Conseils pour l’École du Sabbat

Chapitre 3

Un moyen de gagner des âmes

Le but le plus élevé

Le but de l'École du sabbat devrait être d'amener des âmes au Seigneur. Le programme peut être irréprochable, on peut disposer de toutes les facilités désirables, mais si les enfants et la jeunesse ne sont pas amenés au Christ, l'école est un échec. Si les âmes ne sont pas gagnées au Christ, elles deviendront de moins en moins impressionnables sous la pression d'une religion formaliste. Le moniteur doit collaborer avec son Sauveur tandis qu'il frappe à la porte des coeurs de ceux qui ont besoin de secours. Si les élèves répondent aux sollicitations de l'Esprit, permettant à Jésus de pénétrer dans leur coeur, leur entendement sera illuminé et ils pourront comprendre les choses de Dieu. L'oeuvre du moniteur est simple, mais si elle est accomplie dans l'esprit de Jésus, elle acquerra de la profondeur et de l'efficacité par la puissance de l'Esprit de Dieu.

Il devrait se faire beaucoup de travail personnel à l'École du sabbat. La nécessité d'un tel travail n'est pas reconnue et appréciée à sa juste valeur. Le coeur rempli de reconnaissance pour l'amour de Dieu répandu dans son âme, le moniteur travaillera avec douceur et avec zèle à la conversion de ses élèves.

Comment prouverons-nous au monde que l'oeuvre de l'École du sabbat n'est pas une chimérique prétention? Elle sera jugée à ses fruits, d'après le caractère et le travail des élèves. Dans nos écoles du sabbat, la jeunesse chrétienne doit être chargée de responsabilités qui lui permettront de développer ses facultés et de se fortifier spirituellement. Qu'elle se donne d'abord au Seigneur, ensuite, que dès ses premières expériences, on lui apprenne à venir en aide aux autres. Ainsi, elle pourra développer ses aptitudes à faire des plans et les exécuter pour le plus grand bien de ses semblables. Que nos jeunes recherchent la compagnie de ceux qui ont besoin d'assistance, non pour se livrer à des conversations frivoles, mais pour représenter un caractère chrétien et être ouvriers avec le Seigneur, en gagnant ceux qui ne se sont pas encore donnés à lui… -- Témoignages pour l'Église, vol.2. p.649, 650.

Un zèle proportionné au privilège

Dans nos efforts en faveur de la jeunesse, nous sommes lamentablement demeurés au-dessous de notre tâche. Nous avons reçu de grandes lumières, mais nous manquons de zèle et d'ardeur, et notre ferveur d'esprit n'est pas proportionnée aux privilèges qui sont les nôtres. Nous devons nous élever au-dessus de l'atmosphère glaciale de l'incrédulité qui nous entoure, et nous approcher de Dieu afin qu'il puisse s'approcher de nous. -- TSS 49,50.

Nous devons enseigner à la jeunesse à travailler au salut des âmes. En l'instruisant en vue de cette oeuvre, nous apprendrons à travailler avec plus de succès, et nous deviendrons entre les mains de Dieu des instruments pour la conversion de nos élèves. Nous devons considérer ce travail avec sérieux et compter sur le Christ comme étant la source unique de notre puissance. Notre intelligence doit grandir afin que nous puissions avoir une compréhension juste des choses qui concernent la vie éternelle. Il faut que nos coeurs soient attendris et subjugués par la grâce de Dieu pour que nous puissions devenir de véritables éducateurs.

Que les directeurs et les moniteurs se posent la question : « Est-ce que je crois à la Parole de Dieu ? Est-ce que je me donne à celui qui s'est donné pour moi, en souffrant une mort cruelle sur la croix, afin que je ne périsse point, mais que j'aie la vie éternelle ? » Croyons-nous que Jésus désire les âmes de ceux qui nous entourent, les âmes de ceux qui vivent dans l'impénitence et ne se soumettent pas à cette puissance qui attire ? Alors, le coeur contrit, disons : « Maître, je veux user de tous mes moyens d'influence, je veux attirer les âmes vers toi. Je me confie en toi et en toi seul pour toucher et subjuguer les coeurs par la puissance du Saint-Esprit. » -- Témoignages pour l'Église, vol.2, p. 650, 651.

La leçon la plus importante

Si les jeunes qui sont forts mettent davantage d'énergie à sonder la Bible, leurs esprits seront remplis d'une connaissance appréciable qui brillera comme une lumière sur ceux avec lesquels ils s'associeront. L'École du sabbat devrait être un endroit où ceux qui ont progressé dans la connaissance divine sont capables d'inculquer des idées nouvelles en rapport avec la foi des enfants de Dieu. Quand tous ceux qui professent être chrétiens le seront en action et en vérité, l'École du sabbat ne sera plus une routine privée de vie. Les moniteurs comprendront alors la leçon enseignée par le Christ à Nicodème, et en enseigneront toutes les conséquences inoubliables pour la destinée humaine. Jésus a dit au docteur d'Israël : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » À moins d'être né de nouveau, un homme ne peut comprendre le caractère du royaume céleste ou en discerner sa nature spirituelle. Christ, par ces paroles, disait à Nicodème : « Ce n'est pas tant d'apprendre que tu as besoin, mais de restauration intérieure. Ton grand besoin n'est pas tant de satisfaire ta curiosité que d'avoir un coeur renouvelé, et jusqu'à ce que ce changement, qui rendra toutes choses nouvelles, ait lieu, il ne sera d'aucun bien pour ton salut que je discute avec toi de mon autorité, mon oeuvre et ma mission comme celui qui est envoyé du Ciel. »

