Pour un bon équilibre mental et spirituel 1

Chapitre 25

L'amour et la sexualité

Note. — Ellen White a vécu et exercé son ministère à une époque où l’on faisait preuve d’une grande retenue quand il s’agissait de parler en public ou d’écrire à propos de la sexualité et des relations sexuelles entre maris et femmes.

Elle épousa James White le 30 août 1846, non sans avoir prié pour s’assurer que c’était là une sage décision. Il convient de noter qu’elle était alors passablement avancée dans son ministère; en effet, depuis vingt mois, elle avait bénéficié de visions de la part du Seigneur. Comme fruit de son union avec James White, elle mit au monde quatre fils, nés en 1847, 1849, 1854 et 1860.

Ce fut dans les années 1860 — décennie qui fut marquée par deux visions importantes touchant la réforme sanitaire (6 juin 1863 et 25 décembre 1865) — qu’Ellen G. White commença à traiter des sujets relatifs à la sexualité. Les déclarations faites dans les années suivantes fournirent un certain nombre de compléments. A propos des relations sexuelles dans le mariage, elle utilisa des termes tels que “privilèges des relations conjugales”, “privilèges des relations familiales”, “privilèges sexuels”.

Pour se faire une idée juste et équilibrée de l’enseignement d’Ellen White dans ce délicat domaine, chaque déclaration doit être replacée dans son contexte. Il convient de tenir compte des nuances qui apparaissent dans de nombreuses déclarations et de relever attentivement la signification des mots employés.

Des termes tels que “passion” et “propensions” sont parfois utilisés, auxquels s’ajoutent fréquemment des adjectifs tels que vil, animal, sensuel, dépravé, corrompu. Ce langage rigoureux pourrait conduire certains lecteurs à supposer que toute passion est condamnée et que toute activité sexuelle est répréhensible. Les citations suivantes ne vont pas dans ce sens:

Dieu ne vous demande pas seulement de dominer vos pensées, mais aussi vos passions et vos affections... La passion et l’affection sont des agents puissants... Veillez à préserver vos pensées, vos passions et vos affections. Ne les avilissez pas en les mettant au service de la sensualité. Elevez-les [les passions et les affections] au niveau de la pureté, consacrez-les à Dieu. — Testimonies for the Church 2:561, 564 (1870).

Toutes les propensions bestiales doivent être assujetties aux facultés supérieures de l’âme. — Manuscrit 1, 1888, p.1 Foyer chrétien, 120.

Dans le contexte des passages où figurent certains termes forts employés ci-dessus, Ellen White fait valoir que les passions doivent être soumises à ce qu’elle appelle “les facultés plus élevées, plus nobles”, “la raison”, “la discipline morale” et “les faculés morales”. Elle parle de tempérance, de modération, et met en garde contre les excès. Dans la vie conjugale, les passions communes à tous les êtres humains doivent être contrôlées; elles doivent être dominées, comme le soulignent les extraits ci-après:

Ceux qui considèrent les relations conjugales comme une institution divine et sacrée, fondée sur son saint précepte, seront dirigés par la voix de la raison. — Healthful Living, 48.

Il est peu de gens, en effet, qui considèrent comme un devoir religieux de maîtriser leurs passions.

Le mariage couvre les péchés les plus noirs... La santé et la vie sont sacrifiées sur l’autel des basses passions. Les facultés les plus nobles sont soumises aux inclinations bestiales...

L’amour, en effet, est un principe pur et saint; mais une passion chamelle n’admettra aucune retenue et n’acceptera pas d’être contrôlée par la raison. — Testimonies for the Church 1:302-304 (1870).

Elle parle du mariage comme d’une “institution sacrée” qui peut être “pervertie”, et des “privilèges sexuels” dont “on abuse”. Ici encore, ce n’est pas la passion en tant que telle qui est condamnée, mais les passions “viles”, “concupiscentes”. Il convient de noter qu’Ellen White définit l’intimité du mariage comme étant un “privilège”. S’il est vrai qu’elle met en garde contre un comportement sexuel vulgaire dans le mariage, elle parle cependant d’un temps où les affections tenues en bride peuvent être laissées libres de tout lien. Une autre déclaration éclairante mérite d’être relevée:

Concernant le mariage, je dirai: Lisez la Parole de Dieu. Même à notre époque, en ces derniers jours de l’histoire du monde, il y a des mariages parmi les adventistes du septième jour... En tant que mouvement, nous n’avons jamais interdit le mariage, sauf lorsqu’un mariage risquait manifestement d’être un malheur pour les deux parties. Mais même dans ce cas, nous nous sommes borné à conseiller et à mettre en garde les intéressés. — Letter 60, 1900.

En une certaine occasion, lorsque les impératifs de l’œuvre dans laquelle elle-même et son mari étaient engagés les forçaient à être séparés par la moitié d’un continent, elle lui confiait dans une lettre:

Chaque jour j’éprouve un désir plus ardent de me rapprocher du Dieu saint. Telle est ma prière quand je me couche, quand je me réveille dans la nuit et quand je me lève le matin. Mon Dieu, plus près de toi, plus près de toi...

Je dors seule, comme Marie semble le préférer, ainsi que moi-même. De cette manière, je puis mieux réfléchir et prier. Lorsque je ne bénéficie pas de ta présence, je préfère être seule. Je ne désire partager mon lit qu’avec toi. — Letter 6, 1876.

Jamais elle n’approuve ni n’admet des enseignements qui encourageraient à des relations fraternelles et platoniques dans le mariage. Lorsqu’elle avait affaire à certaines personnes qui souscrivaient à des enseignements de cette nature, Ellen White s’élevait contre de telles opinions. Persister dans cette idée, écrivait-elle, ouvre la porte à Satan pour qu’il agisse “sur l’imagination” de manière qu’au lieu d’aboutir à la pureté, on aboutit à “l’impureté”.

