Évangéliser

Chapitre 7

Comment présenter le message

L’art et la manière d’exposer la vérité

La présentation du message souvent déterminante—La manière dont nous présentons la vérité est souvent déterminante quant à son acceptation ou à son rejet.—Testimonies for the Church 4:404, 405 (Publ. 1880).

Il est regrettable que beaucoup ne se rendent pas compte que la façon dont la vérité biblique est présentée dépend dans une large mesure des impressions faites sur les esprits et influe fortement sur l’épanouissement ultérieur d’un caractère chrétien chez ceux qui acceptent le message. Au lieu d’imiter le Christ dans ses méthodes de travail, beaucoup sont durs, cassants, intransigeants. Loin d’attirer les âmes, ils les repoussent. Ceux-là ne sauront jamais combien ils ont blessé et découragé de personnes faibles par leurs paroles tranchantes.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 121 (Publ. 1886).

Des messages saisissants—Des hommes désignés par Dieu se feront les porte-parole de messages bouleversants, messages qui seront de nature à avertir les gens et à les tirer de leur torpeur. Et s’il est vrai que certains seront exaspérés par l’avertissement, et conduits à résister à la lumière et à l’évidence qui s’en dégagent, nous verrons par là même que nous annonçons un message pour notre temps, obligeant à une prise de position. ... Il nous faut aussi disposer—dans nos grandes villes—de prédicateurs pleinement dévoués à la cause de Dieu, par lesquels un message sera prêché de manière si explicite que les auditeurs en seront impressionnés.—Testimonies for the Church 9:137 (Publ. 1909).

Être convaincu pour convaincre—La vérité renferme une puissance vivante, et le Saint-Esprit est l’agent qui permet aux esprits humains d’accéder à la vérité. Mais il faut que les pasteurs et tous les ouvriers qui proclament la vérité fassent preuve de conviction et de détermination. Ils doivent aller de l’avant avec foi, et présenter la Parole comme des gens qui y croient. Efforcez-vous de faire comprendre à ceux auprès desquels vous exercez votre ministère qu’il s’agit de la vérité de Dieu. Prêchez Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Ainsi seront mis en évidence les mensonges de Satan.—Lettre 34, 1896.

La parole du Dieu vivant—Si votre façon de présenter la vérité est celle de Dieu même, votre auditoire sera profondément impressionné par cette vérité. Les gens auront la conviction que c’est la Parole du Dieu vivant, et vous accomplirez sa volonté avec puissance.—Lettre 48, 1902.

Les idées-force de la Bible—Vous ne vous mettez pas vous-même en avant; l’éclat et la valeur de la vérité sont si grands, que dis-je? si insondables, si profonds et si vastes, que le moi est éclipsé. ... Prêchez de telle manière que les gens puissent saisir les idées-force des Écritures, et en extraire le précieux métal qui s’y trouve caché.—Manuscrit 7, 1894.

Sous l’influence du Saint-Esprit—Lors des réunions que nous tenons dans les grandes villes et au cours de nos camp meetings, point n’est besoin de nous livrer à de grandes démonstrations; mais nous demandons que les hommes qui se présentent devant le public pour exposer la vérité, fassent preuve de sérieux et témoignent que Dieu est avec eux. Il faut rechercher tout spécialement le Seigneur, pour que la réunion se déroule sous la profonde influence du Saint-Esprit. Il ne doit subsister aucun malentendu entre le vrai et le faux.—The Review and Herald, 23 juillet 1908.

Déployer une plus grande énergie—Il nous faut en finir avec la monotonie de notre activité religieuse. Certes, nous accomplissons une œuvre dans le monde, mais nous ne faisons pas preuve d’une énergie et d’une ardeur suffisantes. Si nous étions plus dynamiques, les gens seraient convaincus de la véracité de notre message. La façon timorée et apathique dont nous accomplissons notre ministère au service de Dieu a pour effet de repousser bien des personnes qui s’attendent que nous fassions preuve de profondeur, de sérieux et d’un zèle sanctifié. Une religion légaliste ne saurait répondre aux besoins de notre temps. Nous pouvons accomplir toutes les actions extérieures du service de Dieu, et être par ailleurs aussi dépourvus de l’influence vivifiante de l’Esprit-Saint que les montagnes de Guilboa étaient privées de rosée et de pluie. Nous avons besoin d’être spirituellement hydratés; et nous avons également besoin des lumineux rayons du Soleil de Justice pour attendrir et subjuguer nos cœurs.—The Review and Herald, 26 mai 1903.

Du calme, du sérieux, de l’authentique—Nous ne cherchons pas à exciter les esprits, mais à faire en sorte que l’on considère les choses avec honnêteté et sérieux, pour que les auditeurs soient en mesure d’accomplir eux-mêmes une œuvre solide, réelle, saine, authentique. Nous n’aspirons pas à créer de l’excitation, et nous ne recherchons pas le sensationnel; moins il y en aura, mieux cela vaudra. Par contre, utiliser ses facultés pour comprendre sereinement et sérieusement les Écritures ne peut qu’être précieux et fructueux. Voici en quoi réside le secret du succès: prêcher un Sauveur vivant avec une simplicité et un dévouement tels que les gens pourront, par la foi, se saisir de la puissance de la Parole de vie.—Lettre 102, 1894.

Pour un travail positif—On ne peut pas s’attendre que les gens comprennent d’emblée la supériorité de la vérité sur les erreurs dans lesquelles ils se sont complu. Pour démasquer l’erreur, la meilleure méthode consiste à mettre en relief les évidences de la vérité. C’est le plus sûr moyen de réfuter l’erreur. Dissipez les sombres nuages qui s’amoncellent dans les esprits en faisant jaillir la vive lumière du Soleil de Justice.—Pacific Union Recorder, 23 octobre 1902.

Inspirer confiance et respect—Ceux qui travaillent au service du Christ devraient être des hommes et des femmes doués d’un grand discernement, pour que les auditeurs qui ne comprennent pas les doctrines qu’ils présentent soient enclins à les respecter, à les considérer comme étant dépourvus de tout fanatisme, de toute impulsivité et de toute agressivité. Les paroles, la conduite et les relations de ces prédicateurs devraient être propres à convaincre les gens qu’ils sont des hommes pondérés, sérieux, craignant et aimant leur Père céleste. Il leur faut gagner la confiance du public, pour que ceux qui ont prêté l’oreille à la prédication de la Parole sachent que ceux qui l’expliquent ne sont pas venus avec des fables habilement conçues, mais que leur message a de la valeur, que c’est un témoignage digne d’intérêt et de réflexion. Que les gens se rendent compte que vous exaltez Jésus et non vos idées personnelles.—The Review and Herald, 26 avril 1892.

Pas de raisonnements compliqués—Le Christ essayait rarement de prouver que la vérité est vérité. Il illustrait la vérité sous tous ses aspects, en laissant à ses auditeurs la liberté de l’accepter ou de la rejeter. Il ne contraignait personne à croire. Dans son sermon sur la montagne, il enseigna le peuple concernant la piété pratique, en définissant clairement quel est le devoir de chacun. Il parlait de telle manière que la vérité, elle-même, imprégnait leur conscience. La puissance qui s’exprimait chez les disciples se manifestait par la clarté et le sérieux avec lesquels ils présentaient la vérité.

L’enseignement du Christ ne comporte aucun raisonnement souffrant de longueurs excessives, peu logique et compliqué. Le Sauveur va droit au but. Au cours de son ministère, il lisait dans les cœurs comme dans un livre ouvert, et du fonds de son trésor inépuisable, il tirait des choses nouvelles et des choses anciennes qui servaient à illustrer et à confirmer ses enseignements. Il touchait les cœurs et éveillait la sympathie des humains.—Manuscrit 24, 1891.

Un enseignement simple et dynamique—Des remarques pertinentes au sujet des points de doctrine les graveront dans l’esprit beaucoup plus sûrement qu’une multitude de détails nuisant à la clarté et à la précision de l’exposé. On devrait tirer de l’enseignement du Christ des leçons pratiques.—Lettre 48, 1886.

Dieu inspire les mots qui conviennent—Quel privilège de travailler à la conversion des âmes! Notre vocation est élevée. ... Pour nous rendre capables d’accomplir cette tâche, il [Dieu] développera nos facultés mentales aussi sûrement qu’il le fit pour Daniel. Quand nous enseignons ceux qui sont dans les ténèbres pour leur faire connaître les vérités qui nous ont éclairés, Dieu nous instruit de manière que nous les comprenions nous-mêmes davantage encore. Il nous inspirera les mots voulus que nous aurons à prononcer, intervenant en notre faveur par l’intermédiaire de l’ange qui se tient à nos côtés.—Manuscrit 126, 1902.

Moins de polémique—plus de christianisme—Il nous faut polémiquer beaucoup moins et parler beaucoup plus du Christ. Notre Rédempteur est le centre de notre foi et de notre espérance. Ceux qui peuvent exalter son amour insondable et inciter les cœurs à lui donner leurs meilleures et leurs plus nobles affections accomplissent une œuvre grande et sainte.—Le colporteur évangéliste, 60, 61 (Publ. 1902).

Il est rare que les nombreux sermons à caractère polémique touchent et subjuguent l’âme.—Lettre 15, 1892.

“Comme la plume d’un habile écrivain”—Que ceux qui présentent la vérité fassent preuve de courtoisie, d’amabilité. Il n’est pas question pour vous de vous servir du Saint-Esprit de Dieu, mais c’est le Saint-Esprit qui doit se servir de vous. ...

Prenez garde dans vos prédications de ne pas agresser vos auditeurs. Que le Saint-Esprit de Dieu anime votre vie et vos paroles. La langue est comme la plume d’un habile écrivain [cf. (Psaumes 45:2)], puisque l’Esprit de Dieu parle à travers vous. Si vous recourez aux sarcasmes et aux moqueries vous faites appel à des mobiles humains qui ne doivent pas intervenir dans vos paroles.—Manuscrit 7, 1894.

Respecter les autorités—Notre œuvre ne consiste pas à lancer des attaques contre le Gouvernement, mais à préparer un peuple en vue du grand jour du Seigneur. Moins nous serons en lutte avec les autorités et les puissances, mieux nous pourrons travailler à la cause de Dieu. ...

S’il est vrai que la vérité doit être défendue, elle doit l’être dans l’esprit du Christ. Si le peuple de Dieu agit sans amour et sans paix, les âmes seront détournées du Christ et perdues à jamais.

Il ne nous appartient pas de stigmatiser ceux qui n’ont pas bénéficié des occasions et des privilèges que nous avons eus. Plusieurs d’entre eux iront au ciel plus sûrement que ceux qui ont reçu de grandes lumières, mais dont la vie n’a pas été conforme à ces révélations.

Si nous voulons persuader les incroyants que nous avons la vérité qui sanctifie l’âme et transforme le caractère, abstenons-nous de formuler contre eux de véhémentes accusations concernant leurs erreurs. Sinon, nous les pousserons à en déduire que, loin d’avoir fait de nous des gens bienveillants et courtois, la vérité nous a rendus rudes et quelconques.

Certains, volontiers impulsifs, sont toujours prêts à partir en guerre. Dans les temps d’épreuve, on s’apercevra qu’ils n’avaient pas fait reposer leur foi sur le rocher solide. ...

