L’apôtre indiquait nettement l’attitude que les croyants devaient observer envers les autorités. “Soyez soumis, disait-il à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain, soit aux gouverneurs comme envoyés par lui pour punir les malfaiteurs et pour approuver les gens de bien. Car c’est la volonté de Dieu qu’en pratiquant le bien vous réduisiez au silence les hommes ignorants et insensés, étant libre, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté, mais agissant comme des serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde; aimez les frères, craignez Dieu; honorez le roi.” 1 Pierre 2:13-17. — Conquérants pacifiques, 467.
Il y a des autorités établies et des lois qui régissent les peuples. S’il n’en était pas ainsi, la condition du monde serait pire encore. Il y a de bonnes lois et il y en a de mauvaises. Ces dernières n’ont cessé d’augmenter, ce qui nous causera à l’avenir de grandes difficultés. Mais Dieu aidera son peuple à rester fermement attaché aux principes enseignés par sa Parole.
Il m’a été montré que nous devons obéir aux lois de notre pays, à moins que celles-ci n’entrent en conflit avec la loi bien supérieure que Dieu proclama distinctement sur le mont Sinaï, et qu’il grava plus tard de ses doigts sur une pierre. “Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.” Celui qui a la loi de Dieu inscrite dans son cœur obéira à Dieu plutôt qu’aux hommes; et très vite, il préfèrera désobéir aux hommes plutôt que de violer ne serait-ce qu’un commandement de Dieu. Le peuple de Dieu instruit par vérité inspirée, et animé par le désir de vivre selon chaque parole prononcée par Dieu, prendra sa loi, inscrite dans son cœur, comme la seule autorité qu’il reconnaît et à laquelle il accepte d’obéir. La sagesse et l’autorité de la loi divine sont suprêmes.
Jésus vivait sous un gouvernement corrompu et tyrannique; on voyait partout des abus criants, des extorsions, de l’intolérance, d’horribles cruautés. Cependant le Sauveur ne tenta aucune réforme politique. Il n’attaqua pas les abus nationaux, il ne condamna pas les ennemis de sa nation. Il ne s’ingéra pas dans les affaires de l’autorité et de l’administration du pouvoir en exercice. Celui qui est notre modèle se tint à l’écart des gouvernements terrestres. Non qu’il fût indifférent aux maux des hommes, mais parce que le remède ne résidait pas uniquement dans des mesures humaines et externes. Pour réussir, il convient d’atteindre les individus et régénérer les cœurs. — Jésus Christ, 506.
Bien souvent, on voulut faire trancher au Christ des différends politiques, mais il refusa d’intervenir dans ces questions... Il vécut dans notre monde comme le chef du grand royaume spirituel qu’il était venu établir; le royaume de justice. Son enseignement établissait solidement les principes nobles et saints sur lesquels ce royaume est bâti. Il montrait que la justice, la miséricorde et l’amour sont les grandes lois qui régissent le royaume de Dieu. — Ministère évangélique, 387.
Les espions vinrent auprès de lui et avec une apparente sincérité, comme s’ils eussent désiré être instruits sur leur devoir, ils dirent: “Maître, nous savons que tu parles et enseignes avec droiture, et que tu ne fais pas de considération de personne, mais que tu nous enseignes la voie de Dieu selon la vérité. Nous est-il permis, ou non, de payer le tribut à César?” — Jésus Christ, 597.
La réponse du Christ loin d’être une échappatoire, est une réponse candide. Tenant dans sa main la monnaie romaine, avec le nom et l’effigie de César, il déclara que puisqu’ils vivaient sous la protection du pouvoir romain ils avaient le devoir de lui rendre ce qui lui était dû aussi longtemps que cela n’entrait pas en conflit avec un devoir supérieur. — Jésus Christ, 598.
“Étonnés de cette réponse” de Jésus, les pharisiens “le quittèrent et s’en allèrent”. Il leur avait reproché leur hypocrisie et présomption; en même temps, il avait établi un grand principe qui définit clairement les limites entre les devoirs de l’homme à l’égard du gouvernement civil et ses devoirs envers Dieu. — Jésus Christ, 599.
Le serment
Il m’a été montré que les enfants de Dieu se sont trompés en ce qui concerne le serment, et Satan a saisi l’occasion de les opprimer et de leur causer un dommage financier. J’ai vu que les paroles du Seigneur: “Je vous dis de ne jurer aucunement”, ne concernent pas le serment que l’on prête en justice. “Que votre parole soit oui, oui, non, non; ce qu’on y ajoute vient du malin” (Matthieu 5:34, 37) se rapporte à la conversation ordinaire. Certaines personnes parlent toujours en exagération: elles jurent par leur propre vie, ou sur leur tête. D’autres prennent le ciel et la terre à témoin de la véracité de leurs dires. D’autres encore souhaitent que Dieu les fasse périr si elles ne disent pas la vérité. C’est ce genre de serment que Jésus recommande à ses disciples de proscrire de leurs conversations. — Testimonies for the Church 1:79.
