Tandis que vous vous acquittez de vos devoirs envers les vôtres, le père, comme sacrificateur, la mère, comme missionnaire, au foyer, vous multipliez les moyens de faire du bien à l’extérieur. En développant vos facultés, vous serez mieux à même de travailler dans l’église et parmi vos voisins. En s’attachant leurs enfants et en les amenant au Seigneur, les pères et les mères deviennent, avec eux, des collaborateurs de Dieu. — Testimonies for the Church 7:67; voir Testimonies for the Church 3:122.
Le caractère sacré de la mission d’une mère
La femme devrait occuper la position que Dieu lui a assignée à l’origine, c’est-à-dire être l’égale de l’homme. Le monde a besoin de mères qui ne le soient pas de noms seulement, mais qui le soient dans le plein sens du terme. Nous pouvons dire, sans crainte de nous tromper, que les devoirs spécifiques de la femme sont plus sacrés, plus saints que ceux de l’homme. Que les femmes prennent conscience du caractère sacré de leur mission et qu’elles l’accomplissent par la puissance de Dieu et dans la crainte. Qu’elles apprennent à leurs enfants à se rendre utiles dans ce monde en vue d’un monde meilleur. — Foyer chrétien, 223.
Celle qui est épouse et mère ne devrait pas épuiser se forces et laisser dormir ses talents en s’en remettant complètement à son époux. Sa personnalité ne peut pas se fondre en lui. Elle devrait se rendre compte qu’elle est son égale, et se tenir à ses côtés, fidèle à son poste comme lui l’est au sien. Son rôle dans l’éducation de ses enfants est en tout points aussi élevé et ennoblissant que tout ce que son mari pourrait être appelé à faire, fut-ce assumer les fonctions de chef d’état. Ibid.
Un roi sur son trône n’a pas de responsabilité plus importante que celle d’une mère. Elle est la reine de la maison. Elle détient le pouvoir de modeler le caractère de ses enfants, afin de les rendre dignes de la vie éternelle. Un ange ne pourrait réclamer une mission plus haute; car en accomplissant cette œuvre, elle est au service de Dieu. Qu’elle prenne seulement conscience de l’importance de sa tâche, et cela lui donnera du courage. Qu’elle se rende compte de la valeur de son travail et se revête de toutes les armes de Dieu, afin de mieux résister à la tentation de se conformer aux usages du monde. Sa mission concerne le temps présent et l’éternité. — Ibid., 223, 224.
Si des hommes mariés entrent dans l’œuvre, laissant le soin de leurs enfants à leur épouse, celle-ci accomplit un travail tout aussi important que le père. Si l’un consacre son temps au champ missionnaire, l’autre est, dans le foyer, une missionnaire dont les soucis, les angoisses et les fardeaux excèdent souvent ceux du père. La tâche de la mère est sérieuse et importante. ... Dans le champ missionnaire, il arrive que le mari reçoive les honneurs des hommes, mais celle qui peine au foyer ne reçoit pas toujours une récompense terrestre pour ses labeurs. Pourtant, si elle travaille en vue de l’intérêt des siens, cherchant à former leur caractère à l’image du divin modèle, l’ange inscrira son nom dans les registres du ciel avec ceux des plus grands missionnaires du monde. Dieu ne voit pas les choses comme l’homme, à la vision imparfaite, les voit. — Ibid., 226.
Le monde pullule d’influences corruptrices. La mode et le milieu exercent un grand pouvoir sur la jeunesse. Si la mère néglige d’instruire, de diriger et de réprimer ses enfants, elle les verra s’engager tout naturellement sur la pente du mal et se détourner du bien. Aussi doit-elle répéter fréquemment la prière de Manoah: “Quelle règle de conduite doit suivre l’enfant, et que devra-t-il faire?” Si elle met en pratique les instructions de la Parole de Dieu, elle recevra la sagesse nécessaire. — Ibid., 227, 228.
