Le chant: un ministère
Un moyen pour sauver les âmes—Les chants qui jaillissent des cœurs en accents clairs et nets sont un des moyens dont Dieu se sert pour sauver les âmes.—Témoignages pour l’Église 2:232 (Publ. 1889).
La dynamique du chant—Dans leurs pérégrinations à travers le désert, les enfants d’Israël égayaient leur marche par la musique des chants sacrés. C’est de cette manière que Dieu conseille à ses enfants aujourd’hui de mettre de la joie dans leur vie de pèlerins. Il y a peu de moyens plus efficaces pour fixer dans la mémoire les paroles de Dieu que de les répéter dans un cantique. Le chant recèle une merveilleuse puissance: il peut apaiser une nature violente ou rustre, éveiller l’esprit, susciter la sympathie, créer l’harmonie dans l’action et chasser la mélancolie ou les appréhensions qui brisent le courage et diminuent les forces.
C’est aussi l’un des moyens les plus efficaces pour graver dans le cœur les vérités spirituelles. Combien souvent la mémoire rappelle à l’âme angoissée ou presque désespérée une parole de Dieu—le message depuis longtemps oublié d’un chant d’enfance peut-être. La tentation perd alors son attrait, la vie semble reprendre un nouveau sens, une nouvelle orientation, et le courage et la joie ainsi obtenus se communiquent à d’autres âmes.—Education, 167, 168 (Publ. 1903).
Un sermon sans fin—Ces paroles [le cantique de Moïse] furent répétées à tout Israël et formèrent un cantique qui fut souvent chanté et dont la mélodie s’exprimait par des accents enthousiastes. Ce fut un trait de sagesse de Moïse de lui inculquer la vérité par le chant, de sorte que grâce aux accords de la mélodie, elle se grave dans l’esprit de la nation tout entière, des jeunes comme des vieux. Il était important que les enfants apprennent le cantique, car à travers les paroles, ils recevaient avertissements, reproches et encouragements. Ce cantique était un perpétuel sermon.—Manuscrit 71, 1897.
Une influence de longue portée—Le chant faisant désormais partie du service divin, le roi [David] composa des psaumes destinés à être chantés non seulement par les Lévites dans les solennités du sanctuaire, mais aussi par le peuple lors de ses trajets vers l’autel national, à l’occasion des fêtes annuelles. Ces cantiques exercèrent une influence de longue portée et eurent pour effet de délivrer la nation hébraïque de l’idolâtrie. Parmi les peuples voisins, beaucoup furent favorablement impressionnés à l’égard du Dieu d’Israël, qui avait réalisé d’aussi grandes choses pour son peuple.—Patriarchs and Prophets, 711 (Publ. 1890).
Un moyen d’attirer les âmes à la vérité—Voici quelques jours, mon esprit fut beaucoup travaillé tandis que je considérais ce que nous pourrions faire pour présenter la vérité aux populations de ces grandes villes. Nous sommes sûrs que si ces hommes avaient l’occasion d’entendre le message, certains accepteraient la vérité, et à leur tour la communiqueraient à d’autres.
Les ecclésiastiques mettent en garde leurs fidèles en leur disant que nous leur présentons une doctrine dangereuse et que, s’ils viennent l’entendre, ils seront dupés et induits en erreur par des idées étranges. Si seulement nous pouvions faire entendre le message aux hommes, les préjugés tomberaient. Nous prions dans ce sens et nous croyons que le Seigneur nous indiquera une solution pour que les messages d’avertissement et d’instruction puissent être transmis dans ces derniers jours.
