Conseils à l'Église

Chapitre 31

Le choix des lectures

L’éducation a pour but de préparer les facultés physiques, intellectuelles et spirituelles en vue d’un accomplissement aussi parfait que possible des devoirs de la vie. La force de résistance et l’activité du cerveau sont amoindries ou augmentées suivant l’emploi que nous en faisons. Il faut soumettre l’esprit à une discipline qui ait pour résultat le développement de toutes les facultés.

Bien des jeunes gens sont avides de lecture; ils voudraient lire tout ce qui leur tombe sous la main. Qu’ils prennent garde à ce qu’ils lisent aussi bien qu’à ce qu’ils entendent. Il m’a été montré qu’ils courent un sérieux danger de se laisser contaminer par de mauvaises lectures. Satan a mille et une manières de troubler les jeunes esprits. La moindre inattention peut être fatale. Il faut établir une sentinelle sur son esprit, pour ne pas se laisser séduire par les tentations de l’ennemi. — Message à la jeunesse, 269.

L’influence des lectures malsaines

Satan sait que l’intelligence est puissamment affectée par ce dont elle se nourrit. Il s’efforce d’entraîner les jeunes gens comme les personnes âgées dans des lectures de romans et d’ouvrages fictifs. De telles lectures rendent incapables d’accomplir les devoirs immédiats. Ceux qui s’y adonnent vivent dans un monde de rêves et perdent le désir de sonder les Ecritures pour se nourrir de la manne céleste. L’intelligence, qui aurait besoin d’être fortifiée, se trouve, au contraire, affaiblie; elle devient incapable d’étudier les grandes vérités qui touchent à la mission et à l’œuvre du Christ, vérités qui auraient pour effet de fortifier l’intelligence, d’éveiller l’imagination, d’allumer un désir irrésistible de vaincre comme le Christ a vaincu. — Message à la jeunesse, 269, 270.

Si l’on pouvait brûler une grande partie des livres qui sont édités, on arrêterait une plaie qui ravage les esprits et les cœurs. Les romans d’amour, les récits frivoles et excitants, et même les romans religieux, où l’auteur cherche à dégager une leçon morale, sont une vraie malédiction pour les lecteurs. Un roman peut être tout rempli de sentiments religieux; dans la plupart des cas, Satan s’y déguise en ange de lumière pour mieux tromper et séduire. Personne ne doit se croire si ferme dans ses principes, si garanti contre la tentation, qu’il puisse, sans danger, s’adonner à de telles lectures. — Ibid., 270.

Les lecteurs de romans cultivent une mauvaise habitude qui détruit la spiritualité et qui éclipse la beauté des pages sacrées. Ces lectures créent une excitation malsaine, elles enfièvrent l’imagination, rendent l’intelligence incapable d’occupations utiles, déshabituent l’âme de la prière, et ôtent le goût des principes spirituels. — Ibid., 270.

Dieu a doué beaucoup de nos jeunes gens de capacités supérieures; trop souvent, cependant, ils ont énervé leurs facultés, affaibli leur intelligence par de mauvaises lectures, si bien que pendant des années, ils n’ont pas fait de progrès dans la grâce ni dans la connaissance religieuse. A la prochaine venue du seigneur, par un merveilleux changement, ce qui est corruptible revêtira l’incorruptibilité; ceux qui attendent cet événement devraient, tandis que dure le temps de grâce, se maintenir sur un plan plus élevé. — Ibid., 270.

Chers jeunes gens, interrogez votre propre expérience pour savoir quelle influence exercent les histoires excitantes. Pouvez-vous, après de telles lectures, ouvrir la Bible et prêter attention aux paroles de la vie? Le livre de Dieu n’a-t-il pas perdu tout intérêt pour vous? Le charme d’une histoire d’amour exerce une action malfaisante sur l’esprit, vous empêchant de fixer votre attention sur les vérités importantes et solennelles qui concernent votre bien-être éternel. — Ibid., 271.

