Dieu créa la femme, qu’il tira de l’homme, afin qu’elle soit une compagne et une épouse unie à lui, pour qu’elle l’encourage, le réconforte et soit pour lui une source de bénédiction. A son tour, il devait être pour elle un compagnon lui apportant une aide puissante. Tous ceux qui entrent dans la vie conjugale avec un but élevé et saint — le mari cherchant à gagner les affections du cœur de sa femme, la femme cherchant à adoucir et affiner le caractère de son mari et à lui apporter un complément — réalisent le dessein de Dieu à leur égard.
Le Christ n’est pas venu pour mettre fin à cette institution, mais pour la rétablir dans sa sainteté et sa noblesse originelle. Il est venu pour restaurer l’image morale de Dieu en l’homme, et il commença son œuvre ici-bas en sanctionnant l’institution du mariage. Celui qui donna Eve pour compagne à Adam accomplit son premier miracle à un repas de noces, et c’est au cours de cette fête familiale qu’il inaugura son ministère public. Jésus établit ainsi l’institution du mariage, qu’il avait lui-même fondée. Son dessein était qu’hommes et femmes s’unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d’honneur, fussent reconnus comme appartenant à la famille céleste. — Ibid., 95.
La cérémonie du mariage doit être simple et joyeuse
L’amour divin émanant du Christ ne détruit jamais l’amour humain; il l’implique. En lui l’amour humain s’affine, se purifie, s’élève et s’ennoblit. Il ne peut porter de précieux fruits que s’il s’unit à la nature divine et se développe en étant dirigé vers le ciel. Jésus souhaite voir des mariages et des foyers heureux.
Les écritures déclarent que Jésus et ses disciples furent invités à cette cérémonie de mariage [à Cana]. Les chrétiens qui disent de ne pas devoir prendre part à ces joyeuses festivités ne peuvent se réclamer du Christ. En assistant à cette fête, Jésus a montré qu’il désire que nous nous réjouissions avec ceux qui se réjouissent en suivant ses ordonnances. Il ne s’est jamais élevé contre les fêtes humaines innocentes lorsqu’elles se déroulent en accord avec les lois du ciel. Il est convenable que ses disciples participent à des réunions du genre de celle que le Christ a honoré de sa présence. Après cette noce, le Christ a assisté à beaucoup d’autres fêtes, les sanctifiant par sa présence et son enseignement. — Ibid., 96.
Rien ne justifie les grandes parades ou la pompe, même lorsque les mariés sont parfaitement assortis l’un à l’autre. Le fait d’associer à une cérémonie de mariage l’hilarité, la bouffonnerie ou quoi que ce soit de semblable m’a toujours paru tout à fait déplacé. Il s’agit d’une institution établie par Dieu, et il faut en apprécier la profonde solennité. La famille constituée ici-bas doit être une illustration de ce que sera la famille dans le ciel. La gloire de Dieu doit toujours être recherchée en premier lieu. — Ibid., 97.
Conseils à de jeunes mariés
Testimonies for the Church 7:45-50; voir Le ministère de la guérison, 98, 99.
Mon cher frère et ma chère sœur, vous venez de vous unir pour la vie. Votre apprentissage de la vie conjugale commence. La première année est une année pendant laquelle mari et femme apprennent à connaître leurs différents traits de caractère comme un enfant apprend ses leçon à l’école. Ne permettez pas qu’il s’y passe des événements qui gâtent votre bonheur futur. ...
Mon frère, le temps, les forces et le bonheur de votre épouse sont maintenant liés aux vôtres. Votre influence sur elle peut être une odeur de vie ou une odeur de mort. Prenez garde de ne pas gâcher son existence. Ma sœur, vous devez maintenant prendre vos premières leçons pratiques concernant vos responsabilités d’épouse. Ne manquez pas d’apprendre ces leçons fidèlement, jour après jour. ... Veillez constamment à ne pas vous laisser aller à l’égoïsme.
Dans cette union pour la vie, vos affections doivent être tributaires de votre bonheur mutuel. Il faut que chacun veille à celui de l’autre. Telle est la volonté de Dieu à votre égard. Mais bien que vous deviez être unis au point de ne former qu’une même personne, il ne faut pas que l’un ou l’autre perde son individualité. C’est à Dieu qu’appartient votre personnalité. C’est à Lui que vous devez demander: “Qu’est-ce qui est bien? Qu’est ce qui est mal? Comment puis-je mieux atteindre le but de mon existence?” “Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes, dit l’apôtre. Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu.” 1 Corinthiens 6:19, 20. Votre amour pour ce qui est humain doit passer après votre amour pour Dieu. Que la richesse de cet amour soit dirigée vers Celui qui a donné Sa vie pour vous. L’âme qui vit pour Dieu fait monter vers Lui ses affections les meilleures et les plus élevées. La plus grande partie de votre amour va-t-elle à Celui qui est mort pour vous? Si oui, votre amour l’un pour l’autre sera conforme à l’ordre du ciel.
