Évangéliser

Chapitre 9

Développer l’intérêt

Travailler en vue d’une prise de position définitive

Ne pas rechercher l’éloquence—Celui qui, dans sa prédication, recherche avant tout l’éloquence, fait perdre de vue la vérité qu’il mêle à ses belles phrases. Quand l’émotion s’en sera allée, on constatera que la Parole de Dieu n’est pas fixée dans les esprits, que les auditeurs ne l’ont pas mieux comprise. Peut-être ceux-ci s’entretiendront-ils en termes admiratifs des beaux discours du prédicateur, mais les décisions qu’ils devraient prendre n’auront pas avancé d’un pouce. Ils parleront du sermon comme ils le feraient d’une pièce de théâtre, et du prédicateur comme d’un acteur. Ils reviendront peut-être l’écouter, mais ils repartiront sans que rien ne se soit gravé dans leur esprit.

Ce n’est donc ni de discours fleuris ni d’un flot de paroles sans signification dont le monde a besoin. Nos prédicateurs doivent prêcher de telle sorte que leurs auditeurs puissent saisir les vérités vitales.—Ministère évangélique, 148 (Publ. 1915).

Des âmes indécises dans chaque assemblée—Il y a, dans chaque assemblée, des âmes hésitantes, qui sont presque décidées à s’abandonner complètement à Dieu. La décision à prendre doit l’être pour le présent et pour l’éternité; mais trop souvent, le prédicateur n’a ni l’esprit ni la puissance du message de vérité dans son propre cœur, et c’est pourquoi aucun appel direct n’est adressé à ces âmes qui tremblent dans leur indécision. Il en résulte que les impressions produites ne sont pas enracinées dans le cœur des personnes convaincues du message; après quoi elles quittent la réunion, moins disposées à servir le Christ que lorsqu’elles y étaient venues. Elles décident alors d’attendre une occasion plus favorable, mais qui ne leur sera jamais offerte.—Testimonies for the Church 4:447 (Publ. 1880).

Une occasion unique—Il peut y avoir dans l’auditoire des gens qui assistent à leur dernier sermon, d’autres n’auront plus jamais l’occasion d’entendre la vérité dans toute sa beauté et s’appliquant à leurs propres cœurs. Cette occasion unique est perdue pour toujours. Si, en rapport avec la théorie de la vérité, l’amour du Christ avait été exalté, ces âmes auraient pu se décider à se ranger aux côtés du Sauveur.—Témoignages pour l’Église 1:604 (Publ. 1880).

Nécessité des appels—Oint du Saint-Esprit qui lui inspire le sens de sa responsabilité pour les âmes, il [le prédicateur] ne congédiera pas un auditoire avant de lui avoir présenté Jésus-Christ, le seul refuge du pécheur, et avant d’avoir adressé aux gens de vibrants appels qui toucheront leurs cœurs. Il devrait avoir le sentiment qu’il pourrait bien ne jamais revoir ces auditeurs avant le grand jour de Dieu.—Testimonies for the Church 4:316 (Publ. 1879).

Dans chaque discours il faut adresser aux auditeurs des appels fervents pour qu’ils renoncent à leurs péchés et se tournent vers le Christ.—Témoignages pour l’Église 1:607 (Publ. 1880).

Inviter les gens à prendre position—Lors de nos camps meetings, il y a trop peu d’efforts faits en vue d’un réveil, et l’on ne recherche pas suffisamment le Seigneur. Des réunions de réveil devraient être organisées du début jusqu’à la fin du camp meeting. Des efforts résolus devraient être poursuivis pour amener les gens à une prise de conscience. Que tous se rendent compte que vous êtes profondément convaincu parce que vous êtes porteur d’un merveilleux message céleste. Dites à vos auditeurs que le Seigneur revient en juge, et que ni les rois, ni les dirigeants, ni la richesse, ni le prestige ne sauraient écarter les châtiments à venir. A la fin de chaque réunion, il faudrait adresser des appels en vue d’une décision.—Testimonies for the Church 6:64, 65 (Publ. 1900).

La vérité du sabbat doit être proclamée avec assurance—C’est maintenant que le vrai sabbat doit être présenté aux gens oralement et par écrit. Etant donné que le quatrième commandement du décalogue et ceux qui l’observent sont ignorés et méprisés, les quelques personnes sincères savent que ce n’est pas le moment de fermer les yeux, mais au contraire d’exalter la loi de Jehovah en déployant la bannière sur laquelle est inscrit le message du troisième ange: “C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.” Apocalypse 14:12. ...

La vérité ne doit pas être cachée; elle ne doit être ni reniée ni déguisée, mais elle doit être exposée pleinement et hardiment proclamée.—Lettre 3, 1890.

Deux extrêmes à éviter—Il faut se garder de tomber dans deux extrêmes. Le premier consiste à refuser de faire connaître tout le conseil de Dieu [cf. (Actes des Apôtres 20:27)], à épouser le point de vue des revivalistes de notre temps qui déclarent: “Paix! Paix!”, alors qu’il n’y a point de paix [cf. (Jérémie 6:14)], et à introduire dans l’action un élément qui fait appel aux sentiments mais qui laisse le cœur inchangé. ...

Le second extrême consiste à harceler constamment les gens avec dureté, contrairement à la manière utilisée par le Christ, de telle sorte qu’ils perçoivent de l’animosité.—Lettre 43, 1886.

Le prédicateur risque de compromettre une décision—Autrefois, le travail de frère... m’a été présenté de façon imagée. Il me semblait qu’il offrait aux gens un plat rempli de fruits magnifiques, mais que, tandis qu’il le leur proposait, son attitude et ses manières étaient telles que personne n’en voulait. Ainsi en est-il trop souvent des vérités spirituelles qu’il expose à ses auditeurs. Tandis qu’il présente ces vérités, souvent, un esprit qui ne vient pas du ciel transparaît. Il arrive que des paroles soient prononcées, que des reproches soient formulés avec une force, une dureté qui incitent les gens à se détourner des merveilleuses vérités.

J’ai vu frère... quand l’Esprit de Dieu capable d’émouvoir [les cœurs] était sur lui. Son amour pour la vérité n’était pas quelque chose qu’il prétendait avoir, mais qui était réel. Cet amour, il l’avait cultivé, nourri, et il est aujourd’hui encore dans son cœur. Malheureusement, notre frère a une piètre façon de témoigner la compassion, la tendresse et l’esprit d’amour du Christ. ... Il a bien besoin de l’huile sainte qui s’écoule des conduits d’or [cf. (Zacharie 4:2)] et qui se déverse dans le cœur des humains. Cette huile doit remplir son cœur, et quand il l’aura reçue, l’Esprit de Dieu sera sur lui.—Manuscrit 120, 1902.

Un rejet lourd de conséquences—Quand ils résistent aux impératifs de la conscience, quand ils nient l’évidence, les humains sont obligés d’adopter une position d’hostilité active et de résistance acharnée.—Manuscrit 13, 1892.

Travailler avec sérieux—Travaillez pour le salut des âmes comme si vous voyiez de vos yeux que tout l’univers céleste vous observe. Tous les anges qui sont dans la gloire s’intéressent à l’œuvre qui est accomplie pour sauver les âmes. Nous ne sommes pas aussi lucides que nous devrions l’être. Toute l’armée des anges est là pour nous aider. “L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve; il fera de toi sa plus grande joie; il gardera le silence dans son amour; il aura pour toi des transports d’allégresse.” Sophonie 3:17. Ne pouvons-nous donc pas travailler avec courage et confiance? “En ce jour-là, on dira à Jérusalem: Ne crains rien! Sion, que tes mains ne s’affaiblissent pas!” Sophonie 3:16. Faites preuve de confiance. Priez et croyez, et vous verrez le salut de Dieu.—Lettre 126, 1896.

Appels

Exhorter les gens à prendre position—Convaincre l’âme qu’elle a besoin du Christ est l’œuvre du Saint-Esprit. Nombreux sont ceux qui sont conscients de leur culpabilité, et qui éprouvent le besoin d’un Sauveur qui procure la rémission des péchés. Cependant, ils sont simplement mécontents de leurs actions et de leurs aspirations; mais si la vérité n’est pas introduite véritablement dans leur cœur, si les paroles voulues ne sont pas prononcées au moment opportun, pour qu’une décision soit prise à la lumière des évidences qui ont été déjà présentées, ceux qui ont été convaincus passent outre sans s’identifier avec le Christ. Les occasions favorables leur échappent, sans qu’ils se soient abandonnés à Dieu. Ils s’éloignent ainsi de plus en plus de la vérité, de plus en plus de Jésus et ne prennent jamais position aux côtés du Seigneur.

Le prédicateur ne doit pas se contenter de présenter la Parole de Dieu, de manière à convaincre de péché ses auditeurs, mais il doit exalter le Christ à leurs yeux. Les droits que le Sauveur a acquis sur eux doivent être clairement définis, et les gens doivent être exhortés à se ranger aussitôt du côté du Seigneur.—Lettre 29, 1890.

Inciter l’auditoire à s’exprimer—Frère... a obtenu beaucoup de succès dans cette série de réunions. Sa méthode consistait à expliquer des passages bibliques par d’autres passages bibliques, et le Saint-Esprit a convaincu de nombreuses personnes de la vérité. Les gens ne peuvent qu’être d’accord quand on leur présente les choses en leur disant: “Ainsi parle l’Éternel...” Il a donné des causeries seulement le soir, quand le public quitte son travail et peut venir écouter. Après avoir prêché pendant plusieurs semaines, ce frère introduisait la question du sabbat, en appuyant chacun de ses arguments sur la Bible.

La première causerie donnée un jour de sabbat eut lieu dans la grande tente. Après que frère... eut fini de parler, il y eut une réunion en groupes. Là, il demanda à ceux qui étaient convaincus de la vérité et qui étaient décidés à obéir à la Parole de Dieu de se lever. Cinquante personnes se levèrent; on releva leurs noms et on fixa un rendez-vous pour une rencontre au cours de laquelle ces personnes pourraient apporter leur témoignage. Beaucoup avaient d’excellentes choses à dire. ...

Au bout de quelques semaines, un autre appel fut adressé à ceux qui avaient pris position en faveur de la vérité. Entre vingt-cinq et trente personnes manifestèrent leur décision dans ce sens. Plusieurs prédicateurs présents à cette réunion rendirent d’excellents témoignages.—Lettre 372, 1906.

Méthodes utilisées en 1844—C’est de cette manière qu’il [le message] fut proclamé en 1842, 1843 et 1844. ... L’orateur ne prononçait pas de paroles superflues, mais l’Écriture était présentée avec clarté. Fréquemment, un appel à se lever était adressé à ceux qui souscrivaient aux vérités fondées sur la Parole, et de nombreuses personnes répondaient à cet appel. Des prières étaient adressées à Dieu à l’intention de ceux qui souhaitaient obtenir une aide particulière.—Manuscrit 105, 1906.

Raviver les convictions—Voici ce que je voudrais dire à mes frères dans le ministère: Toute nouvelle manifestation de conviction de la grâce de Dieu chez des âmes non croyantes est divine. Tout ce que vous pouvez faire pour amener les gens à la connaissance de la vérité est un moyen de faire briller la lumière, celle de la gloire de Dieu qui resplendit sur la face du Christ [cf. 2 Corinthiens 4:6]. Orientez leurs pensées vers Celui qui guide et dirige toutes choses. Pour ces âmes fraîchement converties, le Christ sera comme la manne et la rosée spirituelle. En lui il n’y a absolument pas de ténèbres. Lorsque des hommes dotés d’une intelligence spirituelle leur donnent des études bibliques et leur expliquent comment s’abandonner à la force du Saint-Esprit, afin d’être pleinement et solidement fondés dans la vérité, la puissance de Dieu sera manifestée.—Manuscrit 105, 1906.

Adresser de fréquents appels—Débarrassez-vous de toute forme d’apathie, et encouragez les gens à croire que ces sujets solennels ont une odeur de vie ou de mort selon qu’ils les acceptent ou les rejettent. Quand vous présentez des véritéstests, demandez souvent, puisque ces hommes ont entendu les paroles de Dieu qui indiquent leur devoir, lesquels d’entre eux sont disposés à consacrer leur cœur, leur esprit et toutes leurs affections au Christ Jésus.—Lettre 8, 1895.

Entretiens particuliers—À l’issue des réunions, il faudrait chercher à prendre personnellement contact avec chaque personne présente. Il faudrait demander à chacune de ces personnes comment elle réagit à l’égard de ces vérités, et si elle envisage d’en faire une application personnelle. Vous devriez alors voir si un intérêt se manifeste dans tel ou tel domaine. Quelques mots adressés aux gens en privé auront plus d’effet que tout un discours.—Manuscrit 19b, 1890.

Le rôle de l’Esprit-Saint—Si vous recherchez le Seigneur, si vous rejetez toute médisance et tout égoïsme et si vous persévérez dans la prière, le Seigneur se tiendra près de vous. C’est l’Esprit-Saint qui donne de l’efficacité à vos efforts et à vos appels. Humiliez-vous devant Dieu afin que par sa force vous puissiez vous élever et atteindre de plus hauts sommets.—Manuscrit 20, 1905.

L’amour de Jésus—son pouvoir—Dieu et son Fils bien-aimé doivent être présentés selon la richesse de l’amour qu’ils ont manifesté envers les humains. Afin de faire tomber les obstacles des préjugés et de l’endurcissement du cœur, l’amour du Christ doit apparaître dans chaque exposé. Dites à vos auditeurs combien Jésus les aime, et quelles preuves de son amour il leur a données. Quel amour peut égaler celui que Dieu a manifesté pour l’homme par la mort du Christ sur la croix? Si le cœur est rempli de l’amour de Jésus, cela peut être expliqué à ceux qui écoutent, et les cœurs en seront touchés.—Lettre 48, 1886.