N’hésitez pas à mettre de côté toute lecture inutile, qui, au lieu de développer votre spiritualité, aura pour effet de pervertir votre imagination, de vous amener à penser moins souvent à Jésus, à moins vous occuper de ses précieuses leçons. Libérez votre esprit de tout ce qui pourrait l’entraîner dans une mauvaise direction. Ne l’encombrez pas de vaines histoires qui ne contribuent en rien à développer les facultés mentales. Nos pensées sont déterminées par la nourriture que nous donnons à notre esprit. Ibid.

Lectures funestes à l’âme

Avec la marée puissante des pages imprimées qui déferlent sur le monde, jeunes et vieux contractent l’habitude de lire hâtivement et d’une manière superficielle; l’esprit perd ainsi la faculté de se concentrer. De plus, une grande partie des livres et des périodiques qui, comme les grenouilles d’Egypte, envahissent le pays, ne sont pas seulement des recueils de lieux communs, de pensées frivoles et excitantes, mais ils renferment des idées malsaines et avilissantes. Ils réussissent à empoisonner et à ruiner l’intelligence, comme aussi à corrompre et à détruire l’âme. — Education, 189.

Dans l’éducation des enfants et des jeunes, on donne aujourd’hui une place importante aux contes de fées, aux légendes et aux fictions. De tels ouvrages sont utilisés dans les écoles et se trouveront dans bien des foyers. Comment des parents chrétiens peuvent-ils permettre à leurs enfants de se servir de livres remplis de mensonges? Lorsqu’ils veulent qu’on leur explique des récits contraires à l’enseignement de leurs parents, on leur répond que ces histoires ne sont pas vraies; mais cette réponse n’efface pas le mal qui résulte de leur lecture. Les idées présentées dans ces ouvrages trompent les enfants. Elles leur donnent une fausse conception de la vie, suscitent et entretiennent en eux le goût de l’irréel. ... — Foyer chrétien, 399; voir Le ministère de la guérison, 383.

La grande diffusion de tels livres est l’une des ruses du diable, qui cherche à détourner l’attention des jeunes, et même des vieux, de l’œuvre qui consiste à former des caractères. Il espère ainsi empoisonner enfants et jeunes gens par des séductions dont il remplit le monde. C’est pourquoi il cherche à détourner les esprits de la Parole de Dieu et à les empêcher de connaître les vérités qui pourraient les préserver. — Le ministère de la guérison, 383.

Il ne faut jamais placer entre les mains des enfants et des jeunes gens des ouvrages qui dénaturent la vérité. Ne permettons pas qu’au cours de leurs études ils reçoivent des idées qui sont des semences de péché. Quant aux adultes, à l’esprit mûri, s’ils mettaient eux aussi ces livres de côté, ils ne pourraient qu’en bénéficier, et leur exemple serait d’un grand secours à la jeunesse pour la préserver de la tentation. — Voir Foyer chrétien, 413.

Un danger contre lequel nous devrions constamment nous mettre en garde est la lecture d’ouvrages écrits par des auteurs incroyants. De telles œuvres sont inspirées par l’ennemi de la vérité, et personne ne saurait les lire sans mettre son âme en péril. — Foyer chrétien, 398-9.

Il est vrai que lorsqu’on s’y est laissé prendre, on peut s’en détacher; mais tous ceux qui subissent leur influence néfaste se placent sur le terrain de Satan, qu’il exploite le plus souvent à son avantage. Comme ils s’exposent à ses tentations, ils n’ont ni la sagesse de les discerner, ni la force de leur résister. L’incrédulité et l’athéisme, par leur pouvoir fascinant et ensorcelant, prennent possession de leur esprit. — Foyer chrétien, 399.

Mise en garde contre les lectures excitantes pour l’esprit

Que liront nos enfants? C’est une question sérieuse qui exige une réponse tout aussi sérieuse. Cela me chagrine de voir dans des familles adventistes des périodiques et des journaux contenant des feuilletons dont l’influence sur les esprits des enfants et des jeunes ne saurait être bénéfique. J’ai pu observer ceux dont le goût pour la fiction a été ainsi encouragé. Ils ont eu l’occasion d’entendre des exposés sur la vérité, d’être éclairés sur la raison d’être de leur foi; mais, avec le temps, ils ont perdu le sens du sacré ainsi que leurs habitudes de piété. — Ibid., 398.

