L’observation du sabbat nous réserve de grandes bénédictions, et la volonté du Seigneur est que ce jour soit pour nous un jour de joie. N’est-ce pas dans l’allégresse qu’il a été institué? Dieu contempla l’œuvre de ses mains; tout ce qu’il avait créé, et il le déclara “très bon” (Genèse 1:31) le ciel et la terre exultaient. “Les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse, et tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie.” Job 38:7. Bien que le péché ait gâté cette œuvre parfaite, le Seigneur nous donne encore le sabbat comme témoin du fait qu’un être tout-puissant, d’une bonté et d’une miséricorde infinies, a créé toutes choses. Par l’observation du jour du repos, notre Père céleste désire conserver parmi les hommes la connaissance de son nom. Il veut nous rappeler par ce jour qu’il est le Dieu vivant et vrai, et que c’est en lui que se trouvent la vie et la paix. Lorsque le Seigneur délivra son Israël d’Egypte, il lui remit sa loi et lui fit savoir que l’observation du sabbat le distinguerait des peuples idolâtres. C’est ainsi que l’on verrait ceux qui reconnaîtraient la souveraineté de Dieu et ceux qui refuseraient de l’accepter comme leur créateur et leur Roi. “Ce sera entre moi et les enfants d’Israël un signe qui devra durer à perpétuité.”, a dit l’Eternel. “Les enfants d’Israël observeront le sabbat, en le célébrant eux et leurs descendants, comme une alliance perpétuelle.” Exode 31:17, 16.
Comme le sabbat était le signe caractéristique d’Israël lorsqu’il sortit d’Egypte pour entrer dans la Canaan terrestre, de même ce jour est le signe distinctif du peuple de Dieu au moment où il se dispose à entrer dans la Canaan céleste. Il indique les liens de parenté qui unissent le Seigneur et son peuple; par lui on reconnaît que celui-ci honore sa loi. Il distingue ses fidèles sujets de ceux qui transgressent ses commandements.
Du haut de la colonne de nuée, le Christ fit cette recommandation: “Vous ne manquerez pas d’observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l’Eternel qui vous sanctifie.” Exode 31:13. Le sabbat, qui fut donné à l’origine pour rappeler à l’homme que Dieu est le Créateur, lui rappelle aussi qu’il est celui qui le sanctifie. La puissance qui créa toutes choses est la même qui recrée l’âme à son image. Pour ceux qui l’observent, le sabbat est donc encore un signe de sanctification. S’ils sont réellement sanctifiés, ils rentrent dans l’harmonie divine, leur caractère est semblable à celui de Dieu. La sanctification est communiquée par la soumission aux principes qui sont l’expression du caractère divin. Le sabbat est par conséquent le signe de l’obéissance. Celui qui observe de tout son cœur le quatrième commandement obéira à toute la loi. Il est sanctifié par l’obéissance. A nous comme à Israël, le sabbat est donné “comme une alliance perpétuelle”. Pour ceux qui l’honorent, ce saint jour est un gage de la fidélité de Dieu à son alliance. Ils font partie de la chaîne d’or de l’obéissance dont chaque maillon est une promesse.
Souviens-toi du jour du Sabbat
Le Créateur commence le quatrième commandement par ces mots: “Souviens-toi.” Il savait que l’homme, absorbé par ses affaires et ses soucis, serait tenté de ne pas se conformer à toutes les exigences de la loi, ou d’en oublier l’importance sacrée. C’est pourquoi il dit: “Souviens-toi du jour de repos pour le sanctifier.” Exode 20:8. Il faut se souvenir du sabbat pendant toute la semaine afin de se préparer à l’observer selon le commandement. Le jour venu, ne nous reposons pas seulement d’une manière légale, mais comprenons qu’il doit avoir une influence spirituelle sur tout le cours de notre vie. Celui qui considère le sabbat comme un signe entre lui et Dieu, signe indiquant que c’est le Seigneur qui le sanctifie, représente les principes du gouvernement céleste. Dans sa vie de chaque jour, il demandera à Dieu de faire reposer sur lui la bénédiction qui découle de l’observation du sabbat. Chaque jour, il sera en communion avec le Sauveur, et il reflètera la perfection de son caractère. Chaque jour, ses bonnes œuvres feront éclater sa lumière aux yeux de ceux qui l’entourent. Dans tout ce qui concerne les progrès de l’œuvre de Dieu, les premières victoires doivent être remportées dans la famille. C’est là que commence la préparation pour le jour du sabbat. Pendant la semaine, il faut que les parents se souviennent que leur foyer est l’école où leurs enfants se préparent pour les cours célestes. Qu’on y prononce donc que des paroles que ceux-ci puissent entendre. Parents, vivez pendant la semaine comme en la présence de Dieu, qui vous a confié vos enfants afin de les élever pour son service. Former pour celui-ci la petite église qu’est votre foyer de manière que le jour du sabbat chacun soit prêt à rendre un culte au Seigneur. Matin et soir, présenter-les à Dieu comme l’héritage qu’il s’est acquis au prix de son sang. Enseignez leurs que leur premier devoir et leur plus grand privilège c’est d’aimer et de servir le Seigneur.