Connaître et transmettre la vérité aux autres

La leçon enseignée par Christ à Nicodème est importante pour chaque moniteur, chaque ouvrier de l'École du sabbat, chaque jeune et chaque enfant. Il est certainement important de connaître les raisons de notre foi, mais la connaissance la plus importante qu'il nous faut acquérir c'est de faire l'expérience de ce que signifie être né de nouveau. Ce qui manque le plus à notre oeuvre de l'École du sabbat c'est la lumière de la vie. Nous avons besoin dans nos rangs d'hommes et de femmes qui ont appris aux pieds de Jésus ce qu'est la vérité et comment la présenter à d'autres. Les éducateurs de notre jeunesse dans l'École du sabbat doivent être des hommes saints et humbles, attachés au Christ.

Le plus grand besoin

Nicodème est venu vers le Seigneur pensant engager avec lui une longue discussion concernant des points de peu d'importance, mais Jésus a présenté les principes élémentaires de la vérité et lui a montré que son besoin premier était l'humilité de coeur, un esprit disposé à être enseigné, un coeur nouveau, et que pour entrer dans le royaume de Dieu, il devait naître de nouveau. Parmi ceux qui occupent des postes de responsabilité dans l'École du sabbat, n'y en a-t-il pas qui seraient contrariés et en colère si je leur déclarais que, bien qu'ils soient des chefs en Israël, ils ont aussi besoin de naître de nouveau ? Nicodème s'étonnait que Jésus s'adresse à lui de cette façon, sans respecter sa position de chef en Israël, et n'étant pas préparé à recevoir la vérité, il répondit au Christ en termes ironiques. « Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? » Comme bon nombre le font lorsqu'une vérité tranchante touche la conscience, il a révélé le fait que l'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu. Rien en lui ne répond aux choses spirituelles ; car c'est spirituellement qu'on les discerne. Mais malgré le fait que Nicodème n'ait pas compris ses paroles, Jésus ne s'est ni impatienté ni découragé, mais il a cherché à rendre cette vérité encore plus claire. Dans une noblesse calme et solennelle, Jésus répéta ses paroles de manière à le convaincre qu'elles reflétaient une vérité divine : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit. Ne t'étonne pas que je t'aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. »

Comme une fontaine vivante

Tout véritable chrétien est une fontaine vivante, recevant continuellement des flots intarissables de grâce, toujours rafraîchi, et rafraîchissant toujours ceux qui l'entourent. Ceux qui sont ouvriers avec Dieu manifestent un esprit missionnaire ; car ils reçoivent continuellement les lumières et les bénédictions célestes afin de les redonner à d'autres. Ceux qui ouvrent leurs coeurs pour recevoir dans une grande mesure seront capables de donner dans une grande mesure. *

Comme il est triste de penser qu'une grande quantité de travail machinal est accomplie dans l'École du sabbat, alors qu'il y a peu de signes d'une transformation morale dans les âmes de ceux qui enseignent et de ceux qui sont enseignés ! Lorsque l'action de l'Esprit de Dieu se fera sentir dans le coeur, plusieurs chercheront avec ferveur le royaume de Dieu et sa justice. Alors les choses terrestres retrouveront la place secondaire qui leur revient, et les choses célestes occuperont la place suprême dans les affections des enfants de Dieu. -- TSS 72, Sabbath School Worker, Août 1892.

Ce dont l'oeuvre a le plus besoin

Quel est le caractère de l'expérience religieuse de ceux qui sont membres officiants au sein de l'École du sabbat ? C'est pour eux que la lumière de la vérité a brillé afin qu'ils travaillent avec insistance en faveur de ceux qui vivent sans Christ, le coeur fermé et indifférent au don céleste. Si tous ressentaient le poids du fardeau des âmes pour lesquelles le Christ est mort, quel intérêt soutenu n'accorderions-nous pas à chaque moyen utilisé pour le salut des âmes ! Combien peu nos pensées s'attarderaient sur la satisfaction du moi, sur des questions d'élégance ou la recherche de divertissements ! Combien peu d'argent dépenserions-nous pour des distractions et des plaisirs si nous comprenions l'importance de placer nos ressources financières dans la cause de Dieu dont les besoins réclament chaque centime qui ne nous est pas nécessaire.

Priez pour que le Saint-Esprit vienne habiter vos coeurs et alors vous porterez le joug du Christ, vous vous chargerez de son fardeau et parviendrez à une union complète avec lui. Nos vues sont trop étroites ; il nous faut une vision plus large qui embrasse les besoins de la cause de Dieu.