Chaque mère de famille doit se dire que tous ses instants ont une valeur incalculable; son travail sera jugé au jour solennel du règlement des comptes. On verra alors qu’une forte proportion de fautes et de crimes commis sur la terre sont attribuables à l’ignorance et à la négligence de celles dont le devoir était de diriger dans la bonne voie les pas chancelants de leurs enfants. On verra également que la majorité des hommes qui ont éclairé le monde de l’éclat de leur génie ou des rayons bienfaisants de la vérité et de la vertu devaient les mobiles de leurs actes et de leur succès aux efforts et aux prières d’une mère chrétienne. — Ibid., 229, 230.
L’influence positive de la mère
Le milieu où vit la mère peut être humble, mais son influence, jointe à celle du père, demeure jusque dans l’éternité. La puissance qu’elle exerce dans le bien est, après Dieu, la plus forte qui soit sur cette terre. — Ibid., 231.
Une mère chrétienne doit avoir l’esprit constamment en éveil, afin de discerner les dangers qui entourent ses enfants. Elle-même gardera son âme dans une atmosphère pure et sainte; elle soumettra son caractère et ses principes à la Parole de Dieu et accomplira fidèlement son devoir, vivant au-dessus de petites tentations qui l’assailliront continuellement. — Ibid., 232.
Les enfants comprennent vite et sont parfaitement capables de distinguer entre une parole patiente et affectueuse et un commandement impatient et intempestif, qui tarit l’amour et l’affection dans leur cœur. La véritable mère chrétienne ne fera pas fuir ses enfants loin d’elle par son irritabilité et son manque d’amour et de compréhension. — Ibid., 233.
Maman, sachez que votre influence et votre exemple affectent le caractère et la destinée de vos enfants; pour assumer cette responsabilité, efforcez-vous d’acquérir un esprit bien équilibré et un caractère pur qui ne reflète que la vérité, l’amour et la beauté. — Ibid., 233.
Beaucoup de maris et d’enfants ne trouvent rien d’attirant à la maison, où ils sont toujours accueillis par des plaintes et des cris; ils recherchent alors du bien-être et de l’amusement loin du foyer, dans un bar ou d’autres lieux de plaisir. L’épouse et mère, occupée par les soins du ménage, néglige les petites attentions qui rendent la vie de foyer agréable pour le mari et pour les enfants, même si elle évite de parler de ses soucis personnels en leur présence. Pendant qu’elle s’absorbe dans la préparation d’un plat ou la confection d’un vêtement, son mari et ses fils rentrent et sortent comme des étrangers. — Ibid., 240.
Si les mères se laissent aller à porter des vêtements sales à la maison, elles apprennent à leurs enfants les mêmes habitudes de négligence. Beaucoup d’entre elles pensent que n’importe quel vêtement est toujours assez bon pour être porté à la maison, fût-il sale ou usé. De cette manière, elles se déprécient rapidement aux yeux de leur famille. Les enfants font la comparaison entre la tenue de leur mère et celle des autres, qui s’habillent proprement, et leur respect pour elle s’en trouve amoindri. — Ibid., 244.
L’épouse et la mère véritable ... accomplira son devoir avec dignité et bonne humeur, ne considérant pas comme une tâche humiliante d’accomplir de ses propres mains ce qu’il est nécessaire de faire dans une maison bien tenue. — Ibid., 235.
Le chef du foyer devra imiter Christ
Le père est véritablement l’axe de la famille. Il est le législateur qui représente, dans son seul comportement d’homme, les vertus les plus hautes: énergie, intégrité, honnêteté, patience, courage, diligence et sens pratique. Le père est, en quelque sorte, le prêtre du foyer, déposant sur l’autel de Dieu les sacrifices du matin et du soir. La femme et les enfants devraient être encouragés à s’unir à cette offrande et à participer aux chants de louange. Matin et soir le père, en tant que prêtre du foyer, devrait confesser à Dieu les péchés commis par lui-même et par ses enfants durant la journée: ceux dont il a connaissance, mais aussi les fautes secrètes, que seul l’œil de Dieu a perçues. Cette règle, fidèlement observée par le père quand il est là, ou par la mère lorsqu’il est absent, est une source de bénédiction pour la famille. — Ibid., 204.