Pour tout privilège légitime d’origine divine, Satan dispose d’une contrefaçon. Il s’efforce de remplacer toute pensée pure, sainte, par une pensée impure. A la sainteté de l’amour conjugal, il veut substituer le laxisme, l’infidélité, les débordements et la perversion. Tous ces sujets sont traités dans ce chapitre, y compris la sexualité hors mariage, l’adultère, la bestialité dans le cadre conjugal et en dehors, ainsi que l’homosexualité.

A) Le positif

Encouragements et conseils

Le célibat. — Jésus n’a pas imposé le célibat à quelque catégorie de personnes que ce soit. Il n’est pas venu pour détruire l’institution sacrée du mariage, mais pour l’exalter et la restaurer dans sa sainteté originelle. Il éprouve de la joie à la vue d’une famille guidée par un amour pur et désintéressé. — Manuscrit 126, 1903, p.1 Foyer chrétien, 115.

Son dessein était qu’hommes et femmes s’unissent par ces liens sacrés pour former des familles dont les membres, couronnés d’honneur, soient reconnus comme appartenant à la famille céleste. — Le ministère de la guérison, 301 (1905).

Le dessein de Dieu concernant l’homme et la femme. — Tous ceux qui entrent dans la vie conjugale avec un but élevé et saint — le mari cherchant à gagner les affections du cœur de sa femme, la femme cherchant à adoucir et affiner le caractère de son mari chacun se complétant mutuellement — réalisent le dessein de Dieu à leur égard. — Manuscrit 16, 1899, p.1 Foyer chrétien, 95.

Le mariage, un privilège. — Ils [les chrétiens mariés] devraient apprécier comme il convient les fruits résultant des différents privilèges de la vie conjugale, et un principe sanctifié devrait être à la base de toutes leurs actions. — Testimonies for the Church 2:380 (1870).

Ellen White parle “des fortifications protégeant le caractère privé de l’intimité familiale avec ses privilèges”. — Témoignages pour l’Église 1:225 (1868).

Affections libres de tous liens. — Les affections juvéniles devraient être refrénées jusqu’à ce que les jeunes aient atteint un âge et un degré d’expérience qui leur permette de les exprimer librement sans danger, en tout bien tout honneur. — An Appeal to Mothers, 8 (1864). Messages to Young People, 452.

Ne pas abuser de ce qui est légitime. — Il n’y a en soi aucun mal à manger et à boire, à se marier et à marier ses enfants. De même qu’il était légitime de se marier au temps de Noé, il est légitime de se marier à notre époque, si l’on use comme il convient de ce qui est légal et que cela n’aboutisse pas à des excès coupables...

Ce qui, au temps de Noé, rendait le mariage répréhensible aux yeux de Dieu, c’était la passion excessive dont les gens faisaient preuve dans cette coutume légitime lorsqu’elle est pratiquée comme il convient. De nos jours, nombreux sont ceux qui perdent leur âme parce que leurs pensées sont absorbées par le mariage et les relations conjugales...

Dieu a placé les humains sur la terre, et il leur est donné de manger, de boire, de se marier, et de marier leurs enfants, mais ils doivent le faire uniquement dans la crainte de Dieu. Nous devrions vivre ici-bas dans la perspective du monde éternel. — The Review and Herald, 25 sept. 1888.

Le mariage n’est pas une excuse pour donner libre cours aux passions. — Il est peu de gens, en effet, qui considèrent comme un devoir religieux de maîtriser leurs passions. On épouse une personne de son choix et l’on pense que le mariage permet de se laisser aller aux passions les plus viles. Même des hommes et des femmes qui font profession de piété donnent libre cours à leurs convoitises et ne pensent pas que Dieu leur demandera compte de ce qu’ils ont dépensé leurs énergies vitales, affaiblissant ainsi leur organisme tout entier.

Le mariage couvre les péchés les plus noirs. Des hommes et des femmes qui se prétendent chrétiens avilissent leurs corps en se laissant aller à leurs passions et s’abaissant ainsi au niveau de la brute. Ils abusent des forces que Dieu leur a données pour qu’ils puissent vivre dans la sainteté et l’honnêteté. La santé et la vie sont sacrifiées sur l’autel de la concupiscence. Les facultés les plus nobles sont soumises aux inclinations bestiales. Ceux qui commettent un tel péché ne se rendent pas compte des conséquences de leur conduite. — Témoignages pour l’Église 1:302, 303 (1870).

Équilibre délicat entre amour et passion charnelle. — Ce n’est pas un amour véritable, mais une passion charnelle qui pousse un homme à faire de sa femme l’instrument de sa convoitise. Ce sont les passions animales qui exigent d’être apaisées.

Combien peu d’hommes aiment comme l’apôtre le veut lorsqu’il écrit: “Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise: il s’est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant [et non afin de la souiller];... car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée.” Ephésiens 5:25-27, Jérusalem, 1990. Voilà la qualité de l’amour que Dieu reconnaît comme saint.

L’amour, en effet, est un principe pur et saint; mais une passion charnelle n’admettra aucune retenue et n’acceptera pas d’être contrôlée par la raison. Elle est aveugle dans son origine comme dans ses conséquences.

Beaucoup de femmes souffrent d’une grande faiblesse, de maladies chroniques parce que les lois qui règlent l’organisme ont été méprisées. Les énergies nerveuses du cerveau sont gaspillées par beaucoup d’hommes et de femmes qui y font trop souvent appel pour satisfaire leurs passions viles. C’est à cette contrefaçon hideuse, abjecte et monstrueuse qu’on donne le nom délicat d’amour. — Témoignages pour l’Église 1:304 (1870).

