Sur les grandes routes et les petits sentiers
Dans les endroits écartés—Quand nous faisons des plans en vue de l’extension de notre œuvre, nous ne devrions pas songer uniquement aux grandes villes. Dans les endroits isolés, il y a de nombreuses familles qui ont besoin d’être visitées pour que l’on s’assure si elles ont compris l’œuvre que Jésus accomplit en faveur de son peuple.
Ceux qui habitent “sur les chemins” (Luc 14:23) ne doivent pas être délaissés, ni ceux qui se trouvent “le long des haies”; et lorsque nous voyageons d’un endroit à l’autre, que nous passons devant une maison après l’autre, nous devrions souvent nous poser la question: “Les gens qui habitent là ont-ils entendu le message? La vérité de la Parole de Dieu a-t-elle retenti à leurs oreilles? Savent-ils que la fin de toutes choses est proche, et que les jugements de Dieu sont imminents? Se rendent-ils compte que toute âme a été rachetée à un prix infini?” Quand j’y réfléchis, j’aspire de tout mon être à ce que la vérité soit présentée avec simplicité dans les maisons de ces gens qui habitent sur les chemins, dans les endroits éloignés des grands centres surpeuplés. ... Il nous appartient de les visiter et de leur faire connaître l’amour de Dieu pour eux et comme il a magnifiquement pourvu au salut de leur âme.
Dans cette œuvre “sur les chemins et le long des haies”, il faut s’attendre à rencontrer de sérieuses difficultés qui devront être surmontées. Mais l’ouvrier qui va à la recherche des âmes, ne doit ni avoir peur ni se laisser aller au découragement, car le Seigneur est son soutien, et il continuera à l’être: il ouvrira des chemins pour ceux qui le servent.—Manuscrit 15, 1909.
Des plans plus audacieux—Nos plans sont beaucoup trop étriqués. Il nous faut voir plus grand. Le Seigneur veut que son œuvre soit conduite selon les principes de la vérité et de la justice. Cette œuvre doit progresser dans les grands centres urbains, dans les villes et les villages. ...
Nous devons renoncer à notre myopie et faire des plans plus ambitieux. Notre front de pénétration doit s’élargir pour que nous puissions travailler en faveur de ceux qui sont près comme de ceux qui sont loin.—Manuscrit 87, 1907.
Territoires ingrats—Il nous faut étendre notre champ d’action. Le message de l’Évangile doit être propagé dans toutes les parties du monde. Il faut travailler avec sérieux et persévérance dans les territoires les plus ingrats. Les fils de Dieu, consciencieux, fidèles et dévoués doivent faire appel à toutes leurs connaissances pour accomplir cette œuvre importante.—Manuscrit 141, 1899.
Populations rurales—Les habitants de la campagne sont souvent plus accessibles que ceux des grands centres urbains. En milieu rural, en pleine nature, il est plus facile de se forger un caractère chrétien qu’au sein de la perversité des grandes villes.
Quand la vérité prendra possession de ceux dont le cœur est droit, et que l’Esprit du Seigneur agira sur eux, les invitant à obéir à la proclamation de la Parole, plusieurs se lèveront pour prêter main-forte à la cause de Dieu, et par leurs moyens et par leurs travaux.—Manuscrit 65, 1908.
Pas d’exclusive—Il nous faut atteindre hommes et femmes “sur les chemins et le long des haies”. Voici ce que nous lisons à propos des activités du Sauveur: “Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité.” Matthieu 9:35. Cette œuvre doit être accomplie dans nos grandes villes et dans nos villages, “sur les chemins et le long des haies”. La bonne nouvelle du message du troisième ange doit être diffusée parmi toutes les classes de la société.
Prêcher le message dans de nouveaux secteurs—L’œuvre du Sauveur consistait à avertir les villes et à appeler des ouvriers à sortir des centres urbains pour aller dans des endroits où la lumière n’avait jamais pénétré, et pour élever l’étendard de la vérité dans de nouvelles localités. ... D’après la lumière qui m’a été donnée, nous ne devons pas chercher à concentrer tous nos efforts dans un seul lieu, mais nous devrions aussi nous intéresser aux régions retirées, et prêcher dans de nouveaux endroits. Ainsi, on pourra atteindre et convertir des gens qui ignorent totalement les vérités précieuses et solennelles pour notre temps. Il faut donner autant d’importance au dernier appel qui doit être proclamé dans les nouveaux territoires de ce pays [les Etats-Unis] qu’à celui qui doit l’être dans les pays lointains. Cette instruction concerne certains endroits où le message n’a pas encore été prêché. La semence de la vérité doit être répandue dans des lieux en friche. ... Travailler dans de nouveaux secteurs aura pour effet de cultiver l’esprit missionnaire. L’égoïsme qui consiste à maintenir de grandes assemblées (ecclésiales) n’est pas conforme au plan de Dieu. Pénétrez dans tous les endroits possibles, et commencez à enseigner le message là où la vérité n’a pas été présentée.
