Évangéliser

Chapitre 12

Proclamation du message dans d’autres continents

L’annonce du message en Europe

La terre entière doit être illuminée—De nos jours, il devrait y avoir des proclamateurs de la vérité dans chaque grande ville, et jusque dans les lieux les plus reculés de la terre. La planète tout entière doit être illuminée de la gloire de la vérité divine. La lumière doit briller dans tous les pays et parmi tous les peuples. Et ce sont ceux qui ont reçu la lumière qui doivent la refléter. ...

Certains pays ont des avantages qui font d’eux des centres d’éducation et d’influence. Dans les nations anglophones et dans les pays protestants d’Europe, il est relativement facile d’entrer en contact avec les gens, et il existe bien des facilités pour implanter nos institutions et pour faire progresser notre œuvre. ... En Amérique, nous disposons de nombreuses institutions qui donnent du poids à notre œuvre. A mesure que notre cause progresse, des facilités semblables devraient nous être offertes en Angleterre, en Australie, en Allemagne, en Scandinavie et dans d’autres pays du continent européen. Dans ces pays, le Seigneur dispose d’hommes compétents et expérimentés. Ceux-ci peuvent superviser l’implantation d’institutions, assurer la formation d’ouvriers, et la poursuite de l’œuvre sous ses différents aspects. Dieu désire qu’on leur fournisse les moyens et les facilités nécessaires. L’établissement de nos institutions donnerait une réputation à notre œuvre dans d’autres pays, et permettrait la formation de prédicateurs destinés à prêcher dans les pays païens les plus enténébrés de la terre. Ainsi, l’efficacité de nos ouvriers expérimentés se trouverait centuplée. ...

J’ai de la peine en pensant que notre œuvre en Europe ne dispose pas de plus grands moyens. J’ai le cœur lourd quand je réfléchis à notre œuvre en Suisse, en Allemagne, en Norvège et en Suède. Là où il y a un ou deux hommes luttant pour faire progresser les différentes branches de la cause, il en faudrait des centaines au travail.—Testimonies for the Church 6:24-26 (Publ. 1900).

Une œuvre considérable en Europe—Une grande œuvre doit être accomplie en Europe. Le ciel tout entier s’intéresse non seulement aux pays qui sont proches de nous et qui ont besoin de notre aide, mais aussi aux pays lointains. Tous les habitants du ciel sont à l’œuvre et au service d’un monde perdu. Ils s’intéressent profondément, ardemment, au salut des humains, habitants déchus de ce monde.—Manuscrit 65, 1900.

Une grande œuvre est confiée à ceux qui présentent la vérité en Europe. ... Il y a la France et l’Allemagne, avec leurs grandes villes et leurs populations nombreuses. Il y a l’Italie, l’Espagne et le Portugal qui, après des siècles de ténèbres... s’ouvrent à la Parole de Dieu et pour recevoir le dernier message d’avertissement au monde. Il y a la Hollande, l’Autriche, la Roumanie, la Turquie, la Grèce, la Russie, patries de millions et de millions d’humains dont les âmes sont aussi précieuses aux yeux de Dieu que les nôtres, mais qui ne connaissent rien des vérités particulières pour notre époque. ...

Un bon travail a déjà été accompli parmi ces nations. Il s’y trouve des gens qui ont reçu la vérité et qui sont disséminés comme des porte-lumière dans presque chaque pays. ... Mais combien peu a été fait en comparaison du travail immense qui est devant nous! Des anges de Dieu influent sur l’esprit des gens et les préparent à recevoir l’avertissement. On a besoin de missionnaires dans des pays où le travail a été à peine commencé. De nouveaux territoires s’ouvrent constamment à nous. Le message de la vérité doit être traduit en différentes langues, pour que toutes les nations puissent jouir de ses influences pures et vivifiantes.—Life Sketches of Ellen G. White, 304, 305 (Publ. 1915).

Le moment est venu de faire de grandes choses en Europe. Une œuvre semblable à celle qui a été poursuivie en Amérique peut s’y accomplir. Etablissez des sanatoriums et des restaurants végétariens. Faites connaître la vérité présente par nos imprimés. Qu’on traduise nos ouvrages. Il m’a été montré que dans les différents pays d’Europe la lumière resplendirait en de nombreux endroits.

Dans beaucoup de lieux, l’œuvre de Dieu n’est pas représentée comme elle le devrait. Une grande œuvre pourrait être entreprise en Italie, en France, en Écosse, et ailleurs. Il faut y envoyer des prédicateurs. On ne manque pas de talents en Europe. Utilisons-les à établir sur tout le continent des centres où brillera la lumière de la vérité.

En Scandinavie, une œuvre est devant nous. Dieu travaillera par les croyants de ce pays aussi bien que par les Américains.

Mes frères, approchez-vous du Dieu des armées avec crainte et tremblement. Le moment est venu d’intensifier nos efforts. Nous allons au-devant de temps troublés, mais si des liens de fraternité chrétienne nous unissent, et si personne ne cherche à dominer, le Seigneur opérera des merveilles.—Témoignages pour l’Église 3:259, 260 (Publ. 1904).