Je vis que le Seigneur se sert encore des lois humaines. Tandis que Jésus est dans le sanctuaire, l’Esprit de Dieu retient les peuples et leurs chefs. Mais Satan exerce un contrôle étendu sur les hommes, si bien que, sans les lois humaines, nous aurions à supporter plus d’épreuves encore. Je vis donc qu’en cas d’absolue nécessité, lorsque l’on doit témoigner en justice, il n’y a pas de violation de la loi de Dieu à le prendre à témoin que ce que l’on dit est la vérité, et rien que la vérité. — Testimonies for the Church 1:80.
Si quelqu’un ici-bas peut, en toute conscience, témoigner sous la foi du serment, c’est bien le chrétien. Il vit sous le regard de Dieu. — Testimonies for the Church 1:81.
Il puise sa force dans la sienne. Aussi, lorsque la loi doit intervenir pour des affaires importantes, nul ne peut en appeler à Dieu comme le chrétien. L’ange me fit remarquer que Dieu jure par lui-même. Genèse 22:16; Hébreux 6:13, 17. — Testimonies for the Church 1:81.
Notre attitude à l’égard de la politique
Ceux qui enseignent la Bible dans nos églises et dans nos écoles ne sont pas libres de manifester leur opinion pour ou contre des hommes ou un parti politique. En le faisant, ils excitent les esprits de sorte que chacun préconise sa théorie favorite. Parmi les croyants, il en est qui seraient ainsi amenés à exprimer leurs sentiments et leurs préférences à ce sujet, et la division naîtrait dans l’Eglise.
Le Seigneur désire que son peuple ne s’occupe pas de politique. Sur cette question le silence est d’or. Le Christ invite ses disciples à s’unir sur les principes du pur Evangile tels qu’ils sont révélés dans la Parole de Dieu. Nous ne pouvons pas voter en toute sûreté pour tel ou tel parti, car nous ne connaissons pas exactement ceux en faveur desquels nous votons. Min. Ev. P,
Les vrais chrétiens seront des sarments unis au cep et ils porteront le fruit de l’espèce, et non un autre. Ils agiront en harmonie avec leurs frères. Ils n’auront pas sur eux un insigne politique quelconque, mais l’insigne du Christ.
Que devons-nous faire? Laisser de côté les questions politiques. — Ministère évangélique, 383.
Il y a une grande œuvre à faire ici-bas, mais si les chrétiens doivent travailler dans le monde, qu’ils n’aient pas l’apparence de mondains. Qu’ils ne passent pas leur temps à parler de politique ou à faire de la politique; car ainsi, ils donneraient l’occasion à l’ennemi de s’introduire parmi nous et de provoquer la discorde. — Ministère évangélique, 385.
Les enfants de Dieu doivent se tenir à l’écart de la politique et de toute alliance avec les infidèles. Ne prenez aucune part aux luttes politiques. Séparez-vous du monde et abstenez-vous de faire pénétrer dans l’Eglise ou dans les écoles des idées qui y amèneraient le désordre et les querelles. La discorde est le poison moral que des êtres humains égoïstes introduisent dans une communauté. — Ministère évangélique, 386.
Le danger de faire d’imprudentes déclarations
Enseignez à nos membres à se conformer en toutes choses aux lois de leur pays tant que celles-ci ne sont pas en contradiction avec la loi de Dieu. — Testimonies for the Church 3:475.
Beaucoup de choses dites et écrites par certains de nos frères ont été interprétées comme exprimant un antagonisme au gouvernement et aux lois. C’est une erreur que de prêter le flanc ainsi à des malentendus. Il n’est pas sage de trouver à redire continuellement à ce qui est fait par les dirigeants gouvernementaux. Nous ne sommes pas là pour attaquer des personnes ou des institutions. Nous devrions prendre beaucoup de précautions pour qu’on ne pense pas que nous nous mettons en opposition avec les autorités civiles. Il est vrai que notre lutte est agressive, mais nos armes doivent avoir la marque visible du “Ainsi parle le Seigneur”. Notre travail est de préparer un peuple à se tenir devant le grand Dieu. Nous ne devons pas adopter ces lignes de conduite qui encourageront la controverse ou susciteront l’antagonisme de ceux qui ne sont pas de notre foi.
Viendra le temps où des expressions imprudentes à caractère délateur, dites ou écrites négligemment par nos frères, seront utilisées par nos ennemis pour nous condamner. Elles ne viseront pas uniquement à condamner leurs auteurs, mais seront imputées à l’ensemble de l’entité adventiste. Nos accusateurs diront qu’en tel jour, un de nos responsables avait dit ceci et cela contre l’administration des lois de ce gouvernement. Beaucoup seront étonnés de voir combien de choses entretenues et rappelées donneront poids aux arguments de nos adversaires. Beaucoup seront surpris d’entendre leurs propres paroles tordues dans un sens qu’ils n’avaient pas voulu leur donner. Aussi, que nos ouvriers prennent gardent de parler prudemment à tout moment et en toutes circonstances. Que l’on fasse attention de ne pas provoquer par d’imprudentes expressions un temps de trouble bien avant la grande crise qui va mettre les âmes des hommes à l’épreuve.
