Méthodes à suivre
Faire des efforts répétés—Quand les arguments en faveur de la vérité présente sont exposés pour la première fois, il est difficile de bien les inculquer dans l’esprit des auditeurs. Même si quelques-uns d’entre eux ont suffisamment compris pour prendre position, il faut de toute façon reprendre tout ce qui a été dit et donner une autre série de causeries.—Lettre 60, 1886.
Après avoir soutenu un premier effort au moyen de causeries données dans une localité, en soutenir un second est encore plus nécessaire. Car la vérité est quelque chose de nouveau et de surprenant pour les gens. C’est pourquoi ils ont besoin d’entendre une deuxième fois les mêmes choses pour qu’elles se gravent clairement et profondément dans leur esprit.—Lettre 48, 1886.
Si ceux qui ont connu la vérité et qui y sont fermement attachés ont besoin de s’entendre rappeler constamment son importance pour renouveler leur enthousiasme, à plus forte raison cela est-il nécessaire pour ceux qui sont venus récemment à la foi. En ce qui concerne l’interprétation des Écritures, tout leur est nouveau et étrange, et ils risquent fort de ne pas apprécier la vérité à sa juste valeur et d’accepter des idées erronées. Lors des nombreux efforts qui ont été faits, on a laissé l’œuvre inachevée.—Lettre 60, 1886.
La qualité du deuxième effort—Il peut être souhaitable de changer de salle de réunions et de renouveler son auditoire, mais tout au long de la deuxième campagne, celle-ci doit être aussi bien menée que si la première n’avait pas eu lieu. Que chaque talent que possèdent les ouvriers soit mis au bénéfice des nouveaux auditeurs. Qu’à son propre niveau chacun fasse de son mieux et prenne une part active dans l’œuvre et le service de Dieu.
La tâche à accomplir comporte différents aspects. Les âmes ont de la valeur aux yeux de Dieu; éduquez-les, et, lorsqu’elles acceptent la vérité, enseignez-leur à porter des responsabilités. Et Celui qui voit la fin dès le commencement et peut faire fructifier la semence vous assistera dans vos efforts.—Lettre 48, 1886.
Un exemple à suivre—Notre campagne a pris fin. Depuis le tout premier jour, 21 octobre, jusqu’à aujourd’hui (10 novembre), l’intérêt n’a pas faibli. Lors de la première réunion, la grande tente était bondée, et, à l’extérieur, une haie de gens étaient debout tout autour.
Je me suis adressée six fois à la foule: le sabbat, le dimanche et le mercredi après-midi; et cinq fois en diverses circonstances à nos membres d’église. Le travail des prédicateurs dont nous avons bénéficié était le meilleur qui soit. ... Loin d’être prêchée d’une manière vague et incertaine, la Parole fut proclamée avec une démonstration d’Esprit et de puissance. L’intérêt enregistré dépassait tout ce que nous avons pu constater dans ce pays lors des camps meetings. Nous sommes très reconnaissants au Seigneur pour l’occasion qui nous a été ainsi offerte de faire connaître la lumière de la vérité présente. Comme au temps du Christ, les gens écoutaient, étonnés et captivés. Et ils disaient: “Nous n’avons jamais entendu chose pareille. Oh! Comme nous aurions aimé savoir tout cela depuis longtemps! Nous ignorions que la Bible contenait de tels enseignements. Maintenant il nous faut sonder les Écritures comme jamais auparavant.”
En vérité, la Parole de Dieu a agi comme une épée vivante et efficace [cf. Hébreux 4:12]. Des foules de gens écoutaient attentivement entre une et presque deux heures, sans le moindre signe de lassitude. J’en suis très heureuse et très reconnaissante. Je loue le Seigneur de tout mon cœur, de toute mon âme et avec mes lèvres. ...
Plusieurs ouvriers maintiennent l’intérêt suscité à Stanmore. Cet intérêt ne se relâche pas. La grande tente a été démontée et dirigée sur Melbourne. La tente de quarante pieds [12 mètres] a été aménagée au centre, de manière à offrir le plus grand nombre possible de places assises, et on l’utilisera là. On a loué une maison pour loger les ouvriers. On m’a préparé une chambre, et, si j’ai le temps, j’irai probablement rejoindre les prédicateurs à Sydney cette semaine. Nous devons faire tout notre possible pour que cette campagne soit un succès. Frère Haskell écrit des lignes encourageantes concernant l’œuvre qui s’y fait et l’intérêt soutenu qui s’y manifeste.—Lettre 27, 1897.
Comment maintenir l’intérêt—Les prédicateurs qui sont susceptibles d’intervenir une fois qu’un intérêt a été créé peuvent avoir moins de compétences que ceux qui ont commencé le travail; mais si les nouveaux venus sont des hommes de Dieu humbles, ils seront en mesure de présenter la vérité de manière à éveiller et à impressionner les cœurs de plusieurs qui jusqu’alors n’avaient pas été touchés. Le Seigneur révèle la vérité à différents esprits de diverses manières, si bien que la présentation qu’un homme fait concernant tel point de la vérité est rendue plus claire lorsqu’il est présenté par un autre; c’est pourquoi le Seigneur ne permet pas qu’un seul homme accomplisse toute la tâche qui consiste à s’adresser à des esprits humains. ...
Tel homme accomplira sa part de travail du mieux qu’il peut; après quoi, le Seigneur enverra un second ouvrier pour faire une autre partie de la tâche que le premier n’avait pas jugé nécessaire de réaliser; mais de toute façon, il fallait que le travail soit accompli. Aussi, qu’aucun homme ne croie qu’il est de son devoir de commencer une œuvre et de l’achever entièrement par lui-même. Si le Seigneur dispose d’autres talents chez d’autres ouvriers pour travailler à la conversion des âmes, que cet homme-là coopère de bon cœur avec eux.—Manuscrit 21, 1894.
Instruire de façon complète les nouveaux convertis—Nous ne devons pas relâcher nos efforts sous prétexte que les campagnes d’évangélisation ont été momentanément suspendues. Tant qu’il y a des personnes intéressées, nous devons leur donner l’occasion de connaître la vérité. Par ailleurs, les nouveaux convertis auront besoin d’être instruits par de fidèles enseignants de la Parole de Dieu, afin qu’ils puissent grandir dans la connaissance et dans l’amour de la vérité, jusqu’à la pleine stature d’hommes et de femmes dans le Christ Jésus. Il leur faut pouvoir bénéficier des influences particulièrement favorables à leur croissance spirituelle.—The Review and Herald, 14 février 1907.
Faire appel aux compétences locales—Il faut faire œuvre d’évangéliste, arroser et prendre soin de la semence qui a déjà été répandue. Quand une nouvelle église a été organisée, elle ne devrait pas être abandonnée à elle-même. Le prédicateur devrait exploiter les talents que cette communauté possède, afin que des réunions puissent continuer à être données dans de bonnes conditions. Timothée avait reçu l’ordre d’aller d’église en église, pour accomplir cette œuvre et pour édifier celles-ci selon la très sainte foi. Il devait accomplir le travail d’un évangéliste, qui est encore plus important que le ministère pastoral. Il devait prêcher la Parole, mais sans être rattaché à une seule église—The Review and Herald, 28 septembre 1897.
Visiter souvent les nouveaux membres—Le travail qui nous est confié ne doit pas être abandonné prématurément. Veillez à ce que tous soient bien au clair sur la vérité, affermis dans la foi et intéressés à toutes les branches de l’œuvre, avant de les quitter pour vous rendre dans un autre territoire. En outre, comme l’apôtre Paul, venez fréquemment visiter ces croyants pour voir où ils en sont. Les anges pleurent à cause du travail négligé par un grand nombre de ceux qui prétendent avoir été appelés par Dieu pour prêcher sa Parole.—Testimonies for the Church 5:256 (Publ. 1885).
La prédication ne suffit pas—Il ne faut pas se contenter de prêcher. On n’a même pas besoin d’autant de sermons. Il faudrait consacrer davantage de temps à l’éducation patiente de nos semblables, donnant aux auditeurs la faculté de s’exprimer personnellement. Nombreux sont ceux qui ont besoin d’être instruits, précepte sur précepte, règle sur règle, un peu ici, un peu là Ésaïe 28:10.
Mais il est très difficile d’inculquer à nos prédicateurs l’idée que les sermons à eux seuls ne peuvent accomplir ce dont nos églises ont besoin. C’est d’efforts individuels dont elles ont besoin; ces efforts sont indispensables à la prospérité des croyants et des communautés.—Manuscrit 7, 1891.
Veiller sur les premiers pas des nouveaux convertis—Partout où se manifeste un intérêt semblable à celui auquel nous assistons à..., des hommes particulièrement compétents devraient être désignés pour aider les prédicateurs. Ils devraient se mettre de tout cœur à faire des visites et à donner des études bibliques à ceux qui sont nouvellement convertis à la vérité, ainsi qu’à ceux qui sont intéressés, pour essayer de les fortifier dans la foi. Les nouveaux croyants doivent être soigneusement enseignés, de manière qu’ils aient une conception éclairée des différents aspects de l’œuvre dont l’Église du Christ a reçu mission. Il ne faudrait pas laisser toute la charge de cette tâche reposer sur un ou deux hommes.
Le travail accompli par les membres d’église avant, pendant et après les réunions données sous la tente et organisées dans nos grandes villes, est très important. Lors des réunions, de nombreux auditeurs, convaincus de péché par l’Esprit, peuvent éprouver le désir de s’engager dans la vie chrétienne; mais si les ouvriers restés sur place pour suivre l’intérêt suscité ne font pas preuve d’une vigilance constante, les bonnes impressions produites sur l’esprit des gens iront en s’estompant. L’ennemi, plein d’ingéniosité, tirera profit de toute défaillance de la part des ouvriers du Seigneur chargés de veiller sur les âmes comme devant en rendre compte.—The Review and Herald, 2 mars 1905.
Assurer la protection des nouveaux croyants—Aussitôt que des décisions ont été prises, les puissances des ténèbres jettent leur dévolu sur les âmes qui ont été convaincues de péché, mais qui ont résisté aux sollicitations de l’Esprit de Dieu. Ces hommes font preuve de superstition et Satan agit sur leur esprit jusqu’à ce qu’ils s’opposent fortement à la vérité et à tous ceux qui y adhèrent; et ces opposants s’imaginent défendre ainsi la cause de Dieu, selon la parole du Christ: “Quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.” Jean 16:2.
Maintenant, nous constatons la force de leur influence. Mais quelle force se manifeste dans l’autre camp? Unissez-vous à l’Esprit du Dieu vivant pour construire un rempart autour de nos membres et de nos jeunes, afin de les éduquer et de les former. Cette tâche doit être accomplie et la cause de la vérité divine doit, à tout prix, être menée à bonne fin. Cette vérité, nous la comprenons en partie, mais beaucoup n’en saisissent pas tous les aspects. Aussi devons-nous les éclairer, les instruire avec bonté et délicatesse; et si l’Esprit de Dieu est avec nous, nous saurons exactement ce que nous aurons à dire.—Manuscrit 42, 1894.
Avoir une vision générale du plan de Dieu—Celui qui l’étudie [l’Écriture] doit la considérer comme un tout dont les parties sont harmonieusement reliées entre elles. Il doit en connaître le thème central, le but de Dieu à l’égard du monde, le commencement de la lutte entre le bien et le mal et l’œuvre de la rédemption. Il doit comprendre la nature des deux principes qui s’affrontent pour [obtenir] la suprématie et apprendre à en discerner les influences dans l’histoire jusqu’à la consommation des siècles. Il doit voir comment cette lutte se poursuit dans toutes les phases de l’expérience humaine, comment, dans chacun des actes de sa vie, il prend parti pour l’une ou l’autre des puissances antagonistes, et se place ainsi, qu’il le veuille ou non, du bon ou du mauvais côté.—Éducation, 193, 194 (Publ. 1903).
Prémunir les nouveaux convertis contre les assauts de l’ennemi—Laisser quelques croyants çà et là, sans nourriture et sans soins, à la merci des loups voraces, ou exposés à être la cible de l’ennemi, est une bien mauvaise méthode. J’ai vu que très souvent, c’est ainsi que l’on a agi dans notre mouvement. Des territoires pourtant prometteurs ont vu les campagnes qu’on aurait pu y organiser compromises parce qu’on y a pénétré prématurément pour n’avoir pas calculé la dépense et parce qu’on a laissé le travail à moitié fait. Après avoir donné une série de conférences, on a interrompu le travail; puis on s’est précipité dans un nouveau champ où l’on a fait de nouveau le travail à moitié. Ainsi, on a abandonné à elles-mêmes de pauvres âmes qui ont une connaissance superficielle de la vérité, auxquelles on a négligé de donner ce dont elles auraient eu besoin pour être confirmées et affermies dans la foi; on n’a pas non plus donné à ces gens la formation voulue qui aurait fait d’eux des soldats bien entraînés, capables d’affronter les assauts de l’ennemi et d’en triompher.—Lettre 60, 1886.
L’admission de nouveaux membres dans l’Église
“Les disciples s’approchèrent de Jésus, et dirent: Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux? Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d’eux, et dit: Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant, comme celuici, me reçoit moi-même. Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer.” Matthieu 18:1-6.
