L’utilité d’un travail personnel
Les efforts publics et le travail personnel—Le travail de maison en maison est aussi important que les conférences publiques. Dans les grandes villes, les personnes appartenant à certaines classes de la société ne viendront pas aux réunions. Il faut les chercher comme le Bon Berger cherche la brebis perdue. Un effort personnel sérieux doit donc être fait dans ce sens. Sinon, bien des occasions précieuses seront perdues, alors que, si on les avait saisies, l’œuvre de Dieu aurait réalisé de grands progrès.—Ministère évangélique, 355 (Publ. 1915).
Cultiver le sol—Quand une causerie biblique a été donnée, le précieux grain a été semé. Mais si on ne fait pas des efforts personnels pour travailler la terre, la graine ne prendra pas racine. Si le cœur n’est pas attendri et conquis par l’Esprit de Dieu, la plupart des paroles prononcées l’ont été en pure perte. Observez, parmi votre auditoire, quels sont ceux qui semblent intéressés, et parlez-leur à l’issue de la réunion. Quelques mots prononcés en privé feront souvent plus de bien que tout un discours. Essayez de savoir comment les auditeurs réagissent devant les sujets qui leur sont présentés, et si l’exposé est suffisamment clair pour eux.
Avec bonté et délicatesse, montrez que vous leur témoignez un réel intérêt et que vous êtes attentifs au salut de leur âme.—Testimonies for the Church 6:68 (Publ. 1900).
S’approcher des humains—Avec l’amour qui était en Christ, le prédicateur devrait s’approcher de chaque homme individuellement et chercher à éveiller son intérêt pour les réalités de la vie éternelle. Les cœurs peuvent être aussi durs que les chemins battus, et annoncer le Sauveur à de telles personnes peut paraître inutile. Mais la logique peut échouer, les arguments être impuissants, tandis que l’amour du Christ révélé en la personne du ministre de Dieu attendrira les cœurs de pierre, si bien que la semence de la vérité y germera.—Ministère évangélique, 179 (Publ. 1915).
Il ne suffit pas de prêcher—Prêcher le message dans les grandes villes n’est pas suffisant; il faut aussi travailler le sol du champ; il faut faire un travail de porte à porte. Une fois que l’avertissement aura été donné, et que la vérité aura été présentée d’après les Écritures, beaucoup d’âmes seront convaincues.—The Review and Herald, 14 octobre 1902.
Moins de sermons, davantage de travail personnel—Si l’on prononçait moitié moins de sermons, mais que l’on faisait le double de travail personnel auprès des gens chez eux et dans les communautés, on verrait des résultats surprenants.—Manuscrit 139, 1897.
Des occasions perdues—Quand on néglige de faire un travail personnel, bien des occasions précieuses sont perdues, alors que, si on les avait saisies, l’œuvre de Dieu aurait réalisé de grands progrès.—Gospel Workers, 364 (Publ. 1915).
Nous pouvons adresser des paroles d’encouragement à ceux que nous rencontrons. “Combien est agréable une parole dite à propos!” Proverbes 15:23. Les âmes périssent faute d’être l’objet d’un travail personnel.—Lettre 151, 1903.
En temps et hors de temps—Le prédicateur doit insister en temps et hors de temps, prêt à saisir toutes les occasions pour faire progresser l’œuvre de Dieu. “En temps”, cela veut dire ne pas négliger l’heure privilégiée du culte, ou le moment où les gens parlent de religion. “Hors de temps”, cela signifie qu’au coin du feu, dans les champs, le long des chemins, au marché, on cherchera habilement à tourner les esprits des hommes vers les grands thèmes de la Bible et qu’avec un esprit d’amour et de ferveur on soulignera les exigences de Dieu. Des quantités d’occasions de ce genre sont perdues parce que les hommes sont persuadés “que ce n’est pas le moment”. Mais qui sait quel aurait pu être l’effet d’un appel judicieux à la conscience?—Ministère évangélique, 180, 181 (Publ. 1915).
Le Christ, modèle d’amour—Nous sommes appelés à aimer les âmes comme le Christ les a aimées, à soutenir un combat intérieur afin que les pécheurs se convertissent. Présentez l’amour incomparable du Christ. Cachez votre moi à la vue des humains.—Manuscrit 42, 1898.
Le travail de maison en maison
De porte à porte—La vérité ne doit pas seulement être exposée lors de réunions publiques; un travail de porte à porte doit être accompli. Que ce travail soit poursuivi au nom du Seigneur.—The Review and Herald, 11 août 1903.
Ce travail de maison en maison, en quête des âmes, à la recherche de la brebis égarée, est le travail le plus important qui puisse être accompli.—Lettre 137, 1898.
L’objectif du travail de maison en maison—Nos ouvriers commettent une grave erreur lorsque, après avoir tenu un camp meeting et intéressé quelques personnes, ils démontent leur tente en croyant qu’ils ont accompli leur devoir. En réalité, leur tâche a tout juste commencé. Ils ont prêché des doctrines qui paraissent nouvelles et étranges aux yeux des gens qui les ont entendues; et voilà que maintenant, ces prédicateurs abandonnent aux oiseaux la semence qu’ils ont répandue, à moins qu’elle ne se dessèche faute d’humidité. ...
Une fois que la vérité a été présentée au public, des ecclésiastiques, des amis et des connaissances enlèveront s’ils le peuvent la semence. Ces oiseaux humains agiront de manière que la vérité ait l’apparence de l’erreur, et ils n’auront de cesse qu’ils n’aient dévoré la graine par leurs affirmations mensongères.
Que faut-il donc faire? Une fois que le camp meeting est terminé, il faut organiser un centre missionnaire. Que les meilleurs ouvriers disponibles forment un groupe qui ira vendre notre littérature et qui distribuera gratuitement des imprimés aux personnes qui ne peuvent acheter. L’importance du travail préparatoire d’une campagne est moitié moindre de celui qui lui succède.
Une fois que les gens ont entendu exposer les raisons de notre foi, que l’on commence le travail de porte à porte. Liez connaissance avec les gens et lisez-leur les précieuses paroles du Christ. Exaltez Jésus crucifié, et bientôt, ceux qui ont été attentifs aux messages d’avertissement des ministres de Dieu sous la tente, et qui ont été convaincus de péché, seront amenés à poser des questions concernant ce qu’ils ont entendu. C’est à ce moment-là qu’il convient de présenter les raisons de notre foi, avec douceur et avec crainte, non avec une crainte servile, mais prudente, afin d’éviter de prononcer des paroles maladroites. Présentez la vérité telle qu’elle est en Jésus, avec douceur et humilité, autrement dit en toute simplicité et sincérité, donnant la nourriture au temps convenable, et à chacun la part qui lui revient.—Lettre 18, 1898.
