Le message de la vérité présente
Atteindre de grands auditoires—Nous devons nous efforcer de réunir de grands auditoires pour que soient entendues les paroles du ministre de l’Évangile. Ceux qui annoncent la Parole du Seigneur devront proclamer la vérité. Ils devront, en quelque sorte, amener leurs auditeurs au pied du Sinaï pour qu’ils entendent les paroles prononcées par Dieu au milieu de scènes d’une grandeur terrifiante.—Lettre 187, 1903.
S’exprimer clairement—Ceux qui présentent la vérité ne doivent pas se laisser entraîner dans des controverses. Ils doivent prêcher l’Évangile avec une foi et une conviction telles qu’un intérêt soit éveillé. Par les paroles qu’ils prononcent, les prières qu’ils offrent, l’influence qu’ils exercent, ils doivent répandre une semence qui portera du fruit à la gloire de Dieu. Que le langage soit clair [cf. 1 Corinthiens 14:7, 8]. L’attention des gens doit être attirée sur le message du troisième ange. Il ne faut pas que les serviteurs de Dieu agissent comme des somnambules, mais comme des hommes qui se préparent au retour du Christ.—The Review and Herald, 2 mars 1905.
Notre tâche: proclamer la vérité—En un sens tout particulier, les adventistes ont été suscités pour être des sentinelles et des porte-lumière. Le dernier avertissement pour un monde qui périt leur a été confié. La Parole de Dieu projette sur eux une lumière éclatante. Leur tâche est d’une importance capitale: la proclamation du message des trois anges. Aucune œuvre ne peut lui être comparée. Rien ne doit en détourner notre attention.
Les vérités que nous devons proclamer au monde sont les plus solennelles qui aient jamais été confiées à des mortels. C’est là notre objectif. Il faut avertir le monde, et le peuple de Dieu doit être fidèle au mandat qu’il a reçu. ...
Attendrons-nous que les jugements de Dieu s’abattent sur les pécheurs avant de leur dire comment ils peuvent les éviter? Où est notre foi dans la Parole de Dieu? Devrons-nous voir se réaliser les choses annoncées pour y croire? La lumière divine a projeté sur nous ses rayons clairs et nets, nous montrant que le jour du Seigneur est proche, “à la porte”.—Testimonies for the Church 9:19, 20 (Publ. 1909).
Atteindre l’objectif—Dans cette grande œuvre, aucun moment ne doit être inutilement employé. Nous ne devons pas manquer le but. Le temps est trop limité pour que nous entreprenions de révéler tout ce qui pourrait l’être. Il nous faudra l’éternité pour connaître les dimensions profondes des Ecritures. ...
À l’apôtre Jean, sur l’île de Patmos, furent révélées les choses que Dieu voulait qu’il communique aux hommes. Etudiez ces révélations. Ce sont des thèmes dignes de notre réflexion, de grandes et multiples leçons, que toutes les armées angéliques cherchent actuellement à faire connaître. Contemplez la vie et le caractère du Christ, et étudiez son œuvre de médiation. On y trouve une sagesse, une tendresse, une justice et une miséricorde infinies, des valeurs insoupçonnées. D’innombrables plumes se sont employées à présenter au monde la vie, le caractère et la médiation du Christ; cependant, toute forme de pensée que le Saint-Esprit a utilisée a présenté ces thèmes dans une lumière nouvelle et personnelle, selon la pensée et l’esprit particuliers de la personne humaine. ...
Nous voulons la vérité telle qu’elle est en Jésus, car nous désirons faire comprendre aux gens ce que le Christ est pour eux, et les responsabilités qu’ils sont appelés à accepter en lui. Etant ses représentants et ses témoins, nous devons, grâce à une connaissance expérimentale, arriver à comprendre pleinement les vérités salvatrices.—The Review and Herald, 4 avril 1899.
Mettre l’accent sur les vérités spéciales—Nous avons le devoir de faire connaître fidèlement tout le conseil de Dieu cf. Actes des Apôtres 20:27. Nous ne devons pas atténuer les vérités particulières qui nous ont séparés du monde et ont fait de nous ce que nous sommes, car elles sont chargées de valeurs éternelles. Dieu nous a éclairés au sujet des événements qui se produisent actuellement, en cette dernière période de l’histoire. Quant à nous, nous devons, par la plume et la parole, proclamer la vérité au monde, non d’une manière banale et terne, mais par une démonstration de l’Esprit et de la puissance de Dieu.—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 470 (Publ. 1890).
Notre identité—À l’heure actuelle, tandis que nous sommes si près de la fin, ressemblerions-nous tellement au monde dans notre comportement que les hommes chercheraient, en vain, le peuple particulier de Dieu? Quelqu’un échangerait-il nos caractéristiques de peuple choisi de Dieu contre un avantage que le monde pourrait offrir? La faveur des transgresseurs de la loi divine serait-elle désirable? Ceux que le Seigneur a désignés comme appartenant à son peuple seraient-ils portés à croire qu’il existe une puissance supérieure à celui qui a dit: “JE SUIS”? Chercherions-nous à éliminer les doctrines particulières qui ont fait de nous des adventistes du septième jour?
Notre seule sécurité consiste à demeurer constamment dans la lumière de la face de Dieu.—Manuscrit 84, 1905.
Proclamer un message réjouissant—En ce moment même, nous devons proclamer la vérité présente, avec assurance et avec puissance. Gardons-nous de faire entendre une seule note plaintive; ne chantons pas des cantiques funèbres.—Lettre 311, 1905.
Le poids de l’évidence—Dieu fait connaître à des hommes divinement choisis de précieux joyaux de vérité destinés à notre temps. Le Seigneur a soustrait ces vérités au tissu de l’erreur, et les a placées dans leur propre contexte. Lorsque ces vérités seront remises à la place qui leur convient dans le grand plan de Dieu, lorsqu’elles seront présentées intelligemment, avec conviction et une crainte respectueuse par les serviteurs du Seigneur, beaucoup d’âmes croiront sincèrement, convaincues par le poids de l’évidence, et sans attendre que chaque problème qui pourrait se présenter à leur esprit soit résolu.—Manuscrit 8a, 1888.
Capter l’attention du public
Sortir des sentiers battus—Dans les grandes villes d’aujourd’hui, où tant de choses attirent les regards, les gens ne peuvent être intéressés que par des moyens hors du commun. Les prédicateurs choisis par Dieu comprendront qu’il est nécessaire de déployer des efforts exceptionnels pour capter l’attention des foules. Lorsqu’ils parviennent à réunir un grand nombre de personnes, ils doivent communiquer des messages d’une qualité telle que les gens soient tirés de leur torpeur et avertis. Ils doivent utiliser tous les moyens possibles pour que la vérité soit présentée clairement et distinctement.—Testimonies for the Church 9:109 (Publ. 1909).
Des plans nouveaux et originaux—Que chaque serviteur de Dieu étudie, projette, conçoive des méthodes pour atteindre les gens là où ils sont. Nous devons réaliser un plan hors du commun. Il faut absolument que nous attirions l’attention des hommes. Nous devons être animés d’un zèle intense, persuadés d’être à proximité d’un temps de trouble et de confusion dont nous n’avons qu’une faible idée.—Lettre 20, 1893.
Suivre l’exemple de Jésus—En considérant les méthodes de travail du Christ, nous pouvons apprendre de précieuses leçons. Il ne suivait pas une méthode unique, mais il cherchait, de diverses manières, à attirer l’attention des foules, afin de leur annoncer les vérités de l’Évangile.—The Review and Herald, 17 janvier 1907.
Il [Jésus-Christ] variait ses messages de grâce de manière à s’adapter aux besoins de ses auditeurs. Il savait “fortifier par la parole” celui qui était “abattu”; car la grâce était répandue sur ses lèvres pour lui permettre de dévoiler aux hommes les trésors de la vérité, et cela de la manière la plus attrayante. Il abordait avec tact les esprits influencés par des préjugés et gagnait leur admiration par des images bien choisies. Il atteignait le cœur par l’intermédiaire de l’imagination. Ses comparaisons étaient empruntées à la vie courante; quoique simples, elles revêtaient une signification profonde. Les oiseaux du ciel, les lis des champs, la semence, le berger et les brebis: tout cela servait à illustrer les vérités immortelles présentées par le Christ; chaque fois que, par la suite, ses auditeurs revoyaient ces choses de la nature, ses paroles leur revenaient à la mémoire. Ainsi, les comparaisons employées par le Christ rappelaient sans cesse leurs enseignements.
Le Christ ne flattait jamais les hommes. Il ne disait rien qui fût de nature à leur inspirer des pensées extravagantes ou chimériques; il ne les félicitait pas de leurs inventions habiles; de profonds penseurs, dépourvus de préjugés, appréciaient son enseignement qui défiait leur sagesse. Ils s’étonnaient de voir des vérités spirituelles exprimées dans un aussi simple langage. Les plus instruits étaient sous le charme de sa parole et les moins cultivés en tiraient aussi du profit. Il avait un message pour les illettrés; les païens eux-mêmes sentaient que son message s’adressait à eux.
Ses tendres compassions atteignaient délicatement les cœurs fatigués et troublés. Une atmosphère de paix l’entourait même au milieu d’une foule turbulente d’ennemis irrités. La beauté de son maintien, la gentillesse de son caractère, et surtout l’amour qui se dégageait de son regard et de sa voix, attiraient à lui quiconque n’était pas endurci par l’incrédulité. Sans la douceur et la sympathie qui brillaient dans chacun de ses regards, dans chacune de ses paroles, il n’eût pas rassemblé de si grandes foules autour de lui. Les affligés qui accouraient à lui sentaient qu’il prenait part à leurs intérêts comme un ami fidèle et tendre; aussi désiraient-ils mieux connaître les vérités qu’il enseignait. On sentait que le ciel s’était rapproché. On désirait jouir longtemps de sa présence et rester toujours sous l’influence de son amour réconfortant.—Jésus Christ, 237, 238 (Publ. 1898).
Susciter et maintenir l’intérêt—Ceux qui veulent étudier la manière dont le Christ enseignait et s’appliquer à suivre sa voie, éveilleront et retiendront aujourd’hui l’intérêt d’un grand nombre de personnes, comme le Christ le fit en son temps. ... Lorsque vous révélerez aux gens, parce que vous les aimez, le caractère pratique de la vérité, des âmes seront convaincues, grâce à l’action du Saint-Esprit qui doit se servir de vous. Car c’est le Saint-Esprit qui rend la vérité impressionnante.
Revêtez-vous d’humilité; priez pour que les anges de Dieu se tiennent tout près de vous pour faire impression sur les esprits; car ce n’est pas vous qui agissez sur le Saint-Esprit, mais le Saint-Esprit qui doit agir sur vous. C’est le Saint-Esprit qui rend les cœurs sensibles à la vérité. Montrez toujours le côté pratique de la vérité.—Testimonies for the Church 6:57 (Publ. 1900).
L’effet de surprise—Le Seigneur m’a montré que la méthode consistant à dévoiler nos projets n’est pas la meilleure. En effet, si nous révélions nos intentions, nos adversaires se lèveraient pour nous barrer la route. Des pasteurs seraient appelés dans notre champ de travail pour s’opposer au message de la vérité. Des avertissements seraient lancés aux fidèles du haut de la chaire... pour les prévenir contre les adventistes.
Le Seigneur m’a éclairée pour que j’avertisse nos frères. Les généraux prudents ne gardent-ils pas leurs mouvements de troupes strictement secrets, de peur que l’ennemi ne vienne à connaître leurs plans et ne les déjoue? Si au contraire il les ignore, ils ont un avantage sur lui.