Quand le Christ parle des “enfants”, il n’entend pas des bébés. Il se réfère à “ces petits qui croient en moi”, autrement dit à ceux qui ont acquis une expérience en marchant sur ses traces, qui ont besoin d’être guidés en quelque sorte comme des enfants, dans leurs aspirations en ce qui concerne le royaume des cieux.—Manuscrit 60, 1904.
Exhortations adressées à de nouveaux croyants—Je voudrais m’adresser à vous qui avez appris à connaître la vérité à... Vous êtes jeunes dans la foi et vous avez grand besoin de marcher humblement avec Dieu, et de vous mettre quotidiennement à l’école du Christ en méditant les enseignements qu’il a donnés à ses disciples et en vous familiarisant avec eux. Marchez en toute humilité, vous défiant de vous-mêmes et cherchant à vous pénétrer de la sagesse de Dieu, afin que toutes vos voies et toutes vos méthodes soient en profonde harmonie avec les voies et la volonté divines, et qu’il n’y ait pas de confusion possible. ...
N’oublions jamais à quel point il est difficile de déraciner de l’esprit humain des erreurs longtemps caressées, et qui ont été inculquées depuis l’enfance. Nous devons nous souvenir que la terre n’est pas le ciel, et que nous aurons à affronter et à surmonter bien des motifs de découragement; aussi devons-nous faire preuve de patience, de délicatesse et de bienveillance envers ceux qui sont dans les ténèbres. Si nous les amenons à découvrir la lumière, ce ne saurait être uniquement en faisant appel à des arguments; ce ne peut être qu’un effet de la grâce du Christ agissant dans notre propre cœur, se reflétant avec clarté dans nos caractères, dans la douceur et la simplicité du Christ. Vous devez travailler pour les âmes en priant beaucoup, car c’est le seul moyen qui vous permettra de toucher les cœurs. Ce n’est donc pas votre action qui fera impression sur les cœurs, mais l’œuvre du Christ qui se tient à vos côtés. ...
Soyez déterminés à ne pas être en désaccord avec vous-mêmes, mais à cultiver la paix du Christ dans votre cœur; ainsi, il vous sera facile de l’introduire dans vos propres familles. Mais quand le jardin du cœur est laissé à l’abandon, les plantes vénéneuses de l’orgueil, de la vanité, de la suffisance deviennent envahissantes. C’est pourquoi nous devons, chacun pour nous-mêmes, veiller et prier.
Nos caractères se manifestent dans notre vie de famille. Si une douce harmonie règne dans le foyer, les anges de Dieu peuvent y exercer leur ministère. Si, à la maison, on fait preuve de sagesse, de bienveillance, de délicatesse, de patience, le tout fondé sur des principes solides, on peut être assuré que le mari est véritablement le “lien du foyer”*; il lie ensemble les membres de la famille avec “des cordes saintes”. C’est dans une harmonie totale qu’ils se présentent ensemble devant Dieu. Quelle lumière un tel foyer ne fait-il pas briller!
Une telle famille, convenablement dirigée, constitue un argument en faveur de la vérité, et son “chef” accomplira dans l’Eglise la même œuvre que celle que l’on constate dans cette famille. Partout où l’on montre de l’intransigeance, de la dureté et un manque de bonté et d’amour dans le cercle sacré du foyer, cela se traduira presque toujours par un échec au niveau des plans et de l’organisation de l’Église. L’unité au foyer et l’unité dans l’Église reflètent mieux l’attitude et la grâce du Christ que ne sauraient le faire des sermons et des arguments. ... La vérité, la vérité dynamique que nous avons reçue, produit-elle dans nos propres cœurs les fruits de la patience, de la foi, de l’espérance et de l’amour, qui répandent une influence salutaire sur les esprits humains, montrant par là que nous sommes les sarments du vrai Cep puisque nous portons de belles grappes?—Lettre 6b, 1890.
Il est nécessaire d’avoir des racines—Il n’est pas conforme aux plans de Dieu que l’Église soit alimentée par la vie empruntée au prédicateur. Les membres doivent avoir des racines en eux-mêmes. La bonne nouvelle de l’Évangile, le message d’avertissement ainsi que le message du troisième ange doivent être proclamés par les membres d’église.—Manuscrit 83, 1897.
Quiconque se réclame du Christ doit assumer la responsabilité qui consiste à demeurer soi-même en harmonie avec les directives de la Parole de Dieu. Dieu conduit chacun à s’appliquer à soi-même le modèle, présenté dans la vie du Christ, et d’avoir un caractère purifié et sanctifié.—Manuscrit 63, 1907.
Les prédicateurs ne sauraient se substituer à Dieu—S’il est indiqué que les nouveaux convertis reçoivent des conseils de ceux qui ont quelque expérience dans l’œuvre de Dieu, il faut qu’ils apprennent à ne pas mettre les prédicateurs à la place du Seigneur. Ceux-ci sont des êtres humains, des hommes remplis de faiblesses. Le Christ est le seul à qui nous devions aller pour être guidés.—Témoignages pour l’Église 3:94 (Publ. 1904).
Points sur lesquels les nouveaux convertis ont besoin d’être affermis—Souvent, les prédicateurs négligent de parler concernant ces aspects importants de notre message: la réforme sanitaire, les dons spirituels, la libéralité systématique et les branches majeures du travail missionnaire. Grâce à leurs efforts, il se peut qu’un grand nombre de gens aient accepté la vérité; mais au bout d’un certain temps, on s’apercevra que bien des personnes ne sont pas assez affermies pour supporter l’épreuve. ...
Il eût bien mieux valu pour la cause de Dieu que le messager de la vérité ait enseigné fidèlement et complètement ces nouveaux convertis au sujet de ces questions essentielles, même si, ce faisant, il y avait moins de personnes ajoutées à l’Église par ses efforts.
Les prédicateurs doivent faire comprendre à ceux en faveur desquels ils travaillent qu’il leur appartient d’accomplir leur part de responsabilités dans l’œuvre de Dieu. On devrait leur inculquer l’idée que toutes les branches de l’œuvre du Seigneur devraient bénéficier de leur soutien et de leur intérêt. Le grand champ missionnaire est ouvert aux hommes, et cette responsabilité devrait faire l’objet d’une étude constante et persévérante. Les gens doivent comprendre que ce ne sont pas ceux qui écoutent la Parole qui hériteront de la vie éternelle mais ceux qui la mettent en pratique. Nul n’est dispensé de participer à cette œuvre bénie. Dieu demande de tous les hommes auxquels il impartit les dons de sa grâce non seulement de donner de leurs biens pour répondre aux exigences de l’heure et participer activement à l’avancement de sa cause, mais aussi de se donner eux-mêmes à lui sans réserve. ...
Le cœur naturel n’est pas de lui-même enclin à la générosité; c’est pourquoi les hommes doivent être instruits précepte sur précepte, règle sur règle [cf. (Ésaïe 28:10)] sur la manière de travailler et de donner conformément aux directives divines.—The Review and Herald, 12 décembre 1878.
Nécessité d’un changement d’attitude—Que d’argent dépensé pour des choses qui sont tout simplement des idoles, qui accaparent les pensées et les affections, pour de petits ornements qui retiennent l’attention pour être gardés propres et en bon état! Le temps passé à prendre soin de ces petites idoles pourrait être employé à adresser une parole appropriée à quelque personne, pour susciter chez elle un intérêt et l’amener à se poser la question: “Que vais-je faire pour être sauvée?” Mais ces vétilles accaparent le temps qui devrait être consacré à la prière, à rechercher le Seigneur et à nous saisir par la foi de ses promesses. ...
Quand je considère tout ce qui pourrait être fait dans les régions où je me trouve actuellement, mon cœur brûle audedans de moi du désir de dire à ceux qui prétendent être enfants de Dieu combien d’argent ils gaspillent en vêtements, en meubles coûteux, en excursions, dont le seul objet est la satisfaction égoïste. Tout cela a pour effet de détourner les biens du Seigneur, en nous servant de ce qui lui appartient totalement et qui devrait être utilisé au service de sa cause au lieu de satisfaire notre moi.—Lettre 42a, 1893.
Des ambassadeurs responsables—L’œuvre des ambassadeurs du Christ est beaucoup plus solennelle et comporte beaucoup plus de responsabilités que plusieurs ne se l’imaginent. Ils ne devraient être satisfaits de leur succès que lorsque, par un travail assidu et la bénédiction divine, ils peuvent présenter au Seigneur des chrétiens qui ont le sentiment de leurs responsabilités et qui accomplissent la mission que Dieu leur a prescrite. Une instruction convenable aura pour résultat de mettre à l’œuvre ces hommes et ces femmes dont les caractères sont si forts et les convictions si solides qu’aucun sentiment égoïste ne saurait ralentir leur activité, affaiblir leur foi et les détourner de leur devoir.—Testimonies for the Church 4:398, 399 (Publ. 1880).
Le travail pastoral
Cure d’âmes—Une fois que des hommes et des femmes ont accepté la vérité, nous ne devons pas nous en aller ailleurs, en les abandonnant à eux-mêmes sans plus nous intéresser à eux. Car ils ont besoin qu’on s’occupe d’eux. Nous devons les porter dans notre cœur et veiller sur eux comme des économes appelés à rendre compte de leur gestion. Aussi, lorsque vous parlez aux gens, donnez à chacun sa part de nourriture au temps convenable; mais encore faut-il que vous soyez en mesure de dispenser cette nourriture.—Manuscrit 13, 1888.
Signification du mot “pasteur”—Le Seigneur Jésus dit à Pierre: “Quand tu seras converti, affermis tes frères” (Luc 22:32); puis, après sa résurrection et aussitôt avant son ascension, le Christ posa cette question à son disciple: “Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne m’aiment ceux-ci? Il lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit: Pais mes agneaux.” Jean 21:15.
Il s’agissait d’une tâche à laquelle Pierre était fort peu initié; mais son expérience chrétienne restait incomplète aussi longtemps qu’il n’avait pas appris à paître les agneaux, c’està-dire ceux qui sont jeunes dans la foi. Donner à ceux qui sont dans l’ignorance les enseignements nécessaires, leur expliquer les Écritures et les former pour qu’ils se rendent utiles et fassent leur devoir demande beaucoup de soin, de patience et de persévérance. Telle est l’œuvre qui doit être accomplie dans l’Église; sinon, les porte-parole de la vérité ne connaîtront qu’une expérience médiocre et seront à la merci de la tentation et des tromperies. Le mandat confié à Pierre s’adresse à presque tous les prédicateurs. A réitérées fois, on entend le Christ rappeler à ses bergers adjoints cette mission: “Pais mes agneaux”, “Pais mes brebis”.
Dans les paroles adressées à Pierre, le Seigneur lui expose les responsabilités du ministre de l’Évangile qui a la charge du troupeau de Dieu.—Lettre 3, 1892.
Nourrir le troupeau de Dieu—Mes frères dans le ministère, nourrissons le troupeau de Dieu. Procurons encouragements et satisfactions à tous les cœurs. Détournons les regards de nos frères et sœurs des traits de caractère désagréables que l’on peut observer chez presque tous, et enseignonsleur à contempler le Christ, celui qui est vraiment admirable, et qui est le Chef de dizaines de milliers. ...
Dieu a confié à des mortels les précieux trésors de la vérité. Ces trésors peuvent être comparés à des fruits magnifiques, présentés dans des récipients étincelants de propreté et saints, pour que ceux qui les acceptent les apprécient, pour la gloire de Dieu.—Manuscrit 127, 1902.
Visiter chaque famille—En tant que berger du troupeau, il [le prédicateur] devrait prendre soin des brebis et des agneaux, se mettant à la recherche de ceux qui sont perdus et de ceux qui s’égarent et les ramenant dans le troupeau. Il devrait visiter chaque famille, non pas seulement comme un invité jouissant de l’hospitalité qui lui est offerte, mais dans le but de s’enquérir de la condition spirituelle de tous les membres de cette famille. L’âme du prédicateur devrait être pénétrée de l’amour de Dieu; alors, par sa courtoisie empreinte de bonté, il pourra trouver le chemin de tous les cœurs et exercer un ministère fécond auprès des parents et des enfants, exhortant avec force, avertissant ou encourageant selon les circonstances.—The Signs of the Times, 28 janvier 1886.
Approchez-vous des cœurs—Entrez en contact avec vos frères, cherchez à les comprendre, aidez-les; approchez-vous de leurs cœurs comme quelqu’un qui est ému par le sentiment de leurs faiblesses. Nous pourrons ainsi obtenir des victoires que notre faible foi n’a pu saisir. En outre, il conviendrait de confier à ces familles quelque travail à effectuer pour le bien des âmes. L’amour et la confiance mutuels leur donneront l’énergie morale nécessaire pour qu’elles coopèrent avec Dieu.—Manuscrit 42, 1898.
Il faut déraciner les ronces et s’en débarrasser—Parmi ceux qui revendiquent le titre de chrétien, nombreux sont ceux qui sont tellement accaparés par les préoccupations matérielles qu’ils n’ont pas le temps de cultiver leur vie spirituelle. A leurs yeux, la vraie religion n’a pas une importance capitale. Un homme peut paraître avoir accepté la vérité; mais s’il ne domine pas ses traits de caractère non chrétiens, les ronces prolifèrent et deviennent plus vigoureuses, allant jusqu’à étouffer les précieuses grâces de l’Esprit. Il faut arracher les épines du cœur et s’en débarrasser, car le bien et le mal ne peuvent pas grandir en même temps dans le cœur. Les inclinations et les désirs humains non sanctifiés doivent être éliminés de la vie comme des obstacles à la croissance chrétienne.—Lettre 13, 1902.