Les fruits du travail de porte à porte—D’après l’expérience que nos ouvriers ont faite à..., nous constatons que les efforts entrepris après la clôture d’un camp meeting sont beaucoup plus déterminants que ceux qui sont faits avant la campagne. Pendant des années, il m’a été dit que le travail de maison en maison est celui qui fera de la prédication de la Parole un succès. Si les personnes intéressées ne sont pas visitées par nos prédicateurs, des ecclésiastiques ne tarderont pas à aller voir leurs paroissiens et ils sèmeront dans leur esprit la confusion en citant de façon inexacte les Écritures et en en tordant le sens. Or, ces gens ne connaissent pas bien les Écritures, croient que leurs chefs spirituels doivent être sincères et sans préjugés, et ils renoncent ainsi à se faire des convictions personnelles. Mais, si nos ouvriers peuvent visiter ces personnes intéressées, pour leur expliquer plus pleinement la Parole de la vérité, leur montrant le contraste entre la vérité et l’erreur, elles seront affermies.
Si cette tâche avait été accomplie avec sérieux et attention, si les pasteurs avaient veillé constamment sur les âmes comme devant en rendre compte, un beaucoup plus grand nombre de gerbes auraient été récoltées comme fruits de la semence plantée lors de nos camps meetings.
Cette œuvre [de maison en maison] a également été accomplie à..., et il n’y a maintenant pas moins de cinquante nouveaux observateurs du sabbat comme résultat de ce travail personnel, de cette recherche des âmes. Si les hommes désignés par Dieu n’entreprennent pas cette recherche passionnante des brebis perdues, Satan parviendra à accomplir son œuvre destructrice, et des âmes qui auraient pu être trouvées et guéries seront perdues.—Lettre 18, 1898.
Certaines personnes ne sont pas touchées par les réunions publiques—Dans les grandes villes, les personnes appartenant à certaines classes de la société ne viendront pas aux réunions. Il faut les chercher comme le Bon Berger cherche la brebis perdue. Un effort sérieux doit être fait dans ce sens.—Ministère évangélique, 355 (Publ. 1915).
Ceux qui ont décliné l’invitation au festin—Si les gens ne viennent pas au festin de l’Évangile auquel ils ont été invités par l’appel du Christ, les messagers de Dieu doivent s’adapter aux circonstances en leur faisant connaître la vérité par un travail de porte à porte, étendant leur ministère jusque dans les chemins et le long des haies [cf. (Luc 14:23)], pour porter au monde le dernier message.—Lettre 164, 1899.
Visiter même les indifférents—Allez dans les maisons de ceux qui ne manifestent aucun intérêt pour la vérité. Alors que la douce voix de la miséricorde invite le pécheur, employez toutes les ressources de votre cœur et de votre cerveau, comme le fit l’apôtre Paul, “qui ne cessait d’avertir chacun nuit et jour dans les larmes”. Au jour du jugement, ils seront nombreux ceux qui nous diront: “Je suis perdu! Je suis perdu! et vous ne m’avez jamais averti, vous ne m’avez jamais parlé du retour de Jésus. J’aurais cru comme vous, et j’aurais averti mes semblables avec prière et avec larmes de ce qui allait se produire.”—Le ministère de la bienfaisance, 62 (Publ. 1884).
Apporter la Parole de Dieu de maison en maison—La presse est un moyen qui permet d’atteindre un grand nombre de personnes qu’il serait impossible d’atteindre par le ministère pastoral. Une grande œuvre peut être accomplie en présentant la Bible et son contenu tels qu’on peut les lire. Prenez avec vous la Parole de Dieu tandis que vous allez de porte en porte, et gravez ses déclarations limpides sur la conscience de tout homme, en rappelant à tous la recommandation du Sauveur: “Sondez les Écritures”. Exhortez-les à prendre la Bible telle qu’elle est, à demander à Dieu sa lumière, puis, quand la lumière jaillit, à accepter chacun de ses précieux rayons, et à en assumer courageusement les conséquences.—The Review and Herald, 10 juillet 1883.
Dieu guidera ses messagers—La lumière, la lumière de la Parole de Dieu—voilà ce dont les gens ont besoin. Si ceux qui enseignent la Parole de Dieu le veulent bien, le Seigneur dirigera les choses pour qu’ils entrent en relation avec les âmes. Il les guidera dans les maisons de ceux qui ont besoin de la vérité et qui désirent la connaître. En tant que serviteurs de Dieu, mettez-vous à la recherche des brebis égarées, pour que leurs facultés spirituelles soient éveillées et fortifiées. Se sachant en harmonie avec Dieu, ces âmes éprouvent alors satisfaction et joie. Sous la conduite du Saint-Esprit, elles acquièrent une expérience d’une valeur inestimable à leurs yeux. Leurs énergies intellectuelles et morales atteignent leur développement optimum, car la grâce obtenue est accordée en réponse à la requête formulée.—The Review and Herald, 29 décembre 1904.
Gagner des familles à la vérité
Prier et étudier la Bible avec les familles—Quand beaucoup de personnes sont mises en éveil et convaincues de la vérité, l’intérêt ainsi suscité devrait être entretenu par des efforts prudents, sérieux et suivis. ... Cela exige des hommes qui iront de l’avant revêtus de l’Esprit du Christ et qui se consacreront au travail pour les âmes. Le prédicateur ne doit pas se contenter de travailler dans son bureau; il ne doit pas non plus être satisfait de se sentir confortablement hébergé chez ses frères en la foi. Son souci majeur doit être la recherche des âmes. Il doit visiter les gens dans leurs foyers et s’efforcer de graver la vérité dans leurs cœurs et dans leurs consciences. Il doit prier avec les familles et leur donner des études bibliques. Si, avec tact et sagesse, il fait comprendre à ses semblables leur devoir d’obéir à la Parole de Dieu, par ailleurs, son attitude de chaque jour à leur égard doit révéler tout ce qui, dans son caractère, est bon et pur, noble et digne d’être aimé, bienveillant et courtois.
Lors de la proclamation des messages du premier et du deuxième ange, c’est ainsi que l’œuvre fut accomplie. Hommes et femmes étaient poussés à sonder les Écritures, et ils appelaient l’attention des autres sur les vérités révélées. C’est grâce au travail personnel qui fut fait auprès des individus et des familles que ces messages remportèrent un très grand succès.—The Review and Herald, 27 janvier 1885.
Le seul moyen d’entrer en contact avec certaines familles—Certaines familles ne parviendront jamais à être touchées par les vérités de la Parole de Dieu si les pasteurs ne pénètrent pas dans leur maison et, par l’exercice d’un ministère consciencieux, sanctifié par le soutien du Saint-Esprit, ne parviennent pas à faire tomber les barrières. Quand les gens comprennent que ces prédicateurs sont des messagers de la miséricorde, des ambassadeurs de la grâce, ils sont disposés à écouter les paroles qu’ils prononcent. ...