Une nuit, j’eus l’impression d’assister à une réunion de comité où l’on discutait de ces questions. Et un homme particulièrement sérieux et très digne me dit: “Vous priez pour que le Seigneur suscite des hommes et des femmes compétents pour qu’ils se consacrent à l’œuvre. Or, vous avez parmi vous des talents qu’il suffit de découvrir”. Plusieurs propositions judicieuses furent faites, puis quelques paroles furent prononcées que je reproduis ici en substance: “J’attire votre attention sur le talent de chanteur qui devrait être cultivé; car la voix humaine utilisée pour le chant est un des talents que Dieu nous a accordés pour qu’ils soient employés pour sa gloire. L’ennemi de toute justice tire largement avantage de ce talent pour arriver à ses fins. Ainsi, ce qui est un don de Dieu destiné au bien des âmes est dénaturé, détourné de son but, et contribue à réaliser les objectifs de Satan. Lorsqu’il est consacré au Seigneur pour servir sa cause, le talent du chant est une bénédiction. ... a ce talent, mais qui n’est pas apprécié. Il faudrait prendre en considération ses capacités; ainsi son talent permettra d’attirer le public, et le message de la vérité sera entendu”.—Lettre 62, 1893.
La communion avec Dieu—Il faut qu’il y ait relation vivante avec Dieu dans la prière, et relation vivante dans les cantiques de louange et d’action de grâces.—Lettre 96, 1898.
Résister à l’ennemi—Quand le Christ était enfant comme les enfants que nous connaissons aujourd’hui, il fut tenté de pécher, mais il ne succomba pas à la tentation. Lorsqu’il grandit, il fut tenté, mais les cantiques que sa mère lui avait appris lui revenaient à l’esprit, et il élevait la voix en accents de louange. Avant même de s’en rendre compte, ses camarades se mettaient à chanter avec lui. Dieu veut que nous utilisions toutes les facultés que le ciel met à notre disposition pour que nous résistions à l’ennemi.—Manuscrit 65, 1901.
Apporter la joie du ciel—Les premières heures du matin le [Jésus] trouvaient souvent dans un lieu écarté, méditant, sondant les Ecritures ou priant. Il saluait la lumière du matin par des chants. Par ses hymnes d’action de grâces, il égayait ses heures de labeur et apportait la joie des cieux à ceux qui étaient épuisés et découragés par leurs durs labeurs.—Le ministère de la guérison, 41 (Publ. 1905).
Le chant de louange—Il lui [Jésus] arrivait souvent d’exprimer la joie de son cœur par le chant de psaumes et de célestes cantiques. Les habitants de Nazareth l’entendaient exprimer des louanges et des remerciements à Dieu. Il se tenait par le chant en communion avec le ciel; et lorsque ses camarades éprouvaient la fatigue du travail, de douces mélodies sortant de ses lèvres venaient les réconforter. Ses louanges semblaient bannir les mauvais anges, et parfumer comme un encens le lieu où il était. L’esprit de ses auditeurs s’envolait de ce terrestre exil vers la patrie céleste.—Jésus Christ, 57 (Publ. 1898).
Une arme contre ie découragement—Si on louait beaucoup plus le Seigneur et s’il y avait moins de jérémiades, on remporterait davantage de victoires.—Lettre 53, 1896.
Nos louanges et notre gratitude devraient s’exprimer par des cantiques. Lorsque nous sommes tentés, au lieu de donner libre cours à nos sentiments, chantons les louanges de Dieu.
Le chant est une arme dont on peut toujours se servir contre le découragement. En ouvrant ainsi nos cœurs à la lumière qu’apporte la présence du Sauveur, nous pourrons jouir de la santé et de la bénédiction divine.—Le ministère de la guérison, 218 (Publ. 1905).
Le devoir des parents—Matin et soir, réunissez vos enfants pour le culte de famille au cours duquel vous lirez la Parole de Dieu et chanterez ses louanges. Enseignez-leur à mémoriser la loi de Dieu. A propos des commandements, les Israélites avaient reçu les instructions suivantes: “Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras.” Deutéronome 6:7. C’est pourquoi Moïse prescrivit aux Israélites de mettre en musique les paroles de la loi. Tandis que les enfants plus âgés jouaient des instruments, les plus jeunes marchaient en chantant en chœur les cantiques de la loi de Dieu. Plus tard, ils gardaient dans leurs mémoires les paroles de cette loi qu’ils avaient apprises pendant leur enfance.
S’il était important pour Moïse de composer un cantique sur le thème des commandements, afin qu’au cours de la traversée du désert les enfants puissent apprendre à chanter la loi verset après verset, combien il est vital aujourd’hui d’inculquer à nos enfants la Parole de Dieu! Coopérons avec le Seigneur pour enseigner à nos enfants à garder scrupuleusement les commandements. Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire de la musique dans nos foyers, et que Dieu puisse venir y habiter.—The Review and Herald, 8 septembre 1904.
