Conseils à l'Église

Chapitre 40

Les aliments que nous consommons

Nos corps sont constitués des aliments que nous consommons. Il y a une destruction constante des tissus du corps. Le mouvement de chaque organe implique le rejet et notre nourriture répare cette destruction. Chaque organe du corps exige sa part de nourriture. Le cerveau, les os, les muscles et les nerfs exigent la leur. C’est un merveilleux processus qui transforme la nourriture en sang et utilise ce sang pour reconstituer les différentes parties du corps. Mais ce processus est constant et donne la vie à chaque nerf, muscle et tissu.

On devrait choisir les aliments qui pourvoient au mieux les éléments nécessaires pour le développement du corps. Selon ce choix, l’appétit n’est pas un guide certain. A cause de mauvaises habitudes alimentaires, l’appétit a été perverti. Il demande souvent la nourriture qui détruit la santé et cause la faiblesse au lieu de la force. Les coutumes de la société ne nous garantissent pas la sécurité. La maladie et la souffrance qui prévalent partout sont en grande partie causées par les erreurs populaires concernant notre régime alimentaire. — Child Guidance, 380 (1954); Chap. 62, “Eating To Live”.

Pourtant, ce ne sont pas tous les aliments sains en eux-mêmes qui sont également compatibles avec nos besoins dans toutes les circonstances. On doit méticuleusement choisir les aliments. Il faut que notre régime alimentaire soit compatible avec la saison, le climat dans lequel nous vivons et notre occupation. Certains aliments, compatibles avec certaines saisons ou certains climats ne sont pas compatibles avec d’autres. Donc, des aliments différents conviennent le mieux avec des personnes exerçant des métiers différents. Souvent, les aliments consommés par des personnes qui exercent des activités physiques difficiles ne conviennent pas aux personnes sédentaires ou intellectuellement très actives. Dieu nous a donné une variété suffisante d’aliments sains et chaque personne doit choisir ceux qui, selon son expérience et son appréciation conviennent mieux à ses besoins. — Child Guidance, 386 (1954).

Le plan originel de Dieu pour le régime de l’homme

Pour connaître les meilleurs aliments, il nous faut étudier le plan originel de Dieu concernant le régime de l’homme. Celui qui a créé l’homme et qui comprend ses besoins a donné à Adam sa nourriture. “Voici” Il dit: “Je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d’arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture.” Genèse 1:29. En quittant le jardin d’Eden pour cultiver la terre puisque c’était la conséquence du péché, l’homme a aussi obtenu la permission de consommer de “l’herbe des champs.” Genèse 3:18. — Child Guidance, 380 (1954).

Les céréales, les fruits et les légumes sont donc les aliments que Dieu nous offre. A l’état naturel ou apprêtés d’une manière très simple, ils constituent le régime le plus sain et le plus nourrissant. Ils donnent une force, une endurance et une vigueur physiques et intellectuelles qu’une nourriture plus compliquée et plus stimulante ne saurait jamais fournir. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 95.

Les besoins du corps exigent une quantité suffisante d’aliments sains et nourrissants. — Le ministère de la guérison, 252.

Il est possible avec un peu de prévoyance et de méthode, de se procurer en tout pays ce qui est le plus favorable à la santé. Le blé, le riz, le maïs et l’avoine, ainsi que les haricots, les pois et les lentilles s’expédient partout. En y ajoutant les fruits du pays ou de l’étranger et les légumes qui croissent dans la localité, on a tout ce qu’il faut pour se passer de viande. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 372.

Partout on l’on peut se procurer à des prix modérés des fruits secs, tels que raisins, pruneaux, pommes, poires, pêches et abricots, on trouvera avantageux de les utiliser dans l’alimentation quotidienne, et, pour assurer la santé et la vigueur, ils conviendront parfaitement aux travailleurs. — Le ministère de la guérison, 253.

L’art de cuisiner

Cuisiner n’est pas une science inférieure; c’est au contraire l’une des plus importantes de la vie pratique. Toutes les femmes devraient l’approfondir et il faudrait en adapter l’enseignement aux besoins des classes pauvres. Ce n’est pas facile de préparer des aliments appétissants et en même temps simples et nourrissants, mais on peut y arriver. Ils paraîtront d’autant plus savoureux et sains qu’ils auront été préparés avec plus de simplicité. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 303.