Les adventistes du septième jour ne doivent rien faire qui les fasse passer pour des gens révoltés et sans loi. Qu’ils abandonnent ce qui n’est pas conforme à leur foi. Notre objectif est de proclamer la vérité, laissant à Dieu le soin de cueillir les fruits.

Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour faire briller la lumière, mais abstenez-vous de proférer des paroles qui soient de nature à irriter ou à provoquer qui que ce soit.—Manuscrit 117a, 1901.

La vérité n’est pas un fouet—Autrefois, vous avez présenté la vérité en la maniant comme s’il s’était agi d’un fouet. Le Seigneur n’en a pas été glorifié. Vous avez communiqué aux gens les riches trésors de la Parole de Dieu, mais votre attitude a été si condamnable qu’ils s’en sont détournés. Vous n’avez pas enseigné la vérité comme le faisait le Christ. Vous la présentez de telle sorte que vous compromettez son influence. ... Votre cœur a besoin d’être rempli de la grâce transformatrice du Christ.—Lettre 164, 1902.

Prêcher la vérité avec amour—Que tout prédicateur apprenne à mettre pour chaussure à ses pieds le zèle de l’Évangile [cf. Ephésiens 6:15]. Celui qui est ainsi chaussé de “l’Évangile de paix” marchera comme le Christ lui-même a marché. Il sera apte à prononcer les paroles nécessaires et à les dire avec amour. Il n’essaiera pas de faire accepter de force le message de la vérité de Dieu. Il traitera chacun avec délicatesse, sachant que l’Esprit fera pénétrer la vérité dans le cœur de ceux qui sont sensibles aux influences divines. Jamais il ne se comportera avec brutalité. Chaque mot prononcé aura des effets apaisants, modérateurs. ...

Quand nous formulons des reproches, mettons dans notre voix toute la tendresse, tout l’amour du Christ possibles. Plus le prédicateur a de responsabilités, plus il doit être attentif à ses paroles et à ses actes.—Manuscrit 127, 1902.

Non pas condamner, mais guérir—Tous ceux dont le cœur sympathise avec l’Amour infini chercheront à guérir au lieu de condamner. La présence du Christ dans l’âme est une source qui ne tarira jamais. Là où il demeure, sa bonté sera débordante.—Jésus et le bonheur, 32 (Publ. 1896).

L’évangélisation par la parole

Simplicité et clarté—Le Seigneur désire vous initier à l’art de se servir de l’Évangile comme d’un filet. Pour que vous ayez du succès dans votre tâche, il faut que les mailles de ce filet—l’étude assidue des Écritures—soient bien serrées, afin que votre prédication soit facile à saisir. Et puis, utilisez votre filet au maximum de sa capacité. Venez-en rapidement au fait. Que vos illustrations soient claires comme le jour. Un homme a beau avoir de grandes connaissances, celles-ci ne servent à rien s’il n’est pas capable de les transmettre à ses semblables. Que la chaleur de votre voix, sa sensibilité profonde impressionnent les cœurs. Engagez vos auditeurs à s’abandonner à Dieu. ...

Que vos explications soient limpides; je sais que bien des gens ne saisissent pas toujours le sens exact de ce qu’on leur dit. Que le Saint-Esprit façonne, forme votre élocution, la purifiant de toute incorrection. Parlez comme si vous vous adressiez à de petits enfants, vous souvenant qu’il y a beaucoup de personnes avancées en âge dont la capacité à comprendre est restée celle de jeunes enfants.

En priant avec ferveur et en persévérant dans nos efforts, nous apprendrons à parler comme il convient. Cette capacité inclut le clair énoncé de chaque syllabe sans oublier de mettre l’accent et l’intensité voulus, là où il faut. Parlez lentement. Beaucoup parlent avec précipitation, prononçant un mot après l’autre si rapidement que l’on perd le bénéfice de ce qu’ils disent. Mettez dans vos paroles l’esprit et la piété du Christ. ... Pour ceux qui entendent et écoutent, l’Évangile devient une puissance de Dieu pour le salut. Présentez l’Evangile dans sa simplicité.—Counsels to Parents, Teachers, and Students, 253-255 (Publ. 1913).

Nécessité d’une sérieuse préparation—Les exposés destinés à expliquer la vérité sont remplis d’une substance vivifiante; si ces exposés sont mûrement réfléchis avant d’être présentés, s’ils sont condensés et ne sont pas trop touffus, si les paroles sont animées par l’esprit du Maître, nul ne sera laissé dans les ténèbres, chacun recevra une nourriture équilibrée. Les résultats obtenus dépendent beaucoup et du prédicateur et des auditeurs.

Je voudrais maintenant citer quelques phrases qui ont retenu récemment mon attention: “D’après la durée du sermon de Cannon, je peux dire s’il a été ou non longtemps absent de chez lui pendant la semaine”, dit l’un de ses fidèles. “Quand ils sont étudiés avec soin, ses sermons sont d’une longueur raisonnable, et il est impossible que ses auditeurs oublient les enseignements qu’il leur a donnés. En revanche, quand il n’a pas eu le temps nécessaire pour se préparer, ses prédications sont exagérément longues, et il est impossible de retenir quoi que ce soit de ce qu’il a dit.”

On a demandé à un autre pasteur compétent quelle était la durée habituelle de ses sermons. [Voici sa réponse]: “Une demi-heure si je me suis préparé à fond; une heure si je me suis incomplètement préparé: mais quand je monte en chaire sans aucune préparation, je peux continuer à prêcher tout le temps que vous voulez; en fait, je ne sais plus comment conclure.”

Voici une image intéressante: “Un bon berger doit toujours avoir avec lui une provision de pain et un chien obéissant. Le chien, c’est son ardeur, qu’il doit contenir, conduire et tempérer. Sa provision de pain, c’est son esprit plein de connaissances utiles, et le berger doit toujours être prêt à donner la nourriture à son troupeau.”—Lettre 47, 1886.

Ménager les organismes fragiles—“Je n’aime pas dépasser de beaucoup une demi-heure” dit un prédicateur fidèle et consciencieux, qui a toujours donné à ses auditeurs le fruit de ses recherches sérieuses. “Je sais que la digestion spirituelle de certains est fragile, et je serais navré que mes paroissiens oublient pendant la seconde demi-heure ce que j’ai dit pendant la première, ou souhaitent que j’en aie fini quand je leur ai donné autant de matière qu’ils pouvaient en assimiler.”—Lettre 47, 1886.

Raccourcir les exposés trop longs—Quelques-uns de vos exposés trop longs auraient un bien meilleur effet sur vos auditeurs si vous les divisiez en trois parties. Ceux-ci ne peuvent pas assimiler une telle quantité; leur esprit ne peut pas comprendre tout ce que vous dites et ils sont fatigués et troublés d’être en présence de tant de matière en un seul exposé. Les deux tiers de ces exposés ont été donnés en pure perte, et le prédicateur est épuisé. Nombreux sont nos pasteurs qui font fausse route dans ce domaine. Ce qui en résulte pour eux n’est pas bon, car leur cerveau devient saturé au point qu’ils ont le sentiment de porter de lourds fardeaux pour le Seigneur et de passer de mauvais moments.

La nature et l’action de la vérité diffèrent tellement des erreurs habituellement prononcées du haut de la chaire que lorsque cette vérité est présentée pour la première fois, elle peut paraître insupportable. Il s’agit de nourriture solide; c’est pourquoi il faut la distribuer avec sagesse. Si certains esprits saisissent rapidement une idée, d’autres sont lents à comprendre des vérités nouvelles et bouleversantes qui supposent de grands changements et des difficultés dans leur vie. Donnez-leur donc le temps d’assimiler les merveilleuses vérités du message dont vous êtes les porteurs.

Le prédicateur doit s’efforcer d’être compréhensible et de gagner la sympathie des gens. Ne restez pas sur des hauteurs inaccessibles où personne ne pourrait vous suivre, mais présentez la vérité, point par point, lentement et avec clarté, mettant l’accent sur quelques aspects essentiels; vous disposerez alors d’un solide point d’appui tel un piton planté dans un rocher. Si vous vous arrêtez de parler au moment opportun, donnant en une seule fois seulement ce qui peut être reçu avec profit, les auditeurs auront le désir d’en entendre davantage, et l’intérêt sera par là même maintenu.—Lettre 39, 1887.

Exposés concis—un double avantage—Travaillez avec tout l’enthousiasme dont vous êtes capable. Que vos exposés soient courts. Pour deux raisons: la première est que vous vous faites ainsi une réputation d’orateur intéressant. La seconde est que de cette manière vous ménagez votre santé.—Lettre 112, 1902.

Introduire des idées nouvelles—Evitez à tout prix de fatiguer vos auditeurs par de longs discours. C’est manquer de sagesse. J’insiste sur ce point depuis bien des années, pour que nos frères veillent à moins sermonner; qu’ils emploient plutôt leur temps et leurs forces à mettre en lumière les aspects principaux de la vérité, car chacun de ces aspects sera l’objet des attaques de nos adversaires. Tous ceux qui travaillent dans cette œuvre devraient avoir en réserve des idées neuves, et avec tact et précaution, utiliser tout ce qui est susceptible d’intéresser les auditeurs.—Lettre 48, 1886.

S’adresser au cœur—Chaque fois que l’on prend la parole, que le cœur soit rendu sensible à la vérité, pour que tous ceux qui entendent, comprennent, et que hommes, femmes et jeunes, tous, deviennent vivants pour Dieu.—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 258 (Publ. 1896).

Faciliter la compréhension de la Parole—Prêchez la Parole de manière qu’elle soit facile à comprendre. Amenez directement les auditeurs à Jésus-Christ, en qui se concentre leur espérance de vie éternelle. ... A mesure que vous les mettez en contact avec la Parole de Dieu, l’expliquant avec simplicité, la semence grandira, et, au moment voulu, vous récolterez une moisson d’âmes. Semer la graine est votre tâche; la faire se multiplier est l’œuvre du Seigneur.—Lettre 34, 1896.

Parler de la piété pratique—De nos jours, il est plus difficile d’atteindre les cœurs qu’il y a vingt ans. On a beau présenter les arguments les plus convaincants, les hommes semblent aussi loin que jamais du salut. Les prédicateurs ne devraient pas, sermon après sermon, traiter uniquement de sujets doctrinaux. Dans chaque exposé, une place devrait être réservée à la piété pratique.—The Review and Herald, 23 avril 1908.

Valeur de l’enthousiasme—Un jour que Betterton, le célèbre acteur, dînait avec le docteur Sheldon, archevêque de Canterbury, l’archevêque lui dit: “Dites-moi, Monsieur Betterton, comment se fait-il que vous, acteur, puissiez émouvoir si puissamment vos auditeurs en parlant de choses imaginaires?—Monseigneur, répliqua Betterton, permettez-moi de vous dire avec tout le respect dû à votre grandeur que la raison est bien simple: tout dépend de la puissance de l’enthousiasme. Sur la scène, nous parlons de choses imaginaires comme si elles étaient réelles et vous, en chaire, vous parlez de choses réelles comme si elles étaient imaginaires.”—L’Esprit de prophétie et ses enseignements, Collonges-sous-Salève, s.d., 369 (Publ. 1913).

Pas de compromis—Nous n’avons pas à nous humilier et à nous excuser pour présenter la vérité; évitons toute dissimulation. Déployons notre drapeau pour défendre les hommes et les anges.