Le ciel tout entier fait entendre des accents de joie—Nous devons avoir toujours présente à l’esprit la grande joie manifestée par le berger lorsqu’il retrouve sa brebis perdue. Il appelle ses voisins et il les invite à s’associer à son bonheur. “Réjouissez-vous avec moi, leur dit-il, car j’ai trouvé ma brebis qui était perdue.” Luc 15:6. Le ciel tout entier fait écho à sa joie. Le Père lui-même exprime par des chants sa satisfaction de voir la brebis retrouvée. Quels saints transports de joie renferme cette parabole! Vous avez le privilège de pouvoir y participer.—Témoignages pour l’Église 2:477 (Publ. 1900).
La musique dans l’évangélisation
Un moyen de faire pénétrer la vérité—Le chant est l’un des moyens les plus efficaces pour faire pénétrer la vérité dans les cœurs. C’est souvent par le chant des cantiques que la repentance et la foi ont été obtenues.—Le ministère de la bienfaisance, 72 The Review and Herald, 6 juin 1912.
Instruments de musique—Mettons à contribution le talent du chant dans l’œuvre du Seigneur. L’utilisation des instruments de musique n’est nullement répréhensible. Dans les temps anciens, on en faisait usage lors des services religieux; les adorateurs louaient Dieu avec les harpes et les cymbales. La musique devrait donc trouver sa place dans nos offices religieux, elle en augmenterait l’intérêt.—Lettre 132, 1898.
Le chant d’église n’est pas un concert—J’ai vu que si frère X voulait bien écouter le conseil de ses frères et ne pas se lancer tête baissée comme il le fait pour organiser de grands efforts et obtenir de grands auditoires, il exercerait une plus grande influence pour le bien, et son travail porterait de meilleurs fruits. Il devrait supprimer de ses réunions tout ce qui ressemble à une représentation théâtrale, car une telle exhibition ne contribue pas à renforcer le message dont il est porteur. Quand il laissera le Seigneur coopérer avec lui, il n’aura pas besoin d’engager de telles dépenses pour la publicité de ses réunions. Il ne comptera pas autant sur le programme musical. Ses programmes musicaux ressemblent davantage à un concert donné dans un théâtre qu’à des cantiques chantés lors d’une réunion religieuse.—Lettre 49, 1902.
Des gens assoiffés de la Parole de Dieu—Dans le monde, nombreux sont les cœurs qui ont faim du pain de vie et qui sont assoiffés des eaux du salut. Les cantiques ne les laissent pas indifférents, mais ce n’est ni cela ni la prière qui les intéresse en premier lieu.
Ils veulent connaître les Écritures: Que me dit la Parole de Dieu? Le Saint-Esprit agit sur les esprits et sur les cœurs, les attirant vers le pain de Vie. Ils constatent que tout change autour d’eux. Les sentiments humains, les idées religieuses changent. Ils viennent pour entendre la Parole, telle qu’elle est écrite.—Manuscrit 11, 1899.
Le thème de chaque cantique—La connaissance du salut devrait être l’objectif de chaque sermon, le thème de chaque cantique. Que chaque prière en soit remplie.—Manuscrit 107, 1898.
Ne pas verser dans le sentimentalisme—D’autres tombent dans un autre extrême, mettant l’accent sur un sentimentalisme religieux, et faisant preuve, en certaines occasions particulières, d’une très grande ardeur. Leur religion ressemble davantage à une excitation qu’à une foi durable en Christ.
Les vrais prédicateurs de l’Évangile connaissent la valeur de l’action intérieure du Saint-Esprit dans les cœurs. La simplicité qui préside aux services religieux leur suffit. Au lieu d’accorder une grande importance aux cantiques chantés par l’assemblée, ils donnent à l’étude de la Parole toute l’attention qu’elle mérite, et leurs cœurs rendent gloire à Dieu. Ils placent la parure intérieure—un esprit doux et paisible—au-dessus des ornements extérieurs, et dans leur bouche il n’y a pas de tromperie.—Manuscrit 21, 1891.