À celui qui est mari et père, je voudrais dire: Faites en sorte que votre âme baigne dans une atmosphère pure et saine. ... Chaque jour vous devez apprendre quelque chose du Christ. Vous ne devez jamais manifester un esprit tyrannique au sein du foyer. L’homme qui agit ainsi se fait complice des agents du diable. Que votre volonté soit soumise à celle de Dieu. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour rendre la vie de votre femme agréable et heureuse. Prenez la Parole de Dieu pour conseillère, et vivez ses enseignements dans votre foyer. Vous les vivrez alors aussi à l’église et, même sur votre lieu de travail, vous ne vous en départirez pas. Les principes célestes ennobliront la conduite de toutes vos affaires. Les anges de Dieu collaboreront avec vous et vous aideront à révéler Christ au monde. — Ibid., 205.
Ne permettez pas à vos soucis professionnels d’assombrir votre vie familiale. Si vous perdez patience et cessez de témoigner gentillesse et amour dès que quelque chose, même sans importance, survient de façon légèrement contraire à ce que vous auriez souhaité, vous montrez par là que vous n’avez pas choisi pour compagnon Celui qui vous a tant aimé qu’Il a donné Sa vie pour vous, afin que vous soyez un avec lui.
Le fait de se targuer constamment de sa position de chef de famille n’est pas une marque de virilité pour un mari. De l’entendre faire appel aux Ecritures pour justifier son autorité ne fera pas grandir le respect qu’on lui doit. Exiger de sa femme, la mère de ses enfants, qu’elle agisse selon ses plans, comme s’ils étaient infaillibles, ne le rendra pas plus viril. Le Seigneur a désigné le mari comme chef de la femme pour être son protecteur; il est le lien qui unit les membres de la famille, de même que le Christ est le Chef de l’Eglise et le Sauveur de son corps mystique. Que tout mari qui prétend aimer Dieu étudie avec soin les exigences divines concernant son rôle. L’autorité du Christ s’exerce dans la sagesse, l’amour et la douceur; c’est ainsi que le mari doit manifester son autorité et imiter le Grand Chef de l’Eglise. — Ibid., 206, 207.
Parents, œuvrez de concert pour le salut de vos enfants
Si le voile pouvait se déchirer, si le père et la mère voyaient comment Dieu évalue le travail de la journée et comment Son regard infini compare l’œuvre de l’un avec celle de l’autre, ils seraient bien étonnés des déclarations divines. Le mari considérerait ses travaux avec plus de modestie, tandis que sa femme en retirerait du courage et une énergie nouvelle pour continuer sa tâche avec sagesse, persévérance et patience. Elle connaîtrait alors la valeur de son travail: tandis que le père s’est intéressé à des choses éphémères et périssables, elle, la mère, s’est occupée du développement des esprits et des caractères; elle a travaillé ainsi non seulement pour le temps présent mais aussi pour l’éternité. — Ibid., 224, 225.
Les devoirs du père envers ses enfants ne sauraient être transférés sur la mère. Si elle accomplit sa propre tâche, son fardeau est suffisamment lourd à porter. Ce n’est qu’en agissant à l’unisson que le père et la mère peuvent mener à bien la tâche que le Seigneur leur a confiée. — Ibid., 208.
Le père ne devrait pas se démettre de sa participation à l’éducation de ses enfants pour cette vie et pour l’éternité. Il doit assumer sa part de responsabilités. Il y a obligation pour le père comme pour la mère. Les parents doivent se témoigner amour et respect mutuels s’ils veulent voir ces qualités se développer chez leurs enfants. Ibid.