Que l’on sache que les adventistes du septième jour ne peuvent user de compromis. Vos idées et votre foi ne doivent pas laisser transparaître la moindre hésitation: le monde est en droit de savoir ce qu’il peut attendre de nous.—Manuscrit 16, 1890.

Un message mondial—Nous sommes un dans la foi et dans l’adhésion aux vérités fondamentales de la Parole de Dieu. ... Nous avons un message à caractère mondial. Notre mission est d’annoncer les commandements de Dieu et les témoignages de Jésus-Christ.—Lettre 37, 1887.

Travailler en vue d’un réveil—Repentez-vous, repentez-vous—tel fut le message que Jean-Baptiste proclama dans le désert. Et celui que le Christ adressait au peuple était: “Si vous ne vous repentez, vous périrez tous également.” Luc 13:5. Quant aux apôtres, il leur avait également été prescrit d’inviter partout les hommes à se repentir.

De nos jours, le Seigneur désire que ses serviteurs prêchent l’ancienne doctrine évangélique, qui englobe le regret pour les péchés commis, la repentance et la confession des fautes. Nous désirons des sermons, des coutumes, des pères et des mères en Israël comme il en existait autrefois. Il nous faut travailler pour le pécheur avec persévérance, avec sérieux et sagesse, jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il est un transgresseur de la loi, qu’il se repente devant Dieu et croie au Seigneur Jésus-Christ.—Manuscrit non daté 111.

Cultivons la joie—Il vous faut avoir une claire conception de l’Évangile. La vie religieuse n’est pas faite d’obscurité et de tristesse, mais de paix et de joie, qui vont de pair avec une grandeur d’âme et un profond sens du sacré semblables à ceux du Christ. Le Sauveur ne nous encourage pas à cultiver le doute et la crainte ou à entretenir des pensées sombres sur l’avenir; tout cela ne soulage aucunement les cœurs, et, au lieu d’être prôné, devrait être blâmé. Il nous est possible de manifester une joie indicible et glorieuse. Renonçons à notre indolence et étudions avec une plus grande application la Parole de Dieu. S’il a jamais été nécessaire que le Saint-Esprit soit avec nous, si nous avons jamais eu besoin de prêcher par une démonstration de l’Esprit, c’est maintenant.—Manuscrit 6, 1888.

Pas de cantiques lugubres—Maintenant, oui, maintenant, nous devons proclamer la vérité présente, avec assurance et puissance. Ne faites pas entendre une note plaintive, ne chantez pas de cantiques tristes et lugubres.—Lettre 311, 1905.

Comment parler des calamités—Redonnez courage à ceux qui sont abattus. Présentez les calamités comme dissimulant des bénédictions, et les malheurs, la grâce. Prêchez de manière à susciter l’espoir au lieu du découragement.—Testimonies for the Church 7:272 (Publ. 1902).

Une chose après l’autre—Quand vous passez rapidement d’une chose à l’autre, quand vous avez tant à faire que vous ne pouvez pas prendre le temps de parler avec Dieu, comment pouvez-vous espérer bénéficier de la puissance requise pour votre œuvre? La raison pour laquelle un si grand nombre de nos prédicateurs font des exposés fades, sans vie, vient de ce qu’ils permettent à une multitude de choses profanes d’accaparer leur temps et leur attention.—Testimonies for the Church 7:251 (Publ. 1902).

Économiser ses énergies—Le mieux consiste à donner des explications brèves et claires, en évitant toute digression. Dieu ne désire pas que vous épuisiez vos énergies avant de venir à la réunion, en écrivant ou en vous livrant à une autre activité, car alors vous venez parler avec l’esprit fatigué, vous faites un exposé très imparfait devant votre auditoire. Mettez à l’œuvre le meilleur de vos énergies et ne permettez pas que vos efforts soient freinés par le moindre défaut.

Si, pour une raison ou pour une autre, vous souffrez de fatigue et d’épuisement, pour l’amour du Christ, ne vous risquez pas à présenter un exposé. Qu’une autre personne, qui n’est pas aussi épuisée, prenne la parole brièvement et sans circonlocutions, ou que quelqu’un présente une étude biblique: tout sauf un exposé insipide. Quoi qu’il en soit, cela est moins regrettable quand les auditeurs sont tous des croyants; mais lorsque la vérité est annoncée à des non-chrétiens, le prédicateur doit se préparer en conséquence pour sa tâche. Il ne doit pas aller et venir d’un bout à l’autre de la Bible, mais délivrer un message clair et cohérent, montrant ainsi qu’il possède bien son sujet.—Lettre 48, 1886.

Ne pas chercher à éblouir—Dieu demande aux prédicateurs de l’Évangile de ne pas chercher à se surpasser en usant d’artifices oratoires pour s’attirer les louanges et les éloges des humains, au moyen d’un déploiement d’intelligence et d’éloquence. Que l’ambition du prédicateur consiste à étudier sérieusement la Bible, afin qu’il acquière le plus de connaissances possible sur Dieu et Jésus-Christ. Plus les ministres de l’Évangile connaîtront le Christ et se pénétreront de son esprit, plus ils prêcheront avec puissance la simple vérité dont il est le centre.—The Review and Herald, 24 mars 1896.

Les risques de l’éloquence—Le prédicateur peut, au moyen de descriptions poétiques et d’évocations imaginaires, se transporter jusqu’au ciel, ce qui plaît aux sens et comble l’imagination; mais par ailleurs, les expériences de la vie courante et les nécessités du quotidien sont éludées et les vérités d’un intérêt vital ne sont pas mises en relief. Les besoins immédiats, les difficultés présentes exigent dans l’instant même aide et force: la foi rendue agissante par l’amour et qui purifie l’âme, non des paroles qui n’ont aucun effet sur la conduite de la vie chrétienne pratique.

Le prédicateur peut s’imaginer qu’avec son éloquence affectée, il a merveilleusement réussi à nourrir le troupeau de Dieu; de leur côté, les auditeurs peuvent croire qu’ils n’avaient jamais entendu d’aussi belles choses et jamais vu la vérité exposée dans un langage aussi enchanteur; et comme Dieu leur a été présenté dans toute sa majesté, ils sont frappés d’émotion. Mais d’après le principe de cause à effet, tout cet engouement a pour origine ces représentations imaginaires. Ce peut être la vérité, mais, la plupart du temps, elles ne constituent pas la nourriture capable de fortifier les âmes pour les luttes quotidiennes de l’existence.—Manuscrit 59, 1900.

Vérités premières et questions secondaires—Les frères ne devraient pas s’imaginer que c’est une bonne chose de prendre ses distances quand on ne conçoit pas exactement de la même façon toutes les questions secondaires. Si les frères sont d’accord sur les vérités principales, ils ne devraient pas être en désaccord et se quereller sur des points d’importance très secondaire. S’attarder sur des questions embarrassantes, qui après tout ne sont pas d’une importance vitale, tend à détourner l’esprit des vérités primordiales relatives au salut de l’âme. Les frères devraient faire preuve de modestie quand ils attirent l’attention sur ces sujets accessoires sur lesquels ils ne sont souvent pas au clair eux-mêmes, et qui ne sont pas essentiels pour le salut. ...

J’ai vu que c’est là un stratagème de l’ennemi qui consiste à canaliser l’esprit des hommes vers un sujet obscur et sans importance, qui n’a pas été pleinement révélé ou qui n’est pas indispensable au salut. On en fait alors le thème majeur, la “vérité présente”, alors que toutes les recherches et toutes les suppositions ne font qu’obscurcir davantage la question et jeter la confusion dans l’esprit de plusieurs qui devraient aspirer à l’unité “afin d’être sanctifiés par la vérité” [cf. Jean 17:19].—Manuscrit non daté 111.

Le Christ, centre du message

Le grand pôle d’attraction—Le message du troisième ange exige la présentation du sabbat prescrit dans le quatrième commandement, et cette vérité doit être enseignée au monde; mais Jésus, le grand pôle d’attraction, ne doit pas être exclu du message du troisième ange. ...

L’homme pécheur doit toujours regarder à Jésus; et avec la foi candide d’un petit enfant, il doit s’appuyer sur les mérites du Christ, acceptant sa justice et se confiant dans sa miséricorde. Les serviteurs de Dieu doivent enseigner cette vérité première: la Justice du Christ.—The Review and Herald, 20 mars 1894.

Exalter le Christ—Le Christ crucifié, le Christ ressuscité, le Christ monté au ciel, le Christ revenant bientôt, voilà ce qui devrait toucher, réjouir, remplir l’esprit du prédicateur qui expose avec amour et ferveur les vérités évangéliques à ses auditeurs. Alors, on le perdra lui-même de vue; on ne verra plus que Jésus seul.

Parlez de Jésus, vous qui enseignez le peuple, parlez-en dans chaque sermon, chaque cantique, chaque prière. De toutes vos forces, amenez les âmes confuses, égarées, perdues, à l’Agneau de Dieu. Parlez du Sauveur ressuscité, et dites à tous ceux qui vous entendent: Venez à celui “qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même... pour nous” Ephésiens 5:2. Que le salut soit le thème de chaque sermon, de chaque cantique. Qu’il en soit question dans chaque prédication. Ne mettez rien dans votre prédication qui vienne s’ajouter au Christ, sagesse et puissance de Dieu. Prêchez la parole de vie, en montrant que Jésus est l’espoir de celui qui se repent et la forteresse du croyant. Révélez le chemin de la paix aux âmes troublées et désespérées, et exaltez la grâce et la perfection du Sauveur.—Ministère évangélique, 153, 154 (Publ. 1915).

Beaucoup plus de personnes que nous ne pensons désirent trouver le chemin qui mène au Christ. Ceux qui prêchent le dernier message de miséricorde ne devraient pas perdre de vue que Jésus doit être présenté comme le refuge du pécheur. Certains prédicateurs pensent qu’il n’est pas nécessaire de prêcher la repentance et la foi; ils considèrent comme acquis le fait que leurs auditeurs sont des familiers de l’Évangile et qu’il faut leur présenter d’autres sujets pour retenir leur attention. Mais beaucoup de gens sont d’une ignorance attristante en ce qui concerne le plan du salut; sur ce sujet d’une importance primordiale, ils ont besoin de plus d’instruction que sur tout autre.

Les discours théoriques sont importants. Il faut que les gens puissent voir comment les vérités s’enchaînent, maillon par maillon, jusqu’à faire un ensemble harmonieux. Mais on ne devrait jamais prêcher sans présenter le Christ, et le Christ crucifié, comme fondement de l’Évangile. Les prédicateurs atteindraient plus facilement les cœurs s’ils insistaient davantage sur la piété pratique.—Ministère évangélique, 152, 153 (Publ. 1915).

Faire part de notre expérience personnelle avec le Christ—Chaque messager de l’Évangile devrait avoir à cœur d’exalter le Christ dans sa plénitude. Quand le don gratuit de la justice du Christ n’est pas présenté, la prédication est aride et sans vie; les brebis et les agneaux ne sont pas nourris. L’apôtre Paul dit: “Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance.” 1 Corinthiens 2:4. Jésus est l’axe vivant de toutes choses. Introduisez le Christ dans chaque sermon. Que l’indicible valeur, la miséricorde et la gloire de Jésus-Christ soient enseignées jusqu’à ce que le Christ, l’espérance de la gloire, soit formé en nous. ...