Le chant dans les foyers—Étudiants, allez dans les chemins et le long des haies. Efforcez-vous d’atteindre les classes élevées aussi bien que les classes modestes. Pénétrez chez les riches comme chez les pauvres, et, si vous en avez l’occasion, demandez: “Voulez-vous que nous chantions? Nous serions heureux de vous interpréter quelques chants.” Puis, quand les cœurs ont été touchés, vous pourrez peut-être prononcer une brève prière pour demander la bénédiction de Dieu. Rares sont ceux qui refuseront votre proposition.—The Review and Herald, 27 août 1903.
Une aide pour le travail de maison en maison—Apprenez les cantiques les plus simples. Ils vous aideront dans le travail de porte à porte, et les cœurs seront touchés par l’influence du Saint-Esprit. ... La Parole nous enseigne qu’il y a de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, et que le Seigneur lui-même prend plaisir à entendre les chants de son Église.—The Review and Herald, 11 novembre 1902.
Des appels à prendre position—La nuit dernière, je parlais en rêve à un groupe de jeunes gens. Je leur demandai de chanter le cantique intitulé “Presque persuadé”. Quelques-uns furent profondément émus. Je savais qu’ils étaient presque convaincus, et que s’ils ne faisaient pas de vigoureux efforts pour retourner à Jésus, le sentiment de leur culpabilité s’évanouirait. “Vous avez confessé quelques péchés et je vous demande: Ne voulez-vous pas dès maintenant vous ranger aux côtés du Seigneur? Si vous acceptez Jésus, il vous acceptera.”—Lettre 137, 1904.
En chemin de fer—Sabbat, nous avons eu un programme de chants. Frère Lawrence, qui est musicien, fonctionna comme chef de chorale. Tous les voyageurs du wagon ont semblé beaucoup apprécier nos cantiques, et un certain nombre d’entre eux ont même chanté avec nous.
Le dimanche, nous avons présenté un autre programme de chants, après quoi frère Corliss a pris brièvement la parole, en s’inspirant du passage: “Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu!” 1 Jean 3:1. Les passagers écoutaient attentivement et parurent satisfaits de ce que le prédicateur avait dit.
Le lundi, nous avons chanté à nouveau, et nous nous sommes sentis tous plus proches les uns des autres.—Lettre 135, 1905.
Sur la nouvelle terre—Ceux qui, sans s’occuper des choses inutiles, s’abandonnent entre les mains de Dieu, pour être et pour faire tout ce qu’il attend d’eux, verront le Roi dans sa beauté. Ils contempleront ses charmes sans pareils et, faisant retentir leurs harpes d’or, ils rempliront le ciel tout entier d’une chaude musique et de chants en l’honneur de l’Agneau.
Je suis heureuse d’entendre les instruments de musique que vous avez ici. Cela correspond au désir de Dieu. Il veut que nous le glorifiions avec notre cœur, notre âme et notre voix, pour exalter son nom devant le monde.—The Review and Herald, 15 juin 1905.
Évangéliser par le chant
Apprendre des chants en vue de l’évangélisation—On devrait témoigner un plus grand intérêt pour la culture de la voix que ce n’est le cas habituellement. Les élèves qui ont appris à chanter de doux chants évangéliques de façon mélodieuse et avec une bonne diction peuvent faire beaucoup de bien comme chanteurs évangélistes. Ils trouveront beaucoup d’occasions d’employer le talent que Dieu leur a donné, faisant pénétrer leurs chants et un rayon de soleil dans bien des endroits désolés, obscurcis par le péché, le chagrin et l’affliction, car ces évangélistes chantent pour ceux qui ont rarement le privilège d’aller à l’église.—The Review and Herald, 27 août 1903.
Une puissance pour gagner les âmes—Il y a quelque chose de profondément émouvant et de mélodieux dans la voix humaine; si celui qui s’initie à cet art fait des efforts persévérants, il acquerra des habitudes pour la parole et pour le chant qui seront pour lui un puissant moyen de gagner des âmes à Jésus-Christ.—Manuscrit 22, 1886.
