Plutôt que d’être l’esclave de son ménage, elle qui est épouse et mère, qu’elle prenne le temps de lire, de se tenir au courant de ce qui se passe, d’être une compagne pour son mari, de suivre le développement de l’intelligence de ses enfants. Qu’elle saisisse les occasions qui s’offrent à elle de conduire ceux qu’elle aime, par son influence, à une vie plus noble. Qu’elle prenne le temps de faire de son Sauveur un compagnon de chaque jour, un ami intime en étudiant sa Parole. Qu’elle sorte dans la nature avec ses enfants et apprenne à toujours mieux connaître Dieu à travers la beauté de son œuvre. — Ibid., 104.
Qu’elle cultive la joie et l’entrain. Les travaux quotidiens terminés, que la soirée soit consacrée à une agréable réunion de famille plutôt que d’interminables travaux de couture. Ainsi, beaucoup d’hommes en viendront à préférer la société de leur famille à celle du cercle ou du café; plus d’un garçon sera préservé des mauvaises influences de la rue et plus d’une jeune fille gardée des fréquentations frivoles et corruptrices. L’influence de la famille sera pour les parents et les enfants ce que Dieu désire qu’elle soit: une bénédiction pour toute la vie. — Ibid., 105.
La question suivante est fréquemment posée: “La femme doit-elle renoncer à user de sa propre volonté?” La bible déclare avec netteté que l’homme est le chef de la femme: “Femmes, soyez soumises à vos maris.” Colossiens 3:18. Si l’apôtre se limitait à cet ordre, nous pourrions en déduire que la condition de la femme n’est pas enviable; elle est même très dure et éprouvante dans bien des cas, il serait souhaitable qu’il y ait moins de mariage. De nombreux maris s’arrêtent à ces mots: “Femmes, soyez soumises à vos maris,”, alors qu’il est nécessaire de lire la suite: “Comme il convient dans le Seigneur.” — Ibid., 109, 110.
Ce qui est demandé à la femme est qu’elle cherche à chaque instant à craindre Dieu et à le glorifier. C’est au Seigneur Jésus-Christ seul qu’elle doit se soumettre entièrement, lui qui, au prix inestimable de sa vie, l’a rachetée et l’a élevée au rang d’enfant de Dieu. Celui-ci lui a donné une conscience, qui ne saurait être ignorée impunément. Sa propre personnalité ne peut se fondre dans celle de son mari, car elle appartient au Christ par droit de rachat. C’est une erreur de prétendre qu’en vertu d’une soumission aveugle elle doive en toutes choses accomplir exactement ce que son mari lui demande, alors qu’elle sait qu’en agissant de la sorte, elle causerait un préjudice à son corps et à son esprit, qui ont été délivrés de l’esclavage de Satan. Au dessus d’elle, il y a son Rédempteur, dont la volonté passe avant celle de son époux; et son obéissance à son mari doit se faire selon les ordres de Dieu — “comme il convient dans le Seigneur.” — Ibid., 110.
L’harmonie ne peut jamais régner dans un foyer sans le secours de l’Esprit divin. Si l’épouse possède l’Esprit du Christ, elle usera de prudence dans ses paroles; elle maîtrisera son humeur; elle sera soumise, sans éprouver pour autant le sentiment d’être une esclave, mais elle se considérera comme une compagne dans le sens le plus noble du terme. Si le mari se comporte comme un serviteur de Dieu, il ne jouera pas au plus grand seigneur à l’égard de la femme, il ne sera ni intransigeant ni arbitraire. Nous ne serons jamais assez soucieux de cultiver au foyer une atmosphère d’affection; en effet, si l’Esprit du Seigneur y demeure, le foyer devient un symbole du ciel. ... Si l’un commet une erreur, l’autre doit faire preuve d’indulgence chrétienne et de ne pas se détourner froidement de son conjoint. — Ibid., 111, 112.
L’art d’être parent
Quel que soit son entourage, toute femme sur le point de devenir mère devrait s’efforcer d’être toujours joyeuse, aimable et satisfaite, en sachant que tous ses efforts dans ce sens lui seront payés au centuple par les dispositions physiques et morales de ses enfants. Bien plus: elle peut, de cette façon, cultiver pour elle-même un esprit serein qui se reflétera sur sa famille et sur tous ceux qu’elle sera appelée à fréquenter. Sa santé physique en sera grandement améliorée. De nouvelles forces jailliront du plus profond de son être, son sang coulera plus vite que si elle se laissait aller au découragement. Sa santé mentale sera améliorée par sa tranquillité d’esprit. Sa volonté est assez forte pour résister aux sautes d’humeur et ses nerfs en seront grandement soulagés. Les enfants qui ont été privés de la vitalité qu’ils auraient dû hériter de leurs parents devraient être entourés des soins les plus attentifs. Par un respect absolu des lois corporelles on peut grandement améliorer l’état de beaucoup de choses. — Ibid., 249.
Celle qui s’apprête à devenir mère doit se réfugier dans l’amour de Dieu. Son esprit doit être en paix; elle devrait se confier dans l’amour de Jésus, mettre en pratique ses paroles, se rappeler que la mère est la collaboratrice de Dieu. — Ibid., 249.