Ce dont cette dernière a le plus besoin, c'est de jeunes gens et de jeunes filles consacrés, conscients de leur responsabilité personnelle à l'égard de l'avancement de l'oeuvre et qui collaborent avec les agents divins pour faire briller la lumière au sein des ténèbres morales du monde. -- TSS 57.

Effet de la vérité

Les vérités bibliques enseignées ligne après ligne, précepte après précepte et gravées dans le coeur ne pourront que décider d'une conduite droite. La Parole de Dieu renferme des sentences d'une sagesse pénétrante, données à l'homme pour qu'à travers les luttes de l'existence, il soit guidé vers le Ciel. « Sanctifie-les par ta vérité ; ta parole est la vérité ». Telle fut la prière du Christ. Pour instruits que puissent être nos enfants dans la connaissance de la Bible, si la vérité qu'ils possèdent n'est pas mise en pratique dans leur vie journalière, la nature humaine est telle que toute tentative d'élever et d'ennoblir leur âme est vouée à l'échec. Aussi les parents ont-ils la responsabilité de collaborer avec les moniteurs de l'École du sabbat.

Il y a des coeurs que le Seigneur a touchés de son Esprit. Dès que la grâce y commence son oeuvre, ils sont humiliés, subjugués ; il n'y a plus en eux de lutte pour la suprématie ; l'orgueil en a disparu. Le sentiment de la grandeur de l'amour du Christ donnant sa vie pour l'humanité pécheresse y est si vif que tout désir d'exaltation personnelle en est exclu. Le nouveau converti ouvre les yeux sur la vie d'humilité consentie par son Sauveur et il désire suivre ses traces. L'esprit missionnaire s'éveille en lui, et, tandis qu'il avance humblement avec son Dieu sur le chemin de la foi, il n'a de satisfaction qu'une fois engagé dans la lutte pour le salut des âmes. Il désire tellement que chacun sache combien est précieux l'amour de Jésus ! -- TSS 25.

Une question pour chaque moniteur et chaque élève

En étudiant les Écritures, en manifestant à l'égard des autres un intérêt généreux, en faisant ce qui est agréable au Seigneur, vous croîtrez dans la grâce et dans la connaissance du Sauveur. Que moniteurs et élèves se posent cette question : « Que puis-je faire pour être agréable à celui qui est mort afin que j'aie la vie ? » La réponse viendra d'en haut : « Chercher et sauver ce qui est perdu. » Travaillez donc à la manière du Maître, avec patience, dévouement, déterminés à ne pas vous laisser décourager dans ce travail aux conséquences éternelles, croyant que Jésus peut faire beaucoup par le moyen des capacités humaines mises à son service. Quel privilège plus élevé pourrions-nous désirer que celui d'être ouvriers avec Dieu, tirant le meilleur parti possible de nos facultés pour accomplir son oeuvre ?

Quand des jeunes filles et des jeunes gens sérieux font preuve de piété et de consécration, ils font luire leur lumière devant leurs semblables et l'Église possède en eux une puissance vivifiante. Il serait bon de fixer une heure pour l'étude de la Bible et d'assembler les jeunes convertis ou non dans le but de prier et de les laisser exprimer leurs sentiments. Au début, on fera bien de choisir pour diriger ces groupes une personne prudente, réservée, sachant par une parole judicieuse placée ici et là, contribuer grandement à aider et à fortifier ceux qui n'en sont qu'au début de leur expérience religieuse. Une fois cette dernière plus affermie, la direction de ces rencontres peut être laissée à un jeune, puis à un autre, par rotation, et c'est ainsi que seront formés des ouvriers approuvés de Dieu. -- TSS48,49.

Force et sagesse promises

Que tout moniteur fidèle et honnête soit encouragé à persévérer dans la voie qu'il suit et qu'il se souvienne que chacun sera récompensé selon ses oeuvres. Travaillez pour la seule gloire de Dieu. Ne refusez pas des responsabilités parce que vous avez le sentiment de votre faiblesse et de votre incapacité. Dieu peut vous donner force et sagesse si vous vous consacrez à lui et si vous demeurez humble. Que personne, par amour de ses aises, ne refuse de travailler ou ne se hâte d'offrir ses services lorsqu'ils ne sont pas désirés.

Un devoir d'oeuvrer au salut des autres

Membres officiants au sein de l'École du sabbat, soyez reconnaissants envers Dieu de l'honneur qui vous échoit de travailler dans son oeuvre ! Saisissez toute occasion de faire le bien et faites valoir les talents que le Seigneur vous a donnés, vous saisissant chaque jour de la grâce nécessaire pour réussir. Les occasions perdues dans le passé devraient vous humilier profondément et vous conduire à une plus grande vigilance à l'avenir. Combien de fois, au moment de commencer la réunion, n'a-t-on pas constaté que la place de certains moniteurs était vide !

