Ne pas perdre de vue l'objectif
Le but de l'École du sabbat ne doit pas être perdu de vue dans les considérations d'ordre matériel. Ces préoccupations absorbent souvent le temps qui devrait être consacré à d'autres sujets importants. Nous devrions toujours nous garder des formes et des cérémonies qui éclipsent l'objet réel pour lequel nous travaillons. Il est dangereux de pousser à l'extrême l'organisation de l'École du sabbat au point de la rendre fatigante alors qu'au contraire elle devrait être une oasis de paix, de rafraîchissement et de bénédiction. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 654.
La pureté et la simplicité de l'École du sabbat ne doivent pas être étouffées par une variété infinie de formes qui empêchent d'accorder un temps suffisant aux intérêts spirituels. La beauté et le succès de l'École du sabbat résident dans la simplicité et dans le zèle qu'on apporte au service de Dieu. Sans ordre et sans règles on ne peut rien faire, mais il faut agir de façon à ne pas négliger des devoirs plus importants. Nous devons insister auprès des élèves moins sur le côté extérieur et davantage sur le salut de l'âme. Voilà le principe qui doit diriger l'École du sabbat. -- Id., p. 654.
Danger d'une froide rigidité
La vieille, vieille histoire de l'amour de Jésus, répétée par les moniteurs et les directeurs dont le coeur est animé de son amour, aura une puissance qui convaincra et convertira les âmes. Si l'amour et la tendresse de Jésus ont touché votre coeur, vous serez capable de travailler en faveur de vos élèves. La simplicité de l'Évangile ne doit pas être perdue de vue. Avec l'aide d'en haut nous pouvons accomplir un travail fidèle pour le Maître. On devrait toujours présenter aux élèves que tous nos efforts seront vains sans un travail du coeur.
Les moniteurs et les dirigeants devraient faire preuve d'affection et d'amour dans chacun de leurs gestes. Un dynamisme et un zèle sincère devraient faire place à une froide rigidité. L'amour de Jésus devrait être répandu dans toute l'école pour que les élèves reconnaissent qu'il constitue la plus haute éducation. La sévérité ou la critique ne devrait pas avoir place dans une école du sabbat ou à l'école d'église, ni dans les coeurs des moniteurs et de tous ceux qui dirigent l'école.
Que l'école ne se vante pas de ses structures ou de son organisation mais du bien accompli en amenant des âmes à Jésus-Christ. On peut fabriquer des machines qui fonctionnent avec une exactitude parfaite pour répondre au désir de l'homme, mais elles ne gagneront jamais aucune âme. De même, des écoles où prime la rigidité sont comme du marbre sans vie. Lorsque tous ceux qui sont rattachés à l'école comprennent la responsabilité de leur travail et sentent que tous leurs efforts ont une influence non seulement pour cette vie mais pour l'éternité, l'ordre et l'harmonie règnent dans chaque département. -- TSS 89, 90.
Les méfaits de la rigidité
L'organisation n'est pas une mauvaise chose, mais c'est le fait d'avoir accordé plus d'importance à l'organisation qu'au développement d'une piété essentielle qui est mal. Lorsque la forme et l'organisation prédominent, et qu'une tâche laborieuse est entreprise pour mener à bien le travail qui devrait être fait avec simplicité, c'est le mal qui en résulte, et il n'y a que peu de résultats par rapport à l'effort déployé. L'organisation a justement pour but de créer l'effet contraire ; et si on devait déstructurer, cela équivaudrait à démolir ce que nous avons établi. Nous avons été témoins de mauvais résultats, à la fois dans l'oeuvre de l'École du sabbat et l'oeuvre missionnaire, à cause d'une organisation trop lourde qui nous a fait perdre de vue le rôle capital de l'expérience. Dans plusieurs des améliorations envisagées qui ont été présentées, on pouvait y voir la main de l'homme. Des hommes et des femmes n'étant pas disposés spirituellement et n'ayant aucun intérêt réel dans l'oeuvre qu'on leur a confiée à l'École du sabbat ont été acceptés comme officiers et moniteurs ; mais ce n'est que par l'aide du Saint-Esprit qu'on pourra remettre de l'ordre dans ces choses . . .
Nous pourrions voir un ordre de choses différent si beaucoup se consacraient entièrement à Dieu, et mettaient leurs talents au service de l'École du sabbat, pour parfaire leurs connaissances et s'instruire eux-mêmes de manière à pouvoir enseigner à d'autres les meilleures méthodes à utiliser dans l'oeuvre ; mais il n'appartient pas aux ouvriers de chercher des méthodes par lesquelles ils peuvent se mettre en valeur, en gaspillant du temps dans des performances théâtrales et musicales, car cela n'est d'aucune utilité à personne. Cela ne sert à rien de former les enfants à présenter des discours pour des occasions spéciales. On devrait plutôt les gagner à Christ, et au lieu de dépenser temps, argent et labeur pour faire un spectacle, que tous ces efforts soient concentrés à ramasser des gerbes pour la moisson.
Plusieurs ont semblé croire que l'oeuvre de l'École du sabbat consistait essentiellement à organiser la classe, et enseigner aux élèves à agir selon un ensemble de formes et de cérémonies, et que si on s'assurait la participation de quelques moniteurs, l'École du sabbat allait bien fonctionner. On choisit souvent des moniteurs qui ne peuvent conduire des âmes à Christ parce qu'ils n'ont pas découvert sa grande valeur pour eux-mêmes ; mais tous ceux qui n'accordent pas de valeur au salut des âmes pour travailler comme Christ le voudrait s'éloigneront du Seigneur. « Celui qui --souvenez-vous de ces paroles -- n'assemble pas avec moi, disperse. » Si les moniteurs n'ont pas le fardeau de conduire des âmes à Jésus, ils finiront par devenir indifférents à la vérité ; ils tomberont dans l'insouciance, et l'atmosphère dans laquelle ils ont entouré leurs âmes contribuera à les éloigner de Christ. Avec de tels éléments, l'École du sabbat connaîtra en permanence des conflits et des difficultés, car si les moniteurs s'engagent dans ce travail sans manifester le moindre intérêt, les élèves développeront la même attitude. -- FE 253, 254.
Besoin de consécration parmi les ouvriers de l'École du sabbat
Ceux qui s'engagent à l'École du sabbat devraient s'être d'abord consacrés eux-mêmes à Dieu. Ils devraient être des hommes et des femmes animés d'une foi ferme, chaleureux et pleins de compassion, fervents d'esprit et intéressés à tout ce qui a rapport à la cause de Christ. Ils devraient se donner entièrement à l'oeuvre en déployant des efforts désintéressés, et, quel qu'en soit le sacrifice exigé, s'offrir sur l'autel en plaidant avec cris et larmes pour la conversion des jeunes qui leur ont été confiés. Toute ambition égoïste devrait être crucifiée chez ceux qui oeuvrent pour le Seigneur au sein de l'École du sabbat, et que « rien ne soit fait par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes ». Que l'ambition première de l'ouvrier de l'École du sabbat soit d'enseigner aux jeunes à accomplir leur devoir dans la crainte de Dieu et la simplicité.