Quand on se souviendra ainsi du jour du repos, le temporel n’empiétera pas sur le spirituel. Aucun devoir de six jours ouvrables ne sera négligé jusqu’au sabbat. Toutefois, on ne s’épuisera pas pendant la semaine au point que le septième jour, ce jour où le Seigneur se reposa de ses œuvres, on soit trop fatigué pour vaquer à son service. Mais si toute la semaine doit être consacrée à se préparer pour le jour du sabbat, le Vendredi est d’une manière toute spéciale le jour de la préparation. Moïse écrit ces paroles de la part du Seigneur: “Demain est le jour du repos consacré à l’Eternel; faites cuire ce que vous avez à faire cuire, faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et mettez en réserve jusqu’au matin ce qui restera.” “Le peuple se dispersait pour ramasser [la manne]; il la broyait avec des meules, ou la pilait dans un mortier; il la cuisait au pot, et en faisait des gâteaux.” Exode 16:23; Nombres 11:8. Chaque jour, les enfants d’Israël avaient donc quelque chose à faire pour préparer le pain qui leur était envoyé du ciel. Mais au lieu d’accomplir ce travail le jour du repos, ils devaient s’en acquitter le vendredi, le jour de la préparation.
Ainsi donc, le vendredi, que la préparation soit complète. Assurez-vous que tous les vêtements soient en bon état, et que rien ne reste à cuisiner. Qu’on prenne son bain et que les chaussures soient cirées. Il est possible d’y arriver, si l’on s’en fait une règle. Le sabbat ne doit pas être consacré à raccommoder ses vêtements, à faire la cuisine, à rechercher ses plaisirs, ou à se livrer à quelque autre occupation mondaine. Avant le coucher du soleil, que tout travail séculier soit mis de côté ainsi que tout journal profane. Parents, expliquez à vos enfants ce que vous faites, ainsi que l’objet que vous avez en vue; qu’ils s’associent à votre préparation afin d’observer le sabbat selon le commandement.
Nous devons veiller jalousement sur le commencement et la fin du sabbat. Souvenons-nous que chaque instant de ce jour est saint, consacré au Seigneur. Partout où cela est possible, que les patrons accordent à leurs ouvriers les après-midi du vendredi. Qu’on donne à ceux-ci le temps de se préparer pour commencer le jour sabbat dans le calme. En agissant ainsi, vous ne subirez pas même de perte matérielle.
Une autre tâche ne doit pas non plus être négligée le jour de la préparation, c’est celle qui consiste à régler les différends qui auraient pu s’élever, soit dans la famille, soit dans l’Eglise. Que toute amertume, toute colère, toute malice soient bannies du cœur. Confessez humblement “vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres”. Jacques 5:16.
Rien de ce qui, du point de vue du ciel, est considéré violation du saint Sabbat ne devrait être tu et laissé inachevé, mais doit être dit et achevé pendant le Sabbat. Dieu exige non seulement que nous nous abstenions de travail physique pendant le Sabbat, mais aussi que nous soumettions l’esprit à demeurer sur des motifs sacrés. Le quatrième commandement est virtuellement transgressé par des conversations sur des choses temporelles ou par des marivaudages ou des vétilles. Parler de tout ce qui peut passer par l’esprit est dire nos propres mots. Tout écart des justes choses nous conduit à la servitude et à la condamnation.