Conduire les âmes à la conversion

L’expérience d’une vraie conversion—J’ai vu que de nombreuses personnes ont des idées confuses sur ce qu’est la conversion. Souvent, elles ont entendu dire du haut de la chaire: “Il faut que vous naissiez de nouveau”, “il vous faut avoir un cœur nouveau”. De telles déclarations les ont laissées perplexes; elles ne pouvaient pas comprendre le plan du salut.

Nombreux sont ceux qui ont été conduits à leur perte et pour lesquels des fausses doctrines enseignées par certains pasteurs au sujet du changement qui se produit au moment de la conversion, ont été une pierre d’achoppement fatale. D’aucuns ont vécu pendant des années dans la tristesse, parce qu’ils attendaient quelque signe évident qu’ils étaient acceptés de Dieu. Ils ont rompu dans une large mesure avec le monde, et ils ont de la joie à s’assembler avec le peuple de Dieu; pourtant, ils n’osent pas confesser le Christ, parce qu’ils craignent d’être présomptueux en disant qu’ils sont enfants de Dieu. Ils attendent ce changement spécial qui, d’après ce qu’on leur a enseigné, doit se produire lors de la conversion.

Au bout d’un certain temps, plusieurs obtiennent la preuve que Dieu les accepte, et sont amenés à s’identifier avec son peuple, et ces personnes datent, à partir de là, leur conversion. Mais j’ai vu qu’elles ont été adoptées dans la famille de Dieu avant cela. Dieu les a acceptées dès qu’elles ont éprouvé un violent sentiment de culpabilité pour leurs péchés passés, dès qu’elles ont cessé d’aimer les plaisirs du monde et décidé de chercher Dieu en toute sincérité. Malheureusement, n’ayant pas compris la simplicité du plan du salut, ces croyants n’ont pu bénéficier plus tôt des nombreux privilèges et des nombreuses bénédictions qui auraient été les leurs s’ils avaient cru que Dieu les avait acceptés la première fois qu’ils s’étaient tournés vers lui.

D’autres tombent dans une erreur plus dangereuse encore. Ils sont gouvernés par leurs impulsions. Leur affectivité est mise en éveil, et ils interprètent cette impression fugitive comme une preuve que Dieu les accepte et qu’ils sont convertis. Mais leurs principes de vie n’ont pas changé. Ce n’est pas dans les impressions mais dans la vie elle-même que l’on trouve les preuves qu’une œuvre réelle de la grâce a été accomplie dans le cœur. “Vous les reconnaîtrez à leurs fruits”, a dit le Christ Matthieu 7:16.

Beaucoup de gens de valeur, qui désirent sincèrement être chrétiens, continuent à trébucher dans les ténèbres, attendant d’éprouver des sensations fortes. Ils espèrent qu’un changement particulier va se produire dans leurs sentiments. Ils escomptent qu’une force irrésistible, échappant à leur contrôle, parviendra à les maîtriser. Ils oublient que celui qui croit au Christ doit travailler à son salut avec crainte et tremblement [cf. Philippiens 2:12].

Le pécheur convaincu de sa culpabilité a quelque chose à faire après qu’il s’est repenti. Il doit croire que Dieu accepte son repentir, conformément à sa promesse: “Sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.” Hébreux 11:6.

L’œuvre de la grâce sur le cœur ne s’opère pas instantanément. Elle s’effectue en gardant continuellement, journellement les yeux fixés sur les promesses de Dieu et en croyant en elles. Dieu ne renverra pas à vide celui qui se repent, qui croit, qui cultive sa foi et qui désire sincèrement la grâce régénératrice du Christ. Le Seigneur lui accordera sa faveur, et les anges qui sont à son service lui prêteront main-forte tandis qu’il poursuivra ses efforts.—Manuscrit 55, 1910.

Il n’y a pas de conversion type—Tous les humains ne sont pas bâtis sur le même modèle. Les conversions ne sont pas toutes pareilles. Jésus fait impression sur le cœur, et le pécheur est né de nouveau pour une vie nouvelle. Souvent, des humains ont été attirés à Jésus-Christ sans qu’il y ait eu ni puissante conviction de péché, ni déchirement de l’âme, ni affres du remords. Ils ont fixé leurs regards sur un Sauveur exalté, et ils ont été vivifiés. Ils ont ressenti les besoins de leur âme, et ils ont mesuré la pleine suffisance et les droits du Sauveur; ils ont entendu son appel: “Suis-moi”, et ils se sont levés et l’ont suivi. Cette conversion était réelle, et la vie religieuse qui en a résulté était aussi valable que celle d’autres personnes qui ont souffert l’agonie d’un processus violent.—Lettre 15a, 1890.

Les conversions ne répondent pas à des normes précises—Les hommes qui calculent avec précision comment la pratique religieuse doit être conduite, qui sont très méticuleux et méthodiques pour répandre la lumière et la grâce qu’ils semblent posséder, ne sont pas guidés par l’Esprit-Saint. ...

Bien que nous ne puissions pas voir l’Esprit de Dieu, nous savons que des humains, qui étaient morts par leurs offenses et par leurs péchés, prennent conscience de leur état et se convertissent sous son influence. Le nonchalant et le rebelle deviennent sérieux. Celui qui est endurci se repent de ses péchés, et l’incrédule croit. Le joueur, l’alcoolique, le licencieux deviennent stables, sobres et purs. Le révolté et l’entêté deviennent doux et semblables au Christ. Lorsque nous constatons de tels changements, nous pouvons avoir la certitude que la puissance transformatrice de Dieu a métamorphosé l’homme tout entier. Nous n’avons pas vu le Saint-Esprit, mais nous nous sommes rendus à l’évidence qu’il avait agi pour changer le caractère de ceux qui étaient jusque-là des pécheurs endurcis et impénitents. De même que par sa force le vent agite les grands arbres au point de les déraciner, de même le Saint-Esprit peut agir sur les cœurs; et il n’est au pouvoir d’aucun mortel de s’opposer à l’action divine.

L’Esprit de Dieu se manifeste de diverses manières sur différents être humains. Tel, sous l’effet de sa puissance, tremblera à l’ouïe de la Parole de Dieu. Ce qu’il ressentira sera aussi fort qu’un ouragan; ses sentiments déclencheront un véritable tumulte dans son cœur, et son être tout entier sera comme paralysé devant la force de conviction de la vérité. Quand le Seigneur parle de pardon à l’âme repentante, ce croyant-là déborde de courage, d’amour pour Dieu, de sérieux et d’énergie, et l’esprit vivifiant qu’il a ne peut être contenu. En lui, le Christ est une source d’eau jaillissant jusque dans la vie éternelle [cf. Jean 4:14]. Les sentiments d’amour qui l’animent sont aussi profonds et aussi ardents que l’étaient sa détresse et son agonie. Son âme est comparable aux sources du grand abîme, libérées, et il fait éclater ses actions de grâces et ses louanges, sa gratitude et sa joie, au point que les harpes célestes font retentir des accents d’allégresse. Il a certes un témoignage à rendre, mais pas sous une forme précise, habituelle et méthodique. Il s’agit d’une personne rachetée par les mérites de Jésus-Christ, et tout son être tressaille de bonheur en contemplant le salut de Dieu.

D’autres sont attirés au Christ d’une manière plus sereine. “Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit.” Jean 3:8. Vous ne pouvez voir l’élément moteur mais vous pouvez en constater les effets. Quand Nicodème demanda à Jésus: “Comment cela peut-il se faire?”, le Sauveur lui répondit: “Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses!” Verset 10. C’était un docteur en Israël, un homme qui faisait partie des sages, qui se croyait capable de comprendre la science de la religion, et qui pourtant était tenu en échec par la doctrine de la conversion! Nicodème n’était pas disposé à accepter la vérité, parce qu’il ne pouvait pas comprendre tout ce qu’impliquait la mise en œuvre de la puissance de Dieu; cependant, il admettait les phénomènes de la nature, bien qu’il ne puisse ni les expliquer ni les comprendre. Comme beaucoup d’autres personnes de toutes les époques, il considérait les formes et les rites précis comme étant plus importants en matière de religion que l’action profonde de l’Esprit de Dieu.—The Review and Herald, 5 mai 1896.

La conversion conduit à l’obéissance—Les fruits de la conversion de l’âme sont loin d’être négligeables. Ils constituent le plus grand miracle jamais accompli par la puissance divine. De tels résultats ne peuvent être obtenus que par la foi en Jésus-Christ, Sauveur personnel. Purifiés par l’obéissance à la loi de Dieu, sanctifiés par une observation parfaite de son saint sabbat, croyant, espérant, attendant avec patience et travaillant sans relâche à notre salut avec crainte et tremblement, nous apprendrons que c’est Dieu qui produit en nous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir [cf. Philippiens 2:13].—Manuscrit 6, 1900.

La vérité ne doit pas rester lettre morte—L’homme ne doit pas se contenter de lire la Parole de Dieu, en s’imaginant qu’une connaissance superficielle de cette Parole produira en lui un changement de caractère. Cette œuvre ne peut être accomplie que par Celui qui est le chemin, la vérité et la vie. On peut tenir fermement à certaines doctrines de la vérité. On peut y revenir encore et encore jusqu’à ce que l’on soit sûr de posséder réellement les riches bénédictions que ces doctrines représentent. Mais les vérités les plus importantes et les plus puissantes bien que comprises peuvent être maintenues dans le parvis, à l’extérieur, et n’exercer que peu d’influence pour rendre la vie quotidienne épanouie et rayonnante. L’âme n’est pas sanctifiée par la vérité tant que celle-ci n’est pas pratiquée.—Lettre 16, 1892.

Rien ne peut remplacer la conversion—S’ils ne sont pas convertis, tous, grands et petits, sont sur le même pied d’égalité. Les humains peuvent passer d’une doctrine à une autre. Les chrétiens peuvent passer du catholicisme au protestantisme, et pourtant ne rien comprendre à la signification de cette parole: “Je vous donnerai un cœur nouveau” Ezéchiel 36:6. Le fait d’accepter de nouvelles théories et d’adhérer à une Église ne procure à personne une vie nouvelle, même si l’Église dont on fait partie repose sur le véritable fondement. Le fait d’appartenir à une Église ne saurait se substituer à la conversion. Avoir son nom sur les registres d’une église n’a aucune valeur pour quiconque si le cœur n’est pas véritablement changé. ...

Nous devons faire plus que de donner notre adhésion intellectuelle à la vérité. Beaucoup de Juifs étaient persuadés que Jésus était le Fils de Dieu, mais ils étaient bien trop fiers, bien trop prétentieux pour se soumettre. C’est pourquoi ils repoussèrent la vérité et persistèrent dans leur opposition. Ils n’avaient pas reçu au fond de leur cœur la vérité telle qu’elle est en Jésus. Quand la conscience seule reconnaît la vérité comme telle, quand le cœur n’est pas éveillé et rendu réceptif, seul l’esprit est touché. Mais lorsque le cœur accueille la vérité en tant que vérité, celle-ci sensibilise la conscience et captive l’âme par ses principes de pureté. La vérité est introduite dans le cœur par le Saint-Esprit, qui révèle sa beauté à l’esprit humain, afin que sa puissance transformatrice se manifeste dans le caractère.—The Review and Herald, 14 février 1899.

Des efforts conjugués—Quand il s’agit de guérir des âmes égarées en perdition, ce n’est pas l’homme qui accomplit l’œuvre pour le salut des âmes, mais Dieu qui agit avec lui. Dieu agit, et l’homme, lui aussi, agit. “Vous êtes ouvriers avec Dieu.” [Cf. 1 Corinthiens 3:9.] Nous devons travailler de différentes manières et trouver diverses méthodes; et Dieu agira en nous pour que la vérité nous soit dévoilée et que lui-même nous soit révélé comme le Sauveur qui pardonne les péchés.—Lettre 20, 1893.

Réconforter le pécheur—“Insiste en toute occasion, favorable ou non” (2 Timothée 4:2), exhortant les jeunes, intervenant auprès des pécheurs, leur témoignant l’amour même du Christ. Quand le pécheur s’écrie: “Oh! j’ai peur que mes péchés ne soient décidément trop graves pour qu’ils puissent être pardonnés”, encouragez-le à croire. Exaltez Jésus—plus haut, toujours plus haut—en disant: “Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.” Jean 1:29. Quand vous entendez la supplication: “O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur” (Luc 18:13), tournez les regards de cette âme tremblante vers le Sauveur qui pardonne et qui est un refuge.—Manuscrit 138, 1897.

La joie des anges—La conversion des âmes est l’œuvre la plus grande, la plus noble à laquelle les humains puissent participer. Dans cette conversion se révèlent la longanimité, l’amour sans bornes, la sainteté et la puissance de Dieu. Toute vraie conversion glorifie son nom, et pousse les anges à entonner ce chant: “La bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s’embrassent.” Psaumes 85:11.—Lettre 121, 1902.

Attirer au Christ les personnes intéressées

Sur le seuil du royaume—Dans le monde entier, des hommes et des femmes tournent vers le ciel des regards angoissés. Avec prières et avec larmes, ils réclament la lumière, la grâce de l’Esprit. Beaucoup sont sur le seuil du royaume des cieux, attendant seulement l’invitation d’y entrer.—Conquérants pacifiques, 96 (Publ. 1911).

À la recherche des brebis égarées—Quand nous nous engageons de tout notre cœur dans l’œuvre, nous sommes étroitement unis aux anges; nous collaborons avec eux et avec le Christ. Il y a, entre le ciel et nous, un attrait, une sainte et noble sympathie. Nous nous rapprochons ainsi un peu plus du ciel, un peu plus des armées angéliques, un peu plus de Jésus. Consacrons donc toutes nos énergies à cette œuvre.