L’amour par contraste avec la passion du cœur naturel. — L’amour... n’est pas quelque chose de déraisonnable et d’aveugle. Il est pur et saint, alors que la passion d’un cœur irrégénéré est toute différente. Tandis qu’un amour pur soumet tous ses projets à Dieu, et recherche une harmonie parfaite avec l’Esprit de Dieu, la passion se montre entêtée, irréfléchie, déraisonnable, ne souffrant aucune contrainte, idolâtrant l’objet de son choix. La grâce de Dieu se manifeste dans tout le comportement de celui qui est animé d’un véritable amour. — The Review and Herald, 25 sept. 1888. Foyer chrétien, 49.

La raison a son mot à dire. — Ceux qui voient dans le mariage une ordonnance sacrée établie par Dieu, et protégée par son saint commandement, se laisseront diriger par la raison. — Healthful Living, 48 (1865). Messages choisis 2:502.

Le cercle sacré du foyer. — La famille est entourée d’un cercle sacré qui est inviolable. Nulle personne étrangère n’a le droit de le franchir. Ni le mari ni la femme ne doivent faire à quiconque des confidences qui appartiennent à eux seuls. — The Ministry of Healing, 361 (1905).

B) Le négatif

Avertissements et mises en garde

Sensualité avilissante. — Selon le plan de Dieu, le mariage n’a jamais eu pour objet de couvrir la multitude des péchés qui y sont commis. La sensualité et les pratiques dégradantes auxquelles on se livre dans les rapports conjugaux initient la pensée et le sens moral aux comportements avilissants extraconjugaux. — The Review and Herald, 24 mai 1887.

La santé et la vie en péril. — Ce n’est pas l’amour pur et saint qui pousse une femme à céder à l’instinct bestial de son mari aux dépens de sa santé et de sa vie...

Il peut être nécessaire d’insister humblement et affectueusement, même au risque de déplaire, afin de ne pas avilir son corps par des excès sexuels. La femme doit, avec tendresse, rappeler à son mari que Dieu est le premier à avoir des droits sur son être tout entier qu’elle ne peut passer outre, car elle devra en rendre compte au jour du jugement. — Témoignages pour l’Église 1:306 (1870).

Les excès sexuels détruiront effectivement le désir de tout exercice de piété, priveront le cerveau de la substance nécessaire à l’entretien de l’organisme tout entier et épuiseront la vitalité. — Témoignages pour l’Église 1:308 (1870).

Perversion d’une institution sacrée. — Du seul fait qu’ils ont contracté mariage, nombreux sont ceux qui se croient autorisés à se laisser dominer par des passions animales. Ils sont conduits par Satan qui les égare et les incite à pervertir cette institution sacrée. Il lui est agréable de constater à quel niveau leur esprit est tombé, car cela lui permet d’en tirer largement profit.

Le malin sait que s’il peut exciter leurs passions inférieures et garder son ascendant sur elles, il n’a pas à s’alarmer de leur expérience chrétienne, car leurs facultés morales et intellectuelles seront assujetties, tandis que les propensions animales domineront et garderont leur pouvoir. Ces passions inférieures seront fortifiées par l’exercice, alors que les qualités supérieures s’affaibliront de plus en plus. — Testimonies for the Church 2:480 (1870).

De nombreux maux. — À notre époque, les passions animales caressées auxquelles on donne libre cours, se sont grandement développées, et il en résulte de nombreux maux dans la vie conjugale. Au lieu que l’esprit s’épanouisse et qu’il tienne les rênes, les propensions animales imposent leur loi aux facultés nobles, au point que celles-ci deviennent esclaves de celles-là. Quel en est le résultat? Les organes délicats des femmes sont épuisés et deviennent malades, les maternités deviennent risquées — tout cela parce qu’on a abusé des privilèges sexuels.

Les hommes avilissent leurs propres corps, et l’épouse est devenue une femme-objet, au service de leurs bas instincts immodérés, jusqu’à ce qu’ils perdent de vue la crainte de Dieu. Donner libre cours à des pulsions qui avilissent le corps et l’âme est devenu une habitude de la vie conjugale. — Manuscrit 14, 1888, p.1

Influences prénatales. — Satan s’efforce d’avilir l’esprit de ceux qui se marient afin d’imprimer son image abominable sur leurs enfants...

Il peut modeler plus facilement les enfants que les parents, car il a le pouvoir de dominer l’esprit des parents de manière que par eux, il puisse reproduire la marque de son propre caractère sur leurs enfants. C’est pourquoi de nombreux enfants sont nés avec des passions animales dominantes, tandis que leurs facultés morales n’ont été que faiblement développées. Ces enfants ont besoin d’une éducation particulièrement attentive pour que leurs facultés morales et intellectuelles soient développées et qu’ils puissent faire leur chemin dans la vie. — Testimonies for the Church 2:480 (1870).

Avilissement graduel. — L’esprit d’un homme ou d’une femme ne tombe pas brusquement du niveau de la pureté et de la sainteté à celui de la dépravation, de la corruption et du crime. Il faut du temps pour changer l’humain en divin ou pour ravaler au niveau de la brute ou d’une nature satanique ceux qui sont créés à l’image de Dieu.

Nous sommes transformés par la contemplation. Bien que formé à l’image de son Créateur, l’homme peut modeler son esprit de manière que le péché auquel il répugnait lui devienne agréable. A mesure qu’il néglige de veiller et de prier, il cesse de garder la citadelle de son cœur, et s’engage dans la voie du péché et de l’illégalité. L’esprit s’avilit, et on ne peut l’arracher à la corruption; ses facultés morales et intellectuelles sont réduites en servitude, et soumises à des passions grossières.

Il faut mener une guerre sans répit contre l’esprit charnel; dans ce but, nous devons être aidés par l’influence purificatrice de la grâce de Dieu, qui attirera l’esprit vers ce qui est élevé, et l’habituera à méditer sur les choses pures et saintes. — Testimonies for the Church 2:478, 479 (1870).