Il en est qui ont un don spécial pour le chant, et parfois, un message particulier est donné par un soliste ou par un groupe de chanteurs. Mais un chant doit rarement être exécuté par quelques personnes seulement. Savoir chanter est un talent qui permet d’exercer une influence, un talent que Dieu désire voir cultivé par tous et employé pour glorifier son nom.—Testimonies for the Church 7:115, 116 (Publ. 1902).
Des intonations claires, une prononciation distincte—Aucune parole ne saurait exprimer comme il se doit la grande bénédiction qui est attachée à un culte authentique. Quand des êtres humains chantent avec l’Esprit et avec leur intelligence, des musiciens célestes se joignent aux accords et s’unissent au chant d’action de grâces. Celui qui a répandu sur nous tous les dons qui nous qualifient pour travailler avec Dieu, s’attend à ce que ses serviteurs cultivent leurs voix, de sorte qu’ils puissent parler et chanter de façon intelligible. Il n’est pas nécessaire de chanter fort, mais d’avoir une intonation claire, une prononciation et une élocution distinctes. Prenons tous le temps de cultiver notre voix, afin que la louange divine soit chantée avec des sonorités claires et douces, et non avec des voix rauques et criardes qui heurtent l’oreille. Savoir chanter est un don de Dieu; que ce don soit employé pour sa gloire.—Testimonies for the Church 9:143, 144 (Publ. 1909).
Pour un chant de qualité—La musique peut exercer une grande influence pour le bien; cependant, nous ne tirons pas le meilleur parti de cette forme d’adoration. Le chant vient généralement d’une impulsion ou pour répondre à des circonstances particulières; parfois aussi, ceux qui chantent le font selon leur fantaisie, si bien que la musique perd l’effet désiré sur l’esprit des personnes présentes. La musique doit être belle, émouvante et puissante. Que les voix s’élèvent en chants de louange et de prière. Si possible, faites appel au concours d’instruments de musique, et que de glorieuses harmonies montent vers Dieu comme une offrande acceptable.
Mais il est parfois plus difficile de discipliner les chanteurs pour qu’ils soient en harmonie que d’améliorer les habitudes en matière de prière et d’exhortation. Nombreux sont ceux qui veulent faire les choses à leur idée; ils refusent les conseils et regimbent contre ceux qui dirigent. Des plans bien élaborés sont nécessaires dans le service de Dieu. Quand il s’agit du culte rendu au Seigneur, le bon sens est une chose excellente.—Gospel Workers 1892:325 (Publ. 1892).
Le chef de chœur dans le ciel—J’ai vu l’ordre parfait qui règne dans le ciel et, en écoutant la musique céleste, j’étais plongée dans l’extase. Lorsque je revins de ma vision, la façon de chanter de l’Église me parut rude et discordante. J’avais vu des anges qui se tenaient en carré, ayant chacun une harpe d’or. ... Il y avait un ange conducteur qui touchait le premier de la harpe et donnait la note; puis tous unissaient leurs instruments en une harmonie puissante et parfaite. Cela est impossible à décrire. Cette musique est mélodieuse, céleste, divine, cependant que le visage de chaque instrumentiste reflète l’image de Jésus et brille d’une gloire indicible.—Témoignages pour l’Église 1:48 (Publ. 1857).
Un programme de chant bien préparé—Un prédicateur ne devrait pas annoncer l’interprétation d’un cantique avant de s’être assuré que ceux qui doivent le chanter le connaissent bien. Une personne compétente devrait être chargée de faire les répétitions voulues, et de s’assurer qu’on a fait un choix de cantiques propres à être chantés avec l’esprit et la compréhension requis.
Le chant fait partie du culte rendu à Dieu, mais la direction du chant est si souvent bâclée que son exécution ne sert pas la vérité et n’honore pas le Seigneur. Il faudrait en cela de l’ordre et de la méthode comme dans toutes les autres branches de l’œuvre. Formez un groupe des meilleurs chanteurs, dont les voix peuvent entraîner l’assistance, et que tous ceux qui le souhaitent se joignent à ce groupe. Les chanteurs devraient s’efforcer de chanter juste et en mesure. Ils devraient consacrer du temps pour s’exercer, afin de pouvoir employer ce talent pour la gloire de Dieu.