Tandis que vous travaillez pour la cause de Dieu, ne vous laissez pas envahir par l’inquiétude. Le Seigneur nous viendra en aide. Les anges nous prêteront main-forte, car c’est leur œuvre, et celle à laquelle ils essaient de nous intéresser. ...

Vous devez entreprendre cette tâche avec sérieux; et lorsque vous trouvez une brebis égarée, invitez-la à rejoindre le troupeau, et ne l’abandonnez pas tant que vous n’avez pas constaté qu’elle n’est pas en sécurité. Puisse le ciel permettre que l’Esprit qui animait notre Seigneur repose sur nous! Voilà ce dont nous avons besoin. Il nous dit: “Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.” Jean 13:34. Allez à la recherche des brebis perdues de la maison d’Israël.—Manuscrit non daté, 141.

Établir une relation avec le Christ et avec les humains—D’une main, les ouvriers doivent se saisir du Christ, et de l’autre, ils doivent prendre les pécheurs et les conduire au Sauveur.—The Review and Herald, 10 septembre 1903.

Gardez confiance et espoir, et attirez; oui, attirez les âmes pour qu’elles viennent au festin de l’Évangile.—Lettre 112, 1902.

Le temps travaille contre nous—Vous occuper des intérêts suscités à la suite d’un camp meeting est tout autant votre devoir que de vous occuper des intérêts du siècle présent, parce que, lors de votre prochain passage, si les auditeurs ont été ébranlés et convaincus, mais qu’ils n’ont pas pris position, il sera plus difficile qu’avant de faire impression sur eux, et vous ne pourrez plus les atteindre.—Manuscrit 19b, 1890.

De nos jours, il est bien difficile d’amener ceux qui professent croire à la vérité à une connaissance expérimentale de sa puissance vivifiante et sanctifiante. On a pu le constater au cours des années: la forme s’est substituée à la puissance, et la simplicité a cédé le pas à une succession de cérémonies.—Manuscrit 104, 1898.

Un songe—Le 29 septembre 1886, j’eus un songe. Je marchais avec une compagnie nombreuse qui était en route pour cueillir des airelles... Ainsi, le jour passa et bien peu de travail fut fait. A la fin, je dis: “Mes frères, vous appelez ceci une expérience infructueuse. Mais si vous travaillez de la sorte, je ne m’étonne pas que vous ayez si peu de succès. La réussite ou l’échec dépendent de la manière dont on entreprend le travail. Il y a des airelles, ici, puisque j’en ai trouvé. Certains d’entre vous ont cherché en vain de petites plantes; d’autres ont trouvé quelques fruits, mais vous êtes passés à côté des grands buissons, parce que vous ne vous attendiez pas à y trouver des baies. Vous voyez que celles que j’ai cueillies sont grosses et mûres. Dans quelque temps, il y en aura d’autres qui auront mûri et nous pourrons revenir. C’est de la sorte qu’on m’a appris à faire la cueillette. Si vous aviez cherché près du char, vous en auriez trouvé aussi bien que moi. ...

Le Seigneur a placé ces plants de myrtilles tout près des faubourgs de la ville et il s’attendait que vous les trouviez. Mais vous étiez trop occupés à manger et à vous distraire. Vous n’êtes pas venus avec la volonté bien arrêtée de trouver quelque chose. ... En vous y prenant de la bonne façon, vous montrerez aux travailleurs plus jeunes que les plaisirs de la table et de la récréation sont d’une moindre importance. Vous avez pris beaucoup de peine pour amener ce char plein de provisions jusqu’ici, mais vous avez pensé aux provisions plus qu’aux fruits que vous deviez rapporter à la maison comme résultat de votre travail. Vous devez montrer plus d’assiduité et ramasser d’abord les baies qui sont tout près de vous, puis chercher celles qui sont plus loin. Après cela, vous reviendrez apporter vos myrtilles et retournerez ensuite à la cueillette. Ainsi, vous aurez des résultats.”—Ministère évangélique, 130, 133 (Publ. 1886).

L’exemple de John Knox—Si nous étions animés de la même ferveur que John Knox lorsqu’il intercédait auprès de Dieu en faveur de l’Écosse, nous aurions du succès. Il s’écria: “Seigneur, donne-moi l’Écosse, ou je meurs.” Et quand nous nous mettons à l’œuvre et que nous luttons avec Dieu en disant: “Il me faut des âmes, jamais je n’abandonnerai la partie”, nous constatons que Dieu bénira nos efforts.—Manuscrit 14, 1887.

Ne pas agir prématurément—Quand un intérêt est sur le point de se concrétiser, gardez-vous de le porter trop rapidement à maturité, mais gardez autant que possible la confiance des gens, pour que les âmes qui sont sur le point de prendre position puissent trouver le vrai sentier, le véritable chemin et la vie.—Lettre 7, 1885.

Comment favoriser les décisions

Le Christ s’adressait personnellement à chacun—La foule même qui se pressait autour de lui n’était pas une masse confuse d’êtres humains. Il parlait directement à chaque esprit et adressait un appel à chaque cœur. Il observait le visage de ses auditeurs, l’épanouissement de la physionomie et les regards d’intelligence indiquant que la vérité avait pénétré l’âme; alors vibrait dans son cœur la corde de la joie sympathique.—Éducation, 235, 236 (Publ. 1903).

Jésus surveillait avec un intérêt intense l’expression changeante de ses auditeurs. Les visages exprimaient-ils intérêt et plaisir? Il en éprouvait de la satisfaction. Le Sauveur constatait avec joie que les flèches de la vérité atteignaient les âmes à travers les barrières de l’égoïsme, amenant la contrition d’abord, puis la gratitude. Quand, promenant ses regards sur son vaste auditoire, il y reconnaissait des personnes qu’il avait déjà vues, la joie éclairait son visage. Il découvrait en elles de possibles sujets pour son royaume. Quand la vérité, dite avec franchise, frappait une idole chérie, il apercevait un changement d’expression; un regard froid, distant, disait assez que la lumière n’était pas accueilie. Son cœur était douloureusement blessé à la vue d’hommes refusant d’accepter le message de paix.—Jésus Christ, 238 (Publ. 1898).

Parler en vue d’obtenir des décisions—Quand vous vous adressez à un auditoire, soyez enthousiaste et convaincant. Il se peut que votre sujet soit excellent et corresponde tout à fait aux besoins des gens, mais vous feriez bien d’y mêler des appels péremptoires et persuasifs. ...

Utilisez avec autorité l’expression “Ainsi parle l’Éternel”, et exaltez la sagesse de Dieu telle qu’elle se présente dans la Parole écrite. Encouragez vos auditeurs à prendre une décision; faites-leur entendre sans cesse la voix de la Bible. Faitesleur comprendre que vous dites ce que vous savez et que vous rendez témoignage à la vérité, que Dieu nous a fait connaître. Que vos causeries soient brèves et explicites; et, au moment voulu, invitez les gens à prendre position. N’exposez pas la vérité d’une manière froide, mais que votre cœur soit vivifié par l’Esprit de Dieu, et que vos paroles soient empreintes d’une telle certitude que ceux qui vous écoutent sachent que la vérité est pour vous une réalité.—Lettre 8, 1895.

Ne pas manquer pas le but—Évitez que la présentation des Ecritures contribue de quelque manière que ce soit à glorifier celui qui explique la Parole à ses semblables. L’œuvre pour ce temps consiste à amener étudiants et ouvriers à aborder les sujets avec sérieux, solennité et clarté, afin d’éviter tout gaspillage de temps au service de cette noble tâche. Ne manquez pas le but. Le temps dont nous disposons est trop court pour que nous puissions dévoiler tout ce qu’on aurait pu faire connaître aux humains. Il nous faudra l’éternité entière pour que nous connaissions la longueur et la largeur, la profondeur et la hauteur des saintes Écritures. Pour certaines personnes, il est des vérités qui ont plus d’importance que d’autres. Il faut du doigté pour éduquer en matière scripturaire.—Manuscrit 153, 1898.

Marcher dans la lumière croissante—Gardons-nous de raisonner de la manière suivante: “Eh bien! puisque nous avons maintenant toute la vérité et que nous comprenons les points principaux de notre foi, nous pouvons nous reposer sur cette connaissance.” La vérité se révèle d’une manière progressive et nous devons marcher dans la lumière croissante.

Un frère a posé cette question: “Sœur White, pensez-vous que nous devons comprendre la vérité par nous-mêmes? Pourquoi n’adopterions-nous pas les vérités que d’autres ont groupées, et pourquoi n’y souscririons-nous pas puisqu’ils ont fait des recherches sur ces sujets? Nous pourrions alors progresser sans qu’il nous soit besoin de mettre à contribution nos facultés mentales pour entreprendre des recherches sur toutes ces questions. Ne croyez-vous pas que ces hommes qui ont mis en relief la vérité dans le passé étaient inspirés de Dieu?”

Je ne me permettrais pas de dire qu’ils ne furent pas dirigés par Dieu, car le Christ conduit dans toute la vérité, mais si l’on parle de l’inspiration dans le plein sens du terme, je réponds: Non. ...

Nos cœurs doivent être habités par une foi vivante, et nous devons tendre à élargir le champ de nos connaissances et à recevoir une lumière croissante.—The Review and Herald, 25 mars 1890.

Combattre l’ennemi—Nous vivons une époque difficile, et nous avons besoin d’une grâce qui nous rendra vaillants au combat, afin de mettre les armées de l’ennemi en déroute. Mon cher frère, il vous faut davantage de foi, davantage d’audace et de détermination dans vos labeurs, davantage d’énergie et moins de timidité. ... Le combat que nous menons est acharné. Vos efforts sont trop mous; vous avez vraiment besoin de travailler avec plus de vigueur, sans quoi vous serez déçus de vos résultats. Il peut parfois être nécessaire de donner l’assaut contre l’ennemi. Il vous faut étudier les voies et les moyens à employer pour atteindre les gens. Adressez-vous directement à eux et parlez avec eux. ... Qu’ils comprennent que vous avez un message pour eux qui signifie la vie, la vie éternelle à condition qu’ils l’acceptent. S’il est un sujet qui est de nature à passionner l’âme, c’est bien la proclamation du dernier message de miséricorde pour un monde qui périt. Mais s’ils rejettent ce message, il sera pour eux une odeur de mort donnant la mort. [Cf. 2 Corinthiens 2:16.] C’est pourquoi il faut travailler avec sérieux, de peur que vos efforts ne soient vains. Oh! puissiez-vous en être conscient, et puissiez-vous, par la puissance de Dieu, dévoiler aux consciences la valeur de la vérité! Revêtez vos paroles de force, et faites en sorte que la vérité apparaisse comme étant essentielle à leurs esprits cultivés.—Lettre 8, 1895.

Faire preuve de hardiesse—Certes, il faut user de prudence; cependant, certains ouvriers sont tellement mesurés, et se hâtent avec une telle lenteur que s’ils ne travaillent pas en collaboration avec d’autres, qui comprennent la nécessité de faire preuve de hardiesse, on y perdra beaucoup; des occasions seront manquées, et la manifestation de la providence divine ne sera pas perçue.

Quand les personnes convaincues du message ne sont pas amenées à prendre position aussitôt que possible, leur conviction risque fort de s’évanouir peu à peu. ...

Souvent, quand un auditoire est mûr pour que la question du sabbat lui soit présentée, on remet à plus tard parce qu’on ne veut pas courir de risques. Cette erreur on l’a commise, et les résultats ont été négatifs. Dieu a fait de nous les dépositaires d’une vérité sacrée; nous avons un message, un message de salut, que nous avons reçu mission de faire connaître au monde et qui est chargé de conséquences éternelles. A nous en tant que peuple a été confiée une lumière qui doit illuminer le monde.—Lettre 31, 1892.

La puissance du Saint-Esprit—Parlez aux âmes en péril, et invitez-les à contempler Jésus sur la croix, mourant pour qu’il lui soit possible de nous pardonner. Parlez au pécheur, le cœur débordant de l’amour tendre et miséricordieux du Christ. Il faut être profondément sérieux; cependant, aucune note dure ou discordante ne doit transparaître dans la voix de celui qui essaie de décider la personne à regarder et à vivre. Avant tout, que votre propre cœur soit consacré à Dieu. Que ce cœur soit brisé tandis que vous fixez vos regards sur notre Intercesseur dans le ciel. Alors, soumis et conquis, vous serez en mesure de parler aux pécheurs repentants comme quelqu’un qui a pris conscience du pouvoir de l’amour rédempteur. Priez avec eux, les conduisant par la foi au pied de la croix; que leurs pensées s’unissent aux vôtres pour qu’ils fixent le regard de la foi, là même où vous regardez—sur Jésus, celui qui s’est chargé de nos péchés. Engagez-les à se détourner de leur misérable moi pécheur et à porter leurs regards sur le Sauveur, et leur victoire sera assurée.

Nous avons besoin par-dessus tout de l’action interne du Saint-Esprit. L’Esprit est totalement divin dans son action et dans ses manifestations. Dieu désire que vous ayez le don spirituel de la grâce. Alors, vous travaillerez avec une énergie dont vous n’aviez pas idée auparavant. L’amour, la foi et l’espérance seront avec vous en permanence. Vous pouvez aller de l’avant par la foi, certains que le Saint-Esprit est à vos côtés.—Lettre 77, 1895.

C’est par le Saint-Esprit que la vérité peut impressionner les cœurs. Gardez toujours présente à l’esprit des gens la vérité pratique.—Testimonies for the Church 6:57 (Publ. 1900).