Faisons une synthèse de tout ce qui, dans notre expérience personnelle, nous a fait comprendre la valeur du Christ, et présentons notre Sauveur comme une pierre précieuse de grand prix, brillant de tous ses feux. Ainsi, le pécheur sera attiré vers celui qui nous est révélé comme le Chef de dizaines de milliers et le Bien-aimé de Dieu. La croix du Christ est pour nous un gage de vie éternelle. Les mérites de Jésus effacent les transgressions et nous revêtent de la robe de justice tissée sur les métiers du ciel. La couronne de vie nous est présentée comme la récompense qui sera décernée à l’issue du conflit. Ces vérités précieuses doivent être présentées à travers des personnalités vivantes.—The Review and Herald, 19 mars 1895.

Les thèmes de nos sermons—Tels sont nos thèmes: le Christ crucifié pour nos péchés, le Christ ressuscité d’entre les morts, le Christ notre médiateur devant Dieu; et, en relation étroite avec ces thèmes, le ministère du Saint-Esprit, en tant que représentant du Christ, envoyé avec la puissance divine et pour communiquer des dons aux hommes.—Lettre 86, 1895.

Sa préexistence, son retour en puissance et en gloire, sa noblesse personnelle, l’exaltation de sa sainte loi: tels sont les sujets qui ont été traités avec simplicité et puissance.—Lettre 83, 1895.

Un message essentiellement positif—Proclamez d’une voix sûre ce message véritable. Exaltez-le, l’Homme du calvaire, toujours plus haut, encore plus haut. Une puissance se répand dans l’exaltation de la croix du Christ...

Le Christ doit être prêché, non dans un esprit de polémique, mais de façon positive. Prenez position sans verser dans la polémique. Veillons à ce que nos paroles ne soient jamais équivoques. La Parole du Dieu vivant est le fondement de notre foi. Choisissez les affirmations les plus intenses concernant la réconciliation que le Christ a accomplie pour les péchés du monde. Montrez que cette réconciliation était une nécessité, et dites aux hommes et aux femmes qu’ils peuvent être sauvés s’ils se repentent et redeviennent fidèles à la loi de Dieu. Réunissez toutes les affirmations et toutes les preuves qui font de l’Évangile la bonne nouvelle du salut pour tous ceux qui acceptent le Christ comme leur Sauveur personnel et qui croient en lui.—Lettre 65, 1905.

Des sermons sans l’image du Christ—Beaucoup de nos prédicateurs ont simplement discouru et argumenté, mais ils ont rarement fait allusion à la puissance salvatrice du Rédempteur. Leur témoignage, auquel manquait le sang rédempteur, ressemblait à l’offrande de Caïn. Celui-ci apporta au Seigneur les fruits de la terre, ce qui en soi était acceptable aux yeux de Dieu. Les fruits étaient bons, mais la vertu de l’offrande—le sang de l’agneau immolé, représentant celui du Christ—faisait défaut. Ainsi en est-il des sermons où l’on ne prêche pas le Christ. Le cœur des hommes n’en est pas saisi; on n’est pas amené à se demander: Que dois-je faire pour être sauvé?

De tous les chrétiens, les adventistes du septième jour devraient être les premiers à prêcher le Christ au monde.—Ministère évangélique, 150 (Publ. 1915).

Enseigner les étapes de la conversion—Les prédicateurs devraient présenter la vérité telle qu’elle est en Jésus, d’une manière plus claire et plus simple. Ils devraient eux-mêmes comprendre plus pleinement le plan du salut. Ils pourraient alors élever les esprits de leurs auditeurs bien au-dessus des choses terrestres, vers les valeurs spirituelles et éternelles. Nombreux sont ceux qui voudraient savoir ce qu’il faut faire pour être sauvés. Ils désirent qu’on leur explique clairement et simplement les étapes indispensables qui conduisent à la conversion; tout sermon devrait contenir au moins une partie spéciale destinée à montrer clairement aux pécheurs comment ils peuvent venir au Christ et obtenir le salut. On devrait leur désigner le Christ, comme l’a fait Jean-Baptiste, et leur dire en toute simplicité, le cœur enflammé de l’amour du Sauveur: “Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.” Jean 1:29. De puissants et fervents appels devraient être adressés aux pécheurs, pour les engager à se repentir et à se convertir.—The Review and Herald, 22 février 1887.

La vérité authentique en Jésus—Répétez les simples leçons données par le Christ. Dites l’histoire de sa vie, son renoncement et son sacrifice, son humiliation et sa mort, sa résurrection et son ascension, son intercession pour les pécheurs dans les cours célestes. Dans chaque auditoire, il y a des âmes sur lesquelles l’Esprit du Seigneur se meut. Aidez-les à mieux comprendre où est la vérité. Rompez pour elles le pain de vie. Appelez leur attention sur les questions vitales.

Il y a beaucoup de voix pour proclamer l'erreur : que la vôtre proclame la vérité. Que les sujets que vous traitez soient comme de verts pâturages pour les brebis du troupeau de Dieu. N'entraînez pas vos auditeurs dans de longs détours qui les écarteraient davantage encore de la source d'eau vivifiante. Montrez-leur la vérité telle qu'elle est en Jésus, soulignant avec netteté les exigences de la loi et de l'Évangile. Parlez du Christ - le chemin, la Vérité et la Vie - et dites bien qu'il est puissant pour sauver tous ceux qui viennent à lui. Notre Sauveur intercède pour son peuple, non pas en sollicitant comme une faveur la compassion du Père, mais comme un conquérant qui revendique les trophées de sa victoire. Il est capable de sauver parfaitement tous ceux qui viennent à lui. C'est un fait qu'il faut rendre évident.

À moins que les prédicateurs ne soient gardés par le Seigneur, ils cacheront la vérité sous les ornements humains. Que les ministres de Dieu ne supposent pas qu’ils peuvent convertir les âmes par des discours éloquents, mais qu’ils plaident avec Dieu afin d’être remplis de son Esprit et rendus capables d’élever le Christ aux yeux des hommes comme le seul espoir du pécheur. Les discours fleuris, les histoires amusantes, les anecdotes hors de propos ne sont pas de nature à convaincre les pécheurs. On écoute cela comme on écouterait une jolie chanson. Le message que le pécheur doit entendre est celui-ci: “Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.” Jean 3:16.—Ministère évangélique, 148, 149 (Publ. 1915).

Révéler l’amour du Christ—Chaque prédication doit révéler l’amour du Christ afin de renverser l’obstacle des préjugés et de l’endurcissement du cœur. Dites aux hommes combien Jésus les aime, et montrez-leur les preuves de son amour. Quel amour peut égaler celui de Dieu pour l’homme, amour manifesté par la mort du Christ sur la croix? Un cœur rempli de l’amour de Jésus le révélera à ses semblables et touchera leur cœur.—Lettre 48, 1886.

La croix, fondement de toute prédication—Le sacrifice expiatoire du Christ est le grand fait autour duquel gravitent tous les autres. Pour être comprise et appréciée, chaque vérité de la Parole de Dieu, depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse, doit être étudiée à la lumière qui rayonne du Calvaire. Je place devant vos yeux ce monument sublime de la miséricorde et de la régénération, du salut et de la rédemption: le Fils de Dieu élevé sur une croix. Ce doit être le fondement de toute prédication.—Ministère évangélique, 309 (Publ. 1915).

Le Christ et sa justice—Le Christ et sa justice—tel doit être notre fondement, l’essence même de notre foi.—The Review and Herald, 31 août 1905.

Le message du troisième ange—Plusieurs m’ont interrogée par écrit, pour savoir si le message de la justification par la foi est vraiment le message du troisième ange; j’ai répondu: “En vérité c’est le message du troisième ange”.—Messages choisis 1:437 (Publ. 1890).

Un message qui exalte le Sauveur crucifié—Ce message devrait exposer plus clairement aux humains le sacrifice du Sauveur pour les péchés du monde entier. Il proclame la justification par la foi en Jésus-Christ, le Garant; il invite chacun à recevoir la justice du Christ, rendue manifeste par l’obéissance à tous les commandements de Dieu. Nombreux sont ceux qui ont perdu de vue Jésus. Leurs yeux doivent être dirigés vers sa personne divine, ses mérites et son amour immuable. Tout pouvoir est remis entre les mains du Christ, afin qu’il dispense de précieux talents aux hommes, communiquant le don inestimable de sa justice personnelle à ses faibles instruments. Tel est le message que Dieu a ordonné d’annoncer au monde. C’est le message du troisième ange, qui doit être proclamé avec puissance grâce à l’effusion abondante du Saint-Esprit.

Voici comment est présentée l’efficacité de l’œuvre de l’Agneau immolé, assis sur le trône, pour répandre les inestimables bénédictions de l’alliance, acquises à sa mort, en faveur de tous ceux qui croient en lui. Jean était incapable d’exprimer cet amour par des mots; celui-ci était trop grand, trop profond; aussi invite-t-il l’humanité à le contempler. Dans les lieux célestes, le Christ plaide pour son Église, pour ceux en faveur desquels il a payé le prix de la rédemption en versant son sang. La succession des siècles et des époques ne saurait en rien diminuer l’efficacité de ce sacrifice d’expiation. Le message de l’Évangile de la grâce de Jésus devrait être enseigné à l’Église de façon claire et distincte, afin que le monde ne puisse plus dire que les adventistes du septième jour parlent de la loi, encore de la loi, mais ne prêchent pas le Christ et ne croient pas en lui.

Le sacrifice du Christ devrait être présenté aux gens avec une clarté nouvelle et avec puissance, afin que chacun puisse s’approprier par la foi les mérites du Sauveur...

Pendant des années, l’Église a regardé aux hommes, et a attendu beaucoup d’eux, mais en négligeant de regarder à Jésus, en qui résident tous nos espoirs de vie éternelle. C’est pourquoi Dieu a donné à ses serviteurs un témoignage qui présente la vérité telle qu’elle est en Jésus: le message du troisième ange, de façon claire et distincte.—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 91-93 (Publ. 1896).

Religion du Christ et ascèse—Quand le message du troisième ange est prêché comme il doit l’être, sa proclamation est empreinte de force et provoque une influence durable. Il doit être accompagné de la puissance divine, sinon, il sera inefficace. ...

Les pénitences, les mortifications de la chair, la confession incessante des péchés, sans véritable repentir, les jeûnes, les fêtes liturgiques, les dévotions extérieures sans vraie piété—tout cela n’a aucune valeur. Le sacrifice du Christ est suffisant, son offrande à Dieu est parfaite, efficace. Les efforts humains sans les mérites du Christ sont sans valeur. ...

On ne comprend pas que grâce au plan du salut, la puissance divine est communiquée à l’homme, afin que ses efforts soient couronnés de succès. ...

Sans la puissance divine qui seule peut transformer l’homme, les tendances naturelles au péché restent dans le cœur humain avec toute leur intensité, y forgent de nouvelles chaînes et lui imposent un esclavage que jamais la force de l’homme ne pourra briser.—The Review and Herald, 19 août 1890.

Un message contenant la vérité—De tout notre cœur nous remercions le Seigneur de pouvoir présenter de précieuses lumières; nous nous réjouissons à la pensée d’être en possession d’un message contenant la vérité présente. La nouvelle que le Christ est notre justice a apporté du réconfort à beaucoup d’âmes; Dieu dit à son peuple: “En avant!”—Messages choisis 1:418 (Publ. 1889).