Nous devons étudier soigneusement notre territoire et ne pas penser que nous devons employer partout les mêmes méthodes. Si nous agissons avec sagesse, sans orgueil, sans nous arrêter pour lancer un défi à l’ennemi; si nous présentons les vérités l’une après l’autre, mobilisant toutes nos énergies pour exposer les importantes et les plus déterminantes, le Seigneur se chargera du résultat. ...
Attendez; lorsque le temps prévu pour le camp meeting est arrivé, plantez les tentes. Montez-les rapidement. Ensuite, annoncez les réunions. Quelle qu’ait été jusqu’à présent votre manière de faire, il n’est pas nécessaire d’agir toujours de la même façon. Dieu veut que des méthodes nouvelles et inédites soient mises en œuvre. Manifestez-vous parmi les gens, prenez-les par surprise.—Manuscrit 121, 1897.
Du tact, non de la supercherie—Ne vous imaginez pas que toute la vérité doit être dite aux incroyants en toute occasion et en n’importe quelle circonstance. Vous devez bien réfléchir à ce qui doit être dit et à ce qui ne doit pas l’être. Ce n’est pas là user de tromperie, mais c’est agir comme le faisait l’apôtre Paul: “En homme astucieux, je vous ai pris par ruse!” 2 Corinthiens 12:16. Il vous faut diversifier vos méthodes de travail, et ne pas vous imaginer pouvoir en appliquer une seule en tous temps et en tous lieux. A vos yeux, votre façon de procéder paraît fructueuse, mais si vous aviez eu plus de doigté, plus de prudence, comme celle du serpent, vous auriez pu constater beaucoup plus de résultats concrets comme fruits de votre travail.—Lettre 12, 1887.
Éviter de prêcher dans des salles médiocres—Je suis persuadée que nous aurions pu réunir un bon auditoire si nos frères avaient choisi une salle convenable pour accueillir le public. Mais les frères n’espéraient pas beaucoup; aussi ont-ils obtenu de piètres résultats. Nous ne pouvons pas escompter que les gens se déplacent pour entendre des vérités impopulaires quand les réunions annoncées se tiennent dans un sous-sol, ou dans une salle où il n’y a pas plus de cent places assises. ... Par manque de foi, nos ouvriers se compliquent parfois singulièrement la tâche.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 200 (Publ. 1886).
Pas de dépenses extravagantes—Ce n’est pas au moyen d’un étalage superflu qu’hommes et femmes doivent apprendre le contenu de la vérité présente. Nos ouvriers doivent être très économes. Dieu proscrit tout gaspillage. Chaque pièce de monnaie dont nous disposons doit être employée à bon escient. Evitons toute dépense excessive. L’argent du Seigneur doit être employé pour faire progresser—selon ses plans—l’œuvre qu’il nous a prescrit d’accomplir en ce monde.—Lettre 107, 1905.
La parade n’est pas une bonne publicité—Certes, les grands centres urbains doivent entendre l’avertissement; cependant, mon frère, toutes les méthodes que vous utilisez pour ce travail ne sont pas bonnes. Vous vous croyez libre de dépenser tout l’argent qu’il vous plaît pour capter l’attention du public. Mais souvenez-vous que de nombreuses localités doivent être évangélisées, et que pour cela, chaque somme nous est nécessaire.
Il déplaît à Dieu que vous déployiez de grands moyens pour annoncer vos réunions et par l’étalage dont vous faites preuve dans d’autres aspects de votre travail. Un tel étalage n’est pas en accord avec les principes de la Parole de Dieu. Le Seigneur est déshonoré par ces préparatifs coûteux. Parfois, votre manière d’agir me fait penser aux coloquintes sauvages coupées en morceaux et mises dans le potage [cf. 2 Rois 4:39]. Ce spectacle donne à la vérité un goût amer qui vient du plat lui-même. L’homme est glorifié. Quant à la vérité, loin de progresser, elle est freinée. Des hommes et des femmes lucides se rendront compte que tout ce déploiement spectaculaire n’est pas en harmonie avec le message solennel dont vous êtes le porte-parole.—Lettre 190, 1902.
Méthodes coûteuses et maigres résultats—Réduisez les dépenses engagées pour annoncer vos réunions. De plus, si vous recueillez de grosses sommes grâce à la participation de vos auditeurs, employez cet argent pour continuer vos efforts dans de nouvelles localités.
Évitez autant que possible de faire appel, moyennant finances, à des musiciens profanes. Demandez plutôt le concours de chanteurs qui exécuteront des chants dans l’esprit qui convient. Les moyens excessifs que vous utilisez parfois entraînent des dépenses inutiles, qui ne devraient pas être à la charge de nos membres. Et vous vous apercevrez finalement que vos auditeurs eux-mêmes ne seront pas disposés à financer de telles dépenses. ...
Je vous prie de renoncer à utiliser des méthodes de travail aussi coûteuses. Je vous assure que le Seigneur n’approuve pas de telles méthodes. Du reste, elles ne produisent pas les résultats que vous en escomptiez.—Lettre 51, 1902.
Faire confiance à Dieu—Le ciel entier fait beaucoup plus que nous ne saurions l’imaginer pour favoriser la conversion des âmes. Il nous faut agir en harmonie avec les messagers célestes. Nous avons besoin de compter davantage sur Dieu; ne nous imaginons pas que notre tâche consiste à parler, à sermonner; mais sachons que si les gens ne sont pas touchés par la grâce de Dieu, ils resteront hors de notre influence.—Manuscrit 19b, 1890.
L’art de devenir pêcheur d’hommes—Gagner des âmes au Christ est une tâche qui exige que l’on se prépare avec soin. On ne peut pas entrer au service du Seigneur et espérer réussir pleinement sans cela. ... L’architecte vous dira ... combien de temps il lui a fallu pour apprendre à dresser le plan d’une belle et confortable maison. Ainsi en est-il de tous les métiers. Les serviteurs du Christ montreraient-ils moins de soin à se préparer pour une œuvre beaucoup plus importante? Devraient-ils ignorer les méthodes qu’il faut employer pour gagner des âmes? Cela exige une connaissance de la nature humaine, une étude approfondie, un esprit attentif et beaucoup de prière. Ainsi apprendra-t-on comment aborder les grands sujets qui se rapportent au bonheur éternel des hommes.—Ministère évangélique, 87, 88 (Publ. 1915).
Pour une publicité efficace
Notre publicité est une forme de témoignage—La nature et l’importance de notre œuvre sont jugées selon les efforts que nous faisons pour la porter à la connaissance du public. Si ces efforts sont timides, nous donnerons aux gens l’impression que notre message ne vaut pas la peine qu’on y prête attention.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 200 (Publ. 1886).
Faire la part de l’essentiel et du secondaire—Il est assurément nécessaire de dépenser judicieusement de l’argent pour annoncer nos réunions d’évangélisation, et pour que notre œuvre se développe durablement. Cependant, la force de chaque ouvrier ne réside pas dans ces moyens extérieurs, mais dans une relation confiante avec Dieu, dans la prière fervente pour obtenir son aide et dans l’obéissance à sa Parole.—Testimonies for the Church 9:110 (Publ. 1909).
Élaborer des méthodes—Nous avons besoin d’évangélistes à l’esprit lucide, capables de trouver des méthodes propres à atteindre les cœurs. Il faut faire quelque chose pour détruire les préjugés qui existent dans le monde contre la vérité.—Lettre 152, 1901.
Utiliser la presse—Des hommes chercheront à défigurer les doctrines auxquelles nous croyons et que nous enseignons comme étant des vérités bibliques; c’est pourquoi il est nécessaire que nous fassions des plans judicieux en vue d’obtenir le droit d’insérer des articles dans les journaux profanes; ce sera un moyen d’attirer l’attention du public sur la vérité. Dieu suscitera des hommes qui auront l’habileté requise pour jeter leur pain à la surface de toutes les eaux [cf. Ecclésiaste 11:1]. Il a donné une abondante lumière sur des vérités importantes, et cette lumière doit être communiquée au monde.—Lettre 1, 1875.
La vérité révélée à des milliers de personnes—Dieu considère le monde avec un immense intérêt. Il a remarqué certains êtres humains aptes à le servir. De tout temps, il a disposé de serviteurs, parmi les femmes comme parmi les hommes, et il a préparé le chemin devant eux en disant: Je leur enverrai mes messagers, et ils verront une grande lumière briller au sein des ténèbres. Voués au service du Christ, ils emploieront leurs talents à la gloire de son nom. Ils iront de l’avant pour travailler pour moi avec zèle et consécration. Grâce à leurs efforts, la vérité sera portée avec force à la connaissance de milliers de personnes, et des hommes spirituellement aveugles recouvreront la vue et verront mon salut.
La vérité sera mise tellement en évidence qu’elle pourra être accessible à tous. Des moyens seront mis au point pour toucher les cœurs. Certaines méthodes employées dans cette œuvre seront différentes de celles utilisées autrefois dans la cause de Dieu. Mais que nul n’en tire argument pour bloquer la route par ses critiques.—The Review and Herald, 30 septembre 1902.
Utiliser les mass media—Nous devons employer tous les moyens légitimes pour faire connaître la lumière aux hommes. Que l’on utilise la presse, ainsi que tout autre moyen publicitaire susceptible d’attirer l’attention sur notre œuvre. Cela ne devrait pas être considéré comme quelque chose d’accessoire. A tous les coins de la rue, on peut voir des affiches et des panneaux publicitaires annonçant des événements ou des activités variés, dont certains sont particulièrement blâmables. Dans ces conditions, ceux qui connaissent la lumière de la vie peuvent-ils se contenter de faire de timides efforts pour capter l’attention des masses en faveur de la vérité?
Ceux qui s’intéressent à l’œuvre de Dieu doivent affronter les arguments fallacieux et les contre-vérités dont se font l’écho les ecclésiastiques jouissant de la faveur populaire, et ils ne savent pas comment y répondre. La vérité que proclame le prédicateur devrait être publiée sous forme de condensé, et largement diffusée. Que les exposés principaux présentés lors de nos assemblées soient, dans la mesure du possible, publiés dans les journaux. Ainsi, la vérité, qui a été présentée à un nombre limité d’auditeurs, sera accessible à un grand nombre de personnes. De plus, là où la vérité a été déformée, le public aura la faculté de savoir exactement ce que le prédicateur a dit.
Placez votre lumière sur un chandelier, pour qu’elle puisse éclairer tous ceux qui sont dans la maison. Puisque la vérité nous a été confiée, nous devons faire en sorte qu’elle soit si limpide pour nos semblables que ceux qui ont un cœur sincère puissent l’accepter et se réjouir de sa merveilleuse clarté.—Testimonies for the Church 6:36, 37 (Publ. 1900).
Mise en garde contre le fanatisme—La publicité alarmiste pour annoncer vos réunions ne m’a pas fait bonne impression. Cela ressemble au fanatisme. ... Ne faites aucune annonce susceptible de semer la panique. Quand le Seigneur sera prêt pour l’heure où les grandes villes corrompues seront condamnées, il le fera savoir à son peuple. Mais cela ne sera pas avant que ces villes perverses n’aient eu l’occasion d’entendre et d’accepter les paroles de la vie éternelle.