Les vêpres
Beaucoup de nos membres ne savent pas comment se comporter au culte le jour du sabbat. Ne nous présentons pas devant le Seigneur en habits de travail; ayons un vêtement convenable. Bien que nous ne devions pas nous conformer aux usages du monde, il ne faut pas que notre mise soit négligée. Les enfants de Dieu doivent être purs intérieurement et extérieurement. Avant le coucher du soleil que les membres de la famille se réunissent pour lire la Parole de Dieu, chanter et prier. Une réforme est ici nécessaire, car une certaine négligence s’est manifestée chez un grand nombre à cet égard. Confessons nos fautes au Seigneur et confessons-nous mutuellement. Faisons en sorte que chaque membre de la famille puisse se préparer à honorer le jour que Dieu a béni et sanctifié.
Que les enfants prennent part au culte de famille. Que chacun prenne sa Bible et lise un ou deux versets. Qu’on chante ensuite un cantique suivi de la prière. Celle-ci doit être faite selon le modèle que Jésus nous a laissé. L’oraison dominicale n’était destinée à être répétée mot à mot, mais c’est une illustration de ce que devraient être nos prières; simples, ferventes, renferment beaucoup en peu de mots. Exposez simplement au Seigneur vos besoins, et exprimez-lui votre reconnaissance pour ses bontés à votre égard. Il sera ainsi l’hôte bienvenu dans votre foyer et dans votre cœur. En famille, de longues prières n’ayant aucun rapport avec votre foyer n’ont pas leur raison d’être; elles font de l’heure de la prière une heure de fatigue, alors que celle-ci devrait être un privilège et une bénédiction. Que ce soit plutôt un moment plein d’intérêt et de joie.
Au coucher du soleil [de la fin du sabbat], que la prière et le chant d’un cantique marquent la fin des heures sacrées, et sollicitent la présence de Dieu pour la semaine de labeur qui va commencer.
Sanctifier le sabbat, c’est travailler à son salut éternel. “J’honorerai celui qui m’honore.” 1 Samuel 2:30.
Les heures les plus sacrées de la famille
L’École du sabbat et le culte n’occupent qu’une partie du jour du repos. Les heures qui restent doivent être pour la famille les plus précieuses et les plus sacrées du sabbat. Que les parents passent la plus grande partie de ce temps avec leurs enfants. Dans bien des foyers les plus jeunes sont abandonnés à eux-mêmes et passent leur temps le mieux qu’ils peuvent. Ils ne tardent pas à devenir remuants; ils commencent à jouer ou à faire des polissonneries. Le sabbat perd ainsi à leurs yeux sa nature sacrée. Quand il fait beau, que les parents fassent avec leurs enfants des promenades dans les champs ou dans les bois. Là, au milieu de la belle nature, qu’ils leur expliquent pourquoi le sabbat fut institué. Qu’ils leur parlent de la grande œuvre créatrice de Dieu; qu’ils leur disent que lorsque la terre sortit des mains du Créateur, elle était sainte et belle; chaque fleur, chaque arbuste, chaque arbre répondait au but qu’il s’était proposé. Où que l’œil se posât, il ne voyait que des choses admirables révélant l’amour de Dieu. Chaque son émis était une musique qui se joignait à l’harmonie divine. Qu’on explique aux enfants que c’est le péché qui a gâté l’œuvre parfaite de Dieu; que les épines et les chardons, la tristesse, la douleur et la mort sont les conséquences de la désobéissance. Qu’on leur fasse observer comment la terre, bien que sous le poids de la malédiction du péché, révèle encore la bonté de Dieu. La prairie verdoyante, l’arbre majestueux, le gai rayon de soleil, les nuages, la rosée, le calme solennel de la nuit, la splendeur du ciel étoilé, la lune dans sa beauté, tout porte l’empreinte du Créateur. Il n’est pas jusqu’à la goutte de pluie qui tombe, au rayon de soleil qui éclaire notre monde ingrat qui ne témoigne de la patience et de l’amour du Seigneur. Parents, enseignez à vos enfants la voie du salut. Dites-leur que “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle”. Jean 3:16. Racontez-leur la douce histoire de Bethléem. Montrez-leur comment, enfant, Jésus obéissait à ses parents; comment, jeune homme il était fidèle et actif, contribuant à subvenir aux besoins de la famille. Vous pouvez ainsi leur faire comprendre que le Sauveur connaît les épreuves, les difficultés, les tentations les aspirations et les joies des jeunes, et il peut sympathiser avec eux et les aider. Lisez de temps à autre avec eux les récits intéressants de l’histoire biblique. Interrogez-les sur ce qu’ils ont appris à l’Ecole du Sabbat, et étudiez avec eux la leçon du sabbat suivant.