C'est ainsi que des paroles qui auraient pu aider et fortifier l'un ou l'autre aux prises avec la tentation n'ont pu, de ce fait, être prononcées ! Des efforts personnels opportuns pour sauver une âme de la mort et couvrir une multitude de péchés auraient pu être tentés mais personne n'était au poste ! Au jour de Dieu, les négligents auront à rendre compte de leur inertie. Le sang du Christ qui purifie de tout péché est infiniment précieux. Le sentiment de l'amour rédempteur devrait nous conduire à profiter de toute occasion de faire le bien. S'il est employé à la gloire de Dieu, le temps dont nous disposons est inestimable. Les hommes qui ne vivent que pour l'acquisition des richesses terrestres guettent constamment les occasions d'obtenir ce qu'ils désirent ; ceux qui travaillent avec Dieu ne devraient-ils pas montrer autant de ferveur dans l'oeuvre du salut des âmes ? Ils peuvent être les collaborateurs du Christ si, en imitant le divin exemple, ils font du bien à ceux qui se trouvent dans la sphère de leur influence.

Pour l'amour du Christ, il faut que les moniteurs et les principaux responsables de votre école du sabbat soient des hommes et des femmes animés par l'amour et la crainte de Dieu, conscients de leur responsabilité personnelle à l'égard des âmes qui leur sont confiées, sachant que le Maître leur demandera compte de l'influence qu'ils exercent sur elles.

Foi dans les promesses de Dieu

Il nous faut davantage de foi ; sans elle, nous ne pouvons être transformés à l'image de Dieu et lui obéir avec amour. Que cette prière s'échappe de lèvres sincères : « Seigneur, augmente ma foi ! Donne-moi ta lumière, car sans ton aide je ne puis rien faire ! » Présentez-vous et prosternez-vous humblement devant Dieu ; ouvrez devant lui votre Bible, elle contient les promesses divines ; agissez selon ces dernières. Faites alliance avec le Seigneur en décidant de vous conformer à ce qu'il réclame de vous. Dites-lui que sa Parole vous suffit. Ce n'est pas de votre part de la présomption ; en effet, si vous ne travaillez pas avec zèle, ferveur et fermeté, Satan triomphera de vous et vous glisserez dans l'incrédulité et les ténèbres.

Les paroles et les promesses de Dieu constituent l'unique fondement de notre foi. Considérez l'Écriture sainte comme étant la vérité, le message que Dieu vous adresse, et soumettez-vous fidèlement à toutes ses exigences. Celui qui a fait la promesse est fidèle. Il coopérera avec les efforts des directeurs et des moniteurs. Le bien que nous pouvons faire est limité par la faiblesse de notre foi, mais Dieu, lui, ne refuse pas de donner ; sa puissance est sans limite. Nous devons désirer la douceur et l'humilité. Nous pouvons avoir journellement des preuves abondantes de la miséricorde et de l'amour divins dans nos efforts désintéressés en faveur de notre prochain. Je supplie les responsables de nos écoles du sabbat de se revêtir de toute l'armure de Dieu et de se montrer de fidèles soldats de Jésus-Christ. Dieu récompensera tout travail à sa gloire. -- TSS 26-29.

Développer la spiritualité dans les activités

Pour faire la volonté de Dieu, il faut sonder sa Parole afin de connaître sa doctrine et travailler avec toutes les facultés qu'il nous a confiées. Nous devons être diligents dans la prière et mettre tout notre coeur au service du Seigneur. Ceux qui sont moniteurs à l'École du sabbat devraient avoir faim et soif de la vérité divine afin de pouvoir communiquer cet esprit à leurs élèves et les amener à rechercher la vérité comme on recherche un trésor caché. Nous ne voulons pas que nos écoles du sabbat soient dirigées de façon à rendre les élèves hypocrites, car cela ne pourrait servir les intérêts de la véritable religion. Mettez donc plus de soin à rechercher Dieu afin que votre école soit favorisée par la présence du Saint-Esprit, plutôt qu'à obtenir les facilités techniques que vous pourriez désirer. Les hautes prétentions, quelles qu'elles soient, sont déplacées à l'École du sabbat, et les détails techniques de son organisation ont peu de valeur si l'Esprit de Dieu n'attendrit ni ne modèle le coeur des moniteurs et des élèves. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 653.

Étudier chacun en particulier

Dans tout enseignement, le contact personnel joue un rôle déterminant. C'est aux individus que s'adressait le Christ. C'est par des relations personnelles qu'il forma les Douze. Ses instructions les plus précieuses, il les donnait en privé, souvent à un seul auditeur. Il dévoila ses trésors aussi bien à un respectable rabbin un soir au mont des Oliviers qu'à la femme méprisée, près du puits de Sychar, car il discernait en eux un coeur sensible, une pensée ouverte, un esprit réceptif. Même la foule qui, si souvent, se pressait sur les pas du Maître n'était pas pour lui un amas confus d'êtres humains. Le Christ s'adressait à chaque esprit, à chaque coeur. Il observait ceux qui l'écoutaient, notait l'éclat de leur visage, leur regard vif, intelligent, qui témoignaient que la vérité les avait pénétrés ; et alors résonnaient dans son coeur joie et sympathie...