Quand un tel serviteur adresse à Dieu une prière dans la famille qu’il visite, les cœurs des membres de cette famille sont bien plus touchés qu’ils ne l’auraient été si la prière avait été faite dans une réunion publique. Les anges de Dieu entrent avec lui dans le cercle de la famille, et l’esprit des auditeurs est disposé à recevoir la Parole de Dieu. En effet, si le messager est humble, s’il vit en communion avec Dieu, le Saint-Esprit prend la Parole et attire sur ses enseignements l’attention de ceux pour lesquels le prédicateur travaille. ...
Le Seigneur désire que la vérité soit communiquée directement à ceux qui l’attendent, et cela ne peut être accompli que par un travail personnel. L’ordre du Maître: “Va dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrainsles d’entrer, afin que ma maison soit remplie” (Luc 14:23), implique beaucoup de responsabilités. A cet égard, il y a dans ce domaine un travail à effectuer qui n’a pas été accompli. Que les serviteurs de Dieu enseignent la vérité dans les familles, entrant étroitement en contact avec chacune des personnes qui les composent. S’ils coopèrent ainsi avec Dieu, ils recevront de lui la puissance spirituelle. Le Christ les conduira dans leur tâche, les accompagnant lorsqu’ils entrent dans les foyers, et leur inspirant des paroles propres à pénétrer profondément dans les âmes. Le Saint-Esprit ouvrira les cœurs et les esprits pour que soient accueillis les rayons venant de la source de toute lumière.—The Review and Herald, 29 décembre 1904.
Comment gagner les âmes à Jésus—À tous ceux qui travaillent avec le Christ, je voudrais dire: Partout où vous le pouvez, pénétrez dans les foyers, saisissez-en l’occasion. Prenez votre Bible et expliquez les grandes vérités qu’elle contient. Votre succès ne dépendra pas tellement de vos connaissances et de vos talents, mais surtout de votre aptitude à trouver le chemin des cœurs. En pénétrant dans les foyers, vous pourrez changer le cours des pensées plus facilement que par le discours le plus habile. Faire connaître le Christ dans chaque famille ou dans de petites assemblées réunies dans un local privé réussit souvent davantage à gagner les âmes à Jésus que des sermons prêchés en plein air à la foule mouvante, ou même dans des salles de conférences ou des églises.
Tous ceux qui s’engagent dans un travail personnel devraient prendre garde de ne pas le faire mécaniquement, de même que le prédicateur qui prêche la Parole. Il faut constamment apprendre. Il faut un zèle consciencieux afin de se qualifier toujours plus dans la connaissance des Écritures. Il faut enfin cultiver des habitudes d’activité intellectuelle, s’adonner tout spécialement à la prière et à l’étude diligente de la Bible.—Ministère évangélique, 187 (Publ. 1915).
Le travail en équipes de deux—Nos frères devraient toujours travailler deux par deux, et chercher à inciter le plus grand nombre possible de membres à s’engager dans l’œuvre du travail à domicile, pour essayer d’intéresser des familles, grâce à des efforts personnels.—Lettre 34, 1886.
Le prédicateur et sa femme—Ne perdez pas de vue les personnes intéressées. Quand vous visitez les familles, faites preuve de tact, de doigté. Priez avec elles et pour elles. Présentez-leur la vérité avec beaucoup de délicatesse et d’amour, et vous en récolterez certainement les fruits. Si le prédicateur et sa femme peuvent s’engager conjointement dans cette œuvre, ils devraient le faire.—Lettre 18, 1898.
Visites à domicile
Il faut cultiver l’intérêt—Un pasteur peut éprouver du plaisir à prêcher, car c’est un aspect agréable de sa tâche, et qui est relativement facile. Mais aucun prédicateur ne devrait être apprécié d’après ses capacités d’orateur. La partie la plus difficile de son ministère se situe après qu’il a quitté l’estrade, et lorsqu’il doit arroser la graine qu’il a semée. L’intérêt suscité doit être suivi grâce à un travail personnel: par des visites, par des études bibliques, en enseignant à sonder les Écritures, en priant avec les familles et les personnes intéressées, et en cherchant à graver plus profondément les impressions produites sur les cœurs et sur les consciences.—Testimonies for the Church 5:255 (Publ. 1885).
Répondre aux questions—Aucun prédicateur n’est suffisamment qualifié pour son travail s’il ne sait pas entrer en relation avec les familles dans leurs foyers et se familiariser avec leurs besoins. Les gens devraient avoir également la faculté de poser des questions relatives aux sujets qui leur ont été présentés et qui sont encore obscurs pour eux. La lumière de Dieu doit être employée pour éclairer leur vision des choses. Combien de fois, quand on a fait appel à cette lumière divine, et que le prédicateur a été capable de répondre à leurs questions, n’a-t-on pas vu une grande clarté répandue dans quelque esprit enténébré et les cœurs fortifiés par la foi en l’Évangile? C’est ainsi que nous devons travailler afin de faire briller la lumière dans les esprits de ceux qui cherchent à connaître le chemin du salut.—The Review and Herald, 19 avril 1892.
Former des hommes qui assureront la relève—La formation de plusieurs ouvriers qui travaillent avec nous, devrait être dès à présent assurée, afin que, si vous étiez appelé à aller dans une autre localité, ils puissent exercer une influence missionnaire positive. Prions à ce sujet. Il nous faut prier, travailler et croire. Notre capacité vient de Dieu [cf. 2 Corinthiens 3:5].—Lettre 376, 1906.
Pour ceux qui ont des capacités moyennes—Les hommes doués de capacités moyennes peuvent obtenir de meilleurs résultats en accomplissant un travail personnel de maison en maison qu’en faisant à grands frais un travail dans des lieux fréquentés par le public en utilisant des salles pour essayer d’attirer les foules. L’influence personnelle est une force. Plus nous travaillerons en contact étroit avec nos semblables, plus nous pourrons leur faire du bien. ... Vous devez vous approcher de ceux auprès desquels vous voulez exercer un ministère, pour qu’ils n’entendent pas seulement votre voix, mais qu’ils puissent vous serrer la main, s’inspirer de vos principes et sentir votre sympathie.—The Review and Herald, 8 décembre 1885.
Inculquer des principes de santé—Parmi ceux qui enseignent la vérité, nul ne doit s’imaginer que sa formation est complète aussi longtemps qu’il n’a pas étudié les lois relatives à la santé et qu’il ignore l’influence des bonnes habitudes sur la vie spirituelle. Il devrait être capable de parler intelligemment de ces sujets, et être lui-même un exemple qui donnera de la force à ses paroles. Inculquer des habitudes correctes fait partie de la tâche du prédicateur de l’Évangile qui trouvera de nombreuses occasions d’instruire ceux avec lesquels il entre en contact.