Pourquoi notre Sauveur répandait-il la semence dans des endroits retirés? Pourquoi cheminait-il lentement loin des villages où il s’était appliqué à faire connaître la lumière en ouvrant les Écritures? Le monde devait être averti, et quelques âmes accepteraient la vérité qu’elles ne connaissaient pas encore. Le Christ se déplaçait lentement de lieu en lieu, et il expliquait les Écritures dans leur simplicité à des gens qui étaient susceptibles de donner leur adhésion à la vérité.—Lettre 318, 1908.
Des efforts simultanés—A l’époque où l’on peut organiser des camps meetings dans cette fédération, deux ou trois campagnes d’évangélisation tenues dans des endroits différents devraient être conduites en même temps. Il y a une saison où il n’est pas possible de tenir de telles réunions; mais pendant les mois où l’on peut très bien utiliser des tentes, nous ne devrions pas concentrer tous nos efforts dans les grands centres urbains. Il nous faut faire connaître le message d’avertissement à tous, en tous lieux.—Manuscrit 104, 1902.
L’évangélisation en milieu rural
Un travail de pionnier—La fin de l’histoire de ce monde est proche, et nous avons une grande tâche à accomplir: achever l’œuvre qui consiste à faire connaître le dernier message d’avertissement à un monde pécheur. Des laboureurs, des vignerons et d’autres hommes travaillant dans d’autres branches d’activité seront appelés et envoyés par le Seigneur pour délivrer ce message à l’humanité.
Notre monde est sens dessus dessous. A vues humaines, il y a de quoi être démoralisé. Mais le Christ accueille avec confiance ceux-là même—hommes et femmes—qui sont pour nous une cause de découragement. Il aperçoit en eux des qualifications qui leur permettront de jouer un rôle dans sa vigne. S’ils continuent à se mettre à son école, par sa grâce il fera d’eux des hommes et des femmes capables d’accomplir une œuvre à la mesure de leurs compétences; par la puissance du Saint-Esprit, il leur donnera le don de la parole.
De nombreux territoires arides et incultes doivent être fertilisés par de véritables pionniers. La vision optimiste que le Sauveur a du monde encouragera de nombreux serviteurs de Dieu qui, s’ils débutent dans l’humilité et s’engagent corps et âme dans leur tâche, s’avéreront être les hommes dont on aura besoin au moment et à l’endroit voulus. Le Christ considère toute la misère et tout le désespoir du monde, dont le spectacle ferait peser sur quelques-uns de nos prédicateurs les plus compétents un poids de découragement tel qu’ils ne sauraient pas comment amener hommes et femmes au niveau du premier barreau de l’échelle. En l’occurrence, leurs belles méthodes ne servent pas à grand-chose. Ils se contenteraient de se tenir au niveau des barreaux inférieurs de l’échelle et de dire: “Grimpez là où nous sommes.” Mais les pauvres âmes ne sauraient pas où mettre leurs pieds.
Le cœur du Sauveur est réconforté à la vue de ceux qui sont pauvres dans tous les sens du terme; réconforté en voyant la douceur de ceux qui sont maltraités; réconforté aussi par ceux qui, apparemment en vain, ont faim et soif de justice, et par l’incapacité de plusieurs à se lancer. En somme, il accepte les états de choses même qui décourageraient bien des prédicateurs. Il corrige notre fausse piété, confiant la charge de l’œuvre en faveur des pauvres et des nécessiteux dans les territoires difficiles à des hommes et à des femmes dont les cœurs peuvent sympathiser avec les illettrés et les marginaux. Le Seigneur enseigne à ces ouvriers comment entrer en contact avec ceux auxquels il désire venir en aide. Ces porte-parole seront encouragés en voyant s’ouvrir devant eux des portes qui leur permettront de pénétrer dans des endroits où ils pourront accomplir un travail médical missionnaire. Ayant peu de confiance en eux-mêmes, ils attribuent à Dieu toute la gloire. ...
Les gens du commun doivent jouer un rôle comme serviteurs de Dieu. Partageant les épreuves de leurs semblables comme le Sauveur partagea celles de l’humanité, ils le verront, par la foi, travailler avec eux.—Testimonies for the Church 7:270-272 (Publ. 1902).
La jeunesse, une force—Les jeunes gens qui se consacrent à la diffusion de la vérité et qui travaillent à gagner des âmes devraient d’abord être vivifiés par le Saint-Esprit. Puis ils devraient se rendre seuls dans les endroits les plus difficiles. Le Seigneur n’a pas confié à ceux qui ont peu d’expérience la tâche qui consiste à prêcher aux églises. Le message doit être proclamé “sur les chemins et le long des haies”.—Manuscrit 3, 1901.