Quoi qu’il en soit, on ne devrait pas permettre que le chant distraie les esprits des heures réservées à l’exercice de la piété. Si c’était le cas, mieux vaudrait alors renoncer au chant.—The Review and Herald, 24 juillet 1883.
Ce que Dieu apprécie—La voix humaine qui fait entendre la musique de Dieu d’un cœur rempli de gratitude et d’action de grâces plaît davantage à Dieu que la mélodie de tous les instruments de musique jamais inventés par des mains humaines.—Lettre 2c, 1892.
Mise en garde—J’ai eu l’occasion d’assister à quelquesunes de vos répétitions de chant, et il m’a été donné de lire les sentiments qui animaient le groupe dont vous êtes le chef. Il y avait des jalousies mesquines, de l’envie, de noirs soupçons et des paroles méchantes. ... Ce que Dieu demande, c’est le service du cœur; le formalisme et les discours sont comme de l’airain qui résonne et une cymbale qui retentit. Vous chantez pour la parade, non pour glorifier Dieu avec l’esprit et avec l’intelligence. L’état du cœur révèle la qualité de la religion de celui qui la professe.—Lettre la, 1890.
Participation de l’assistance
Le concours de l’assistance—Lors des réunions, qu’un certain nombre de personnes soient choisies pour prendre part au programme de chant, et que celui-ci soit accompagné par des musiciens jouant de leur instrument avec compétence. Nous ne devrions pas nous opposer à l’usage d’instruments de musique dans notre œuvre. Mais cette partie du culte devrait être conduite avec soin, car c’est une louange à Dieu par le chant.
Les cantiques ne doivent pas être exécutés seulement par quelques-uns. Aussi souvent que possible, que la congrégation tout entière y prenne part.—Testimonies for the Church 9:144 (Publ. 1909).
Le chant ne devrait pas être exécuté par quelques-uns seulement. Tous ceux qui sont présents devraient être encouragés à y participer.—Lettre 157, 1902.
Prendre exemple sur les chœurs célestes—La musique fait partie intégrante de l’adoration de Dieu dans les cours célestes. Dans nos hymnes de louange, nous devrions chercher à imiter autant qu’il est possible l’harmonie des chœurs célestes. J’ai souvent été peinée d’entendre des voix non cultivées hurler littéralement les paroles sacrées d’un cantique de louange lorsqu’elles atteignaient la note la plus élevée. Combien ces voix aiguës et grinçantes sont impropres à l’adoration solennelle et joyeuse du Très-Haut! Dans de tels cas, j’ai envie de me boucher les oreilles, ou de fuir ce lieu, et je me réjouis quand la pénible “prestation” est terminée.
Ceux qui participent au culte divin par leurs chants devraient choisir des hymnes dont la musique convient au service sacré; non pas des airs funèbres, mais des mélodies joyeuses tout en restant solennelles. La voix devrait être modulée, douce et bien contrôlée.—The Signs of the Times, 22 juin 1882.
Sous l’influence de l’Esprit et avec intelligence—Il m’a été montré que tous devraient chanter sous l’influence de l’Esprit et avec intelligence. Dieu n’aime pas le langage incompréhensible et les dissonances. Ce qui est juste lui est toujours plus agréable que ce qui est faux. C’est dans la mesure où les chants du peuple de Dieu seront justes et harmonieux que le Seigneur sera glorifié, que l’Église en tirera des bienfaits et que les incroyants seront favorablement impressionnés.—Testimonies for the Church 1:146 (Publ. 1857).
Beaucoup chantent de beaux cantiques au cours des réunions, évoquant ce qu’ils vont faire et ce qu’ils envisagent de faire; mais tous ne le font pas; ils ne chantent pas avec l’esprit ni avec l’intelligence. De même, lorsqu’ils lisent la Parole de Dieu, certains n’en tirent pas profit, parce qu’ils ne se laissent pas pénétrer par elle et de ce fait ne la mettent pas en pratique.—The Review and Herald, 27 septembre 1892.