À l’heure actuelle, notre œuvre consiste à éclairer et à éduquer les esprits concernant les textes de l’Écriture. Maintenant, des portes s’ouvrent pour que la vérité soit introduite. Profitez des occasions qui vous sont offertes pour entrer en contact avec ceux qui n’en ont jamais entendu parler. Expliquez la vérité, comme le fit le Christ, de différentes manières, par des illustrations et des paraboles. La remarquable présentation de la vérité faite par frère... au moyen de tableaux peut être utilisée avec succès. Employez de tels moyens, accessibles à l’esprit des gens. Evitez tout ce qui pourrait nous faire passer pour un mouvement fanatique. C’est dans ce sens que Satan travaille, en cherchant à attirer à lui des adeptes par des apparitions capables de séduire, s’il était possible, même les élus.—Lettre 17, 1902.
Les annonces à caractère sensationnel nuisent au progrès de l’œuvre.—The Review and Herald, 5 juillet 1906.
Je puis vous assurer que nous prions pour vous et pour l’œuvre accomplie dans la ville de New York. Mais, de grâce, renoncez à utiliser cette publicité à sensation pour annoncer vos réunions. Si une vague de fanatisme s’abattait aujourd’hui sur New York, Satan en profiterait pour influencer les esprits et mettre sur pied une œuvre que nul d’entre vous ne serait capable de maîtriser. De nos jours, nous n’avons pas besoin de nous agiter, mais de déployer des efforts sereins, constants et dévoués pour éduquer les humains.—Lettre 17, 1902.
Le prédicateur et la publicité
La vantardise n’est pas de mise—Se vanter de ses mérites personnels est un acte déplacé. ... Ce n’est ni dans la science, ni dans la condition sociale, ni dans le nombre et la qualité de nos talents, ni dans la volonté de l’homme qu’il faut aller chercher le secret du succès.—Les paraboles de Jésus, 352, 355 (Publ. 1900).
Ne pas prendre le monde pour modèle—Nous ne devons pas adopter les manières d’agir qui ont cours dans le monde. Nous devons lui donner un exemple plus noble, pour montrer que notre foi est d’un caractère élevé. ... C’est pourquoi nous devons éviter les idées bizarres, les opinions particulières et les plans étriqués, qui donneraient une fausse image de la grandeur de notre œuvre.—Lettre 14, 1887.
Pas d’opportunisme—Nous ne devons pas travestir les doctrines que nous professons pour obtenir la faveur des hommes. La ruse et la fraude déplaisent à Dieu. Il n’admet pas que l’homme dise le contraire de ce qu’il fait. L’œuvre la plus grande et la plus noble qui soit doit être accomplie avec honnêteté et droiture.—Lettre 232, 1899.
Jésus, modèle d’humilité—Ce n’est pas en cherchant à vous élever jusqu’à la première place que vous serez grands aux yeux de Dieu; mais par une vie faite d’humilité, de bonté, de douceur, de fidélité et de pureté, vous bénéficierez d’une protection spéciale des anges du ciel. Celui qui est notre modèle n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu (Philippiens 2:6); il a revêtu notre nature et a vécu près de trente ans dans une petite ville obscure de Galilée, perdue au milieu des collines. Toute l’armée des anges était à sa disposition; pourtant, il ne se présentait pas comme un grand personnage. Il ne s’est pas complu en lui-même en revendiquant le titre de “docteur”. Il était simplement un charpentier, un ouvrier salarié, qui travaillait au service de son maître.—Lettre 1, 1880.
La vanité stigmatisée—Il blâma ... la vanité qui poussait à convoiter le titre de rabbi, ou maître. Un tel titre, déclarait-il, n’appartient pas aux hommes; il est réservé au Christ. Prêtres, scribes, chefs, docteurs de la loi, tous étaient frères, fils d’un même Père. Jésus insistait pour qu’on ne donnât à personne un titre qui conférait un droit sur les consciences ou sur la foi d’autrui.
Si le Christ était sur la terre aujourd’hui, entouré de personnages portant le titre de Révérend ou de Révérendissime, ne redirait-il pas: “Ne vous faites pas appeler conducteurs, car un seul est votre conducteur, le Christ”? L’Écriture déclare, au sujet de Dieu: “Son nom est saint et redoutable.” A quel homme un tel titre saurait-il convenir?—Jésus Christ, 610 (Publ. 1898).
Titres honorifiques—Nous ne devons pas abaisser le niveau de ce qu’est la véritable éducation, mais au contraire nous efforcer de le relever. Ce ne sont pas les humains que nous devons exalter et adorer, mais Dieu, le seul véritable Dieu vivant; c’est à lui que nous devons réserver notre adoration et nos hommages.
Selon les Écritures, c’est déshonorer Dieu que d’attribuer aux ecclésiastiques le titre de Révérend. Nul mortel n’a le droit d’adjoindre ce titre à son propre nom ou à celui de qui que ce soit. Ce titre appartient à Dieu seul, qui se différencie par là de tous les êtres humains. Ceux qui le revendiquent pour eux-mêmes s’emparent du saint honneur de Dieu. Quel que soit leur rang, ils n’ont pas le droit de s’attribuer ce mot: c’est une usurpation. “Son nom est saint et redoutable” [anglais: reverend, Psaumes 11:9]. Nous offensons Dieu quand nous appliquons ce titre à quelqu’un à qui il n’appartient pas.—The Youth’s Instructor, 7 juillet 1898.
D’humbles serviteurs traitant de grands sujets—Les ministres de l’Évangile doivent exposer la vérité présente dans toute sa simplicité et, par la grâce de Dieu, faire en sorte que l’Écriture puisse enseigner, convaincre, corriger et instruire dans la justice [cf. 2 Timothée 3:16]. “Dispense droitement la parole de la vérité” (2 Timothée 3:15); telle est l’exhortation qui devrait être adressée à tous nos prédicateurs.
Mais, loin, très loin de suivre ce conseil, de nombreux prédicateurs se sont écartés des desseins du Christ. Ils désirent gagner la faveur des hommes et ils font tous leurs efforts pour éblouir leurs contemporains, pour réaliser des choses extraordinaires. Le Seigneur m’a éclairée pour que je leur conseille de marcher avec lui dans l’humilité et dans un esprit de prière. ... Consentez à être de petits hommes traitant de grandes choses.—Manuscrit 62, 1905.
Être sans prétention—Nous n’avons pas de grands hommes parmi nous; et nul d’entre nous ne saurait se faire passer pour ce qu’il n’est pas: un être remarquable. Ce n’est pas un signe de sagesse chez un simple mortel que de prétendre être doté de quelque grand talent, comme s’il était de l’envergure d’un Moody ou d’un Sankey.—The Review and Herald, 8 décembre 1855.
Le message plus important que le messager—Le prédicateur qui a été à l’école du Christ sera toujours conscient d’être un messager de Dieu, mandaté par lui pour accomplir une œuvre pour le présent et pour l’éternité. Il ne doit nullement chercher à attirer l’attention sur sa personne, sur son savoir ou ses capacités. Mais son seul but sera d’amener les pécheurs à la repentance, et de leur montrer, par la parole et par l’exemple, l’Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde. Le moi devrait être caché en Jésus. De tels hommes parleront en étant conscients d’être revêtus d’une puissance et d’une autorité qui viennent de Dieu, et dont ils ne sont que les porte-parole. Leurs discours auront le sérieux et la ferveur persuasive nécessaires pour que les pécheurs prennent conscience de leur état de perdition et qu’ils puissent trouver refuge en Jésus-Christ.—The Review and Herald, 8 août 1878.
Jean-Baptiste, une simple voix—Regardant au Rédempteur par la foi, Jean avait atteint les sommets de l’abnégation. Il ne cherchait pas à attirer les hommes à lui, mais à élever leurs pensées plus haut, toujours plus haut, jusqu’à ce qu’ils puissent discerner l’Agneau de Dieu. Lui-même n’avait été qu’une voix, un cri dans le désert.—Ministère évangélique, 52 (Publ. 1915).
“Quiconque s’abaisse sera élevé”—Pour occuper une place élevée aux yeux des hommes, le ciel choisit l’ouvrier qui, comme Jean-Baptiste, prend une place humble devant Dieu. Le disciple qui ressemble davantage à un enfant est l’ouvrier le mieux qualifié pour l’œuvre de Dieu. Les intelligences célestes sont prêtes à coopérer avec celui qui cherche à sauver les âmes et non à s’élever au-dessus des autres.—Jésus Christ, 433 (Publ. 1898).
“Quiconque s’élève sera abaissé”—Il n’y a pas de religion dans la glorification du moi. Celui qui s’exalte lui-même se trouvera privé de la grâce qui assure son efficacité au service du Christ. Celui qui se laisse aller à l’orgueil ou à la présomption n’accomplira qu’un travail défectueux.—Les paraboles de Jésus, 353 (Publ. 1900).
La véritable valeur—La valeur du chrétien ne dépend pas de ses merveilleux talents, de ses origines familiales élevées, de ses admirables facultés, mais d’un cœur pur—d’un cœur purifié et affiné, qui n’exalte pas le moi mais qui, par la contemplation du Christ, reflète l’image de la divinité, perdue depuis si longtemps.—Lettre 16, 1902.
Jésus seul—S’ils [les prédicateurs] refusent catégoriquement d’exalter la sagesse humaine ou de vanter leurs propres mérites, leur œuvre résistera aux assauts de l’ennemi. Bien des âmes passeront des ténèbres à la lumière et de nombreuses églises seront fondées. Les hommes ne se convertiront pas au prédicateur, mais au Christ. Le moi restera à l’arrière-plan; Jésus seul, l’homme du calvaire, apparaîtra.—Conquérants pacifiques, 245 (Publ. 1911).
Éviter le spectaculaire et le sensationnel
“Ni par la puissance, ni par la force”—Certains prédicateurs supposent à tort que le succès consiste à réunir des foules à grand renfort de publicité, puis à prêcher le message de la vérité d’une manière théâtrale. Mais c’est là employer le feu profane au lieu du feu sacré de l’autel. Cette méthode de travail n’honore pas Dieu. Ni une publicité à sensation, ni des dépenses excessives ne conduiront l’œuvre de Dieu au succès, mais la conformité aux méthodes du Christ. “Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Éternel des armées.” Zacharie 4:6. C’est la vérité toute nue qui, telle une épée aiguë, à deux tranchants, pénètre jusqu’au fond des cœurs, tirant de leur léthargie ceux qui sont morts dans leurs offenses et leurs péchés. Les hommes reconnaîtront la valeur de l’Évangile quand il leur sera annoncé d’une manière qui soit en harmonie avec les desseins de Dieu.—Gospel Workers, 383 (Publ. 1915).
Des méthodes inspirées par le bon sens—Certains [prédicateurs] sont à l’affût d’événements extraordinaires dont ils se servent pour créer un effet de surprise sur le public, pour faire peur aux gens; ces prédicateurs entreprennent ainsi une œuvre inquiétante qui risque de compromettre le bon travail qui avait si bien commencé. ...
Ceux qui présentent les grandes et nobles vérités de la Parole doivent faire preuve d’un esprit profond, sérieux, fervent mais calme et plein de bon sens, fermant ainsi la bouche de nos contradicteurs. Ne favorisez pas l’apparition d’une vague de fanatisme qui jetterait le trouble dans une œuvre commencée comme elle le devait, et poursuivie Bible en main. ...
Ceux qui travaillent pour la cause de Dieu à New York ne doivent pas s’imaginer devoir introduire on ne sait quel élément insolite dans leur action, comme preuve du caractère surnaturel de cette œuvre sur laquelle Dieu apposerait ainsi le sceau de son approbation. La tâche qu’ils accomplissent doit consister à parler aux gens avec humilité et confiance; au lieu de suivre leurs propres idées et de croire que la présentation de choses étranges réveillera ceux qui sont morts dans leurs offenses et dans leurs péchés, qu’ils demandent conseil au Seigneur. Le faisceau de vérités contenues dans la Parole de Dieu est capable d’impressionner l’esprit des humains comme le souverain Maître le désire.—Lettre 17, 1902.