Ce n'est pas l'organisation qui constitue le grand besoin de l'École du sabbat, mais plutôt la connaissance des choses spirituelles. Combien nous avons besoin du baptême du Saint-Esprit, afin de devenir de véritables missionnaires pour Dieu ! -- Témoignages pour l'Église, vol.2, p. 654.
Que les moniteurs apprennent à développer leur esprit au maximum afin d'acquérir une meilleure connaissance de la vérité biblique. Qu'ils prient chaque jour pour recevoir la lumière du ciel, afin d'être en mesure d'ouvrir à l'esprit des jeunes les trésors de la Parole sacrée. Pourquoi ne pas vous humilier devant le Seigneur, et laisser l'action du Saint-Esprit se manifester dans votre caractère et votre travail ? Le désir de se mettre en valeur, de pousser à l'extrême l'organisation ou d'avoir trop de routine est beaucoup trop présent chez ceux qui s'engagent dans le travail de l'École du sabbat, et cela tend à éloigner l'âme de la Fontaine d'eau vive. -- TSS 73,74.
Formation au sein de l'École du sabbat
Il y a un manque de formation parmi nous. Nous n'avons pas d'hommes suffisamment préparés pour bien diriger nos écoles du sabbat et nos églises. Beaucoup de ceux qui connaissent la vérité ne la comprennent pas encore suffisamment pour la présenter de telle sorte que son caractère sacré et solennel soit clair aux yeux du monde. Ils ont moins besoin de discipline que de formation. Il nous est impossible de prévoir à quoi nous serons appelés. Nous pouvons être placés dans des situations où il faudra avoir un discernement rapide, des arguments bien équilibrés. C'est pourquoi l'honneur du Christ réclame des ouvriers instruits qui soient capables de présenter la vérité intelligemment, avec clarté et avec le moins de lacunes possible. -- Témoignages pour l'Église, vol.2, p. 660,661.
Mettre sa confiance en Dieu
Nos écoles du sabbat ne sont pas ce que le Seigneur voudrait qu'elles soient. On s'appuie beaucoup trop sur la forme et la routine et on néglige la puissance vivifiante de Dieu pour la conversion des âmes en faveur desquelles le Christ est mort. Cet état de choses doit changer si nos écoles du sabbat veulent atteindre le but pour lequel elles ont été suscitées…. Quand directeurs et moniteurs se consacrent à lui sans réserve, ils ne prennent pas seulement des résolutions mais ils les mettent en pratique. À partir du moment où les responsables au sein des écoles du sabbat entreprennent leur travail avec un sentiment bien net de leur dépendance du Maître, la grâce du Christ coopère avec eux. Il importe beaucoup qu'ils comprennent que la conséquence de cette collaboration est la conversion des âmes.
Un ministère pour sauver des âmes
Une consécration complète doit être maintenue dans la vie des moniteurs, des directeurs de nos écoles du sabbat aussi bien que dans celle de nos prédicateurs, car tous sont pareillement engagés dans l'oeuvre du salut. Chacun se doit, à la place qu'il occupe, de travailler à la manière du Christ, avec un esprit d'amour envers les égarés et les impénitents. C'est là ce que le Maître désire…. Ainsi donc les anges de Dieu qui contemplent la face du Seigneur portent leurs regards sur les enfants et la jeunesse auxquels, comme représentants de Dieu, vous enseignez le chemin du salut ! Pensez-y, directeurs et moniteurs ! Vous êtes en la présence des anges, accomplissant une tâche dont le caractère témoignera devant le Christ de votre fidélité ou de votre infidélité….
Aidés par le Saint-Esprit
Directeurs et moniteurs doivent être réellement convertis, délivrés de l'insensibilité tout humaine qui rend leurs leçons monotones et sans vie. Une communion constante avec le Seigneur et les rayons lumineux du Soleil de justice communiqueront une puissance vivifiante à leurs efforts en faveur du salut des âmes. Pensées, impulsions et méthodes d'enseignement seront soumises au Christ pour qu'une véritable spiritualité les imprègne. Le Saint-Esprit, dans sa manifestation la plus élevée aux hommes, les rend capables des meilleures énergies à mesure que Dieu produit en eux le vouloir et le faire selon son bon plaisir.
« Sans moi vous ne pouvez rien faire ", déclare le Christ. Au sein de l'École du sabbat, celui qui enseigne ne doit pas se sentir seul. L'Esprit de Dieu lui communique le « vouloir et le faire » selon le bon plaisir du Père, et le met en mesure de résister aux convoitises de la chair. Moniteurs, suivez les directions de l'Esprit ! Tandis qu'il attire les coeurs, agissez de même, avec tendresse, avec amour, invitant chacun des enfants et des jeunes à se donner à Dieu.
Ceux-ci sont les rachetés de Jésus-Christ. Il les a acquis à un prix infini. Il aime les petits et exerce sa miséricorde à l'égard de la jeunesse, sachant que, pour les attirer dans le chemin large et le leur rendre attrayant, Satan exerce toute sa puissance. C'est pourquoi le Maître ordonne aux anges d'entourer de soins particuliers ces petits sans expérience, tant au sein de la famille et de l'École du sabbat que dans leur vie d'écoliers. L'Esprit lutte sans cesse avec eux, cherchant à les attirer à Dieu ; aussi le moniteur conscient de sa responsabilité travaillera-t-il avec ferveur pour leur salut. -- TSS 41-44.
Une fidélité constante est nécessaire
Une fidélité patiente, constante et empreinte de prière telle que possédaient ces saints hommes de Dieu [Caleb, Anne et Dorcas] est rare ; mais l'Église ne peut prospérer sans elle. Elle s'avère nécessaire dans l'Église, dans l'École du sabbat et dans la société. -- TSS 109.
Une coopération qui porte fruit
Ceux qui exercent une charge à l'École du sabbat ont particulièrement besoin d'être remplis de l'Esprit du Christ. Ils ne peuvent être les collaborateurs du Maître si celui-ci n'habite pas leurs coeurs par la foi… Il est nécessaire de faire des efforts plus sérieux en faveur de l'éducation religieuse des enfants. Dans ce sens, dirigeants et moniteurs doivent s'efforcer de travailler d'un commun accord, et un esprit de coopération entre parents, enfants et membres officiants est hautement souhaitable. Que chacun de ces derniers recherche donc avec ardeur la sagesse et l'habileté nécessaires à la poursuite de l'effort efficace que Dieu réclame de lui. Il nous faut cultiver l'esprit de discernement qui nous permettra de saisir en temps voulu les occasions d'agir utilement et d'en tirer le meilleur parti possible. -- TSS 20.