Nécessité de déployer de grands efforts en Europe—Il faudra déployer des efforts beaucoup plus grands qu’en Amérique pour accomplir notre œuvre à cause de la pauvreté des gens. Par ailleurs, les ecclésiastiques sont fort nombreux. Les paroles de l’apôtre nous viennent tout naturellement à l’esprit: “Ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs.” 2 Timothée 4:3. Dès que la vérité est présentée, les chefs spirituels des différentes Églises s’alarment, et aussitôt ils font intervenir d’autres prédicateurs pour organiser des réunions de réveil. Ici, on les appelle des assemblées. Ces réunions se poursuivent pendant des semaines, elles ne mobilisent pas moins de dix prédicateurs; on fait appel aux meilleurs talents; des avertissements et des menaces sont lancés de la part des Églises contre les gens du septième jour, qui sont mis dans la même catégorie que les mormons, et qui, prétendument, démolissent les Églises et causent des divisions.

Il est très difficile d’avoir de l’influence sur les gens. La seule méthode que nous ayons utilisée consiste à tenir des études bibliques. De cette façon, l’intérêt est amorcé auprès d’une, de deux ou de trois personnes; à leur tour, celles-ci en visitent d’autres et essaient de les intéresser; ainsi, l’œuvre progresse lentement comme ce fut le cas à Lausanne; seulement vingt personnes y ont accepté la vérité; mais ce n’est pas le seul bon résultat, car les jeunes gens qui se préparent à travailler dans l’œuvre ont fait ici une bonne expérience et reçu une bonne formation qui les qualifieront pour qu’ils soient plus utiles dans la cause de Dieu.—Lettre 44, 1886.

Atteindre les membres des Églises officielles—D’après la lumière qui m’a été donnée concernant les habitants de cette région du pays, et peut-être dans toute l’Europe, on risque, en présentant la vérité, de susciter leur agressivité. Car il y a peu de points communs entre la vérité présente et les doctrines de l’Église dans laquelle beaucoup de personnes sont nées et ont été élevées. Ces gens sont tellement pleins de préjugés et si complètement soumis à l’autorité du clergé que très souvent ils n’osent même pas venir écouter l’exposé de la vérité. Mais la question se pose: Comment atteindre ces gens-là? Comment la grande œuvre du message du troisième ange peut-elle être accomplie? Elle doit être surtout accomplie par des efforts individuels et persévérants, en visitant les gens chez eux.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 149, 150 (Publ. 1886).

Messagers silencieux—“Mais, dira-t-on, supposons que les gens n’acceptent pas de nous recevoir chez eux, et que, s’ils acceptent, ils récusent les vérités que nous leur présentons. N’aurons-nous pas alors une raison valable pour ne plus tenter de les convaincre?” Absolument pas: même s’ils vous claquent la porte au nez, ne vous pressez pas de partir dans un geste de mauvaise humeur, et bien décidé à ne plus rien faire pour les sauver. Demandez plutôt à Dieu avec confiance de vous donner accès à ces âmes. Ne relâchez pas vos efforts, mais étudiez et faites des plans jusqu’à ce que vous trouviez d’autres moyens de les atteindre. Si vous ne parvenez pas à leur rendre visite personnellement, essayez de leur envoyer le messager silencieux de la vérité. L’orgueil des opinions du cœur humain est si grand que nos publications sont souvent acceptées là où le messager vivant ne l’est pas.

J’ai vu comment les imprimés contenant la vérité présente sont traités par beaucoup en Europe et dans d’autres pays. Une personne reçoit un tract ou une brochure. Elle en lit quelques lignes, y découvre quelque chose qui ne cadre pas avec ses opinions, et le laisse de côté. Mais les quelques mots qu’elle a lus ne sont pas oubliés pour autant. Bien que mal accueillis, ils restent gravés dans l’esprit, jusqu’à ce que l’envie la prenne de poursuivre sa lecture sur le sujet. Alors la brochure est ouverte, et une fois de plus le lecteur y trouve quelque chose qui est diamétralement opposé à ses chères vieilles opinions et habitudes, et, dans un geste de colère, il la jette par terre. Mais le messager ainsi rejeté ne dit rien qui puisse faire grandir son hostilité et qui puisse éveiller son agressivité. Et quand la colère du lecteur s’est apaisée, la brochure est reprise en main, elle redit la même histoire simple et directe où il découvre de précieux joyaux. Des anges de Dieu sont tout prêts à graver sur son cœur la parole inexprimée; et malgré sa résistance, le lecteur cède enfin, et la lumière prend possession de son âme. Ceux qui se convertissent ainsi, en quelque sorte à leur corps défendant, sont souvent parmi les plus solides croyants; et leur expérience personnelle leur enseigne à travailler avec persévérance pour leurs semblables.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 150 (Publ. 1886).

Réunions en plein air et sous la tente—On m’a demandé de parler de l’organisation de réunions sous la tente en Europe. J’ai dit que d’après les lumières que le Seigneur m’a données, on pourrait très bien utiliser des tentes dans certains endroits, et que si les choses sont organisées comme il convient, il en résultera beaucoup de bien. Quand ils ont voulu me parler à ce sujet, j’ignorais—mais j’ai appris plus tard—que c’était parce que frère... avait dit précédemment que l’évangélisation sous la tente n’était certainement pas la meilleure méthode pour rassembler des auditeurs.

J’ai alors présenté mes objections au sujet des réunions en plein air. Celles-ci sont très éprouvantes pour nos prédicateurs parce que leurs cordes vocales sont fortement mises à contribution. La voix est poussée jusqu’à un ton qui ne lui est pas naturel et qui lui est par là même très préjudiciable. Une autre objection portait sur le fait que la discipline et l’ordre ne pourraient pas être assurés, et qu’une telle méthode de travail ne favoriserait pas les habitudes studieuses de ceux qui sondent assidûment les Écritures pour tirer du trésor de Dieu des choses nouvelles et des choses anciennes [cf. Matthieu 13:52].—Lettre 2, 1885.

