Ces énergies nerveuses, qui communiquent avec l’organisme tout entier, sont le seul moyen par lequel le ciel peut entrer en relation avec l’homme et agir sur sa vie intime. Tout ce qui trouble la circulation des courants électriques du système nerveux diminue l’intensité des forces vives et aboutit à émousser la sensibilité de l’esprit.
L’intempérance sous toutes ses formes paralyse les organes percepteurs et affaiblit par conséquent les énergies nerveuses à tel point que les choses éternelles ne sont pas appréciées mais placées au même niveau que les choses communes. Les forces nobles de l’esprit, destinées à des fins nobles, sont rendues captives des passions les plus viles. Si nos habitudes physiques ne sont pas correctes, nos énergies mentales et morales ne peuvent se fortifier; car un lien étroit existe entre le physique et le moral.
Satan exulte en voyant la famille humaine plonger au cœur de la souffrance et de la misère. Il sait que ceux qui entretiennent de mauvaises habitudes et des organismes malsains ne peuvent servir Dieu avec ferveur, persévérance et pureté comme s’ils étaient bien portants. Un corps malade affecte le cerveau. Nous servons le Seigneur avec notre esprit. La tête est la partie principale du corps. Satan triomphe dans son œuvre ruineuse en poussant la famille humaine à s’engager dans des habitudes qui les détruisent et détruisent les uns les autres; car par ce moyen, il prive Dieu du service qui lui est dû.
Satan est constamment sur le qui-vive pour mettre la race humaine totalement sous son emprise. Sa plus forte prise sur l’homme passe par l’appétit, qu’il cherche à exciter par tous les moyens. — Tempérance, 13, 14.
Le moyen le plus destructeur de Satan
Satan réunit les anges déchus pour chercher un moyen de faire le plus de mal possible à la famille humaine. Des propositions furent faites l’une après l’autre et finalement, Satan lui-même conçut un plan. Il prendrait le fruit de la vigne, le blé aussi, et tout ce que Dieu a donné comme nourriture, et les changerait en des poisons qui ruineraient les énergies physiques, mentales et morales de l’homme. De cette façon, il dominerait les sens pour pouvoir les assujettir. Sous l’influence des liqueurs, les hommes seraient amenés à commettre toutes sortes de crimes. Le monde serait corrompu si l’appétit était perverti. En plongeant les hommes dans l’alcool, Satan les ferait descendre graduellement au bas de l’échelle. — Tempérance, 12.
Satan tient l’humanité captive par l’usage des boissons alcoolisées, du tabac, du thé et du café. Le cerveau, que Dieu nous a donné et qui devrait être lucide, est obscurci par l’usage des narcotiques, et rendu incapable de juger des choses correctement. C’est l’ennemi qui gouverne. L’homme a vendu sa raison pour prix de ce qui la lui a fait perdre. Il n’a plus aucune notion du bien. — Évangéliser, 475.
Notre Créateur a répandu ses bienfaits sur l’homme d’une main libérale. Si tous les dons de la Providence étaient employés avec sagesse et modération, la pauvreté, la maladie, la détresse seraient presque bannies de la terre. Mais hélas! nous voyons de toutes parts les bénédictions de Dieu changées en malédictions par la méchanceté des hommes.
Il n’y a pas d’humains plus coupables de perversion et d’abus des dons précieux de Dieu que ceux qui emploient les produits du sol pour en fabriquer des liqueurs qui intoxiquent. Les riches céréales, les fruits sains et délicieux, sont transformés en breuvages qui pervertissent les sens et détraquent le cerveau. Le résultat de l’usage de ces poisons, c’est des éléments essentiels à la vie; les actes de violence et les crimes vont en se multipliant et la maladie et la mort précipitent des milliers de victimes dans la tombe par la faute de l’ivrognerie. — Ministère évangélique, 376, 377.
L’eau que Jésus changea en vin aux noces de Cana était le pur jus de raisin. C’était ce “jus de la grappe” dont l’Ecriture dit: “Ne la détruis pas, car il y a là une bénédiction!” Ésaïe 65:8.
Le vin est moqueur, les boissons fortes sont tumultueuses: Quiconque en fait excès n’est pas sage.
Pour qui les ah? pour qui les hélas?
Pour qui les disputes? pour qui les plaintes?