Dans la simplification de notre régime sachons progresser intelligemment. La providence de Dieu a permis que chaque pays produise des aliments renfermant les éléments nutritifs nécessaires à la formation et à l’entretien de l’organisme. Et ces aliments peuvent être présents dans des plats appétissants et sains. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 112.

Beaucoup ne comprennent pas que l’art culinaire constitue un devoir. C’est pourquoi ils n’essaient pas de préparer convenablement les repas. Cela doit être fait d’une manière simple, saine et facile sans employer de lard, de beurre ou de viande. Le savoir-faire doit s’allier à la simplicité. Pour y arriver, les femmes doivent lire, et mettre ensuite en pratique ce qu’elles ont lu. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 306.

Les fruits, les céréales, les légumes préparés d’une façon simple, sans épices, ni graisse d’aucune sorte, forme avec le lait ou la crème un régime le plus sain. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 372.

Les fruits et les céréales sont des aliments convenant aux personnes qui se préparent à être transmuées. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 372.

On emploie généralement trop de sucre dans l’alimentation. Les gâteaux, les pâtisseries, les gelées, les confitures sont des causes fréquentes d’indigestion. Les crèmes composées d’œufs, de lait et de sucre sont particulièrement nuisibles. Il faut éviter l’usage du lait et du sucre pris ensemble. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 134.

Moins nous utilisons de sucre dans nos préparations culinaires, moins nous éprouvons de difficulté à supporter les chaleurs du climat. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 113.

Le lait doit être parfaitement stérilisé. Grâce à cette précaution, il offre moins de danger. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 426.

Le temps viendra où il sera dangereux de consommer du lait. Mais si les vaches sont saines et le lait soigneusement bouilli, il n’est pas nécessaire de se mettre en souci prématurément. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 426.

Aliments trop assaisonnés

Les condiments, si fréquemment employés par les gens du monde, sont préjudiciables à la digestion. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 403.

En notre siècle de vitesse, moins les aliments seront excitants, mieux cela vaudra. Les condiments sont nocifs. La moutarde, le poivre, les épices, le vinaigre, les conserves au vinaigre et les produits similaires irritent l’estomac et échauffent le sang tout en le rendant impur. On présente souvent l’inflammation de l’estomac d’un buveur pour montrer l’effet des boissons alcoolisées. L’action des condiments a le même résultat. Leur usage fait que bientôt les aliments ordinaires ne satisfont plus l’appétit, et que l’organisme exige quelque chose qui soit encore plus excitant. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 403.

Certaines personnes se sont habituées à tel point à céder à leur appétit que si celui-ci n’obtient pas exactement l’aliment souhaité, elles n’éprouvent aucun plaisir à manger. Lorsque des condiments et des épices sont placés à leur portée, elles s’en servent comme d’un fouet mordant pour faire travailler leur estomac; du reste, leur estomac s’est accoutumé à ne plus admettre de nourriture non stimulante. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 404-405.

Les épices irritent d’abord la muqueuse de l’estomac, et finissent par détruire la sensibilité de cette membrane si délicate. Le sang s’enflamme, les passions charnelles se réveillent, tandis que les facultés morales et mentales s’affaiblissent et deviennent esclaves de viles passions. La mère devra donc s’efforcer de donner à sa famille une nourriture à la fois simple et nourrissante. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 406.

Manger régulièrement

Après avoir mangé le repas régulier, laissez l’estomac se reposer pendant cinq heures de temps. Ne mangez rien d’autre jusqu’au prochain repas. Pendant ce temps, l’estomac fera son travail et se préparera ainsi à recevoir plus de nourriture. — Child Guidance, 389 (1954); Chap. 62, “Eating to Live”.

On doit manger à intervalles réguliers et ne rien prendre entre les repas: ni pâtisserie, ni fruits, ni nourriture d’aucune sorte. L’irrégularité est préjudiciable au bon fonctionnement des organes digestifs, et altère la santé et la bonne humeur. En outre, les enfants se mettent à table sans appétit pour les aliments sains, et manifestent des préférences pour ce qui leur fait du mal. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 213.

Lorsque nous nous couchons, l’estomac devrait avoir terminé son travail, de manière à pouvoir bénéficier du repos, comme tous les autres organes du corps. Les soupers pris tard dans la nuit sont particulièrement nuisibles aux personnes sédentaires. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 206-207.