Les époux doivent coopérer. Quel monde n’aurions-nous pas si toutes les mères acceptaient de se consacrer sur l’autel de Dieu, elles-mêmes d’abord, puis leurs enfants, aussi bien avant qu’après leur naissance. — Ibid., 246.
Beaucoup de parents tiennent pour négligeables les influences prénatales, mais il n’en est pas de même pour Dieu. Le message apporté deux fois, de la manière la plus solennelle, par un ange à Manoach montre que ce sujet doit retenir notre plus grande attention.
En s’adressant à cette mère hébraïque [la femme de Manoach], Dieu parle pour les mères de tous les siècles: “Elle observera tout ce que je lui ai prescrit.” Le bien-être de l’enfant à venir dépend donc énormément des habitudes de sa mère, dont les goûts et les passions doivent être soumis à des principes. Si elle veut accomplir le dessein que Dieu a formé en lui donnant un enfant, elle doit éviter, s’interdire un certain nombre de choses. Ibid.
De nombreux pièges attendent les jeunes dans le monde, et ils sont légion ceux qu’attire une vie faite de plaisirs égoïstes et sensuels. Ils ne peuvent discerner les dangers cachés, ni l’issue redoutable du sentier qui semble les conduire au bonheur. La satisfaction de leurs appétits et de leurs passions épuise leurs énergies, et c’est ainsi que des millions d’entre eux se perdent pour cette vie et pour l’éternité. Les parents ne devraient pas oublier que leurs enfants rencontreront ces tentations et il faudrait qu’ils les préparent à les surmonter dès avant leur naissance. — Ibid., 246, 7.
Avant la naissance, si elle [la mère] s’écoute, si elle est égoïste, impatiente et exigeante, ces traits de caractère se retrouveront chez le petit être. C’est ainsi que bien des enfants ont reçu à leur naissance des tendances au mal presque insurmontables.
Mais si la mère s’attache fermement à de bons principes, si elle pratique la tempérance et cultive l’abnégation, si elle est aimable et bonne, elle peut transmettre à son enfant ces précieuses qualités. Ibid.
Les jeunes enfants sont pour leur mère un miroir, dans lequel elle peut voir refléter ses propres habitudes et son comportement. Aussi, combien ne devrait-elle pas surveiller son langage et sa façon d’agir en présence de ces petits élèves! Elle doit cultiver les traits mêmes de caractère qu’elle aimerait voir se développer en eux. — Ibid., 258.
Quand les responsabilités de la mère doivent être allégées
On commet généralement l’erreur de ne pas apporter des changements dans la vie d’une femme avant la naissance de ses enfants. Pendant cette période importante, son travail devrait être allégé. De grands bouleversements se produisent en elle. Cela requiert une plus grande quantité de sang et par conséquent un surcroît de nourriture de qualité destinée à être transformée en sang. Si elle ne consomme pas une quantité suffisante d’aliments nourrissants, elle ne peut conserver toute sa vigueur physique, ce qui altère la vitalité de l’enfant qu’elle attend. — Ibid., 247.
Il faut également veiller à ses vêtements. Elle devrait prendre soin de protéger son corps de toute sensation de froid et ne pas faire inutilement appel à sa vigueur pour suppléer le manque de vêtements confortables. Si la femme enceinte est privée d’une nourriture abondante et saine, son sang sera appauvri, sa circulation sera perturbée et son enfant souffrira des mêmes carences; il lui sera impossible de trouver les éléments dont son propre sang a besoin pour le former. La santé de la mère et celle de l’enfant dépendent donc beaucoup du confort des vêtements et de la qualité des aliments consommés. — Ibid., 247, 248.
Recommandation à la mère qui allaite
Le meilleur aliment pour le bébé est celui que la nature lui fournit. Il ne devrait pas en être privé sans nécessité. Il faut être sans cœur pour se libérer, afin de conserver ses aises et sa liberté, du devoir si doux d’allaiter son enfant.
La période pendant laquelle l’enfant reçoit le lait de sa mère est très importante. Bien des mamans, au cours de ces mois, s’épuisent au travail, se chargent le sang par leur alimentation; le bébé s’en trouve sérieusement affaibli, non seulement parce que le lait maternel subit les effets de l’énervement, mais parce que son propre sang est empoisonné par suite du régime malsain de sa mère, qui perturbe tout l’organisme de celle-ci ainsi que la nourriture de l’enfant. Ce dernier est en outre influencé par l’état d’esprit de sa mère. Si elle est malheureuse, facilement agitée, irritable, portée à manifester ses passions la nourriture que le bébé va recevoir d’elle sera de nature à provoquer des coliques, des spasmes et même, dans certains cas, des convulsions et des attaques. — Ibid., 251.