Dieu agira avec puissance—Il y a une grande œuvre à réaliser en Europe. Au début les choses peuvent sembler avancer lentement et péniblement, mais Dieu agira puissamment par votre intermédiaire si vous vous abandonnez entièrement entre ses mains. La plupart du temps, vous devrez marcher non d’après vos sentiments, mais par la foi.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 128, 129 (Publ. 1886).

Un message destiné à l’humanité entière—Il faut que la vérité se répande jusqu’aux extrémités de la terre. Une lumière toujours plus intense rayonne de la face du Rédempteur sur ses serviteurs pour dissiper les ténèbres d’un monde plongé dans la nuit. En tant que collaborateurs du Christ, prions afin que son Esprit nous sanctifie et que nous puissions briller toujours davantage. ...

Nos efforts ne doivent pas être limités à quelques endroits où la lumière a brillé avec tant d’éclat qu’elle n’y est plus appréciée. Le message évangélique doit être proclamé à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple.—Témoignages pour l’Église 3:261, 262 (Publ. 1904).

Une œuvre qui encerclera le monde—Dieu a qualifié son peuple pour qu’il puisse éclairer le monde. Il a doté les humains de facultés qui leur permettent de s’adapter pour l’accomplissement et l’extension d’une œuvre qui doit encercler le monde. Des sanatoriums, des écoles, des imprimeries et divers services doivent être implantés dans toutes les parties du globe.

Mais cette œuvre n’a pas encore été réalisée. Dans les pays étrangers, de nombreuses institutions qui exigent des fonds doivent être établies et se développer. L’ouverture de restaurants végétariens, la construction de sanatoriums destinés à soigner les malades et à apaiser leurs souffrances sont tout aussi nécessaires en Allemagne qu’en Amérique. Que tous fassent de leur mieux, se glorifiant dans le Seigneur, et bénissant leurs semblables par leurs bonnes œuvres.

Le Christ coopère avec ceux qui s’engagent dans un travail missionnaire médical. Des hommes et des femmes qui, poussés par des sentiments de générosité, font ce qu’ils peuvent pour établir des sanatoriums et des dispensaires dans de nombreux pays seront richement récompensés. Ceux qui seront admis dans ces institutions en recevront des bienfaits sur le plan physique, mental et spirituel. Ceux qui sont fatigués seront réconfortés, les malades seront guéris et ceux qui sont obsédés par le péché seront soulagés. Dans les pays lointains, des actions de grâces s’élèveront des lèvres de ceux dont les cœurs ont cessé d’être esclaves du péché pour se mettre au service de la justice. Leurs chants de louange serviront de témoignages auprès d’autres âmes qui seront ainsi gagnées à la vérité.—Lettre 121, 1902.

L’Angleterre et ses grandes villes

Comment seront-elles averties?—Il y a en Angleterre et sur le continent européen de grandes villes avec leurs millions d’habitants qui n’ont pas encore entendu le dernier message d’avertissement. Comment le seront-elles? Si seulement le peuple de Dieu faisait preuve de foi, il se mettrait à l’œuvre de façon admirable pour accomplir cette tâche. Souvenons-nous des paroles du Christ: “Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux.” Matthieu 18:19. Quelle merveilleuse promesse! Y croyons-nous? Si nos prières, animées d’une foi vivante, s’élevaient jusqu’à Dieu, quels magnifiques résultats ne verrions-nous pas? Jésus est prêt à enregistrer ces requêtes et à les présenter à son Père en disant: “Je connais ces personnes par leur nom. Réponds à leurs prières, car j’ai gravé leurs noms sur la paume de mes mains.”—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 152 (Publ. 1886).

Présenter la vérité à Londres—L’Église doit faire preuve d’un plus grand dynamisme et de sagesse pour utiliser ce dynamisme. Le travail que vous avez fait pour le salut des âmes est beaucoup trop étriqué. Si vous voulez accomplir une œuvre à Londres et dans les villes qui entourent la capitale, il vous faut disposer d’une force bien unie, irrésistible; battez-vous jusqu’à la victoire et plantez solidement l’étendard, comme pour montrer que la vérité doit triompher. La timidité, les mesures de précaution ont trahi un manque de foi; on n’a guère espéré de résultat. ...

Le fait qu’en Angleterre les choses vont lentement n’est pas une raison pour que la grande œuvre missionnaire avance avec lenteur pour satisfaire aux us et coutumes des habitants et pour éviter de les prendre au dépourvu. En fait, ils ont besoin d’être beaucoup plus réveillés qu’ils ne l’ont été jusqu’ici. L’œuvre du Seigneur doit être accomplie promptement, car des âmes périssent parce qu’elles ne connaissent pas la vérité. ...

Certes, la prudence est nécessaire; mais si on a affaire à des prédicateurs circonspects et lents et qu’on ne les fait pas travailler en collaboration avec ceux qui croient à la valeur du dynamisme, on y perdra beaucoup, on manquera des occasions et on ne saura pas discerner les providences divines qui nous sont offertes.—Lettre 31, 1892.