Réprimander et exhorter—Il y a un ministère pastoral à accomplir, qui consiste à reprendre, à exhorter, “avec toute douceur et en instruisant” [cf. (2 Timothée 4:2)]; c’est-à-dire que le prédicateur doit présenter la Parole de Dieu et montrer en quoi il y a une déficience chez ses auditeurs. Si quelque chose est à reprendre dans le caractère des personnes qui se disent disciples du Christ, il incombe au ministre de l’Évangile d’y remédier, sans qu’il soit question pour lui de dominer sur ceux qui appartiennent au Seigneur. Prendre soin des esprits humains est la tâche la plus noble qui ait jamais été confiée à des mortels.—Manuscrit 13, 1888.
Une étude biblique souvent préférable à un sermon—Il m’a fréquemment été dit que les prédicateurs faisant fonction de pasteurs dans les églises locales devraient faire moins de sermons, mais davantage d’efforts personnels. Nos membres d’église ne doivent pas s’imaginer qu’ils ont besoin d’entendre un sermon chaque sabbat. Parmi ceux qui écoutent fréquemment des prédications, un grand nombre de personnes apprennent très peu de choses, même si la vérité leur est exposée avec clarté. Souvent, il vaudrait mieux que les réunions du sabbat se présentent sous la forme d’une étude biblique. La vérité biblique devrait y être présentée de façon si simple et si intéressante que tous puissent la comprendre sans peine et saisir les principes du salut.—Lettre 192, 1906.
Faire des sermons ne suffit pas—Un ministre de l’Évangile est quelqu’un qui remplit un ministère. Si vous limitez celui-ci à faire des sermons, le troupeau de Dieu en pâtira; car les membres ont besoin qu’on leur consacre des efforts personnels. Que vos prédications soient courtes. Les longs sermons sont fatigants et pour vous et pour votre auditoire. Si les prédicateurs réduisaient de moitié la longueur de leurs sermons, ils feraient plus de bien et il leur resterait des forces pour accomplir un ministère personnel. Visitez les familles, priez, parlez et sondez les Écritures avec elles, et vous leur ferez du bien. Montrez-leur que vous cherchez leur mieux-être spirituel et que vous souhaitez les voir devenir des chrétiens en pleine forme.—Manuscrit 8a, 1888.
Répandre le parfum du Christ—Il faut que les serviteurs de Dieu aient l’amour ardent de Jésus dans leur cœur. Que tout ministre de l’Évangile vive comme un homme au milieu des hommes. Qu’il aille, selon des méthodes bien définies, de maison en maison, portant toujours avec lui le parfum de l’atmosphère céleste toute pénétrée d’amour. Partagez les chagrins, les difficultés et les malheurs de vos semblables. Prenez part aux joies et aux préoccupations de tous, des grands comme des petits, des riches comme des pauvres.—Lettre 50, 1897.
Adressons-nous aux enfants—Chaque fois qu’une occasion se présente, redites aux enfants l’histoire de l’amour de Jésus. Dans chaque sermon, il faut leur réserver un moment. Le serviteur du Christ peut jeter les bases d’une amitié solide avec les petits. Qu’il ne perde donc aucune occasion de les aider à mieux connaître les Ecritures. Ils auront plus de puissance que nous pouvons le penser pour barrer la route aux artifices de Satan. Si les enfants deviennent de bonne heure familiers avec les vérités de la Parole de Dieu, celles-ci constitueront une barrière entre eux et l’impiété et les rendront capables de faire face à l’ennemi avec ces paroles: “Il est écrit.”—Ministère évangélique, 203 (Publ. 1915).
Que le prédicateur n’oublie pas de prodiguer des encouragements aux précieux agneaux du troupeau. Le Christ, majesté du ciel, dit: “Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.” Matthieu 19:14. Jésus n’a pas envoyé les enfants aux rabbins; il ne les a pas envoyés non plus aux pharisiens, car il savait que ces hommes les inciteraient à rejeter leur meilleur Ami. Les mères qui amenèrent leurs enfants à Jésus eurent raison de le faire. Souvenons-nous de ce que dit le texte sacré: “Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.” Qu’aujourd’hui aussi, les mères amènent leurs enfants au Christ. Que les ministres de l’Évangile prennent les petits enfants dans leurs bras, et qu’ils les bénissent au nom de Jésus. Que des paroles pleines d’amour et de tendresse soient adressées aux petits; car Jésus prenait les agneaux du troupeau dans ses bras et les bénissait.—The Review and Herald, 24 mars 1896.
Prêcher l’Évangile dans toute sa simplicité—Quand des gens instruits, des hommes d’État, ou considérés comme honorables sont présents dans un lieu de culte, le prédicateur se croit obligé d’offrir pour la circonstance un vrai festin intellectuel; mais ce faisant, il perd une merveilleuse occasion de dispenser les enseignements mêmes qui ont été présentés par le plus grand des maîtres que le monde ait jamais connu. Toutes les communautés chrétiennes de notre pays ont besoin d’apprendre à connaître davantage le Christ, et le Christ crucifié. Toute expérience religieuse qui n’est pas fondée sur le Christ et sur lui seul est sans valeur. Ces grands intellectuels ont besoin d’entendre présenter de façon claire et scripturaire le plan de la rédemption. Que la vérité leur soit exposée avec force et simplicité. Si cette vérité ne retient pas leur attention et n’éveille pas leur intérêt, ils ne seront jamais attirés par les choses célestes et divines. Il y a, dans toutes les églises, des gens insatisfaits. Chaque sabbat, ils voudraient entendre quelque chose de précis concernant la manière dont on est sauvé, et ce qu’il faut faire pour devenir chrétien. Pour eux, la question vitale est celle-ci: Comment un pécheur peut-il se présenter devant Dieu? Que le chemin du salut soit exposé devant les gens, avec la simplicité et la clarté que l’on emploierait pour s’adresser à un petit enfant. Exaltez Jésus comme le seul espoir du pécheur.—Manuscrit 4, 1893.
Le prédicateur doit faire preuve d’équilibre—Les devoirs pastoraux sont souvent honteusement négligés parce que le pasteur manque d’un courage suffisant pour sacrifier ses inclinations personnelles à la méditation et à l’étude. Le pasteur devrait visiter les foyers des membres du troupeau, conversant, étudiant et priant avec chaque famille et veillant au bien des âmes. Ceux qui ont exprimé le désir de connaître les principes de notre foi ne devraient pas être négligés, mais sérieusement instruits dans la vérité.—Ministère évangélique, 331, 332 (Publ. 1915).
La responsabilité des laïques à l’égard des nouveaux convertis
Le devoir de l’Église envers les nouveaux membres—Il faudrait s’occuper avec patience et affection de ceux qui se sont nouvellement convertis; il appartient aux membres plus anciens de l’Église de chercher les voies et les moyens d’apporter aide, sympathie et instructions à ceux qui, de bonne foi, ont quitté d’autres Églises par amour pour la vérité et qui se sont par là même privés du soutien pastoral auquel ils étaient habitués. Une responsabilité particulière repose sur l’Église: elle doit prêter son appui à ces personnes qui ont marché d’après les premiers rayons de lumière qu’elles ont reçus. Si les membres de l’Église manquaient à ce devoir, ils trahiraient du même coup la confiance que Dieu leur avait accordée.—The Review and Herald, 28 avril 1896.
Lorsque des âmes se sont converties à la vérité, il faut s’en occuper. Le zèle de certains prédicateurs pour ces âmes semble se refroidir aussitôt qu’ils ont réussi à les gagner. Ils ne comprennent pas que ces nouveaux convertis ont besoin qu’on s’occupe d’eux avec sollicitude, qu’on les aide, qu’on les encourage. Il ne faut pas les abandonner à eux-mêmes, en proie aux tentations les plus puissantes de Satan. On doit les instruire concernant les devoirs qui leur incombent, les traiter avec bonté, les accompagner le long du chemin, leur rendre visite et prier avec eux. Ces âmes ont besoin de la nourriture appropriée, au temps convenable.
Rien d’étonnant que certains de ces nouveaux convertis perdent courage, ne progressent pas et deviennent finalement la proie des loups ravisseurs. Satan les suit de près. Il envoie ses suppôts pour ramener dans ses rangs les âmes qui lui ont échappé. Il faudrait des pères et des mères pour prendre un tendre soin de ces nouveau-nés, les encourager et prier pour eux, afin que leur foi ne défaille pas.
La prédication n’est qu’une petite partie de l’œuvre qui doit être accomplie pour le salut des âmes. L’Esprit de Dieu convainc les pécheurs de vérité et les confie aux soins de l’Église. Les prédicateurs doivent faire leur part, mais ils ne peuvent accomplir la tâche qui incombe à l’Église. Dieu demande à celleci de prendre soin de ceux qui sont jeunes dans la foi et dans la vie chrétienne, de leur rendre visite, non pour bavarder à tort et à travers, mais pour prier avec eux et pour leur adresser des paroles qui seront “comme des pommes d’or sur des ciselures d’argent” Proverbes 25:11.
Nous avons tous besoin d’étudier le caractère et le comportement des humains afin de savoir comment nous devons agir de façon judicieuse avec différentes personnalités. Ainsi, nous serons mieux à même de les aider à bien comprendre la Parole de Dieu et à leur montrer en quoi consiste la véritable vie chrétienne. Lisons la Bible avec les gens et détournons leur esprit des choses temporelles pour le fixer sur les valeurs éternelles. C’est le devoir des enfants de Dieu d’être ses missionnaires et d’entrer en contact avec ceux qui ont besoin d’être aidés. Si quelqu’un est assailli par la tentation, il faut agir à son égard avec ménagement et sagesse; car il y va de sa destinée éternelle, et nos paroles seront une odeur de vie, donnant la vie, ou une odeur de mort, donnant la mort 2 Corinthiens 2:16.—Testimonies for the Church 4:68, 69 (Publ. 1876).
La solidarité entre membres d’église—En Jésus-Christ, nous sommes tous membres d’une seule et même famille. Dieu est notre Père, et il s’attend à ce que nous prêtions attention aux membres de ceux de sa maison; non pas une attention passagère, mais une attention soutenue, continuelle. Comme les sarments dépendent du cep, nous puisons notre nourriture à la même source, et, par notre obéissance spontanée, nous devenons un avec le Christ.
S’il advenait que l’un des membres de la maison du Christ succombe à la tentation, les autres membres devraient s’occuper de lui avec bonté, s’efforçant d’empêcher qu’il ne s’égare dans des voies trompeuses et le persuadant de vivre une vie pure et sainte. Dieu exige ce service fraternel de tous les membres de son Église. ... Les membres de la famille du Seigneur doivent être sages et vigilants, faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour délivrer le frère plus faible des pièges cachés de Satan.
C’est là un véritable travail missionnaire, tout aussi utile à ceux qui l’entreprennent qu’à ceux qui en sont les bénéficiaires. L’intérêt bienveillant que nous manifestons dans le cercle de notre famille, les paroles de sympathie que nous adressons à nos frères et sœurs [en la chair] nous qualifient pour travailler en faveur des membres de la maison de Dieu, avec lesquels nous vivrons jusque dans l’éternité si nous demeurons fidèles à Jésus-Christ. “Sois fidèle jusqu’à la mort, dit le Christ, et je te donnerai la couronne de vie.” Apocalypse 2:10. Dès lors, avec quel soin les membres de la famille du Seigneur ne devraient-ils pas veiller sur leurs frères et sœurs! Faites d’eux vos amis. S’ils sont pauvres et qu’ils ont besoin de nourriture et de vêtements, subvenez à leurs besoins temporels comme à leurs besoins spirituels. Vous serez ainsi, pour eux, une double bénédiction.—Manuscrit 63, 1898.
Aider les nouveaux croyants à gagner des âmes
Le rôle du prédicateur—Une localité après l’autre doit être visitée, une église après l’autre doit être fondée. Qu’on organise en communautés ceux qui prennent position pour la vérité. Ensuite, le prédicateur se rendra dans d’autres champs de travail également importants.
Dès qu’une église est organisée, que le prédicateur mette les membres à l’œuvre; qu’il leur apprenne à s’acquitter de cette tâche avec succès. ...
La puissance de l’Évangile doit reposer sur les groupes nouvellement fondés et les qualifier pour le service du Seigneur. Certains nouveaux convertis seront animés de la force de Dieu et se mettront immédiatement à l’œuvre. Ils le feront avec un tel sérieux qu’ils n’auront ni le temps ni l’envie de décourager leurs frères par des critiques malveillantes. Leur unique désir sera de faire connaître la vérité autour d’eux.—Testimonies for the Church 7:20 (Publ. 1902).
Inculquer le sens des responsabilités—Inculquer le sens des responsabilités personnelles, du devoir d’agir individuellement pour travailler en vue du salut des autres: telle est l’éducation qui doit être donnée à toute personne nouvellement convertie. ... La foi personnelle doit être agissante, pratiquée, la sainteté personnelle être cultivée, la douceur et l’humilité du Christ faire partie intégrante de notre vie pratique. L’œuvre accomplie dans le cœur de chaque instrument humain doit l’être de façon complète et profonde.