Dans bien des cas, la faiblesse qui provoque le désir de manger avant de se coucher provient de ce que les organes digestifs ont été surmenés pendant la journée. Après avoir digéré un repas, ils ont besoin de repos. Cinq ou six heures au moins devraient s’écouler entre les repas. D’ailleurs, bien de personnes, après en avoir fait l’essai, trouvent que deux repas par jour valent mieux que trois. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 206.

La méthode de prendre deux repas par jour est généralement favorable à la santé. Cependant, certaines personnes ont besoin d’un troisième repas. Celui-ci devrait être très léger et se constituer de nourriture qu’on peut le plus facilement digérer. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 209.

Quand les étudiants combinent l’activité physique et mentale, c’est approprié de consommer un troisième repas. Dans ce cas, on doit le préparer sans légumes, mais avec une nourriture simple et saine comme un fruit et le pain.

Les aliments ne devraient jamais être pris très chauds ou très froids. Pris froids, ils fatiguent l’estomac, qui doit les réchauffer avant que la digestion puisse avoir lieu...Conseils sur la nutrition et les aliments, 125.

Application des principes de la réforme sanitaire

Il faut montrer beaucoup de bon sens dans la réforme alimentaire. Etudions ce sujet à fond. Et d’abord, nul ne doit se permettre de critiquer ceux dont la manière de faire n’est pas en tous points en harmonie avec la sienne. On ne peut établir une règle invariable pour chacun, et personne n’a le droit de se croire le critère auquel les autres doivent se conformer. Tous ne peuvent manger les mêmes mets; des aliments sains et appétissants pour certains sont désagréables et même nuisibles pour d’autres. D’aucuns ne peuvent supporter le lait, alors qu’il réussit très bien à d’autres. Il en est qui ne digèrent pas les pois et les haricots tandis que d’autres s’en trouvent très bien. Pour les uns, les préparations de céréales à l’état naturel sont excellentes; d’autres ne peuvent en faire usage. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 233.

Si l’on a contracté de mauvaises habitudes alimentaires, il ne faut pas tarder à les réformer. Lorsque les abus ont provoqué une dyspepsie, conservons les forces qui nous restent en évitant tout surmenage de l’estomac. Quand il a été maltraité trop longtemps, celui-ci ne peut plus se rétablir tout à fait; mais une alimentation convenable le préservera d’une plus grande faiblesse et réussira à l’améliorer. Il n’est pas facile de prescrire des règles s’adaptant à chaque cas, mais en se conformant aux principes d’une alimentation saine, de grands changements peuvent être opérés, et la cuisinière n’aura plus besoin de chercher constamment à exciter l’appétit. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 150-151.

Les ouvriers occupés à un travail physique épuisant, ne sont pas obligés d’être aussi attentifs à la quantité et à la qualité de leurs aliments; mais ils n’en jouiraient pas moins d’une meilleure santé, s’ils prenaient l’habitude de se dominer dans le manger et le boire. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 165.

Certains demandent parfois qu’on leur prescrive exactement le régime qu’ils doivent suivre. Ce sont surtout ceux qui se suralimentent, puis le regrette, en sorte qu’ils pensent constamment au manger et au boire. Mais nul ne peut, sur un sujet semblable faire la loi aux autres. Chacun doit utiliser son bon sens et se conformer aux principes de l’hygiène, tout en s’efforçant de se contrôler soi-même. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 165.

La réforme alimentaire doit être progressive. A mesure que les maladies des animaux augmentent, l’usage des œufs et du lait devient de plus en plus sujet à caution. Il faut s’efforcer de les remplacer par d’autres aliments sains et bon marché. Chacun devrait, autant que possible, savoir faire la cuisine sans lait et sans œufs, mais en veillant toutefois à ce que les aliments soient sains et de bon goût. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 436.

Dieu n’est pas honoré lorsque nous négligeons notre corps ou que nous lui imposons des excès, nous rendant ainsi inaptes pour son service. Prendre soin du corps en lui fournissant des aliments savoureux et nourrissants est un des premiers devoirs de la maîtresse de maison. Mieux vaut dépenser moins pour les vêtements et l’ameublement que se restreindre sur la nourriture. — Foyer chrétien, 362-363.

Quelques maîtresses de maison rationnent leur famille au repas afin d’être en mesure de recevoir somptueusement leurs visiteurs. Ce n’est pas raisonnable. Soyons plus simples avec nos hôtes et songeons avant tout aux besoins des nôtres. — Foyer chrétien, 363.