Une grande œuvre en Angleterre—Une œuvre considérable doit être accomplie en Angleterre. La lumière diffusée depuis Londres doit éclairer de ses rayons clairs et distincts les régions alentour. Dieu a agi en Angleterre, mais ce pays anglophone a été terriblement négligé. Il aurait eu besoin de beaucoup plus d’ouvriers et de moyens financiers beaucoup plus substantiels. On a à peine commencé le travail à Londres. Je suis profondément attristée de la situation de cette grande cité telle qu’elle m’a été présentée. ...

Dans la seule ville de Londres, il ne faudrait pas engager moins de cent pasteurs. Le Seigneur observe à quel point son œuvre est négligée, et bientôt, nous aurons une lourde note à régler.—Testimonies for the Church 6:25, 26 (Publ. 1900).

Une armée d’ouvriers—A mon avis, les besoins de notre œuvre en Angleterre sont pour nous une question très importante. Nous parlons de la Chine et d’autres pays; mais n’oublions pas les pays anglophones où, si la vérité est présentée, beaucoup l’accepteront et la mettront en pratique.

Pourquoi n’a-t-on pas travaillé davantage en Angleterre? Que s’est-il passé? Les pasteurs ne pouvaient pas obtenir les moyens financiers dont ils avaient besoin. Cela ne nous montre-t-il pas la nécessité de pratiquer l’économie dans tous les domaines? ...

Que nul ne s’imagine qu’un ou deux ouvriers puissent poursuivre l’œuvre à Londres. Ce ne serait pas réaliste. S’il doit y avoir des hommes qui supervisent le travail, nous devons disposer d’une armée de prédicateurs qui devront s’efforcer d’atteindre les différentes catégories de personnes. Il faut faire un travail de porte à porte.—The General Conference Bulletin, 22 avril 1901.

Les moyens financiers viendront en temps utile—Une œuvre doit être accomplie à Londres. D’après la lumière que j’ai reçue, cette œuvre peut être réalisée, et l’aide nécessaire nous viendra de l’extérieur. Ceux qui ont les moyens nous donneront de l’argent. Vous ne devriez pas avoir de scrupules à leur demander de nous aider pécuniairement.—The General Conference Bulletin, 22 avril 1901.

Choisir des locaux convenables—L’œuvre de Dieu en Angleterre serait maintenant bien plus avancée si nos frères, au début, n’avaient pas essayé de travailler avec tant de parcimonie. S’ils avaient loué des salles convenables et mené les choses en pensant que ce sont de grandes vérités que nous avons à proclamer, et qu’elles allaient certainement triompher, ils auraient eu plus de succès. Dieu désire que l’œuvre soit commencée de telle manière que la première impression produite soit autant que possible la meilleure.—Ministère évangélique, 451 (Publ. 1915).

Le problème de castes, de classes sociales—En réalité, on rencontre bien des difficultés pour présenter la vérité, même au sein de la chrétienté anglaise. L’un des plus grands obstacles est la différence entre les trois principales classes sociales, et les préjugés de caste, qui sont très tenaces dans ce pays. Les trois grandes classes sont constituées: en ville par les capitalistes, les commerçants et les journaliers; à la campagne par les propriétaires terriens, les tenanciers d’une propriété fermière et les ouvriers agricoles; ces diverses classes se distinguent par des différences de culture, de conceptions et de conditions de vie. Il est très difficile à une seule personne de travailler pour toutes les classes sociales en même temps. La richesse signifie grandeur et puissance; la pauvreté ne suppose guère moins que l’esclavage. Un tel état de choses ne faisait pas partie du dessein originel de Dieu.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 164 (Publ. 1886).

Les classes élevées atteintes par les classes inférieures—Dans un pays où une si grande partie du peuple est tenue dans une telle servitude par les riches, et où les classes élevées sont prisonnières de coutumes depuis longtemps établies, on peut s’attendre à ce qu’au départ les progrès d’une vérité impopulaire soient lents. Mais si les frères font preuve de patience, si les prédicateurs sont suffisamment lucides et s’ils désirent de toute leur âme saisir toutes les occasions qui se présentent pour répandre la lumière, nous avons la certitude qu’une abondante moissson d’âmes sera recueillie sur le sol anglais. En usant de tact et de persévérance, on trouvera suffisamment de moyens pour atteindre les âmes.

Sans doute éprouverons-nous toujours des difficultés pour entrer en contact avec les classes élevées. Mais la vérité parviendra souvent à toucher l’aristocratie par l’intermédiaire de la classe moyenne et du petit peuple.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 166 (Publ. 1886).

Un travail qui demande du doigté—Le fait que vous n’obtenez pas dans la vieille Angleterre les mêmes résultats que ceux obtenus en Australie n’est pas une raison pour mépriser ceux que vous avez obtenus. Il y a un certain nombre d’âmes précieuses à Grimsby [Lincolnshire], à Ulceby, et d’autres encore viendront. Il y a également des personnes sincères à Southampton [Hampshire], et le frère que j’ai rencontré chez frère... avec les quelques-uns qui sont en rapport avec lui sont, d’après ce que j’ai pu en juger, des croyants solides. Le fait qu’ils ne voient pas les choses en tous points comme nous les voyons exige que nous nous comportions envers eux avec doigté, afin que nous maintenions autant que possible l’unité et que nous évitions d’aggraver entre nous le différend.