Un message pour les églises et les nouveaux territoires—Les prédicateurs doivent faire connaître le Christ dans sa plénitude à la fois dans les églises et dans les contrées nouvellement évangélisées, afin que leurs auditeurs puissent avoir une foi solide. Il faut enseigner que le Christ est pour les hommes salut et justification. C’est le but bien arrêté de Satan d’empêcher les âmes de croire que le Christ est leur seul espoir, que le sang qui efface tout péché est efficace seulement pour ceux qui croient à ses mérites. ...—Ministère évangélique, 156 (Publ. 1915).

L’ultime sermon—Dieu veut amener les âmes d’une conviction logique à une conviction plus profonde et plus haute à la fois, plus pure et plus glorieuse. Souvent la logique humaine a presque éteint la lumière dont Dieu aurait voulu faire briller les clairs rayons pour convaincre les hommes que le Maître de la nature est digne de louanges et de gloire, parce qu’il est le créateur de toutes choses.

Certains prédicateurs se trompent en argumentant beaucoup dans leurs discours. Ceux qui écoutent la théorie de la vérité en sont impressionnés; alors, si le Christ est présenté comme le Sauveur du monde, la semence peut lever et porter des fruits à la gloire de Dieu. Mais souvent on ne parle pas de la croix du Calvaire. Certaines personnes écoutent peut-être leur dernier sermon et l’occasion est perdue, perdue pour toujours. Si, en rapport avec la théorie de la vérité, le Christ et son amour rédempteur avaient été proclamés, ces âmes auraient pu lui être gagnées.—Ministère évangélique, 152 (Publ. 1915).

Intérêt des prophéties

Attirer l’attention sur les prophéties—Les disciples du Christ doivent conjuguer vigoureusement leurs efforts pour attirer l’attention du public sur l’accomplissement rapide des prophéties contenues dans la Parole de Dieu.—Manuscrit 38, 1905.

L’unique réponse aux questions de ceux qui réfléchissent—Les prophéties que Dieu a données dans sa Parole sont autant d’anneaux de la chaîne des événements qui relie l’éternité dans le passé à l’éternité dans l’avenir. C’est par elles que nous savons où nous en sommes aujourd’hui et ce que nous devons attendre des temps à venir. Tout ce que les prophéties ont prédit comme devant arriver jusqu’à nos jours a été consigné dans les pages de l’histoire, et on peut être assuré que tout ce qui doit se produire s’accomplira au moment voulu.

Les signes des temps proclament que nous sommes arrivés au seuil d’événements graves et solennels. Tout ici-bas est en effervescence. Les prophéties du Sauveur relatives à ce qui va se passer avant son retour s’accomplissent sous nos yeux: “Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres, a dit Jésus. ... Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre.”

Notre époque offre un intérêt capital pour nous tous. Souverains, hommes d’État, tous ceux qui occupent des postes de confiance, tous ceux qui réfléchissent, ont l’attention fixée sur les événements qui se déroulent autour de nous. Ils suivent avec intérêt les rapports qui existent entre les nations; ils notent la tension qui s’exerce sur les éléments terrestres, et ils se rendent compte que quelque chose de considérable et de décisif va se produire: le monde est à la veille d’un formidable dénouement. Seule la Bible nous donne une vue exacte de ces choses; elle nous révèle les grandes scènes finales de l’histoire de notre monde, nous parle d’événements qui projettent déjà leurs ombres lugubres ici-bas, nous fait entendre le bruit qui annonce leur approche, bruit qui fait trembler la terre et met les hommes dans un état tel qu’ils rendent l’âme de frayeur.—Prophets and Kings, 536, 537 (Publ. 1916).

Parler haut et clair—Beaucoup ne comprennent pas les prophéties concernant notre époque, et il faut les éclairer. C’est le devoir des sentinelles et des membres d’église de sonner clairement de la trompette. Sois sérieux, “crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés!”—Lettre 1, 1875.

Présentons les prophéties de façon explicite—Confrontés aux périls des derniers jours, nous avons le devoir d’avertir les hommes des dangers qui les menacent. Ne laissons pas dans l’ombre les scènes solennelles décrites dans la prophétie. Si notre peuple n’était qu’à demi réveillé, s’il était conscient de la proximité des événements évoqués dans l’Apocalypse, une réforme se produirait dans nos églises et un plus grand nombre de personnes accepteraient le message.

Nous n’avons pas de temps à perdre; Dieu nous demande de veiller sur nos semblables comme devant en rendre compte. Mettez en relief de nouveaux principes, et faites-leur comprendre la vérité limpide, qui sera comme une épée aiguë à deux tranchants. Mais ne vous pressez pas de vous engager dans la polémique. Parfois, il nous faudra garder le silence, et contempler le salut de Dieu. Laissons la parole à Daniel, au livre de l’Apocalypse, et qu’ils proclament la vérité. Mais quelle que soit la partie du sujet présenté, exaltez Jésus, l’unique espoir, “le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin” Apocalypse 22:16.—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 118 (Publ. 1896).

D’une manière nouvelle et impressionnante—N’enseignez pas d’une manière sèche et abstraite comme ce fut trop souvent le cas, mais présentez les vérités de la Parole de Dieu d’une manière nouvelle et impressionnante. ...

Il faut étudier le livre de l’Apocalypse. On a pu dire que c’était un livre scellé, mais il ne l’est que pour ceux qui rejettent la lumière et la vérité. La vérité qu’il renferme doit être proclamée afin que les hommes puissent se préparer en vue des événements qui surviendront bientôt. Le message du troisième ange doit être présenté comme étant le seul espoir de salut pour un monde qui périt.—Lettre 87, 1896.

Importance du triple message—Le message du troisième ange, qui englobe les messages du premier et du deuxième ange, est un sujet de la plus haute importance. Tous devraient comprendre les vérités contenues dans ces messages et les refléter dans leur vie quotidienne: cela est essentiel pour le salut. Pour comprendre ces grandes vérités, nous devons les étudier avec sérieux et dans un esprit de prière; et pour ce faire, nos facultés intellectuelles seront grandement mises à l’épreuve.—Lettre 97, 1902.

La prophétie, fondement de notre foi—Il faut prêcher la parole prophétique, qui est le fondement de la foi des adventistes du septième jour. Qu’on expose soigneusement les prophéties de Daniel et de l’Apocalypse, en rapport avec cette déclaration: “Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.” Jean 1:29.

Le chapitre vingt-quatrième de Matthieu se présente souvent à mon esprit comme un passage qui devrait retenir l’attention de tous. Nous vivons aujourd’hui au moment même où les prédictions contenues dans ce chapitre s’accomplissent. Que nos prédicateurs expliquent ces prophéties. Qu’ils laissent de côté les sujets de moindre importance et parlent des vérités qui doivent décider de la destinée des âmes.—Ministère évangélique, 142 (Publ. 1915).

Des vérités qui concernent tous les vivants—Nous devons faire connaître au monde les vérités importantes et solennelles de l’Apocalypse. Ces vérités doivent influencer les projets et les principes mêmes de l’Église de Dieu. Une bénédiction est attachée à ceux qui prêtent l’attention voulue à cette révélation. Cette bénédiction est promise pour nous encourager à étudier ce livre. Nous n’avons pas lieu de nous lasser de le sonder à cause de son langage manifestement symbolique. Le Christ peut nous donner la compréhension requise. ...

Nous devrions étudier l’Apocalypse de plus près et avec davantage d’assiduité et exposer avec plus de sérieux les vérités que ce livre renferme, vérités qui, en ces derniers temps, concernent tous les vivants.—Manuscrit 105, 1902.

Un message pour le monde entier—La vision que le Christ a accordée à Jean touchant les commandements de Dieu et la foi de Jésus doit incontestablement être portée à la connaissance de toutes les nations, de tous les peuples et de toutes les langues. Les Églises symbolisées par Babylone sont présentées comme déchues de leur niveau spirituel et devenues un pouvoir persécuteur à l’encontre de ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus-Christ. Ce pouvoir oppresseur a été présenté à Jean sous les traits d’un animal ayant deux cornes semblables à celles d’un agneau, mais parlant comme un dragon.—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 117 (Publ. 1896).

Intérêt suscité par l’auditoire—Les réunions tenues par frère... furent très bien fréquentées, et les gens ont écouté son message avec un vif intérêt, qui se prolongea, du reste, de la première à la dernière causerie. Bible en main, tirant tous ses arguments de la Parole de Dieu, frère... esquissa devant eux les prophéties de Daniel et de l’Apocalypse. Il fit peu de commentaires de son propre cru, mais il fit en sorte que les textes bibliques eux-mêmes expliquent la vérité aux auditeurs. Après avoir délivré le message de la vérité, frère... demanda à l’assemblée d’exprimer son opinion. Après quoi, il leur dit: “Que ceux qui reconnaissent que ce que j’ai dit est la vérité lèvent la main.” En réponse à cet appel, de nombreuses mains se levèrent. Je ne puis qu’imparfaitement vous rendre compte de l’intérêt suscité par ces réunions.—Lettre 400, 1906.

Les prophéties bibliques contestées—Comme les Juifs autrefois, on [dans la chrétienté du XIXe siècle] répondait au témoignage clair et précis de la Parole de Dieu par la question: “Y a-t-il un seul des chefs et des pharisiens qui ait cru en lui?” D’autres, voyant combien il était difficile de réfuter les arguments tirés des périodes prophétiques, déconseillaient l’étude des prophéties sous prétexte qu’étant scellées, elles ne pouvaient être comprises. Des foules, qui avaient en leurs pasteurs une confiance aveugle, refusèrent de prendre garde à l’avertissement; d’autres hommes, bien que convaincus de la vérité, n’osaient pas la confesser, de peur “d’être chassés de la synagogue”. Le message envoyé par Dieu pour éprouver et purifier l’Eglise révéla combien était grand le nombre de ceux qui avaient placé leurs affections dans le monde et non sur Jésus-Christ. Les liens qui les retenaient à la terre étaient plus puissants que ceux qui les attiraient vers le ciel. Ils optèrent en faveur de la sagesse humaine et se détournèrent du message de la vérité qui fait appel à la conscience humaine.—The Great Controversy 1888:380 (Publ. 1888).

Être tout à fait familiarisé avec les prophéties—Les jeunes gens qui désirent entrer dans le ministère, ou ceux qui y sont déjà, devraient se familiariser avec chaque point des prophéties historiques.—Ministère évangélique, 93 (Publ. 1915).

Une lumière accrue sur la prophétie—Une lumière accrue éclairera toutes les grandes vérités prophétiques, qui seront comprises avec une clarté nouvelle, parce que les lumineux rayons du Soleil de Justice les inonderont toutes.

Croyons-nous que la crise est imminente, et que nous vivons les toutes dernières scènes de l’histoire de la terre? Nous réveillerons-nous et accomplirons-nous l’œuvre que notre temps exige, ou attendrons-nous jusqu’à ce que les événements dont j’ai parlé nous prennent à l’improviste?—Manuscrit 18, 1888.