Pendant le sabbat, la famille devrait se dévouer solennellement à Dieu. Le commandement inclut tous ceux qui sont dans votre propriété: tous ceux qui habitent la maison doivent laisser leurs affaires mondaines, et réserver les heures sacrées à la dévotion. Ensemble, honorons Dieu par un joyeux service en Son saint jour.
“Venez prosternons-nous et humilions-nous, Fléchissons le genou devant l’Eternel, notre Créateur!” “Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, a dit le Christ, je suis au milieu d’eux.” Matthieu 18:20. Partout où se trouvent deux ou trois croyants, le devoir est de se réunir le jour du sabbat et de se réclamer de cette promesse du Seigneur. Les petits groupes qui s’assemblent pour adorer Dieu en son saint jour ont droit à la riche bénédiction de Jéhovah. Qu’ils soient assurés que Jésus est l’hôte honoré de leurs réunions. Tout vrai croyant qui sanctifie le jour du sabbat peut s’appuyer sur cette déclaration de l’Ecriture: “Je suis l’Eternel qui vous sanctifie.” Exode 31:13.
Le sabbat a été fait pour l’homme, pour être une bénédiction pour lui en appelant son esprit du labeur séculaire pour contempler la bonté et la gloire de Dieu. Il est nécessaire que le peuple de Dieu se réunisse pour parler de Lui, échanger leurs idées et pensées concernant les vérités contenues dans Sa parole, et consacrer une partie de leur temps aux prières. Mais on ne devrait pas rendre ces moments fastidieux par leur longueur et leur absence d’intérêt, même pendant le sabbat.
Si l’Église n’a pas de pasteur, un frère qualifié sera chargé de présider le service. Mais il n’est pas nécessaire qu’il fasse un sermon ou qu’il occupe la plus grande partie du temps consacré au culte. Une courte et intéressante lecture de la Bible sera souvent plus profitable qu’un sermon et cela peut être suivi par une séance de prières et de témoignages. Chacun devait se rendre compte que son devoir est de contribuer à rendre intéressantes les assemblées du sabbat. Ne vous réunissez pas seulement pour la forme, mais pour échanger vos pensées, pour vous faire part de vos expériences quotidiennes, pour exprimer votre gratitude et votre désir sincère de recevoir la lumière divine afin de mieux connaître Dieu et Jésus-Christ qu’il a envoyé. En parlant ensemble du Christ vous vous fortifierez pour affronter les épreuves et les luttes de la vie. Ne croyez pas que vous pouvez être chrétien et vous renfermer en vous-mêmes. Nous faisons tous partie de la grande famille humaine, et la conduite de chacun est fortement influencée par celle des autres.