Si l’on se comporte à son égard avec sagesse, cette sœur... “se révélera”. On ne devrait pas se montrer indifférent à l’égard de telles personnes, mais déployer au contraire des efforts pour les amener à connaître la vérité dans toute sa noblesse. Nous avons besoin de cette femme pour travailler dans notre œuvre. ... Aller à la recherche des brebis et faire tous ses efforts pour les ramener au bercail est un beau travail. Débarrasser les gens de toutes leurs idées bizarres et de leurs conceptions erronées exigera du temps, mais nous devons être patients envers eux et ne pas les repousser. Dieu agit en eux, et quand je considère le passé, je me rappelle les moments de découragement tout aussi sérieux qu’il nous a fallu surmonter et auxquels nous sommes encore confrontés aujourd’hui avec notre vieille Angleterre.—Lettre 50, 1887.

Dieu veillera sur ses croyants fidèles en Angleterre—Accompagnés de frère S.H. Lane, nous sommes allés à Risely, une petite localité située à environ soixante-cinq kilomètres de Londres. Dans cet endroit, frères Lane et Durland avaient tenu des réunions sous la tente pendant quatre semaines. La tente contenait environ trois cents places assises; le soir, elle était comble, et un grand nombre de personnes restaient debout à l’extérieur.

Mon cœur s’était particulièrement attaché à ces gens, et je serais volontiers restée plus longtemps avec eux. On pouvait remarquer dans l’auditoire bon nombre de dames de qualité. Plusieurs d’entre elles avaient commencé à observer le sabbat. Quant aux hommes, nombre d’entre eux étaient convaincus de la vérité, mais ils se demandaient comment ils pourraient observer le sabbat, tout en jouissant du confort et des mille et un plaisirs de la vie, ou bien s’il leur faudrait se contenter de pain, de pain ordinaire, pour leurs enfants. La foi de ces personnes sera mise à rude épreuve. Mais celui qui nourrit les corbeaux ne prendra-t-il pas à plus forte raison soin de ceux qui l’aiment et le craignent? Les regards du Seigneur sont sur ses enfants sincères et fidèles vivant en Angleterre, et il leur fraiera un chemin pour qu’ils gardent tous ses commandements.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 163 (Publ. 1886).

Les grandes villes du Nord de l’Europe

Venez prêter main-forte au Seigneur—Au cours de ma dernière vision, j’ai vu l’importance de notre œuvre dans le Nord de l’Europe. Les gens s’intéressent à la vérité. Et le Seigneur a inspiré à frère Matteson un témoignage propre à toucher les cœurs. Mais l’œuvre en est à ses débuts. Grâce à un travail accompli judicieusement et dans un esprit de sacrifice, beaucoup d’âmes seront amenées à la connaissance de la vérité. On devrait pouvoir disposer, pour ce champ missionnaire, de plusieurs ouvriers dévoués, craignant Dieu, qui travailleraient pour le salut des âmes comme devant en rendre compte au jour du jugement.

J’ai vu que nos frères suédois, norvégiens et danois ne font pas tout ce qu’ils pourraient et devraient faire pour leurs compatriotes. Dès qu’ils prennent position pour la vérité, ils devraient être enflammés de zèle missionnaire pour leurs frères qui sont dans les ténèbres de l’erreur. Plusieurs comptent sur l’aide de leurs frères américains, alors qu’ils ne font pas leur devoir et qu’ils ne comprennent pas la part de responsabilité que Dieu leur demande d’assumer à l’égard de leur propre nation. S’ils le voulaient, ils pourraient faire beaucoup plus qu’ils ne font actuellement. Ces frères doivent vaincre leur égoïsme et acquérir un sens de leurs responsabilités envers Dieu et envers leurs compatriotes; sinon, ils perdront la merveilleuse récompense qu’ils pourraient obtenir s’ils mettaient leurs capacités et leurs moyens dans le trésor de Dieu, et si, grâce à des efforts personnels judicieusement employés, ils devenaient des instruments pour le salut de nombreuses âmes.

Des jeunes gens devraient être formés pour qu’ils deviennent des missionnaires dans leur propre pays, pour qu’ils soient à même d’enseigner la vérité à ceux qui sont dans les ténèbres. Des publications devraient être imprimées en Europe. Mais actuellement, les Danois, les Suédois et les Norvégiens qui ont adhéré à la vérité font preuve de beaucoup trop de laisser-aller et de trop peu d’enthousiasme pour accepter qu’on fasse ainsi appel continuellement à leur générosité. C’est pourquoi je les engage à entrer dans le corps des ouvriers, montrant ainsi un intérêt plus grand pour leur peuple que leurs frères américains en ont montré pour le leur. Dieu demande à ces frères de se lever et de venir sans délai prêter main-forte au Seigneur.—The Advent Review Supplement, 6 février 1879.

Les us et coutumes varient mais la nature humaine demeure inchangée—Vous devez aller travailler là, exactement comme nous l’avons fait en Amérique; ayez vos maisons d’édition et d’autres services, et s’il semble que parfois les publications ne produisent pas beaucoup de résultats, il vous faut néanmoins aller de l’avant. Nous avons fait exactement les mêmes expériences en Amérique; mais nous continuions à envoyer les publications à différentes catégories de personnes, et nous devions attendre quelque temps avant d’enregistrer quelque résultat.