Le Saint-Esprit est essentiel au succès
Les directeurs et les moniteurs de l'École du sabbat ont besoin de l'aide du Saint-Esprit pour être des éducateurs capables d'inspirer de nouvelles idées à leurs élèves tout en leur rappelant les choses déjà apprises. C'est le rôle de l'Esprit de faire comprendre clairement les oeuvres du Christ afin que ceux qui sont chargés de parler du Rédempteur du monde puissent magnifier le Sauveur dans leurs classes. L'aide de l'Esprit est indispensable dans tout ce qui concerne l'École du sabbat, de façon à ce que ceux qui sont choisis pour occuper les postes importants de directeur et de moniteurs soient des hommes et des femmes de Dieu. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p. 657, 658.
Il n'est pas bon que l'école soit toujours dirigée par un seul homme, car il orientera cette dernière selon la façon de penser et les idées qui lui sont propres ; mais il devrait y avoir dans l'école des hommes qui soient capables d'insuffler des pensées nouvelles afin de la faire progresser dans la vie spirituelle. L'école peut être attachée à quelqu'un ayant servi longtemps et fidèlement, mais il faut prendre en considération le bien de l'école plutôt que les préférences personnelles des moniteurs ou des élèves. Lorsqu'il est évident qu'un changement serait avantageux pour l'école en plaçant des ouvriers qui savent par expérience ce que signifie avoir un fardeau pour les âmes, alors ne laissez rien entraver la voie au changement. Ceux qui n'ont pas l'ambition de se mettre en avant s'empresseront de saisir toute forme d'aide permettant aux élèves de l'École du sabbat d'avancer et de progresser quand bien même ils seraient remplacés au cours de ce remaniement. Les ouvriers plus âgés et plus expérimentés dans l'oeuvre ont compris ce qui va aider la cause de Dieu, et les plus jeunes hommes, qui ne sont pas complètement exercés pour le travail, devraient suivre l'exemple des frères plus âgés qui se sont montrés fidèles envers ce qui leur avait été confié. Ils doivent apprendre par ce moyen la sagesse et la diplomatie qui leur assureront le succès essentiel à un bon travail…
Questions importantes
Pour quelle raison trouve-t-on dans nos églises plusieurs membres qui ne sont pas fondés, enracinés et ancrés dans la vérité ? Pourquoi y a-t-il dans nos églises des personnes qui marchent dans les ténèbres sans lumière, et dont les témoignages froids et pleins de récriminations manquent d'enthousiasme ? Pourquoi y a-t-il de ceux dont les pieds semblent prêts à se retrouver dans les sentiers défendus, qui ont toujours un récit pitoyable à raconter sur la tentation et la défaite ? Les membres de l'église ont-ils senti leur responsabilité ? Les anciens et les diacres se sont-ils occupé des faibles et des égarés ? Et ont-ils réalisé que ceux qui sont irrésolus courent le danger de perdre leur âme ? Avez-vous tenté, par le précepte et par l'exemple, de poser fermement les pieds des égarés sur le Rocher éternel ? Les moniteurs et directeurs de l'École du sabbat ont-ils réalisé qu'ils ont un travail à faire pour conduire les pieds des jeunes dans des sentiers sûrs, et qu'ils devraient considérer tout intérêt égoïste comme vain afin de pouvoir être des gagneurs d'âmes pour le Maître ? Il y a un besoin de réforme incontestable dans chaque branche de l'oeuvre.
Une puissance qui donne la vie
Nous laissons passer des opportunités extraordinaires de nous améliorer dans notre oeuvre de l'École du sabbat. Laissons les hommes et les femmes possédant des dons variés venir dans l'oeuvre et, dans la crainte de Dieu, faire tout leur possible pour sauver notre jeunesse. Ne laissons pas ceux qui font les choses de façon mécanique assumer complètement la direction de l'école et y instaurer des manières formalistes, et des habitudes rigoureuses qui étouffent encore toute sa vie sous une multitude de règlements. Il nous faut une puissance qui donne la vie, un enthousiasme passionné, une vivacité authentique, afin que nos écoles soient pénétrées d'une atmosphère de piété et de pureté véritables ; qu'il y ait une véritable croissance religieuse ; que la crainte du Seigneur puisse être propagée dans toute l'école ; que le directeur et les leaders ne soient pas satisfaits d'un processus formel et sans vie, mais qu'ils mettent en oeuvre tous les moyens pour que l'école devienne l'école la plus noble, la plus efficace dans le monde. Cela devrait être le but et l'ambition de tout ouvrier dans l'école.
Recherchés : de vrais directeurs
Les leaders de nos écoles devraient être des hommes et des femmes possédant une vive intuition, ayant l'Esprit de Dieu pour les aider à comprendre les caractères ; des leaders qui ont des compétences en gestion, qui peuvent comprendre les différentes phases de la formation du caractère, et qui démontrent du tact et de la sagesse dans leurs rapports avec différentes personnalités. Plusieurs peuvent combler le poste de directeur de nom seulement, mais ce qu'il nous faut, ce sont des hommes pouvant combler le poste dans tous les sens du mot. Plusieurs peuvent faire le travail avec beaucoup d'intelligence, mais ils n'arrivent pas à transmettre courage et espoir, à inspirer la réflexion, à raviver l'énergie et à communiquer une vie telle que l'école deviendra une puissance vivifiante et grandissante pour le bien.
Un vaste champ est ouvert aux enseignants également, et ils devraient chercher à comprendre comment travailler de façon à diriger et développer les esprits et les coeurs des enfants. Ils devraient posséder la sagesse qui vient d'en haut afin de bien s'occuper des jeunes et des enfants. Plusieurs enseignants manquent de perspicacité et utilisent avec les jeunes une approche qui ne tend pas vers de bons résultats, et ils régressent au lieu de progresser. Les ouvriers aussi bien que les élèves ont besoin de recevoir le Saint-Esprit afin de ne pas vivre des réformes spasmodiques, mais de croître régulièrement en grâce et de recevoir constamment puissance et vie spirituelle. -- TSS 91-94.
Paralysées par manque de véritable leadership
Nos écoles du sabbat, dont le but est d'instruire les enfants et les jeunes, sont trop superficielles. Ceux qui les dirigent doivent aller plus en profondeur et travailler avec plus d'intensité et de réflexion. Ils doivent approfondir la Bible davantage et avoir une expérience religieuse plus profonde afin de savoir comment diriger les écoles du sabbat selon l'ordre du Seigneur et comment conduire les jeunes et les enfants à leur Sauveur. C'est l'une des branches de l'oeuvre qui paralyse peu à peu à cause du manque d'hommes et de femmes capables et perspicaces, se sentant redevables devant Dieu d'utiliser toutes leurs capacités non pour exhiber le moi ni pour une vaine gloire, mais pour faire le bien. -- TSS 111.
Mécanique privée de vie
Nous devons atteindre une sphère d'action plus élevée. Puisse l'Esprit du Christ vivifier l'âme de ceux qui acceptent de diriger une classe d'élèves. Leurs plans et leurs méthodes de travail seront un instrument de salut. Dans nos grandes églises où enfants et adolescents sont nombreux, le danger existe, et il est sérieux, de diriger les classes de l'École du sabbat de telle manière qu'on arrive à en faire une chose vaine et formaliste, une sorte de mécanique privée de vie, d'où Jésus est absent. -- TSS 14.