L’École du Sabbat
L’objectif de l’Ecole du Sabbat devrait être la moisson des âmes. L’ordonnancement de la séance peut être irréprochable, les installations disponibles à souhait, mais si les enfants et les jeunes ne sont pas amenés à Christ, l’école aura échoué, car si les âmes ne sont pas amenées à Christ, elles deviennent de plus en plus insensibles sous l’influence d’une religion formaliste. L’animateur de la classe de l’École du Sabbat devrait coopérer, alors qu’Il frappe à la porte du cœur de ceux qui ont besoin d’aide. Si les élèves répondent aux supplications de l’Esprit et ouvrent la porte de leurs cœurs afin que Jésus puisse y entrer, Il ouvrira leur intelligence à la compréhension des choses de Dieu. Le travail du moniteur est simple, mais si c’est fait dans l’esprit de Jésus, il sera doté de profondeur et d’efficacité par l’opération de l’Esprit de Dieu. Parents, réservez un peu de votre temps, chaque jour, à étudier la leçon de l’École du Sabbat avec vos enfants. Au besoin, renoncez aux visites sociales plutôt que de sacrifier l’heure consacrée aux précieux enseignements tirés de l’histoire sacrée. Les parents, ainsi que les enfants, bénéficieront de cette étude. Mémorisez les plus importants passages de l’Écriture liés à la leçon, non pas comme une tâche, mais comme un privilège. Bien qu’au début la mémoire puisse être défectueuse, elle gagnera de la force par l’exercice. Bientôt, vous serez enchantés d’avoir ainsi rassemblé le trésor des précieuses paroles de vérité. Et l’habitude s’avérera une aide précieuse pour la croissance spirituelle..... Soyez systématiques dans l’étude de l’Écriture en famille. Négligez tout ce qui est de nature temporelle. Libérez-vous de tout travail de couture non nécessaire et de toute préoccupation de table inutile. Assurez-vous plutôt que l’âme est nourrie du pain de vie. Il est impossible d’estimer les bons résultats d’une heure ou même d’une demi-heure de joyeuse compagnie consacrée chaque jour à la parole de Dieu. Que la Bible s’explique elle-même. Compilez tout ce qui s’est dit concernant un sujet donné à différentes époques et sous diverses circonstances. N’interrompez pas votre classe pour des appels ou des visiteurs. S’ils viennent pendant le culte, invitez-les à prendre part. Montrez que vous considérez l’obtention de la connaissance de la parole de Dieu plus importante que les gains ou plaisirs du monde. Dans certaines écoles [du Sabbat], je suis désolée de le dire, la coutume prévaut que le verset à mémoriser soit lu de la feuille. Cela ne devrait pas être ainsi. Cela ne doit pas être si le temps dépensé souvent inutilement, et même de façon coupable, était donné à l’étude des Écritures. Il n’y a aucune raison pour que les leçons de l’école du Sabbat soient moins parfaitement apprises par les enseignants ou les élèves que les leçons de l’école ordinaire. Traitant de sujets infiniment plus importants, elles devraient être mieux apprises. La négligence ici déplait à Dieu. Ceux qui enseignent à l’école du Sabbat doivent avoir leurs cœurs réchauffés et dynamisés par la vérité de Dieu, n’étant pas seulement des auditeurs, mais aussi des acteurs de la parole. Ils devraient se nourrir de Christ comme les branches se nourrissent de la vigne. La rosée de la grâce céleste devrait tomber sur eux pour que leurs cœurs soient comme des plantes précieuses dont les bourgeons s’ouvrent, s’étalent pour donner un parfum de reconnaissance, comme des fleurs dans le jardin de Dieu. Les enseignants devraient être des étudiants assidus de la parole de Dieu, témoignant toujours du fait qu’ils apprennent les leçons quotidiennes à l’école de Christ, et de leur capacité à communiquer aux autres la lumière qu’ils ont reçue de Lui, qui est le Grand Maître, la lumière du monde. Éventuellement, lorsque vous choisissez les administrateurs, assurez-vous que ce ne soit pas dicté par les préférences personnelles, et nommez à ces postes de confiance ceux dont vous êtes convaincus qu’ils aiment et craignent Dieu, et qu’ils feront de Dieu leur conseiller.
“Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat.” Il faut faire preuve, tant à la maison qu’à l’Eglise, du désir de se rendre utile. Celui qui nous a donné six jours pour travailler, s’est réservé le septième qu’il a béni et sanctifié. En ce jour, il veut bénir d’une manière toute particulière ceux qui se consacrent à son service.
Le ciel entier observe le sabbat; mais non dans l’oisiveté et dans l’indolence. En ce jour, toutes les énergies de l’âme doivent être mises à réquisition. Ne nous préparons-nous pas à rencontrer Dieu et le Christ, notre Sauveur? Contemplons le Seigneur par la foi; il ne demande qu’à vivifier et à bénir ses enfants.
La miséricorde divine a ordonné que l’on s’occupe des malades et des souffrants. Le travail requis pour les mettre à l’aise est un travail nécessaire et non une violation du Sabbat. Mais tout travail non nécessaire devrait être évité. Beaucoup reportent négligemment jusqu’au commencement du Sabbat de petites choses qui auraient dû être faites le jour de préparation. Cela ne devrait pas se faire. Tout travail qui a été négligé jusqu’au début du temps sacré devrait rester non fait jusqu’à ce que le Sabbat soit passé.