J’ai vu que dans ces États notre message doit être présenté d’une manière différente, et que la puissance du Dieu du ciel doit vous montrer dans quel sens le travail doit être engagé. Et tandis que les frères Matteson et Olsen vous prêtent leur appui dans le travail ici, je veux vous faire cette suggestion afin que vous commenciez à modifier votre manière de penser. En réalité, vous pouvez agir dix fois plus que vous ne l’imaginez; mais votre incrédulité persiste et vous dit que vous êtes incapables de faire quoi que ce soit dans un domaine, ou dans l’autre; et pourtant, vous le pouvez, mes frères.

Ici, les us et coutumes sont différents de ceux que nous avons en Amérique, mais la nature humaine est la même partout, et les frères qui ont pris position pour la vérité au fond de leur cœur sont disposés à se mettre au travail, à condition qu’on veuille les former pour qu’ils sachent comment accomplir leur tâche. Mes frères, ces dernières nuits, je n’ai pas dormi plus de trois heures, parce que je pensais à notre œuvre en Europe; et quand j’y réfléchis, j’ai de la peine à garder mon calme.

J’ai vu ce que le Seigneur est disposé à faire en votre faveur, mais il ne le fera que dans la mesure où vous croyez en lui. C’est pourquoi nous désirons éveiller votre foi et élargir votre horizon; que Dieu donne à chacun de vous qui croyez en la vérité le sens de ses responsabilités à l’égard de son œuvre.—Manuscrit 6, 1886.

Faire des plans plus ambitieux pour Copenhague—Si, dans cette riche et belle ville [Copenhague], il n’y a pas de salle convenable où l’on puisse présenter la vérité au public, souvenons-nous qu’il n’y avait pas non plus de place à l’hôtellerie de Bethléem pour la mère de Jésus, et que le Sauveur du monde naquit dans une étable. ...

Je suis loin d’être convaincue que ces petites salles obscures soient les meilleurs endroits que nous ayons pu choisir, et que dans cette grande ville de trois cent vingt mille habitants le message ait dû être délivré dans un sous-sol qui ne contenait que deux cents personnes dont la moitié seulement étaient assises. Quand Dieu fait appel à l’aide de nos frères, ceux-ci devraient faire de sérieux efforts, fût-ce au prix de quelques frais, pour dispenser la lumière aux gens. Ce message doit être communiqué au monde; mais si nos frères n’ont pas des idées suffisamment larges et s’ils ne font pas des plans suffisamment audacieux, ils n’auront que de maigres résultats. S’il est vrai que nous devons nous dépenser en faveur des classes les moins privilégiées, nous ne devons pas concentrer tous nos efforts sur cette catégorie de personnes, et nos plans ne doivent pas être préparés de manière que nous ayons exclusivement cette classe d’auditeurs. Nous avons besoin d’hommes qualifiés. A condition que les talents soient consacrés à Dieu et sanctifiés par son Esprit, plus on met de compétence intellectuelle dans le travail, plus il sera parfait, et plus grande sera son influence aux yeux du monde. En général, les gens refuseront le message d’avertissement. Cependant, des efforts doivent être poursuivis pour faire connaître la vérité à ceux qui ont une position sociale et une culture élevées aussi bien qu’aux pauvres et aux illettrés.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 183, 184 (Publ. 1886).

Un problème de salle en Suède—À Orebro comme à Copenhague, je suis convaincue que nous aurions pu réunir un bon auditoire si nos frères avaient trouvé une salle convenable pour accueillir le public. Mais ils ne s’attendaient pas à avoir beaucoup de monde, et c’est pourquoi ils n’en ont pas eu beaucoup. Nous ne pouvons pas espérer que les gens viendront écouter des vérités impopulaires quand on annonce que la réunion se tiendra dans un sous-sol ou dans une petite salle contenant seulement une centaine de places assises. Le caractère et l’importance de notre œuvre se mesurent aux efforts que nous faisons pour la faire connaître au public. Quand ces efforts sont timides, nous donnons l’impression que le message que nous présentons ne mérite pas qu’on y prête attention. Ainsi, à cause de leur manque de foi, nos prédicateurs se rendent la tâche particulièrement difficile.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 200 (Publ. 1886).

La vérité largement acceptée en Europe du Nord—J’ai vu qu’en Europe du Nord de nombreuses personnes avaient accepté la vérité par la page imprimée. Quand ces tracts ou ces brochures sont venus entre leurs mains, ces gens étaient assoiffés de lumière et de connaissance, et ils m’ont été montrés occupés à les lire. Les aspirations de leur âme étaient satisfaites; l’Esprit de Dieu attendrissait et impressionnait leur cœur; des larmes coulaient de leurs yeux et ils éclataient en sanglots. Ils s’agenouillaient avec les imprimés dans leurs mains et, dans une ardente prière, ils suppliaient Dieu de les guider et de les aider à accepter la lumière comme venant de lui. Certains s’abandonnaient entièrement au Seigneur. L’incertitude disparaissait; et lorsqu’ils eurent accepté la vérité sur le sabbat prescrit dans le quatrième commandement, ils eurent le sentiment de se tenir sur le Rocher des siècles. Un grand nombre de personnes dispersées dans tout le Nord de l’Europe me furent présentées comme étant prêtes à accepter la lumière de la vérité.—The Advent Review Supplement, 6 février 1879.

En Europe du Sud

L’exercice du ministère en Italie—On a parlé des vallées du Piémont. D’après les lumières que j’ai reçues, il y a, dans toutes ces vallées, de précieuses âmes qui accepteront la vérité. Je ne connais pas personnellement ces régions; mais elles m’ont été présentées comme étant, d’une certaine manière, liées à l’œuvre de Dieu dans le passé. Maintenant, ces populations ont un pas à franchir...