Lorsqu’il va de maison en maison, il devrait chercher à comprendre les besoins des gens, leur faire connaître de bons principes qu’ils devraient pratiquer pour leur bien. A ceux qui ont un régime alimentaire carencé, le prédicateur devrait suggérer de prendre une nourriture plus substantielle; tandis qu’à ceux qui tombent dans l’autre extrême, et dont les tables sont couvertes de plats inutiles et malsains: gâteaux consistants, pâtisseries, condiments, il devrait préconiser un régime qui est indispensable à la santé et favorable à la spiritualité.—Lettre 19, 1892.
Les études bibliques
Parler moins—donner plus d’études bibliques—Évitez de faire de longs sermons. Les gens ne peuvent retenir que la moitié de ce qu’ils entendent. Quand vous prenez la parole, faites-le brièvement, et donnez davantage d’études bibliques. Ainsi, vous pourrez donner à chaque point de votre exposé autant de relief que s’il s’agissait d’une borne kilométrique.—Lettre 102a, 1897.
Ne pas se décharger du travail personnel sur ses collaborateurs—Nous devons saisir toutes les occasions pour faire du travail personnel. Ce travail personnel doit être fait, même si l’on devait pour cela consacrer moins de temps à la prédication. ...
Cet aspect du travail pastoral ne doit pas être négligé ou confié à votre femme ou à quelque autre personne. Vous devez vous habituer et vous astreindre à visiter toutes les familles auxquelles vous pouvez avoir accès. Les résultats seront là pour témoigner que c’est le meilleur travail qu’un ministre de l’Evangile puisse accomplir.
S’il ne fait pas ce travail, s’il ne visite pas les gens dans leurs foyers, c’est un berger infidèle, et il tombe sous le coup de la réprobation divine. Son travail n’est fait qu’à moitié. S’il avait fait un travail personnel, il aurait accompli une tâche plus importante et beaucoup d’âmes auraient été gagnées.
Dieu n’acceptera aucune excuse pour une telle négligence de cet aspect essentiel du ministère qui assure la cohésion du travail, qui associe le messager de la vérité au troupeau, aux brebis et aux agneaux du pâturage du Seigneur. Pour éclairer les gens, Dieu lui-même utilise l’homme qui, à travers ses efforts personnels, s’identifie avec ceux pour lesquels il travaille.
Les faibles du troupeau ont besoin d’être soutenus en temps utile; des paroles leur seront adressées qui les réconforteront, les encourageront et les stabiliseront de manière à ce qu’ils soient enracinés, fondés et affermis dans la foi. Tels sont les voies et les moyens que Dieu a prescrits pour que nous puissions entrer en contact avec les gens, là où ils sont. En ce qui concerne les endroits où j’ai travaillé jusqu’ici, j’observe que les localités mêmes qui ont été perdues pour la cause de Dieu l’ont été parce que les messagers qui ont présenté la vérité n’ont pas accompli ce ministère [de visite à domicile], ce genre de travail leur déplaisant.—Lettre 18, 1893.
Une tâche qui ne peut se faire par procuration—Par un travail personnel, allez chez les gens, là où ils sont. Liez connaissance avec eux. L’œuvre que nous faisons ne peut se faire par procuration, ni en prêtant ni en donnant de l’argent. Les sermons prononcés en chaire ne sont pas suffisants. Il faut enseigner les Écritures dans les familles; c’est là l’œuvre de l’évangéliste, et cette œuvre doit aller de pair avec la prédication. Si on oublie cela, la prédication sera, dans une large mesure, un échec.
Ceux qui cherchent la vérité ont besoin qu’on leur en parle au temps convenable, car Satan leur parle aussi à travers les tentations. Si les âmes vous repoussent quand vous essayez de les aider, n’y prenez pas garde. S’il vous semble que vos efforts ne produisent que peu de résultats, ne vous découragez pas. Continuez à travailler; soyez prudents; sachez quand il faut vous taire et quand il faut parler; veillez sur les âmes comme devant en rendre compte et prenez garde aux ruses de Satan qui pourraient vous détourner de votre devoir. Ne vous laissez pas intimider par les difficultés. Avec une foi solide, avec détermination, affrontez les difficultés et surmontez-les. Semez avec confiance, d’une main qui n’épargne pas le grain.—Gospel Workers, 188, 189 (Publ. 1915).
Les études bibliques plus utiles que la prédication—Vous aimez prêcher, et vous devriez avoir la possibilité de le faire partout où vous allez. Vous pouvez faire ainsi beaucoup de bien; mais cela n’est pas l’essentiel du travail: nos membres ont besoin d’être enseignés, d’être formés. Un grand nombre de sermons seraient, s’ils étaient réduits de moitié, beaucoup plus bénéfiques aux auditeurs.
Prenez le temps d’instruire, de donner des études bibliques. Faites en sorte que les points essentiels et les textes soient gravés dans l’esprit des gens. Donnez-leur la faculté de poser des questions, et répondez-leur le plus clairement, le plus simplement possible, afin que leur esprit puisse saisir les vérités que vous leur présentez. ...
Enseignez comme le Christ l’a fait; étudiez l’exemple qu’il nous a laissé et ses méthodes pédagogiques. Il prononçait peu de sermons, mais, où qu’il aille, les foules s’assemblaient pour écouter ses enseignements. Les prédicateurs devraient apprendre à travailler davantage d’après le Modèle divin. Vous n’avez pas encore entrepris l’œuvre d’éducation. Les gens ont beau écouter un sermon après l’autre, ils ne peuvent retenir que quelques-unes des paroles prononcées, qui ont perdu leur impact sur l’esprit; puis d’autres éléments interviennent qui étouffent la graine de la vérité. La méthode du Seigneur est la meilleure: elle consiste à graver point par point les vérités d’un intérêt éternel dans les esprits. Que le sol du cœur soit préparé et que le grain soit planté pour qu’il germe et porte du fruit.—Lettre 29, 1890.
Cultiver l’art du contact personnel
Efficacité du travail personnel—Tous ceux qui le peuvent devraient accomplir un travail personnel. Tandis qu’ils vont, de maison en maison, expliquer aux gens les Écritures avec clarté et simplicité, Dieu revêt la vérité d’une puissance salvatrice. Le Sauveur bénit ceux qui accomplissent cette œuvre.—Lettre 108, 1901.