À ceux qui professent adhérer et croire à la vérité, il faut montrer l’influence catastrophique de l’égoïsme et son pouvoir corrupteur, avilissant. Il faut que le Saint-Esprit agisse sur la personne humaine, sinon, l’esprit et le jugement tomberont aux mains d’une autre puissance. La connaissance spirituelle de Dieu et de Jésus-Christ qu’il a envoyé est le seul espoir de l’âme humaine. Tout homme doit être enseigné sur Dieu, “précepte sur précepte, règle sur règle” (Ésaïe 28:10); il doit être conscient de ses responsabilités envers Dieu et se mettre à la disposition de son Seigneur, à qui il appartient, et qu’il sert en travaillant à sauver des âmes de la mort.—Manuscrit 25, 1899.
Ce qu’impliquent les vœux de baptême—Le peuple de Dieu se sent profondément et personnellement concerné par toutes les branches de l’œuvre qui se poursuit sur toute la terre. Par leurs vœux de baptême, les chrétiens se sont engagés à déployer des efforts sérieux, marqués par l’abnégation, afin de promouvoir, dans les secteurs les plus difficiles du territoire, l’œuvre du salut des âmes. Dieu a confié à tout croyant la responsabilité d’aller au secours des personnes sans ressources et des opprimés.—Australasian Union Conference Record, 1er juin 1903.
Un signe de conversion—La grâce divine dans l’âme nouvellement convertie agit de façon progressive. Elle procure un surcroît de grâce, qui est reçue, non pour être cachée sous le boisseau, mais pour être communiquée, afin que d’autres puissent en bénéficier. Celui qui est vraiment converti travaillera pour sauver ses semblables qui sont dans les ténèbres. Une seule âme réellement convertie s’efforcera, par la foi, d’en sauver une autre, et encore une autre. Ceux qui agissent ainsi sont les ambassadeurs de Dieu, ses fils et ses filles. Ils font partie de son immense entreprise, et leur mission consiste à participer à la réparation de la brèche que Satan et ses suppôts ont faite dans la loi de Dieu en foulant aux pieds le véritable sabbat pour lui substituer un jour de repos qui n’est qu’une contrefaçon.—Lettre 29, 1900.
Pourquoi certains nouveaux croyants ne progressent pas—Des âmes humbles, candides et confiantes peuvent accomplir une œuvre qui sera un sujet de joie dans le ciel parmi les anges de Dieu. Leur action au foyer, dans leur entourage et dans l’Église produira des résultats jusque dans l’éternité. Si l’expérience des jeunes convertis ne dépasse jamais les premiers éléments des choses divines, c’est parce qu’une telle œuvre n’est pas accomplie. Ces jeunes sont encore des bébés, qui ont toujours besoin de lait, incapables de prendre la nourriture solide de l’Évangile.—Lettre, 61, 1895.
Le pouvoir tonifiant de l’action—Lorsque les gens se convertissent, mettez-les immédiatement au travail. S’ils agissent selon leurs possibilités, ils se fortifieront. C’est en étant confrontés à des influences adverses que nous sommes affermis dans la foi. Lorsque la lumière resplendit dans les cœurs, la clarté est diffusée. Enseignez aux nouveaux convertis qu’ils doivent entrer en communion avec le Christ, pour devenir des témoins et le faire connaître au monde.
Personne ne devrait rechercher les débats; notre tâche consiste à raconter l’histoire toute simple de l’amour de Jésus. Tous devraient sonder constamment les Écritures, fondement de leur foi, afin qu’ils puissent justifier leurs convictions, avec douceur et respect, devant quiconque leur demande raison de l’espérance qui est en eux 1 Pierre 3:15.
Le meilleur remède que vous puissiez offrir à l’Église ne consiste ni à faire des sermons ni à moraliser, mais à faire des plans en vue de mettre les fidèles au travail. S’ils passaient à l’action, ceux qui sont déprimés ne tarderaient pas à oublier leurs motifs de découragement, les faibles deviendraient forts, les ignorants intelligents, et tous seraient en mesure de présenter la vérité telle qu’elle est en Jésus. Dans le Christ, qui a promis de sauver tous ceux qui s’approchent de Dieu par lui, ils trouveraient un soutien qui ne se dément jamais.—The Review and Herald, 25 juin 1895.
Action et spiritualité—Ceux qui sont engagés corps et âme dans l’œuvre qui consiste à gagner des âmes à Jésus-Christ sont ceux dont la spiritualité et la piété sont les plus développées. Le dynamisme de leur action a été le moteur de leur spiritualité. Ce que la religion gagne en étendue, elle risque fort de le perdre en profondeur. Mais cela n’arrivera pas si, au lieu de faire de longs sermons, on instruit avec sagesse les nouveaux convertis. Initiez-les en leur donnant quelque chose à faire, dans une tâche à caractère spirituel, de manière que leur premier amour ne meure pas mais qu’au contraire il gagne en ferveur. Qu’ils ne s’imaginent pas qu’ils doivent être constamment portés et soutenus par l’Église, mais qu’ils aient des racines en eux-mêmes. Ils peuvent, en de multiples domaines et selon leurs aptitudes, apporter une aide efficace à l’Église pour que les fidèles s’approchent plus près de Dieu, et travailler sur plusieurs plans pour agir sur les éléments extérieurs à l’Église, d’une manière bénéfique. La sagesse et la prospérité de l’Église rejaillissent fortement sur son prestige. C’est en vue de cette prospérité que le psalmiste priait: “Que Dieu ait pitié de nous et qu’il nous bénisse, qu’il fasse luire sur nous sa face ... afin que l’on connaisse sur la terre ta voie, et parmi toutes les nations ton salut!” Psaumes 67:2, 3.—Lettre 44, 1892.
Les conséquences du repli sur soi—Rien ne sape plus rapidement la spiritualité de l’âme qu’une conduite égoïste. Ceux qui cultivent le moi et négligent le soin des âmes et des corps de ceux pour lesquels le Christ a donné sa vie, ne mangent pas le pain vivant ni ne boivent l’eau de la source du salut. Ils sont desséchés, stériles, comme un arbre qui ne porte pas de fruit. Ce sont des nains spirituels, qui accaparent tout pour eux-mêmes; mais “ce qu’un homme sème, il le moissonnera aussi” Galates 6:7.
Les principes chrétiens seront toujours visibles. De mille et une manières, les principes qui régissent le cœur seront rendus manifestes. Le Christ demeurant dans l’âme est une source qui ne tarit jamais.—The Review and Herald, 15 janvier 1895.
Garder l’Église prête pour le service de Dieu—Qu’il [le prédicateur] s’efforce de maintenir l’Église en vie en apprenant à ses membres comment ils peuvent collaborer avec lui pour la conversion des pécheurs. C’est là une bonne stratégie, et les résultats obtenus seront bien meilleurs que s’il essayait de faire le travail tout seul.—The Review and Herald, 23 avril 1908.
Préserver les nouveaux membres de l’erreur et du fanatisme
L’œuvre de Satan—Partout où un petit groupe s’organise, Satan cherche constamment à harceler et à troubler les fidèles. Quand une personne se détourne de ses péchés, pensez-vous qu’il la laisse tranquille? Certainement pas. Nous désirons que vous considériez attentivement le fondement de votre espérance. Nous désirons que votre vie et vos actes témoignent que vous êtes enfants de Dieu.—Manuscrit 5, 1885.
L’adversaire n’est pas à court de moyens pour égarer les nouveaux convertis—Satan cherche continuellement à induire les humains en erreur. Il est le dieu de toute dissension et il ne manque pas d’“ismes” pour tromper. De nouvelles sectes surgissent sans cesse qui éloignent les hommes de la vérité; et au lieu d’être nourris du pain de vie, les gens se voient offrir un plat de fables. Les Écritures sont faussées et, détachées de leur véritable contexte, elles sont utilisées pour donner à l’erreur une apparence de vérité. On falsifie la vérité pour masquer les caractéristiques de l’hérésie.
Paul avait planté les pures vérités de l’Évangile en Galatie. Il y avait prêché la doctrine de la justification par la foi, et il avait été récompensé de son travail en voyant l’Église de cette région convertie à l’Évangile. C’est alors que Satan commença à semer la confusion dans l’esprit de certains croyants au moyen de faux docteurs. Les prétentions affichées par ces docteurs ainsi que leurs pouvoirs d’accomplir des prodiges troublèrent la vision spirituelle de nombreux nouveaux convertis qui furent induits en erreur. ...
Pendant un certain temps, Paul perdit son autorité sur les esprits de ceux qui avaient été abusés. Mais, en s’appuyant sur la Parole et la puissance de Dieu, et en récusant les interprétations des docteurs apostats, il put montrer aux chrétiens de Galatie qu’ils avaient été trompés et parvint ainsi à déjouer les desseins de Satan. Les nouveaux convertis revinrent donc à la foi, et furent prêts à prendre position pour la vérité en toute connaissance de cause.—Manuscrit 43, 1907.
Les croyants mis à l’épreuve—Nous serons tous sévèrement mis à l’épreuve. Des gens qui prétendent croire à la vérité viendront à nous et feront pression sur nous pour nous faire accepter des doctrines erronées, ce qui ébranlerait notre foi en la vérité présente, au cas où nous leur prêterions attention. Seule la religion véritable supportera l’épreuve du jugement.—The Review and Herald, 2 décembre 1884.
Diviser pour régner—Le Christ a prédit que l’action des séducteurs serait plus dangereuse pour ses disciples que la persécution.
Cet avertissement est répété plusieurs fois. C’est contre le danger que représentent les séducteurs, avec leur argumentation scientifique, qu’il fallait se garder en priorité, danger auquel les croyants risquaient d’être confrontés; car l’entrée en scène de ces esprits séducteurs signifiait l’apparition d’erreurs trompeuses que Satan a préparées avec ingéniosité en vue d’obscurcir les perceptions spirituelles de ceux qui n’ont eu qu’une faible expérience de l’œuvre du Saint-Esprit, et de ceux qui se satisfont d’une connaissance spirituelle très limitée. L’effort des séducteurs consiste à saper la confiance dans la vérité de Dieu et à faire en sorte qu’il soit impossible de distinguer la vérité de l’erreur. Des questions scientifiques extraordinairement séduisantes et imaginaires sont présentées et soumises à l’attention des personnes non prévenues. Si les croyants ne sont pas sur leurs gardes, l’ennemi, déguisé en ange de lumière, les conduira sur des sentiers trompeurs. ...
Satan sait très habilement détourner le destin de nombreuses personnes; il agit de la façon la plus sournoise et la plus trompeuse qui soit pour altérer la foi du peuple de Dieu et le décourager. ... Il agit aujourd’hui comme il le fit dans le ciel, de manière à diviser le peuple de Dieu lors de la toute dernière période de l’histoire humaine. Il cherche à créer la dissension, à susciter des contestations et des disputes, afin que, si cela est possible, les anciennes bornes de la vérité confiées à la garde du peuple de Dieu soient déplacées. Il essaie de faire croire que le Seigneur se contredit lui-même.
C’est lorsque Satan se présente comme un ange de lumière qu’il prend les âmes au piège et les induit en erreur. Des hommes, qui prétendent avoir été instruits par Dieu, adopteront des théories fallacieuses et les présenteront en les maquillant tant et si bien qu’elles seront de vraies hallucinations diaboliques. C’est ainsi que Satan se manifestera comme un ange de lumière et qu’il pourra introduire ses fables agréables.
Quoi qu’il en soit, il faudra affronter ces faux prophètes. Ils s’efforceront de séduire beaucoup de gens, en les incitant à accepter des théories fallacieuses. De nombreux passages bibliques seront détournés de leur vrai sens, de manière à ce que ces théories trompeuses paraissent fondées sur les paroles que Dieu lui-même a prononcées. On se servira de la vérité précieuse pour soutenir et justifier l’erreur. Ces faux prophètes, qui prétendent être enseignés de Dieu, prendront de merveilleux textes des Écritures, qui ont été donnés pour magnifier la vérité, et ils les utiliseront comme un vêtement de justice pour dissimuler des théories erronées et dangereuses. Et certains de ceux-là même que le Seigneur a honorés dans le passé s’écarteront de la vérité au point de prendre fait et cause pour des théories fallacieuses touchant de nombreux aspects de la vérité, y compris la question du sanctuaire.—Manuscrit 11, 1906.
L’Église sera mise à l’épreuve—Il est toujours difficile de conserver jusqu’à la fin notre assurance première. La difficulté grandit quand des influences sataniques occultes sont constamment à l’œuvre pour introduire un autre esprit, des éléments subversifs, pour soutenir les thèses de Satan.
En l’absence de persécutions, certains hommes se sont infiltrés dans nos rangs; ces hommes paraissent sérieux et leur christianisme irréprochable; néanmoins, si la persécution éclatait, ils se sépareraient de nous. Au moment critique, ils se laisseraient convaincre par des arguments spécieux qui auraient exercé une influence sur eux. Satan a préparé différents pièges destinés à des esprits distincts.
Quand la loi de Dieu sera déclarée caduque, l’Église sera passée au crible de dures épreuves, et un plus grand nombre de gens que nous ne l’imaginons s’attacheront à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. Au lieu d’être fortifiés lorsqu’ils se trouvent placés dans des situations critiques, beaucoup montrent qu’ils ne sont pas des sarments vigoureux du vrai Cep; ils ne portent pas de fruit et le Maître de la vigne les retranche.—Lettre 3, 1890.