Le choix des monitrices
Les femmes chrétiennes peuvent exercer une influence bénie sur les jeunes et les enfants. Leurs capacités sont des talents que Dieu leur a confiés et qui devraient être entièrement consacrés au service du Maître. Nombre d'entre elles ont une intelligence vive et une rapidité à exécuter les choses, mais elles ont besoin d'être en relation étroite avec Dieu. Elles doivent chercher de nouvelles méthodes et manières favorisant le développement du caractère et enseigner aux jeunes à utiliser les talents que Dieu leur a donnés. -- TSS 83, 84.
Dans le choix des membres officiants, efforcez-vous de ne pas vous laisser influencer par des préférences personnelles, mais confiez les responsabilités à ceux que vous savez aimer et craindre Dieu, et qui l'accepteront comme leur Conseiller. Il ira au devant d'un échec, celui qui n'a pas l'amour et la crainte de Dieu, quelque vive que soit son intelligence. Jésus a dit : « Sans moi vous ne pouvez rien faire. » Le choix des moniteurs ne devrait pas être laissé aux élèves de l'École du sabbat. Il y a avantage à les changer fréquemment : car il ne faut pas que l'esprit d'un homme façonne à sa manière l'esprit de tous les autres. Un frère peut posséder d'excellentes qualités, et cependant présenter des lacunes. Son successeur aura peut-être précisément les qualités qui lui ont fait défaut. Des esprits et des qualités différentes introduiront des idées nouvelles, ce qui est justement essentiel. Mais par-dessus tout, choisissez des personnes qui, dans la simplicité de leur âme, marchent dans la vérité, qui ont l'amour et la crainte de Dieu, et qui se placent à son école. De tels moniteurs feront avancer leurs élèves, et les amèneront à monter plus haut. Avec des moniteurs avisés, les élèves acquerront un intérêt croissant pour la Parole de Dieu et en auront une compréhension plus profonde. Que le Christ soit le thème de chaque leçon. Les enseignements du Sauveur à ses disciples revêtent la plus haute importance. -- Témoignages pour l'Église, vol. 2, p.658.
Conseil aux directeurs
Un travail sérieux doit s'accomplir au sein de nos écoles du sabbat. Aussi ceux qui en ont la direction doivent-ils s'efforcer d'agir avec sagesse et avec tact. En effet, s'adresser à l'esprit et à l'âme, faire impression sur eux et travailler ainsi à la formation des caractères est une oeuvre délicate autant qu'importante. L'éducateur sage est celui qui s'efforce de mettre en évidence les capacités et les talents de ses élèves plutôt que de chercher constamment à leur communiquer des instructions.
J'ai reçu à différentes reprises des lettres me demandant des renseignements au sujet des devoirs des directeurs de l'École du sabbat. L'un d'eux, fort affligé de ne pouvoir éveiller un plus grand intérêt chez les moniteurs et les élèves, me dit qu'il emploie beaucoup de temps à s'entretenir avec eux et à leur expliquer tout ce qu'ils devraient comprendre ; malgré cela, le manque d'intérêt semble persister : les élèves n'ont pas d'inclination pour les choses religieuses. Je voudrais dire à ce frère et à tous ceux qui passent par les mêmes difficultés de voir eux-mêmes si, dans une large mesure, ils ne seraient pas responsables de cette absence d'intérêt spirituel.
Remarques ennuyeuses
Trop nombreux sont ceux qui, négligeant d'encourager leurs moniteurs et leurs élèves à faire ce qu'ils peuvent, se chargent de la plus grande partie du travail. Il manque à ces directeurs une grande simplicité et beaucoup de ferveur religieuse. Ils fatiguent l'esprit de chacun par de longs et arides discours tant du haut de l'estrade qu'aux réunions de moniteurs -- ce qui est parfaitement hors de propos. Ces frères n'adaptent pas leurs instructions aux besoins réels de l'école, et ils ne réussissent pas à gagner les coeurs parce que toute sympathie réelle est absente du leur. Ils ne comprennent pas que leurs péroraisons longues et ennuyeuses tuent tout intérêt et tout amour pour l'École du sabbat…
Quand leur coeur aura été touché par la grâce de Dieu, quand le Seigneur habitera en eux par une foi vivante, ils seront loin alors de manifester autant de loquacité et de prétention. Mais ce qu'ils diront enfin avec amour et simplicité trouvera de l'écho. Une vive sympathie s'établira entre eux, leurs collaborateurs et chacun des membres d'église.
Puissance dans la simplicité
Un bon éducateur est celui qui sait captiver l'esprit de ses auditeurs. Il parle peu mais avec ferveur. Ces paroles, procédant du coeur, sont empreintes de sympathie et révèlent l'amour des âmes. Son bagage scolaire est peut-être mince et ses dons peu nombreux, mais son attachement à l'oeuvre de Dieu et son désir de travailler en toute humilité le qualifient pour éveiller un intérêt profond chez ceux qui l'écoutent et pour attirer le coeur des jeunes. Exempt de formalisme, il est à même de faire jaillir de l'esprit des moniteurs et des élèves des vérités spirituelles et intellectuelles comparables à des joyaux ; tout en instruisant les autres, il s'instruit lui-même. À ce niveau, les élèves n'ont pas à craindre quelque grand étalage de connaissances et sont à même de traduire en termes simples l'impression que la leçon leur aura laissée. Un intérêt profond et vivant est suscité dont l'école tout entière bénéficie. Grâce à la simplicité de l'Évangile du Christ ainsi manifestée, les coeurs sont touchés, ce qui permet de les façonner à l'image du Maître.
Une vive intelligence peut constituer un certain avantage mais la force morale de l'éducateur réside dans sa communion intime avec celui qui est la Lumière et la Vie. Son amour de l'humanité le pousse à se montrer soucieux de travailler à élever le niveau de celle-ci. Son coeur, rempli de pitié à l'égard de ses semblables, n'est pas toujours prêt à les condamner. Peu soucieux de se mettre en avant, l'opinion qu'il a de lui-même est modeste, car, l'humilité de Jésus caractérisant sa vie, il reconnaît la véracité de ces paroles du Christ : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » De tels maîtres font grandement défaut. C'est avec ceux-là que Dieu désire travailler. « Recevez mes instructions, dit Jésus, car je suis doux et humble de coeur. » Un grand nombre de ceux qui sont engagés dans l'oeuvre de l'École du sabbat ont besoin de la lumière d'en haut, car ils manquent du discernement spirituel qui leur permettrait de comprendre les besoins de ceux en faveur desquels ils travaillent…
Éviter la critique et la rudesse
Directeurs de l'École du sabbat, n'émettez ni plainte ni remontrance devant les moniteurs ou les élèves. Si vous désirez exercer une influence bénie, mettez tout cela de côté. Que l'ambiance heureuse que vous vous efforcez de créer vous suscite la sympathie générale ; que règles et plans que vous établissez reflètent, dans la mesure du possible, l'opinion de chacun. Il existe dans certaines écoles un esprit sévère et critique. On s'attache trop aux formes et aux règlements tandis que les choses les plus importantes, la miséricorde et l'amour de Dieu, sont négligées. Que la joie règne parmi vous. Si l'âme de quelques-uns est momentanément assombrie, qu'ils la libèrent au moment de passer le seuil de la chapelle. Une mère qui parle constamment de ses découragements et se plaint à ses enfants de leur manque d'égard ne peut exercer sur eux l'autorité désirable. Ainsi en est-il de même avec vous. Moniteurs et directeurs, si vous constatez une lacune, vous courez le risque, en en parlant, de voir votre influence diminuer. Cherchez plutôt à réagir avec calme et sérénité. Étudiez la façon de maintenir des classes bien organisées et bien disciplinées. -- TSS 16-19.