Ne pas rabaisser le niveau du message divin—N’abaissez jamais le niveau de la vérité pour obtenir des conversions, mais cherchez à élever les êtres pécheurs et corrompus jusqu’à l’idéal supérieur exprimé dans la loi de Dieu.—Manuscrit 7, 1900.
Le prédicateur n’est pas un acteur—Je suis chargée d’un message pour ceux qui sont responsables de notre œuvre. N’encouragez pas les hommes qui doivent s’engager dans cette œuvre à s’imaginer qu’ils doivent proclamer le message sacré d’une manière théâtrale. Rien ne devrait être introduit dans notre œuvre qui ait l’allure d’un spectacle. La cause de Dieu doit avoir une empreinte sacrée, céleste. Tout ce qui concerne la propagation du message pour notre temps doit porter la marque du divin. Proscrivez tout ce qui est théâtral, car cela est préjudiciable au caractère sacré de notre œuvre.
Il m’a été dit que nous assisterions à toutes sortes d’expériences et que des hommes tenteraient d’introduire des manifestations étranges dans l’œuvre de Dieu. Nous l’avons déjà constaté en de nombreux endroits. Dès le début de mon ministère, il m’a été dit que toutes les représentations spectaculaires accompagnant la prédication de l’Évangile devaient être proscrites. D’aucuns, croyant pouvoir accomplir un travail efficace, ont adopté un comportement curieux et se sont livrés à des excentricités. Voici le conseil qui m’a été donné: “N’approuve pas ce genre de choses.” Ces exploits, qui avaient une allure théâtrale, ne sont pas à leur place lorsque nous proclamons les messages solennels qui nous ont été confiés.
L’ennemi reste sur ses gardes et il profitera de toutes les occasions pour compromettre la vérité en incitant des manifestations spectaculaires qui nuisent à sa dignité. Aucune de celles-ci ne devrait être encouragée. Les précieuses vérités qui nous ont été confiées doivent être proclamées avec solennité et un profond respect.—Manuscrit 19, 1910.
Proscrire le sensationnel—Vous pouvez en avoir la certitude: la religion pure et sans tache [cf. (Jacques 1:27)] n’est pas une religion à sensation. Dieu n’a chargé personne de cultiver la recherche de doctrines et de théories spéculatives. Mes frères, bannissez ces choses de votre enseignement.—Australasian Union Conference Record, 15 mars 1904.
Mise en garde contre l’exaltation—Nous ne devons pas encourager un type d’enthousiasme qui produit un zèle passager, suivi d’une crise de découragement. Nous avons besoin du pain de vie qui vient du ciel pour vivifier notre âme. Etudiez la Parole de Dieu. Ne vous laissez pas dominer par vos impressions. Ceux qui travaillent au service du Maître doivent apprendre à ne pas confondre la foi et les impressions. Il ne nous est pas demandé d’être continuellement en extase. Mais il nous est demandé d’avoir profondément confiance en la Parole de Dieu, qui est la chair et le sang du Christ.
Les prédicateurs dans nos grandes villes doivent se garder soigneusement de toute exaltation et de tout fanatisme. La Parole de Dieu est notre sanctification et notre justice, parce qu’elle est une nourriture spirituelle. L’étudier, c’est se nourrir des feuilles de l’arbre de vie. Rien ne peut être plus bénéfique pour les serviteurs de Dieu que d’enseigner les Écritures comme le Christ lui-même l’a fait. La Parole de Dieu renferme l’aliment divin, apte à satisfaire notre faim spirituelle.—Lettre 17, 1902.
Des méthodes onéreuses et singulières—Vous avez choisi de travailler d’une manière qui vous épuise et qui absorbe de grosses sommes d’argent.
Ces dépenses vous ont été présentées sous leur vrai jour, et il vous a été dit que cette façon de travailler n’est pas en harmonie avec la volonté de Dieu. En premier lieu, vos méthodes de travail onéreuses et singulières semblent produire une forte impression sur le public, mais vos auditeurs s’aperçoivent rapidement que toute cette parade a pour but d’attirer leur attention sur vous-même, sur votre femme et vos enfants. Un tel investissement financier ne cadre pas avec les vérités solennelles qui sont présentées. C’est le moi qui a été exalté.—Lettre 205, 1904.
N’imitons pas le monde—Nous traitons de sujets qui impliquent des intérêts éternels; aussi ne devons-nous pas imiter le monde en quoi que ce soit. Nous devons suivre de près les traces de Jésus. Il est notre précieux héritage et peut satisfaire tous nos désirs et tous nos besoins.—Manuscrit 96, 1898.
Si nous poursuivons l’œuvre de Dieu dans la simplicité dont le Christ nous a donné l’exemple, sans démonstrations théâtrales, nous connaîtrons le succès.—Lettre 53, 1904.
Méthodes d’approche
Jésus savait respecter les mentalités—Les bienfaisants phénomènes de la nature ne s’opèrent pas par des interventions brutales et terribles; en tout cas, il n’est pas permis à l’homme d’y mettre la main. Dieu agit par le jeu paisible et régulier des lois dont il est l’auteur. Il en est de même dans le domaine spirituel. Satan cherche constamment à intervenir par des actions brusques et violentes; Jésus, lui, trouvait accès auprès des humains au moyen des idées qui leur étaient les plus familières. Il cherchait à troubler le moins possible leurs habitudes de pensée par des interventions abruptes ou par des règles préétablies. Il faisait confiance aux hommes et gagnait ainsi leur estime. Il présentait d’anciennes vérités qu’il éclairait d’une lumière nouvelle et magnifique. Ainsi, lorsqu’il n’avait que douze ans, il étonnait déjà les docteurs de la loi par les questions qu’il leur posait dans le temple.
Afin de mieux entrer en relation avec l’humanité, Jésus a revêtu la nature humaine. Il met les hommes en contact avec la puissance transformatrice de la vérité en les rencontrant là où ils sont. Il gagne leur cœur en leur témoignant sa sympathie et sa confiance, en les persuadant qu’il s’est totalement identifié avec leur nature et leurs intérêts. La vérité sortait de ses lèvres, belle dans sa simplicité, bien que revêtue de dignité et de force. Quel merveilleux enseignant était notre Seigneur Jésus-Christ! Avec quelle tendresse il s’occupait de tous ceux qui cherchaient honnêtement la vérité, afin de gagner leur sympathie et de trouver le chemin de leurs cœurs!—Manuscrit 44, 1894.
L’art et la manière—Il nous faut vivre dans ce monde en voyant autour de nous des gens rachetés par le sang du Christ, et comme si le salut ou la perte de ces âmes dépendait très largement de nos paroles, de notre comportement et de notre mode d’action. ... La manière dont nous travaillons déterminera dans une large mesure si nous gagnerons ou non des âmes comme fruits de nos efforts.—Manuscrit 14, 1887.
Doigté et amour—Frères, vous qui allez travailler en faveur de ceux qui sont esclaves des préjugés et ignorants de la bonté de Dieu, recherchez la sagesse divine dont Paul nous a donné l’exemple. Quand vous prêchez dans un lieu où vous voyez les gens s’ouvrir, petit à petit, à la lumière des vérités présentées [cf. Actes des Apôtres 9:18; Marc 8:24], prenez garde de ne pas créer des préjugés qui fermeraient leur cœur à l’écoute de la Parole. Soyez positifs sur les points que vous avez en commun avec eux. Dispensez-leur de l’amitié, de l’affection même. Si tous vos efforts sont animés de l’amour du Christ, vous pourrez répandre la semence de la vérité dans un certain nombre de cœurs; Dieu arrosera cette semence, et la vérité croîtra et portera du fruit pour sa gloire.
Nos prédicateurs auraient besoin d’acquérir l’esprit de discernement et la sagesse dont Paul était animé. Quand il s’adressait aux Juifs, il ne parlait pas d’abord de la naissance, de la crucifixion et de la résurrection du Christ, bien que ces vérités concernant la vie de Jésus fussent contrôlables. Pour commencer, il attirait leur attention sur la promesse d’un Sauveur et sur les prophéties qui le concernaient. Après avoir traité ce sujet avec force et clarté pour que ses auditeurs comprennent qu’un Sauveur devait leur être donné, Paul affirmait que ce Sauveur était déjà venu. Le Christ Jésus réalisait en sa personne toutes les indications de la prophétie. Telle était la finesse ou la “ruse” [cf. (2 Corinthiens 12:16)] qu’utilisait l’apôtre pour gagner les âmes à l’Évangile. Son habileté pour exposer la vérité était telle que les anciens préjugés des Juifs n’étaient pas réveillés, ce qui aurait eu pour effet de les aveugler et de fausser leur jugement.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 121, 122 (Publ. 1886).
“Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide” (1 Corinthiens 3:2)—Il faut vous occuper des personnes à qui vous parlez avec le plus grand soin. N’insistez pas premièrement sur les points délicats de notre foi. Vous risqueriez de fermer leur cœur à ces vérités nouvelles pour elles. Présentez-les à mesure qu’elles sont capables de les comprendre et de les apprécier; bien que ces points de doctrine leur aient semblé étranges et étonnants, nombreuses sont celles qui verront avec joie une lumière nouvelle ainsi projetée sur la Parole de Dieu. En revanche, si tous les principes leur étaient présentés dans leur totalité, ces personnes ne pourraient pas les assimiler et elles préféreraient partir et ne plus jamais revenir. Bien plus, de telles personnes déformeraient la vérité, et en expliquant ce qui leur a été dit, elles tordraient le sens des Écritures, jetant ainsi la confusion dans les esprits. C’est maintenant qu’il nous faut saisir les occasions favorables. Présentons la vérité telle qu’elle est en Jésus. Ceux qui annoncent l’Évangile ne doivent pas se montrer agressifs ni cultiver un esprit de dispute.—Manuscrit 44, 1894.
Connaître les besoins des gens—Faites connaissance avec les gens dans leurs foyers. Essayez de pénétrer chez eux, avec tact, d’évaluer leur spiritualité et de créer un centre d’intérêt. Priez, ayez confiance et vous ferez une expérience qui sera bénéfique. Ne traitez pas des sujets trop profonds qui risqueraient de lasser votre auditoire. Tandis que vous parlez, priez et croyez. Invitez les gens à agir. Travaillez au nom du Seigneur, avec une ardeur qui ne se dément pas.—Lettre 189, 1899.
Préparer le terrain avant de semer—Souvenez-vous que la présentation de la vérité doit être faite avec beaucoup de précaution. Guidez les esprits avec circonspection. Mettez l’accent sur la piété pratique et faites de même quand vous expliquez les points de doctrine. Les enseignements du Christ et son amour disposeront le terrain du cœur et le subjugueront afin qu’il reçoive la bonne graine de la vérité.—Lettre 14, 1887.
Ne recherchons pas la polémique—Apprenez à rencontrer les gens là où ils sont. Ne parlez pas de sujets qui soient de nature à soulever une polémique. Votre enseignement ne doit pas avoir pour effet de jeter la perplexité dans les esprits.—Testimonies for the Church 6:58 (Publ. 1900).
Ne soulevez pas l’opposition avant que le public ait eu l’occasion d’entendre la vérité et de juger en connaissance de cause.—Testimonies for the Church 6:36 (Publ. 1900).
La vérité doit être attirante—Sur nous repose la responsabilité solennelle d’exposer la vérité aux incroyants, de la manière la plus efficace. Présentons la vérité avec délicatesse afin que hommes et femmes ne s’en détournent pas! Ceux qui ont pour tâche de catéchiser peuvent faire ou beaucoup de bien ou beaucoup de mal. ...