Influence de nos paroles et de notre comportement—Hier, quand j’ai vu cet auditoire, j’ai pensé: Les décisions seront prises pendant et après la réunion. Certains prendront position pour toujours sous la sinistre bannière des puissances des ténèbres; d’autres se rallieront à la glorieuse bannière du Prince Emmanuel. Nos paroles, notre comportement, la manière dont nous présentons la vérité peuvent influencer les esprits pour ou contre le message. C’est pourquoi, dans tous nos exposés, qu’ils traitent ou non de doctrine, il nous faut présenter clairement Jésus-Christ, selon la parole de Jean-Baptiste: “Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.” Jean 1:29.

Vous devez renoncer à tout comportement dont vous—membres d’église et prédicateurs—avez pris l’habitude—comportement tranchant et brutal, et à toute pratique qui consiste à faire adopter de force aux auditeurs les positions les plus rigoureuses qu’ils ne sont pas mieux en mesure de recevoir qu’un bébé n’est prêt à prendre de la nourriture solide. Il faut les préparer graduellement. Le Christ doit faire partie intégrante de tout ce qui est argumentation, comme la chaîne et la trame d’un vêtement. Le Christ, le Christ encore et toujours le Christ, doit être partout. Et mon cœur éprouve un besoin de Jésus, avec une intensité telle que je ne l’ai jamais ressentie auparavant.

Voilà donc des gens ignorants: ils ne savent rien de ce qui concerne la vérité; les ecclésiastiques qui les ont instruits leur ont appris que les choses sont ainsi et c’est tout. Quand la Parole de Dieu sera expliquée à ces gens, quand elle leur sera présentée dans son intégrité et qu’ils se rendront compte de ce qu’elle enseigne, que feront-ils? Quelques-uns prendront position pour cette Parole. Mais je vous le dis: prenez garde à la façon dont vous maniez la Parole, car c’est elle qui déterminera les décisions qui seront prises. Que ce ne soit pas vos paroles, mais la Parole de Dieu qui tranche. Et lorsqu’ils prendront position, qu’en sera-t-il?—Manuscrit 42, 1894.

Fruits tardifs—Les prêtres [juifs] furent convaincus de la puissance divine du Sauveur. ... Bien des cœurs furent touchés qui ne le montrèrent pas alors. Pendant la vie du Sauveur, sa mission ne parut pas trouver beaucoup d’échos chez les prêtres et les docteurs. Plus tard, après son ascension, “une grande foule de prêtres obéissait à la foi”.—Jésus Christ, 250 (Publ. 1898).

Pourquoi le Christ quitta-t-il le bord de la mer et s’en alla-t-il dans la montagne? Il avait à dispenser au peuple la parole de vie. Sur le moment, les gens n’en furent pas conscients. De nos jours, nombreux sont ceux qui ne voient pas la nécessité de prendre position; mais cela exerce pourtant une influence sur leur vie, et quand le message sera proclamé d’une voix forte, ils seront prêts à l’accepter. Ils n’hésiteront pas longtemps, mais ils sortiront de leur réserve et prendront position.—Manuscrit 19b, 1890.

Face aux préjugés et à l’opposition

Ceux qui sont la cible privilégiée de Satan—Ceux qui introduisent le levain de la vérité dans la masse faite de théories et de doctrines fallacieuses peuvent s’attendre à subir l’opposition. Les batteries de Satan seront braquées sur ceux qui défendent la vérité, et les porte-étendard doivent s’attendre à essuyer bien des sarcasmes et bien des injures difficilement supportables.—The Review and Herald, 14 octobre 1902.

“Le disciple n’est pas plus que le Maître”—Jésus et ses disciples étaient environnés de toutes parts par le sectarisme religieux, l’orgueil, les préjugés, l’incrédulité et la haine. Les gens étaient imbus de fausses doctrines, et seuls des efforts conjugués et persévérants pouvaient produire quelque résultat. Quoi qu’il en soit, la grande œuvre visant au salut des âmes ne pouvait être abandonnée à cause des difficultés qu’il fallait surmonter. En effet, il était écrit à propos du Fils de Dieu: “Il ne se découragera point et ne se relâchera point.” Ésaïe 42:4.

Une tâche considérable est devant nous. L’œuvre qui retient l’intérêt et qui mobilise l’activité du ciel est confiée à l’Église du Christ. Jésus dit: “Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création.” Marc 16:15. La tâche à accomplir à notre époque comporte les mêmes difficultés que Jésus dut affronter et que les réformateurs de tous les âges durent vaincre; mais en tout état de cause, nous devons prendre position aux côtés du Christ, et aller de l’avant en faisant pleinement confiance à Dieu.—The Review and Herald, 13 mars 1888.

Incompatibilité entre les préjugés et la lumière—C’est dans le cœur de l’homme que réside ce qui s’oppose à la vérité et à la justice. ... Le pouvoir miraculeux du Christ montrait à l’évidence qu’il était le Fils de Dieu. Des signes indiscutables de sa divinité et de son mandat avaient été donnés aux villes de Juda. ... Mais il est difficile de triompher des préjugés, même pour Celui qui est Lumière et Vérité, et ces préjugés qui encombraient le cœur des Juifs les empêchaient de reconnaître l’évidence. Ils récusèrent avec dédain les titres que le Christ revendiquait.—Manuscrit 104, 1898.

Restons positifs—Souvent, quand vous chercherez à présenter la vérité, vous susciterez de l’hostilité; mais si vous essayez d’y opposer des arguments, vous ne ferez que la décupler, et cela, vous ne pouvez pas vous le permettre. Restez positif. Les anges de Dieu vous observent, et ils savent comment influencer ceux qui s’opposent à vous et avec lesquels vous refusez d’argumenter. Ne vous attardez pas sur les aspects négatifs des questions qui sont soulevées, mais remémorez-vous les vérités positives, fixez-les dans votre esprit par beaucoup d’étude, en priant avec ferveur et en consacrant votre cœur à Dieu. Tenez vos lampes prêtes et allumées, et que leurs lumineux rayons brillent, afin que les hommes remarquent vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. [Cf. Matthieu 5:16.]

Si le Christ n’était pas resté positif au désert de la tentation, il aurait été vaincu sur tous les points où il désirait remporter la victoire. La méthode du Christ est la meilleure que nous puissions utiliser contre nos opposants. Quand nous répétons leurs objections, nous ne faisons que renforcer leurs arguments. C’est pourquoi il est préférable de continuer à affirmer la vérité. Il se peut que celui-là même qui s’oppose à vous se souvienne de vos paroles, et qu’il se convertisse devant la logique de la vérité qui a frappé son esprit.

J’ai souvent dit à nos frères: Vos adversaires feront, à propos de votre œuvre, des déclarations mensongères. Ne répétez pas ces déclarations, mais tenez-vous en à des affirmations sur la vérité; et les anges de Dieu vous ouvriront la voie. Nous avons une grande tâche à poursuivre, et nous devons l’accomplir avec sagesse. Ne nous laissons pas aller à l’irritation et ne donnons pas accès à de mauvais sentiments. Le Christ s’y est refusé, et il est notre exemple en toutes choses. Pour mener à bien l’œuvre qui nous a été confiée, il nous faut beaucoup plus de sagesse céleste, sanctifiée et dépourvue d’orgueil. Que le moi prenne beaucoup moins de place. Il nous faut nous appuyer de tout notre poids sur la puissance divine.—Testimonies for the Church 9:147, 148 (Publ. 1909).

Savoir maîtriser sa langue—Quand quelqu’un vous contredit, vous risquez de répliquer de manière tranchante et dans un esprit de polémique, si vous n’êtes pas constamment modéré et subjugué par la contemplation du Christ. C’est alors qu’il vous faut prier du fond de votre cœur: “Seigneur, sois mon Modèle!” Si vous regardez sans cesse au Sauveur, et si vous vous imprégnez de son Esprit, vous serez en mesure d’exposer la vérité telle qu’elle est en Jésus. ...

L’amour doit être la dominante de tout ce que nous faisons. Quand nous nous adressons à ceux qui ne partagent pas nos convictions religieuses, nous devons veiller à ne pas faire des déclarations sévères qui ressemblent à des condamnations. Présentez la vérité, et laissez-la agir avec l’Esprit de Dieu en tant que censeur et juge; mais vos paroles ne doivent ni meurtrir ni blesser les âmes. ...

Ne vous laissez pas aller à prononcer une seule parole acerbe. Gardez pour vous toutes les paroles agressives que vous avez envie de dire. Soyez aussi ferme que l’acier à l’égard des principes, prudent comme un serpent, mais inoffensif comme une colombe. Puisque vous ne devez heurter personne, vous ne devez prononcer que des mots dont vous êtes sûr qu’ils ne sont ni tranchants, ni glacials, ni sévères. ... Parmi tous les humains vivant ici-bas, les réformateurs devraient être les plus désintéressés, les plus bienveillants, les plus courtois, parce qu’ils s’inspirent des méthodes du Christ, de ses paroles et de ses œuvres.—Lettre 11, 1894.

Se garder des polémiques—Ne cultivez pas un esprit de polémique. On ne tire que peu de bien des déclarations accusatrices. Le plus sûr moyen de réduire à néant une fausse doctrine est de prêcher la vérité. Restez affirmatif. Que les précieuses vérités de l’Évangile annihilent la force du mal. Témoignez d’un esprit affectueux et compatissant à l’égard de ceux qui s’égarent. Approchez-vous des cœurs.—Lettre 190, 1902.

Pas de sarcasmes—Quand, au cours de vos causeries, vous proférez d’amers sarcasmes contre ceux que vous voulez condamner, vous scandalisez parfois vos auditeurs, au point qu’ils ne veulent plus vous entendre. Evitez donc soigneusement toute dureté dans votre langage qui soit de nature à choquer ceux que vous désirez sauver de l’erreur; car il sera difficile de venir à bout des sentiments d’antagonisme qui ont été ainsi créés. ...

Si vous enlevez de vos discours l’ivraie, votre influence pour le bien s’en trouvera accrue.—Lettre 366, 1906.

Ne pas provoquer la persécution—Que chacun se souvienne que nous ne devons en aucun cas provoquer la persécution. Nous ne devons pas prononcer de paroles dures et acerbes. Faites-les disparaître de tout article que vous écrivez et de toute causerie que vous donnez. Laissez à la Parole de Dieu le soin de trancher et de réprimander; que les hommes limités se cachent en Jésus-Christ et demeurent en lui... Place doit être laissée à l’Esprit du Christ. Que tous soient attentifs à leurs paroles, de peur que nous ne devenions l’objet d’une hostilité farouche de la part de ceux qui ne partagent pas nos convictions, et que nous ne donnions à Satan l’occasion de se servir de ces paroles malavisées pour nous barrer la route. ...

Nous avons tous besoin d’une plus grande mesure de l’amour de Jésus dans notre âme, et de beaucoup moins d’impétuosité. Nous risquons d’obstruer notre chemin en suscitant un esprit d’opposition de la part des autorités, avant que le public n’ait été suffisamment éclairé concernant le message dont Dieu nous a chargés. Il déplaît à Dieu que par notre façon d’agir nous bloquions la route, empêchant ainsi la vérité d’être transmise à nos semblables.—Manuscrit non daté 79.

L’opposition au service de la vérité—Satan réussit fort bien à imaginer des stratagèmes pour éluder la vérité. Mais je fais appel à vous pour que vous preniez au sérieux ce que j’ai à vous dire aujourd’hui. La vérité d’origine céleste est confrontée aux impostures de Satan; pourtant, cette vérité prévaudra. ... L’opposition et la résistance que nous rencontrons ne font que contribuer à donner à la vérité un relief nouveau et manifeste. Plus on parle contre la vérité, plus elle resplendit. Car ainsi, le précieux métal est poli. Toute calomnie proférée contre elle, toute parole tendant à compromettre sa valeur attirent l’attention du public, et incitent les gens à rechercher la vérité qui sauve. De la sorte, la vérité ressort grandie. On y découvre une nouvelle beauté et une plus grande valeur à tout point de vue.—Manuscrit 8a, 1888.

Traiter nos adversaires avec respect—Attendons-nous à rencontrer de l’incrédulité et de l’opposition. La vérité a toujours dû les affronter. Mais bien que vous deviez connaître l’opposition la plus farouche, ne lancez pas des accusations contre vos adversaires. Car ils peuvent croire en toute bonne foi—comme ce fut le cas de l’apôtre Paul—qu’ils sont au service de Dieu; aussi devons-nous faire preuve de patience, de douceur et de longanimité à leur égard. ...

Le Seigneur désire que son peuple utilise d’autres méthodes que celles qui consistent à dénoncer l’erreur, même si cette condamnation est légitime. Il veut que nous fassions autre chose que de lancer des attaques contre nos adversaires, ce qui ne fait que les éloigner davantage de la vérité. L’œuvre que le Christ est venu accomplir dans notre monde ne consistait pas à ériger des barrières, ni à assaillir continuellement le peuple en répétant sans cesse qu’il était dans l’erreur. Quiconque désire éclairer les gens qui ont été égarés doit entrer étroitement en contact avec eux et travailler pour eux avec amour. Il doit devenir la source d’une sainte influence.

Quand on se fait l’avocat de la vérité, les adversaires les plus implacables doivent être traités avec respect et déférence. Certains ne réagiront pas favorablement à nos efforts et prendront à la légère l’appel de l’Évangile. D’autres, ceux-là même que nous considérons comme ayant dépassé les bornes de la miséricorde divine seront néanmoins gagnés au Christ. Ce qui peut se produire à l’occasion d’un débat, c’est que ceux qui luttaient contre la vérité, obscurcis dans les profondes ténèbres, s’éveillent à la lumière de la foi. Agissez envers chacun comme s’il était sincère. Ne prononcez pas un mot, ne faites pas un geste qui soient de nature à confirmer qui que ce soit dans son incrédulité.—Testimonies for the Church 6:120-122 (Publ. 1900).

