Une femme sous l’emprise du démon — Cher frère D., j’espérais que le changement qui semblait s’amorcer chez votre femme lors de la réunion de Chicago se poursuivrait, et je fus tellement reconnaissante envers notre Père céleste en entendant sa confession. En effet, j’ai cru être déchargée de ce lourd fardeau, mais en fait il n’en est rien, car je sais qu’elle n’a pas fait de progrès.
Les dangers et les difficultés que peut amener la satisfaction de ses caprices sont presque impensables pour ceux qui ne perçoivent pas l’esprit dont elle est animée. Quand bien même son mari s’efforcerait de continuer à servir Dieu fidèlement, elle sera son mauvais génie, en essayant de le détourner du droit chemin. Elle se considère comme l’idole que vous devez adorer. En fait, elle est l’instrument de Satan, cherchant à occuper la place qui revient à Dieu. Elle a suivi les désirs de son cœur inconverti au point d’être presque totalement sous le contrôle du Diable...
À moins d’un changement, ce tempérament dégradé, animé d’une volonté de fer, finira par dominer la forte volonté de son mari. Dans ce cas, Frère D. n’a pas affaire à une femme, mais à un esprit satanique acharné. Le Seigneur a en vue pour Frère D. un travail à accomplir. Mais s’il cède aux emportements de sa femme, c’est un homme perdu, et elle ne sera pas sauvée par ce sacrifice.
Une séparation, préférable à l’apostasie — La meilleure chose à faire avec cette femme puérile, autoritaire, inflexible et indisciplinée est de la renvoyer chez sa mère, responsable de ce qu’elle est devenue. Décision douloureuse, mais seule valable si son mari ne veut pas être ruiné spirituellement et sacrifié à ses fantasmes hystériques et démoniaques. Satan contrôle entièrement son caractère et sa volonté, il se sert de ses extravagances comme d’une grêle dévastatrice qui balaie tout sur son passage.
Son époux ne peut lui être d’aucune aide; il se fait à lui-même un tort incalculable et prive Dieu des talents et des capacités reçus. Le Seigneur a placé le mari à la tête de la famille, et jusqu’à ce que Sœur D. prenne conscience de sa place et de ses devoirs d’épouse, mieux vaut pour lui couper totalement les ponts avec elle. La femme doit respect et obéissance; si elle refuse de respecter les vœux du mariage, elle s’expose à devenir de plus en plus le jouet des tentations de Satan. En acceptant de rester à ses côtés et d’user ses forces, son mari se découragera et se rendra impropre au service du Seigneur. Il n’est nullement obligé de demeurer près de celle qui ne fera que mettre son âme à la torture. Il m’a été montré qu’il a déjà perdu de sa qualité d’homme, et a été influencé et modelé par sa femme. Leur mariage a été un piège de Satan.
Priorité aux droits de Dieu — Sœur D. est résolue à dominer ou à détruire. Il m’a été montré qu’elle s’était si complètement abandonnée aux mains de Satan que son mari craint pour sa raison. Pourtant, il commettrait la plus grande erreur de sa vie en laissant Satan le dominer par l’intermédiaire de sa femme. Je vous le dis clairement: elle est la proie des démons, et si ces mauvais esprits l’emportent sur vous, frère D., c’en est fini de votre liberté et de votre dignité d’homme. Vous serez l’esclave de ses caprices. Sa possession correspond tout à fait à celle de l’homme qui déchirait ses vêtements et qui se lacérait, quand Jésus le délivra.
Frère D. doit laisser passer la colère de Satan et ne pas se laisser ravir les privilèges de la vie chrétienne pour satisfaire à la volonté de sa femme. Si elle veut s’en aller, qu’elle parte. Quand bien même elle menacerait de s’ôter la vie, ne cédez pas à ses exigences pernicieuses. Mettrait-elle ses menaces à exécution, mieux vaudrait la voir morte que de lui permettre de détruire non seulement son âme, mais encore celle de son mari et de bien d’autres personnes.
Caractère définitif des vœux du mariage — Frère D., la violence de votre femme vous a effrayé, mais vous devez suivre le droit chemin de la vérité, de la justice et de la sagesse, dans la crainte constante de Dieu. Satan se réjouit déjà de son succès.
Sœur D., je ne vous parlerais pas comme je le fais s’il n’y avait une autre vie étroitement liée à la vôtre, vie de quelqu’un que le Seigneur a appelé à son service. Ce mariage n’aurait jamais dû avoir lieu, mais le pas a été franchi, et le chemin de la victoire pour votre mari est dix fois plus dur que s’il ne vous avait jamais connue. Êtes-vous disposée à considérer sérieusement cette question: il dépend de vous que sa vie cesse d’être utile et devienne un échec. Votre mari n’a pas à fondre en vous son identité. L’engagement du mariage unissant les deux époux doit demeurer intact, mais votre mari a aussi fait vœu au Seigneur de l’aimer de tout son cœur et avec une entière affection. — Lettre 34, 1890.