Pour qui les blessures sans raison? pour qui les yeux rouges?
Pour ceux qui s’attardent auprès du vin,
Pour ceux qui vont déguster du vin mêlé.
Ne regarde pas le vin qui paraît d’un beau rouge,
Qui fait des perles dans la coupe,
Et qui coule aisément.
Il finit par mordre comme un serpent.
Et par piquer comme un basilic.
Proverbes 20:1; 23:29-32.
Jamais main humaine n’a brossé un aussi vivant tableau de l’avilissement et de l’esclavage des victimes de l’alcool. Asservies, dégradées, même lorsqu’elles comprennent leur misère, elles n’ont pas la force de briser leurs chaînes. “J’en veux encore”, disent-elles. Verset 35.
Le vin, la bière et le cidre intoxiquent aussi réellement que les boissons fortes. Leur usage fait naître le goût pour des alcools plus forts, et c’est ainsi que se contracte l’habitude de boire des liqueurs. L’usage modéré des boissons fermentées est l’école où se forment les ivrognes. L’influence de ces breuvages est si insidieuse que leurs victimes s’engagent dans le chemin de l’alcoolisme avant même d’en avoir soupçonné le danger.
Il n’est pas besoin d’arguments pour montrer les effets pernicieux de l’alcool sur les buveurs. On voit partout ces infortunés aux yeux rouges, à l’air hébété, ces âmes pour lesquelles le Christ est mort, qui font verser des larmes aux anges, et sont de tristes épaves. Ce sont des taches dans notre civilisation orgueilleuse. Elles sont la honte, la malédiction et le péril de tous les pays. — Le ministère de la guérison, 276-278.
L’alcool réduit l’homme à la servitude
Lorsque l’homme satisfait son désir d’alcool, il porte volontairement à ses lèvres le breuvage qui rend plus vil qu’une brute celui qui fut créé à l’image de Dieu. Sa raison s’égare, son intelligence s’affaiblit, ses passions animales s’exacerbent, et il est alors porté à commettre les crimes les plus abominables. — Testimonies for the Church 3:561; Tempérance, 18.
L’alcool qu’ils y consomment les incite à commettre des actions qui les feraient reculer d’horreur s’ils n’avaient pas touché à la liqueur qui rend fou. Lorsqu’ils sont sous l’influence du poison liquide, Satan est leur maître. Il les gouverne, et ils deviennent ses associés. — Lettre 166, 1903; Tempérance, 19.
C’est ainsi qu’agit le diable lorsqu’il pousse les hommes à vendre leur âme pour de l’alcool. Il prend possession du corps, de l’esprit et de l’âme, et l’homme n’agit plus que par son intermédiaire. Sa cruauté se manifeste lorsque l’ivrogne lève la main pour frapper la femme qu’il a promis d’aimer et de chérir durant toute sa vie. Le comportement de l’ivrogne est une démonstration de la violence du diable. — Medical Ministry, 114; Tempérance, 25.
Les hommes qui font usage d’alcool deviennent les esclaves de Satan. Celui-ci tente les hommes qui occupent des postes de confiance dans les chemins de fer et sur les navires, il tente les conducteurs de bateaux et de voitures remplies de personnes qui se rendent à des divertissements frivoles, pour qu’ils cèdent à leurs appétits funestes et oublient Dieu et Ses commandements. ... Ils ne peuvent pas prévoir ce qu’ils vont faire. Les signaux sont mal transmis et les voitures entrent en collision. Alors surviennent l’horreur, la mutilation et la mort. Cet état de choses évoluera de plus en plus. — Tempérance, 27; Manuscrit 27.
Les désirs pervertis de l’ivrogne seront transmis à sa postérité et, par son intermédiaire, aux générations futures. — Tempérance, 30.
Le tabac: Un poison lent
Le tabac est un poison lent, insidieux, mais très nuisible. Sous quelque forme qu’on l’emploie, il ébranle la constitution. Il est d’autant plus dangereux que ses effets sont lents et tout d’abord à peine perceptibles. Il excite, puis paralyse les nerfs, affaiblit le cerveau et obscurcit la pensée. Il affecte souvent les nerfs d’une manière plus radicale que les boissons enivrantes. Il est plus subtil et ses effets sont plus difficiles à combattre. Il provoque le besoin des boissons fortes, et, dans de nombreux cas, conduit à l’alcoolisme. L’usage du tabac est une habitude mauvaise et coûteuse, malpropre pour celui qui s’y adonne et incommode pour ceux qui l’entourent....