Si l’on doit éviter de cuisiner le jour du sabbat, il ne s’ensuit pas nécessairement qu’il faille manger froid. En hivers, qu’on réchauffe les aliments préparés la veille, et que les repas, bien que simples, soient bons et appétissants. Qu’on prépare ce jour-là un plat qui soit considéré comme un régal et qui ne paraisse pas sur la table chaque jour.
Si vous voulez participer aux bénédictions promises à ceux qui obéissent, il vous faut observer le sabbat plus strictement. Je crains que nous ne voyagions trop souvent ce jour-là, alors qu’on pourrait l’éviter. D’après la lumière que le Seigneur m’a donnée à cet égard, nous devrions moins employer les bateaux et les chemins de fer, et montrer ainsi à nos enfants et à la jeunesse le bon exemple. Pour apporter aux Eglises le message que le Seigneur leur destine, il peut arriver qu’il faille voyager le jour du sabbat; mais autant que possible procurons-nous notre billet et faisons les arrangements nécessaires un autre jour. Lorsque nous entreprenons un voyage important, il faut s’arranger de manière à ne pas arriver à destination le sabbat. Quand on ne peut faire autrement, cherchons à fuir, ce jour-là, la compagnie de ceux qui nous entretiendraient de choses temporelles. Evitons de parler d’affaires ou de nous engager dans des entretiens ordinaires ou mondains. Fixons notre attention sur le Seigneur et restons en communion avec lui. Efforçons-nous d’amener la conversation sur la vérité évangélique. Soyons toujours prêts à soulager ceux qui souffrent et à secourir les nécessiteux. Faisons alors usage de la connaissance et de la sagesse que le ciel nous a accordées. En tout temps et en tout lieu, Dieu exige que nous lui prouvions notre fidélité en honorant le sabbat.
À l’École du Sabbat
Quiconque obéit au quatrième commandement trouvera qu’une ligne de séparation est tracée entre lui et le monde. Le Sabbat est un test, non une exigence humaine, mais une épreuve de Dieu. C’est ce qui distingue ceux qui servent Dieu et ceux qui ne Le servent pas, le point du dernier grand conflit de la controverse entre la vérité et d’erreur. Certains de nos gens ont envoyé leurs enfants à l’école le jour du Sabbat. Ils n’étaient pas obligés de le faire, mais les autorités scolaires ne voulaient recevoir les enfants que s’ils venaient en classe les six jours. Dans certaines de ces écoles, les élèves ne sont pas seulement instruits dans les habituelles branches d’étude, mais on leur enseignait aussi à faire différentes sortes de travaux; et des enfants de gens professant garder les commandements ont été envoyés là, le Sabbat. Certains parents ont essayé de justifier leur cas en citant les paroles du Christ, qu’il est licite de faire le bien le jour du sabbat. Mais le même raisonnement prouverait que l’on peut travailler le jour du Sabbat parce que l’on doit gagner le pain pour les enfants; et alors il n’y a plus aucune limite, aucune ligne de démarcation, pour montrer ce qui doit et ne doit pas être fait. Nos frères ne peuvent pas s’attendre à l’approbation de Dieu alors qu’ils envoient leurs enfants dans des établissements où il est impossible pour eux d’obéir au quatrième commandement. Ils devraient s’efforcer de s’arranger avec les autorités pour que les enfants soient excusés de la fréquentation scolaire le septième jour. Si cela échoue, alors leur devoir est clair: obéir aux exigences de Dieu à tout prix. Certains déclareront avec insistance que l’Éternel n’est pas aussi inflexible dans Ses exigences, qu’il n’est pas de leur devoir de garder strictement le Sabbat à si grand prix ou de se mettre dans des situations où ils seront amenés en conflit avec les lois du pays. Mais c’est là, justement, l’épreuve, savoir, si nous allons respecter la loi de Dieu au- dessus des exigences des hommes. C’est ce qui va faire la distinction entre ceux qui honorent Dieu et ceux qui Le déshonorent. Voici l’occasion de prouver notre loyauté. L’histoire des relations de Dieu avec Son peuple dans tous les âges montre qu’Il exige la stricte obéissance. Si les parents permettent à leurs enfants de recevoir une éducation conforme au monde, et de faire du Sabbat un jour commun, alors le sceau de Dieu ne peut être placé sur eux. Ils seront détruits avec le monde. Leur sang ne reposera-t-il pas sur les parents? Mais si nous enseignons fidèlement à nos enfants les commandements de Dieu, si nous leur apprenons à respecter l’autorité parentale, et ensuite, par la foi et la prière les remettons entre les mains de Dieu, Il collaborera avec nous, car Il l’a promis. Et lorsque le déchaînement du fléau passera sur la terre, ils seront, et nous avec, abrités sous l’étendard de l’Éternel.