Appel à la dignité. — Les femmes d’aujourd’hui — j’écris ceci le cœur affligé — qu’elles soient mariées ou non, ne gardent pas l’attitude réservée qui s’impose. Elles se comportent comme des aguicheuses. Elles recherchent les attentions des hommes mariés et des célibataires, et ceux qui manquent de force morale se laissent prendre au piège.

S’ils sont tolérés, de tels travers émoussent les facultés morales et aveuglent l’esprit au point que le délit n’est plus considéré comme un péché. On fait naître dans l’esprit des pensées qui n’y seraient pas venues si la femme avait gardé sa place modeste et retenue. Elle peut n’avoir eu aucune mauvaise intention, mais elle a encouragé les hommes qui sont tentés et qui ont besoin de toute l’aide que peuvent leur apporter ceux qui les côtoient.

Elle pourrait éviter un grand mal si elle était prudente, discrète et si elle se conduisait moins librement en repoussant les hommages injustifiés et en gardant au contraire une attitude hautement morale et empreinte de dignité. — Manuscrit 4a, 1885, p.1 Foyer chrétien, 319.

Tentatrices. — Les femmes qui font profession de croire à la vérité ne se tiendront-elles pas sur leurs gardes de crainte que le moindre encouragement dans leur attitude les conduise à une familiarité injustifiable? Elles fermeront bien des portes à la tentation si elles veulent en tout temps observer une stricte réserve et une bonne tenue. — Témoignages pour l’Église 2:287 (1889).

Trop souvent les femmes sont des tentatrices. Sous un prétexte ou sous un autre, elles attirent l’attention des hommes mariés ou des célibataires et la retiennent jusqu’à ce qu’ils transgressent la loi de Dieu, que leur utilité dans l’œuvre soit détruite et que leur âme soit en péril. — Témoignages pour l’Église 2:281 (1889).

Confidences à éviter. — Soyez des hommes de Dieu, qui se rangent du côté du bien. La connaissance est à la portée de tous ceux qui veulent l’acquérir. Selon le plan de Dieu, l’esprit doit se renforcer, avoir des pensées plus profondes, plus denses, plus claires. Marchez avec le Seigneur comme le fit Hénoc; que Dieu soit votre conseiller, et vous ne pourrez que faire des progrès...

Certains hommes qui prétendent garder les commandements de Dieu visitent le troupeau du Seigneur dont ils ont la charge et encouragent des âmes imprudentes à cultiver des pensées qui aboutissent à des libertés et à des familiarités choquantes...

Quand il [un pasteur] visite les familles, il cherche à connaître les secrets de leur vie conjugale: les femmes sont-elles heureuses avec leur mari? ont-elles le sentiment d’être appréciées? leur vie conjugale est-elle harmonieuse? C’est ainsi qu’une femme, sans défiance est amenée, par ces questions pièges à confier à une tierce personne les secrets de sa vie intime, ses déceptions, ses petits ennuis et ses doléances comme le font les catholiques avec leurs prêtres.

Puis, ce pasteur compatissant relate un chapitre de sa propre expérience, en disant que son épouse n’est pas la femme de ses rêves, qu’il n’y a pas de véritable affinité entre eux, qu’il n’aime pas sa femme, qu’elle ne répond pas à ses attentes. C’est ainsi que les barrières tombent et que les femmes sont séduites. Elles croient volontiers que leur vie n’est qu’une grande déception et que ce pasteur témoigne d’une grande sympathie envers son troupeau. Un sentimentalisme morbide est encouragé, et la pureté de l’esprit et de l’âme est entachée, si ce comportement n’aboutit pas à la violation du septième commandement.

Les pensées impures ainsi exprimées deviennent une habitude, au point que l’âme est blessée et souillée. Une fois qu’une mauvaise action est commise et que l’être est entaché, seul le sang du Christ peut apporter la guérison; si l’on ne rompt pas délibérément et fermement avec cette habitude, l’âme est corrompue et les courants jaillissant de cette source polluée souillera les autres. L’influence d’une telle personne est une malédiction. Dieu détruira certainement tous ceux qui persistent dans cette voie...

Nous devons être édifiés, ennoblis, sanctifiés. En Jésus, nous pouvons avoir la force de vaincre: mais quand la pureté fait défaut, quand le péché devient une seconde nature, le caractère exerce un pouvoir ensorcellant, comme un verre de liqueur enivrante. Le pouvoir de la maîtrise de soi et de la raison est réduit à néant par des pratiques qui souillent l’être tout entier; si l’on persiste dans ces pratiques coupables, le cerveau est affaibli, rendu malade, déséquilibré. — Letter 26d, 1887.

Hommes, femmes, jeunes, menacés par l’immoralité. — Les dangers moraux auxquels tous, jeunes et vieux, sont exposés augmentent de jour en jour. Les désordres moraux, que nous appelons dépravation, ont un vaste champ d’action, et ils exercent une influence avilissante, sensuelle, diabolique sur les hommes, les femmes et les jeunes qui se disent chrétiens. — Letter 26d, 1877.

Satan déploie des efforts prodigieux pour inciter les hommes et les femmes mariées, ainsi que les enfants et les jeunes, à des pratiques impures. Ses tentations sont favorablement accueillies dans bien des cœurs, parce qu’ils n’ont pas été édifiés, purifiés, affinés et ennoblis par la vérité sacrée, à laquelle ils prétendent croire. Ils ne sont pas rares ceux qui se sont montrés vulgaires et impurs dans leurs pensées et grossiers dans leurs paroles et leurs attitudes, si bien que, lorsque surviennent les tentations du malin, ils n’ont aucune énergie morale pour y résister et deviennent ainsi une proie facile. — Letter 26d, 1887. In Heavenly Places, 199.