Ne pas nous perdre en longues discussions—Dès maintenant, en ce temps où nous vivons, le Seigneur désire que nous comprenions toutes ses interventions providentielles. Renonçons aux longues discussions et à échafauder de nouvelles théories concernant des prophéties que Dieu nous a déjà fait comprendre clairement. Pour l’heure, notre première préoccupation doit être de considérer notre salut personnel devant lui. Nos pieds sont-ils bien plantés sur le Rocher des siècles? Nous abritons-nous dans notre unique refuge? La tempête arrive, implacable dans sa fureur. Sommes-nous prêts à l’affronter? Sommes-nous un avec le Christ comme il est un avec le Père? Sommes-nous héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ? Travaillons-nous en coopération avec lui?—Manuscrit 32a, 1896.

Enseigner les leçons primordiales que Jésus nous a laissées—L’apôtre [Paul] expose la responsabilité solennelle qui repose sur tous les prédicateurs de l’Évangile. Il les engage, devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ, qui jugera les vivants et les morts, à prêcher la Parole, sans avoir une préférence particulière pour les prophéties ou pour les passages bibliques à caractère polémique, mais en mettant l’accent sur les plus grandes leçons, les leçons primordiales que Jésus-Christ lui-même nous a enseignées.—Manuscrit 13, 1888.

Tempérer la vérité sans l’obscurcir

La nourriture solide ne convient pas aux enfants—Que la vérité soit présentée telle qu’elle est en Jésus, règle sur règle, précepte sur précepte, un peu ici, un peu là [cf. Ésaïe 28:10]. Parlez de l’amour de Dieu en des termes faciles à comprendre. La vérité biblique, expliquée avec la douceur et l’amour de Jésus, aura une profonde influence sur beaucoup d’esprits.

Nombreux sont ceux qui sont affamés du pain de vie. Ils supplient: “Donnez-moi du pain; ne me donnez pas une pierre. C’est de pain que j’ai besoin.” Nourrissez ces âmes qui meurent d’inanition. Que nos prédicateurs se souviennent que la nourriture solide ne doit pas être donnée aux jeunes enfants qui ne connaissent pas les premiers rudiments de la vérité à laquelle nous croyons. A chaque époque, le Seigneur a délivré un message particulier pour les gens de la génération; ainsi, nous avons un message destiné à nos contemporains. Bien que nous ayons beaucoup à dire, nous pouvons être amenés à renoncer à parler de certaines choses, parce que les gens ne sont pas dans les dispositions requises pour les entendre maintenant.—The Review and Herald, 14 octobre 1902.

Préparer le terrain avant de semer—Lorsque vous commencez à travailler là où personne ne l’a encore fait, ne pensez pas qu’il est de votre devoir de dire aussitôt aux gens: Nous sommes des adventistes du septième jour; nous pensons que le septième jour est le sabbat; nous croyons que l’âme n’est pas immortelle. Le résultat serait, la plupart du temps, d’élever une formidable barrière entre vous et ceux que vous voulez atteindre. Parlez-leur, lorsque l’occasion se présente, des points de doctrine sur lesquels vous pouvez tomber d’accord. Prouvez-leur que vous êtes chrétiens, désirant la paix et les aimant. Montrez-leur que vous êtes consciencieux. Ainsi, vous gagnerez leur confiance et le moment viendra de parler des doctrines qui nous séparent. Gagnez les cœurs, préparez le terrain, puis semez la semence, présentant avec amour la vérité telle qu’elle est en Jésus.—Ministère évangélique, 113, 114 (Publ. 1915).

Ménager les oreilles sensibles—La nuit dernière, durant mon sommeil, il m’a semblé être dans une réunion avec mes frères, en train d’écouter Celui qui parlait comme ayant autorité. Voici ce qu’il disait: “Assisteront à cette réunion de nombreuses personnes qui ignorent en toute bonne foi les vérités qui leur seront présentées. Elles seront attentives et intéressées, parce que le Christ les attire. Leur conscience leur dit que ce qu’elles entendent est vrai, parce que fondé sur la Bible.” Avec ces personnes, il nous faut agir avec le plus grand soin.

Ne présentez pas d’emblée les points les plus contestés de notre foi, de peur que vous ne fermiez les oreilles de ceux pour qui nos croyances sont une véritable révélation. Que ces aspects de la vérité leur soient exposés à mesure qu’ils sont capables de les comprendre et de les apprécier. Bien qu’elle leur paraisse étrange et étonnante, beaucoup de personnes souscriront avec joie à la lumière nouvelle qui éclaire la Parole de Dieu; au contraire, si la vérité était présentée sans commune mesure, elles ne pourraient pas l’accepter et plusieurs s’en iraient—pour ne jamais revenir. Bien plus, ces personnes-là déformeraient la vérité.—The General Conference Bulletin, 25 février 1895.

Présenter la vérité progressivement—Ceux qui ont été instruits dans la vérité par le précepte et par l’exemple, devraient être très indulgents pour ceux qui n’ont connu les Écritures qu’à travers les interprétations données par les dirigeants et les membres de leurs Églises et auxquels on a présenté des traditions et des fables comme étant des vérités de la Bible. Lorsque ces personnes viennent au contact de la vérité, elles sont surprises. C’est une vraie révélation pour elles et elles ne peuvent pas, dès le début, supporter toute la lumière sous son aspect le plus éclatant. Tout leur est nouveau et étranger, et complètement différent de ce qu’elles ont entendu jusqu’alors. Aussi sont-elles tentées d’ajouter foi à ce qu’on leur a dit, c’est-à-dire que les adventistes du septième jour sont des hérétiques, qui ne croient pas à la Bible. Que la vérité soit donc présentée telle qu’elle est en Jésus, ligne après ligne, précepte après précepte, ici un peu, et un peu là.—Ministère évangélique, 319, 320 (Publ. 1915).

Traiter les sujets point par point—Ceux qui enseignent la Parole de Dieu ne doivent rien dissimuler de ce qui constitue “le conseil de Dieu” (Actes des Apôtres 20:27), afin que les gens n’ignorent pas leur devoir et la volonté de Dieu à leur égard, qu’ils ne trébuchent pas et ne courent pas à la perdition. Cependant, si celui qui enseigne la vérité prêche l’Évangile avec fidélité, il ne doit pas présenter une masse de choses impossibles à assimiler parce que nouvelles et difficiles à comprendre. Traitez les sujets point par point, un à la fois, et faites en sorte que chacun de ces points soit clairement expliqué, en parlant lentement et distinctement. Enseignez de telle manière que vos auditeurs saisissent la relation qui existe entre un sujet donné et d’autres vérités d’une importance vitale. ... Il est difficile de créer des préjugés dans le cœur de ceux qui cherchent la vérité comme s’il s’agissait d’un trésor caché, à condition que celui qui parle veille à cacher son moi dans le Christ; car alors il ne se révélera pas lui-même, mais le Sauveur.—Manuscrit 39, 1895.

Insister sur les aspects positifs du message—Ne vous attardez pas sur les aspects négatifs des questions posées, mais assimilez dans votre esprit des vérités positives, et gravez-les dans votre mémoire en étudiant beaucoup, en priant avec ferveur et en consacrant à Dieu votre cœur. Gardez vos lampes en bon état de marche, et allumées; que la lumière brille, afin qu’en voyant vos bonnes œuvres, les hommes glorifient votre Père qui est dans les cieux [cf. Matthieu 5:16].

Le souverain Maître possédait l’ensemble de la vérité, mais il ne l’a pas révélée entièrement à ses disciples. Il leur a fait connaître uniquement les sujets qui étaient essentiels à leur cheminement vers le ciel. Dans sa sagesse, il a gardé le silence sur bien des points. De même que le Christ s’est abstenu d’instruire ses premiers disciples dans beaucoup de domaines, sachant qu’ils n’étaient pas en mesure de les comprendre, de même, aujourd’hui, il renonce à nous révéler bien des choses parce que nous ne pourrions pas les assimiler.—The Review and Herald, 23 avril 1908.

Méthodes d’enseignement

Jésus recourait au langage imagé—Nous devrions nous efforcer de suivre de plus près l’exemple du Christ, le souverain Berger, lorsqu’il collaborait avec le petit groupe des disciples et étudiait avec eux et avec le peuple les textes de l’Ancien Testament. L’essentiel de son ministère ne se bornait pas à faire des sermons, mais il instruisait aussi le peuple. Lorsqu’il traversait les villages, il entrait chez les gens, prenait personnellement contact avec eux, les enseignant et répondant à leurs besoins. Quand les foules qui le suivaient devenaient nombreuses, dès qu’il atteignait un endroit favorable, il leur adressait la parole, mettant son discours à leur portée en recourant à des paraboles ou à des illustrations.—Lettre 192, 1906.

Utiliser des tableaux—Vous avez beaucoup étudié la manière de rendre la vérité intéressante, et les croquis que vous avez faits sont en parfait accord avec le développement de l’œuvre. Ces dessins sont, pour les gens, des leçons de choses. Vous avez énormément réfléchi pour trouver ces illustrations frappantes et elles ont un réel impact quand elles sont présentées au public pour défendre la vérité. Le Seigneur les utilise pour influencer les esprits. J’ai reçu des directives claires et précises pour que des diagrammes soient employés pour enseigner la vérité. Ces illustrations seront rendues encore plus vivantes, accompagnées de paroles soulignant la nécessité de l’obéissance.—Lettre 51, 1902.

L’emploi de tableaux est particulièrement utile pour expliquer les prophéties relatives au passé, au présent et à l’avenir. Toutefois, nous devons faire en sorte que notre travail soit aussi simple et aussi peu coûteux que possible. La vérité doit être présentée avec sobriété. En aucun cas, nous ne devons agir avec ostentation comme cela se fait dans le monde.—Manuscrit 42, 1905.

Savoir employer des moyens appropriés—Frère S. tient actuellement une campagne d’évangélisation à Auckland [Nouvelle-Zélande]. Il a planté sa tente sur un emplacement situé au centre et a réuni un bel auditoire, plus nombreux que prévu.

Frère S. est un prédicateur intelligent. Il parle avec la simplicité d’un enfant. Jamais il ne lance la moindre pique dans ses causeries. Ce qu’il prêche, il le tire directement de la Parole, de manière qu’elle soit à la portée de toutes les classes de la société. Ses puissants arguments sont les paroles mêmes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Il ne cherche pas à employer des termes qui seraient de nature à impressionner ses auditeurs et à montrer sa culture, mais il s’efforce de laisser la Parole de Dieu parler elle-même, clairement et distinctement. Dès lors, si quelqu’un n’accepte pas le message, il rejette en même temps la Parole.

Frère S. met tout spécialement l’accent sur les prophéties des livres de Daniel et de l’Apocalypse. Il dispose de grandes reproductions des animaux dont il est question dans ces livres. Ces bêtes sont faites en carton-pâte, et, au moyen d’un dispositif ingénieux, elles sont introduites au moment voulu devant l’auditoire. Ainsi, ce pasteur retient l’attention des gens, tandis qu’il leur enseigne la vérité. Grâce à cet effort, des centaines de personnes seront amenées à une meilleure compréhension de la Bible, et nous croyons qu’il y aura de nombreuses conversions.—Lettre 326, 1906.

Une saine pédagogie—Les travaux de frère S. me rappellent ceux qui avaient été réalisés de 1842 à 1844. Il utilise la Bible, et la Bible seule, pour montrer le bien-fondé de ses arguments. Il dit clairement: “Ainsi parle l’Éternel”. Et si quelqu’un contredit ses paroles, il déclare formellement que ce n’est pas avec lui qu’il entre en contestation.