Rôle que peuvent jouer hommes et femmes mariés—Que des hommes et des femmes mariés connaissant la vérité se rendent dans des territoires vierges pour éclairer leurs semblables. Suivez l’exemple de ceux qui ont accompli une œuvre de pionniers dans de nouveaux champs missionnaires. Travaillez avec sagesse là où vous pouvez le mieux exercer votre activité. Imprégnez-vous des principes de la réforme sanitaire, pour être en mesure de les enseigner à d’autres. En lisant et en étudiant les différents livres et périodiques traitant de la santé, apprenez à soigner les malades; vous pourrez ainsi accomplir un travail plus efficace pour le Maître.—Lettre 136, 1902.
Les citadins ne sont pas exclus—Ceux de nos membres qui habitent dans de grands centres urbains feraient une expérience enrichissante si, Bible en main et le cœur sensible à l’influence du Saint-Esprit, ils allaient “sur les chemins et le long des haies” de ce monde pour apporter le message qu’ils ont reçu.—The Review and Herald, 2 août 1906.
Par monts et par vaux—Pendant que je me trouvais à Lakeport [nord de la Californie], je fus profondément impressionnée par le fait que c’était un endroit où un travail fidèle aurait dû être accompli pour délivrer le message de la vérité. Dans cette région montagneuse, de nombreuses âmes ont besoin de recevoir les vérités relatives au message du troisième ange. Sous l’influence du Saint-Esprit, nous devons, par monts et par vaux, propager la vérité présente au sein de ces populations. Ces avertissements solennels doivent retentir à tous les échos. Oui, le message doit être diffusé rapidement; il doit être présenté “précepte sur précepte, règle sur règle, un peu ici, un peu là” Ésaïe 28:10. Des hommes et des femmes intelligents devraient s’engager sans délai dans l’œuvre qui consiste à répandre la semence de l’Évangile. ...
Le Seigneur se servira de ceux qui expliqueront les Écritures aux personnes qui habitent dans ces endroits retirés du pays. J’engage mes frères et sœurs à s’unir pour accomplir cette bonne œuvre et la porter à son achèvement. ...
Si j’attire votre attention sur le cas de Lakeport et ses environs, c’est que ses habitants n’ont pas été éclairés comme ils l’auraient dû concernant la vérité pour notre temps. Il se peut que parmi nos membres certains soient disposés à apporter leur soutien financier pour l’ouverture de nouveaux champs missionnaires. Je voudrais leur dire: Au nom du Christ, faites ce que vous pouvez pour apporter votre aide. Nous n’avons pas encore fait un relevé détaillé des dimensions du territoire que cela représente, mais Lakeport est l’un des endroits qui m’a été présenté comme digne de retenir notre attention.
J’ai beaucoup à dire concernant ces groupes d’habitations dans la montagne. On peut les comparer à ceux qui se trouvent près de Washington, où une œuvre semblable devrait être faite. Pourquoi nos membres ne travaillent-ils pas plus fidèlement “sur les chemins et le long des haies”? Les entreprises commerciales ont tellement absorbé l’esprit et les compétences de nombreux adventistes du septième jour qu’ils sont en grande partie incapables d’accomplir l’œuvre exigée pour que la lumière de la vérité présente soit communiquée à ceux qui l’ignorent. Nous ne devrions pas permettre qu’une telle situation se prolonge.
Parmi nos membres, nombreux sont ceux qui, s’ils sortaient des grandes villes et commençaient à travailler “le long des haies”, mais aussi “sur les chemins”, recouvreraient la santé (physique). J’exhorte nos frères à se rendre deux par deux, comme missionnaires, dans la campagne. Faites-le avec humilité. Le Christ nous a donné un exemple, et le Seigneur bénira certainement les efforts de ceux qui vont de l’avant dans sa crainte, en proclamant le message qu’il donna aux premiers disciples: “Le royaume de Dieu est proche.”—Manuscrit 65, 1908.
Familles missionnaires dans de petites localités—Les frères qui souhaitent changer de résidence, recherchant la gloire de Dieu, comprenant qu’il leur incombe de faire du bien à leurs semblables et de sauver les âmes pour lesquelles le Christ n’a pas hésité à donner sa vie précieuse, devraient aller s’établir dans les petites agglomérations ou les villages où il n’y a pas ou peu de lumière et où ils peuvent être vraiment utiles et être en bénédiction aux habitants grâce à leurs efforts et à leur expérience. Que des missionnaires aillent dans les petites villes et dans les villages pour y dresser l’étendard de la vérité; ainsi Dieu disposera de témoins un peu partout dans le pays, de sorte que la lumière puisse se répandre là où elle n’avait pas encore pénétré, et que la bannière de la vérité soit exaltée là où elle n’est pas encore connue. ...
Le Sauveur ne considérait pas les petites agglomérations comme quantité négligeable. La Bible dit: “Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume.” Matthieu 9:35.
Or le devoir de plusieurs de ceux qui se tiennent ici (à Battle Creek) les bras croisés n’est-il pas d’aller là où ils peuvent être des ambassadeurs du Christ et de sa précieuse vérité?—The General Conference Bulletin, 20 mars 1891.