Sur la pente descendante. — Les tentations incessantes de Satan visent à affaiblir le pouvoir de l’homme sur son propre cœur et à saper sa capacité de maîtrise de soi. Il pousse l’homme à rompre les liens de sainteté et de joie qui l’unissent à son Créateur...

Une fois que l’homme est séparé de Dieu, la passion prend le pas sur la raison, les impulsions dominent les principes; il devient alors pécheur en pensées et en actions; son jugement est faussé, sa raison paraît affaiblie; il lui faut être réconcilié avec lui-même en étant réconcilié avec le Seigneur grâce à une claire vision de son être, à la lumière de la Parole de Dieu. — Letter 24, 1890.

Monter la garde de nos cœurs. — Ceux qui ne veulent pas devenir la proie de Satan feront bien de veiller attentivement sur leur âme en évitant de lire, de voir ou d’entendre ce qui pourrait leur suggérer des pensées impures. Que leur esprit ne s’attarde pas sur n’importe quel sujet présenté par l’ennemi de toute justice. Gardons fidèlement nos cœurs, sans quoi les ennemis de l’extérieur réveilleront ceux de l’intérieur, et nous errerons dans les ténèbres. — Conquérants pacifiques, 464, 465 (1911).

Il nous faut jouer le rôle de sentinelle fidèle sur nos yeux, nos oreilles et tous nos sens si nous voulons garder le contrôle de notre esprit et éviter que des pensées vaines et corrompues ne souillent notre âme. Seule la puissance de la grâce peut accomplir cette œuvre de la plus haute importance. — Testimonies for the Church 2:561 (1870).

Romans pernicieux et pornographie. — Les représentations obcènes ont une influence pernicieuse. Nombreux sont ceux qui se passionnent pour les romans, au point que leur imagination en est souillée.

Dans les voitures on vend des photographies de femmes nues. Ces représentations ignobles figurent aussi dans les studios photographiques et sur les murs de ceux qui font de la gravure. Nous vivons à une époque où la corruption prolifère partout.

L’observation et la lecture éveillent la convoitise des yeux et les passions impures... L’esprit se plaît à contempler des scènes qui excitent les bas instincts. Lorsqu’elles sont regardées au travers d’imaginations souillées, ces images obscènes altèrent le sens moral et incitent les êtres égarés, qui ont perdu la tête, à s’abandonner à leur sensualité pervertie. Il en résulte des péchés et des délits qui ravalent les êtres formés à l’image de Dieu au niveau de la bête, et les font courir à la perdition. Evitez donc de lire et de voir des choses qui éveilleront en vous des pensées impures. Cultivez plutôt vos facultés morales et intellectuelles. — Testimonies for the Church 2:410 (1870).

L’esprit, un élément décisif. — L’apôtre Paul dit: “Je suis au service de la loi de Dieu par mon intelligence.” Romains 7:25, fr. cour. Mais lorsque l’esprit est obscurci par la satisfaction des bas instincts et des passions, les facultés morales sont affaiblies au point que le sacré et le profane sont mis sur le même plan. — Letter 2, 1873.

La masturbation. — Des jeunes gens et même des enfants des deux sexes se laissent entraîner par la corruption morale [la masturbation] et sont gagnés par ce vice odieux qui détruit à la fois l’âme et le corps.

Beaucoup de prétendus chrétiens ont leur sens spirituel si obscurci qu’ils ne peuvent comprendre qu’il s’agit d’un péché et que, s’ils ne s’arrêtent, ils courent au naufrage de leur être tout entier. L’homme, la plus noble créature de cette terre, formé à l’image de Dieu, s’avilit au rang de la bête. Il devient vile et corrompu.

Tout vrai chrétien devra apprendre à refréner ses passions et à agir seulement d’après de sûrs principes. A moins de le faire on n’est pas digne du nom de chrétien.

Certains de ceux qui ont fait une “belle confession” de foi ne comprennent pas les suites inévitables de ce péché qui consiste à abuser de soi-même. Une longue habitude a obscurci leur intelligence. Ils ne se rendent pas compte du caractère extrêmement condamnable de ce péché dégradant qui affaiblit le corps et détruit les énergies nerveuses du cerveau.

Les principes moraux sont sans force en face de telles habitudes. Les solennels messages du ciel ne peuvent agir efficacement sur un cœur qui se laisse aller à ce vice dégradant. Le cerveau et les nerfs ont perdu de leur vigueur à cause de l’excitation morbide due à la satisfaction d’un penchant contre nature. Ces énergies nerveuses, qui communiquent avec l’organisme tout entier, sont le seul moyen par lequel le ciel peut entrer en relation avec l’homme et agir sur sa vie intime.

Tout ce qui trouble la circulation des courants électriques du système nerveux diminue l’intensité des forces vives et aboutit à émousser la sensibilité de l’esprit. — Témoignages pour l’Église 1:292, 293 (1870).

Certains enfants commencent à pratiquer la masturbation dès leur plus jeune âge, et à mesure qu’ils avancent en âge et qu’ils grandissent, les passions impures se développent en eux. Leur esprit n’est pas en paix. Les filles désirent la compagnie des garçons et les garçons celle des filles. Leur comportement n’est ni réservé ni pudique. Ils sont hardis, effrontés, et prennent des libertés choquantes. La pratique de la masturbation a avili leur esprit et entaché leur âme. — Testimonies for the Church 2:481 (1870).

La sexualité hors mariage (Conseil adressé à un jeune adventiste). — Peu de tentations sont plus dangereuses et plus fatales aux jeunes hommes que les tentations à la sensualité, et si l’on y cède, aucune ne sera plus dommageable à l’âme et au corps pour le moment présent et pour l’éternité...