Aujourd'hui le travail d'éducation demande toujours qu'on accorde à l'individu attention et intérêt personnel. Beaucoup de jeunes, apparemment sans talents, possèdent des richesses qui ne sont pas exploitées. Leurs dons restent cachés car leurs éducateurs manquent de discernement. Plus d'un garçon, plus d'une fille à l'aspect rude possèdent au fond d'eux-mêmes un matériau précieux qui résistera à la chaleur, à la tempête, à toute pression. Le véritable éducateur, animé par la vision de ce que ses élèves peuvent devenir, reconnaîtra la valeur du matériau sur lequel il travaille. Il s'intéressera personnellement à chaque élève et cherchera à en développer toutes les capacités. Tout effort pour observer les principes de vérité sera encouragé, même s'il est imparfait. --Éducation, p. 262-263.

Travail personnel auprès des membres de la classe

Nos moniteurs doivent être des hommes et des femmes convertis, sachant lutter avec Dieu et ne s'accordant aucun repos jusqu'à ce que le coeur des enfants qui leur sont confiés soit disposé à aimer, louer et glorifier le Seigneur. Qui désire être un gagneur d'âmes au sein de nos écoles du sabbat ? Qui est disposé à s'approcher des jeunes, de chacun d'eux en particulier, pour lui parler, prier avec lui et s'adresser à son coeur, le décider à se donner à Jésus comme une offrande de bonne odeur ? En considérant l'ampleur de la tâche et le peu d'appréciation de son importance, nous soupirons en notre esprit et nous nous écrions : Qui veut accepter ces responsabilités solennelles et veiller sur les âmes comme devant en rendre compte ?

Nous sommes les représentants du Christ sur la terre ; comment accomplissons-nous notre mission ? À ce titre, il nous faut être en communion constante avec le Seigneur, avoir un langage empreint de correction et assaisonné de grâce, et posséder un coeur rempli d'amour. Nos efforts en vue du salut des âmes pour lesquelles le Christ est mort seront sincères, fervents et persévérants. Que chacun donc fasse tout son possible en faveur de nos chers enfants et de notre jeunesse, et bientôt il pourra faire sienne et avec joie ces paroles de Jésus : « C'est bien, bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton Maître. » Et quelle est cette joie ? Celle de pouvoir contempler ceux qui ont été rachetés par le sang du Christ, et pour lesquels ils ont joué un rôle déterminant dans leur salut. -- TSS 15.

Visite dans les foyers

Moniteurs et membres responsables d'un poste, à quelque niveau que ce soit dans l'École du sabbat, je m'adresse à vous dans la crainte du Seigneur, et je vous déclare que sans une communion vivante avec Dieu et un esprit de prière fervent, vous serez incapables de faire votre travail avec la sagesse divine exigée, et de gagner des âmes au Christ. L'ouvrier de Dieu doit être revêtu d'humilité comme d'un vêtement. Le Seigneur reconnaîtra et bénira celui qui, où qu'il soit, manifeste à son service un esprit docile et un amour de la vérité et de la justice empreint de révérence. Si vous possédez ces caractéristiques, vous montrerez de l'intérêt à vos élèves en faisant des efforts particuliers en vue de leur salut. Vous vous approcherez d'eux avec une affectueuse sympathie, vous leur rendrez visite et apprendrez, en conversant avec eux, à connaître leur véritable condition spirituelle et les porterez devant le trône du Père sur les bras de la foi. -- TSS 68,69.

Paître les agneaux

Dans le mandat qu'il confia à Pierre, le Sauveur lui demanda d'abord : « Pais mes agneaux » et par la suite, il lui ordonna : « Pais mes brebis. » En s'adressant à l'apôtre, Christ dit à tous ses serviteurs : « Paissez mes brebis. » De même, lorsqu'il avertit les disciples de ne pas mépriser les petits enfants, il s'adressait à tous les disciples de tous les temps. L'amour et l'attention qu'il témoigna aux enfants est un exemple précieux pour ses disciples. Si les moniteurs de l'École du sabbat éprouvaient l'amour qu'il devrait pour ces agneaux du troupeau, un plus grand nombre serait amené dans les bras de Christ. Chaque fois que vous en avez l'occasion, répétez aux enfants l'histoire de l'amour de Jésus. Dans chaque sermon, qu'une petite pensée leur soit réservée. Le serviteur de Christ peut trouver en eux des amis durables, et ses paroles peuvent être pour eux comme des pommes d'or sur des ciselures d'argent. -- TSS 13.

Ne pas négliger les enfants

Bien que quelque chose ait été fait pour l'éducation et la formation religieuse de notre jeunesse, il y a toujours un grand manque. De nombreux autres jeunes ont besoin d'être encouragés et aidés. La situation nécessite un travail personnel qui n'est pas effectué. Les pasteurs ne sont pas les seuls à avoir négligé cette oeuvre solennelle de salut envers la jeunesse ; les membres des églises devront rendre des comptes au Maître pour leur indifférence et la négligence de leur devoir.