Observation d'un enfant
À une occasion, un directeur de l'École du sabbat, s'adressant à l'une des classes, présenta un discours ennuyeux, sans intérêt et interminable. Une mère demanda à sa fille de dix ans si elle avait aimé la réunion. « Qu'a dit le pasteur ? » La fillette répondit : « Il a parlé, il a parlé, et il a parlé, et il n'a rien dit. » Ce n'est certainement pas le genre de remarques que nous voulons entendre concernant notre travail. Nous voulons avoir la meilleure formation possible pour cette tâche afin de réussir à enseigner aux autres ce que nous avons appris. -- TSS 111, 112.
Ponctualité
C'est un défaut regrettable chez plusieurs d'être toujours en retard le sabbat matin. Ils sont très jaloux de leur temps personnel, et ne veulent pas en perdre une heure ; mais, en faisant la grasse matinée le sabbat, ils gaspillent une grande portion du temps du Seigneur, le seul jour qu'il considère comme lui appartenant sur les sept jours de la semaine et qu'il nous demande de lui consacrer. À cet égard, ils volent Dieu. À cause de cela, ils prennent du retard dans tout et bousculent la famille qui, finalement, arrive en retard à sa classe de l'École du sabbat et parfois même, pour la réunion. Dites-moi, pourquoi ne pouvons-nous pas nous lever au chant des oiseaux et offrir à Dieu nos louanges et nos actions de grâces ? Essayez cela, frères et soeurs. Préparez tout ce dont vous avez besoin la veille, et arrivez tôt pour votre classe de l'École du sabbat et le culte, et vous serez non seulement une bénédiction pour les autres, mais vous recevrez de riches bénédictions pour vous-mêmes. -- Youth's Instructor, 19 mars 1879.
La ponctualité et l'esprit de décision dans l'oeuvre et la cause de Dieu sont des plus essentiels. -- 3T 500.
Commencer à l'heure convenue
Les rencontres pour des conférences et la prière ne devraient pas être ennuyeuses. Tous devraient s'efforcer, dans la mesure du possible, d'être présents pour l'heure prévue ; et on ne devrait pas attendre les retardataires, qui arrivent quinze minutes ou une demi-heure plus tard. Même s'il n'y a que deux personnes présentes, on peut toujours réclamer les promesses du Seigneur. La réunion devrait commencer à l'heure convenue, qu'il y en ait peu ou beaucoup qui soient présents. -- Review and Herald, 30 mai 1871.
Comment traiter les élèves qui s'égarent
À l'École du sabbat, nous serons appelés à nous occuper de ceux qui commettent des fautes, qui tombent dans le péché et l'erreur. Christ nous a donné des leçons très claires dans sa Parole en ce qui concerne la façon de traiter ceux qui s'égarent ; mais plusieurs ont négligé de mettre en pratique ces leçons. Ils ne les ont pas étudiées et conservées précieusement dans leur coeur de manière à ce que le Saint-Esprit illumine leur compréhension obscurcie et fasse fondre et briser leur coeur de pierre. C'est lui qui rendra le coeur sensible et compatissant et le débarrassera de l'orgueil et l'égoïsme.
Les élèves de l'École du sabbat agiront sans doute de manière à agacer le moniteur par leur mauvaise conduite. Mais ce dernier ne doit pas prononcer de paroles dures ni manifester un esprit irrité, car en agissant de la sorte il n'utilise pas l'épée de l'Esprit, mais les armes de Satan. Bien que la mauvaise conduite de l'élève soit éprouvante, et que le mal doive être corrigé, la justice respectée et les règles observées, que le moniteur reste dans la voie du Seigneur et qu'il mélange la bonté à la justice. Qu'il regarde à la croix du Calvaire, pour y contempler comment la bonté et la vérité se sont rencontrées, comment la justice et la paix se sont embrassées. C'est là que, par le divin sacrifice, l'homme peut être réconcilié avec Dieu. En contemplant l'amour du Christ, votre coeur sera attendri envers les jeunes et les enfants de la famille de Dieu. Vous vous souviendrez qu'ils appartiennent à Christ, et vous aurez le désir de les traiter de la même manière que Christ vous a traité.
Ce n'est pas en traitant les jeunes avec dureté que vous les aiderez à voir leurs erreurs et à changer de conduite. Que les règlements de la classe soient pratiqués dans l'esprit de Jésus, et lorsqu'un reproche doit être fait, que cette tâche désagréable soit accomplie avec une tristesse mêlée d'amour. N'ayez pas le sentiment que votre travail constitue à reprendre ouvertement l'élève et l'humilier devant toute la classe. Ce ne serait pas un bon exemple à donner aux enfants, car cette semence porterait une récolte semblable. Ne dénoncez jamais les erreurs d'un élève en dehors du cadre dans lequel elles doivent être connues, car en agissant ainsi, vous lui attirerez de la sympathie, et laisserez dans les esprits l'impression qu'il a été traité injustement. En dénonçant sa conduite, vous risquez de le jeter sur le terrain de l'ennemi et à partir de ce moment, il faiblira progressivement. C'est avec patience que le Christ nous supporte et nous sommes appelés à lui ressembler. Il ne nous met pas de côté à cause de nos erreurs mais nous réprimande avec tendresse et dans son amour, nous attire près de lui.
Sagesse et patience nécessaires
Si les enseignants s'aperçoivent qu'il est impossible d'amener un élève à se soumettre à la discipline de la classe, qu'on le déplace dans une autre classe, car un autre enseignant pourrait être en mesure de suppléer au manque de l'élève. Ce qui manque à un enseignant, un autre peut le posséder ; mais si vous pouvez gagner la confiance du jeune et vous attacher son coeur par les cordes de la compassion et de l'amour, vous pouvez gagner cette âme à Christ. C'est ainsi que peut être transformé le caractère d'un jeune obstiné, têtu et indépendant.