Un jour à se reposer des quêtes mondaines
C’est de la plus grossière présomption pour l’homme mortel que de s’aventurer à un compromis avec le Tout-Puissant, afin de garantir ses intérêts temporels mesquins. Utiliser le Sabbat pour des affaires séculaires occasionnellement est aussi carrément une violation de la loi que le rejeter entièrement, car ce serait faire des commandements de l’Éternel une simple question de convenance. Le “Je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent ” (Exode 20:5), retentit du Sinaï. Pas d’obéissance partielle, pas d’intérêt mitigé qui soit accepté par Celui qui déclare que les iniquités des pères seront retenues contre les enfants jusqu’à la troisième et quatrième génération de ceux qui Le haïssent lui, et qu’Il aura pitié des milliers d’entre eux qui L’aiment et gardent Ses commandements. Ce n’est pas une bagatelle que de voler son voisin, et grande est la honte attachée à celui qui est trouvé coupable d’une telle action; pourtant, celui qui rechigne à escroquer ses semblables s’en ira sans vergogne voler son Père céleste du temps qu’Il a béni et mis à part pour une fin spéciale.
Gardez vos paroles et vos pensées. Ceux qui discutent d’affaires et projettent des plans le jour du Sabbat sont considérés par Dieu comme engagés dans la transaction d’affaires proprement dite. Pour garder le Sabbat saint, nous ne devrions même pas permettre à nos esprits de s’attarder sur des choses d’un caractère mondain.
Dieu a parlé; il veut que l’homme lui obéisse. Il ne demande pas qu’il le fasse quand cela l’arrange. Le Seigneur de gloire n’a pas consulté ses convenances ou son plaisir lorsqu’il a quitté son haut commandement dans les cieux pour devenir un homme de souffrance, acceptant l’ignominie et la mort pour délivrer l’homme des conséquences de sa désobéissance. Jésus est mort, non pour sauver l’homme dans ses péchés mais de ses péchés. Celui-ci doit abandonner ses erreurs, se charger de sa croix pour suivre le Christ, renier le moi et obéir à Dieu quoi qu’il en coûte.
Les circonstances ne justifieront jamais celui qui travaillera le jour du sabbat. S’il en était ainsi pour un seul homme, Dieu pourrait excuser tout le monde. Pourquoi frère L., qui est pauvre, ne pourrait-il pas travailler le sabbat si, de la sorte, il était mieux à même de subvenir aux besoins de sa famille? Pourquoi d’autres frères, ou chacun de nous, n’observeraient-ils pas le sabbat quand les circonstances le permettent? Voici la réponse de la voix du Sinaï: “Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Eternel ton Dieu.” Exode 20:9, 10.
Votre âge n’est pas une excuse pour désobéir aux commandements divins. Abraham fut cruellement éprouvé dans ses vieux jours. Les exigences du Seigneur semblaient terribles et peu en rapport avec la faiblesse d’un vieillard; cependant, celui-ci ne les discuta pas un seul instant et il n’hésita pas à obéir. Il aurait pu dire qu’il était affaibli par l’âge et ne pouvait sacrifier son fils qui était la joie de sa vie. Il aurait pu rappeler au Seigneur que cet ordre était en contradiction avec la promesse qu’il avait faite au sujet de ce fils. Au lieu de cela, le patriarche obéit sans murmurer. Sa confiance en Dieu était implicite.