Enseigner la doctrine n’est pas le but principal du travail personnel—Il y a de nombreuses âmes qui cherchent la lumière, afin d’obtenir l’assurance et la force qu’elles n’ont pu trouver. Il faut aller les voir et leur parler avec patience et avec persévérance. Demandez à Dieu avec ferveur qu’il vous vienne en aide. Parlez-leur de Jésus, qui est pour vous un Sauveur personnel, de son amour incomparable, de sa grâce salvatrice. A moins que ces personnes ne vous le demandent, ne parlez pas de doctrines, mais prenez la Parole et, avec une tendresse et un amour ardent pour les âmes, montrez-leur la valeur de la justice du Christ, à qui, vous comme eux, vous devez venir pour être sauvés.—Manuscrit 27, 1895.
Apprendre à ramasser la récolte—À l’image d’un champ à moissonner, tous ceux qui entrent en contact avec l’Évangile ont besoin d’être éduqués, de recevoir une formation, non seulement pour savoir manier la faux et moissonner la récolte, mais aussi pour la râteler, la ramasser et le faire comme il faut. Cette moisson a été faite partout, mais elle a été très maigre parce qu’on a fait très peu de travail personnel sérieux pour séparer le blé de la balle avant qu’il soit engrangé.—Lettre 16e, 1892.
Apprendre à manier le filet de l’Évangile—L’esprit doit faire preuve d’imagination pour découvrir les meilleures voies et les plus sûrs moyens d’atteindre les gens qui sont près de nous. Nous ne devons pas voir trop grand, ce qui entraînerait de grandes dépenses. Il y a tout près de nous des personnes seules et des familles en faveur desquelles nous devrions faire des efforts personnels. Nous laissons souvent échapper des occasions qui étaient à notre portée, pour entreprendre un travail très loin de nous qui est pourtant moins prometteur; ainsi, nous perdons notre temps et nos moyens des deux côtés. Les ouvriers devraient apprendre l’art d’attirer les âmes dans le filet de l’Évangile.—The Review and Herald, 8 décembre 1885.
Du naturel et de la simplicité—Le ministère du Christ était essentiellement composé d’entretiens personnels. Il appréciait hautement les entrevues en tête à tête, et la seule personne rencontrée allait porter à des milliers d’autres la lumière reçue.
Apprenez aux jeunes à aider les jeunes. En cherchant à accomplir cette tâche, chacun acquerra une expérience qui lui donnera les qualifications requises pour devenir un ouvrier consacré dans un domaine plus étendu. Des milliers de cœurs peuvent être atteints de la manière la plus simple. Les plus cultivés, ceux qui sont considérés et encensés comme les hommes et les femmes les plus brillants du monde, sont souvent réconfortés par les mots les plus simples, prononcés par une personne qui aime Dieu, qui peut parler de cet amour aussi naturellement que des gens du monde parlent des choses qui occupent leur esprit. Même s’ils sont bien pensés et étudiés, les mots ont peu d’influence; mais l’œuvre sincère et honnête d’un fils ou d’une fille de Dieu qui parle, ou qui fait de petites choses, accomplies avec simplicité et naturel, ouvrira la porte—restée longtemps fermée—de nombreux cœurs.—The Review and Herald, 9 mai 1899.
Manifester un esprit de persuasion et de bonté—Approchez-vous des gens d’une manière persuasive et bienveillante, pleins de joie et d’amour pour le Christ. ... Nulle langue humaine ne saurait exprimer la valeur du ministère de la Parole et du Saint-Esprit. Aucun mot humain ne peut expliquer à un esprit fini combien il est précieux de comprendre et de vivre une foi qui nous permet de recevoir la bénédiction donnée lorsque Jésus de Nazareth passe.—Lettre 60, 1903.
Une simple poignée de main—La façon dont vous abordez les personnes que vous visitez a une grande importance. Vous pouvez, en saluant quelqu’un, lui serrer la main de façon à gagner immédiatement sa confiance, ou au contraire, si froidement, que cette personne pensera que vous ne vous intéressez pas du tout à elle.—Ministère évangélique, 183 (Publ. 1915).
Des jeunes gens pour travailler dans les grandes villes—Des jeunes gens devraient être formés pour qu’ils puissent travailler dans ces grandes villes. Il se peut qu’ils ne soient jamais capables d’exposer la vérité du haut d’une estrade, mais ils peuvent aller de maison en maison pour diriger les regards des gens vers l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Les précieux joyaux de la vérité ont été ensevelis sous la poussière et les déchets de l’erreur; mais les serviteurs de Dieu peuvent dégager et mettre au jour ces trésors, afin que beaucoup puissent les regarder avec admiration et respect. Il y a une grande diversité de tâches adaptées aux différentes mentalités et aux capacités variées.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 182 (Publ. 1886).
Détruire les préjugés
Rôle préparatoire des études bibliques et des visites—Le travail doit commencer sereinement, sans bruit ni coup de clairon. Il faut commencer en donnant des études bibliques afin d’instruire les gens. Ce sera bien plus efficace que si nous commençons par des causeries.—Lettre 89a, 1895.
Pour éviter de créer de l’opposition—Dans l’œuvre de Dieu, nous devrons affronter des obstacles et des situations difficiles. Les événements sont entre les mains de Dieu. Quant à ses serviteurs, ils doivent nécessairement être confrontés à des problèmes et à des difficultés, moyens par lesquels Dieu peut nous former pour notre progrès, notre avancement et notre succès. Mais je demande instamment aux serviteurs du Seigneur Jésus de se souvenir que leur travail doit être fait de manière paisible, sans susciter la forte opposition qui ferme les cœurs à la vérité.—Lettre 95, 1896.
Les visites préparent les efforts publics—Je dois vous dire au nom du Seigneur qu’avec votre équipe actuelle d’ouvriers, vous n’êtes pas en mesure d’accomplir un travail dans un endroit difficile où il y a des préjugés tenaces. Si la moitié du temps habituellement employé à faire des efforts publics était consacrée à enseigner le message, de maison en maison, jusqu’à ce que les gens se rendent compte de la sincérité des pasteurs et des raisons de leur foi, il y aurait de bien meilleurs résultats. Une fois que cette tâche aurait été accomplie, on pourrait envisager si oui ou non une campagne plus coûteuse est souhaitable.
Un certain nombre d’efforts publics ont porté leurs fruits. Plusieurs personnes ont réagi favorablement et accepté la vérité, mais combien peu de gens sont dans ce cas! Le Seigneur désire que les hommes soient mis en contact étroit avec la vérité, et cette œuvre ne peut être accomplie que par un travail personnel.—Lettre 95, 1896.