S’attacher fortement à la vérité biblique—Le chrétien doit être “enraciné et fondé” dans la vérité, afin de pouvoir tenir ferme contre les tentations de l’ennemi. Le croyant doit bénéficier d’un renouvellement constant de ses énergies, et demeurer solidement attaché à la vérité biblique. Des fables de toute sorte lui seront présentées pour le distraire de son obéissance à Dieu; mais il doit regarder en haut, se confier en Dieu et rester fermement enraciné et fondé dans la vérité.
Attachez-vous solidement au Seigneur Jésus et ne vous relâchez pas. Que vos croyances soient fondées sur de solides convictions. Que les vérités de la Parole de Dieu vous incitent à consacrer votre cœur, votre esprit, votre âme et vos forces à l’accomplissement de sa volonté. Attachez-vous résolument à ce qu’affirment les Écritures: “Ainsi parle l’Éternel”. Que votre unique argument soit: “Il est écrit”. C’est ainsi que nous devons lutter pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Malgré les objections que ses adversaires croient devoir lui opposer, cette foi n’a rien perdu de son caractère saint et sacré.
Ceux qui suivent leurs propres idées et leur propre voie se forgeront des caractères tortueux. Des doctrines mensongères et des idées subtiles seront introduites et présentées de façon plausible, afin de séduire, s’il était possible, les élus eux-mêmes. Les membres d’église bâtissent-ils sur le Roc? La tempête approche, tempête qui mettra à l’épreuve la foi de tout homme, quel qu’il soit. Aujourd’hui, les croyants doivent être enracinés dans le Christ; sinon, ils partiront à la dérive à cause de telle ou telle erreur. Que votre foi soit fondée sur la Parole de Dieu. Attachez-vous avec force au témoignage de la vérité. Ayez foi en Jésus-Christ comme Sauveur personnel. Il a été et sera toujours notre Rocher des siècles. Le témoignage de l’Esprit de Dieu est véritable. N’échangez pas votre foi pour quelque point de doctrine, si attirant qu’il paraisse et si séduisant qu’il soit pour votre âme.
De nos jours, les sophismes de Satan se multiplient, et ceux qui s’écartent du sentier de la vérité seront incapables de retrouver leur chemin. Ne disposant d’aucun point d’ancrage, ils seront ballottés d’une erreur à l’autre, emportés par le vent de doctrines étranges. Satan est descendu, revêtu d’une grande puissance. Nombreux sont ceux qui seront induits en erreur par ses miracles. ...
Je demande instamment à chacun d’être au clair et ferme concernant les doctrines indiscutables que nous avons entendues, acceptées et défendues. Les déclarations de la Parole de Dieu sont formelles. Posez solidement vos pieds sur la base de la vérité éternelle. Rejetez toute erreur, même si elle présentait un semblant de vérité.—The Review and Herald, 31 août 1905.
Méconnaissance des Écritures—Nombreux sont ceux qui connaissent si mal leur Bible que leur foi n’est pas affermie. Ils déplacent les bornes anciennes et sont ballottés, çà et là, à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes. La science, ou prétendue telle, sape les fondements du christianisme; et ceux qui étaient autrefois dans la vérité s’éloignent des bornes bibliques et se séparent de Dieu tout en prétendant être encore ses enfants.—The Review and Herald, 29 décembre 1896.
De nouveaux groupements au service de l’erreur—L’Église doit prendre conscience des activités subtiles menées par des puissances sataniques qu’elle devra affronter. Si ses membres revêtent toutes les armes de Dieu, elle pourra vaincre tous les ennemis qu’elle rencontrera, dont certains ne se sont pas encore manifestés.
À mesure que nous approchons de la fin, des alliances se multiplieront et se fortifieront. Elles s’opposeront à la vérité et donneront naissance à des groupes nouveaux de prétendus croyants qui agiront selon leurs théories trompeuses. L’apostasie gagnera du terrain. “Quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons.” 1 Timothée 4:1. Des hommes et des femmes se sont coalisés pour s’opposer au Seigneur Dieu du ciel, et l’Église n’est qu’à demi consciente de cette situation. Il est indispensable que les croyants qui ont professé leur foi prient beaucoup plus et agissent avec plus de sérieux.—The Review and Herald, 5 août 1909.
Le danger d’ignorer notre histoire passée—Toute expérience authentique des doctrines bibliques porte la marque de Jéhovah. Chacun devrait comprendre la nécessité de connaître personnellement la vérité. Nous devons nous familiariser avec les doctrines qui ont été approfondies avec sérieux et prière. Il m’a été révélé qu’il y a parmi nos membres beaucoup d’ignorance concernant la naissance et la progression du message du troisième ange. Il faut notamment étudier les livres de Daniel et de l’Apocalypse et nous en assimiler entièrement le texte afin que nous sachions ce qui est écrit.
Il m’a été montré avec beaucoup de force que plusieurs nous quitteraient pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. Le Seigneur désire que toute personne qui professe croire à la vérité en ait une connaissance lucide. De faux prophètes surgiront et séduiront beaucoup de gens. Tout ce qui est susceptible d’être ébranlé le sera. Dès lors, n’est-il pas normal que chacun comprenne les raisons de notre foi? Au lieu qu’il y ait tant de sermons, mieux vaudrait étudier plus attentivement la Parole de Dieu, en examinant les Écritures, texte après texte, pour chercher les preuves solides qui étayent les doctrines fondamentales qui nous ont conduits là où nous sommes, sur la base de la vérité éternelle.
Je suis très attristée de voir avec quelle rapidité certains de ceux qui ont reçu la lumière et la vérité accepteront les tromperies de Satan et se laisseront séduire par une sainteté illusoire. Lorsque des hommes se détournent des bornes que le Seigneur a établies afin que nous puissions comprendre la place qui nous est attribuée dans la prophétie, ils sont totalement désorientés.—Manuscrit non daté 148.
Des erreurs rendues attrayantes—Des doctrines fallacieuses, une piété et une foi simulées, et beaucoup de choses louables en apparence se multiplient autour de nous. Des maîtres se lèveront, habillés en anges de lumière, et séduiront, s’il était possible, les élus eux-mêmes. Si les jeunes ne veulent pas être séduits par le tissu de mensonges que Satan inventera, il leur faut apprendre tout ce qu’ils peuvent concernant la vérité. Ils ont besoin de vivre au soleil de la justice du Christ. Ils ont besoin d’être enracinés et fondés dans la vérité afin de pouvoir transmettre à d’autres la lumière qu’ils ont reçue.—The Youth’s Instructor, 22 avril 1897.
Dangers d’une religion qui recherche le sensationnel—Il n’y a ni sécurité, ni le moindre bénéfice pour nos membres à fréquenter ces réunions populaires de sanctification. Sondons plutôt les Écritures avec beaucoup de soin et en priant Dieu avec ferveur afin que nous puissions comprendre les raisons de notre foi. Ainsi, nous ne serons pas tentés de nous mêler à ceux qui, tout en ayant de hautes prétentions, sont en contradiction avec la loi de Dieu.
Nous ne devons pas avoir une religion à caractère sensationnel et dont les racines ne plongent pas dans la vérité. Nos membres doivent recevoir une solide instruction concernant les raisons de notre foi. Ils doivent être instruits d’une façon plus approfondie que cela n’a été le cas en matière de doctrines bibliques, et particulièrement pour ce qui a trait aux leçons pratiques que Jésus a enseignées à ses disciples. Les croyants doivent être pénétrés de leur immense besoin de connaissances bibliques. Grâce à des efforts suivis, il faut que les solides arguments de la vérité soient inculqués à tous; car chacun sera éprouvé, et lorsque les hérésies surgiront de tous côtés, ceux qui sont enracinés et fondés dans l’œuvre de Dieu resteront inébranlables. Mais quiconque néglige la préparation nécessaire sera littéralement balayé par des erreurs qui ont l’apparence de la vérité.—Gospel Workers 1892:228, 229 (Publ. 1892).
Ne pas se méprendre sur Babylone et l’antichrist—Nous avons personnellement le devoir de marcher humblement avec Dieu. Nous ne devons pas nous mettre en quête d’un message étrange et nouveau. Nous ne devons pas croire que les élus de Dieu qui s’efforcent de marcher dans la lumière sont Babylone. Ce sont les Églises déchues qui constituent Babylone. Babylone a favorisé le développement de doctrines pernicieuses, le vin de l’erreur. Ce vin trafiqué est composé de doctrines fallacieuses telles que l’immortalité naturelle de l’âme, les tourments éternels des réprouvés, la négation de la préexistence du Christ avant sa naissance à Bethléem, la sanctification et l’exaltation du premier jour de la semaine en lieu et place du saint jour que Dieu a mis à part. Ces erreurs et d’autres semblables sont présentées au monde par les différentes Églises. ...
Sur la terre, les anges déchus font alliance avec des hommes méchants. A notre époque, l’antichrist se fera passer pour le Christ lui-même, et chez les nations de notre monde, la loi de Dieu sera purement et simplement annulée. La révolte contre la sainte loi de Dieu aura atteint son paroxysme. Mais le vrai chef de cette révolte est Satan, déguisé en ange de lumière. Les hommes seront séduits; ils l’exalteront à la place de Dieu et le déifieront.—The Review and Herald, 12 septembre 1893.
Sonder les Écritures avec sérieux—On ne doit pas se contenter de lire la Parole de Dieu; celle-ci doit pénétrer nos cœurs et notre entendement, afin que nous soyons affermis dans la vérité bénie. Si nous négligeons de sonder les Écritures pour nous-mêmes afin de connaître ce qu’est la vérité et que nous nous égarons, nous en serons tenus responsables. Nous devons sonder les Écritures avec soin afin que nous connaissions toutes les conditions que le Seigneur nous a indiquées; si nos capacités intellectuelles sont limitées, en approfondissant avec soin la Parole de Dieu, nous serons à même de devenir puissants dans la connaissance des textes sacrés et capables de les expliquer à d’autres.—The Review and Herald, 3 avril 1888.
Utilité de nos livres—Nombreux sont ceux qui abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits séducteurs. Patriarches et prophètes et La tragédie des siècles sont des livres qui conviennent tout particulièrement aux nouveaux croyants: ces ouvrages sont propres à les affermir dans la vérité. Les dangers que les Églises doivent éviter y sont signalés. Ceux qui se familiariseront pleinement avec les enseignements contenus dans ces livres seront conscients des périls qui sont devant eux et pourront discerner le chemin clair et droit qui leur a été tracé. Ils seront préservés des sentiers douteux. Ils s’engageront sur des voies droites afin que le boiteux ne soit pas dévié de sa route.
Jésus-Christ, Patriarches et prophètes, La tragédie des siècles et Daniel and the Revelation renferment de précieux enseignements. Ces livres doivent être considérés comme ayant une importance particulière, et il faudrait faire tout son possible pour que le public les connaisse.—Lettre 229, 1903.
De nos jours, les sophismes de Satan se multiplient, et ceux qui s’écartent du sentier de la vérité seront incapables de retrouver leur chemin. Ne disposant d’aucun point d’ancrage, ils seront ballottés d’une erreur à l’autre, emportés par le vent de doctrines étranges. Satan est descendu, revêtu d’une grande puissance. Nombreux sont ceux qui seront induits en erreur par ses miracles. ...
Je demande instamment à chacun d’être au clair et ferme concernant les doctrines indiscutables que nous avons entendues, acceptées et défendues. Les déclarations de la Parole de Dieu sont formelles. Posez solidement vos pieds sur la base de la vérité éternelle. Rejetez toute erreur, même si elle présentait un semblant de vérité.—The Review and Herald, 31 août 1905.
Méconnaissance des Écritures—Nombreux sont ceux qui connaissent si mal leur Bible que leur foi n’est pas affermie. Ils déplacent les bornes anciennes et sont ballottés, çà et là, à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes. La science, ou prétendue telle, sape les fondements du christianisme; et ceux qui étaient autrefois dans la vérité s’éloignent des bornes bibliques et se séparent de Dieu tout en prétendant être encore ses enfants.—The Review and Herald, 29 décembre 1896.
De nouveaux groupements au service de l’erreur—L’Église doit prendre conscience des activités subtiles menées par des puissances sataniques qu’elle devra affronter. Si ses membres revêtent toutes les armes de Dieu, elle pourra vaincre tous les ennemis qu’elle rencontrera, dont certains ne se sont pas encore manifestés.
À mesure que nous approchons de la fin, des alliances se multiplieront et se fortifieront. Elles s’opposeront à la vérité et donneront naissance à des groupes nouveaux de prétendus croyants qui agiront selon leurs théories trompeuses. L’apostasie gagnera du terrain. “Quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons.” 1 Timothée 4:1. Des hommes et des femmes se sont coalisés pour s’opposer au Seigneur Dieu du ciel, et l’Église n’est qu’à demi consciente de cette situation. Il est indispensable que les croyants qui ont professé leur foi prient beaucoup plus et agissent avec plus de sérieux.—The Review and Herald, 5 août 1909.
Le danger d’ignorer notre histoire passée—Toute expérience authentique des doctrines bibliques porte la marque de Jéhovah. Chacun devrait comprendre la nécessité de connaître personnellement la vérité. Nous devons nous familiariser avec les doctrines qui ont été approfondies avec sérieux et prière. Il m’a été révélé qu’il y a parmi nos membres beaucoup d’ignorance concernant la naissance et la progression du message du troisième ange. Il faut notamment étudier les livres de Daniel et de l’Apocalypse et nous en assimiler entièrement le texte afin que nous sachions ce qui est écrit.