Le Seigneur nous invite au festin des noces, puis il nous dit d’aller dans les chemins et le long des haies [cf. (Luc 14:23)], et de “presser d’entrer” dans la salle du festin ceux pour qui le Christ s’est offert. Nous devons présenter la vérité de la manière dont Jésus l’a enseignée à ses disciples: avec simplicité et amour.—Lettre 177, 1903.
Cultiver des relations avec les ecclésiastiques des autres Églises—Il devrait être évident pour tous que nous sommes des réformateurs, non des sectaires. Quand nos prédicateurs pénètrent dans un nouveau territoire, ils devraient chercher à lier connaissance avec les ecclésiastiques des différentes Églises*. On a perdu beaucoup en négligeant de le faire. Si nos prédicateurs se montraient amicaux et sociables, et s’ils ne se comportaient pas comme s’ils avaient honte du message dont ils ont la charge, cela ferait une excellente impression, et les pasteurs de ces communautés auraient une opinion favorable de notre perception de la vérité. Il faut donner à ces hommes la possibilité de se montrer bienveillants s’ils le désirent.
Nos prédicateurs devraient veiller soigneusement à ne pas donner l’impression que nous sommes des loups s’introduisant furtivement dans les troupeaux pour s’emparer des brebis. Il est indispensable que nos ministres de l’Évangile comprennent bien leur position et l’objet de leur mission: attirer l’attention des gens sur les vérités de la Parole de Dieu. Un certain nombre de chrétiens adhèrent à la plupart de nos croyances. Il y a là un terrain d’entente grâce auquel nous pouvons nouer des relations avec des croyants appartenant à d’autres Églises; et quand nous avons lié connaissance avec eux, parlons surtout des sujets sur lesquels nous nous accordons. Ainsi, nous ne serons pas amenés à aborder d’emblée et brutalement ceux qui nous divisent.—The Review and Herald, 13 juin 1912.
Écartons les barrières inutiles—Lorsque nous pénétrons dans une localité, nous ne devrions pas dresser sans raison des barrières entre nous et les autres confessions chrétiennes, notamment l’Église catholique, ce qui leur ferait supposer que nous sommes leurs ennemis jurés. Nous ne devrions pas faire naître inutilement dans leur esprit des préjugés, en menant campagne contre eux. Parmi les catholiques, il y a beaucoup de personnes qui vivent conformément à la lumière qu’elles ont reçue, et souvent, bien mieux que bon nombre de ceux qui professent croire à la vérité présente; et Dieu les mettra à l’épreuve aussi sûrement qu’il nous a mis, nous, à l’épreuve.—Manuscrit 14, 1887.
Le manque de lucidité—On a perdu du temps, un temps précieux. On a laissé passer de précieuses occasions sans en avoir tiré profit, parce qu’on a manqué de lucidité spirituelle et d’hommes compétents, capables de faire des plans pour trouver les moyens de déjouer les ruses de l’ennemi.
Sentinelles assoupies, que dites-vous de la nuit? [cf. Ésaïe 21:11]. Ne savez-vous pas à quelle heure de la nuit nous sommes? Ne sentez-vous pas qu’il est de votre devoir de donner l’alarme et de transmettre les avertissements pour notre temps? Sinon, descendez de la muraille de Sion; car ce n’est pas à vous que Dieu confiera la lumière qu’il tient en réserve. La lumière n’est donnée qu’à ceux qui la réfléchissent sur leurs semblables.—Manuscrit 107, 1898.
Sauvegarder la dignité de la chaire
La dignité requise du prédicateur—En chaire, un certain nombre de règles sont nécessaires. Un ministre de l’Église ne devrait pas être indifférent à l’image qu’il donne. S’il est le représentant du Christ, son comportement, son maintien, ses gestes ne devraient en rien choquer l’assistance. Les prédicateurs doivent être raffinés. Ils devraient éviter toutes les attitudes et tous les gestes vulgaires, et adopter un comportement caractérisé par une dignité empreinte d’humilité, des vêtements en harmonie avec le respect de leur fonction, des paroles, toujours solennelles et bien choisies.—Testimonies for the Church 1:648, 649 (Publ. 1868).
Attitude à respecter—Ce qui est répréhensible se révèle souvent sur la chaire. Un prédicateur sur l’estrade, parlant à une personne de l’assemblée avec familiarité et riant, est inconscient de ses responsabilités et n’a aucun sens du caractère sacré de son ministère. Il va jusqu’à déshonorer la vérité.—Testimonies for the Church 2:612, 613 (Publ. 1871).
Un sacrilège—Parfois, les assemblées du peuple de Dieu ont été conduites avec une telle désinvolture que c’était une offense à Dieu et à sa sainteté.—Lettre 155, 1900.
Pas de préliminaires inutiles—Beaucoup de prédicateurs perdent leur temps et leurs forces en longs préliminaires. Certains d’entre eux passent presque une demi-heure à s’excuser, et lorsqu’ils arrivent enfin au sujet et essaient de souligner les points principaux de la vérité, les auditeurs sont fatigués et ne sentent pas la valeur des arguments.
Au lieu de s’excuser parce qu’il va retenir l’attention des auditeurs, le prédicateur devrait entrer immédiatement dans le vif du sujet, conscient d’apporter un message de la part de Dieu.—Ministère évangélique, 162 (Publ. 1915).
La prière publique—Les prières prononcées en public devraient être courtes et directes. Dieu ne désire pas que, par d’interminables prières, nous rendions fastidieuse l’heure du culte. ... Consacrer à celles-ci quelques minutes est largement suffisant.—Ministère évangélique, 169 (Publ. 1915).
Avec simplicité—Faire de longues prières en public est inutile. Avec une simplicité qui vient du cœur, nous devrions exprimer nos besoins au Seigneur, et nous réclamer de ses promesses avec une foi et une assurance telles que la communauté comprendra que nous avons appris à triompher avec lui dans la prière. Les fidèles seront incités à croire que Dieu est présent à cette assemblée, et ils ouvriront leurs cœurs pour recevoir ses riches bénédictions. Leur confiance en la sincérité du prédicateur ira grandissant et ils seront tout disposés à écouter attentivement ses instructions.—Manuscrit 127, 1902.
Garder son calme—Le Seigneur vous a assigné une tâche; celle-ci ne doit pas être accomplie avec précipitation, mais avec calme et circonspection. Il ne nous met jamais dans l’obligation de nous agiter et de nous exciter.—Testimonies for the Church 8:189 (Publ. 1904).
Attitudes à éviter—Nous ne pouvons pas être les bergers du troupeau si nous ne nous débarrassons pas de nos habitudes et de nos comportements susceptibles de choquer. Si nous sommes rendus semblables à Jésus-Christ et que nous mangeons sa chair et que nous buvons son sang [cf. (Jean 6:53, 54)], la vie éternelle sera nécessairement incorporée à notre ministère. On n’entendra plus d’anciennes redites cent fois répétées, mais une conception nouvelle de la vérité s’exprimera.
Les messagers célestes qui se trouvent dans l’assemblée ont souvent honte de ceux qui s’assoient sur l’estrade. Le précieux Évangile, qui a coûté si cher pour être communiqué au monde, est déshonoré par les conversations profanes, les attitudes ridicules et trop familières. Certains ont un débit rapide, tandis que d’autres parlent fort mais de façon confuse. Chacun de ceux qui sont appelés à officier devant l’assistance devrait considérer comme un devoir sacré de se tenir et de se comporter correctement. Chaque officiant doit d’abord se donner au Seigneur, en renonçant totalement à lui-même, déterminé à ne rien garder égoïstement, mais à se confier entièrement à Jésus.—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 339 (Publ. 1896).
Écarter tout geste déplacé et toute parole malséante—Celui qui travaille au service de Dieu devrait faire de sérieux efforts pour représenter dignement le Christ, en évitant tout geste déplacé et toute parole malséante. Il doit essayer d’employer un langage correct. Nombreux sont ceux qui ne prêtent pas attention à leur langage; pourtant, en se surveillant, en s’exerçant, ils pourraient exprimer la vérité correctement. Jour après jour, leurs progrès deviendront sensibles. Leur utilité et leur influence augmenteront s’ils ne se complaisent pas dans leurs lacunes et leurs insuffisances.—Counsels to Parents, Teachers, and Students, 238 (Publ. 1913).
Les lettres de créance du prédicateur—La position qu’occupent nos prédicateurs exige la santé du corps et la discipline de la pensée. Un bon sens manifeste, des nerfs solides et un tempérament gai seront partout une bonne recommandation pour le ministre de l’Evangile. Ces aptitudes devraient être recherchées et cultivées avec persévérance.—Testimonies for the Church 3:466 (Publ. 1875).
Comment maintenir l’intérêt
Prêcher la vérité dans toute sa solennité—Que vos efforts ne s’inspirent pas des méthodes du monde, mais de la voie de Dieu. Le Seigneur ne désire pas pour convaincre les personnes appartenant aux classes supérieures de la société des démonstrations spectaculaires. N’ôtez pas à la vérité sa noblesse et sa solennité par une entrée en matière qui serait davantage calquée sur l’esprit du monde que sur celui du ciel. Il faut que vos auditeurs comprennent que vous n’organisez pas des réunions, le dimanche soir, pour les charmer avec de la musique et d’autres choses, mais pour leur faire connaître la vérité dans toute sa solennité, pour leur lancer un avertissement qui soit de nature à les tirer de la léthargie dans laquelle leur égoïsme les a plongés. Ce message est celui de la vérité absolue qui, telle une épée aiguë, à deux tranchants, est pénétrante jusqu’à partager âme et esprit [cf. Hébreux 4:12]. ...
Ceux qui travaillent dans l’œuvre de Dieu et qui s’inspirent des principes du monde pour avoir du succès essuiront un échec. Le Seigneur vous demande de changer votre façon de travailler. Il désire que vous mettiez en pratique les leçons que la vie du Christ nous enseigne. Alors toutes les réunions que vous tiendrez porteront l’empreinte du Sauveur.—Lettre 48, 1902.
La méthode d’enseignement de Jésus—Notre souverain Maître cherchait à entrer en contact avec les gens par le moyen des choses qui leur étaient les plus familières. Il leur présentait la vérité de sorte qu’elle reste associée, dans leur esprit, à des souvenirs précis et d’ordre affectif.
Jésus enseignait les hommes en s’identifiant totalement à leurs préoccupations et à leurs joies. Ses explications étaient si simples, ses illustrations si bien choisies, ses paroles si sympathiques et si bienveillantes que ses auditeurs étaient sous le charme.
Le Christ puisait un grand nombre de ses illustrations et de ses leçons dans le prodigieux trésor de la nature. Il cueillait un lis et attirait l’attention de ses auditeurs sur sa simplicité et sa merveilleuse beauté. Il prenait en exemple l’herbe des champs et disait: “Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison?” Matthieu 6:30. Il veut que nous comprenions que les choses de la nature sont un reflet de l’amour de Dieu, et que, toutes obscurcies qu’elles sont par le péché, elles nous parlent encore du jardin d’Éden ou Adam et Ève avaient été placés. Au moyen des choses de la nature, il veut inscrire dans notre esprit la vision du temps où ce paradis sera restauré et où la terre sera pleine de la gloire du Seigneur.—Lettre 213, 1902.