Nous ne rendons pas gloire au Seigneur en négligeant et en ignorant les enfants. Ils doivent être instruits, disciplinés et patiemment formés. Ils ont besoin qu'on leur accorde plus qu'une attention superficielle, plus qu'une parole d'encouragement. Cela exige un travail consciencieux et attentif, dans un esprit de prière. Le coeur rempli d'amour et de sympathie atteindra les coeurs des jeunes qui semblent indifférents et sans espoir. --TSS 114, 115.

Diriger le petit troupeau

Nos directeurs de l'École du sabbat et nos moniteurs devraient être fréquemment en prière. Une parole dite au moment opportun peut agir comme une bonne semence dans les esprits des enfants, et peut conduire les petits pieds dans le droit sentier. Mais une parole mal à propos peut conduire leurs pieds sur le sentier de la destruction. -- TSS 112.

Rassembler les petits enfants

Rassemblez les enfants aux lèvres encore balbutiantes, la jeunesse et les vieillards, et qu'ils se mettent à l'étude des mystères incompris par les sages de ce monde à la vaste intelligence ! Les importantes vérités de la Parole de Dieu sont pour ceux qui sont humbles et disposés à apprendre aux pieds du divin Maître. Jésus s'en réjouissait et disait : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi. »

Évitez toute étroitesse de pensée qui pourrait limiter vos travaux. « Le champ, c'est le monde. » Les points de doctrine conformes à la vérité sont clairement révélés dans chaque page de la Parole de Dieu, et pourtant l'ennemi des âmes a la puissance d'obscurcir l'intelligence de ceux qui sont remplis d'eux-mêmes au point de ne pas comprendre les expressions les plus claires et les plus simples. Que la vérité soit enseignée à nos enfants, qu'ils soient forts des révélations du Saint Livre et rendus ainsi capables de dire ce qu'il contient. Que le prédicateur aux lèvres purifiées par le charbon ardent de l'autel prononce des paroles de vie qui pénétreront comme une flamme de feu dans le coeur et l'âme de ceux qui, possédant la sagesse de ce monde, ne comprennent cependant pas la sagesse d'en haut.

La question : « Qu'est-ce que la vérité ? » devrait être posée avec un vif intérêt. Nous soumettant à l'ordre de Dieu, il nous faut aller de l'avant passant d'une lumière à une plus grande lumière. Il n'y a pas de soldats du Christ immobiles, insouciants et inactifs. Des progrès constants doivent être réalisés. La providence divine nous conduit pas à pas dans la voie de l'obéissance. Que parents et moniteurs s'efforcent de graver dans l'esprit des enfants cette notion que le Seigneur éprouve chacun ici-bas afin de voir qui lui obéira avec amour et respect. Ceux qui, sur cette terre, ne peuvent se soumettre à la loi du Christ ne lui obéiront pas non plus dans l'éternité. Le Seigneur cherche à former chacun en vue de le rendre digne des demeures célestes qu'il est allé préparer pour ceux qui l'aiment. -- TSS 31,32.

L'expérience religieuse des enfants

La religion aide les enfants à mieux étudier et à accomplir un travail plus fidèle. Une fillette de douze ans exprimait, en termes tout simples, la raison pour laquelle elle se croyait chrétienne. « Je n'aimais pas les études, mais j'aimais jouer. À l'école, j'étais paresseuse et je négligeais souvent mes leçons. Maintenant j'apprends bien chaque leçon pour faire plaisir à Jésus. J'étais espiègle, et quand les professeurs ne me regardaient pas, je faisais toutes sortes de bouffonneries devant les enfants. Maintenant je veux faire plaisir à Dieu en me comportant bien et en obéissant aux lois de l'école. À la maison, j'étais égoïste, je n'aimais pas faire les commissions et je boudais lorsque je devais arrêter de jouer pour aider ma maman. Maintenant, ça me fait vraiment plaisir d'aider maman quand elle a besoin de moi et de lui montrer que je l'aime. »

N'enseignez pas à vos enfants d'attendre le moment où ils seront assez vieux pour se repentir et croire à la vérité. S'ils sont bien enseignés, les très jeunes enfants peuvent bien comprendre qu'ils sont pécheurs et qu'ils ont besoin de venir à Jésus pour être sauvés. -- TSS 112.

Les coeurs des enfants les plus sensibles

Les moniteurs de l'École du sabbat ont besoin de marcher devant le Seigneur avec vigilance et dans un esprit de prière ; ils doivent travailler comme des serviteurs qui ont des comptes à rendre. Une occasion de gagner des âmes au Christ leur a été donnée. Plus la jeunesse restera dans l'impénitence, plus elle résistera à l'Esprit de Dieu, et avec les années il est à craindre que sa sensibilité en ce qui concerne les choses divines ne s'émousse, et qu'elle devienne de moins en moins sensible aux influences de la religion. Chaque jour, Satan travaille pour maintenir les jeunes dans leurs habitudes coupables, dans leur désobéissance et leur impénitence. Ainsi diminuent les possibilités de les voir devenir de bons chrétiens. Quels comptes auront finalement à rendre les moniteurs indifférents ? Pourquoi négligent-ils de faire les efforts nécessaires pour la conversion de l'âme précieuse des adolescents et des petits ? Pourquoi ne font-ils pas tout ce qui est en leur pouvoir pour que le Saint-Esprit crée autour d'eux une atmosphère qui les éloignera des ténèbres morales et leur permettra de communiquer à d'autres la lumière céleste ? -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 656, 657.