Nous devrions nous rappeler que le monde va nous juger sur notre apparence. Que ceux qui cherchent à représenter le Christ soient attentifs à ne pas exposer des traits de caractère inconsistants. Avant de nous mettre pleinement en avant, veillons d’abord à ce que le Saint Esprit soit déversé sur nous. Alors, nous délivrerons un message décidé, mais bien moins dénonciateur que ce que certains ont donné, et les croyants seront de loin plus désireux du salut de leurs adversaires. Que soit réservé entièrement à Dieu le soin de condamner les autorités et les gouvernements. Avec amour et dans un esprit de douceur, défendons en fidèles sentinelles les principes de la vérité tels qu’ils sont en Jésus.
Les lois du dimanche
Des autorités religieuses, professant être en relation avec le ciel et prétendant avoir les caractéristiques de l’Agneau, montreront par leurs actes qu’elles ont un cœur de dragon et sont inspirées et dominées par Satan. Le temps vient où le peuple de Dieu sera persécuté parce qu’il sanctifie le septième jour. C’est Satan qui a changé le jour du sabbat, espérant anéantir ainsi les desseins de Dieu. Son désir est que les commandements divins aient moins de force dans le monde que les lois humaines. L’homme de péché, qui a pensé pouvoir “changer les temps et la loi”, fera édicter des lois contraignant tous les hommes à observer le premier jour de la semaine. Mais le peuple de Dieu doit rester ferme. Le Seigneur travaillera en sa faveur, montrant clairement qu’il est le Dieu des dieux. — Testimonies for the Church 3:466-467.
La loi relative à l’observation du premier jour de la semaine est le produit d’une chrétienté apostate. Le dimanche est un enfant de la papauté, élevé au-dessus du saint jour de l’Eternel. Le peuple de Dieu ne doit en aucun cas lui rendre hommage. Mais je veux qu’il sache qu’on ne fait pas la volonté d’en haut en bravant l’opposition, alors qu’il nous est recommandé de l’éviter. On ne ferait que créer des préjugés si puissants qu’il deviendrait impossible de proclamer la vérité. Ne faites rien le dimanche qui puisse être interprété comme un défi aux lois. Employez ce jour-là à une œuvre qui parlera en faveur du Christ. Faites de votre mieux; travaillez avec humilité et douceur. — Testimonies for the Church 3:472.
Lorsque nous consacrons le dimanche au travail missionnaire, nous privons d’arguments les zélotes injustes qui se feraient un plaisir d’humilier les Adventistes du Septième Jour. S’ils nous voient employer nos dimanches à rendre visite aux gens pour leur expliquer les Ecritures, ils comprendront vite qu’il est inutile de tenter d’arrêter notre œuvre par des lois dominicales. — Testimonies for the Church 3:470.
On peut faire, le dimanche, une bonne œuvre pour le Seigneur en se livrant à différentes activités. Qu’on tienne ce jour-là des réunions en plein air ou dans des maisons particulières; qu’on fasse un travail de maison en maison. Ceux qui écrivent peuvent rédiger des articles pour nos journaux. Partout où cela est possible, organisez ce jour-là des conférences religieuses; efforcez-vous de les rendre très intéressantes. Faites retentir de véritables chants de réveil, parlez avec force et avec assurance de l’amour du Sauveur, ainsi que de tempérance et d’expériences religieuses. C’est alors que vous apprendrez l’art d’évangéliser et que vous gagnerez beaucoup d’âmes.
Que les professeurs de nos écoles consacrent le dimanche à des sorties missionnaires. Il m’a été montré qu’ils anéantiraient ainsi les desseins de l’ennemi. Qu’ils tiennent avec leurs élèves, des réunions pour ceux qui ne connaissent pas la vérité; ils se rendront beaucoup plus utiles que de toute autre manière. — Testimonies for the Church 3:470.
Proclamons la vérité d’une manière claire, nette, positive. Présentons-la dans l’esprit du Christ. Nous devons être comme des brebis au milieu des loups. Ceux qui ne se conforment pas, par amour du Sauveur, aux règles de prudence qu’il a données, qui ne restent pas maîtres d’eux-mêmes, perdent de précieuses occasions de travailler pour le Maître. Dieu n’a pas chargé son peuple d’invectiver ceux qui transgressent sa loi. N’attaquons jamais les autres Eglises. — Testimonies for the Church 3:474.
Faisons tout ce que nous pouvons pour dissiper les préjugés qui existent dans l’esprit d’un grand nombre au sujet de notre œuvre et du sabbat.