Il utilise de grandes représentations de bêtes que l’on croirait vivantes et de symboles mentionnés dans Daniel et dans l’Apocalypse, qui sont introduits de manière à illustrer à point nommé ses déclarations. Il veille à ne pas prononcer un mot de plus que ce qui est nécessaire. Il parle avec force et gravité. Un grand nombre de ses auditeurs n’ont jamais entendu des exposés empreints d’une telle solennité. Loin de prendre les choses à la légère, ils manifestent un très grand respect.—Lettre 350, 1906.

Intérêt suscité parmi les catholiques—Par ses réunions, frère S. suscite un intérêt réel. Des gens de toutes catégories sociales viennent l’écouter et voir ses représentations grandeur nature des bêtes de l’Apocalypse. Un grand nombre de catholiques viennent l’entendre.—Lettre 352, 1906.

Des méthodes qui conviennent pour l’achèvement de l’œuvre—Je suis satisfaite de la manière dont notre frère [frère S.] a mis à profit son ingéniosité et sa finesse pour réaliser les illustrations appropriées aux sujets présentés—démonstrations qui ont un pouvoir convaincant. De telles méthodes seront utilisées de plus en plus lors de l’achèvement de l’œuvre.—Manuscrit 105, 1906.

Initier aussi les jeunes—Le Seigneur a travaillé avec frère S., lui apprenant comment délivrer ce dernier message d’avertissement. La méthode qu’il a employée ainsi pour que les mots de la Bible démontrent la vérité pour ce temps-ci, et l’utilisation qu’il a faite des symboles présentés dans l’Apocalypse et dans Daniel sont efficaces. Que les jeunes apprennent—comme si leur vie était en jeu—ce qu’est la vérité et comment elle doit être enseignée. Nous vivons dans les derniers jours du grand conflit; seule la vérité nous gardera en sécurité dans le temps de trouble. Le chemin devrait être préparé pour que frère S. présente le message, et nos jeunes gens devraient assister à ses réunions du soir.—Lettre 349, 1906.

Trouver des moyens—Que ceux qui travaillent pour Dieu fassent preuve d’habileté et de talent et qu’ils trouvent des moyens pour faire connaître la lumière à ceux qui sont près comme à ceux qui sont loin. ... On a perdu du temps, et d’excellentes occasions ont été négligées, parce que des hommes étaient dépourvus d’une vision claire, spirituelle, et qu’ils n’ont pas eu la sagesse voulue pour faire des plans et mettre sur pied des moyens grâce auxquels ils auraient pu occuper le terrain avant que l’ennemi n’en prenne possession.—The Review and Herald, 24 mars 1896.

Évitons le gaspillage—En se servant de tableaux, d’illustrations et de différentes sortes de représentations, le prédicateur peut contribuer à ce que la vérité apparaisse de manière claire et évidente. C’est un auxiliaire en harmonie avec la Parole de Dieu. Quand un pasteur a une activité si coûteuse que les autres ne peuvent obtenir les crédits nécessaires à leur travail, il n’est pas en harmonie avec le plan de Dieu.

L’œuvre dans les grands centres urbains ne doit pas être accomplie comme s’il s’agissait d’une représentation théâtrale, mais selon les directives du Christ. Dieu n’est pas glorifié par une scène spectaculaire, mais par la prédication de la vérité empreinte de l’amour du Christ.—Testimonies for the Church 9:142 (Publ. 1909).

Anecdotes et plaisanteries

Ambassadeur du Christ—Le ministre de l’Évangile, qui est un collaborateur de Dieu, sera quotidiennement à l’école du Christ. ... Aucune parole légère, futile, ne devrait franchir ses lèvres: n’est-il pas un ambassadeur pour le Christ, porteur d’un message divin pour les âmes qui périssent? Le disciple du Christ doit bannir toute plaisanterie, tout badinage, toute frivolité et toute futilité. Il ploie sous le fardeau des responsabilités qu’il assume pour les âmes. Son cœur est constamment porté à prier Dieu pour obtenir le don de sa grâce, afin qu’il devienne un serviteur fidèle. Il prie pour être gardé pur et saint, et il refuse de succomber à la tentation.

Il tient compte de l’injonction: “Puisque celui qui vous a appelé est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint.” 1 Pierre 1:15, 16. ... Restant en contact étroit avec son Maître, il reçoit de lui les paroles qu’il lui faut adresser aux hommes. S’édifiant comme le Christ s’édifie, aimant comme le Christ aime, travaillant comme le Christ lui-même travaille, il poursuit sa route en faisant du bien. Il déploie tous ses efforts pour faire des progrès personnels, afin que, par le précepte et par l’exemple, il puisse inciter ses semblables à vivre une vie plus pure, plus élevée et plus noble.—The Review and Herald, 21 janvier 1902.

L’impression que doivent produire les prédicateurs—Les prédicateurs ne doivent pas se faire l’écho des opinions humaines; ils ne doivent pas non plus rapporter des anecdotes, ni donner des représentations théâtrales, ni faire étalage de leur personne; mais ils doivent prêcher la Parole comme s’ils étaient en la présence même de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ. Qu’ils ne fassent preuve d’aucune légèreté dans l’exercice de leur ministère, mais qu’ils dispensent la Parole de manière à produire une impression de profonde solennité sur leurs auditeurs.—The Review and Herald, 28 septembre 1897.

Dieu veut que tous les aspects de son œuvre soient conduits avec ordre, de façon correcte et de nature à édifier les personnes étrangères susceptibles d’assister à nos réunions aussi bien que celles qui y viennent régulièrement. Cet objectif sera atteint grâce au caractère élevé, à la grandeur morale de la vérité et à son pouvoir de purification des cœurs.

Dans sa providence, Dieu influence les gens pour qu’ils viennent à nos réunions sous la tente et assistent à nos services religieux. Les uns sont là par curiosité, les autres pour formuler des critiques ou nous tourner en ridicule. Néanmoins, souvent ces personnes sont convaincues de culpabilité. Les paroles prononcées dans un esprit d’amour laissent sur elles une impression durable. C’est dire avec quel soin ces réunions doivent être menées. Les paroles formulées doivent l’être avec autorité, pour que le Saint-Esprit puisse les graver dans les esprits. L’orateur qui est pénétré de l’Esprit de Dieu est revêtu d’une dignité sacrée; ses paroles sont une odeur de vie donnant la vie 2 Corinthiens 2:16. N’introduisons pas des illustrations ou des anecdotes déplacées dans la prédication. Que les paroles prononcées soient propres à édifier les auditeurs.—Lettre 19, 1901.

Les illustrations employées par Jésus—Il variait ses messages de grâce de manière à s’adapter aux besoins de ses auditeurs. Il savait “fortifier par la parole celui qui était abattu” (Ésaïe 50:4); car la grâce était répandue sur ses lèvres pour lui permettre de dévoiler aux hommes les trésors de la vérité, et cela de la manière la plus attrayante. Il abordait avec tact les esprits influencés par des préjugés et gagnait leur admiration par des images bien choisies.

Il atteignait le cœur en passant par l’imagination. Ses comparaisons étaient empruntées à la vie courante; quoique simples, elles revêtaient une signification profonde. Les oiseaux du ciel, les lis des champs, la semence, le berger et les brebis: tout cela servait à illustrer les vérités immortelles présentées par le Christ; chaque fois que, par la suite, ses auditeurs revoyaient ces choses de la nature, ses paroles leur revenaient à la mémoire. Ainsi les comparaisons employées par le Christ répétaient sans cesse leurs leçons.—Jésus Christ, 237 (Publ. 1898).

Sauvegarder le caractère sacré de l’Évangile—Nous ne voulons pas perdre de vue le caractère sacré de notre mission: exercer un ministère auprès des gens par la parole et par les principes religieux. La tâche du prédicateur consiste à adresser à son auditoire des paroles solennelles, touchant la vérité sacrée. Certains pasteurs ont l’habitude de raconter des anecdotes qui tendent à divertir les auditeurs et à ôter de leur esprit le caractère sacré de la parole prêchée. De tels prédicateurs ne doivent pas se bercer d’illusions: ils ne délivrent pas aux hommes la Parole du Seigneur. (Un trop grand nombre d’illustrations ne font pas bonne impression.) Ils rabaissent la dignité sacrée dont on ne devrait jamais se départir lorsqu’on présente la Parole de Dieu au public.—The Review and Herald, 22 février 1887.

Un régime de famine—Certains pasteurs prennent place sur la chaire en qualité de bergers, prétendant nourrir le troupeau, alors qu’en réalité, ils privent les brebis du pain de vie. Ils font des discours qui n’en finissent pas, copieusement émaillés d’anecdotes; mais les cœurs des auditeurs ne sont pas touchés. Plusieurs peuvent être émus et verser quelques larmes, mais leurs cœurs ne sont pas brisés. Le Seigneur Jésus était présent quand ces bergers ont prononcé ce qu’ils appellent des sermons, mais leurs paroles étaient dépourvues de la rosée du ciel. Ils ont montré par là qu’ils n’ont pas su dispenser ce qu’ils avaient reçu. Voir Zacharie 4. Ceux qui ont reçu l’onction doivent déverser l’huile précieuse à travers les conduits d’or dans le vase d’or, puis dans les lampes, c’est-à-dire dans les églises. Telle est l’œuvre de chaque vrai serviteur dévoué du Dieu vivant. L’Éternel, le Dieu du Ciel, ne peut pas approuver une grande partie de ce qui est dit du haut de la chaire par ceux qui sont censés proclamer la Parole du Seigneur. Les idées qu’ils inculquent ne sont pas propres à apporter une bénédiction à ceux qui les écoutent. La nourriture que l’on propose aux gens est pauvre, très pauvre.—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 336, 337 (Publ. 1896).

Feu étranger—Notre tâche en tant que prédicateur n’est pas de distraire les gens. Elle ne consiste pas non plus à transmettre seulement des informations ou à convaincre l’intellect. La proclamation de la Parole doit faire appel à l’intelligence et apporter des connaissances, mais elle entraîne une plus grande implication. Le cœur du prédicateur doit toucher les cœurs de ses auditeurs. Certains ont adopté un style oratoire qui n’exerce pas une bonne influence. ...

Quand un prédicateur associe des histoires inutiles à ses propos, il fait usage de feu étranger. ... Vous avez affaire à toutes sortes de mentalités. C’est pourquoi, lorsque vous présentez la sainte Parole, vous devez faire preuve de sérieux, de respect et de révérence. Que personne n’ait l’impression que vous êtes un orateur populaire et superficiel. Quand vous parlez, renoncez à raconter des histoires. Prêchez la Parole. Si vous aviez été fidèles dans vos messages, vous auriez été à même de conduire davantage d’âmes au Seigneur. Vous avez une faible idée des profonds besoins et des aspirations de l’âme humaine. Certaines personnes luttent contre le doute et sont au bord du désespoir. ...

Quand ses ambassadeurs s’abaissent à employer des mots vulgaires et creux, Dieu en est offensé. La cause de la vérité est déshonorée. Car les humains jugent le ministère de l’Évangile à travers celui qu’ils entendent, et les adversaires de la vérité tireront tout le parti possible de ses erreurs.—Lettre 61, 1896.