Comment Jésus maintenait l’intérêt de ses auditeurs—Le peuple écoutait les paroles de grâce qui sortaient si librement des lèvres du Fils de Dieu. Ces bonnes paroles, si simples et si claires, étaient pour leurs âmes comme un baume de Galaad. Sa main guérissante rendait la vie aux mourants, la santé aux malades, le bonheur aux affligés. Ce jour-là, ce fut le ciel sur la terre, et les auditeurs de Jésus n’auraient su dire depuis combien de temps ils n’avaient pas mangé. ...
Celui qui, par son enseignement, montrait à tous les hommes la voie qui conduit à la paix et au bonheur, se préoccupait autant de leurs nécessités temporelles que de leurs besoins spirituels. Le peuple était fatigué et défaillant. Des mères portaient des bébés dans leurs bras et des petits enfants se suspendaient à leurs jupes. Plusieurs étaient restés debout pendant des heures. Les paroles du Christ éveillaient un tel intérêt qu’ils n’avaient même pas songé à s’asseoir un instant; d’ailleurs, la foule était si compacte qu’on risquait d’être piétiné. Jésus voulant leur donner l’occasion de se reposer, les invita à s’asseoir sur l’herbe, abondante à cet endroit.—Jésus Christ, 357-359 (Publ. 1898).
Un programme efficace—Il m’a été donné d’assister à un autre spectacle. Des tentes étaient plantées sur différents emplacements, à l’époque des camps meetings. Ceux-ci étaient organisés dans diverses localités. Ils étaient dirigés par des hommes compétents, craignant Dieu, disposant des assistants nécessaires. Il y avait des réunions pour les enfants ainsi que des réunions de réveil et on déployait de sérieux efforts pour amener les gens à une décision. Paul plante, Apollos arrose, mais Dieu fait croître [cf. 1 Corinthiens 3:6].
Que ceux qui ont des aptitudes pour le chant prêtent leur concours à cette œuvre. Quant aux instruments de musique, ils n’ont rien de répréhensible. On les utilisait, jadis, lors des services religieux. Les adorateurs louaient Dieu en faisant retentir la harpe et les cymbales. Les instruments de musique ont donc leur place dans nos réunions. Cela ajoutera à l’intérêt suscité.
Mais retenez bien l’attention du public en présentant la vérité telle qu’elle est en Jésus. Orientez vos auditeurs vers la croix du calvaire. Pourquoi fallut-il que le Christ meure? A cause des transgressions de la loi. Jésus est mort pour donner aux humains la possibilité de devenir des sujets loyaux de son royaume.
Que vos exposés soient courts; que vos prières aussi soient courtes et ferventes. Eduquez, éduquez en vue d’un service total accompli sans réserve et de tout cœur. Une consécration totale, de nombreuses prières, une grande ferveur produiront une impression réelle; car les anges de Dieu seront là pour toucher les cœurs du public.—Lettre 132, 1898.
Varier les méthodes pour attirer les différentes catégories d’auditeurs—A ces réunions viennent des gens de toutes conditions, des riches et des pauvres, des pécheurs de toute sorte et tous entendent le message de miséricorde délivré par les serviteurs que le Seigneur s’est choisis. Différents sujets d’ordre biblique sont présentés au cours de ces réunions.
Jeunes et vieux entendent l’appel, et le Seigneur agit sur le cœur de ceux qui écoutent. Ainsi, l’invitation au festin, dont il est question dans la parabole (Matthieu 22:2-10) est adressée à tous. Certains, qui, de leur propre aveu, ne sont pas allés à l’église depuis douze, quatorze et même seize ans, sont convaincus du message de Dieu et se convertissent. Nos propres membres d’église sont profondément émus en écoutant les causeries et les études systématiques pour expliquer les Écritures; quant aux cercles d’amis, chacun peut s’y faire du bien.—Manuscrit 7, 1900.
Traiter de thèmes vitaux et d’actualité—Les évangélistes doivent traiter de sujets importants concernant la Parole de Dieu. Ils ne doivent pas perdre leur temps à parler de futilités. Qu’ils étudient la Parole et la prêchent. Que cette Parole soit entre leurs mains comme une épée bien aiguisée, à deux tranchants. Qu’elle rende témoignage à des vérités du passé et qu’à sa lumière soient annoncées les choses à venir.
Le Christ est descendu du ciel pour révéler à l’apôtre Jean les grandes et merveilleuses vérités qui doivent façonner nos vies et être annoncées au monde par notre intermédiaire. Nous devons être au courant de l’actualité, et témoigner avec clarté et intelligence, sous la conduite et par l’onction du Saint-Esprit.—The Review and Herald, 19 avril 1906.
Réunions de questions
À l’issue des réunions—Il faut que les gens sachent que la vérité pour ce temps a valeur de critère. Des personnes de toutes conditions sociales fréquentent ces réunions, et nous devons exercer un ministère auprès de chacune d’entre elles. Une fois que le message d’avertissement a été délivré, que les auditeurs particulièrement intéressés soient invités à des réunions plus personnelles; alors, parlez avec eux en vue de leur conversion. Ce genre de ministère constitue un travail missionnaire de la plus haute importance.—Lettre 86, 1900.
Enseigner l’abc de l’Évangile—Je désire que vous compreniez que ce qui empêche les âmes de choisir la vérité vient de la confusion qui règne dans leur idées et aussi de ce qu’elles ne savent pas comment abandonner leur volonté et leur esprit à Jésus. Elles ont besoin qu’on leur enseigne comment devenir chrétiennes. L’œuvre que le Christ accomplit ici-bas n’est pas faite d’actions d’éclat et de merveilleuses prouesses. Celles-ci se produiront en temps utile. Mais l’œuvre la plus féconde est celle qui permet au moi de s’effacer le plus possible. Cette œuvre est celle dont il est dit: “C’est précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un peu ici, un peu là.” Ésaïe 28:10. Elle consiste à tisser des liens d’affection avec les cœurs. Tel est le service offert à Jésus-Christ et reconnu valable au dernier jour.—Lettre 48, 1886.
Réunir les gens en groupes d’étude—Nous risquons de passer trop rapidement d’un sujet à un autre. Donnez des études bibliques courtes mais fréquentes. ... Une fois que vous avez montré aux gens le précieux minerai de la vérité, il reste encore une œuvre importante à faire pour ceux qui ont été intéressés par les sujets présentés.
Après avoir pris la parole brièvement, modifiez le déroulement du programme, et offrez à ceux qui le souhaitent la possibilité de rester pour un entretien en cercle restreint ou pour une étude biblique, ce qui leur donnera la faculté de poser des questions sur des sujets qui les préoccupent. Vous verrez combien il est profitable d’entrer en contact plus étroit avec les auditeurs au cours de ces cercles d’étude. Les ouvriers qui travaillent en collaboration avec le pasteur devraient s’efforcer, avec patience et bonté, d’aider ceux qui posent des questions à comprendre le message de la vérité.
Si vous n’avez qu’une seule personne à instruire, celle-ci, une fois pleinement convaincue, communiquera la lumière à d’autres. Ces vérités-tests sont si importantes qu’elles peuvent, à plusieurs reprises, être exposées aux auditeurs et gravées dans leur esprit.—Special Testimonies Series A 7:7 (Publ. 1874).
Une occasion de poser des questions—Autant que possible, chaque causerie importante devrait être suivie d’une étude biblique. Celle-ci permet de mettre en relief les points qui ont été traités, et elle offre la possibilité de répondre à des questions et d’inculquer des idées justes. Nous devrions consacrer davantage de temps à instruire les gens avec patience en leur laissant la faculté de s’exprimer. Ils ont besoin d’être instruits “règle sur règle, précepte sur précepte”.
On devrait organiser des réunions spéciales à l’intention des personnes intéressées aux vérités que nous prêchons et qui ont besoin d’être instruites. Il faudrait donc les inviter à ces réunions où tous, croyants ou non, devraient avoir la possibilité de poser des questions sur certains points qu’ils n’auraient pas suffisamment compris. Donnez à tous la faculté de parler de leurs préoccupations, car ils en auront certainement. Dans toutes les causeries et dans toutes les études bibliques, que le public constate que sur chaque sujet, nous nous appuyons sur un verset: “Ainsi parle l’Éternel” pour étayer les convictions et les doctrines que nous professons.
Telle était la méthode d’enseignement du Christ. Quand il s’adressait à la foule, les gens lui demandaient des éclaircissements; et quand il s’agissait de ceux qui cherchaient humblement à obtenir plus de lumière, il était toujours disposé à expliquer ses paroles. Mais Jésus ne se prêtait pas à la critique et aux arguties; nous ne devrions pas non plus nous engager dans cette voie-là. Quand certaines personnes essaient d’engager une polémique sur des points de doctrine controversés, dites-leur que de telles réunions ne sont pas faites pour cela.
Quand vous répondez à une question, exprimez-vous de telle sorte que les auditeurs reconnaissent que vous avez effectivement répondu. Ne laissez pas une question en suspens, en disant à votre interlocuteur de la poser une autre fois. Avancez pas à pas, et évaluez quelle a été votre progression.
Dans ce genre de réunions, ceux qui ont assimilé le message que vous prêchez peuvent formuler des questions qui permettront d’élucider divers aspects de la vérité. Mais certains prédicateurs n’ont pas suffisamment de doigté pour cela. Quand sont formulées des questions qui ne peuvent que jeter la confusion et semer le doute dans les esprits, il faudrait prier les auditeurs d’y renoncer. Nous devons apprendre à parler et à nous taire au moment opportun, et savoir répandre la semence de la foi, et dispenser non les ténèbres, mais la lumière.—Testimonies for the Church 6:68, 69 (Publ. 1900).
Susciter l’intérêt par des questions—Après une brève causerie, maintenez-vous en forme; soyez en mesure de donner une étude biblique sur les points abordés au cours de votre exposé, suscitant l’intérêt des gens par des questions. Parlez en toute franchise à vos auditeurs, en les encourageant à vous faire part de leurs problèmes, afin que vous puissiez leur expliquer les passages de la Bible qu’ils ne comprennent pas.—Lettre 8, 1895.
La tactique de Satan—Chaque fois que le Seigneur a une œuvre spéciale à accomplir parmi son peuple, pour attirer son attention sur une vérité vitale, Satan intervient pour détourner l’esprit des croyants en créant parmi eux des divergences mineures, afin de provoquer un litige touchant des points de doctrine qui ne sont pas essentiels à la compréhension du sujet traité; il en résulte, alors, un débat qui détourne l’attention de la question capitale. Quand cela se produit, le Seigneur agit pour faire impression sur les cœurs et leur montrer ce qui est nécessaire pour leur salut. Mais si, malgré tout, Satan parvient à distraire les esprits pour les orienter vers quelque question secondaire, et arrive ainsi à semer la discorde parmi les croyants à propos d’une vétille, il en résulte que les cœurs sont blindés contre la lumière et la vérité; alors le malin crie victoire.—The Review and Herald, 18 octobre 1892.
Combativité excitée, conviction étouffée—Satan est constamment à l’œuvre pour détourner l’esprit par des préoccupations terrestres, afin que la vérité perde de sa puissance sur le cœur; ainsi, il ne peut y avoir ni progression ni avancement de la lumière et de la connaissance vers une plus grande lumière et connaissance. A moins que les disciples du Christ ne soient constamment soucieux de mettre en pratique la vérité, ils ne seront pas sanctifiés par elle. Des questions, des spéculations et des sujets sans importance occuperont l’esprit et serviront à alimenter les conversations provoquant des arguties, des disputes de mots créant des opinions différentes sur des sujets qui ne sont ni vitaux ni essentiels. ... Le serviteur de Dieu doit être suffisamment sage pour déceler les desseins de l’ennemi, et refuser de se laisser tromper et distraire. La conversion des âmes doit être le souci premier de son travail, il doit donc se garder des controverses, et s’appliquer à prêcher la Parole de Dieu. ...