Ceux qui travaillent dans ces vallées doivent prendre leur tâche profondément à cœur; sinon, ils essuieront un échec. Le troisième ange est représenté comme volant par le milieu du ciel. Notre œuvre est de celles qui doivent être accomplies rapidement. Nos prédicateurs doivent travailler de façon méthodique, intelligemment et avec un esprit de consécration; par la grâce de Dieu, il leur faut aussi être prêts à affronter l’opposition.

Ils ne doivent pas se contenter de prêcher; ils doivent également accomplir un ministère pastoral. Au cours de leur travail quotidien, ils doivent aussi remplir un ministère personnel auprès des gens, leur parlant cœur à cœur, tandis qu’ils leur expliquent les Écritures. Au début, il se peut que seulement quelques-uns, çà et là, acceptent la vérité; mais quand ces personnes seront vraiment converties, elles travailleront pour en gagner d’autres, et bientôt, grâce à des efforts adaptés, des groupes plus importants seront créés, et l’œuvre progressera rapidement.

Une grande tâche reste encore à accomplir dans tous les territoires d’où nous sont parvenus des rapports. Dans tous ces pays, il y a de précieux talents que Dieu utilisera; et nous devons veiller avec soin à les employer à bon escient.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 147 (Publ. 1886).

De nombreuses personnes prendront fait et cause pour la vérité—Le messager céleste qui rejoint le troisième ange doit illuminer la terre de sa gloire. Même dans ces vallées [au nord de l’Italie], où l’œuvre semble si difficile à s’implanter, il y a beaucoup de gens qui reconnaîtront la voix de Dieu s’adressant à eux à travers sa Parole, et, s’affranchissant de l’influence du clergé, prendront fait et cause pour Dieu et pour la vérité. Ce champ n’est assurément pas facile à travailler, et il ne faut pas s’attendre à voir se manifester des résultats immédiats. Mais il y a là des personnes sincères qui, au moment voulu, obéiront au message.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 249 (Publ. 1886).

Utilité d’un travail personnel en Italie—Il n’est pas toujours très agréable pour nos frères de vivre au milieu de populations particulièrement nécessiteuses; mais leurs efforts produiront beaucoup de fruits s’ils y consentent. Ils doivent entrer en contact étroit avec les gens, s’asseoir à leur table, et accepter d’être hébergés dans leurs humbles demeures. Il se peut que nos ouvriers doivent loger leurs familles dans des habitations peu séduisantes; mais ils doivent se souvenir que Jésus lui-même n’a pas habité dans les maisons les plus confortables. Il est venu ici-bas pour venir en aide à ceux qui étaient dans le besoin.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 148 (Publ. 1886).

Si l’on ne retient pas l’attention du public, tous nos efforts ne seront que des coups d’épée dans l’eau. Les gens distraits ne peuvent pas comprendre la Parole de Dieu. Il faut qu’on les enseigne en s’appuyant sur cette affirmation: “Ainsi parle l’Éternel”, ce qui éveillera leur attention. Qu’ils comprennent que leur situation est examinée et condamnée non par les lèvres de l’homme, mais par la Bible; qu’ils sont traduits, non devant un tribunal humain, mais devant celui de la justice infinie. Quand les vérités limpides et tranchantes de la Bible leur sont présentées, elles se heurtent de front avec des désirs longtemps caressés et des habitudes tenaces. Ces gens sont convaincus de péché, et c’est alors qu’ils ont particulièrement besoin de vos conseils, de vos encouragements, de vos prières. De nombreuses âmes précieuses hésitent pour un temps, puis s’enfoncent dans l’erreur, parce qu’elles n’ont pas été l’objet de ces efforts personnels au moment opportun.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 148 (Publ. 1886).

Prêcher le message dans les grandes villes d’Australasie

De nombreuses âmes sauvées à Sydney—Il y a un travail à accomplir dans le monde entier, et à mesure que nous approchons du temps de la fin, le Seigneur incitera beaucoup d’hommes à s’engager dans cette œuvre. Si vous pouvez user de votre influence pour commencer la tâche qui doit être accomplie à Sydney, beaucoup d’âmes qui n’avaient jamais entendu le message de la vérité seront sauvées. Il faut prêcher le message dans les grandes villes. La puissance salvatrice de Dieu doit les pénétrer comme l’éclat d’une lampe qui brûle.—Lettre 79, 1905.

Le moment favorable pour évangéliser Sydney—Maintenant, une action plus déterminée doit être entreprise à Sydney et dans sa périphérie. Toutes les banlieues sont dans les meilleures dispositions que jamais pour être évangélisées, mais les occasions qui s’offrent actuellement à nous en matière de travail missionnaire médical exigent davantage de circonspection et d’expérience dans l’organisation du travail. ...

La plante que nous avons plantée à Sydney doit produire de nombreuses branches, et chaque aspect de l’œuvre exige un personnel expérimenté, afin que chaque partie puisse s’adapter avec d’autres parties, formant ainsi un tout harmonieux.—Lettre 63a, 1898.

Des territoires particulièrement prometteurs—L’œuvre missionnaire médicale permet d’espérer davantage de résultats en Australie qu’en Amérique pour ce qui est d’ouvrir la voie à la vérité et de trouver accès auprès des gens. Puisse le peuple de Dieu entendre aujourd’hui les invitations que nous adresse la Providence divine et comprendre que c’est maintenant le temps favorable pour nous mettre au travail.—Lettre 41, 1899.