La balle et le grain—Gardez vos histoires pour vous. Ce n’est pas de cela que les gens ont faim, mais ils désirent le pain de vie, la parole qui vit et demeure à jamais. Qu’est-ce que la balle, comparée au grain?—Lettre 61, 1896.

Éviter les plaisanteries—Une fois qu’un bon travail a été accompli, ceux chez qui on a fait naître le sentiment de culpabilité devraient être instruits du pardon et de la puissance du Seigneur. Si les bonnes impressions produites ne sont pas suivies par des efforts réels et sérieux, aucun bien durable ne pourra être accompli. Si le désir d’amuser le public n’avait pas détourné l’esprit de l’intérêt pour les choses sérieuses, le résultat eût été très différent. ...

Les plaisanteries ne sauraient être mêlées à l’enseignement des Écritures. Quand c’est le cas, les auditeurs, amusés par quelque ineptie, perdent le sentiment de conviction [qui était né en eux]. L’occasion offerte est perdue, et nul n’est tiré vers le Sauveur par la corde sensible de l’amour.—Manuscrit 83, 1901.

Porte-parole de Dieu—Les messages de vérité doivent être totalement dépourvus de mots vulgaires, douteux, d’inspiration humaine. C’est ainsi que l’on exercera une influence durable sur les cœurs. Que nos prédicateurs ne s’imaginent pas qu’il leur faut parler de choses nouvelles, sensationnelles, ou que le fait d’employer des expressions populaires leur donnera une plus grande influence sur le public. Les ministres de l’Évangile doivent être les porte-parole de Dieu; aussi doivent-ils écarter de leurs propos toute expression vulgaire ou triviale. En essayant de faire rire leur auditoire, qu’ils prennent garde de ne pas déshonorer Dieu.

Le message que nous prêchons est solennel et sacré; c’est pourquoi nous devons veiller et prier. La teneur de nos paroles doit être telle que par elle, Dieu puisse faire impression sur l’esprit et le cœur. Que les prédicateurs de l’Évangile soient sanctifiés par la vérité.—Lettre 356, 1906.

Faux critères

Enseigner des vérités fondamentales—Ceux qui veulent prêcher la Parole et enseigner la doctrine devraient être bien affermis dans la vérité avant d’être autorisés à instruire les autres. La vérité, pure et sans mélange, doit être présentée à tous. Le message du troisième ange contient le vrai critère dont ils doivent se servir. Satan amènera les hommes à fabriquer de faux critères, pour essayer de mésestimer la valeur du message de vérité et de le rendre inopérant.

Le commandement de Dieu, presque universellement contesté, constitue le critère de vérité pour notre temps. ... L’heure est venue où tous ceux qui adorent Dieu seront reconnaissables à ce signe. Grâce à cette marque de fidélité, on les considérera comme des serviteurs de Dieu. Mais toutes les preuves humaines détourneront les esprits des grands et importants principes de la vérité.

Le désir et le plan de Satan visent à introduire parmi nous des extrémistes—autrement dit des gens étroits d’esprit, critiques et rusés, très obstinés dans leurs conceptions touchant la vérité. Ils seront intransigeants, et chercheront à imposer certaines obligations religieuses, accordant une très grande importance à des vétilles, alors que par ailleurs ils laissent de côté les points les plus importants de la loi: le jugement de Dieu, sa miséricorde et son amour. A cause de l’influence de quelques-unes de ces personnes, le corps entier des observateurs du sabbat sera catalogué comme un groupe de bigots, de pharisiens et de fanatiques. Du fait de ces individus, la cause de la vérité sera considérée comme dépourvue d’intérêt.

Dieu a une œuvre spéciale à confier à des hommes d’expérience. Leur rôle est d’assurer la sauvegarde de sa cause. Ils doivent veiller à ce que son œuvre ne soit pas mise entre les mains d’hommes qui se croient autorisés à agir selon leurs idées personnelles, à prêcher ce qui leur plaît, qui estiment n’avoir de comptes à rendre à personne concernant leur enseignement ou leur travail. Que cet esprit de suffisance vienne à régner dans notre Église et il n’y aurait plus alors ni unité d’action, ni unité d’esprit, ni sécurité pour notre œuvre, ni possibilité d’un développement normal de la cause. Il y aura de faux docteurs, de mauvais ouvriers qui, en insinuant l’erreur, éloigneront les âmes de la vérité. Le Christ a prié pour que ses disciples soient un, comme lui et le Père sont un. Ceux qui souhaitent voir l’exaucement de cette prière doivent s’efforcer de refréner les moindres velléités de division, et essayer de maintenir l’esprit d’unité et d’amour parmi les frères.—The Review and Herald, 29 mai 1888.

L’œuvre de Satan—Nous ne devons pas lancer d’appels à ceux qui ont entendu et compris la vérité, à qui elle a été répétée à maintes reprises, mais qui, néanmoins, estiment devoir introduire des idées personnelles. Ils racontent des histoires qu’ils croient originales mais qui sont sans valeur. Ils les présentent comme des tests que Dieu a donnés, alors qu’en réalité c’est Satan qui en est l’auteur, et qui veut ainsi détourner les esprits des vrais critères que le Seigneur a indiqués.—The General Conference Bulletin, 16 avril 1901.

Le sabbat, un critère—Nul ne doit défigurer la vérité en donnant de la Parole de Dieu une interprétation forcée, mystique. Or, d’aucuns risquent de changer la vérité de Dieu en mensonge. D’autres ont besoin de l’action de l’Esprit divin dans leur cœur. Alors ils prendront conscience de leurs responsabilités à l’égard du message pour ce temps-ci. Ils ne se mettront pas en quête de critères humains, de quelque chose de nouveau et d’étrange. Le sabbat prescrit dans le quatrième commandement est le critère pour notre époque, et tout ce qui a trait à ce grand mémorial doit être présenté aux hommes.—Manuscrit non daté, 111.

Mélange de vérité et d’erreur—L’œuvre de Dieu est une grande œuvre. On a besoin d’hommes sages, pour que les principes bibliques demeurent exempts d’éléments empruntés aux pratiques du monde. Chaque ouvrier doit être mis à l’épreuve. Paul parle de ceux qui utilisent du bois, du foin, du chaume, pour établir des fondations. Cela signifie que certains introduisent comme étant vérité des choses qui n’en sont pas et qu’ils ajoutent à la Parole leurs propres hypothèses et leurs découvertes. Si ces personnes sont sauvées, ce sera comme au travers du feu [cf. (1 Corinthiens 3:15)], parce qu’elles croyaient de bonne foi travailler en harmonie avec la Parole. Elles ne seront que des brandons arrachés du feu.

La cause de Dieu qui aurait pu être pure, noble et élevée, a été ternie par des erreurs introduites par des hommes. Ainsi, la beauté de la vérité a été souillée. Il n’est rien qui ne soit entaché par l’égoïsme. Le mélange de ces erreurs à la cause de Dieu fait que ce qui devrait apparaître clairement et distinctement devant le monde se présente comme une confusion de principes contradictoires impossibles à mettre en pratique.—Lettre 3, 1901.

Prêchez la Parole—J’ai quelques mots à dire aux jeunes qui ont enseigné la vérité: Prêchez la Parole. Il se peut que vous ayez un esprit inventif. Il se peut que vous soyez experts, comme l’étaient les docteurs de la loi, pour mettre sur pied de nouvelles théories. Mais le Christ a dit à leur sujet: “C’est en vain qu’ils m’honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d’hommes.” Matthieu 15:9. Ils présentaient au peuple des traditions, des hypothèses et des fables de toute sorte. Les formes et les cérémonies prescrites apportaient la confusion et empêchaient de savoir s’il s’agissait de la Parole de Dieu ou des traditions des hommes.

Satan se réjouit lorsqu’il peut ainsi troubler les esprits. Que les prédicateurs ne parlent pas en exprimant leurs propres suppositions. Qu’ils étudient les Écritures avec sérieux, avec la solennelle conviction que s’ils enseignent des doctrines étrangères à la Parole de Dieu, ils sont du nombre de ceux dont il est question dans le dernier chapitre de l’Apocalypse.

Que ceux qui sont tentés de souscrire à des doctrines bizarres et illusoires creusent profondément dans les mines d’or de la vérité et qu’ils se procurent ainsi les richesses qui conduisent à la vie éternelle. Ceux qui étudient la Parole de Dieu avec sérieux découvriront de précieux trésors, car les anges de Dieu les guideront dans leurs recherches.—Manuscrit non daté, 111.

Un Dieu patient—Quand les hommes se mettent à tisser en se servant de fils humains pour réaliser le modèle du tissu, le Seigneur ne se hâte pas. Il attend que les hommes renoncent à leurs inventions humaines et acceptent la voie et la volonté du Seigneur.—Lettre 181, 1901.

Se faire un monde d’un rien—Nombreux sont ceux qui pourraient accomplir une noble tâche dans l’abnégation et le sacrifice de soi, mais qui sont absorbés par les petites choses de la vie. Ils sont aveugles et ne peuvent pas voir de loin [cf. 2 Pierre 1:9]. D’un atome ils font tout un monde et d’un monde il font un atome. Ils sont devenus des eaux stagnantes, parce qu’ils ne communiquent pas à leurs semblables l’eau de la vie.—Manuscrit 173, 1898.

Des hommes aux idées fixes—L’église de... possédait de nombreux talents, mais Dieu ne pouvait pas employer les frères qui la composaient aussi longtemps qu’ils n’étaient pas convertis. Certains avaient des compétences pour venir en aide à l’église, mais au préalable, il leur fallait mettre de l’ordre dans leur propre cœur. D’autres avaient établi de faux critères, et avaient érigé leurs propres idées comme des normes et élevé des questions mineures en conditions d’entrée dans l’Église, chargeant ainsi les autres de lourds fardeaux. Ainsi a été créé un esprit de critique, de suspicion et de dissension, qui a causé un gros préjudice à l’Église. Les incroyants eurent alors l’impression que les adventistes, observateurs du sabbat, étaient un groupe de fanatiques, d’extrémistes, et que leurs convictions particulières les rendaient désobligeants, rustres et dépourvus d’esprit chrétien. Ainsi, la conduite d’une poignée d’extrémistes a empêché l’influence vivifiante de la vérité.

Plusieurs considéraient que la question du vêtement était d’une importance primordiale; ils critiquaient la manière dont les autres s’habillaient et étaient prêts à condamner quiconque ne se conformait pas en tous points à leurs idées. D’autres proscrivaient les tableaux, affirmant qu’ils sont interdits par le deuxième commandement et que toutes les choses de ce genre devaient être détruites. Ils allaient jusqu’à condamner les horloges sur lesquelles figuraient des personnages ou des “images”...

À... plusieurs de ces extrémistes allèrent si loin qu’ils brûlèrent toutes les images en leur possession, allant jusqu’à détruire les portraits de leurs amis. Bien que n’ayons aucune sympathie pour ces groupes de fanatiques, nous avons conseillé à ceux qui avaient ainsi brûlé leurs tableaux de ne pas engager de dépenses pour les remplacer. En effet, s’ils avaient agi en toute bonne foi, mieux valait laisser aller les choses. En revanche, ils ne devaient pas exiger des autres qu’ils fassent comme eux, et essayer d’être la conscience de leurs frères et sœurs. Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 211, 212 (Publ. 1886).