Qualités requises pour faire tomber les préjugés—Nathanaël avait prié pour savoir si Jésus était vraiment le Christ, celui dont les prophètes avaient parlé. Tandis qu’il continuait à prier, l’un de ceux qui avaient été conduits auprès de Jésus—dénommé Philippe—appela Nathanaël et lui dit: “Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph.” Remarquons avec quelle rapidité les préjugés se sont exprimés: “Nathanaël lui dit: Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon?” Jean 1:45, 46. Philippe savait quelles fortes préventions persistaient dans l’esprit de beaucoup contre Nazareth; aussi n’essaya-t-il pas d’engager une discussion avec lui, pour éviter de susciter chez lui une réaction d’agressivité, mais il lui dit simplement: “Viens et vois”.
Nous avons là un enseignement pour tous nos prédicateurs, nos représentants-évangélistes et nos ouvriers. Quand vous vous trouvez en présence de gens qui, comme Nathanaël, ont des préjugés contre la vérité, n’insistez pas trop sur vos conceptions particulières. Parlez tout d’abord avec eux de sujets sur lesquels vous pouvez tomber d’accord. Recueillez-vous avec eux pour prier, et, avec une foi humble, formulez vos requêtes devant le trône de la grâce. Ainsi, vous trouverez-vous dans une relation plus étroite avec le ciel, les préjugés perdront de leur force, et il sera plus facile d’atteindre les cœurs.—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 149 (Publ. 1886).
Le travail en faveur des personnes âgées
Des personnes accessibles à la vérité—Il est remarquable de constater que nos pasteurs rencontrent de nombreuses personnes âgées auprès desquelles il faudrait très peu d’efforts pour les amener à accepter la vérité, y compris le sabbat et toutes les autres doctrines. En réalité, disent-elles, c’est dans ce sens que nous priions. Nous savions que la Bible avait beaucoup de choses à dire sur des sujets sur lesquels les ecclésiastiques ne nous donnaient pas et ne peuvent pas nous donner d’explications. Ces personnes âgées ne pouvaient que se réjouir de voir la lumière et de comprendre la vérité. Leur joie semble totale.—Lettre 18, 1898.
La vie commence à la conversion—Je viens de lire le récit suivant: Un vieil homme, de soixante-dix ou quatrevingts ans environ, me fut présenté comme un témoin de la miséricorde divine. Je lui demandai quel était son âge. Après m’avoir regardée quelques instants, il me répondit d’une voix altérée, et tandis que des larmes roulaient sur ses joues: “J’ai deux ans.” Tandis que j’exprimais ma surprise, il ajouta: “Voyez-vous il y a deux ans, mon existence était celle d’un homme mort. Je n’ai jamais su ce qu’était la vie jusqu’à ce que j’aie connu celle qui est cachée avec le Christ, en Dieu.”—Lettre 160, 1903.
L’expérience et les méthodes d’Ellen White
Une expérience de jeunesse—La réalité de la vraie conversion était pour moi si évidente que j’éprouvais tout naturellement le besoin d’aider mes jeunes camarades pour les conduire dans la lumière et de saisir toutes les occasions pour exercer mon influence dans ce but.
J’organisais des rencontres avec mes jeunes camarades dont quelques-unes étaient beaucoup plus âgées que moi, et dont plusieurs étaient même mariées. Un certain nombre d’entre elles étaient futiles et superficielles; à leurs yeux, mon expérience [religieuse] ressemblait à un conte de fée et elles n’écoutaient pas mes exhortations. Mais je pris la décision de ne pas relâcher mes efforts jusqu’à ce que ces chères âmes, qui avaient tant de valeur à mes yeux, se soient abandonnées à Dieu. A plusieurs reprises, je passai des nuits entières à prier avec ferveur pour celles que j’avais cherché à réunir en vue de travailler et de prier avec elles.
Plusieurs de ces camarades s’étaient jointes à nous par simple curiosité, pour écouter ce que j’avais à dire. D’autres pensaient que je divaguais, en me voyant si persistante dans mes efforts, surtout quand elles ne se sentaient absolument pas concernées. Quoi qu’il en soit, chaque fois que nous avions nos petites réunions, je continuais à exhorter chacune et à prier pour chacune individuellement, jusqu’à ce que toutes se soient données à Jésus, reconnaissant les mérites de son amour qui pardonne. Toutes se convertirent à Dieu.
Nuit après nuit, dans mes rêves, j’avais l’impression de travailler pour le salut des âmes. C’est alors que des cas particuliers étaient présentés à mon esprit. Puis j’en cherchais la solution et en faisais un sujet de prières. Toutes ces personnes, sauf une, se sont données au Seigneur.—Life Sketches of Ellen G. White, 41, 42 (Publ. 1915).
Vingt-deux ans après—À l’issue d’une réunion [lors d’un camp meeting tenu dans le Michigan], une sœur me serra chaleureusement la main, me disant la joie qu’elle éprouvait à rencontrer à nouveau sœur White. Elle me demanda si je me souvenais avoir fait une visite dans une maison rustique dans les bois vingt-deux ans auparavant. Elle nous avait servi des rafraîchissements et je lui avais laissé un petit livre intitulé Experience and Views.
Cette sœur me dit qu’elle avait prêté ce petit livre à ses voisins, au moment où de nouvelles familles étaient venues s’établir à proximité de son domicile, si bien que le livre était maintenant en piteux état; et elle me dit qu’elle désirait grandement en obtenir un autre exemplaire. Celui-ci avait beaucoup intéressé ses voisins qui étaient désireux de faire la connaissance de l’auteur. Elle ajouta que lorsque je lui avais rendu visite, je lui avais parlé de Jésus et de la splendeur du ciel, et que mes paroles étaient empreintes d’une telle ferveur qu’elle avait été conquise et qu’elle ne les avait jamais oubliées. Depuis, le Seigneur avait envoyé des prédicateurs pour enseigner la vérité et maintenant, il y avait là tout un groupe qui observait le sabbat. Ce petit livre, désormais pratiquement hors d’usage, passé de main en main, accomplissant son travail silencieux, avait eu une influence telle que le terrain avait été prêt à recevoir la semence de la vérité.
Je me souviens très bien du long voyage que nous avons fait voici vingt-deux ans, dans le Michigan. Nous nous rendions alors à Vergennes où nous devions tenir une réunion. Nous étions à vingt-quatre kilomètres de notre lieu de destination. Notre cocher était passé bien des fois sur cette route et elle ne lui était donc pas inconnue, mais il fut bien obligé de reconnaître qu’il s’était égaré. Ce jour-là, nous n’avons pas parcouru moins de soixante-cinq kilomètres à travers bois, au milieu de bûches et d’arbres abattus, où l’on ne voyait pas la moindre trace d’une route. ...
Nous ne pouvions pas comprendre pourquoi nous étions contraints à errer ainsi dans ce lieu désert. On imagine facilement notre joie lorsque nous aperçûmes une clairière au milieu de laquelle se trouvait une maison de bois où nous avons trouvé la sœur dont je viens de parler. Elle nous accueillit très aimablement chez elle et nous offrit des rafraîchissements que nous avons acceptés volontiers. Tandis que nous nous reposions, j’ai parlé avec la famille et lui ai donc laissé le petit livre. Celui-ci a été accepté avec joie et fut conservé dans ce foyer jusqu’à ce jour.