Les amateurs d’histoires frivoles et excitantes deviennent incapables d’accomplir les devoirs de la vie pratique. Ils vivent dans un monde irréel. J’ai observé les enfants à qui on a permis de lire régulièrement de tels contes. Que ce soit à la maison ou ailleurs, ils étaient agités, rêveurs, incapables de parler d’autres choses que de banalités. Leur esprit était étranger à toute réflexion et toute conversation d’ordre religieux. Quant on entretient le goût pour les récits à sensation, les aptitudes mentales se pervertissent et l’intelligence ne se trouve satisfaite qu’en absorbant cette nourriture malsaine. Pour ceux qui se complaisent dans ce genre de livres, je ne trouve pas d’autres expressions que celle d’ “intoxication mentale.” Lorsqu’on abuse de la lecture, celle-ci exerce sur le cerveau les mêmes effets que les conséquences physiques résultant de l’intempérance dans le manger et le boire. — Ibid., 400.

Avant d’accepter la vérité présente, quelques-uns avaient coutume de lire des romans. En entrant dans l’église, ils ont fait un effort pour vaincre cette habitude. Placer devant leurs yeux des livres semblables à ceux qu’ils ont abandonnés, c’est offrir une liqueur forte à un alcoolique. Ils cèdent à cette tentation permanente, perdent bientôt le goût des bonnes lectures et ne prennent plus d’intérêt à l’étude de la Bible. Leur force morale s’affaiblit et leur aversion pour le péché diminue graduellement. Ils manifestent une infidélité croissante et un dégoût toujours plus grand pour les devoirs pratiques de la vie. A mesure que leur esprit se pervertit, il est de plus en plus enclin à se plonger dans des lectures excitantes. C’est ainsi qu’une âme ouvre la porte à Satan et lui permet de la dominer complètement. Ibid.

Le Livre des livres

L’expérience religieuse d’un individu se manifeste par les livres qu’il lit de préférence dans ses moments de loisir. Le jeune homme qui veut maintenir un esprit sain et se conformer à des principes religieux solides doit vivre en communion avec Dieu par Sa Parole. La Bible, qui nous montre en Christ le chemin du salut, est notre guide vers une vie plus haute et meilleure. Elle renferme les récits historiques et biographiques les plus intéressants et les plus instructifs qui aient jamais été écrits. La Bible sera le livre le plus intéressant pour tous ceux dont l’imagination n’a pas été pervertie par la lecture des romans. — Message à la jeunesse, 271.

La Bible est le livre des livres. Si vous aimez la Parole de Dieu, si vous la sondez toutes les fois que vous en avez l’occasion, pour vous emparer de ses riches trésors, et pour devenir aptes à toute bonnes œuvres, vous pouvez avoir l’assurance que Jésus vous attire à Lui. Il ne suffit pas de lire les Ecritures d’une manière irrégulière, sans chercher à comprendre les leçons du Christ en vue de se conformer à Ses exigences. Il y a des trésors, dans la Parole de Dieu, qui ne peuvent être découverts qu’en creusant un puits profond dans la mine de la vérité. — Ibid., 271-272.

Un esprit charnel rejette la vérité, tandis qu’une âme convertie subit un changement merveilleux. Ce livre qui paraissait antipathique parce que les vérités qu’il renferme s’élevaient en témoignage contre le pécheur, devient maintenant la nourriture de l’âme, la joie et la consolation de la vie. Le soleil de justice éclaire les pages sacrées, et par elles, le Saint-Esprit parle à l’âme. — Ibid., 272.

Jésus invite tous ceux qui ont le goût des lectures légères à considérer avec attention la parole de la prophétie, qui est sûre. Prenez votre Bible, et commencez à étudier avec un intérêt tout nouveau les récits sacrés de l’Ancien et du Nouveau Testament. Plus vous étudiez la Bible, plus elle vous semblera belle, et moins vous serez portés aux lectures légères. Attachez à vos cœurs ce précieux volume. Il sera pour vous un ami et un guide. Ibid.