Chez les enfants et les jeunes l’usage du tabac cause un mal incalculable. Ils en sont tout particulièrement affectés.
De petits garçons commencent très tôt à fumer. L’habitude prise, alors que l’esprit et le corps sont particulièrement sensibles à l’effet du tabac, nuit à la croissance, sape la vitalité, alourdit l’esprit et abaisse le niveau moral. — Le ministère de la guérison, 274, 275.
Notre organisme n’éprouve pas naturellement un besoin de tabac, à moins que ce besoin ne soit transmis par hérédité. — Tempérance, 43.
Par la consommation du thé et du café, un appétit pour le tabac se forme. Beaucoup de parents donnent de mauvaises habitudes à leurs enfants en leur faisant manger de la viande et boire du thé et du café. Celles-ci préparent le chemin qui conduira à désirer des stimulants plus forts encore, comme le tabac. L’usage du tabac suscite le goût pour l’alcool. — Testimonies for the Church 1:480; Tempérance, 43.
Une nourriture préparée avec des épices et des condiments enflamme l’estomac, corrompt le sang et provoque le besoin de stimulants plus forts. — Tempérance, 43.
La fumée du tabac est particulièrement néfaste pour les femmes et les enfants
Des femmes et des enfants souffrent parce qu’ils doivent respirer une atmosphère souillée par la pipe, le cigare ou l’haleine viciée du fumeur. Ceux qui vivent dans ce milieu n’auront jamais une santé solide. — Testimonies for the Church 5:440; Tempérance, 45.
En respirant les effluves souillés de tabac qui émanent des poumons et des pores de la peau, l’organisme de l’enfant s’intoxique. Alors que le tabac agit d’une manière insidieuse chez certains enfants, atteint le cerveau, le cœur et le foie et les poumons, et sape leur résistance physique petit à petit, il a sur d’autres un effet plus direct et provoque des spasmes, des attaques, la paralysie et la mort soudaine. ... Chaque bouffée d’air rejetée pas les poumons de l’esclave du tabac empoisonne l’atmosphère dans laquelle il se trouve. — Tempérance, 45.
Chez les enfants et les jeunes gens l’usage du tabac cause un mal incalculable. Ils en sont tout particulièrement affectés. Les parents leur lèguent la débilité mentale, la faiblesse physique, le désordre des nerfs, et des besoins contraires à la nature. Ces mauvaises pratiques, continuées par les enfants, en augmentent et en perpétuent les déplorables conséquences. — Le ministère de la guérison, 275.
Le thé et le café ne nourrissent pas le système
Le thé est un stimulant et produit même un certain degré d’ivresse. Le café et d’autres breuvages de même nature sont identiques. On éprouve d’abord une certaine euphorie. Les nerfs de l’estomac sont excités et cette excitation se transmet au cerveau qui, à son tour, la communique au cœur. Ce dernier bat plus rapidement, et tout l’organisme en reçoit une impulsion réelle, bien que passagère. On oublie la fatigue, les forces semblent revenir; l’esprit se ranime, et l’imagination devient plus vive. Devant de semblables résultats, il en est beaucoup qui croient que le thé ou le café leur font le plus grand bien. Mais c’est une erreur. Ces boissons ne sont pas nourrissantes, car leur effet se produit avant le temps nécessaire à la digestion et à l’assimilation. Ce qui semble être de la force n’est qu’une excitation nerveuse. Lorsque l’effet du stimulant cesse, cette prétendue force disparaît, et l’on ressent de la lassitude et de la langueur. L’usage continuel de ces breuvages épuise les forces vitales et produit de nombreux malaises: maux de tête, insomnies, palpitations, indigestions, tremblements, etc. Les nerfs fatigués ont besoin de repos plutôt que d’excitation et de surmenage. — Le ministère de la guérison, 274.
Certains se sont éloignés de Dieu et on fait usage de thé et de café. Ceux qui violent les lois de la santé auront l’esprit aveuglé et violeront la loi de Dieu. — Tempérance, 63.
