Conseils à l'Église

Chapitre 10

Croire en un Dieu personnel

On s’apercevra au jour du règlement final que Dieu connaissait chacun par son nom. Un témoin invisible voit chacun de nos actes. “Je connais tes œuvres”, dit celui “qui marche au milieu des sept chandeliers d’or”. Apocalypse 2:1, 2. Tout est noté: les occasions négligées et les efforts inlassables du bon berger pour chercher ceux qui suivaient des sentiers tortueux, afin de les ramener dans le chemin de la sécurité et de la paix. Maintes fois Dieu a adressé des appels aux amateurs de plaisir; maintes fois il a fait jaillir sur leur chemin la lumière de sa Parole afin qu’ils puissent voir le péril et y échapper. Mais ils ne cessent de plaisanter et de rire en suivant la voie large, jusqu’à ce qu’enfin le temps de grâce soit terminé. Les voies de Dieu sont justes et équitables, et quand la sentence sera prononcée contre ceux qui seront trouvés trop légers, toute bouche sera réduite au silence...

Le Tout-Puissant qui opère dans la nature et soutient toutes choses n’est pas, comme le prétendent quelques savants un principe, une énergie en action. Il est esprit; mais il est cependant un être personnel, car l’homme a été fait à son image. — Testimonies for the Church 8:263; Testimonies for the Church 3:312.

Dieu agit dans la nature, mais Dieu n’est pas la nature. Celle-ci est l’expression du caractère divin. Par elle, nous pouvons comprendre son amour, sa puissance et sa gloire; mais ne la considérons jamais comme étant Dieu lui-même. Les artistes produisent des œuvres merveilleuses qui font les délices des yeux. Elles nous donnent une idée de celui qui en est l’auteur; mais ces œuvres ne sont pas l’artiste. Ce n’est pas l’œuvre mais l’artiste qu’on juge digne d’honneur. De même, bien que la nature soit l’expression de la pensée de Dieu, ce n’est pas elle mais celui qui a créé la nature qui doit être exalté...

L’action d’un Dieu personnel s’est manifestée à la création de l’homme. Lorsque le Seigneur eut fait celui-ci à son image, la forme de son corps était parfaite, mais il y manquait la vie. C’est alors qu’un Dieu personnel, existant par lui-même, souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant et intelligent. Tous les organes du corps humain furent mis en mouvement. Le cœur, les artères, les veines, la langue, les mains, les pieds, les sens, les facultés de l’esprit, — tout s’anima et fut soumis à des lois. L’homme devint une âme vivante. C’est un Dieu personnel qui, par Jésus-Christ, le créa et le revêtit d’intelligence et de force. — Testimonies for the Church 8:264; Testimonies for the Church 3:313.

Notre substance n’était pas cachée à ses yeux lorsque nous étions formés dans le secret. Il voyait cette substance, bien qu’imparfaite; et dans son livre tous nos membres étaient décrits, alors qu’aucun d’eux n’existait.

Le dessein de Dieu était que l’homme fût supérieur à tous les êtres créés, le couronnement de la création, exprimant sa pensée et révélant sa gloire. Mais l’homme ne doit pas s’exalter au rang de Dieu...

Dieu le Père révélé en Christ

Dieu, par son Fils, s’est révélé comme un être personnel. Reflet de la gloire du Père, “l’empreinte de sa personne” (Hébreux 1:3), Jésus revêtit une forme humaine pour venir sur la terre. C’est un Sauveur personnel qui descendit ici-bas, et remonta au ciel où il intercède pour nous devant le trône de Dieu. Quelqu’un qui “ressemble à un fils d’homme” (voir Apocalypse 1:13) exerce un ministère en notre faveur.

Le Christ, la lumière du monde, voila l’éblouissante splendeur de sa divinité et vécut parmi les hommes, afin que ceux-ci puissent, sans être consumés, connaître leur Créateur. Nul, si ce n’est Jésus, n’a jamais vu Dieu. C’est lui qui nous l’a révélé. “Moi et le Père nous sommes un”, disait-il. “Personne, écrit saint Matthieu, ne connaît le Fils, si ce n’est le Père, personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.” Jean 10:30; Matthieu 11:27. — Testimonies for the Church 8:265, 266; Testimonies for the Church 3:313, 314.

Le Christ est venu ici-bas pour enseigner aux humains ce que Dieu désire qu’ils sachent. Au ciel, sur la terre, et dans les eaux profondes de l’océan, nous voyons la main divine. Tout ce qui a été créé témoigne de sa puissance, de sa sagesse et de son amour. Mais ce n’est ni par les étoiles ni par les océans, ni par les cataractes que nous pouvons connaître la personnalité de Dieu telle qu’elle nous est révélée en Christ.

Dieu a jugé bon de nous donner une révélation plus nette que celle que nous offre la nature afin de nous décrire sa personnalité et son caractère. Il envoyé son Fils ici-bas pour révéler, autant que les hommes étaient capables de les discerner, la nature et les attributs du Dieu invisible.