Il m’a été montré avec beaucoup de force que plusieurs nous quitteraient pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. Le Seigneur désire que toute personne qui professe croire à la vérité en ait une connaissance lucide. De faux prophètes surgiront et séduiront beaucoup de gens. Tout ce qui est susceptible d’être ébranlé le sera. Dès lors, n’est-il pas normal que chacun comprenne les raisons de notre foi? Au lieu qu’il y ait tant de sermons, mieux vaudrait étudier plus attentivement la Parole de Dieu, en examinant les Écritures, texte après texte, pour chercher les preuves solides qui étayent les doctrines fondamentales qui nous ont conduits là où nous sommes, sur la base de la vérité éternelle.
Je suis très attristée de voir avec quelle rapidité certains de ceux qui ont reçu la lumière et la vérité accepteront les tromperies de Satan et se laisseront séduire par une sainteté illusoire. Lorsque des hommes se détournent des bornes que le Seigneur a établies afin que nous puissions comprendre la place qui nous est attribuée dans la prophétie, ils sont totalement désorientés.—Manuscrit non daté 148.
Des erreurs rendues attrayantes—Des doctrines fallacieuses, une piété et une foi simulées, et beaucoup de choses louables en apparence se multiplient autour de nous. Des maîtres se lèveront, habillés en anges de lumière, et séduiront, s’il était possible, les élus eux-mêmes. Si les jeunes ne veulent pas être séduits par le tissu de mensonges que Satan inventera, il leur faut apprendre tout ce qu’ils peuvent concernant la vérité. Ils ont besoin de vivre au soleil de la justice du Christ. Ils ont besoin d’être enracinés et fondés dans la vérité afin de pouvoir transmettre à d’autres la lumière qu’ils ont reçue.—The Youth’s Instructor, 22 avril 1897.
Dangers d’une religion qui recherche le sensationnel—Il n’y a ni sécurité, ni le moindre bénéfice pour nos membres à fréquenter ces réunions populaires de sanctification. Sondons plutôt les Écritures avec beaucoup de soin et en priant Dieu avec ferveur afin que nous puissions comprendre les raisons de notre foi. Ainsi, nous ne serons pas tentés de nous mêler à ceux qui, tout en ayant de hautes prétentions, sont en contradiction avec la loi de Dieu.
Nous ne devons pas avoir une religion à caractère sensationnel et dont les racines ne plongent pas dans la vérité. Nos membres doivent recevoir une solide instruction concernant les raisons de notre foi. Ils doivent être instruits d’une façon plus approfondie que cela n’a été le cas en matière de doctrines bibliques, et particulièrement pour ce qui a trait aux leçons pratiques que Jésus a enseignées à ses disciples. Les croyants doivent être pénétrés de leur immense besoin de connaissances bibliques. Grâce à des efforts suivis, il faut que les solides arguments de la vérité soient inculqués à tous; car chacun sera éprouvé, et lorsque les hérésies surgiront de tous côtés, ceux qui sont enracinés et fondés dans l’œuvre de Dieu resteront inébranlables. Mais quiconque néglige la préparation nécessaire sera littéralement balayé par des erreurs qui ont l’apparence de la vérité.—Gospel Workers 1892:228, 229 (Publ. 1892).
Ne pas se méprendre sur Babylone et l’antichrist—Nous avons personnellement le devoir de marcher humblement avec Dieu. Nous ne devons pas nous mettre en quête d’un message étrange et nouveau. Nous ne devons pas croire que les élus de Dieu qui s’efforcent de marcher dans la lumière sont Babylone. Ce sont les Églises déchues qui constituent Babylone. Babylone a favorisé le développement de doctrines pernicieuses, le vin de l’erreur. Ce vin trafiqué est composé de doctrines fallacieuses telles que l’immortalité naturelle de l’âme, les tourments éternels des réprouvés, la négation de la préexistence du Christ avant sa naissance à Bethléem, la sanctification et l’exaltation du premier jour de la semaine en lieu et place du saint jour que Dieu a mis à part. Ces erreurs et d’autres semblables sont présentées au monde par les différentes Églises. ...
Sur la terre, les anges déchus font alliance avec des hommes méchants. A notre époque, l’antichrist se fera passer pour le Christ lui-même, et chez les nations de notre monde, la loi de Dieu sera purement et simplement annulée. La révolte contre la sainte loi de Dieu aura atteint son paroxysme. Mais le vrai chef de cette révolte est Satan, déguisé en ange de lumière. Les hommes seront séduits; ils l’exalteront à la place de Dieu et le déifieront.—The Review and Herald, 12 septembre 1893.
Sonder les Écritures avec sérieux—On ne doit pas se contenter de lire la Parole de Dieu; celle-ci doit pénétrer nos cœurs et notre entendement, afin que nous soyons affermis dans la vérité bénie. Si nous négligeons de sonder les Écritures pour nous-mêmes afin de connaître ce qu’est la vérité et que nous nous égarons, nous en serons tenus responsables. Nous devons sonder les Écritures avec soin afin que nous connaissions toutes les conditions que le Seigneur nous a indiquées; si nos capacités intellectuelles sont limitées, en approfondissant avec soin la Parole de Dieu, nous serons à même de devenir puissants dans la connaissance des textes sacrés et capables de les expliquer à d’autres.—The Review and Herald, 3 avril 1888.
Utilité de nos livres—Nombreux sont ceux qui abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits séducteurs. Patriarches et prophètes et La tragédie des siècles sont des livres qui conviennent tout particulièrement aux nouveaux croyants: ces ouvrages sont propres à les affermir dans la vérité. Les dangers que les Églises doivent éviter y sont signalés. Ceux qui se familiariseront pleinement avec les enseignements contenus dans ces livres seront conscients des périls qui sont devant eux et pourront discerner le chemin clair et droit qui leur a été tracé. Ils seront préservés des sentiers douteux. Ils s’engageront sur des voies droites afin que le boiteux ne soit pas dévié de sa route.
Jésus-Christ, Patriarches et prophètes, La tragédie des siècles et Daniel and the Revelation renferment de précieux enseignements. Ces livres doivent être considérés comme ayant une importance particulière, et il faudrait faire tout son possible pour que le public les connaisse.—Lettre 229, 1903.
Faire preuve de discernement à l’égard des nouveaux membres—Les comportements brusques et inconsidérés trahissent un manque de sagesse et aboutissent à des injustices. Mais ce qui est le plus regrettable c’est que les nouveaux convertis en seront choqués et que leur confiance en la cause de Dieu s’en trouvera ébranlée. Prions pour que nous soyons prêts lorsque le moment d’agir sera venu.—Lettre 16, 1907.
Ramener les égarés
Une œuvre préventive—On devrait avoir à cœur d’instruire les jeunes convertis. Ils ne doivent pas être livrés à eux-mêmes: ils risqueraient alors d’être détournés par des offres trompeuses et de s’engager sur des voies illusoires. Que les sentinelles soient constamment sur le qui-vive, de peur que les âmes ne soient séduites par de douces et belles paroles et par des sophismes. Enseignez fidèlement tout ce que le Christ a prescrit. Toute personne qui accepte le Sauveur doit être initiée à jouer un rôle dans la grande œuvre que nous devons accomplir dans ce monde.—Lettre 279, 1905.
Il faut que les nouveaux membres comprennent bien qu’on ne peut acquérir une connaissance suffisante de la vérité qu’en l’étudiant avec sérieux et persévérance. D’une manière générale, les nouveaux convertis à la vérité que nous prêchons n’ont pas été auparavant des lecteurs studieux de la Bible, car dans les Églises traditionnelles, on s’adonne bien peu à l’étude sérieuse de la Parole de Dieu. Les gens s’attendent à ce que les ecclésiastiques sondent les Écritures à leur place et leur expliquent ce qu’elles enseignent.
Beaucoup de gens acceptent la vérité sans creuser bien profondément, et lorsqu’on leur présente des objections, ils ont oublié les arguments et les preuves sur lesquels elle se fonde. Ils ont été amenés à souscrire à la vérité, mais ils n’ont pas été pleinement instruits sur ce qu’elle est; ils n’ont pas été conduits graduellement dans la connaissance du Christ. Trop souvent, leur piété dégénère en formalisme, et lorsqu’ils n’entendent plus les appels qui les avait initialement tirés de leur léthargie, ils meurent spirituellement.—Gospel Workers, 368 (Publ. 1915).
Comment traiter ceux qui s’égarent—Ceux que Dieu appelle à accomplir une œuvre spéciale devront censurer les hérésies et autres déviations. Ils devront faire preuve de charité biblique envers tous les hommes et présenter la vérité telle qu’elle est en Jésus. Certains s’opposeront à la vérité avec beaucoup de sincérité et d’ardeur; quoi qu’il en soit, tout en démasquant avec fermeté leurs erreurs et tout en condamnant leurs pratiques regrettables, on agira à leur égard avec longanimité et patience. “Reprenez les uns, ceux qui contestent; sauvez-en d’autres en les arrachant du feu; et pour d’autres encore, ayez une pitié mêlée de crainte, haïssant jusqu’à la tunique souillée par la chair.” Jude 22, 23.
L’Église peut être amenée à retrancher de son sein ceux qui ne se sont pas amendés. C’est un pénible devoir et une décision qui ne devrait être prise que lorsque tous les moyens de ramener et de sauver celui qui s’est égaré ont échoué.
Le Christ n’a jamais offert la paix au prix d’un compromis. Le cœur des serviteurs de Dieu débordera d’amour et de sympathie pour celui qui est tombé dans l’erreur, et dont parle la parabole de la brebis perdue; cependant, ils parleront du péché sans ménagement. Ils feront preuve d’une sincère bienveillance mais qui réprouve l’erreur et le péché en toute impartialité et sans hypocrisie. Jésus a vécu au milieu d’une génération pécheresse et pervertie. Il ne pouvait se permettre d’être en paix avec le monde en s’abstenant d’avertir les humains et de leur adresser des reproches; cela n’aurait pas été en harmonie avec le plan du salut.—Lettre 12, 1890.
Purifier l’Église selon le plan de Dieu—Dieu n’approuve pas le laisser-aller avec lequel on travaille dans les églises. Il s’attend à ce que ses serviteurs fassent preuve de droiture et de fidélité lorsqu’il s’agit de réprimander et de corriger les pécheurs. Ils doivent extirper le mal conformément aux règles que Dieu a prescrites dans sa Parole, et non selon leurs idées et au gré de leurs impulsions. On ne doit pas user de brutalité, ni agir avec duplicité, avec précipitation et sous l’impulsion du moment. Les efforts faits pour débarrasser l’Église de l’impureté morale doivent l’être en conformité avec la volonté de Dieu. Il ne doit y avoir ni partialité ni hypocrisie en la matière. Il ne doit pas y avoir de favoritisme, les fautes des uns étant considérées comme étant moins graves que celles des autres. Oh! combien nous avons tous besoin du baptême du Saint-Esprit! Alors nous travaillerions toujours avec la pensée du Christ, avec bonté, compassion et sympathie, témoignant de l’amour au pécheur tout en haïssant le péché d’une parfaite haine.—Manuscrit 8a, 1888.
L’exemple de l’apôtre Paul—Les contestations qui se manifestent parmi les croyants ne sont pas conformes au plan de Dieu. Elles sont l’expression du cœur naturel. Les paroles de Paul s’adressent à tous les fauteurs de désordre et de dissensions: “Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des enfants charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent.” 1 Corinthiens 3:1-3. Paul s’adresse ici à des gens dont les progrès ne sont pas allés de pair avec les privilèges et les occasions qui leur avaient été offerts. Ils auraient dû pouvoir entendre la Parole de Dieu dans sa clarté, mais ils se trouvaient dans la même situation que les disciples lorsque le Christ leur dit: “J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.” Jean 16:12. Ils auraient dû être très avancés dans la connaissance spirituelle, capables de comprendre et de pratiquer les vérités les plus élevées de la Parole; mais ils n’étaient pas sanctifiés. Ils avaient oublié qu’ils devaient être purifiés de leurs tendances mauvaises—héréditaires ou acquises—et qu’ils ne devaient pas cultiver les désirs de la chair.
Paul ne pouvait condamner le mal sans que certains—qui prétendaient croire à la vérité—ne se sentent offensés. Le témoignage inspiré ne pouvait leur faire aucun bien, car ils avaient perdu leur discernement spirituel. La jalousie, les soupçons et les accusations fermaient la porte à l’œuvre du Saint-Esprit. Paul aurait souhaité traiter de vérités plus hautes et plus élaborées, de vérités riches en substance, mais son enseignement aurait heurté de front leurs penchants à la jalousie, et il n’aurait pas été accepté. Les divins mystères de la piété, qui leur auraient permis de comprendre les vérités nécessaires pour leur temps, ne pouvaient pas leur être présentés. L’apôtre devait choisir des enseignements qui, comme le lait, ne risquaient pas d’irriter les organes digestifs. Les vérités d’un intérêt plus profond devaient être passées sous silence, sinon les auditeurs les auraient mal comprises et en auraient fait une mauvaise application. Dans ces conditions, les vérités les plus élémentaires de la Parole de Dieu, que l’on explique aux nouveaux convertis, leur furent présentées. ...