Votre affection peut-être aussi pure que du cristal et pourtant être superficielle parce qu’elle n’a pas été mise à l’épreuve. Donnez au Christ la première, la dernière et la meilleure place. Contemplez-le sans cesse, et votre amour pour Lui deviendra chaque jour, à mesure qu’il subira l’épreuve, plus profond et plus fort. C’est alors que votre amour réciproque augmentera aussi en force et en profondeur. “Nous tous, dit Saint Paul, qui le visage découvert contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire.” 2 Corinthiens 3:18.
Vous avez maintenant des devoirs qui n’existaient pas avant votre mariage. “Revêtez-vous, dit encore l’apôtre, d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience.” Colossiens 3:12. Examinez soigneusement les instructions suivantes: “Marchez dans la charité, à l’exemple du Christ, qui vous a aimés... Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le Chef de l’Eglise.... Or, de même que l’Eglise est soumise au Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme le Christ a aimé l’Eglise et s’est Lui-même livré pour elle.” Ephésiens 5:2, 22-25.
Le mariage qui est une union pour la vie est le symbole de l’union du Christ avec son Eglise. L’Esprit que le Christ manifeste envers son Eglise est le même qui doit régner entre les époux. Ni le mari ni la femme ne doit chercher à dominer. Le seigneur a posé les principes destinés à nous guider à cet égard. Le mari doit aimer sa femme comme le Christ a aimé l’Eglise, et il faut que la femme respecte et aime son mari. Tous deux cultiveront un esprit de bonté, étant bien déterminés à ne jamais se faire de la peine l’un à l’autre.
Mon frère, ma sœur, vous êtes dotés tous les deux d’une forte volonté. Elle peut être pour vous et pour ceux avec lesquels vous entrez en contact une grande bénédiction ou une grande malédiction. N’essayez pas de vous contraindre l’un l’autre, ce serait agir au détriment de votre amour. Vous détruiriez ainsi la paix et le bonheur de votre foyer. Ne laissez pas pénétrer la discorde dans votre ménage, car vous seriez malheureux tous les deux. Soyez bon dans vos paroles et aimables dans vos actions; renoncez à vos désirs personnels. Veillez sur vos propos, car ils ont une grande influence pour le bien ou pour le mal. Que votre choix ne laisse pas percer l’irritation. Mettez dans votre vie à deux le doux parfum de l’image de Christ.
Avant de contracter une union aussi intime que celle du mariage, on devrait apprendre à se dominer soi-même et savoir comment se comporter avec ses semblables.
Mon frère, soyez bon, patient et indulgent. Souvenez-vous que votre épouse vous a accepté pour mari, non pour dominer sur elle, mais pour être son soutien. Ne soyez jamais impérieux, ni arbitraire. N’exercez pas votre volonté pour obliger votre femme à faire ce que vous voulez. Souvenez-vous qu’elle a aussi une volonté, et qu’elle peut avoir autant que vous le désir d’agir à sa guise. Souvenez-vous aussi que vous avez l’avantage d’une expérience plus longue. Ayez pour elle des égards et de la courtoisie. “La sagesse d’en haut, dit l’apôtre, est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bon fruits.” Jacques 3:17.
Souvenez-vous, mon frère et ma sœur, que Dieu est amour, et que par Sa grâce vous pouvez vous rendre heureux mutuellement comme vous l’avez promis lors de votre mariage. Grâce à la force du Rédempteur, vous travaillerez avec sagesse et avec puissance pour contribuer au relèvement de quelque malheureuse existence. Que ne peut faire le Christ? Il est parfait en sagesse, en justice et en amour. Ne vous renfermez pas en vous-mêmes; ne vous contentez pas de placer toutes vos affections l’un sur l’autre. Profitez de chaque occasion pour travailler au bonheur de ceux qui vous entourent; partagez avec eux votre amour. Des paroles aimables, des regards de sympathie, des expressions de reconnaissance sont pour beaucoup d’isolés comme un verre d’eau fraîche à une âme altérée. Un mot d’encouragement, un acte de bonté fait beaucoup pour alléger le fardeau qui repose lourdement sur des épaules fatiguées. Le vrai bonheur se trouve dans le don de soimême au service de ses semblables. Chaque parole prononcée, chaque acte accompli dans cet esprit est inscrit dans les livres du ciel comme ayant été dit ou fait pour le Christ. “Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits, a-t-il dit, c’est à Moi que vous les avez faites.” Matthieu 25:40.
Épanouissez-vous au grand soleil de l’amour du Sauveur. Vous exercerez alors une influence bénie. Que l’Esprit du Christ s’empare de vous, et que la loi de la bonté soit sur vos lèvres. L’indulgence et l’altruisme caractérisent les paroles et les actes de ceux qui sont nés de nouveau pour vivre en Jésus-Christ. — Voir Testimonies for the Church 3:109, 110-115.