L’emploi des médicaments
L’emploi des médicaments toxiques est une pratique qui engendre une multitude de maladies. Beaucoup de gens ne cherchent pas à connaître la cause réelle de leurs malaises. Leur unique préoccupation est d’être soulagés de leurs douleurs et des inévitables incommodités qui en résultent. ...Beaucoup de maladies chroniques sont dues à l’usage de médicaments toxiques. C’est ainsi qu’un bon nombre de vies humaines ont été fauchées qui auraient pu être préservées grâce à des traitements naturels. Les poisons contenus dans beaucoup de prétendus remèdes créent des besoins qui ruinent le corps et l’âme. Bien des panacées populaires et des spécialités pharmaceutiques, et même certains médicaments prescrits par les médecins, sont en partie responsables de ces terribles fléaux de l’humanité que sont l’alcoolisme, l’opiomanie ou la morphinomanie. — Le ministère de la guérison, 101-102.
L’emploi des médicaments, tel qu’il est pratiqué généralement, est un fléau. Soyez sur vos gardes en ce qui concerne les médicaments. Usez-en le moins possible, mais faîtes confiance aux agents naturels. Alors la nature viendra en aide aux médecins de Dieu: l’air pur, l’eau naturelle, l’exercice physique, et une conscience en paix. Ceux qui persistent à faire usage de thé, de café et de viande ressentiront le besoin de médicaments. Mais nombreux sont ceux qui pourraient se rétablir sans avoir recours aux médicaments, s’ils observaient les lois de la santé. Les médicaments sont rarement nécessaires. — Tempérance, 66; Counsels on Health, 261.
Les Adventistes du Septième Jour — Un modèle pour le monde
Nous prétendons être un peuple de réformateurs, de porte-flambeaux, de fidèles sentinelles de Dieu, qui surveillent toutes les avenues par lesquelles Satan pourrait se glisser avec ses tentations pour pervertir l’appétit. Il faut que notre exemple et influence pèsent dans la balance du côté de la réforme. Nous devons nous abstenir de toute pratique qui émousse la conscience et favorise la tentation. N’ouvrons aucune porte qui donne à Satan accès à l’esprit d’un homme formé à l’image de Dieu. — Testimonies for the Church 5:380; Testimonies for the Church 1:486.
La seule sauvegarde est de ne pas toucher, de ne pas goûter, de na pas avoir à portée de la main le thé, le café, le vin, le tabac, l’opium et les boissons alcoolisées. La nécessité pour les hommes de notre génération d’appeler à leur aide la puissance de la volonté soutenue par la grâce de Dieu, afin de résister à la tentation et de ne pas se permettre le plus léger abandon à un appétit perverti — cette nécessité est deux fois plus grande maintenant qu’il y a quelques générations. Mais nous avons moins de maîtrise de nous que les gens de cette époque. Ceux qui ont satisfait leur goût pour ses stimulants ont transmis leurs appétits dépravés et leurs passions à leurs enfants: aussi faut-il une plus grande force morale pour résister à l’intempérance sous toutes ses formes. La seule sauvegarde consiste à s’établir fermement sur le terrain de la tempérance et à ne pas s’aventurer sur le chemin du danger. — Testimonies for the Church 3:488, 489.
Si le sens moral des chrétiens s’éveillait au sujet de la tempérance en toutes choses, ils pourraient, par leur exemple et en commençant à leur table, venir en aide à ceux qui ont de la peine à se maîtriser et qui sont presque sans force pour résister aux exigences de leur appétit. Les habitudes que nous acquérons en cette vie décideront de notre destinée éternelle. Si nous en rendions compte, nous nous efforcerions d’être plus stricts dans notre façon de manger et de boire. Par notre exemple et notre empire sur nous-mêmes, nous pouvons être le moyen de sauver beaucoup d’âmes qui se dégradent par l’intempérance et vont jusqu’au crime et à la mort. Il est possible à nos sœurs, en particulier, de jouer un grand rôle dans le salut de leurs semblables en ne mettant sur leur table que des aliments sains et nourrissants. Elles peuvent employer leur temps à éduquer les goûts et les appétits de leurs enfants, en favorisant l’acquisition d’habitudes de tempérance en toutes choses, en encourageant le renoncement à soi et la bienveillance envers autrui. — Testimonies for the Church 3:488, 489.