Une aide en cas d’urgence—Toutes les personnes qui enseignent la vérité et qui collaborent avec Dieu, traverseront des heures difficiles, déchirantes, durant lesquelles leur foi et leur patience seront mises à rude épreuve. Par la grâce du Christ, vous devez être préparés à avancer, bien que des obstacles apparemment insurmontables barrent la route. Quoi qu’il arrive une aide sûre vous est promise. Le Seigneur permet que vous soyez confrontés à des difficultés, afin que vous appreniez à chercher en lui votre force et vos capacités. Priez avec ferveur pour obtenir la sagesse qui vient de Dieu; il frayera le chemin devant vous et vous donnera de merveilleuses victoires, si vous marchez humblement avec lui.—Special Testimonies Series A 7:18 (Publ. 1874).

Le baptême et l’entrée dans l’Église

Trois conditions—La repentance, la foi et le baptême sont les étapes nécessaires de la conversion.—Lettre 174, 1909.

Travailler en vue de la conversion et du baptême—Les âmes qui ont été convaincues de la vérité ont besoin d’être visitées, et l’on doit travailler en leur faveur. Une œuvre spéciale doit être accomplie pour les pécheurs, afin qu’ils se convertissent et soient baptisés.—Manuscrit 17, 1908.

Signe d’entrée dans le royaume—Le Christ a fait du baptême le signe de l’entrée dans son royaume spirituel. Il en a fait une condition positive à laquelle doivent se conformer tous ceux qui reconnaissent l’autorité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Avant que tout homme ou toute femme soit reçu au sein de l’Église, avant de franchir le seuil du royaume spirituel de Dieu, il ou elle doit recevoir l’empreinte du nom divin: “L’Éternel notre Justice”. Jérémie 23:6.

Le baptême, c’est la renonciation solennelle au monde. Ceux qui sont baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, dès leur entrée dans la vie chrétienne, déclarent publiquement qu’ils ont renoncé à suivre Satan et sont devenus membres de la famille royale, enfants du Roi des cieux. Ils ont obéi au commandement du Seigneur: “Sortez du milieu d’eux, et séparez-vous. ... Ne touchez pas à ce qui est impur.” Et la promesse est faite: “Je vous accueillerai, je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles.” 2 Corinthiens 6:17, 18.—Témoignages pour l’Église 2:453, 454 (Publ. 1900).

Une promesse de fidélité—Quand les chrétiens se soumettent au rite solennel du baptême, il [Dieu] enregistre la promesse qu’ils ont faite de lui être fidèles. Cette promesse est leur serment d’allégeance. Ils sont baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ils sont par là même unis avec les trois grandes puissances célestes. Ils promettent de renoncer au monde et d’observer les lois du royaume de Dieu. Désormais, ils doivent marcher en nouveauté de vie. Ils ne doivent plus se conformer aux traditions des hommes. Ils ne doivent plus suivre des coutumes malhonnêtes. Ils doivent obéir aux statuts en vigueur dans le royaume des cieux. Ils doivent chercher à honorer Dieu. S’ils sont fidèles à leur promesse, ils recevront la grâce et la puissance qui leur permettront d’accomplir toute justice. “A tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.” Jean 1:12.—Lettre 129, 1903.

La préparation au baptême—La préparation en vue du baptême mérite la plus grande attention. Les nouveaux convertis à la vérité doivent être instruits sérieusement à la lumière de la déclaration: “Ainsi parle l’Éternel”. La Parole de Dieu doit leur être expliquée point par point.

Tous ceux qui s’engagent dans une vie nouvelle doivent comprendre, avant même leur baptême, que le Seigneur demande un cœur non partagé. ... La mise en pratique de la vérité est quelque chose d’essentiel. Les fruits que l’on porte révèlent la qualité de l’arbre. Un bon arbre ne saurait porter de mauvais fruits. Il y aura une ligne de démarcation claire et distincte entre ceux qui aiment Dieu et qui gardent ses commandements, et ceux qui ne l’aiment pas et qui méprisent ses préceptes. Il faut qu’il y ait une conversion profonde à la vérité.—Manuscrit 56, 1900.

Les conditions d’admission ne sont pas respectées d’assez près pour ceux qui demandent à être baptisés. Quand ils montrent clairement qu’ils ont bien compris leur position, ils doivent être acceptés.—Testimonies to Ministers and Gospel Workers, 128 (Publ. 1897).

Pour une préparation plus poussée—Une préparation plus parfaite est nécessaire de la part des candidats au baptême. Ils doivent recevoir un enseignement plus complet que celui qu’on a généralement coutume de leur donner. Les principes de la vie chrétienne doivent être clairement exposés à ceux qui ont nouvellement accepté la vérité. La profession de foi d’une personne n’est pas une preuve suffisante de sa communion avec le Christ. Il ne suffit pas de déclarer: “Je crois”, mais il faut mettre en pratique les enseignements divins. Lorsque la volonté de Dieu est rendue manifeste dans nos paroles, notre conduite, notre caractère, nous donnons la preuve de notre communion avec lui. La vie de celui qui renonce au péché—qui est la transgression de la loi—est rendue conforme à la volonté divine et témoigne d’une entière obéissance. C’est là l’œuvre du Saint-Esprit. La lumière qui émane de la Parole de Dieu lorsqu’elle est soigneusement étudiée, la voix de la conscience, l’action du Saint-Esprit font naître dans le cœur un véritable amour pour le Christ, qui s’est donné lui-même en sacrifice afin de racheter l’être tout entier: corps, âme et esprit. Or, l’amour se manifeste par l’obéissance.—Témoignages pour l’Église 2:454 (Publ. 1900).

Le baptême des enfants—Un devoir incombe aux parents dont les enfants désirent le baptême. Ce devoir comporte deux faces: s’examiner eux-mêmes et donner à leurs enfants un enseignement fidèle et conforme à la Parole de Dieu. Le baptême est une institution sacrée d’une très grande importance et dont le sens devrait être clairement compris. Il implique la repentance du péché et l’entrée dans une vie nouvelle en Jésus-Christ. Nul ne devrait manifester une hâte intempestive pour participer à cette cérémonie. Que les parents et les enfants en calculent ensemble le prix. En consentant au baptême de leurs enfants, les parents s’engagent solennellement à être leurs gardiens fidèles et à les guider dans la formation de leur caractère. Ils prennent l’engagement de veiller avec un intérêt tout particulier sur ces agneaux du troupeau afin qu’ils ne déshonorent pas la foi qu’ils professent.

Un enseignement religieux devrait être donné aux enfants dès leur plus jeune âge, et cela dans un esprit non de condamnation mais plutôt d’encouragement et d’optimisme. La mère de famille a besoin de se tenir constamment sur ses gardes de crainte que la tentation ne se présente à ses enfants sous un déguisement qui ne leur permette pas de la reconnaître. Les père et mère doivent, par leur enseignement agréable et rempli de sagesse, être pour leurs enfants de véritables sentinelles. Ils devraient se montrer les meilleurs amis de ces jeunes inexpérimentés et, comme tels, les aider à surmonter la tentation car, ce qui importe le plus pour eux, c’est d’être victorieux sur le mal. Ils devraient considérer que leurs enfants sont les plus jeunes membres de la famille du Seigneur, et avoir à cœur de les diriger dans la voie de l’obéissance aux ordres divins. Enseignez-leur que la soumission à Dieu comprend la soumission aux parents. Cet enseignement devrait être celui de tous les jours, de toutes les heures. Parents, veillez, veillez et priez, et partagez vos expériences avec vos enfants.

Lorsque, parvenus à la période la plus heureuse de leur vie, ils éprouvent dans leurs cœurs un profond amour pour Jésus et expriment le désir de recevoir le baptême, parlez-leur avec sérieux. Demandez-leur si servir Dieu est pour eux la plus grande ambition de leur vie. Montrez-leur ensuite comment faire les premiers pas dans cette voie. Ce sont les premières expériences qui comptent. En toute simplicité, montrez-leur comment rendre à Dieu leur premier service. Que ce travail soit aussi facile à comprendre que possible. Expliquez-leur ce que cela veut dire: abandonner son moi au Seigneur et faire exactement ce qu’il nous commande dans sa Parole, sous la tutelle de parents chrétiens.

Si, après un travail consciencieux, vous avez acquis la conviction que vos enfants ont compris le sens de la conversion et du baptême et qu’ils sont véritablement convertis, qu’ils soient baptisés. Mais, je le répète, avant tout préparez-vous à être des bergers fidèles en guidant leurs pas inexpérimentés dans le sentier étroit de l’obéissance. Dieu doit agir lui-même dans le cœur des parents afin qu’ils puissent être pour leurs garçons et pour leurs filles des exemples vivants d’amour, de bonté, d’humilité. Que leur vie témoigne d’un complet abandon d’eux-mêmes au Christ. Si vous consentez au baptême de vos enfants et leur laissez la liberté d’agir comme ils le désirent, sans éprouver dans votre cœur une obligation particulière à les garder dans la bonne voie, vous serez responsables de leur égarement s’il arrive qu’ils perdent la foi et se découragent parce que la vérité de l’Évangile a cessé de retenir leur intérêt.—Testimonies for the Church 6:93-95 (Publ. 1900).

Le baptême des adultes—Les candidats au baptême qui ont atteint l’âge adulte devraient avoir une plus claire intelligence de leur devoir que les candidats plus jeunes, mais le pasteur de l’église ne doit pas les négliger pour autant. Ces personnes ont-elles de mauvaises habitudes, des pratiques répréhensibles? C’est le devoir du pasteur d’avoir avec elles des entretiens bibliques, de parler et de prier avec elles. Il doit exposer avec clarté les droits de Dieu sur ses enfants et leur lire les enseignements de la Bible se rapportant à la conversion. Montrez-leur que le fruit de la nouvelle naissance c’est une vie attestant qu’on aime Dieu, et que la vraie conversion est un changement du cœur, des pensées et des intentions. Les mauvaises habitudes doivent être déracinées, la médisance, la jalousie, la désobéissance doivent être éliminées. Une guerre sans merci doit être livrée à tout mauvais trait de caractère. Le croyant peut alors se réclamer de la promesse: “Demandez, et l’on vous donnera.” Matthieu 7:7.—Témoignages pour l’Église 2:457, 458 (Publ. 1900).

Examen des candidats—L’examen des candidats au baptême revêt une importance particulière. Il faut que les candidats comprennent la différence entre prendre le nom d’adventistes du septième jour et prendre position pour le Seigneur, c’est-à-dire sortir du monde, s’en séparer et abandonner le mal. Un examen relatif à l’expérience chrétienne de chaque candidat devrait avoir lieu avant la cérémonie baptismale. Que cette recherche soit faite non d’une manière froide et distante mais avec bonté, avec tendresse même, en dirigeant les regards des nouveaux convertis sur l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Que les exigences de l’Évangile concernant le baptême soient connues de tous les candidats.

Un des points sur lesquels ceux qui viennent d’accepter les vérités du message que nous prêchons ont tout particulièrement besoin d’être instruits est celui du vêtement. Qu’ils soient complètement informés à ce sujet. Certains font-ils preuve de vanité dans la manière de se vêtir? Nourrissent-ils des pensées orgueilleuses? La coquetterie (la vanité) est une maladie morale. Il faut s’en débarrasser avant d’entrer dans une vie nouvelle. Nombreux sont ceux pour lesquels l’acceptation des vérités de l’Évangile implique une véritable réforme dans la manière de se vêtir.

Cela ne veut pas dire que les nouveaux convertis doivent avoir une tenue négligée. Pour l’amour du Christ, dont nous sommes les témoins, nous devrions chercher à avoir une tenue aussi correcte que possible. En relation avec le service du tabernacle, Dieu avait pris soin de mentionner chacun des détails se rapportant aux vêtements de ceux qui devaient officier en sa présence, nous montrant qu’il s’intéresse à la manière de se vêtir de ses enfants. Les indications qui sont données au sujet des robes d’Aaron sont très précises, car ces robes avaient un caractère symbolique. Les vêtements des disciples du Christ devraient avoir le même caractère. Nous devons être en toutes choses ses représentants. La propreté, la simplicité, la modestie, la décence devraient nous caractériser dans le domaine du vêtement. La Parole de Dieu ne renferme aucune approbation concernant les changements de mode faits en vue de nous faire ressembler davantage au monde. Les chrétiens ne doivent pas se vêtir d’une manière somptueuse et onéreuse.

Les enseignements de l’Écriture se rapportant aux vêtements devraient être soigneusement étudiés. Nous avons besoin de connaître toujours mieux la pensée de Dieu, même en ce qui concerne la manière de nous vêtir. Tous ceux qui, d’un cœur sincère, soupirent après la grâce du Christ, prêteront attention aux instructions divines. Même l’apparence vestimentaire peut parler en faveur de l’Évangile. Tous ceux qui étudient la vie du Christ et mettent en pratique ses enseignements deviendront semblables à lui. Leur influence sera semblable à la sienne. La droiture de leur caractère sera révélée dans leur vie tout entière, et tandis qu’ils s’achemineront dans l’humble sentier de l’obéissance, se conformant à la volonté divine, ils exerceront sur leurs semblables une influence qui parlera en faveur de l’avancement de la cause de Dieu et de la pureté de son action. C’est par le moyen de ces âmes entièrement converties à l’Évangile que le monde doit recevoir le témoignage de la puissance sanctifiante de la vérité sur le caractère de tout individu.

La connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, manifestée dans le caractère, est d’une valeur supérieure à toute estimation sur la terre et dans les cieux. C’est l’éducation la plus noble qui soit. C’est la clé qui ouvre les portes de la Cité céleste. Dieu désire que tous ceux qui ont revêtu le Christ par le baptême possèdent une telle éducation. C’est le devoir des serviteurs de Dieu de montrer à ces âmes le privilège de leur haute vocation en Jésus-Christ.—Témoignages pour l’Église 2:458-460 (Publ. 1900).