La puissance d'une tendresse semblable à celle de Christ

Le Seigneur Jésus-Christ éprouve une tendresse infinie pour ceux qu'il a rachetés au prix de ses propres souffrances, afin de les réclamer comme ses élus pour qu'ils ne périssent pas avec le diable et ses anges. Il se les est acquis par son amour, ils lui appartiennent ; il les contemple avec une affection inexprimable, et donne à ses bien-aimés qui croient en lui le parfum de sa propre justice. Une attitude empreinte de discernement, de sagesse, d'amour et de sainte affection envers les précieux agneaux du troupeau est nécessaire pour qu'ils soient amenés à voir et apprécier leur privilège de s'abandonner eux-mêmes aux tendres conseils des fidèles bergers. Les enfants de Dieu cultiveront la douceur de Jésus Christ.

Le moniteur peut s'attacher le coeur de ces enfants par l'amour de Christ qui, demeurant dans le temple de l'âme, répand un agréable parfum, une odeur de vie donnant la vie et, étant ouvrier avec Dieu, servir de canal humain pour les éclairer, les élever, les encourager et les aider à purifier leur coeur de toute souillure morale afin que l'image de Dieu y soit révélée et que leur caractère soit transformé par la grâce de Christ. -- TSS 87.

Un terrain de recrutement pour les ouvriers chrétiens

Moniteurs et élèves chrétiens sont responsables envers le Seigneur des nombreux privilèges dont ils jouissent, faisant d'eux des ouvriers avec Dieu, capables de rendre un témoignage positif de la puissance de la grâce divine, ceci à la face du ciel et de la terre. Leurs capacités et leur influence seront proportionnées au niveau moral et au degré de pureté qui sont les leurs. Tout moniteur chrétien découvrira le sens de la leçon de l'École du sabbat, car son entendement sera ouvert à la compréhension de l'Évangile. Sa lumière brillera devant ceux que la vérité n'intéresse pas encore. La porte du coeur doit s'ouvrir à la lumière qui rayonne de la Parole. Un adolescent chrétien qui la reçoit peut être en bénédiction parmi ses camarades et sa présence être un bienfait pour d'autres si, patiemment, avec bonté, simplicité, précision et d'une manière intéressante, il étudie la leçon de l'École du sabbat avec ceux que les choses de Dieu laissent encore indifférents. Ce travail exige la sagesse d'en haut car ce jeune doit savoir se faire agréer de ceux qui ont un urgent besoin d'être conduits au Christ qui répondra à toutes les aspirations de leur âme...

Lorsqu'un jeune homme, une jeune fille se convertissent, ne les laissez pas inoccupés, donnez-leur quelque chose à faire dans la vigne du Maître. Employez-les selon leurs capacités respectives car le Seigneur a une tâche pour chacun. Collaborons avec lui en toutes choses, et mettons en oeuvre tous les moyens par lesquels les facultés de ceux qui fréquentent l'École du sabbat pourront se développer utilement. Les hommes se rangent sous la bannière d'un des deux chefs qui gouvernent notre humanité : le Christ, le Prince de la vie ou Satan, prince des ténèbres, chacun d'eux pressant hommes, femmes et adolescents d'entrer à son service. Il appartient au moniteur et à l'adolescent chrétien de faire des efforts sérieux en vue d'augmenter constamment l'effectif de l'armée du Christ en invitant toute âme à venir se placer sous la bannière sanglante du prince Emmanuel. -- TSS 50,51.

L'École du sabbat, un facteur de formation missionnaire

Il a été prouvé dans le champ missionnaire que, quelque talentueux que soit le prédicateur, si un travail de fond n'a pas d'abord été accompli, si on n'enseigne pas aux ouvriers comment travailler, comment donner des conférences, le rôle qu'ils ont à jouer dans le travail missionnaire, la façon de réussir dans notre approche avec les gens, le travail est pratiquement voué à l'échec. De la même façon, une grande oeuvre reste à faire dans l'École du sabbat pour faire prendre conscience aux membres de leur obligation et du rôle qu'ils ont à jouer. Dieu les appelle à son service, et les pasteurs devraient guider leurs efforts. -- Testimonies for the Church (T), vol.1-9, 5T 256.

Une formation pour le travail biblique

Le beau travail qui consiste à aller de maison en maison pour y tenir des études bibliques augmente encore l'importance de l'oeuvre de l'École du sabbat et souligne la nécessité d'avoir comme moniteurs des hommes et des femmes consacrés, familiarisés avec les Écritures et qui dispensent droitement la parole de vérité. -- TSS 29.