Cependant, tout en manifestant amour et compassion envers vos élèves, manifester de la partialité est une preuve de faiblesse et soulève la suspicion et la jalousie. Les enfants sont prompts à discerner les préférences du moniteur, et l'élève favori mesure souvent sa force, son aptitude et sa capacité avec celles du moniteur dans la direction de la classe. Il peut décider d'être le maître ; et sans la grâce du Christ, l'enseignant manifestera de la faiblesse et deviendra impatient, exigeant et sévère. La tête forte de la classe imposera généralement sa volonté aux autres élèves, et ils conjugueront leurs efforts pour obtenir le contrôle. Si, par la grâce du Christ, le moniteur garde la maîtrise de lui-même et tient les cordeaux d'une main ferme et patiente, il réprimera le facteur de trouble, gardera le respect de lui-même, et gagnera le respect de ses élèves. Une fois l'ordre rétabli, n'hésitez pas à manifester douceur, gentillesse et affection. Il se peut que la rébellion soit à nouveau soulevée, mais ne vous laissez pas emporter. Ne parlez pas de façon brusque à celui qui agit mal de peur de décourager une âme en lutte avec les puissances des ténèbres. Soyez calme, et dans votre coeur faites monter une prière à Dieu pour demander son aide. Les anges se tiendront à vos côtés et vous aideront à élever le modèle chrétien devant l'ennemi ; et au lieu d'exclure celui qui s'égare, vous pourrez gagner une âme pour Christ. -- TSS 77-80.
Comment gagner le respect
Quelle que soit la nature de la difficulté, les enseignants doivent avoir l'assurance de pouvoir y faire face dans l'esprit de Jésus. Ne combattez pas l'agressivité par l'agressivité. Vous aurez à faire face à l'obstination, l'entêtement, l'indolence et la frivolité, mais en toutes situations conflictuelles, faites preuve de gentillesse et d'amour, et par la patience et la maîtrise de vous-même, gardez votre influence sur l'affection de vos élèves, et donnez-leur une raison de savoir que votre seul désir est de leur faire du bien. Montrez-leur que vous avez confiance en eux. Rendez-leur visite à la maison et invitez-les chez vous. Qu'ils voient que vous ne les aimez pas en paroles seulement, mais en action et en vérité.
Le moniteur n'a nul besoin d'exiger le respect, car il n'existe aucune autre façon de gagner le respect de ses élèves qu'en adoptant un comportement chrétien, en manifestant de la gentillesse et de la courtoisie chrétienne. L'enseignant doit enseigner ses élèves comme Christ a enseigné ses disciples. Il doit produire des impressions que le temps ne peut effacer. Son influence devrait façonner ses élèves selon le modèle divin ; et s'il agit ainsi, l'éternité seule révélera la valeur de son travail. Il doit éveiller leur nature morale et leur inspirer un désir de répondre aux appels divins.
Briser la volonté
Ceux qui sont égoïstes, irritables, autoritaires, rudes et grossiers, qui ne prennent pas en considération les sentiments des autres, ne devraient jamais être employés comme enseignants. Ils auront une influence désastreuse sur leurs élèves, et en les façonnant selon leur propre caractère, ceux-ci reproduiront le mal. Des personnes de cette nature s'efforceront de briser la volonté d'un jeune, s'il n'observe pas les règles ; mais Christ n'a jamais autorisé une telle façon d'agir avec les égarés. Par la sagesse qui vient d'en haut, par la douceur et l'humilité de coeur, les enseignants peuvent arriver à diriger la volonté et la conduire sur le chemin de l'obéissance ; mais que personne ne s'imagine que l'affection de l'élève peut être gagnée par la menace. Nous devons travailler comme Christ a travaillé.
Plusieurs sous-estiment le mal d'une erreur qu'ils ont commise alors qu'ils reconnaissent pleinement son impact lorsqu'il s'agit de quelqu'un d'autre. Nous rencontrons partout des personnes ignorant complètement qu'elles possèdent des dispositions particulières qui ont besoin d'être changées. Les autres peuvent voir leurs traits de caractère répréhensibles ; mais lorsqu'on les reprend, ils s'imaginent qu'on les a mal jugés. L'enseignant devrait examiner minutieusement son propre coeur, à la lumière de l'éternité, afin de pouvoir modeler devant ses élèves ce qu'il souhaite les voir devenir. Il devrait apprendre chaque jour à l'école du Christ, et demeurer en Christ comme le sarment est attaché au cep pour être en mesure de transmettre aux autres ce qu'il a lui-même reçu du Christ.
La maîtrise de soi
L'enseignant qui veut soumettre ses élèves à une discipline doit lui-même se soumettre à l'autorité du Christ. Jésus a dit : « Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » En recevant l'instruction divine, vous pouvez travailler comme Christ a travaillé ; car sa lumière peut briller à travers vous sur le sentier de tout pécheur impénitent avec lequel vous entrez en contact. Enseignez-vous vraiment les voies de Dieu ? Si vous êtes converti, vous serez capable de gagner et non de forcer, d'attirer au lieu de repousser les âmes pour lesquelles le Christ est mort. Vous aimerez et veillerez sur les brebis et les agneaux du troupeau de Christ. S'ils s'égarent, vous ne les laisserez pas périr, mais vous irez à leur recherche et sauverez ceux qui sont perdus. Les anges vous aideront dans vos efforts pour trouver la clé donnant accès au coeur des plus incorrigibles et des plus turbulents. Christ, dans sa plénitude incommensurable, pourvoira à vos besoins et vous accordera une grâce et une force particulières. Vous serez alors qualifié pour être ouvrier avec Dieu, uni à Christ dans votre effort pour sauver les perdus, et le résultat de votre oeuvre d'amour sera visible non seulement dans cette vie, mais pendant toute l'éternité. -- TSS 80-82.
Se rappeler que nous aussi avons été des enfants
Quelques parents -- aussi bien que des enseignants -- semblent oublier qu'ils ont déjà été eux-mêmes des enfants. Ils sont austères, froids et insensibles. Chaque fois qu'ils sont en contact avec les jeunes -- à la maison, à l'école, à l'École du sabbat, ou à l'église -- ils gardent le même air autoritaire et leurs visages affichent généralement une expression solennelle et réprobatrice. L'hilarité ou l'entêtement infantile, l'agitation fébrile qui caractérise la vie d'un jeune, ne trouvent aucune excuse à leurs yeux. Les écarts de conduite insignifiants sont traités comme de graves péchés. Une telle discipline ne vient pas de Christ. Les enfants ainsi éduqués éprouvent de la crainte pour leurs parents ou leurs maîtres, mais ne les aiment pas ; ils ne s'ouvriront pas à eux pour leur confier les expériences qu'ils vivent. La froideur fait mourir certaines des qualités du coeur et de l'esprit les plus précieuses, tout comme une faible plante devant les rafales hivernales.
Parents et maîtres, soyez souriants. Si votre coeur est triste, évitez que cela ne se voie sur votre visage. Que votre attitude reflète l'éclat d'un coeur aimant et reconnaissant. Ne restez pas drapés dans votre dignité pleine de raideur; adaptez-vous aux besoins des enfants et faites-vous aimer d'eux. Si vous souhaitez que la vérité pénètre dans leur coeur, il vous faut tout d'abord gagner leur affection. -- Le foyer chrétien, p. 417, 418.