Pendant vingt-deux ans, nos longues allées et venues au cours de ce voyage nous paraissaient inexplicables, mais voici que nous avons rencontré en cet endroit tout un groupe de personnes qui croient en Dieu, en sa vérité et qui font remonter leur première expérience religieuse à l’influence de ce petit livre. La sœur qui nous a si gentiment offert l’hospitalité se réjouit aujourd’hui, elle et beaucoup de ses voisins, de la lumière de la vérité présente.—The Signs of the Times, 19 octobre 1876.
Une expérience faite à Nîmes—Quand nous travaillions à Nîmes [France], nous nous efforcions de sauver des âmes. Il y avait là un jeune homme qui avait été découragé à cause des tentations de Satan et par suite d’erreurs commises par nos frères qui ne savaient pas s’y prendre avec les jeunes. Ce jeune homme abandonna donc le sabbat et fut embauché dans une fabrique où il souhaitait se perfectionner dans son métier d’horloger. C’était vraiment un jeune homme d’avenir.
Ma montre ayant besoin d’être réparée, cela nous donna l’occasion de faire connaissance. Il me fut donc présenté, et dès que je vis son visage, je compris que c’était celui que le Seigneur m’avait précédemment montré en vision. Tous les détails me revinrent alors à l’esprit. ...
Il assista à la réunion au cours de laquelle il pensait que je prendrais la parole, et il est resté assis, les yeux rivés sur moi pendant tout l’exposé, qui était traduit en français par frère Bourdeau. Je me fis donc un devoir de m’occuper de ce jeune homme. Je lui parlai pendant deux heures et lui fis comprendre le danger de sa situation. Je lui dis que le fait que ses frères avaient commis une erreur n’était pas une raison pour attrister le cœur du Christ, qui l’avait tant aimé et qui était mort pour le racheter. ...
J’ajoutai que je connaissais l’histoire de sa vie et de ses erreurs (qui n’étaient que des erreurs de jeunesse dues à l’imprudence), et que celles-ci n’étaient pas d’un caractère tel qu’elles justifiaient une si grande sévérité. Après quoi, je l’ai supplié avec larmes de se ressaisir, de rompre avec Satan et avec le péché, puisqu’il avait renié sa foi, et de retourner, comme le fils prodigue à la maison du Père, et de se mettre à son service.
Tout allait bien pour lui dans son travail où il apprenait son métier. Par contre, s’il observait le sabbat il perdrait son emploi. ... Encore quelques mois, et son apprentissage serait terminé; alors il aurait un bon métier entre les mains. Cependant, je l’engageai à prendre une décision immédiatement.
Nous avons prié avec lui avec ferveur, et je lui ai dit que je ne voudrais pas qu’il franchisse le seuil de la porte avant qu’il ait dit, devant Dieu, devant les anges et devant les personnes présentes: “A partir de ce jour, je serai chrétien.” Combien mon cœur s’est réjoui quand il eut dit cela! La nuit suivante, il ne put dormir. Il dit qu’aussitôt après avoir fait sa promesse il lui semblait être engagé dans une nouvelle voie. Ses pensées paraissaient purifiées, ses projets semblaient changés, et la responsabilité qu’il avait prise était à ses yeux si grave qu’il ne pouvait fermer l’œil. Le lendemain, il fit savoir à son patron qu’il ne pourrait plus travailler chez lui. Ce jeune homme dormit peu pendant trois nuits. Il était si heureux, si reconnaissant de ce que le Seigneur lui avait manifesté son pardon et son amour.—Lettre 59, 1886.
Une utilisation efficace de nos imprimés—Il y avait un homme que nous estimions beaucoup, ainsi que toute sa famille. Cet homme, passionné de lecture, possédait une vaste propriété, où il cultivait des oranges, des citrons et d’autres fruits d’excellente qualité. Mais cet homme ne prit pas immédiatement position pour la vérité, et fit marche arrière. Je l’appris. Pendant la nuit, l’ange du Seigneur semblait se tenir près de moi et me disait: “Va voir, frère..., présente-lui tes livres, et son âme sera sauvée.” J’allai donc le voir avec quelques-uns de mes gros livres, et je lui parlai comme s’il partageait nos convictions. Je lui ai fait comprendre ses responsabilités en lui disant: “Mon cher frère, vous avez de grandes responsabilités. Vous avez des voisins tout autour de vous. Vous aurez à rendre compte de chacun d’eux. Vous connaissez la vérité. Si vous aimez cette vérité et si vous êtes intègre, vous gagnerez des âmes pour le Christ.”
Il me regarda d’un air bizarre, comme s’il voulait me dire: “Je ne pense pas que vous sachiez que j’ai abandonné la vérité, que j’ai permis à mes filles d’aller au bal, d’aller à l’école du dimanche, et que nous n’observons pas le sabbat.” Mais je le savais. Cependant, je lui ai parlé comme s’il adhérait à la vérité. “Maintenant, lui dis-je, nous allons vous aider à commencer à travailler en faveur de vos voisins.” Il m’a répondu: “Mais nous avons une bibliothèque où nous pouvons choisir des livres.” Je repris: “Je ne vois aucun livre ici. Peut-être n’osez-vous pas en emprunter. De mon côté, je suis venue vous apporter ces livres, que vos enfants pourront lire, et ils seront un encouragement pour vous-même.” Je me suis agenouillée, j’ai prié avec lui, et quand nous nous sommes relevés, ses joues étaient inondées de larmes, et il m’a dit: “Je suis heureux que vous soyez venue me voir, et je vous remercie pour les livres.”
Une autre fois, je lui ai de nouveau rendu visite, et il m’a dit qu’il avait lu partiellement Patriarches et prophètes. Il a ajouté: “Je ne pourrais pas en changer une syllabe. Chaque paragraphe va droit au cœur.”
J’ai demandé à frère... lequel de mes gros livres il considérait comme le meilleur. Il me répondit: “Je les prête tous à mes voisins, et l’hôtelier pense que La tragédie des siècles est le meilleur. Mais, ajouta-t-il les lèvres presque tremblantes, je crois, moi, que Patriarches et prophètes est le meilleur. C’est lui qui m’a sorti du bourbier.”
Bref, cet homme prit franchement position pour la vérité. Toute sa famille l’a suivi, et ils ont été des instruments grâce auxquels d’autres familles ont été sauvées.—The General Conference Bulletin, 5 avril 1901.