Chaque ville, chaque village doit entendre le message—Il nous faut prêcher dans beaucoup d’endroits. Chaque ville ou chaque village desservi par le chemin de fer doit entendre le message que le Seigneur nous a confié. Nous ne saurions nous contenter de quelques succès. Nous devons poursuivre la lutte jusqu’à la victoire. Le Seigneur n’a jamais été dépourvu de témoins. La vérité doit être présentée dans les différentes banlieues de Newcastle [Nouvelle-Galles du Sud]. Parfois, nous devrons parler en plein air. Je l’ai fait deux dimanches après-midi avec de bons résultats. ...

À Auburn, localité située à treize kilomètres de Coorambong, on a trouvé une église où je dois prendre la parole dès que j’en aurai le temps, c’est-à-dire dimanche prochain ou huit jours plus tard. Si nous n’avions pas obtenu l’autorisation de parler dans cette église, nous aurions dû tenir notre réunion en plein air.—Lettre 76, 1899.

Dans les régions rurales—Actuellement, nous tenons des réunions en plein air. Récemment, je me suis adressée deux fois à quatre-vingt dix personnes à Dora Creek, localité située à cinq kilomètres de Coorambong, et deux semaines plus tard—dimanche dernier en fait—à Martinsville, au milieu d’un riche herbage, je me suis adressée à soixante auditeurs. En guise de sièges, des planches avaient été disposées en demi-cercle. Quelques personnes étaient assises sur des couvertures posées sur l’herbe; d’autres auditeurs étaient restés assis dans leur voiture à cheval à l’extérieur de la barrière.

Les réunions en plein air sont le seul moyen d’atteindre ces gens. Certains semblent particulièrement intéressés. Deux ou trois sont sur le point de prendre une décision, et les champs sont mûrs et prêts pour la moisson. Si nous ne faisons pas un effort déterminé pour sortir de notre cercle immédiat afin de rencontrer les gens là où ils sont, nous ferons obstacle au salut de beaucoup d’âmes.

Nous n’avons pas le moindre espoir de pénétrer dans les petites églises rustiques de la brousse. L’autorisation de rassembler le public dans ces églises et de lui parler nous a été catégoriquement refusée. Mais dans le grand temple du Seigneur: en plein air—le ciel est notre voûte, et la terre notre plancher—nous pouvons avoir des auditeurs qui, autrement, ne viendraient pas nous entendre. Nous faisons de notre mieux pour élever bien haut la bannière de la vérité dans ces localités. Le peuple n’a pas de bergers. Ainsi, à Coorambong, l’Église d’État demeure fermée semaine après semaine, et les gens sont privés de sermons. Dans ces conditions, nous avons une grande œuvre à faire dans les endroits écartés et grâce à des réunions en plein air. Je suis retenue pour une réunion de ce type, dimanche après-midi, à Dora Creek. Il y a actuellement deux endroits où nous tenons ce genre de réunions.—Lettre 79, 1899.

Des gens qui refuseraient d’entrer dans une salle de réunions—Je constate qu’il y a beaucoup à faire. Je ne puis voir aucun endroit pour lequel j’accepterais de lâcher prise. Des âmes périssent, et je dois leur venir en aide. C’est pourquoi je prends la parole dans l’église et hors de l’église. Nous circulons à travers la campagne, et nous parlons en plein air, parce que les préjugés contre la vérité sont si forts que le public n’accepterait pas que nous leur adressions la parole dans les petites maisons rustiques où ils ont coutume de s’assembler pour le culte. ...

Dimanche, nous sommes allés à Dora Creek, à cinq kilomètres de là, et nous nous sommes adressés à la population en plein air. Il y avait là environ quatre-vingt dix auditeurs, auxquels j’ai présenté très librement le Christ comme le grand Médecin et le merveilleux Maître. Tous écoutaient avec intérêt. Ainsi, je puis atteindre une catégorie de personnes qui ne viendraient pas dans quelque salle de réunions que ce soit. Nous avons eu également de beaux chants.—Lettre 74, 1899.

Une grande œuvre à faire en Nouvelle-Zélande—Nous nous rendons compte qu’il y a une grande œuvre à faire dans ce territoire, et nous soupirons après le moment où nous pourrons y travailler. Je parlerai à Wellington. C’est un endroit où les églises abondent et [où il y a] de nombreux ecclésiastiques. ... C’est la capitale et la grande métropole de la Nouvelle-Zélande. Un centre missionnaire devrait y être établi, et une église, si humble soit-elle, devrait y être construite.—Lettre 9a, 1893.

Prêcher le message en Europe, en Australie et audelà—Il y a actuellement des moyens qui, jusque-là inutilisés, devraient être employés pour annoncer le message aux grands centres urbains qui ne l’ont pas encore entendu en Europe, en Australie, en Amérique et dans les autres régions du monde. Ces grandes villes ont été délaissées pendant des années. Les anges de Dieu attendent que nous nous mettions à l’œuvre pour leurs habitants. De bourgade en bourgade, de ville en ville, de métropole en métropole, d’un pays à l’autre, le message d’avertissement doit être délivré, non avec ostentation, mais par la puissance de l’Esprit et par des hommes de foi.—Manuscrit 11, 1908.