Une économie excessive et des coutumes artificielles nous empêchent souvent d’exercer l’hospitalité lorsqu’elle serait nécessaire et bénie. Il faudrait que nos tables soient suffisamment garnies pour que le visiteur inattendu n’impose pas à la ménagère un travail supplémentaire. — Foyer chrétien, 363.

Accordez une grande attention à votre alimentation. Allez de la cause à l’effet; maintenez l’appétit sous le sceptre de la raison. Ne malmenez pas votre estomac en mangeant trop, mais ne vous privez pas des aliments sains et nécessaires à la santé. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 199.

Ceux qui ont vraiment compris les lois de la santé évitent les extrêmes. Ils choisissent leurs aliments non seulement pour satisfaire leur appétit mais pour fortifier leur corps. Ils cherchent à maintenir leurs énergies dans le meilleur état possible pour les mettre au service de Dieu et de leurs semblables. Leur appétit est contrôlé par la raison et la conscience, et il en résulte la santé du corps et de l’âme. Et s’ils ne font pas une grande propagande, leur exemple n’en rend pas moins témoignage en faveur de leurs principes. Ils exercent autour d’eux une heureuse influence. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 232-233.

On ne devrait pas servir le Sabbat un repas plus copieux ou une plus grande variété de mets que les autres jours. Bien au contraire, le repas doit être plus simple et frugal pour conserver un esprit clair et vigoureux à même de comprendre les choses spirituelles.

On évitera de faire la cuisine ce jour-là, mais il ne faut pas nécessairement manger froid. En hiver, les aliments préparés la veille doivent être réchauffés. Que les repas, bien simples, soient appétissants et bien présentés. Dans les foyers où il y a des enfants, on mettra sur la table du sabbat un plat qui soit un régal et que la famille n’ait pas l’habitude de manger chaque jour. — Le ministère de la guérison, 260.

Contrôler l’appétit et les passions

Une des plus grandes tentations que l’homme doive affronter, c’est celle de son appétit. Il règne un rapport mystérieux et merveilleux entre l’esprit et le corps qui réagissent l’un sur l’autre. Le premier souci de la vie devrait être de conserver son corps en bonne condition pour que chaque organe de la machine vivante puisse jouer son rôle avec harmonie. Négliger le corps, c’est négliger l’esprit. Des corps maladifs et des esprits diminués ne peuvent glorifier Dieu. Se laisser aller à la gourmandise aux dépens de santé constitue un abus pernicieux. Ceux qui manquent de modération, dans le manger ou le boire, ou en quoi que ce soit, gaspillent leurs énergies physiques et diminuent leurs forces morales. La transgression des lois physiques se fera sentir un jour. — Testimonies for the Church 3:476.

Beaucoup de gens sont handicapés dans leur travail, tant mentalement que physiquement par les excès de la table et par la satisfaction des passions sensuelles. Les tendances animales se trouvent fortifiées, alors que la nature morale et spirituelle est affaiblie. Quand nous serons autour du grand trône blanc, quel rapport sera donné de la vie de plusieurs d’entre nous? Ils verront alors ce qu’ils auraient pu faire s’ils n’avaient pas dégradé les facultés que Dieu leur avait données. Ils se rendront compte du niveau d’intelligence à laquelle ils auraient pu atteindre s’ils avaient donné à Dieu toute la force physique et mentale qu’il leur avait confiée. Pris de remords, ils désireront alors ardemment revivre leur vie. — Témoignages pour l’Église 2:30-31.

Tout vrai chrétien doit contrôler ses appétits et ses passions. A moins d’être affranchi de la servitude de ses appétits, il ne peut être un serviteur du Christ fidèle et obéissant. L’esclavage des appétits et des passions atténue l’action de la vérité sur le cœur. — Conseils sur la nutrition et les aliments, 512-513.

Le Christ a enduré ce long jeûne dans le désert pour nous apprendre la nécessité du sacrifice de soi et de la tempérance. On doit commencer ce travail à nos tables et on doit l’appliquer strictement à tous les aspects de la vie. Le Rédempteur du monde est venu du ciel pour aider l’homme à vaincre sa faiblesse avec Son pouvoir pour qu’il soit assez fort pour vaincre l’appétit, la passion et vaincre toute autre faiblesse. — Counsels on Health, 125 (1923); Section 3, “Diet and Health”.