Si Dieu avait voulu être représenté comme habitant personnellement dans la nature — dans les fleurs, les arbres, le brin d’herbe — le Christ ne l’aurait-il pas dit à ses disciples lorsqu’il était sur la terre? Mais jamais dans ses enseignements, nous ne le voyons parler ainsi de Dieu. Jésus et les apôtres enseignèrent clairement la vérité au sujet de l’existence personnelle de Dieu.

Le Christ a révélé de Dieu tout ce que des humains pouvaient supporter sans être détruits. Il est le divin Maître, celui qui éclaire. Si le Seigneur avait pensé que les hommes aient besoin de révélations autres que celles qu’il fit par le Christ et sa Parole, il les leur aurait données.

Christ donne aux hommes le pouvoir de devenir enfants de Dieu

Relisons les paroles que le Christ prononça dans la chambre haute avant sa crucifixion. Il approchait de la grande épreuve, et il cherchait à affermir ses disciples qui devaient être terriblement tentés et éprouvés.

Les disciples ne comprenaient pas les paroles du Christ concernant ses relations avec Dieu. Une grande partie de son enseignement leur était encore obscure. Ils avaient posé plusieurs questions qui révélaient leur ignorance des relations de Dieu avec eux et de leurs intérêts présents et futurs. Le Christ désirait leur donner une connaissance de Dieu plus claire et plus distincte.

“Je vous ai dit ces choses en paraboles, dit-il. L’heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père.” Jean 16:25.

Lorsque, au jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit fut répandu sur les disciples, ils comprirent les vérités que le Christ leur avait présentées en paraboles. Les enseignements qui avaient été pour eux des mystères leur paraissaient maintenant très clairs. Leur intelligence, ouverte par l’effusion de l’Esprit, les rendait honteux de leurs théories fantaisistes. Leurs suppositions et leurs interprétations semblaient des folies comparées à la connaissance des choses célestes qu’ils venaient de recevoir. Ils étaient conduits par l’Esprit, et la lumière divine éclairait leur intelligence naguère obscurcie.

Toutefois, les disciples n’avaient pas encore tout compris. Ils avaient reçu toute la connaissance qu’ils pouvaient supporter, mais l’accomplissement total de la promesse du Christ qui leur montrerait distinctement le Père n’était pas encore réalisé. Il en est de même aujourd’hui. Notre connaissance de Dieu est partielle et imparfaite. La lutte terminée, au moment où le Christ accueillera devant le Père ses loyaux serviteurs qui, dans un monde de péché, ont rendu de lui un témoignage fidèle, alors ceux-ci comprendront clairement ce qui était pour eux des mystères.

Le Christ emporta avec lui dans les cours célestes son humanité glorifiée. A ceux qui le reçoivent, il “donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu”, afin qu’au dernier jour il puisse les accueillir dans les demeures éternelles. Si, durant cette vie, ils restent fidèles au Seigneur, “ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts”. Apocalypse 22:4. Et en quoi consiste le bonheur du ciel, si ce n’est de voir Dieu, de contempler sa face et de le connaître comme Père? Quelle plus grande joie pourrait être donnée au pécheur sauvé par la grâce du Christ? — Testimonies for the Church 8:266-268; Testimonies for the Church 3:315, 316, 317.

Dieu s’intéresse à chacun de ses enfants

Les Écritures indiquent clairement la relation qui existe entre Dieu et le Christ, et elles donnent une idée également très nette de la personnalité et de l’individualité de chacun d’eux.

Dieu est le Père du Christ: le Christ est le Fils de Dieu. Au Christ a été donnée une position élevée. Il a été fait l’égal du père. Tous les conseils de Dieu sont ouverts à son Fils.

Cette unité est exprimée aussi au dix-septième chapitre de Jean, dans la prière du Christ pour ses disciples:

“Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, — moi en eux, et toi en moi, — afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.” Jean 17:20-23.

Quelle merveilleuse déclaration! L’unité qui existe entre le Christ et ses disciples ne détruit la personnalité d’aucun d’eux. Ils sont un en but, en esprit, en caractère, mais non en personne. C’est ainsi que Dieu et le Christ sont un...

Notre Dieu a le ciel et la terre sous son commandement, et il sait exactement ce dont nous avons besoin. Nous ne connaissons que très peu de choses; “mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte”. Hébreux 4:13. Audessus des folies de cette terre, il est assis sur son trône; rien n’est caché à son œil divin; et de sa gloire éternelle, il ordonne ce que sa providence considère comme étant le meilleur.

Il n’est pas un passereau qui tombe à terre sans la volonté du Père céleste. La haine de Satan envers Dieu le conduit à se réjouir lorsqu’il détruit les créatures, même les plus insignifiantes. Ce n’est que par la protection divine que les oiseaux sont gardés et nous charment par leurs chants joyeux. “Ne craignez donc point, dit-il, vous valez plus que beaucoup de passereaux.” Matthieu 10:31. — Testimonies for the Church 8:268-273; Testimonies for the Church 3:317-319.