Les ouvriers du Seigneur devraient reprendre avec bonté mais avec sérieux ceux qui se laissent aller à avoir des conversations mondaines le jour du sabbat, alors qu’ils prétendent en même temps être des observateurs du quatrième commandement. Il faut qu’ils encouragent leurs frères et sœurs à diriger leurs pensées vers Dieu en ce saint jour. Personne ne devrait se sentir libre de gaspiller des heures sanctifiées. Il déplait à Dieu que ses enfants passent une grande partie du sabbat à dormir. On déshonore le Créateur en agissant ainsi et on montre par l’exemple que les six jours ouvrables sont trop précieux pour les passer à se reposer. On veut gagner de l’argent, même aux dépens du sommeil nécessaire; aussi rattrape-t-on le temps perdu le jour du sabbat. On s’excuse en disant: “Le sabbat a été donné comme jour de repos.” Ceux qui agissent ainsi font un mauvais usage du jour sanctifié par le Seigneur. Ils devraient tout particulièrement en ce jour attirer l’attention des leurs sur l’observation du quatrième commandement et s’assembler avec leur frères et sœurs, que ceux-ci soient nombreux ou non. Il faut vouer son temps et ses énergies à l’exercice spirituel, afin que la divine atmosphère dans laquelle baigne le sabbat puisse aussi se répandre sur le reste de la semaine. Le sabbat est le jour propice entre tous pour les pensées et les sentiments religieux.
Par conséquent, si le jour du repos avait toujours été sanctifié, il n’y aurait jamais eu sur la terre d’idolâtres ni d’athées. L’institution du jour de repos qui date du jardin d’Eden, est donc aussi ancienne que le monde. Ce jour a été dès lors observé par tous les patriarches. Durant la servitude d’Egypte, contraints par leurs chefs de corvée de violer le sabbat, les israélites avaient presque complètement perdu la notion de sa sainteté. Lorsque la loi fut proclamée au Sinaï, les premiers mots du quatrième commandement furent: “Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier” (Exode 20:8), ce qui prouve que le sabbat avait été institué antérieurement, c’est-à-dire, comme le dit ce même commandement, lors de la création. C’est pour extirper l’idée de Dieu de l’esprit des hommes que Satan s’est efforcé de renverser ce grand mémorial, bien convaincu que s’il peut les amener à oublier leur Créateur, nul ne s’efforcera plus de résister à la puissance du mal, et que lui, Satan restera le maître incontesté.
Les bénédictions du respect du Sabbat
J’ai vu que le ciel s’intéressait au comportement de ceux qui reconnaissaient les exigences de la loi de Dieu et qui observaient le sabbat. Les anges manifestaient leur intérêt et leur considération pour l’institution divine du jour du repos. Ceux qui sanctifiaient le nom du Seigneur dans leur cœur par une stricte dévotion d’esprit et qui cherchaient à mettre à profit les heures sacrées en observant le sabbat de leur mieux et en honorant Dieu, faisant de ce jour leurs délices, ceux-là étaient l’objet d’une bénédiction spéciale, les anges leur dispensaient lumière et santé et leur donnaient une force toute particulière.
Le strict respect des exigences des cieux apporte des bénédictions aussi bien temporelles que spirituelles.
“Observez ce qui est droit, et pratiquez ce qui est juste; Car mon salut ne tardera pas à venir, Et ma justice à se manifester. Heureux l’homme qui fait cela, Et le fils de l’homme qui y demeure ferme, Gardant le sabbat, pour ne point le profaner, Et veillant sur sa main, pour ne commettre aucun mal!” “Et les étrangers qui s’attacheront à l’Éternel pour le servir, Pour aimer le nom de l’Éternel, Pour être ses serviteurs, Tous ceux qui garderont le sabbat, pour ne point le profaner, Et qui persévéreront dans mon alliance, Je les amènerai sur ma montagne sainte, Et je les réjouirai dans ma maison de prière.” Ésaïe 56:1, 2, 6, 7.
Tant que les cieux et la terre dureront, le Sabbat continuera d’être le signe de la puissance du Créateur. Et lorsqu’ Eden s’épanouira de nouveau sur terre, le saint jour de repos de Dieu sera encore honoré par tous sous le soleil. “Chaque sabbat,” les habitants de la nouvelle terre glorifiée monteront pour “se prosterner devant moi, dit l’Éternel.” Matthieu 5:18; Ésaïe 66:23.