L'étude biblique est, en soi, d'inspiration divine. Elle ouvre la voie du service à des centaines d'élèves de l'École du sabbat, jeunes gens et jeunes filles, leur permettant d'accomplir une oeuvre importante qui ne pourrait se faire autrement.

La Bible n'est pas enchaînée. On peut la présenter à la porte de chacun, et mettre les consciences en contact avec ses vérités. Il s'en trouvera beaucoup qui, à l'exemple des nobles Béréens, quand on leur présentera la vérité, sonderont tous les jours les Écritures pour leur propre compte, pour voir si les choses sont bien ainsi. Le Christ a dit : « Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle ; ce sont elles qui rendent témoignage de moi. » Jésus, le Rédempteur du monde, invite les hommes non seulement à lire, mais à « sonder les Écritures ». C'est là une oeuvre vaste et importante qui nous est confiée et qui sera bienfaisante pour nous, car l'obéissance à l'ordre du Christ ne va pas sans récompense. Des signes particuliers de sa faveur viendront couronner la fidélité de celui qui se conforme à la lumière émanant de sa Parole. -- Messages à la jeunesse, p. 218.

Considération pour les chrétiens d'autres confessions religieuses

Que les leçons de l'École du sabbat ne soient pas présentées de manière aride et dépourvue de vie. Donnez l'impression que la Bible seule est notre règle de foi, et que les paroles et les actions des hommes ne doivent pas servir de critère à nos doctrines ou à nos initiatives. Enseignez les enfants. Qu'ils apprennent par vos soins une des plus grandes leçons de l'existence, à savoir le désintéressement et un christianisme exempt de bigoterie. Qu'ils sachent que le Christ est mort pour sauver un monde pécheur et que l'on doit travailler avec beaucoup de tendresse et de patience en faveur de ceux qui ne partagent pas notre foi, car leur âme est précieuse aux yeux de Dieu. Ne méprisez personne, qu'il n'y ait parmi vous ni pharisaïsme, ni propre justice.

Il existe en dehors de notre Église beaucoup de vrais chrétiens avec lesquels nous entrons en contact, qui vivent selon les connaissances qu'ils ont reçues et sont plus agréables à Dieu que ceux qui ont une plus grande lumière mais n'ont pas augmenté son éclat en démontrant des oeuvres en rapport avec elle.

Un esprit de tolérance

Un jour, les disciples trouvèrent un homme qui faisait des miracles au nom du Christ, et Jean, en racontant le fait à Jésus, lui dit : « Nous l'en avons empêché parce qu'il ne nous suit pas. » Mais le Maître le reprit par ces mots : « Celui qui n'est pas contre nous est pour nous. "

Le Chemin, la Vérité et la Vie seront clairement révélés par les paroles, l'esprit et la conduite de ceux qui sont à Jésus et vivent à son école. Parents et moniteurs doivent manifester un vif intérêt et de la sympathie envers ceux qui ne croient pas à la vérité, et ils se garderont bien de jamais, soit en parole soit en action, offenser une âme rachetée par le sang de Jésus. Si les adultes font preuve de froideur et d'antipathie, ils seront imités en cela par les enfants dont le caractère ne sera pas façonné d'après le divin modèle. Il nous faut patiemment inculquer à nos jeunes le sentiment que Dieu désire faire d'eux des missionnaires à l'esprit large et au coeur rempli de sympathie pour autrui. Si chacun travaille avec amour et imprègne ses relations de courtoisie chrétienne, il gagnera des âmes et pourra présenter au Maître de précieuses gerbes.

Poursuivre un idéal plus élevé

Une chose est certaine : parmi les adventistes du septième jour, l'esprit d'amour qui règne soit dans l'Église, soit dans l'École du sabbat est trop restreint. Moniteurs et élèves poursuivent un idéal trop bas. Tous ont besoin de grandir spirituellement, d'avoir des aspirations plus élevées, plus saintes, de respirer une atmosphère plus pure. Des jeunes gens et des jeunes filles doivent pourtant sortir de nos écoles du sabbat, de nos collèges et séminaires pour se consacrer au salut des âmes. Il est donc nécessaire qu'ils reçoivent une instruction soignée et la meilleure éducation religieuse qui soit. Il leur faut cette vertu qui vient de Dieu et qui, ajoutée à la connaissance, les qualifiera pour porter de grandes responsabilités. La croissance intellectuelle et spirituelle devrait, chez eux, marcher de pair avec celle des forces physiques, et sa nécessité s'imposer à leur esprit. Cependant, nombreux sont ceux qui, parmi eux, n'atteignent pas ce résultat. Pourquoi ? Manquent-ils des capacités nécessaires ? Non ! Simplement, ils ne font pas d'efforts diligents et résolus dans ce sens. Ils devraient pourtant tirer le meilleur parti possible des occasions qui s'offrent à eux de se qualifier en vue de pouvoir porter les fardeaux d'autrui et partager les responsabilités de ceux qui sont fatigués et chargés. L'oeuvre missionnaire la plus importante consiste à former des ouvriers qui iront prêcher l'Évangile à toute créature. -- TSS 32-34.