Musiciens et chanteurs
Ne pas faire appel à des chanteurs profanes—Dans leurs efforts pour atteindre le public, les messagers du Seigneur ne doivent pas s’inspirer des méthodes du monde. Lors des réunions, ils ne doivent pas faire appel à des chanteurs profanes et faire des présentations théâtrales pour susciter l’intérêt des gens. Comment des personnes qui ne s’intéressent nullement à la Parole de Dieu, qui ne l’ont jamais lue avec le désir sincère d’en comprendre les vérités, pourraient-elles chanter avec l’esprit et l’intelligence? Comment leurs cœurs pourraient-ils être en harmonie avec les paroles d’un chant sacré? Comment le chœur céleste pourrait-il se joindre à une musique qui n’est que pure forme?—Testimonies for the Church 9:143 (Publ. 1909).
Douceur et simplicité—Comment Dieu peut-il être glorifié quand vous êtes tributaires, pour vos chants, d’une chorale profane qui chante pour gagner de l’argent? Mon frère, quand vous envisagerez ces choses sous l’angle qui convient, vous n’aurez dans vos réunions que des chants doux et simples et vous inviterez toute l’assistance à s’y joindre. Qu’importe si, parmi les personnes présentes, il en est dont la voix n’est pas aussi musicale que celle des autres! ... Quand le chant est tel que les anges peuvent s’unir aux chanteurs, ceux-ci feront sur les esprits une impression que le chant émanant de lèvres non sanctifiées ne peut pas produire.—Lettre 190, 1902.
Musiciens profanes—S’il est possible de l’éviter, ne demandez pas le concours de musiciens profanes. Rassemblez des chanteurs qui chanteront avec l’esprit et avec l’intelligence. Le spectaculaire que vous recherchez parfois entraîne des dépenses superflues qu’on ne devrait pas demander aux frères de supporter. Par ailleurs, au bout d’un certain temps vous vous apercevrez que les incroyants ne seront plus disposés à donner de l’argent pour payer ces dépenses.—Lettre 51, 1902.
Accepter les bonnes volontés—Dans les réunions que nous tenons, le chant ne doit pas être négligé. Dieu peut être glorifié par cette partie du service. Et quand des chanteurs offrent leur concours, il faudrait l’accepter. Mais on ne devrait pas employer de l’argent pour rétribuer des chanteurs. Souvent, le chant de simples cantiques par la congrégation possède un charme qu’on ne trouve pas dans celui d’une chorale, quelle que soit sa valeur artistique.—Lettre 49, 1902.
Une musique qui offense Dieu—La parade n’a rien de commun avec la religion et la sanctification. Rien n’est plus offensant pour Dieu qu’un étalage d’instruments de musique lorsque ceux qui en jouent ne sont pas consacrés et que leurs cœurs ne chantent pas pour le Seigneur. L’offrande la plus suave et la plus agréable pour Dieu, c’est celle d’un cœur rendu humble par le renoncement à soi-même, parce qu’on a porté la croix et suivi Jésus.
Nous n’avons aujourd’hui pas de temps à perdre à rechercher les choses qui ne plaisent qu’aux sens. Ce dont nous avons besoin, c’est de sonder attentivement nos cœurs. Il nous faut nous approcher de Dieu avec larmes et en confessant nos péchés le cœur brisé, afin qu’il s’approche de nous.—The Review and Herald, 14 novembre 1899.
Ce par quoi Dieu est glorifié—Dieu est glorifié par des chants de louanges jaillissant d’un cœur pur rempli d’amour et de dévotion à son égard.—Testimonies for the Church 1:509 (Publ. 1867).
Conseils à retenir
Les qualités d’une bonne musique—Le chant peut être sérieusement amélioré. Certains s’imaginent que plus ils chantent fort, plus ils font de la musique! Mais il ne faut pas confondre la musique avec le bruit. Un chant convenable est semblable à celui des oiseaux; il est contrôlé et mélodieux.