La particularité de l’œuvre mensongère de Satan a été de provoquer des controverses afin qu’il y ait des disputes de mots inutiles. Il sait bien que cela accaparera l’esprit et le temps. Cela attise la combativité et étouffe l’esprit de conviction chez beaucoup, les amenant à des divergences d’opinions, des accusations, des préjugés qui ferment la porte à la vérité.—The Review and Herald, 11 septembre 1888.
Prier avec ceux qui sont convaincus—Que les pasteurs et les évangélistes consacrent plus de temps à la prière fervente avec ceux qui sont convaincus de la vérité. Souvenez-vous que le Christ est toujours avec vous. Le Seigneur tient à disposition les manifestations les plus précieuses de sa grâce pour fortifier et encourager l’ouvrier sincère et humble.—Manuscrit 78, 1900.
Aider les personnes indécises—Plusieurs de ceux qui assistent à nos réunions sont las et chargés de culpabilité. Ils ne se sentent pas à l’aise dans leur foi religieuse. La possibilité de trouver de l’aide devrait être donnée aux personnes tourmentées qui cherchent la paix de l’esprit. Après l’étude de la Parole, exhortez ceux qui souhaitent suivre le Christ à en exprimer le désir. Invitez tous ceux qui ne sont pas sûrs d’être prêts pour le retour du Christ et tous ceux qui se sentent accablés et chargés à se faire connaître. Que ceux qui ont la maturité spirituelle requise parlent avec ces personnes, prient avec et pour elles. Que l’on passe beaucoup de temps dans la prière et dans l’étude sérieuse de la Parole. Que tous perçoivent les signes évidents de la foi dans leur propre cœur, sachant que le Saint-Esprit leur sera accordé puisqu’ils ont une véritable faim et soif de justice. Apprenez-leur à se soumettre à Dieu, à lui faire confiance et à se réclamer de ses promesses. Que le profond amour de Dieu s’exprime par des paroles d’encouragement et d’intercession.—Testimonies for the Church 6:65 (Publ. 1900).
Entrer en contact avec les gens
Rencontrer les auditeurs au début et à l’issue de la réunion—Pour mener à bien l’enjeu important des réunions près d’une grande ville, la coopération des ouvriers est indispensable. Tous devraient entretenir l’atmosphère même des réunions en entrant en contact avec les personnes à leur arrivée et à leur départ, en faisant preuve d’une grande politesse et gentillesse et d’une grande sollicitude pour leurs âmes. Ils devraient être prêts à leur parler “en temps et hors du temps”, soucieux de gagner leur cœur. Oh! si seulement les serviteurs de Dieu pouvaient montrer la moitié de la vigilance dont Satan fait preuve, lui qui est toujours à l’affût, cherchant à poser des pièges et des filets pour mener à leur perte les humains.—Testimonies for the Church 6:46 (Publ. 1900).
Le prédicateur et les personnes intéressées—Il faut que tous ceux qui se destinent à travailler pour la cause de Dieu apprennent la meilleure manière d’accomplir leur tâche. ... J’ai vu que de nombreux efforts entrepris à grands frais pour présenter la vérité ont échoué en grande partie parce que le travail entrepris l’a été sans intelligence et sans persévérance.
Lorsqu’on a délivré un message du haut de l’estrade, le travail commence à peine. Le pasteur doit alors, par un effort personnel, faire si possible la connaissance de tous ses auditeurs. S’ils ont suffisamment d’intérêt pour venir écouter ce que vous avez à dire, vous devez y répondre par un désir évident de faire leur connaissance. ...
Satan et ses agents sont plus habiles que nos ouvriers. Pendant qu’il combine ses plans et tend ses pièges pour s’emparer des âmes à l’improviste, nos frères font souvent preuve d’une insouciance déconcertante et, presque chaque fois, l’adversaire l’emporte sur eux. S’ils veulent que Dieu et les anges célestes occupent d’avance le terrain, ils doivent vouer tout leur être, âme, corps et esprit, à l’œuvre de Dieu et ne pas faire semblant d’accomplir le travail ou de le faire à moitié.
La causerie donnée depuis l’estrade ne devrait pas être trop longue, car non seulement cela fatigue les auditeurs, mais cela prend tellement de temps et de force au prédicateur qu’il n’est plus en mesure d’entreprendre le travail personnel qui devrait suivre. Le pasteur devrait aller de maison en maison exercer un ministère dans les familles, attirant leur attention sur les vérités éternelles de la Parole de Dieu*. S’il accomplit cette tâche avec la douceur du Christ, les anges de Dieu l’accompagneront certainement dans ses efforts. Mais nous manquons beaucoup trop de foi et nos idées et nos plans manquent d’envergure.—Manuscrit 14, 1887.
Dans l’assemblée, il fera la connaissance des parents et de leurs enfants et leur parlera avec bienveillance et chaleur.—The Review and Herald, 21 janvier 1902.
Pénétrer dans les familles—Approchez-vous des âmes; pénétrez dans les familles quand vous le pouvez; n’attendez pas que les gens réclament la visite d’un pasteur. Apportez avec vous la confiance et l’assurance de la foi qui prouvent que vous ne croyez pas en de vaines légendes, mais que vos convictions sont solidement fondées sur ce critère: “Ainsi parle l’Éternel”.—Lettre 8, 1895.
Les contacts lors des réunions publiques—Quand le Christ enseignait ici-bas, il observait les réactions de ses auditeurs, et un regard lumineux, un visage rayonnant lui disaient immédiatement quand une personne acceptait la vérité. De même, ceux qui enseignent aujourd’hui devraient étudier les réactions de leurs auditeurs. Lorsqu’ils voient dans l’auditoire une personne qui semble intéressée, ils devraient se faire un devoir de prendre contact avec elle avant de quitter le lieu de la réunion et, si possible, d’obtenir son adresse pour lui rendre visite. C’est ce genre de travail personnel qui fait de lui un ouvrier parfait. Cela lui permet de mettre son travail à l’épreuve et de témoigner pleinement de son ministère. C’est aussi le meilleur moyen d’atteindre les gens, car c’est de cette manière que l’on retient le mieux leur attention.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 147, 148 (Publ. 1886).
Gagner la confiance par des contacts dans les foyers—Un grand nombre de familles ne seront jamais atteintes par la vérité de la Parole de Dieu, à moins que les dispensateurs des grâces multiples du Christ n’entrent dans les foyers, abaissant les barrières et pénétrant les cœurs par un ministère consciencieux, sanctifié par l’approbation du Saint-Esprit. Quand les gens voient que ces ouvriers sont des messagers de la miséricorde, des ministres de la grâce, ils sont prêts à les écouter. Mais les cœurs de ceux qui travaillent ainsi doivent battre à l’unisson du cœur de Jésus. Ils doivent être totalement consacrés au service de Dieu, prêts à faire sa volonté, à aller partout où sa providence les conduit, et à dire les paroles qu’il leur inspire. Et s’ils sont ce que Dieu désire qu’ils soient, s’ils sont remplis de son Saint-Esprit, ils coopèrent avec les émissaires célestes et sont en vérité “ouvriers avec Dieu”.—Lettre 95, 1896.
Utilité de la page imprimée
Utilisation des imprimés—La vérité doit être publiée de façon bien plus étendue qu’elle ne l’a été jusqu’ici. Elle doit être exposée au public avec précision et clarté. Elle doit être énoncée avec des arguments concis mais décisifs, et il faut faire des plans pour que toute réunion où la vérité a été présentée puisse être suivie d’une distribution de feuillets et de brochures. Actuellement, il peut sembler nécessaire de les abandonner, mais ils seront une puissance pour le bien, et rien ne sera perdu.
Les causeries prononcées depuis l’estrade seraient bien plus efficaces si on faisait circuler une documentation écrite propre à initier les auditeurs aux doctrines bibliques. Dieu éveillera chez beaucoup le désir de lire, mais aussi, nombreux sont ceux qui refuseront de voir ou d’entendre quoi que ce soit concernant la vérité présente. Cependant, nous ne devrions même pas considérer ces cas comme désespérés, car le Christ en attire beaucoup à lui. Vous devriez aller de l’avant les mains pleines d’une documentation bien adaptée et le cœur débordant de l’amour de Dieu.—Lettre 1, 1875.
Prévenir les assauts de l’adversaire—Lorsqu’on donne une conférence, les gens ont beau écouter avec intérêt, cet enseignement est tout nouveau pour eux et leur paraît bien étrange; Satan est prêt à leur suggérer bien des choses qui ne sont pas vraies. Il cherchera à altérer et à dénaturer les paroles de l’orateur. Que faire alors?
Les causeries qui exposent les raisons de notre foi devraient être publiées en petits feuillets et distribuées aussi largement que possible. Ainsi, les mensonges et les idées fausses que l’ennemi de la vérité cherche constamment à répandre seraient clairement démentis, et les gens sauraient exactement ce que le prédicateur a dit.—The Review and Herald, 14 octobre 1902.
Qu’un résumé des causeries soit imprimé et largement diffusé.—Manuscrit 42, 1905.
Prospectus—Si l’on peut se procurer une presse susceptible de fonctionner pendant la réunion et imprimer des feuillets, des affiches et des journaux à distribuer, cela aura une influence appréciable.—Testimonies for the Church 6:36 (Publ. 1900).
Certains ne sont atteints que par la littérature—Le prédicateur peut intensifier son action en mettant en circulation des journaux et des brochures plus qu’en prêchant seulement la Parole sans utiliser aucune publication. ... De nombreuses personnes ne peuvent être touchées que de cette façon-là. Telle est la véritable action missionnaire dans laquelle travail et moyens peuvent être investis avec le meilleur résultat.—Life Sketches of Ellen G. White, 216, 217 (Publ. 1915).
Le pouvoir de la presse—La presse est un puissant moyen pour toucher les esprits et les cœurs. Les hommes de ce monde ne manquent pas de l’exploiter et de tirer parti de chaque occasion pour produire une littérature pernicieuse. Si des hommes, mus par l’esprit du monde et de Satan, répandent avec enthousiasme des livres, des brochures et des journaux néfastes, vous devriez être animés d’un plus grand enthousiasme pour dispenser de la littérature à caractère édifiant et salutaire. Dieu a mis à la disposition de son peuple les avantages que procure la presse qui, associée à d’autres actions, sera couronnée de succès en propageant la connaissance de la vérité. Selon les besoins, des brochures, des journaux et des livres devraient être répandus dans toutes les villes et dans tous les villages du pays.—Life Sketches of Ellen G. White, 216, 217 (Publ. 1915).
Pour une meilleure diffusion de la vérité—Le monde entier a besoin d’hommes fidèles à leurs principes, qui cultivent sans cesse leur esprit et leur intelligence, ainsi que de gens qualifiés pour diffuser la vérité par la presse, afin qu’elle soit rapidement connue de toute nation, toute langue et tout peuple.—Ministère évangélique, 21 (Publ. 1915).
La page imprimée—Bien que le pasteur puisse présenter le message fidèlement, les gens ne sont pas capables de s’en souvenir totalement. La page imprimée est alors essentielle, non seulement pour les rendre sensibles à l’importance de la vérité pour ce temps, mais aussi pour les enraciner, les fonder dans la vérité et les affermir contre les erreurs qui égarent. Les journaux et les livres sont les moyens que le Seigneur emploie pour garder présent à l’esprit des gens le message pour ce temps. En rendant lumineuse la vérité et en affermissant les âmes, les publications auront une portée plus grande que le ministère de la Parole seul. Les messagers silencieux qui sont placés dans les foyers grâce au travail des représentants-évangélistes renforceront le ministère de l’Évangile dans tous ses aspects; car le Saint-Esprit influencera les esprits alors que les gens liront les livres, exactement comme il influence les esprits de ceux qui écoutent la prédication de la Parole. Les anges exercent un même ministère à l’égard des livres qui contiennent la vérité que celui qu’ils exercent dans l’œuvre pastorale.—Testimonies for the Church 6:315, 316.