D’après ce qui m’a été montré, vous étiez en sa compagnie [N. une jeune fille] durant les heures de la nuit. Vous savez très bien à quoi ces heures ont été employées. Vous m’avez demandé de vous dire si vous aviez transgressé les commandements de Dieu, et je vous ai posé la question: Ne les avez-vous pas transgressés?

Comment avez-vous donc employé ensemble votre temps soir après soir? Votre comportement, votre attitude, vos affections étaient-ils de ceux que vous souhaiteriez voir consignés sur le registre du ciel? J’ai vu, j’ai entendu des choses qui feraient rougir les anges... Aucun jeune homme ne devrait faire ce que vous avez fait à N., à moins de l’épouser, et j’ai été très étonnée de constater que vous n’en avez pas été préoccupé outre mesure.

Si je vous écris aujourd’hui, c’est afin de vous supplier, pour le salut de votre âme, de ne pas jouer plus longtemps avec la tentation. Ne tardez pas à vous débarrasser de ce sortilège qui, tel un redoutable cauchemar, a pesé sur vous. Libérez-vous dès maintenant et pour toujours, si vous souhaitez obtenir la faveur de Dieu...

Vous avez passé des heures de la nuit avec elle parce que vous étiez entichés l’un de l’autre. Au nom du Seigneur, détournez votre attention de N., ou épousez-la... Vous feriez mieux de l’épouser pour vivre avec elle et vous comporter comme seuls un mari et sa femme doivent se conduire l’un envers l’autre...

Si, pendant votre vie, vous désirez jouir de la compagnie de N. comme vous semblez en jouir au point d’en être fasciné, pourquoi ne pas aller plus loin? Pourquoi ne pas devenir son protecteur légitime et avoir ainsi le droit incontesté de passer des heures à ses côtés? Vos actions et vos paroles sont une offense à Dieu. — Letter 3, 1879.

L’homosexualité des Sodomites. — Nous n’ignorons pas quel châtiment frappa Sodome à cause de la corruption de ses habitants. Dans ce passage (Ezéchiel 16:49), le prophète mentionne les égarements qui aboutirent à une morale dissolue. Nous voyons que les péchés mêmes qui existent aujourd’hui dans le monde sont ceux qui caractérisaient Sodome, et qui ont attiré sur elle la colère de Dieu, laquelle s’est soldée par sa totale destruction. — The Health Reformer, juillet 1873. The S.D.A. Bible Commentary 4:1161.

De mal en pis. — On voit partout des épaves humaines, des foyers où le culte est négligé, des familles désunies. Il existe un étrange abandon des principes, un abaissement du niveau de la moralité. Les péchés qui obligèrent Dieu à envoyer le déluge sur la terre, puis à détruire Sodome par le feu, augmentent rapidement. — Testimonies for the Church 2:286 (1889).

L’Église elle-même n’est pas épargnée. — À notre époque, l’impureté se généralise, même parmi ceux qui se disent disciples du Christ. On donne libre cours à la passion, et les propensions animales se fortifient à cause du laisser-aller, tandis que les facultés morales s’affaiblissent de plus en plus...

Les péchés qui eurent pour conséquence la destruction des antédiluviens et des villes de la plaine existent encore aujourd’hui — non seulement dans les pays païens et parmi ceux qui font profession de christianisme, mais parmi un certain nombre de ceux déclarent attendre le retour du Fils de l’homme. Si Dieu vous dévoilait ces péchés tels qu’ils apparaissent à ses yeux, vous seriez remplis de honte et de terreur. — Testimonies for the Church 5:218 (1882).

Préférer ne pas voir la lumière. — L’indulgence aux passions viles conduira beaucoup de gens à fermer les yeux à la lumière, car ils craindront d’apercevoir des péchés qu’ils ne désirent pas abandonner. Tous peuvent voir s’ils le veulent. S’ils préfèrent les ténèbres à la lumière, leur culpabilité n’en sera pas diminuée.

Pourquoi ne vous renseignez-vous pas sur ces choses qui affectent tellement les forces physiques, intellectuelles et morales? Dieu vous a donné un corps dont vous devez vous occuper et qu’il faut garder dans la meilleure condition possible pour son service et pour sa gloire. Votre corps ne vous appartient pas. — Témoignages pour l’Église 1:298 (1885).

C) Équilibre et victoire

Paroles de promesse et de victoire

Repentir, réforme et sainteté. — Ceux qui souillent leurs propres corps ne peuvent jouir de la faveur de Dieu que s’ils se repentent sincèrement, s’ils entreprennent une réforme radicale et font preuve d’une sainteté parfaite dans la crainte du Seigneur. — An Appeal to Mothers, 29 (1864).

Si ceux qui pratiquent des habitudes dégradantes attribuent de la valeur à la santé ici-bas et au salut dans l’au-delà, leur seul espoir est de les abandonner définitivement. Lorsqu’on s’est livré à de telles habitudes pendant assez longtemps, il faut des efforts résolus pour résister à la tentation et refuser de s’y laisser aller. — An Appeal to Mothers, 27 (1864) .

Dominer les passions et les affections. — Si l’on veut soumettre les passions et les affections à la raison, à la conscience et au caractère, l’imagination doit être contrôlée positivement et en permanence. — Testimonies for the Church 2:562 (1870).

Se soumettre à la volonté de Dieu. — Tous ceux qui ont une idée de ce que signifie être chrétien savent que les disciples du Christ doivent, en cette qualité, soumettre totalement leurs passions, leurs capacités physiques et leurs facultés mentales à sa volonté. Ceux qui sont esclaves de leurs passions ne sauraient être ses disciples. Ils sont bien trop dévoués au service de leur maître, l’auteur de tout mal, pour abandonner leurs habitudes corrompues et choisir de servir le Christ. — An Appeal to Mothers, 9, 10 (1864). Child Guidance, 445, 446.