Dans certaines de nos églises, j’ai entendu des solos qui étaient parfaitement déplacés pour un service religieux dans la maison du Seigneur. Les notes prolongées et le style particulier aux chants d’opéra ne plaisent pas aux anges. Au contraire, les chants de louange exprimés simplement et sur un ton naturel les charment. Les chants où chaque mot est articulé distinctement, sur des notes justes, sont ceux auxquels ils se joignent pour chanter. Ils entonnent le refrain lorsqu’il est chanté du fond du cœur, avec l’esprit et l’intelligence.—Manuscrit 91, 1903.
Bien répartir le temps réservé au chant—Il y a des progrès à faire dans la manière de conduire nos camps meetings, pour que ceux qui y assistent en tirent davantage de profit. Il y a des rencontres qui se tiennent dans la grande tente, où tous s’assemblent pour le culte; mais il y a tant de monde que seul un petit nombre de personnes peuvent y prendre part, et beaucoup parlent si bas que quelques-uns seulement peuvent les entendre. ... Parfois, beaucoup de temps est consacré au chant. Il arrive même qu’il y ait un long cantique avant la prière, un autre également long après la prière, et beaucoup de chants sont introduits durant toute la réunion. Ainsi, des moments précieux ont été mal employés, et on n’a pas fait la moitié du bien qu’on aurait pu faire si le programme avait été bien préparé.—The Review and Herald, 27 novembre 1883.
Cérémonial et parade—Le royaume de Dieu ne consiste pas en cérémonial et en parade. C’est quand on a perdu la notion des principes vitaux du royaume de Dieu que les cérémonies se multiplient et que l’on tombe dans l’exagération. Mais le Christ ne demande ni des formes ni des cérémonies. Il aspire à cueillir sur sa vigne des fruits de sainteté et de désintéressement, des œuvres de bonté, de miséricorde et de vérité.
Une présentation somptueuse, des chants magnifiques et certaines musiques instrumentales dans l’église ne sont pas de nature à inspirer le chœur des anges. Aux yeux de Dieu, ces choses sont comme les branches du figuier stérile, qui ne pouvait se vanter de rien d’autre que d’avoir des feuilles. Le Christ regarde aux fruits, aux principes de bonté, de sympathie et d’amour. Ce sont les principes du ciel, et quand ils se manifestent dans la vie des humains, nous pouvons être certains que le Christ, l’espérance de la gloire, se fonde en eux. Une communauté a beau être la plus pauvre du pays, dépourvue de musique et sans rien qui soit de nature à la faire remarquer, si elle possède ces principes, ses membres peuvent chanter, car la joie du Christ est dans leur âme, et cela peut être une offrande agréable à Dieu.—Manuscrit 123, 1899.
Une musique agréée de Dieu—Les innovations superflues que l’on a introduites dans le culte à... doivent être résolument écartées. ... La musique n’est agréée de Dieu que lorsque le cœur est sanctifié, attendri et saint par ses bonnes dispositions. Nombreux sont ceux qui sont passionnés de musique, mais qui sont incapables de chanter à Dieu dans leurs cœurs. “Ils portent leurs idoles dans leurs cœurs.” Ezéchiel 14:3.—Lettre 198, 1899.
Mauvais usage de la musique—Quand ceux qui font profession de christianisme réalisent l’idéal élevé qu’ils doivent atteindre, la simplicité du Christ est maintenue dans leur culte. Les formes, les cérémonies et les concerts ne constituent pas la force de l’Église. Et cependant, ces choses ont pris la place qui devrait être réservée à Dieu, comme ce fut le cas du rituel des Juifs.
Le Seigneur m’a révélé ceci: quand le cœur est purifié, et que les membres de l’Église sont participants de la nature divine, une puissance se dégage de cette communauté qui croit en la vérité, une puissance qui fera chanter les cœurs. Alors, hommes et femmes ne s’en remettront pas à leurs instruments de musique, mais à la puissance et à la grâce divines, qui leur procureront la plénitude de la joie. Une œuvre doit être accomplie pour ôter les déchets qui ont été introduits dans l’Église. ...
Ce message n’est pas seulement destiné à l’église de..., mais il s’adresse à toutes les communautés qui ont suivi son exemple.—Manuscrit 157, 1899.