Le père qui a des garçons devrait être proche de ses fils. Qu’il les fasse profiter de sa grande expérience et leur parle avec une tendresse et une simplicité telles qu’il s’attache leur cœur. Il devrait leur faire comprendre qu’il a constamment en vue leur intérêt et leur bonheur. — Ibid., 211.
Celui qui a une famille avec des garçons doit comprendre que, quelle que soit sa vocation, il n’a pas le droit de négliger les âmes dont il a la charge. En permettant qu’ils viennent au monde, il a pris la responsabilité devant Dieu de faire tout ce qui est en son pouvoir pour les préserver des fréquentations mondaines et des mauvais camarades. Il ne devrait pas laisser entièrement à la mère le soin de ses fils turbulents. C’est une charge trop lourde pour elle. Il doit arranger les choses au mieux de leurs intérêts respectifs. Il peut être très pénibles pour la mère de toujours se maîtriser et d’agir avec sagesse dans l’éducation de ses enfants. Dans ce cas, ce serait au père de porter la plus grande part du fardeau. Il devrait s’efforcer de faire tout son possible pour le salut de ses enfants. — Ibid., 211.
Conseils relatifs au nombre d’enfants
Les enfants constituent l’héritage du Seigneur, et nous devons lui rendre compte de la manière dont nous aurons géré son bien.... Avec amour, foi et prière, les parents doivent travailler en faveur des leurs jusqu’à ce qu’ils puissent se présenter avec joie devant Dieu, en disant: “Me voici, moi et les enfants que l’Eternel m’a donnés...” — Foyer chrétien, 151.
Dieu désire que les parents agissent et vivent comme des personnes raisonnables de manière à donner à chaque enfant une éducation convenable. La mère devrait disposer à la fois de force et de temps pour employer ses facultés mentales au service de ses enfants afin de les rendre aptes à vivre en compagnie des anges. Elle devrait avoir suffisamment de courage pour jouer loyalement son rôle auprès d’eux, inspirée par la crainte et l’amour de Dieu, afin qu’ils deviennent une source de bénédiction dans la famille et dans la société. — Foyer chrétien, 155.
Le mari et père devrait réfléchir à tout cela pour que sa femme ne soit pas surchargée et, de ce fait, accablée par le découragement. Il en fera en sorte qu’elle ne soit pas placée dans des conditions qui l’empêcheraient de prendre soin de ses nombreux enfants et de leur donner une éducation convenable. — Foyer chrétien, 155.
Il y a des parents qui, sans se préoccuper de savoir s’ils pourront oui ou non pourvoir aux besoins d’une nombreuse famille, mettent au monde de nombreux enfants, dont le soin et l’instruction dépendent, bien sûr, totalement d’eux. ... C’est un grand mal, non seulement pour la mère, mais aussi pour les enfants et la société. ... — Ibid., 154.
C’est d’ailleurs porter un grave préjudice à une mère que l’obliger à mettre au monde un enfant chaque année. Il en découle un affaiblissement, voire même la destruction de toute joie de vivre, pour aboutir parfois à un vrai désastre familial. Ces petits sont ainsi privés à la fois des soins, de l’instruction et du bonheur que les parents ont le devoir de leur procurer. — Ibid., 155.
Les parents doivent étudier sérieusement le problème de l’avenir de leurs enfants. Ils n’ont pas le droit de mettre au monde des enfants qui deviendront un fardeau pour autrui. — Ibid., 156.
Combien on néglige de prendre en considération l’avenir des enfants! La préoccupation majeure est de satisfaire la passion et, de ce fait, on impose à l’épouse et à la mère des charges qui minent sa vitalité et affaiblissent ses facultés spirituelles. Son état de santé altéré, elle se trouve ainsi portée au découragement en se voyant entourée d’enfants dont elle ne peut s’occuper comme elle le devrait. Ne recevant pas l’enseignement requis, ces derniers vont grandir dans des conditions qui les entraîneront à déshonorer Dieu et à transmettre à d’autres les défauts de leur nature. C’est ainsi que se forme toute une multitude de personnes que Satan manie à sa guise. — Ibid., 155.