La sainteté pour Dieu par Jésus-Christ est un impératif pour les chrétiens. Si l’on constate des fautes dans l’église, il faut y remédier immédiatement. Certains doivent être réprimandés sévèrement. En agissant ainsi, on ne fait aucun tort à ceux qui s’égarent. Le médecin de l’âme consciencieux n’hésite pas à inciser profondément afin de ne laisser aucun tissu infectieux susceptible de faire resurgir le mal. Une fois que la réprimande a été faite, la repentance et la confession se manifestent, et Dieu pardonnera et guérira gracieusement. Quand les péchés sont confessés, le Seigneur pardonne toujours.—The Review and Herald, 11 décembre 1900.
Perturbateurs dans l’église—Il y a dans nos églises des gens qui professent la vérité, mais qui ne sont que des obstacles à la réforme qui doit s’y produire. Ils ne sont que des “bâtons dans les roues” de l’œuvre du salut. On les trouve souvent en train de se chicaner. Le doute, la jalousie et la suspicion sont les fruits de l’égoïsme et semblent faire partie intégrante de leur nature. J’appellerai cette catégorie de personnes les perpétuels contestataires. Ils font à l’église plus de mal que ce que deux prédicateurs pourraient faire pour en annuler l’effet. Ils sont une charge pour elle et un lourd fardeau pour les ministres de l’Évangile. Ils vivent dans un climat de doute, de jalousie et de soupçon. Il faut beaucoup de temps et d’efforts aux ambassadeurs du Christ pour réparer leurs méfaits et pour rétablir l’harmonie et l’union dans l’église. Tout cela mine le courage et les forces des serviteurs de Dieu et les empêche de se qualifier pour l’œuvre qui consiste à sauver de la ruine les âmes qui se perdent. Dieu rétribuera ces perturbateurs de Sion selon leurs œuvres.
Les ministres du Christ devraient remplir la tâche qui leur est impartie, et ne pas se laisser freiner dans leur action par ces agents de Satan. Si les prédicateurs se laissent détourner de la grande œuvre qui consiste à délivrer le dernier message d’avertissement et de salut, ces perturbateurs seront suffisamment nombreux pour contester, ergoter, critiquer pour occuper en permanence les serviteurs de Dieu. Si l’église ne dispose pas de l’énergie voulue pour maîtriser les sentiments rebelles et non sanctifiés des mécontents de la communauté, il vaut mieux abandonner à eux-mêmes l’église et ces mécontents plutôt que de perdre les occasions de gagner des centaines de personnes qui formeraient de meilleures églises et qui auraient en leur sein des éléments de cohésion et de puissance.
La meilleure chose que les prédicateurs et les églises aient à faire est de laisser tous ces mécontents et ces gens tortueux retourner à leur propre élément, puis de s’éloigner du rivage, d’avancer en pleine eau, et de jeter à nouveau le filet de l’Évangile afin de saisir des hommes qui les récompenseront de leurs efforts. Satan exulte lorsque des hommes et des femmes grincheux de nature acceptent la vérité, car ils accumuleront toute l’obscurité et tous les obstacles qu’ils pourront pour nuire aux progrès de l’œuvre de Dieu. En cette période importante, les prédicateurs ne doivent pas être empêchés de prêter main-forte à des hommes et à des femmes qui voient et qui ont senti à un moment donné la force de la vérité. Ces ministres de l’Évangile doivent affermir en Christ ces chrétiens, en Christ qui peut les garder et les faire paraître irrépréhensibles devant sa gloire, tandis qu’ils pénètrent dans de nouveaux champs de travail.—The True Missionnary, février 1874.
Second baptême
Quand le baptême est susceptible d’être renouvelé—À notre époque, nombreux sont ceux qui ont violé sans le savoir un des commandements de la loi de Dieu. Quand leur intelligence est éclairée et que les impératifs du quatrième commandement se sont révélés à leur conscience, ils se sont vus pécheurs devant Dieu. “Le péché est la transgression de la loi” 1 Jean 3:4 et “Quiconque... pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous.” Jacques 2:10.
Celui qui cherche sincèrement la vérité n’invoquera pas son ignorance de la loi pour excuser ses transgressions. La lumière était à sa portée. La Parole de Dieu est claire et le Christ l’a engagé à sonder les Écritures. Il respecte la loi de Dieu comme étant sainte, juste et bonne, et il se repent de ses transgressions. Par la foi, il se réclame du sang expiatoire du Christ et il revendique la promesse du pardon divin. Son premier baptême ne le satisfera plus désormais; car il s’est reconnu pécheur, et tombe sous le coup de la condamnation de la loi de Dieu. Il est passé par une nouvelle expérience de la mort au péché, et il désire une fois encore être enseveli avec le Christ par le baptême, afin de ressusciter et de marcher en nouveauté de vie. Cela est en harmonie avec l’exemple de Paul lorsqu’il baptisait des Juifs convertis au christianisme. Cet épisode a été rappelé par le Saint-Esprit pour servir d’enseignement à l’Église.—Sketches From the Life of Paul, 133 (Publ. 1883).
Une pratique qui exige beaucoup de prudence—La question du second baptême devrait être traitée avec le plus grand soin. Après que la vérité concernant le sabbat et d’autres points importants de notre foi auront été présentés, si plusieurs personnes ont le courage de prendre position en faveur de la vérité, elles comprendront cette question [le second baptême] à la lumière de la Bible si elles sont réellement converties. Mais certains ont abordé ces sujets sans précaution, et le Seigneur nous a adressé à plusieurs reprises des réprimandes à ce propos.
Ceux qui mettent la question du second baptême au premier plan comme si elle avait autant d’importance que le sabbat ne font pas bonne impression sur les esprits et ne présentent pas le sujet comme ils le devraient. Il faut beaucoup de discernement pour concilier les différentes vérités bibliques avec le sabbat, pour dispenser droitement la Parole de Dieu et pour donner à chacun sa nourriture au temps convenable [cf. Matthieu 24:45].
Ceux qui acceptent les difficultés inhérentes à l’observation du sabbat ont à engager une redoutable bataille avec le moi et avec les intérêts qui s’interposeront entre leur âme et Dieu. Puis, une fois qu’ils auront franchi ce pas important et qu’ils auront posé solidement leurs pieds sur le fondement de la vérité éternelle, il leur faudra du temps pour s’habituer à leur situation nouvelle, et on ne devrait pas les presser d’envisager un second baptême. Nul ne devrait se substituer à la conscience d’un autre, insister auprès de lui et le harceler pour qu’il se fasse baptiser une seconde fois.
Il s’agit d’une question sur laquelle chacun doit, en son âme et conscience, prendre position dans la crainte de Dieu. Ce sujet doit être présenté avec doigté, dans un esprit de bienveillance et d’amour. Il n’appartient à nul autre qu’à Dieu d’engager une personne à se décider sur ce point; laissons le Seigneur agir sur les cœurs par son Saint-Esprit, de telle sorte que le croyant concerné soit pleinement convaincu lorsqu’il prendra cette décision. Nous ne devrions jamais permettre à un esprit de polémique et de contestation de s’introduire dans une telle question et de la dominer. N’impiétons pas sur des domaines qui n’appartiennent qu’à Dieu. Ceux qui, en toute conscience, ont pris position pour les commandements de Dieu, accepteront aussi toutes les vérités vitales, si on les a instruits avec honnêteté. Mais s’adresser à des esprits humains implique beaucoup de sagesse. Certains ont besoin de davantage de temps que d’autres pour percevoir et pour comprendre certaines vérités; cela est particulièrement vrai pour ce qui concerne un second baptême, mais une main divine les dirige, un Esprit divin agit sur leurs cœurs, leur montrant ce qu’ils doivent faire et ils le feront.
Que nul de nos frères zélés ne fasse preuve d’intransigeance sur cette question. Ils risqueraient de se montrer plus exigeants que le Seigneur lui-même et d’imposer aux autres des conditions qu’il n’a pas requises. Il n’appartient à aucun de ceux qui enseignent la Parole de Dieu d’insister auprès d’une personne pour qu’elle soit baptisée une seconde fois. Leur tâche consiste à exposer les grands principes qui sont à la base des vérités bibliques, ce qui est le cas du second baptême. Mais qu’ils laissent à Dieu le soin de convaincre les esprits et les cœurs. ...
Toute personne de bonne foi qui accepte le sabbat prescrit dans le quatrième commandement comprendra en temps voulu quel est son devoir. Mais pour certains, cela demandera plus longtemps. Cette question ne doit pas être introduite précipitamment et avec force devant ceux qui connaissent la vérité depuis peu, mais ce sujet agira comme un levain; le processus sera lent et silencieux, mais si les prédicateurs ne sont pas trop pressés et ne font pas échouer le dessein de Dieu, la vérité fera son chemin.
Ceux qui ont mûrement réfléchi sur cette question [le sabbat] sont tout à fait au clair et pensent que tout le monde devrait voir les choses comme eux-mêmes les voient. Ils ne se rendent pas compte que pour plusieurs de ceux qui ont eu récemment connaissance du message, ce sujet semble à leurs yeux une sorte de reniement de la pratique religieuse qui était la leur jusqu’ici. Mais avec le temps, ils verront les choses sous un autre angle. A mesure que la vérité se révélera à eux, ils découvriront de nouvelles étapes à franchir; une lumière nouvelle illuminera leur sentier; l’Esprit de Dieu touchera leur esprit, si du moins aucun humain ne s’interpose et ne cherche à les détourner de ce qu’ils croient être la vérité.
Que l’on sache bien que de temps à autre, au cours de notre expérience, Dieu m’a confié des messages d’avertissement destinés à nos frères et concernant la question du second baptême. J’ai vu que notre frère... et quelques autres prédicateurs commettaient des erreurs dans certains domaines parce qu’ils faisaient du second baptême une question primordiale et un test. Ce n’est pas ainsi que ce sujet devrait être enseigné. Il devrait être présenté comme un grand privilège et une bénédiction; c’est donc sous cet angle-là que le verront ceux qui sont baptisés une seconde fois, s’ils en ont une juste idée. Ces braves prédicateurs ne conduisaient pas ces nouveaux convertis pas à pas, avec prudence et circonspection; en conséquence, plusieurs de ces personnes se sont détournées de la vérité, alors qu’avec un peu de patience, de bienveillance et de tact, ce triste résultat aurait pu être évité.—Lettre 56, 1886.
Reconversion et second baptême d’ex-membres de l’Église adventiste—Le Seigneur nous engage à une réforme sérieuse. Quand une personne est passée par une véritable reconversion, qu’elle soit à nouveau baptisée. Qu’elle renouvelle son alliance avec Dieu, et Dieu renouvellera son alliance avec elle. ... Des reconversions doivent se produire parmi les membres de l’Église, de sorte que, en leur qualité de témoins de Dieu, ils puissent proclamer la puissance irrécusable de la vérité qui purifie l’âme.—Lettre 63, 1903.
Prévoir des lieux de culte
Des monuments pour la vérité—Quand un intérêt a été suscité dans une localité, cet intérêt doit être suivi. Le message doit y être prêché partout, jusqu’à ce qu’un humble lieu de culte y soit établi, se présentant comme un signe, un mémorial du sabbat de Dieu, une lumière au milieu des ténèbres. Il doit y en avoir en de nombreux endroits comme témoins de la vérité. Dans sa miséricorde, Dieu a appelé des messagers de l’Évangile pour qu’ils aillent dans tous les pays et qu’ils prêchent à toute langue et à tout peuple, jusqu’à ce que l’étendard de la vérité soit planté dans toutes les parties du monde habité.—Testimonies for the Church 6:100 (Publ. 1900).
Un élément de stabilité—Partout où un groupe de croyants est créé, un lieu de culte doit être construit. Que les prédicateurs ne partent pas avant d’avoir atteint ce but.
Dans bien des localités où le message a été prêché et où des âmes l’ont accepté, on dispose de moyens limités et on ne peut pas faire grand-chose pour s’assurer les avantages qui donneraient à la cause un caractère sérieux. Cela rend souvent difficile le développement de l’œuvre. Quand certaines personnes s’intéressent à la vérité, les ecclésiastiques des autres Églises—et ceci a été rapporté par nos membres d’église—disent: “Ces gens-là n’ont pas d’église, et vous n’avez même pas de lieu de culte. Vous êtes un petit groupe de gens, pauvres et sans instruction. Dans peu de temps, les prédicateurs s’en iront, et l’intérêt suscité partira en fumée. Alors il ne vous restera plus qu’à renoncer à ces idées nouvelles que vous avez reçues.”
Croyons-nous qu’il n’y aurait pas là une forte tentation pour ceux qui comprennent les raisons de notre foi et que l’Esprit de Dieu a convaincus de la vérité présente? Il nous faut souvent répéter que de grands intérêts peuvent être l’aboutissement de faibles commencements. Si, pour susciter de l’intérêt en faveur du royaume de notre Rédempteur, nous faisons preuve de sagesse, d’un jugement sanctifié et d’esprit tactique, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour montrer aux gens la stabilité de notre œuvre. D’humbles sanctuaires seront construits pour permettre à ceux qui ont accepté la vérité d’adorer Dieu selon les impératifs de leur conscience.—Testimonies for the Church 6:100, 101 (Publ. 1900).
