cœur. Ceux qui se sentent faibles et découragés peuvent devenir des hommes de Dieu forts et accomplir un travail noble pour le Maître. Mais ils doivent travailler selon un point de vue élevé; ils ne doivent pas être influencés par des motifs égoïstes.
Il en est qui semblent penser qu’ils sont en expectative, et qu’avant de pouvoir se réclamer de la bénédiction du Seigneur ils doivent lui apporter la preuve qu’ils se sont réformés. Mais ces chères âmes peuvent réclamer cette bénédiction dès maintenant. Il leur faut sa grâce, son Esprit, pour venir en aide à leurs infirmités, sans quoi ils ne pourront former un caractère chrétien. Jésus aime à nous voir venir à lui tels que nous sommes — pécheurs, impuissants, dépendants de lui.
La repentance, aussi bien que le pardon, est un don de Dieu en Christ. C’est grâce à l’influence du Saint-Esprit que nous sommes convaincus de péché et que nous éprouvons le besoin de pardon. Seul celui qui est contrit peut être pardonné, mais c’est la grâce de Dieu qui produit la repentance dans un cœur. Lui qui connaît toutes nos faiblesses et nos infirmités, il nous viendra en aide. — Messages choisis 1:414-415.
Parfois, les ténèbres et le découragement nous surprendront, menaçant de nous submerger; n’abandonnons pas notre assurance. Maintenons nos regards fixés sur Jésus, quels que soient nos sentiments. Efforçons-nous d’accomplir fidèlement tous les devoirs que nous connaissons; ensuite reposons-nous avec calme sur les promesses de Dieu.
Il peut arriver qu’un sentiment profond de notre indignité jette la terreur dans notre âme; cela ne prouve pas, cependant, que nos relations avec Dieu soient changées. N’essayons pas de reproduire certaines émotions. Même si nous ne ressentons pas aujourd’hui la paix et la joie que nous éprouvions hier, saisissons avec foi la main du Christ, faisons-lui confiance dans l’obscurité comme dans la lumière.
Considérez avec foi les couronnes réservées aux vainqueurs; écoutez d’avance le chant victorieux des rachetés: Digne, digne est l’Agneau qui a été immolé et qui nous a rachetés pour Dieu! Prenez ces choses pour de la réalité.
Si nous réfléchissions davantage à Christ et au monde céleste, nous trouverions un puissant stimulant et un soutien dans les batailles du Seigneur. L’orgueil et l’amour du monde perdront leur emprise tandis que nous contemplerons les gloires de la patrie meilleure où nous serons bientôt. Mis en regard de l’amabilité du Christ, tous les attraits de la terre perdront leur valeur.
Bien que Paul ait été finalement confiné dans une prison romaine — enfermé loin de la lumière et de l’air des cieux, coupé de ses ouvriers actifs dans l’évangile, et s’attendant pour un temps à être condamné à mort — cependant il n’a pas cédé au doute et au découragement. De ce lugubre cachot provient son dernier témoignage, plein d’une foi et d’un courage sublimes qui ont inspiré les cœurs des saints et des martyrs à travers les âges. Ses mots décrivent convenablement les résultats de cette sanctification que nous nous sommes efforcés de présenter à travers ces pages: “Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m’est réservée; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement”. 2 Timothée 4:6-8.