Rôle primodial des pensées. — Les pensées impures conduisent à des actes impurs. Si le Christ est le sujet de la contemplation, les pensées seront grandement éloignées de tout sujet qui aboutirait à des actes impurs. En réfléchissant sur des thèmes élevés, l’esprit se fortifiera. S’il est habitué à s’attarder sur des choses pures et saintes, il deviendra sain et vigoureux. S’il apprend à méditer sur des sujets spirituels, il s’orientera tout naturellement dans le même sens. Mais cet attrait pour les choses célestes ne peut être obtenu que si l’on fait preuve de foi en Dieu et si l’on s’appuie sincèrement et humblement sur lui pour acquérir la force et la grâce nécessaires pour parer à toute éventualité. — Testimonies for the Church 2:408 (1870).

Rêveries malsaines. — Vous êtes responsable devant Dieu de vos pensées. Si vous vous laissez aller à des pensées vaines, en permettant à votre esprit de s’arrêter sur des sujets impurs, vous êtes, dans une certaine mesure, aussi coupable à ses yeux que si vos pensées s’étaient traduites par des actes. Seul le manque d’occasion a prévenu l’acte. — Testimonies for the Church 2:561 (1870).

Tenir les rênes de ses pensées. — Vous devriez maîtriser vos pensées. Ce ne sera pas chose facile, et vous n’y parviendrez pas sans des efforts suivis et rigoureux...

Dieu vous demande non seulement de contrôler vos pensées, mais aussi vos passions et vos affections. Votre salut dépend de la manière dont vous saurez vous dominer dans ces domaines. Les passions et les affections sont des éléments puissants. Si on ne les utilise pas à bon escient, si elles engendrent de mauvaises motivations, si elles sont mal placées, elles risquent de vous conduire à la ruine, de faire de vous une misérable épave, sans Dieu et sans espérance. — Testimonies for the Church 2:561 (1870).

Des souillures que seul le sang du Christ peut effacer. — Les pensées impures que l’on cultive deviennent une habitude, et l’âme en est blessée et souillée. Une fois accomplie, une mauvaise action entache l’être; seul le sang du Christ peut l’effacer. Si l’on ne rompt pas carrément avec cette habitude, l’âme reste souillée, et les flots qui s’écouleront de cette source polluée corrompront les autres. — Letter 26d, 1887. In Heavenly Places, 197.

Le pouvoir édifiant des pensées pures. — Il faut apprécier hautement une bonne maîtrise de nos pensées, car une telle maîtrise qualifie l’esprit pour qu’il travaille en harmonie avec le Maître. Pour notre paix et notre bonheur dans cette vie, il est nécessaire que nos pensées soient centrées sur le Christ. Un homme est ce que sont ses pensées. Nos progrès en matière de pureté morale dépendent de la qualité de nos pensées et de nos actions...

Les mauvaises pensées détruisent l’âme. La puissance transformatrice de Dieu change le cœur, affine et purifie les pensées. Faute d’efforts déterminés pour maintenir ses pensées centrées sur le Christ, la grâce ne peut se révéler dans la vie. L’esprit doit s’engager dans le combat spirituel. Toute pensée doit être amenée captive à l’obéissance du Christ. Toutes les habitudes doivent être soumises à l’autorité de Dieu.

Nous devons être sans cesse conscients du pouvoir édifiant des pensées pures et de l’influence néfaste des mauvaises pensées. Fixons nos pensées sur les choses saintes. Qu’elles restent pures et fidèles, car pour toute âme, avoir des pensées correctes est sa seule sécurité. Nous devons recourir à tous les moyens que Dieu a mis à notre portée pour dominer et cultiver nos pensées. Nous devons mettre nos esprits en accord avec son esprit. Ainsi, sa vérité nous sanctifiera, corps, âme et esprit, et nous serons capables de surmonter les tentations. — Letter 123, 1904. In Heavenly Places, 164.

Rôle du régime alimentaire. — On ne saurait trop répéter que tout ce que l’estomac absorbe affecte non seulement le corps, mais finalement l’esprit. Une nourriture grasse et excitante perturbe le sang, trouble le système nerveux et émousse fréquemment les facultés morales au point que la raison et la conscience sont dominées par les pulsions sensuelles. Il est difficile, et souvent presque impossible pour celui qui est intempérant dans le manger, de pratiquer la patience et la maîtrise de soi. — Christian Temperance and Bible Hygiene, 134 (1890). Child Guidance, 461.

Mise en garde contre la viande. — On ne devrait pas donner de la viande aux enfants, car c’est un excitant des passions les plus basses et une nourriture qui diminue la force morale. Les céréales et les fruits cuits sans graisse animale, ou consommés tels que la nature les produit, devraient être l’alimentation de ceux qui se préparent à être transmués. Moins la nourriture est excitante et mieux on peut maîtriser ses passions. On ne devrait pas satisfaire le goût au mépris de la santé physique, intellectuelle et morale. — Témoignages pour l’Église 1:298 (1869).

Le Christ doit régner en maître absolu. — Les passions inférieures ont leur siège dans le corps, qu’elles utilisent. Les mots “chair, charnel, convoitises charnelles” concernent la nature inférieure et corrompue; la chair en elle-même ne saurait agir contre la volonté de Dieu. Nous sommes exhortés à crucifier la chair, “avec ses passions et ses désirs”. Comment y parviendrons-nous? En mortifiant notre corps? Non, mais en neutralisant la tentation au péché.

Les pensées corrompues doivent être expulsées. Les facultés mentales doivent être rendues captives de Jésus-Christ. Toutes les propensions bestiales doivent être assujetties aux facultés supérieures de l’âme. L’amour de Dieu doit régner en maître; le Christ doit occuper le trône en souverain absolu. Nos corps doivent être considérés comme sa propriété, qu’il a rachetée. Les membres du corps doivent devenir des instruments de justice. — Manuscrit 1, 1888, p.1 Foyer chrétien, 120, 121.