Dans toutes les grandes villes où la vérité est proclamée, des églises devraient être construites. Dans certains grands centres urbains, il devrait y avoir des églises dans différents quartiers. En divers endroits où des salles de réunions seront mises en vente à des prix raisonnables, nous pourrions les acquérir dans des conditions avantageuses.—Lettre 168, 1909.
“Dieu premier servi”—Il fut un temps où il semblait nécessaire d’adorer Dieu dans des lieux très modestes; le Seigneur n’en a pas pour autant retiré son Esprit ni refusé sa présence. Son peuple ne pouvait pas faire mieux à cette époque, et aussi longtemps qu’il l’adorait en esprit et en vérité, il ne lui a jamais adressé de reproches et n’a jamais blâmé ses efforts. Mais Dieu nous a bénis en nous procurant des biens, et nous les employons pour embellir nos maisons; nous faisons des plans et nous les réalisons dans le but de nous faire plaisir, de nous honorer et de nous glorifier. Si par ailleurs nous admettons volontiers que le Seigneur soit exclu de nos plans et que nous l’adorions dans un lieu beaucoup plus médiocre et nettement plus inconfortable que celui où nous habitons, si donc nos désirs égoïstes ont la primauté et que Dieu et son culte sont pour nous secondaires, il ne répandra pas sur nous sa bénédiction.—Manuscrit 23, 1886.
Une présentation simple, nette et harmonieuse—Le Seigneur ne nous a donné aucune instruction touchant l’édification d’un bâtiment d’une richesse et d’une splendeur comparables au temple [de Jérusalem]. Nous devons construire un humble lieu de culte, dont la présentation soit simple, sobre, nette et harmonieuse.
Que ceux qui en ont les moyens se montrent aussi généreux et manifestent autant de goût pour la construction d’un lieu de culte où l’on peut adorer Dieu que lorsqu’il s’est agi de l’emplacement, de la construction et de l’ameublement de leur propre maison. Qu’ils témoignent même d’une volonté et d’un désir plus grands pour honorer Dieu que pour se faire honneur à eux-mêmes. Qu’ils construisent avec goût mais sans extravagance. Que la maison soit bâtie de telle manière que, lorsqu’elle sera présentée au Seigneur, il puisse l’accepter et que son Esprit repose sur les adorateurs dont les regards sont uniquement fixés sur sa gloire. Rien ne doit s’interposer entre la gloire de Dieu et nous: aucun dessein, aucun plan, aucun but égoïstes. Il doit y avoir harmonie.—Manuscrit 23, 1886.
Des bâtiments solides—Certains se demanderont: Pourquoi sœur White emploie-t-elle constamment les mots “simple”, “net”, “solide”, quand elle parle de constructions? C’est parce que je souhaite que nos bâtiments reflètent la perfection que Dieu demande à son peuple.
À cela, d’aucuns répliqueront: “Mais si la venue du Seigneur est si proche, pourquoi conseillez-vous aux entrepreneurs d’employer les meilleurs matériaux possibles dans leurs constructions?” Oserions-nous dédier à Dieu une maison construite avec des matériaux de qualité médiocre et si mal conçue qu’elle risquerait d’être emportée à la première bourrasque? Nous devrions avoir honte d’utiliser des matériaux de mauvaise qualité pour la maison du Seigneur. Je ne conseillerais du reste à personne de se servir de tels matériaux pour la construction d’une maison quelle qu’elle soit. C’est un mauvais calcul. Les planchers de nos maisons doivent être faits de bois de qualité. Cela coûtera un peu plus cher, mais au bout du compte, cela nous évitera bien des ennuis. La charpente devra être parfaitement symétrique et solidement fixée. Le Christ est notre exemple en toutes choses. Il travaillait comme charpentier avec son père Joseph, et tout ce qu’il faisait était bien fait; les différentes pièces composant un ensemble étaient parfaitement ajustées, et répondaient tout à fait à l’usage prévu.
Quoi que vous fassiez, faites-le aussi bien que vos principes d’équité, que votre force et votre habileté vous permettent de le faire. Que votre œuvre soit comme le modèle qui vous a été montré sur la montagne. Les constructions seront bientôt sévèrement mises à l’épreuve.—Manuscrit 127, 1901.
Les membres d’église doivent prêter main-forte—Quand une église est organisée, les membres doivent se lever et construire. Que les nouveaux convertis, sous la direction d’un prédicateur qui est lui-même guidé par les conseils de ses collègues, travaillent de leurs mains en se disant: Nous avons besoin d’une église, c’est une nécessité, et chacun de nous fera de son mieux pour aider à la construire. ...
Révélons le Christ en faisant des progrès. Dieu engage ceux qui professent suivre Jésus à unir joyeusement leurs efforts pour le bien de sa cause. Que cela se réalise et qu’on entende bientôt ces accents de gratitude: “Voyez ce que l’Éternel a fait!”—Lettre 65, 1900.
Une aide financière venant de l’extérieur—Il nous faut faire preuve de vigilance, afin qu’au fur et à mesure que des portes s’ouvrent nous fassions progresser l’œuvre dans les grands centres urbains. Nous sommes loin d’avoir suivi les instructions qui nous ont été données concernant la pénétration dans ces grandes villes et la nécessité d’y ériger des monuments pour Dieu. Nous devons conduire les gens, pas à pas, vers la pleine lumière de la vérité. Nous devons continuer à travailler jusqu’à ce qu’une église soit organisée et qu’un humble lieu de culte soit construit. J’ai de bonnes raisons de croire que beaucoup de personnes qui n’appartiennent pas à notre Église nous apporteront une aide financière considérable. Il m’a été montré qu’en bien des endroits, notamment dans les grandes villes d’Amérique, de telles personnes nous prêteront leur soutien.—The Review and Herald, 30 septembre 1902.
Différents styles d’architecture—Des églises sont construites un peu partout, mais il n’est pas nécessaire qu’elles soient bâties exactement sur le même modèle. Divers styles de constructions doivent être choisis selon les localités.
Le pectoral du grand prêtre comportait plusieurs pierres précieuses; chacune d’elles avait un éclat particulier, qui ajoutait à la beauté de l’ensemble. Chacune avait une signification spéciale et était porteuse d’un message divin important. Il y avait plusieurs pierres, mais un seul pectoral. De même, il y a toute une variété d’esprits, mais un seul Esprit. L’Église comporte plusieurs membres, dont chacun possède ses caractéristiques particulières, mais ses membres constituent une seule famille.—Lettre 53, 1900.
La ventilation des locaux—Sabbat après-midi, la belle et confortable salle de réunions de... était archicomble. Il faisait chaud ce jour-là, et une forte ventilation s’imposait. Malheureusement, les beaux vitraux multicolores n’avaient pas été conçus pour pouvoir être ouverts. Aussi, l’auditoire en a-t-il beaucoup souffert; quant à la conférencière, elle en a été incommodée au point qu’elle a été souffrante pendant une semaine et qu’elle a eu bien de la peine à honorer un des trois rendez-vous qu’elle avait prévus à New York. Comment un peuple ayant de si vastes connaissances en matière de santé, d’hygiène et d’oxygénation peut-il permettre la construction et l’utilisation pendant des années de bâtiments si mal conçus qui sont des réservoirs clos d’air pollué?—The Review and Herald, 25 novembre 1909.
Prévoir une école d’église—Les pasteurs qui travaillent dans un nouveau territoire ne devraient pas se sentir libres de quitter leur champ de travail jusqu’à ce qu’ils aient pourvu les églises confiées à leurs soins des facilités nécessaires. Non seulement un lieu de culte devrait être bâti, mais encore des arrangements devraient être faits pour établir de façon permanente une école d’église.
Cette question m’a été présentée très clairement. J’ai vu en différents lieux, de nouveaux groupes de croyants se former et des lieux de culte être construits. Ceux qui avait accepté récemment la vérité avaient aidé avec des mains bien disposées et ceux qui avaient des moyens pécuniaires les avaient assistés de leurs biens. Au rez-de-chaussée de la chapelle, il me fut montré une pièce destinée à une école où les enfants pourraient être instruits dans les vérités de la Parole de Dieu. Des maîtres consacrés étaient choisis pour aller dans ces endroits. Le nombre des élèves n’était pas très grand, mais cela constituait un excellent commencement.—L’Esprit de prophétie et ses enseignements, Collonges-sous-Salève, s.d., 477, 478 (Publ. 1900).
Notre mot d’ordre—Quand nous commençons l’œuvre dans un territoire donné et que nous formons un groupe de croyants, nous les consacrons à Dieu et les engageons à se joindre à nous pour construire un modeste lieu de culte. Puis, lorsque celui-ci est en état de fonctionner et qu’il a été dédié au Seigneur, nous passons à d’autres territoires. Le mot d’ordre, clair et distinct, nous a été donné: “Allez de l’avant”; et dès que le message d’avertissement a été proclamé dans une localité, et que des hommes et des femmes se sont levés pour y continuer l’œuvre, nous nous rendons dans des endroits où nous n’avons pas encore travaillé.—Lettre 154, 1899.
Vers de nouveaux territoires
Les membres d’église devraient apprendre à se suffire à eux-mêmes—Alors que je voyageais dans le Sud pour me rendre à l’assemblée, j’ai vu une ville après l’autre qui n’avaient pas encore entendu notre message. Que se passe-t-il? Les prédicateurs passent et repassent dans les églises qui connaissent déjà la vérité, tandis que des milliers de personnes périssent faute de connaître le Christ.
Si les instructions voulues avaient été données, si les méthodes appropriées avaient été suivies, chaque membre d’église accomplirait sa tâche comme partie intégrante d’un même corps. Il ferait du travail missionnaire. Mais les églises se meurent, et elles ont besoin d’entendre la prédication d’un pasteur.
Il faut enseigner aux membres à apporter fidèlement leur dîme au Seigneur, afin qu’il les fortifie et les bénisse. On devrait les stimuler au travail, afin que le souffle de Dieu les anime. On devrait leur faire comprendre que s’ils sont incapables de se suffire à eux-mêmes, sans l’aide d’un prédicateur, ils ont besoin d’être à nouveau convertis et de passer par un second baptême. Il faut qu’ils naissent de nouveau.—Manuscrit 150, 1901.
Travailler pour le salut des âmes—Au lieu de maintenir les prédicateurs en poste dans des églises qui connaissent déjà la vérité, les membres de ces communautés devraient leur dire: “Allez travailler pour les âmes qui périssent dans les ténèbres; nous nous chargerons nous-mêmes d’assurer les services religieux de l’église. Nous continuerons à tenir des réunions et, en nous appuyant sur le Christ, nous maintiendrons la vie spirituelle. Nous travaillerons pour les âmes qui nous entourent, et nous prierons et enverrons des dons pour soutenir les pasteurs qui travaillent dans des champs plus nécessiteux et plus démunis que le nôtre.”—Testimonies for the Church 6:30 (Publ. 1900).
Appelés à travailler dans de nouveaux territoires—En règle générale, les prédicateurs employés par la fédération devraient quitter les communautés locales pour se rendre dans de nouveaux territoires, en utilisant les facultés que Dieu leur a données pour chercher et sauver ceux qui se perdent.—Lettre 136, 1902.
Un travail d’évangélisation mené avec énergie—Nos prédicateurs devraient élaborer des plans avec sagesse, comme de fidèles serviteurs. Ils devraient comprendre que leur tâche ne consiste pas à “dorloter” les églises déjà existantes, mais à entreprendre un travail d’évangélisation énergique, en prêchant la Parole et en faisant du travail de porte à porte dans les endroits où la vérité n’a pas encore été proclamée. ... Ils se rendraient compte qu’il n’y a rien de plus encourageant qu’un travail d’évangélisation dans de nouveaux lieux.—Lettre 169, 1904.
Si les prédicateurs voulaient bien partir et aller dans de nouveaux territoires, les membres d’église seraient obligés d’assumer des responsabilités, et leurs capacités se développeraient en les exerçant.—Lettre 56, 1901.
Gaspillage d’énergie—Notre peuple a bénéficié de grandes lumières, et cependant, les forces de notre corps pastoral se sont épuisées dans les églises à force d’instruire ceux qui devraient être eux-mêmes des instructeurs, à force d’éclairer ceux qui devraient être “la lumière du monde”, à force d’abreuver ceux qui devraient être des sources d’eau vive, d’enrichir ceux qui devraient être de véritables mines de précieuse vérité, de répercuter l’appel de l’Évangile à des gens qui devraient aller jusqu’aux extrémités de la terre, afin de prêcher le message céleste à de nombreuses personnes qui n’ont pas joui des mêmes privilèges qu’eux, à force de nourrir ceux qui devraient aller dans les chemins et le long des haies pour transmettre l’invitation: “Venez, car tout est déjà prêt” Luc 14:17. Venez au festin de l’Évangile; venez au repas des noces de l’Agneau; “venez maintenant, tout est prêt”.
L’heure est venue de lutter sincèrement avec Dieu. Nos voix devraient s’unir à celle du Sauveur dans cette magnifique prière: “Que ton règne vienne! Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel!” Que toute la terre soit pleine de sa gloire! Plusieurs se demanderont: “Qui est suffisant pour ces choses?” 2 Corinthiens 2:16. La responsabilité repose sur chacun. “Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu.” 2 Corinthiens 3:5.—The Review and Herald, 23 juillet 1895.