La puissance du silence
Ceux qui veulent diriger les autres doivent d'abord se diriger eux-mêmes. Si l'on s'emporte face à un enfant ou un jeune, on ne fera qu'éveiller son ressentiment. Quand des parents ou un maître s'irritent et s'exposent à parler inconsidérément, qu'ils se taisent. Il y a dans le silence une vertu extraordinaire.
Le maître doit savoir qu'il rencontrera des tempéraments obstinés, des coeurs endurcis. En face d'eux, il ne doit jamais oublier qu'il a été enfant lui aussi, qu'il a eu lui aussi à apprendre la discipline. Maintenant encore, malgré son âge, sa formation, son expérience, il commet souvent des fautes et doit faire appel à l'indulgence, à la patience. Il lui faut considérer qu'il a affaire à des êtres affligés des mêmes tendances au mal que lui. Ils ont presque tout à apprendre, et pour certains d'entre eux c'est beaucoup plus difficile que pour d'autres. Le maître doit agir patiemment avec les élèves obtus, sans blâmer leur ignorance, mais en saisissant chaque occasion de les encourager. Avec les élèves sensibles, fragiles, il doit se montrer plein de délicatesse. La conscience de ses propres faiblesses l'amènera à traiter sans cesse avec sympathie et patience ceux qui sont aux prises avec des difficultés.
La règle de vie donnée par le Seigneur : « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pareillement pour eux » (Luc 6. 31), devrait être adoptée par tous ceux qui assurent l'éducation des enfants et des jeunes qui sont eux aussi membres de la famille divine, héritiers de la vie. La règle du Christ doit être fidèlement respectée à l'égard des plus jeunes, des moins doués, des plus maladroits, de tous ceux aussi qui s'égarent et se rebellent…
Les bras accueillants du Christ
Le divin Maître supporte patiemment les hommes, avec leurs erreurs et leurs méchancetés. Son amour ne faiblit jamais ; ses efforts pour gagner le coeur de ses enfants sont sans relâche. Les bras ouverts, il attend, prêt à accueillir ceux qui s'égarent, se rebellent, apostasient même. Son coeur est sensible à la faiblesse de l'enfant maltraité, aux cris de souffrance qui montent vers lui. Tous les hommes sont précieux à ses yeux, mais les caractères durs, renfermés, obstinés sont particulièrement l'objet de sa compassion, de son amour ; c'est qu'il voit les causes et les effets. Il veille avec une sollicitude toute spéciale sur celui qui est facilement sujet à la tentation, porté au péché.
Les parents, les maîtres devraient cultiver les qualités de celui qui prend la défense des affligés, de ceux qui souffrent, qui sont tentés. Ils doivent « avoir de la compréhension pour les ignorants et les égarés » puisque eux-mêmes sont « sujets à la faiblesse ». (Hébreux 5. 2) Jésus nous traite bien mieux que nous ne le méritons ; ce qu'il fait pour nous, nous devons le faire pour les autres. Le comportement des parents, des maîtres est injustifiable s'il n'est semblable à celui qu'adopterait le Sauveur dans les mêmes circonstances. -- Éducation, p. 324-326.
Discipline et ordre nécessaires
L'ordre et la discipline sont nécessaires à la bonne marche de nos écoles du sabbat. Les enfants qui les fréquentent devraient être amenés à apprécier les avantages dont ils jouissent et à se montrer soumis et obéissants. -- TSS 7,8.
Si le Sauveur habite dans son coeur (celui du moniteur) par la foi, toute forme de péché lui sera sensible. C'est ainsi que, tout en manifestant envers ses élèves les sentiments affectifs les mieux intentionnés, le moniteur comprendra aussi, en tant que serviteur fidèle, la nécessité de faire régner dans sa classe l'ordre et la discipline. Quand la vérité est reçue dans un coeur, l'amour du Sauveur se révèle dans le langage et la conduite toute entière. La Parole de Dieu devient vraiment vivante pour le moniteur ; son enseignement ne se borne pas à des paroles, mais procède des sources de la vie. -- TSS 25,26.
Garder la maîtrise de soi
Les élèves de votre classe peuvent se montrer mauvais, obstinés, enclins au mal, mettre peut-être votre patience sévèrement à l'épreuve, cependant leurs coeurs constituent le terrain dans lequel vous pouvez jeter la semence divine qui portera de bons fruits. Si le moniteur n'est pas rempli de l'Esprit de Dieu, il se découragera et en arrivera à perdre la maîtrise de lui-même ; une parole impatiente, une réprimande sévère lui échapperont alors, pouvant faire échouer ses efforts et détruire toute son influence. -- TSS 44.
Réprimande, accusation et irritation sont inutiles
Réprimander, accuser et s'irriter contre vos élèves lorsqu'ils font preuve de distraction ou d'espièglerie ne leur fait aucun bien. Souvenez-vous que vous devez être un ouvrier patient, que le Ciel tout entier s'intéresse au travail que vous faites et que l'oeuvre de Dieu, où qu'elle s'accomplisse, signifie peine et souci au sujet des âmes. « Soyez des hommes, fortifiez-vous. » Demandez au Maître, qui passa volontairement par l'humiliation et la mort, ce qu'il désire que vous fassiez. À l'instar des ouvriers de la parabole, portez chez les banquiers -- l'oeuvre de Dieu -- les talents qui vous ont été confiés afin que leur valeur double, triple ou décuple et, par la grâce du Christ, vous serez ainsi à même de faire une oeuvre précieuse pour le Maître. Le trésor des ressources divines est à votre disposition. Par la prière et par la foi, saisissez-vous des promesses de Dieu et appliquez-les à vos besoins.
L'amour une puissance qui subjugue
Consacrez-vous, avec tout ce que vous possédez, au service de celui qui vous a aimés et s'est donné lui-même pour vous. Jésus dit : « Si vous portez beaucoup de fruits, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » Ces paroles sont d'une importance aussi grande pour l'École du sabbat que pour le ministère. Plus que jamais, le moment est venu de répandre de précieuses semences qui lèveront et porteront du fruit jusque dans la vie éternelle. C'est maintenant que vous pouvez être une odeur de vie qui donne la vie, car, en communiquant à d'autres la vérité que vous avez acquise au prix d'une expérience profonde, une puissance vivifiante se fait sentir qui touche les âmes et les dirige vers Dieu. Et lorsque c'est Jésus lui-même qui exerce cette attirance, et que ses collaborateurs travaillent en harmonie avec lui, il faudrait qu'un coeur humain soit bien endurci pour ne pas être touché et subjugué par la puissance de l'amour divin ! -- TSS 69,70.