Juger l’arbre à ses fruits—S’il est une chose que nous n’avons pas le droit de faire, c’est de porter un jugement sur le cœur d’un être humain et de mettre en cause ses motivations. Cependant, lorsqu’une personne pose sa candidature à l’admission dans l’église, nous devons examiner les fruits de sa vie et lui laisser la responsabilité de sa décision. Mais il nous faut être prudent lorsqu’il s’agit d’admettre des personnes dans l’église; en effet, Satan use de stratagèmes pour introduire de faux frères dans l’église, au moyen desquels il peut agir avec succès en vue d’affaiblir la cause de Dieu.—The Review and Herald, 10 janvier 1893.

La cérémonie baptismale—Toutes les fois que cela est possible, que les baptêmes aient lieu sur les bords d’un lac limpide ou dans une rivière. Que cette cérémonie revête toute l’importance et toute la solennité possibles. Les anges de Dieu sont toujours présents en de semblables occasions.

Au cours de la cérémonie, celui qui préside doit produire sur les spectateurs une impression solennelle et sacrée.

Tous les services de l’église devraient revêtir un caractère tel qu’ils aient pour effet d’élever l’esprit des fidèles. Rien ne doit y être rendu commun ou ordinaire et rien ne doit être placé au niveau des choses profanes. Nos églises ont besoin d’apprendre à respecter et à révérer davantage tout ce qui concerne le saint service de Dieu. C’est de la manière dont les prédicateurs dirigent les différents services se rattachant au culte, qu’ils éduquent, forment et disciplinent les fidèles. De petits faits qui ont pour but d’éduquer, de former et de discipliner l’âme en vue de l’éternité exercent une influence ennoblissante et sanctifiante sur l’église.

Chaque église devrait être pourvue de robes de baptême. Les dépenses occasionnées de la sorte ne devraient pas être considérées comme inutiles, mais plutôt comme une des obligations renfermées dans l’injonction: “Que tout se fasse avec bienséance et avec ordre.” 1 Corinthiens 14:40.

Il n’est pas concevable qu’une église emprunte les robes de baptême d’une autre église. Il arrive souvent que lorsqu’on veut se servir de ces robes on ne les trouve pas, parce que ceux qui les ont empruntées ont négligé de les renvoyer. Chaque église devrait pourvoir à ses propres besoins à cet égard. Qu’un fonds soit créé à cet effet. Si l’église entière prend la chose à cœur, le fardeau sera léger.

Les robes de baptême doivent être confectionnées avec un tissu de bonne qualité, de couleur sombre, qui ne craigne pas l’eau, et devraient avoir l’ourlet plombé. Que ces robes soient simples, seyantes, faites d’après un patron approuvé. Il ne faut pas chercher à les agrémenter par des plis ou par des broderies. Tout étalage de garniture ou d’ornementation est entièrement déplacé dans ce domaine. Lorsque les candidats ont saisi le sens véritable de la cérémonie, ils ne manifestent aucun désir de paraître à leur avantage. Il ne faut pas toutefois se contenter de robes usées ou inconvenantes, ce serait offenser Dieu. Tout ce qui concerne cette cérémonie devrait faire l’objet d’une préparation aussi parfaite que possible.—Testimonies for the Church 6:97, 98 (Publ. 1900).

Les efforts déployés à Oakland [Nouvelle-Zélande] ont porté du fruit pour le salut de précieuses âmes. Dimanche matin 16 décembre, j’ai assisté à un service baptismal aux bains municipaux de Piedmont. Trente-deux candidats ont été ensevelis avec le Seigneur dans les eaux du baptême et se sont relevés pour marcher en nouveauté de vie. Les anges de Dieu ont assisté avec joie à ce spectacle. ... Toute la cérémonie était impressionnante. Il n’y eut pas le moindre désordre; par intervalles, on chantait une strophe d’un cantique de louanges.—Manuscrit 105, 1906.

L’immersion des personnes âgées—Les dispositions voulues seront prises pour accéder à la demande de baptême d’un homme âgé. Mais s’il n’a pas assez de forces pour que la cérémonie puisse avoir lieu, le seul moyen est de se procurer une baignoire et de l’immerger ainsi dans l’eau.—Lettre 126, 1901.

Gardés par la puissance divine—Une fois que le croyant a été baptisé, il doit se souvenir qu’il est consacré à Dieu, au Christ et au Saint-Esprit. ...

Tous ceux qui étudient la vie du Christ et qui observent ses préceptes deviendront comme lui. Leur influence sera comparable à la sienne. Ils feront preuve de fermeté de caractère. Ayant une foi bien établie, ils ne seront pas vaincus par le diable à cause de la vanité ou de l’orgueil. Ils s’efforceront de suivre l’humble sentier de l’obéissance, accomplissant ainsi la volonté de Dieu. Leur personnalité exercera une influence qui témoigne en faveur de l’avancement de sa cause et de la pureté de son œuvre. ...

À travers ces âmes pleinement converties, le monde a un témoignage du pouvoir sanctifiant de la vérité sur la personne humaine. Par elles, le Christ fait connaître au monde son caractère et sa volonté. La vie des enfants de Dieu révèle la bénédiction attachée au service du Seigneur, tandis que l’on constate le contraire chez ceux qui ne gardent pas ses commandements. La ligne de démarcation entre les uns et les autres est nette. Tous ceux qui obéissent aux commandements de Dieu sont gardés par sa force toute-puissante au milieu de l’influence corruptrice des transgresseurs de sa loi. Depuis l’humble sujet jusqu’au plus grand, tous sont gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour le salut [cf. 1 Pierre 1:5].—Manuscrit 56, 1900.

Consacrés à Dieu—Désormais le nouveau baptisé doit toujours se rappeler qu’il est consacré à Dieu, au Christ et au Saint-Esprit. C’est le grand but de sa vie, toutes les autres considérations doivent venir après. Il a déclaré publiquement qu’il ne voulait plus vivre désormais pour lui-même, ni mener une vie insouciante et médiocre. Il a fait alliance avec Dieu; il est mort au monde. Il vivra pour le Seigneur et emploiera à son service toutes les capacités dont il a été investi, ne perdant jamais de vue le fait qu’il participe de la nature divine. Il s’abandonne entièrement à Dieu: corps et biens, et sa suprême ambition est de faire servir à la gloire de Dieu tous les dons qu’il a reçus de sa part.

Les obligations qui découlent de l’alliance spirituelle qui a été contractée lors du baptême sont réciproques. Pour autant que les individus remplissent leurs engagements en obéissant de tout leur cœur aux prescriptions divines, ils ont le droit d’adresser à Dieu cette prière: “Que l’on sache, aujourd’hui, que tu es Dieu en Israël.” Le fait que vous avez été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit est pour vous l’assurance que ces trois puissances viendront à votre aide dans toutes les difficultés si vous réclamez leur secours. Le Seigneur entend et exauce les prières de ses fidèles disciples, de ceux qui se sont chargés du joug du Christ et qui apprennent de lui la douceur et l’humilité.—Témoignages pour l’Église 2:462 (Publ. 1900).

Responsabilité de l’Église envers les nouveaux convertis—Tout chrétien fidèle, homme ou femme, devrait avoir à cœur de faire connaître à ceux dont le cœur a été touché par la grâce divine la signification exacte de la justice telle qu’elle est en Jésus-Christ. S’il se trouve dans l’Église des hommes ou des femmes qui se sont laissé aller à se complaire dans une vie d’égoïsme, que les membres fidèles veillent sur ces âmes comme devant rendre compte de leur foi. Qu’ils ne négligent pas l’enseignement empreint de tendresse et d’amour qui est si nécessaire aux jeunes convertis afin que le travail d’évangélisation ne soit pas fait à moitié. La première expérience dans la vie chrétienne doit être la bonne.

Le désir de Satan est que personne ne comprenne la nécessité d’un abandon complet au Seigneur. Celui qui ne s’abandonne pas totalement à Dieu n’a pas délaissé le péché; ses appétits et ses passions s’efforcent de prendre le dessus, la tentation obscurcit sa conscience et il n’y a pas une véritable conversion. Si tous se rendaient compte des luttes que chaque âme nouvellement convertie doit soutenir contre les puissances sataniques qui cherchent constamment à séduire, à entraîner, et à tromper l’enfant de Dieu, ils travailleraient avec plus de zèle en faveur des jeunes dans la foi.

Abandonnées à elles-mêmes, ces âmes sont souvent aux prises avec la tentation et ne discernent pas le mal qu’elle renferme. Qu’elles aient le sentiment du privilège qui consiste à solliciter les conseils de leurs frères et sœurs plus expérimentés. Qu’elles recherchent la compagnie de ceux qui peuvent leur venir en aide. En se liant à ceux qui aiment et craignent Dieu, elles seront fortifiées.

Nos conversations avec ces nouveaux membres devraient avoir un caractère spirituel, capable d’encourager. Le Seigneur a connaissance des luttes de chaque âme faible et chancelante et il est toujours disposé à secourir ceux qui s’adressent à lui. Il ouvrira le ciel pour eux et ils pourront voir les messagers célestes descendre et remonter l’échelle lumineuse qu’ils s’efforcent de gravir.—Témoignages pour l’Église 2:454, 455 (Publ. 1900).

Les liens qui unissent le Christ à l’Église—Il existe un lien étroit et sacré entre le Christ et l’assemblée des fidèles, entre l’époux et l’épouse, entre la tête et le corps. La communion avec le Christ implique donc la communion avec son Église.—Éducation, 276 (Publ. 1903).

À quoi visent les efforts de Satan—Il [Satan] déploie des efforts calculés pour que les chrétiens engagés s’éloignent le plus possible des dispositions que le ciel a prises. Ainsi, l’adversaire induit en erreur même ceux qui se réclament de leur appartenance au peuple de Dieu; il leur fait croire que l’ordre et la discipline sont incompatibles avec la spiritualité et qu’ils n’ont rien de mieux à faire que de laisser chacun agir à sa guise, et surtout de bien se démarquer des communautés chrétiennes où règne la cohésion et qui s’appliquent à maintenir la discipline et l’unité d’action. Dans cette optique, tous les efforts faits en vue d’y parvenir sont considérés comme dangereux, comme une atteinte aux droits de la liberté, donc à redouter au même titre que la papauté. Ces égarés se vantent de leur liberté absolue de pensée et d’action. Ils ne se fient qu’à leur propre jugement. Ils ne se sentent redevables envers personne. Satan s’est toujours efforcé de faire croire aux humains que c’est la volonté divine qu’ils mènent leur barque à leur gré et qu’ils se choisissent leur propre ligne de conduite indépendamment de leurs frères.—Lettre 32, 1892.

Sans le Christ, une forme vide—C’est la grâce du Christ qui vivifie l’âme. En dehors du Christ, le baptême, tout comme n’importe quel autre service, n’est que forme vide. “Celui qui désobéit au Fils ne verra pas la vie.”—Jésus Christ, 163 (Publ. 1898).

Le salut ne consiste pas à être baptisé, ni dans le fait que nos noms figurent dans les registres d’église, ou dans la proclamation de la vérité. Mais il consiste en une union vivante avec Jésus-Christ, union qui doit être renouvelée dans le cœur, pour l’accomplissement des œuvres du Christ dans la foi, dans l’amour, dans la patience, la douceur et l’espérance. Toute âme unie au Christ aura un rôle efficace auprès de tous ceux qui l’entourent.—Lettre 55, 1886.

Un avertissement adressé aux prédicateurs—Nos frères dans le ministère n’ont manifestement pas réussi à accomplir leur tâche en se laissant diriger par le Seigneur. Ils ne parviennent pas “à présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ”. [Cf. Colossiens 1:28.] Ils n’ont pas acquis l’expérience requise grâce à une communion personnelle avec Dieu, ni une vraie connaissance de ce qu’est un caractère chrétien. C’est pourquoi tant de personnes sont baptisées alors qu’elles ne remplissent pas les conditions voulues pour cette ordonnance sacrée et que de plus elles restent attachées au moi et au monde. Elles n’ont pas vu le Christ et ne l’ont pas reçu par la foi.—The Review and Herald, 4 février 1890.

Une source de faiblesse pour l’Église—Accepter comme membres des personnes dont le cœur n’a pas été régénéré et dont la vie n’a pas été réformée est une source de faiblesse pour l’Église. Il y a là un fait que l’on feint trop souvent d’ignorer. Certains prédicateurs et certaines communautés désirent tellement voir grossir leurs effectifs qu’ils s’abstiennent de mettre fidèlement en garde les gens contre les us et coutumes profanes. On n’enseigne pas à ceux qui acceptent la vérité qu’ils ne sauraient se comporter comme les gens du monde tout en se réclamant du nom du Christ. Jusque-là, ils étaient les sujets de Satan; désormais, ils sont les sujets de Jésus-Christ. Leur vie doit donc témoigner qu’ils ont changé de maître.

L’opinion publique accorde volontiers ses faveurs à un christianisme de façade. En réalité, avoir une forme de piété et obtenir l’inscription de son nom sur les registres d’une église n’exigent qu’un minimum d’abnégation et de sacrifice de sa personne. Dans ces conditions, nombreux sont ceux qui se joignent ainsi à l’Église sans avoir fait préalablement alliance avec le Christ. De cela Satan se réjouit, car de telles personnes deviennent ses agents les plus efficaces. Elles sont de véritables trompe-l’œil pour les autres, car elles sont des lumières illusoires qui égarent ceux qui ne sont pas sur leurs gardes et les mènent à la perdition. C’est bien en vain que les hommes essaient d’élargir le chemin de la vie chrétienne et de le rendre agréable pour ceux qui veulent vivre selon le monde. Dieu n’a ni aplani ni élargi le chemin rocailleux et étroit. Si nous voulons entrer dans la vie, il nous faut suivre le même sentier que celui sur lequel Jésus et ses disciples ont marché: celui de l’humilité, du renoncement à soi-même et du sacrifice.—Testimonies for the Church 5:172 (Publ. 1882).