Le caractère de l’enfant est aussi plus ou moins affecté par la qualité de l’alimentation que ce dernier reçoit de sa mère. Il est donc important que celle-ci, durant la période de l’allaitement, s’efforce de se maintenir dans un état d’esprit optimiste et de se dominer. En agissant ainsi, elle évite d’altérer la nourriture de son enfant; de plus, le calme et la maîtrise de soi qu’elle conserve quand elle s’occupe du bébé ont une influence favorable sur la formation mentale de celui-ci. Si l’enfant est nerveux et facilement agité, l’attitude prudente et patiente de sa mère tendra à l’apaiser, à le corriger, et à améliorer nettement sa santé. Ibid.
Amour et prévenance constants
Les enfants sont confiés à leurs parents comme un dépôt précieux, dont Dieu, un jour, leur demandera compte. Nous devrions accorder plus de temps, de soin et de prière à leur éducation. Ils ont davantage besoin d’une instruction de qualité. — Ibid., 153.
Les maladies infantiles proviennent souvent d’erreurs ou d’imprudences. L’irrégularité dans les repas, l’insuffisance de vêtements par temps froid, le manque d’exercice pour activer la circulation du sang, le défaut d’air pur peuvent souvent être incriminés. Que les parents s’efforcent de découvrir les causes de la maladie et y remédient dès que possible. — Ibid., 253.
Les enfants sont généralement élevés, dès le berceau, suivant le principe qu’ils peuvent satisfaire leur appétit, et on leur dit qu’ils vivent pour manger. Leur mère joue un grand rôle dans la formation de leur caractère durant leur tendre enfance. Elles peuvent leur apprendre soit à contrôler leur appétit, soit à le satisfaire et à devenir des gloutons. Très souvent elle dresse un plan de travail pour la journée et, lorsque ses enfants la dérangent, au lieu de prendre le temps d’apaiser leurs petits chagrins et de les distraire, elle leur donne quelque chose à manger pour qu’ils se tiennent tranquilles, ce qui réussit pendant un certains temps, mais peut, en fin de compte, aggraver les choses. L’estomac des enfants a été surchargé de nourriture alors qu’ils n’en avaient pas le moindre besoin. Tout ce qu’ils voulaient, c’était un peu du temps et de l’attention de leur mère. Mais celle-ci considère son temps comme trop précieux pour être consacré à l’amusement de ses enfants. Peut-être pense-t-elle que l’agencement de sa maison, les compliments qu’elle en retirera, et la préparation très élaborée des repas, sont plus digne d’intérêt que le bonheur et la santé de ses enfants. — Ibid., 252.
Au lieu de penser à la mode ou au désir de provoquer l’admiration, recherchons, dans la confection de la layette du nouveau-né, le confort, la commodité et l’hygiène. La mère ne devrait pas perdre son temps à broder ou à confectionner diverses fantaisies destinées à embellir ces petits vêtements, se chargeant ainsi d’un travail inutile au détriment de sa santé et de celle de son enfant. Elle ne devrait pas davantage se fatiguer les yeux et les nerfs par des travaux de lingerie fine à un moment où elle a besoin du maximum de repos et d’exercices distrayants. Qu’elle comprenne que son devoir est de conserver ses forces pour faire face aux exigences futures. — Ibid., 253.
Nécessité de faire preuve de maîtrise de soi dans l’éducation des enfants
Dans l’éducation des enfants, il arrive que la volonté ferme de la mère doive faire face à celle déraisonnable et indisciplinée de l’enfant. C’est alors qu’elle a besoin de beaucoup de sagesse. Si elle agissait d’une manière peu avisée, si elle soumettait l’enfant par la force, elle pourrait lui faire un tort incalculable.
Autant que possible, évitez les crises de ce genre, car elle implique une lutte violente pour la mère comme pour l’enfant. Mais si un tel état des choses se manifeste, celui-ci doit être amené à soumettre sa volonté à celle plus sage de ses parents.
La mère doit arriver à se dominer elle-même parfaitement, et ne rien faire qui éveille chez son enfant un esprit de bravade. Il ne faut pas qu’elle donne des ordres en élevant la voix. Elle gagnera beaucoup en restant douce et aimable. Qu’elle se conduise avec son enfant de manière à l’amener à Jésus; qu’elle se souvienne que le Seigneur est son soutien et que l’amour est sa force. Si elle est une bonne chrétienne, elle ne cherchera pas à obliger son enfant à se soumettre. Elle priera avec ferveur pour que l’ennemi n’obtienne pas la victoire, et tout en priant elle se rendra compte que sa vie spirituelle se renouvelle. Elle verra que la même puissance qui opère en elle travaille aussi dans son enfant. Celui-ci deviendra plus aimable, plus soumis. La bataille sera gagnée. La patience, la bonté, les douces paroles de la mère ont accompli cette œuvre. La paix a succédé à l’orage comme le soleil à la pluie. Et les anges qui ont observé la scène entonnent des chants joyeux. Ces crises se produisent aussi entre mari et femme. S’ils ne sont pas soumis à l’esprit de Dieu, ils manifesteront alors le même esprit impulsif et déraisonnable qui se révèle si fréquemment chez les enfants. Cette lutte entre deux volontés sera semblable au roc qui se heurte contre le roc. — Testimonies for the Church 7:47, 48; voir Testimonies for the Church 3:111, 112.