Substituer des pensées pures aux pensées impures. — L’esprit doit continuer à méditer sur des sujets purs et saints. Une pensée impure doit être immédiatement repoussée, et il faut cultiver des pensées pures, élevées, et avoir de saints sujets de méditation, pour acquérir une connaissance de Dieu de plus en plus grande, en habituant l’esprit à contempler les choses célestes. Dieu dispose de moyens simples, à la portée de chaque cas individuel, et suffisants pour atteindre le grand but final: le salut de l’âme.

Soyez déterminés à atteindre un idéal saint et élevé; autrement dit, visez haut; soyez bien décidés à atteindre le but, comme le fit Daniel, avec fermeté et persévérance, de manière que l’ennemi ne puisse nullement faire obstacle à vos progrès. En dépit des difficultés, des changements et des contrariétés, vous pouvez sans cesse progresser sur le plan de la vigueur mentale et morale. — Letter 26d, 1887. In Heavenly Places, 197.

Ne pas être une source de difficulté. — Toute passion perverse doit être soumise à la raison sanctifiée par la grâce que Dieu dispense abondamment pour parer à toute éventualité. Mais que rien ne soit fait qui soit de nature à créer une difficulté, qu’aucun acte délibéré ne place quelqu’un dans une situation où il sera confronté à la tentation ni ne donne aux autres la moindre occasion de penser qu’il est coupable d’écart de conduite. — Letter 18, 1891.

Ne pas frôler le bord du précipice. — Ne calculez pas jusqu’à quel point vous pouvez en toute sécurité frôler le bord du précipice. Evitez de vous approcher trop près du danger. On ne saurait jouer avec le salut de l’âme. Votre caractère constitue votre capital. Prenez-en soin comme d’un trésor précieux. Il faut cultiver sans cesse et avec fermeté la pureté morale, le respect de soi et la capacité de résistance...

Que nul ne s’imagine pouvoir vaincre sans l’aide de Dieu. Il faut développer en vous l’énergie, la force, la puissance et la vie intérieure. Vous porterez ainsi les fruits de la piété et vous éprouverez une profonde répulsion pour le vice. Il faut vous efforcer constamment de rompre tout attachement aux choses terrestres, de renoncer aux paroles vaines, à tout ce qui est sensuel, et de viser au contraire à atteindre la noblesse de l’âme et un caractère pur et sans tache. Votre réputation doit être gardée intacte au point de ne pouvoir être associée à quoi que ce soit de malhonnête ou d’injuste, mais d’être au contraire respectée par tous ceux qui sont irréprochables et purs, et d’être mentionnée dans le livre de vie de l’Agneau. — Manuscrit 4a, 1885, p.1. Medical Ministry, 143, 144.

Le Christ ou Satan. — Quand l’esprit n’est pas sous l’influence directe de l’Esprit de Dieu, Satan peut le modeler à sa guise. Il imprégnera de sensualité toutes les facultés rationnelles sur lesquelles il exerce une emprise. Ses goûts, ses conceptions, ses penchants et ses répugnances, ses préférences et ses objectifs, sont diamétralement opposés à Dieu; il n’apprécie nullement ce que le Seigneur aime ou approuve, mais il se complaît dans ce que Dieu méprise...

Si le Christ habite dans notre cœur, il inspirera toutes nos pensées. C’est à lui, à son amour et à sa pureté que nous réserverons nos pensées les plus profondes. Il remplira notre esprit de toutes parts. Nos affections seront centrées sur Jésus. Sur lui sont fondées toutes nos espérances et toutes nos attentes. Vivre la vie que nous vivons aujourd’hui par la foi au Fils de Dieu, attendre et aimer son avènement, seront la satisfaction suprême de notre âme. Il sera la couronne de notre joie. — Letter 8, 1891. In Heavenly Places, 163.

Une vigilance permanente. — Aussi longtemps que nous vivrons, il nous faudra préserver avec détermination nos affections et nos passions. Car nous avons affaire à une corruption interne, à des tentations extérieures, et partout où l’œuvre de Dieu avance, Satan utilise les circonstances de manière que la tentation agisse de façon accablante sur l’âme. Pas un seul instant nous ne pouvons être en sécurité, si ce n’est en nous appuyant sur le Tout-Puissant, en ayant notre vie cachée avec le Christ en Dieu. — Letter 8b, 1891. The S.D.A. Bible Commentary 2:1032.

Dieu veut un peuple purifié. — Le peuple de Dieu ne doit pas se contenter de connaître sa volonté; il doit la mettre en pratique. Nombreux sont ceux qui seront exclus du nombre des croyants qui connaissent la vérité, parce qu’ils ne sont pas sanctifiés par elle. La vérité doit pénétrer les cœurs, de manière à les sanctifier et les purifier de toute mondanité et de toute sensualité dans l’intimité même de la vie. Le temple de l’âme doit être nettoyé. Toute action secrète est comme si elle était accomplie en présence de Dieu et des saints anges, étant donné qu’il voit toutes choses, et que rien ne saurait échapper à ses regards...

Dieu purifie son peuple de façon qu’il ait des mains et des cœurs purs, et qu’il puisse se présenter devant lui au jour du jugement. L’idéal doit être élevé, l’imagination purifiée; la passion pour les pratiques dégradantes doit être abandonnée, et l’âme doit être ennoblie par des pensées pures et des habitudes saintes. Tous ceux qui seront en mesure de supporter l’épreuve du jugement qui est devant nous seront participants de la nature divine, en fuyant — et non en acquiesçant à — la corruption qui existe dans le monde par la convoitise. — The Review and Herald, 24 mai 1887.