Des membres vraiment convertis—Les prédicateurs qui mènent une action dans les villes pour faire connaître la vérité ne devraient pas être satisfaits, ni s’imaginer que leur tâche est terminée, aussi longtemps que ceux qui ont accepté théoriquement la vérité n’ont pas expérimenté les effets de sa puissance sanctifiante et ne se sont pas réellement convertis à Dieu. Le Seigneur préfère six personnes vraiment converties à la vérité comme fruits de leurs efforts que soixante qui feraient profession de christianisme mais dont la conversion ne serait qu’apparente. Ces prédicateurs devraient passer moins de temps à faire des sermons, et réserver une part de leur énergie à visiter ceux qui s’intéressent au message, à prier avec eux, et à leur donner les instructions divines, “afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ”. Colossiens 1:28.

Le cœur de celui qui enseigne la vérité doit être animé de l’amour de Dieu, être pénétré de cet amour profond et ardent dont le Christ était rempli. Alors, cet amour se répandra sur ses semblables. Les prédicateurs ont le devoir d’enseigner que tous ceux qui acceptent la vérité devraient porter du fruit pour la gloire de Dieu. Ils ont aussi le devoir d’enseigner qu’il faut pratiquer l’abnégation chaque jour, que beaucoup de choses autrefois caressées doivent être abandonnées, et que bien des devoirs, si désagréables qu’ils paraissent, doivent être accomplis. Avantages pécuniaires, liens d’amitié, confort, honneurs, réputation—bref, tout doit être soumis aux exigences suprêmes, transcendantes du Christ.—Testimonies for the Church 4:317 (Publ. 1879).

Pour un travail consciencieux

Le prédicateur doit donner une instruction complète—On ne doit jamais laisser l’œuvre inachevée sous prétexte qu’il reste à faire quelque chose que l’on trouve désagréable et qu’on préfère laisser à son successeur. Si un deuxième prédicateur présente aux gens les exigences de Dieu, certains d’entre eux peuvent faire marche arrière, en disant: “Celui qui nous a enseigné la vérité ne nous a pas parlé de ces choses.” Et cela devient pour eux une occasion de chute. Ils refuseront, par exemple, de payer la dîme et ne voudront pas continuer à marcher avec ceux qui croient et qui aiment la vérité. Si d’autres sujets leur sont présentés, ils disent: “Cela ne nous a pas été expliqué ainsi”, et ils hésitent à prendre position. Combien il eût été préférable que le premier messager de la Parole ait donné une instruction fidèle et complète sur les sujets essentiels, même s’il devait en résulter un moins grand nombre de baptêmes.—Gospel Workers, 369, 370 (Publ 1915).

Une œuvre qui ne sera pas détruite—Les prédicateurs ne devraient pas considérer que leur travail est achevé jusqu’à ce que ceux qui ont accepté la théorie de la vérité aient ressenti l’influence de sa puissance sanctifiante et soient réellement convertis. Quand la Parole de Dieu, comme une épée aiguë à deux tranchants, s’est frayé un chemin dans les cœurs et a éveillé les consciences, bien des gens pensent que c’est assez; or, le travail ne fait que commencer. Les âmes ont été bien sensibilisées, mais il faut que l’Évangile pénètre plus profondément grâce à des efforts persévérants accompagnés de prière, car Satan va s’y opposer. Que les évangélistes ne se contentent pas de ce qui a été fait. Le roc de la vérité doit s’enfoncer plus profondément et cela se fera sûrement si l’on s’efforce avec sérieux de diriger les pensées et d’affermir les convictions de ceux qui étudient la Parole de Dieu.

Trop souvent l’œuvre est laissée inachevée et dans la plupart des cas le résultat est nul. Parfois, après qu’un groupe de personnes a accepté la vérité, le prédicateur pense qu’il peut immédiatement aller dans un nouveau champ de travail; et il arrive qu’on l’y autorise sans avoir approfondi la question. C’est un tort. Il faut d’abord achever l’œuvre commencée, car en l’abandonnant ainsi, on fera plus de mal que de bien. Aucun champ ne présente aussi peu d’espoir pour la moisson que celui qui a été cultivé juste assez pour que les mauvaises herbes y poussent plus aisément. Une telle méthode de travail aboutira à exposer les âmes qu’on a abandonnées aux attaques de Satan et à l’opposition des membres des autres Églises qui ont rejeté la vérité. Ainsi, beaucoup de gens seront placés dans une situation déplorable, et on ne pourra plus jamais rien faire pour eux. Un prédicateur ferait bien mieux de ne pas s’engager dans l’œuvre de Dieu avant d’avoir appris à la faire jusqu’au bout. ...

Si ceux qui reçoivent la vérité ne sont pas entièrement convertis, s’il n’y a pas un changement radical dans leur vie et leur caractère, si leur âme n’est pas rivée au Rocher des siècles, ils ne pourront résister à l’épreuve. Lorsque le prédicateur quittera la localité et que sera dissipée l’impression de nouveauté, la vérité perdra son charme et ces personnes n’exerceront pas une influence plus sainte qu’auparavant.

L’œuvre de Dieu ne doit pas être faite avec maladresse et négligence. Quand un prédicateur commence un travail, il doit le mener jusqu’au bout. Qu’il ne soit pas satisfait avant de pouvoir présenter au Seigneur, grâce à son application et à la bénédiction du ciel, des chrétiens qui ont le sens de leurs responsabilités et qui se mettront eux-mêmes au travail. S’il les a convenablement instruits, lorsqu’il les quittera pour un autre champ d’activité, son œuvre ne s’écroulera pas; elle aura été si fermement assise qu’elle subsistera.—Ministère évangélique, 358-360 (Publ. 1915).

Pas de travail bâclé—Ceux qui tiennent des réunions dans nos grandes villes risquent de se contenter d’accomplir un travail superficiel. Que les prédicateurs et les présidents de fédération comprennent la nécessité d’accomplir un travail consciencieux. Ils doivent travailler et faire des plans en se souvenant que le temps est sur le point d’être écoulé, et qu’en conséquence il leur faut redoubler de zèle et d’énergie dans l’accomplissement de leur tâche.—The Review and Herald, 11 janvier 1912.

Nous devrions toujours être prêts à saisir les occasions que Dieu nous offre à faire des plans mais selon les moyens humains et financiers dont nous disposons pour achever la tâche entreprise et maintenir l’intérêt suscité. A mesure que des plans plus vastes sont mis sur pied et que des territoires plus vastes s’ouvrent constamment pour nos ouvriers, il nous faut avoir des idées plus larges, des conceptions plus dynamiques concernant les messagers de l’Évangile qui se dépensent pour amener des âmes à la vérité.—Lettre 34, 1886.

Pendant que l’on pénètre dans de nouveaux champs, des églises organisées risquent de s’écrouler. Or, ces églises qui ont coûté cher en travail et en moyens financiers, si elles sont ensuite abandonnées, se dissoudront peu à peu. Voilà comment les choses se passent actuellement. ...

Alors que des tâches sont en suspens, tout près de nous, nous ne devrions pas chercher, ni désirer un travail à effectuer très loin. ... Dieu ne veut pas que vous abandonniez l’ensemble du travail et des projets, ni ceux que nous avions engagés en vue de l’accomplir, pour ensuite les négliger, les laisser dépérir à tel point que ces plans seront plus difficiles à reprendre que s’ils n’avaient jamais été entrepris. ...

Je souhaite que vous n’agissiez pas de façon impulsive ou d’après vos impressions, mais que vous considériez les choses avec lucidité. Nos prédicateurs doivent être formés et instruits en vue d’accomplir un travail plus complet. Ils doivent le faire jusqu’au bout, au lieu de le laisser se perdre. Ils devraient s’occuper particulièrement des personnes chez lesquelles ils ont suscité un intérêt, et ne pas s’en aller et quitter une église sans se soucier d’elle, comme on l’a vu trop souvent.—Lettre 1, 1879.

Priorité aux personnes intéressées—Depuis des années, la lumière nous a été donnée sur ce sujet, montrant la nécessité de maintenir l’intérêt qui a été créé, et de n’abandonner à aucun prix nos efforts avant que tous aient pris position en faveur de la vérité, aient fait l’expérience de la conversion nécessaire au baptême, se soient joints à une église ou en aient constitué une eux-mêmes.

Nulle circonstance, si importante soit-elle, ne saurait détourner un prédicateur des personnes intéressées à la vérité. La maladie et la mort même sont moins importantes que le salut des âmes pour lesquelles le Christ a consenti un si grand sacrifice. Ceux qui apprécient la valeur de la vérité et celle des âmes pour lesquelles le Christ est mort, ne renonceront pas—pour quelque raison que ce soit—à suivre un intérêt suscité parmi les gens, mais ils diront: “Laisse les morts ensevelir leurs morts.” Matthieu 8:22. Ni des préoccupations domestiques, ni des questions de terrains ou de maisons ne devraient les inciter le moins du monde à se détourner de leur champ de travail.

Si les prédicateurs permettent à ces problèmes temporels de les éloigner de leur tâche, la seule chose qu’ils aient à faire est de tout abandonner, de ne plus posséder ni terrains ni intérêts de ce monde susceptibles d’exercer sur eux une pression qui les écarte de l’œuvre solennelle de ces derniers temps. Une seule âme a plus de valeur que le monde entier. Est-il concevable que des hommes soi-disant dévoués à l’œuvre sacrée du salut des âmes permettent à leurs éphémères possessions matérielles d’absorber leur esprit et leur cœur, et de les détourner de la noble vocation qu’ils prétendent avoir reçue de Dieu?—Testimonies for the Church 2:540, 541 (Publ. 1870).

Un échec dû à un travail abandonné—Quelle sorte de courage est le nôtre—et quel courage pouvons-nous obtenir—si nous entreprenons des efforts dans différents endroits, qui épuisent complètement nos forces et nos énergies, pour nous en aller ensuite en abandonnant tout, sans personne pour les poursuivre?

Voici maintenant une expérience que j’ai vécue. Lors de mon retour en Amérique, après mon séjour en Europe, je suis allée déjeuner non chez un particulier, mais à l’hôtel. Puis je pris la direction de... C’était un endroit, entre tous, où des plans auraient dû être faits pour y laisser quelqu’un qui terminerait le travail entrepris. Il y avait là des gens riches profondément convaincus de la vérité. Nous étions là en présence d’un magnifique intérêt. Les gens venaient assister à la réunion, s’asseyaient et écoutaient, les larmes aux yeux. Ils étaient vivement impressionnés; mais personne ne fut maintenu sur place pour développer l’intérêt; non seulement cela, mais on ne fit rien pour éviter les échecs. Cela déplaît à Dieu. Ou bien nous nous dispersons trop et nous entreprenons trop ou bien les choses ne sont pas faites comme elles le devraient.—Manuscrit 19b, 1890.

Laisser à d’autres une situation difficile—Les prédicateurs qui sont dépourvus de piété vivante, qui suscitent un intérêt chez les gens mais qui laissent un travail inachevé, cèdent un territoire extrêmement difficile à ceux qui leur succèdent et qui devront achever l’œuvre qu’ils ont négligé de terminer. Ces hommes seront mis à l’épreuve; s’ils n’accomplissent pas leur tâche plus consciencieusement, ils seront, après un dernier temps d’essai, mis de côté comme des sentinelles infidèles, qui ne font qu’occuper inutilement la place.—Testimonies for the Church 4:317 (Publ. 1879).

Les fruits d’un travail sans méthode—Allez jusqu’au bout de votre tâche. Ne négligez aucun détail que quelqu’un d’autre devrait régler. Ne décevez pas le Christ. Décidez que vous réussirez et par sa force vous pouvez faire la preuve de votre vocation au ministère. ...

Rien n’est plus décourageant pour l’avancement de la vérité présente que le travail au petit bonheur fait dans les églises par certains prédicateurs. Un travail consciencieux est nécessaire. Les églises sont sur le point de mourir, parce qu’elles ne sont pas fortifiées à l’image du Christ. Le Seigneur est mécontent de l’état d’incurie dans lequel les églises sont laissées parce que les hommes ne sont pas de fidèles dispensateurs de la grâce de Dieu. N’ayant pas reçu sa grâce, ces prédicateurs sont incapables de la transmettre. Les églises sont faibles et maladives à cause de l’infidélité de ceux qui sont censés œuvrer en leur faveur et dont la responsabilité est de veiller sur elles et sur les âmes, comme devant en rendre compte.—Manuscrit 8a, 1888.

Durée et conclusion de l’effort d’évangélisation

La durée d’un effort ne doit pas être fixée d’avance—Souvenez-vous qu’aucun être humain ne saurait définir la tâche exacte d’un homme au service de Dieu ou lui en fixer les limites. Nul ne saurait décider combien de jours, de semaines tel ouvrier doit rester dans une certaine localité avant de se rendre dans une autre. Le travail du serviteur de Dieu doit être déterminé par les circonstances, et s’il recherche sa présence, il comprendra que son œuvre embrasse toute la vigne du Seigneur, auprès comme au loin. L’ouvrier n’a pas à confiner sa tâche dans un périmètre donné. Il ne doit pas être enfermé dans des limites précises, mais il doit étendre son activité partout où la nécessité l’exige. Dieu est son collaborateur; c’est pourquoi, au lieu de s’en remettre à des conseils humains, il doit rechercher constamment sa sagesse et sa direction.