Impact de la page imprimée—Il m’a été montré que là même où se trouve un bon prédicateur, le représentant-évangéliste devrait travailler en collaboration avec lui, car bien que le message soit présenté fidèlement par celui-ci, il est parfois difficile aux auditeurs de s’en souvenir parfaitement. C’est pourquoi la page imprimée est nécessaire non seulement pour leur montrer l’importance de la vérité présente, mais pour leur permettre de s’enraciner et de se fortifier dans la vérité en les mettant en garde contre l’erreur. Les journaux et les livres sont les moyens dont Dieu se sert pour que le message qu’il adresse au monde, de nos jours, soit continuellement présent à ses yeux. En éclairant et en affermissant les âmes dans la vérité, les publications feront un travail supérieur à celui qui est accompli par la prédication seulement. Les messagers silencieux placés dans les foyers par les représentants-évangélistes renforceront l’œuvre du ministère sous tous ses rapports; car le Saint-Esprit agira sur l’esprit de ceux qui les liront comme il agit sur l’esprit de ceux qui écoutent la prédication de la Parole. Les anges qui veillent sur l’œuvre du prédicateur veillent également sur les livres contenant la vérité.—Témoignages pour l’Église 2:624 (Publ. 1900).
La polémique
Souvent néfaste—Il peut être nécessaire, dans certains cas, de faire face publiquement à un homme qui s’oppose orgueilleusement à la vérité de Dieu; mais généralement il résulte de ces discussions orales ou écrites plus de mal que de bien.—L’esprit de prophétie et ses enseignements, Collonges-sous-Salève, s.d., 372 (Publ. 1872).
Il n’est pas toujours possible d’éviter les discussions. ... Certains, qui se plaisent à voir des opposants s’affronter, peuvent réclamer des débats. D’autres, qui désirent se faire une opinion sur les arguments des deux parties en présence, et poussés par des sentiments tout à fait louables, peuvent demander une confrontation; mais chaque fois que cela est possible, mieux vaudrait éviter de tels débats. ... Les joutes oratoires contribuent rarement à glorifier Dieu et à faire avancer la cause de la vérité.—Testimonies for the Church 3:424 (Publ. 1875).
Comment répondre aux contradicteurs—Il est des occasions où l’on devra réfuter de fausses déclarations. Mais dans ce cas, ce devrait être fait immédiatement et brièvement; après quoi, nous devrions retourner à nos occupations.—Testimonies for the Church 3:37 (Publ. 1872).
Relever les défis, non en lancer—En présentant des vérités impopulaires, qui impliquent un engagement difficile, les prédicateurs doivent veiller à ce que chaque mot soit celui que Dieu emploierait. Leurs paroles ne doivent jamais être tranchantes. Ils doivent présenter la vérité en toute humilité, avec le plus profond amour pour les âmes et un ardent désir de les sauver, laissant la vérité faire son œuvre. Ils ne devraient pas lancer de défis aux prédicateurs appartenant à d’autres Églises ni chercher à engager un débat avec eux. Ils ne devraient pas se mettre dans une position semblable à celle de Goliath quand il lança un défi aux armées d’Israël. Israël n’avait pas lancé de défi à Goliath, mais c’est ce dernier qui, avec ses orgueilleuses prétentions, avait provoqué Dieu et son peuple. Les défis, la vantardise et les injures doivent venir des adversaires de la vérité qui jouent les Goliath. Mais cet esprit doit être totalement banni chez ceux que Dieu a suscités pour annoncer le dernier message d’avertissement à un monde perdu. ...
Si, comme David, ils se trouvent dans une position qui les oblige à affronter un provocateur d’Israël, s’ils engagent le combat avec la force de Dieu et en se reposant entièrement sur lui, il les mènera à bonne fin et fera en sorte que sa vérité triomphe de manière éclatante. Le Christ nous en a donné l’exemple. “L’archange Michel, lorsqu’il contestait avec le diable, et lui disputait le corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit: Que le Seigneur te réprime!”—Testimonies for the Church 3:218-220 (Publ. 1872).
L’esprit de polémique porte préjudice à la vérité—L’esprit de polémique est une ruse de Satan destinée à exciter l’agressivité et à éclipser par là même la vérité telle qu’elle est en Jésus. Nombreux sont ceux qui ont été ainsi repoussés au lieu d’être gagnés au Christ. ...
On cultive un esprit de dispute. Nombreux sont ceux qui s’attachent presque exclusivement à des sujets doctrinaux, n’accordant que peu d’attention à la vraie piété, à la pratique de la sainteté. Jésus, son amour et sa grâce, son abnégation, sa douceur et sa patience ne sont pas présentés comme ils le devraient. Les erreurs, partout présentes, tels des parasites, ont imprégné de leur poison mortel les rameaux de la vérité, et dans bien des esprits ont été prises pour elle; nombre de personnes qui acceptent la vérité l’enseignent avec dureté. Cela en donne une fausse idée et la vérité n’a plus d’effet sur ceux dont les cœurs n’ont pas été assouplis et soumis par le Saint-Esprit. ...
Il est essentiel que tous discernent et apprécient la vérité; il est donc de la plus haute importance que la semence de la Parole tombe dans un sol préparé à la recevoir. La question que chacun de nous devrait se poser est celle-ci: Comment sèmerons-nous la précieuse graine de vérité de manière qu’elle ne se perde pas, mais qu’elle se multiplie et produise une moisson, afin que des gerbes puissent être apportées au Seigneur?—The Review and Herald, 9 février 1892.
Échauffement des esprits et décisions rapides—Si l’attention s’intensifie régulièrement et si les gens prennent position en connaissance de cause, non par impulsion mais par principe, l’intérêt suscité sera beaucoup plus sain et durable que lorsqu’il est le fruit d’une grande émotion survenue brusquement et que les passions ont été excitées parce qu’on a assisté à un débat, à une violente joute oratoire portant sur les deux aspects de la question: pour ou contre la vérité. On crée ainsi un antagonisme farouche; des positions et des décisions rapides sont prises. Il en résulte un échauffement des esprits. La sérénité et le discernement font grandement défaut. S’il advient que cet état d’excitation décline et si une réaction se fait jour par suite d’une fâcheuse maladresse, l’intérêt ne pourra jamais plus être suscité. Les sentiments et la sympathie ont été éveillés chez ces personnes, mais leur conscience n’a pas été convaincue; leur cœur n’a pas été brisé et humilié devant Dieu.—Testimonies for the Church 3:218 (Publ. 1872).
Présenter la vérité à des esprits prévenus—Les serviteurs de Dieu ne devraient pas considérer comme un grand privilège l’occasion de pouvoir participer à une discussion. Il ne faut pas mettre en relief tous les points de notre foi devant des foules ayant des préjugés. ... Nous devrions commencer par traiter les vérités que nous partageons avec nos auditeurs et gagner ainsi leur confiance.—Testimonies for the Church 3:426 (Publ. 1875).
Confrontés à Satan lui-même—Les prédicateurs qui combattent ceux qui s’opposent à la vérité de Dieu n’ont pas à rencontrer l’homme seulement, mais Satan et ses légions d’anges. Satan guette l’occasion de remporter un avantage sur les prédicateurs qui défendent la vérité, et lorsque ceux-ci cessent de mettre toute leur confiance en Dieu, lorsque leurs paroles ne sont plus conformes à l’esprit et à l’amour du Christ, les anges de Dieu ne peuvent plus les affermir et les éclairer. Ils les abandonnent à leurs propres forces et les mauvais anges injectent les ténèbres. C’est la raison pour laquelle les ennemis de la vérité paraissent parfois avoir l’avantage et la discussion fait plus de mal que de bien.—Testimonies for the Church 3:220, 221 (Publ. 1872).
Lorsqu’un débat ne peut être évité—Quand, pour l’avancement de la cause de la vérité et pour la gloire de Dieu, il est nécessaire de rencontrer un opposant, avec quelle prudence et quelle humilité ne devraient-ils [les défenseurs de la vérité] pas engager le débat! En sondant leur cœur, en confessant leurs péchés, en priant avec ferveur, souvent même en jeûnant pour un temps, ils devraient supplier Dieu de les aider tout particulièrement et de permettre à sa précieuse vérité salvatrice de remporter une victoire éclatante, pour que l’erreur soit démasquée et que ceux qui la professent soient totalement confondus. ...
Vous ne devriez jamais prendre part à un débat où il y va de l’honneur de la vérité en vous fiant à votre capacité de manier des arguments puissants. S’il n’est vraiment pas possible de l’éviter, acceptez le combat, mais abordez-le avec une solide confiance en Dieu et dans un esprit d’humilité, celui même de Jésus, qui vous invite à se mettre à son école, lui qui est doux et humble de cœur.—Testimonies for the Church 1:624, 626 (Publ. 1867).
Présenter la vérité—Le meilleur moyen de dénoncer l’erreur est de présenter la vérité et de laisser les idées bizarres mourir de leur belle mort en les traitant par le mépris. Quand elle est mise en contraste avec la vérité, l’erreur est manifeste pour toute personne sensée. Plus les affirmations erronées des opposants et de ceux qui se dressent parmi nous pour tromper les âmes se multiplient, plus la cause de l’erreur est favorisée. Plus on fait de publicité aux suggestions de Satan, plus sa majesté démoniaque est satisfaite.—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 165 (Publ. 1892).
Employer des arguments solides—Il est important que dans l’exposé des doctrines que nous considérons comme base de notre foi nous ne nous laissions pas entraîner à employer des arguments qui ne sont pas tout à fait sûrs. Ils peuvent imposer le silence à l’adversaire, mais ils n’honorent pas la vérité. Nous devons employer des arguments solides, qui non seulement réduisent au silence notre opposant, mais encore puissent supporter l’examen le plus serré et le plus minutieux. Ceux qui sont passés maîtres dans l’art de la polémique risquent fort de ne pas manier la Parole de Dieu avec droiture. Quand nous rencontrons un adversaire, nous devrions faire de sérieux efforts pour présenter les choses de manière à éveiller la conviction dans son esprit plutôt que de chercher à inspirer confiance aux croyants.—Testimonies for the Church 5:708 (Publ. 1889).
La seule armure que nous devons revêtir—Ceux qui sont porteurs du message le plus solennel jamais adressé au monde doivent revêtir l’armure de la justice du Christ. Il n’est nul besoin d’engager notre propre individualité limitée, sinon les anges de Dieu se retirent et nous laissent mener le combat, seuls. Quand donc nos prédicateurs se mettront-ils à l’école de Jésus? Notre préparation pour affronter des opposants ou pour exercer un ministère auprès de nos semblables ne peut être obtenue que de Dieu et de sa grâce. Là, en recevant la grâce divine, nous prenons conscience de notre incompétence. La noblesse et la gloire du Christ sont notre force. Le Saint-Esprit nous conduit dans toute la vérité; il reçoit les choses de Dieu et nous les révèle, les communiquant au cœur obéissant comme une force vivante. Nous acquérons alors la foi rendue agissante par l’amour et qui purifie l’âme, laquelle reçoit l’empreinte parfaite de son Auteur.—Lettre 21a, 1895.