Conversation avec un nouveau croyant—Une femme de Canterbury, âgée d’une quarantaine d’années, et qui venait de se décider en faveur de la vérité m’est présentée. Son mari est tout à fait d’accord avec elle et fait tout son possible pour qu’elle assiste à nos réunions. Ils ont une jolie petite villa, qui leur appartient en propre. Cette dame est descendue de sa voiture et est venue nous parler. Elle nous a dit que les gens de Canterbury ne fréquentent guère les églises, mais que la tente dressée à... a eu un effet publicitaire, et que tout cela a éveillé leur curiosité. Quoi qu’il en soit, ces gens viennent assister aux réunions, et beaucoup sont intéressés. Il est impossible de les faire entrer dans une église ou dans une salle, mais ils se sentent tout à fait à l’aise dans la tente. ...
La sœur dont je viens de parler, qui est venue m’entretenir près de sa voiture, m’a dit: “Ces précieuses vérités de la Bible sont pour moi quelque chose de merveilleux. Il est étonnant que nous ne pouvions pas les voir auparavant. La Bible est pleine de richesses, et je veux saisir toutes les occasions pour écouter et pour en savoir davantage, afin que je puisse aider les autres. C’est de votre œuvre que les gens ont besoin ici, à Canterbury. Si vous venez y planter votre tente, ils viendront à vos réunions.”—Lettre 89a, 1895.
Extraits du journal de 1892—26 octobre. Nous avions promis de rendre visite à frère et à sœur H. et aujourd’hui, après le dîner, frère Danniells, May Walling et moi-même sommes allés à notre rendez-vous. Succombant aux tentations de l’ennemi, sœur H. a abandonné la vérité. ... Après une brève conversation, nous nous sommes tous recueillis pour prier, et le Seigneur nous a animés de son Saint-Esprit. Nous avons senti la présence de Dieu, et nous avons grand espoir que notre effort ne sera pas vain.
5 novembre. Ce fut une journée bien agréable, mais j’étais presque sans forces. Nous avons assisté à la réunion et nous avons invité notre proche voisine à venir avec nous. Elle a accepté tout de suite de nous accompagner et paraissait très contente. Elle a parlé très librement tandis que nous nous rendions à la salle de réunions; mais au retour, elle paraissait très grave et ne dit pas un mot. A cette réunion, j’avais parlé de l’homme qui n’était pas revêtu de l’habit de noces, et notre rencontre avait été empreinte de solennité. Ultérieurement, cette dame dit à May Walling, ma nièce, qu’elle regrettait de n’avoir pas assisté à toutes les réunions qui avaient été données depuis notre arrivée, et elle a ajouté qu’elle n’en manquerait pas une seule aussi longtemps que nous serions là.
6 novembre. Nous avions envisagé de nous rendre jusque dans les montagnes ... mais j’étais consciente d’avoir une responsabilité spirituelle envers frère et sœur H., et j’ai estimé que je ne pouvais pas aller à la montagne et laisser en souffrance les affaires du Seigneur. Avec des renseignements très incomplets, May Walling et moi-même sommes parties à la recherche de la maison de frère H. Finalement, nous avons trouvé. J’ai dit à frère et sœur H. que j’étais venue pour leur parler. Notre conversation a commencé à deux heures et demie et s’est poursuivie jusqu’à cinq heures. ... J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour venir en aide à sœur H. Elle a pleuré pendant presque tout le temps qu’a duré notre entretien. Je pense que l’Esprit du Seigneur a touché son cœur. J’ai prié avec eux et les ai confiés à la garde de Dieu.
7 novembre. Je me suis bien reposée toute la nuit. A quatre heures et demie, je me suis levée et j’ai commencé à écrire. A dix heures, May Walling et moi sommes allées en voiture rendre visite à sœur E.
8 novembre. J’ai très bien dormi toute la nuit. Dans la journée, je suis allée en voiture jusqu’à la maison où sœur F. habite avec ses enfants. Nous l’avons emmenée avec nous en voiture, et avons eu un long entretien avec elle. Cette femme a connu bien des soucis.
9 novembre. En réponse à une pressante invitation, nous nous sommes rendues dans un joli bois, où parents et enfants de l’École du Sabbat avaient organisé un pique-nique. ... J’ai pris la parole pendant environ une demi-heure. Un certain nombre de personnes étrangères étaient présentes.
10 novembre. J’ai écrit jusqu’à midi, et après le repas, nous sommes allées jusqu’à Bourdon, où nous avions un rendez-vous avec quelques sœurs. Nous avons eu une édifiante réunion de prière, selon la promesse du Christ, qui a dit que là où deux ou trois sont réunis en son nom il est au milieu d’eux pour les bénir. J’ai lu un passage important aux personnes présentes, et me suis entretenue avec elles. J’ai fait de plus grands efforts que quand je parle le sabbat, car je suis restée avec elles près de deux heures. Il faisait presque nuit quand nous sommes rentrées à la maison, mais je sentais la bénédiction du Seigneur, et nous nous réjouissions dans son amour.
11 novembre. Je crains d’en avoir trop fait. Depuis sabbat, j’ai écrit quatre-vingt-six pages, format papier à lettres, et visité plusieurs personnes à domicile. Cet après-midi, je suis allée voir frère et sœur H., et leur ai laissé quelques livres.
21 novembre. Aujourd’hui, à deux heures, j’ai rendu visite à frère et sœur H. et je leur ai lu certaines choses que j’avais écrites pour apporter une solution aux difficultés qui se posent à l’esprit de sœur H.
27 novembre. Aujourd’hui, je suis allée voir sœur K. et sa fille. Celle-ci a eu récemment un accident. ... Nous avons parlé et prié avec elle, et nous avons senti le Seigneur très près de nous lorsque nous l’avons supplié de bénir et la mère et la fille.
Nous nous sommes ensuite rendues chez sœur G., qui est veuve. ... Nous avons prié avec cette sœur, et l’Esprit du Seigneur, plein de tendresse, a reposé sur nous. Nous avons parlé avec la fille de sœur G., âgée d’environ seize ans, au sujet de l’amour de Jésus et nous l’avons exhortée à donner son cœur au Sauveur. Je lui ai dit que si elle acceptait le Christ comme son Sauveur, il lui accorderait son soutien dans toutes les épreuves et lui donnerait la paix et la quiétude dans son amour. Elle a paru touchée par nos paroles. Après quoi, nous sommes allées voir frère et sœur H.—Manuscrit 21, 1892.
Localités cachées dans les bois—Dora Creek et Martinsville et les autres localités situées dans les bois où j’ai travaillé sont chères à mon cœur. J’espère qu’on témoignera une tendre sollicitude aux personnes de ces localités et qu’on fera de sérieux efforts pour les attirer à Jésus-Christ. On a déjà beaucoup fait pour ces territoires, mais il reste encore beaucoup à faire.—Lettre 113, 1902.