Dans beaucoup de régions, l’œuvre a été largement compromise parce que les ouvriers cherchent conseil auprès de ceux qui n’y travaillent pas, qui ne voient ni ne sentent les besoins, et qui par conséquent ne peuvent pas comprendre la situation aussi bien que celui qui est sur place.—Lettre 8, 1895.

Prendre en considération les circonstances—Lorsqu’un prédicateur est désigné pour une tâche particulière, il ne doit pas se croire obligé de demander au président de la fédération combien de jours il doit travailler dans un endroit donné; mais il doit rechercher la sagesse de Celui qui lui a confié cette tâche, qui a promis l’intelligence et un jugement sûr, qui donne simplement et sans reproche [cf. Jacques 1:5]. Il doit examiner attentivement chaque partie de l’activité dont il est responsable, et voir, par sa grâce, ce qu’il doit faire et ne doit pas faire. Des circonstances se présenteront qui, si elles sont soigneusement prises en considération, avec humilité et confiance, dans la recherche de la sagesse divine, feront de lui un ouvrier avisé, qui obtiendra du succès.—Lettre 8, 1895.

La tâche doit être menée jusqu’à son terme—Le travail entrepris à... doit être poursuivi aussi longtemps qu’un intérêt s’y manifeste. On doit y rechercher un lieu convenable pour y tenir des réunions. ... A..., l’œuvre ne doit pas être interrompue. Pendant des années, j’ai insisté pour qu’un effort important soit entrepris dans cette grande ville. Maintenant que cela se concrétise, allons de l’avant et sans hésiter.—Lettre 380, 1906.

Paul à Corinthe—Le Seigneur, le Dieu d’Israël, désire vivement des résultats. Il engage ses ouvriers à prendre davantage d’extension qu’ils ne le font. L’apôtre Paul allait de lieu en lieu, prêchant la vérité à ceux qui étaient dans les ténèbres de l’erreur. Il travailla un an et demi à Corinthe, et montra le caractère divin de sa mission en y organisant une église florissante, composée de juifs et de gentils. Ces anciens païens étaient plus nombreux que les chrétiens d’origine juive. Réellement convertis et arrachés aux ténèbres, ils avaient été amenés à la lumière de l’Évangile.—Lettre 96, 1902.

Dans les grandes agglomérations urbaines—Lorsque des campagnes sont entreprises dans les grandes villes, la moitié des efforts sont stériles parce que les ouvriers cessent d’y travailler trop tôt pour se rendre dans un autre champ d’activité. ... La hâte que l’on met à interrompre un effort s’est fréquemment soldée par de lourdes pertes.—Lettre 48, 1886.

La clef du succès

Dieu seul est juge—Ce ne sont pas les humains, mais Dieu qui juge l’œuvre de l’homme, et il donnera à chacun la rétribution qui lui revient. Aucun être humain ne doit se poser comme juge entre les différents serviteurs de Dieu. Le Seigneur seul est le rémunérateur de toute bonne œuvre.—The Review and Herald, 11 décembre 1900.

Si une seule âme persévère, l’œuvre ne saurait être un échec—Au cours de la nuit, je m’entretenais avec vous. J’avais un message pour vous et j’étais en train de vous en faire part. Vous étiez abattus et découragés. Alors je vous ai dit: Le Seigneur m’a ordonné de parler à frère et sœur X. Je vous ai dit également que vous considériez votre œuvre comme étant presque un échec. Pourtant, si une seule âme se cramponne à la vérité et persévère jusqu’au bout, nul ne peut prétendre que votre travail s’est soldé par une défaite. Si par exemple une mère s’est détournée de son infidélité pour obéir à Dieu, vous avez lieu de vous réjouir. La mère qui continue à connaître le Seigneur enseignera à ses enfants à suivre ses traces. La promesse concerne les pères, les mères et leurs enfants. ...

Le Seigneur ne vous jugera pas d’après le succès obtenu comme fruit de vos efforts. Il m’a été prescrit de vous dire que votre foi doit être maintenue vivante, solide, et sans cesse grandissante. Quand vous avez constaté que ceux qui ont des oreilles n’entendront pas et que ceux qui sont intelligents ne comprendront pas, après avoir fait de votre mieux, allez dans d’autres endroits, et pour ce qui est des résultats, remettez-vous-en à Dieu. Mais que votre foi ne défaille pas.—Lettre 8, 1895.

Ne pas dédaigner les faibles résultats—L’œuvre qui est accomplie pour l’honneur et la gloire du Seigneur porte le sceau de Dieu. Le Christ approuvera le travail de ceux qui font de leur mieux. Et à mesure qu’ils soutiennent leurs efforts au maximum, ils grandiront dans la connaissance, et le caractère de leur œuvre sera en progrès.—Lettre 153, 1903.

Comparativement au nombre de personnes qui rejettent la vérité, le nombre de celles qui l’acceptent s’avérera très faible. Cependant, une seule âme a plus de valeur que tout l’univers. Bien que notre travail ne soit pas largement récompensé, nous ne devons pas céder au découragement.—Lettre 1, 1875.

Comment obtenir de bons résultats—Des efforts conjugués, individuels et constants obtiendront du succès. Ceux qui désirent accomplir beaucoup de bien en ce monde doivent être disposés à le faire conformément au plan de Dieu en réalisant de petites choses. Celui qui désire atteindre les plus hauts sommets de la réussite en accomplissant quelque chose de colossal et de spectaculaire n’aboutira à rien.

L’accomplissement fidèle d’un bon travail, la répétition constante d’une œuvre de bonté faite consciencieusement ont plus de valeur aux yeux de Dieu que la réalisation d’une grande œuvre, et procurent à ses enfants une bonne réputation, en valorisant leurs efforts. Ceux qui accomplissent loyalement et fidèlement les devoirs que Dieu leur a assignés ne sont pas versatiles mais fermes dans la poursuite de leurs objectifs, continuant leur chemin au milieu de la mauvaise et de la bonne réputation [cf. 2 Corinthiens 6:8]. Ils insistent en toute occasion favorable ou non [cf. 2 Timothée 4:2].—Lettre 122, 1902.

Si, dans notre œuvre au service de Dieu, nous appliquons rigoureusement de bonnes méthodes, nous obtiendrons une moisson d’âmes.—The Review and Herald, 28 avril 1904.

Le danger des éloges—Le fait qu’un prédicateur est applaudi et qu’on lui adresse des louanges ne prouve nullement qu’il a parlé sous l’influence de l’Esprit. A moins qu’ils ne soient vigilants, les nouveaux convertis portent trop souvent leurs affections davantage sur le prédicateur que sur leur Sauveur. Ils estiment avoir grandement bénéficié des efforts du pasteur. Ils croient qu’il possède les talents et les manières les plus excellents qui soient, et qu’aucun autre ne peut faire aussi bien que lui. Aussi attachent-ils une valeur abusive à l’homme et à son œuvre. Une telle confiance les incite à se faire une idole de l’homme, à se fier à lui plus qu’en Dieu. Ce faisant, ils déplaisent au Seigneur et ne grandissent pas dans sa grâce. De telles personnes font beaucoup de mal au prédicateur, surtout s’il est jeune et s’il promet d’être un bon serviteur de l’Évangile. ...

Le ministre du Christ qui est pénétré de l’Esprit et de l’amour de son Maître travaillera de sorte que le caractère de Dieu et de son Fils bien-aimé se manifeste de la manière la plus totale et la plus évidente. Il déploiera des efforts pour que ses auditeurs acquièrent une claire conception du caractère de Dieu, pour que sa gloire soit connue sur la terre.—Gospel Workers 1892:44, 45 (Publ. 1892).

Convertis à l’homme plutôt qu’à Jésus-Christ—Voici quatre ans, frère X. avait entrepris un effort à..., et les gens vinrent l’écouter de manière très encourageante. Si des plans judicieux avaient été faits, de nombreuses âmes auraient été gagnées à la vérité. Mais frère... ne travaillait pas comme il l’aurait fallu: il cherchait avant tout à réunir un auditoire aussi nombreux que possible en prêchant de manière fantaisiste, dans un style assurément très différent de la prédication de Jean-Baptiste, le précurseur du Christ. Nombreux furent ceux qui firent alliance; mais quand ce prédicateur partit, il s’avéra que les gens croyaient en..., qu’ils avaient été attirés par l’homme, non par Jésus-Christ. Beaucoup de personnes qui firent alliance ne s’étaient pas converties, et quand elles furent livrées à elles-mêmes, elles se rétractèrent.—Lettre 79, 1893.

Le prédicateur ne doit pas accaparer les âmes—Après avoir travaillé en faveur de ceux qui ont été convertis grâce à vos efforts, vous seriez ravi si on les appelait “l’église de frère...”. Vous aimeriez bien façonner leur esprit au point qu’ils soient conditionnés par des pensées que vous-même auriez choisies. Mais que Dieu vous en préserve! En attachant l’esprit de ces gens, vous les encouragez à se détacher de la Source de la sagesse et de la force. Ils ne doivent pas dépendre de vous, mais entièrement de Dieu. C’est ainsi seulement qu’ils pourront croître en grâce. C’est de lui qu’ils dépendent sur le plan du succès, de l’efficacité et des forces requises pour être ouvriers avec Dieu.—Lettre 39, 1902.

Frère..., souvenons-nous toujours de ceci: Si grande et bonne que soit l’œuvre qu’un homme peut accomplir, celui-ci ne devient pas le propriétaire des personnes qui ont été gagnées à la vérité par son intermédiaire. Par conséquent, nul ne doit se placer sous l’autorité du prédicateur qui a été l’instrument de sa conversion. Notre ministère doit amener les âmes directement au Christ. Elles sont sa propriété et sont responsables envers lui et envers lui seul. Chaque personne possède une individualité sur laquelle nulle autre ne saurait prétendre avoir des droits.—Lettre 193, 1903.

À Dieu seul revient la gloire du succès—Une fois que l’avertissement aura été donné, que la vérité aura été présentée à la lumière des Écritures, beaucoup d’âmes se convertiront. Mais prenons garde: l’instrument humain ne peut accomplir l’œuvre du Saint-Esprit; nous ne sommes que les canaux par lesquels le Seigneur agit. Trop souvent, lorsque les efforts de l’ouvrier connaissent un certain succès, un esprit de suffisance se fait jour. Mais le moi ne doit pas être exalté; rien ne doit être attribué à ses mérites; l’œuvre est celle du Seigneur, et seul, son nom précieux est digne de recevoir toute la gloire. Que le moi soit caché en Jésus.—The Review and Herald, 14 octobre 1902.

Tout homme qui se glorifie lui-même ternit l’éclat de ses meilleurs efforts.—Testimonies for the Church 4:607 (Publ. 1881).

Faire preuve d’impartialité envers nos collègues—Chacun doit jouer fidèlement le rôle qui lui est dévolu, et rendre justice à ses collègues dans le ministère pour le travail qu’il accomplit. Dans vos attitudes ne vous montrez pas prétentieux en vous vantant vous-même. Dieu a employé bien des instruments dans son œuvre, et ce que vous avez accompli n’est qu’une partie de cette œuvre. D’autres ont travaillé avec courage, esprit de prière et intelligence, et ils ne doivent pas être oubliés. “Voici, le salaire est avec lui, et les rétributions le précèdent.” Ésaïe 40:10. Au jour du grand règlement de comptes, Dieu demandera comme il se doit des comptes à ses serviteurs, et il donnera à chacun selon ses œuvres. Dieu a marqué les vies des ouvriers qui ont fait preuve d’abnégation, d’esprit de sacrifice et qui ont mené à bien son œuvre dans des territoires difficiles.

Il faut prendre garde à certaines choses: le Seigneur n’est pas satisfait de ses serviteurs quand ils se flattent de ce qu’ils font. Après toutes ces années, soyons objectifs, et ne nous attribuons pas ce qui appartient aux autres. Il a fallu des années pour venir à bout de la tâche qui a été accomplie, et chaque groupe d’ouvriers dignes d’estime a joué son rôle dans cette œuvre.—Lettre 204, 1907.

Notre attitude fait obstacle à l’action du Seigneur—Le Seigneur voudrait accomplir de grandes choses pour les ouvriers; mais leur cœur n’est pas empreint d’humilité. Si Dieu n’agissait en eux, ils deviendraient orgueilleux, infatués d’eux-mêmes au point de mépriser leurs frères.—The Review and Herald, 12 juillet 1887.

La cause de notre insuccès—C’est dans la fierté de la sagesse profane et dans l’ambition mondaine d’être le premier que se trouve la raison pour laquelle l’œuvre de l’Évangile, malgré ses possibilités illimitées, remporte relativement peu de succès. Notre Sauveur tressaille de joie par le Saint-Esprit et loue Dieu [cf. (Luc 10:21)] à la pensée que la beauté de la vérité, bien que cachée aux sages et aux intelligents, est révélée aux enfants, c’est-à-dire à tous ceux qui mesurent leur faiblesse et qui se sentent dépendants de lui.—Manuscrit 118, 1902.

La récompense des gagneurs d’âmes—Une riche récompense sera accordée aux ouvriers fidèles qui se dévouent corps et âme à leur tâche. Il n’y a ici-bas pas de plus grande bénédiction que de gagner des âmes pour le Christ. La joie inonde le cœur des ouvriers à mesure qu’ils comprennent que ce grand miracle n’aurait jamais pu être accompli par des instruments humains, mais uniquement par Celui qui aime les âmes sur le point de périr. La présence divine est aux côtés de chaque ouvrier fidèle, qui fait prendre conscience aux pécheurs de leur culpabilité. Ainsi se forme la fraternité chrétienne. Le prédicateur et ceux pour lesquels il travaille sont émus par l’amour du Christ. Un cœur est touché par un autre cœur, et l’union d’une âme avec une autre âme est comparable aux communications célestes qui existent entre les anges que Dieu a placés à notre service.—Manuscrit 36, 1901.