Compétitions et prix
Le sabbat matin (camp de Marshalltown en Iowa, le 16 août 1884), un grand groupe s'est rencontré pour l'École du sabbat. Les classes furent rapidement organisées et tous les participants avaient un siège à l'exception de quelques-uns qui choisirent de s'asseoir à l'extérieur de la tente. Mais ces derniers ne furent pas laissés seuls ; on a assigné des moniteurs et formé deux ou trois classes captivantes. Chaque classe ressemblait à une ruche d'abeilles, et partout, dans la tente et à l'extérieur, on entendait le bourdonnement des voix. L'école était bien dirigée, avec ordre, et les activités m'ont semblé très intéressantes. -- Review and Herald, 21 octobre 1884.
On m'avait demandé de parler pendant trente minutes, et je les mis en garde contre le fait de laisser leur école du sabbat devenir une simple routine mécanique. Nous ne devrions pas chercher à imiter les écoles du dimanche ni à stimuler l'intérêt en offrant des prix. L'offre de récompenses créera la rivalité, l'envie et la jalousie ; et certains parmi les plus diligents et les plus méritants ne seront pas reconnus. Les élèves ne devraient pas mettre l'accent sur la quantité de versets qu'ils peuvent apprendre ou répéter, car cela crée une trop grande tension chez l'enfant ambitieux et décourage le reste de la classe.
Ne tentez pas d'appliquer ces méthodes dans vos écoles du sabbat ; par contre, que les directeurs et les moniteurs fassent tout leur possible pour avoir des classes vivantes et captivantes. Quelle bénédiction ce serait si les moniteurs suivaient tous la méthode d'enseignement de Jésus ! Il ne visait pas à attirer l'attention par l'éloquence ou par une noblesse de sentiment excessive. Au contraire, son langage était clair et ses pensées exprimées avec la plus grande simplicité ; mais ses paroles étaient empreintes d'un amour sincère. Que votre manière d'enseigner se rapproche le plus possible de celle de Jésus. Rendez vos exercices intéressants et montrez que vous avez bien appris la leçon et que vous y attachez le plus grand intérêt. Ne donnez pas d'interprétations futiles ou superficielles des Écritures, mais que chacun se prépare à approfondir sérieusement le sujet présenté. -- TSS 110,111.
L'École du sabbat et le culte
Sous la direction de frère E., l'école du sabbat de ----- était devenue le centre d'intérêt de l'église. Elle accaparait l'esprit de la jeunesse, tandis que d'autres activités religieuses étaient négligées. Souvent, l'étude terminée, le directeur, plusieurs moniteurs et même de nombreux élèves rentraient chez eux pour se reposer, convaincus que leurs obligations de membres d'église s'arrêtaient là. Et lorsque la cloche annonçait l'heure du culte, les fidèles se rendant à la maison de Dieu croisaient bon nombre de membres de l'École du sabbat qui en sortaient. En ne prenant pas part à la réunion suivante, quelque importante et intéressante qu'elle fût, ces derniers se privaient volontairement d'un précieux enrichissement spirituel apporté par la prédication. Celle-ci n'atteignait que ceux qui voulaient bien y assister et, comme beaucoup d'enfants en étaient absents, les quelques auditeurs présents ne profitaient pas de la prédication et avaient l'impression plutôt pénible de remplir une tâche ennuyeuse. -- TSS 7.
Écoles du sabbat dans les petits groupes
Des groupes d'observateurs du sabbat, qui souvent ne sont qu'en petit nombre, peuvent se former dans plusieurs endroits. Ils ne doivent pas être négligés et s'éteindre par manque de formation et d'effort personnel. Le travail commencé ne devrait pas être laissé prématurément. Il faut voir à ce que tous comprennent bien la vérité, qu'ils soient fondés dans la foi et qu'ils aient un intérêt pour chaque branche de l'oeuvre avant de les laisser pour travailler dans un autre champ…
Il a été prouvé dans le champ missionnaire que, quel que soit le talent du prédicateur, si le travail de défrichage est négligé, si on n'enseigne pas aux ouvriers comment travailler, comment donner des conférences, quel est leur rôle dans le travail missionnaire, comment atteindre les gens avec succès, le travail est pratiquement voué à l'échec. Une grande responsabilité repose également sur l'oeuvre de l'École du sabbat, celle d'amener les membres à réaliser leur obligation et faire leur part. Dieu les appelle à travailler pour lui, et les pasteurs devraient diriger leurs efforts. -- TSS 109.
L'École du sabbat au camp meeting
Chers frères et soeurs qui fréquentez assemblées et congrès, nous désirons vous adresser quelques mots dans l'intérêt même de nos écoles du sabbat, branche importante de notre oeuvre. Leur direction ne devrait pas être abandonnée au hasard. En effet, si elles sont dirigées avec compétence, les efforts faits du haut de la chaire pour présenter la vérité auront plus d'efficacité et ce travail, poursuivi dans les classes, peut grandement contribuer au salut des âmes. Cependant, il ne suffit pas que l'École du sabbat fonctionne comme une machine bien réglée. Les moniteurs devraient être des personnes qui ont une communion vivante avec Dieu et un goût très vif pour l'étude, et qui consacrent à leur travail de pédagogues le temps et le sérieux nécessaires sans se déclarer satisfaits avant de constater chez leurs élèves des résultats positifs…
Il est important qu'à nos assemblées et congrès les différents exercices de l'École du sabbat soient dirigés avec ordre, sans lenteur et de manière efficace, offrant ainsi un modèle à imiter ultérieurement dans les églises. Il ne faut pas ramener cette institution divine au rang des choses sans grande importance en permettant aux questions d'affaires et aux préoccupations d'ordre matériel de prendre le pas sur elle. -- TSS 12-14.
Formation dans les églises locales privilégiée
La formation sur la façon de diriger l'École du sabbat devrait être donnée, dans une large mesure, dans les églises locales ; car de cette façon, on peut faire un travail correspondant davantage aux besoins locaux, et dont les résultats seront plus durables. Il n'est pas nécessaire que cette formation soit donnée par les pasteurs, ce qui leur permet de veiller plutôt aux intérêts spirituels des membres. Ils doivent enseigner aux autres ce qu'ils doivent faire. Leur devoir consiste à enseigner aux membres comment venir à Jésus et comment conduire d'autres âmes à lui. -- TSS 113,114.
Conventions de l'École du sabbat
Question *: Soeur White, pensez-vous qu'il relève du même responsable d'entreprendre la formation méthodique des officiers de l'École du sabbat ? (C'est-à-dire, former ceux qui font du travail de porte à porte et les ouvriers missionnaires, et donner des cours de cuisine lors de nos camp meetings.)
Réponse : Exactement ; et ce n'est pas l'endroit approprié pour cela. Ce travail doit être fait, mais il faut choisir le bon moment et le bon endroit.
Question : Et si on organisait une convention de l'École du sabbat spécialement dans ce but ?
Réponse : Ce serait très bien ; on pourrait ainsi réunir ceux qui ont vraiment cette oeuvre à coeur plutôt que de retenir les gens là (au camp meeting) et les entretenir de ces choses en particulier, car ils ne sont pas vraiment impliqués dans cette branche. Le temps est trop précieux pour le passer de cette façon. -- TSS 114.