Évangéliser

Chapitre 17

Travailler pour certaines classes de la société

Agir en faveur de toutes les couches sociales

Pas de discrimination—L’invitation évangélique doit être adressée aux riches et aux pauvres, à ceux qui sont haut placés et à ceux qui appartiennent à la classe modeste, et nous devons envisager des moyens pour introduire la vérité dans de nouvelles localités et dans toutes les classes sociales.—Medical Ministry, 312 (Publ. 1899).

Mettez-vous à la portée de tous—Que nul ne s’imagine que les pauvres et les illettrés doivent être laissés de côté. Si l’on utilise de bonnes méthodes de travail, de telles catégories de personnes ne seront nullement exclues. Le fait que l’Evangile était annoncé aux pauvres constituait l’une des preuves de la messianité de Jésus. Nous devrions nous appliquer à donner à toutes les classes sociales la faculté de comprendre les vérités particulières pour notre temps.—The Review and Herald, 25 novembre 1890.

Un message de salut pour chacun—Nombreux sont ceux qui éprouvent de grands besoins—besoins que ni les richesses ni les plaisirs de la terre ne peuvent satisfaire; et ils ne savent comment obtenir ce à quoi ils aspirent.

L’Évangile du Christ est, dans sa totalité, un Évangile de la grâce salvatrice. Telle est l’idée dominante qui le distingue. Ce message sera une aide pour les nécessiteux, une lumière pour les yeux qui ne peuvent voir la vérité, et un guide pour ceux qui cherchent un fondement solide. Le salut intégral et éternel est à la portée de tous. Le Christ attend et désire ardemment nous annoncer son pardon et nous accorder gratuitement sa grâce. Il observe et attend; et il dit ce qu’il a dit à l’aveugle à la porte de Jéricho: “Que veux-tu que je te fasse?” Luc 18:41. Je vais faire disparaître tes péchés; je te laverai dans mon sang. Sur tous les chemins de la vie, il y a des âmes à sauver. Les aveugles tâtonnent dans les ténèbres. Apportez-leur la lumière, et Dieu vous bénira en tant que serviteurs travaillant pour sa cause.—Lettre 60, 1903.

Le travail pour les classes élevées se répercutera sur toutes les autres—Que vos esprits considèrent la grandeur de la tâche. Vos plans limités, vos conceptions étriquées ne doivent pas déterminer vos méthodes de travail. Une réforme s’impose sur ce point, et des moyens seront mis à disposition pour permettre à l’œuvre d’atteindre le niveau élevé qui devrait être le sien. Certains hommes disposant de moyens financiers se feront une certaine idée du caractère de l’œuvre, bien qu’ils n’aient pas le courage de porter la croix et l’opprobre attachée aux vérités impopulaires. Si possible, entrez d’abord en contact avec les classes élevées, mais sans négliger pour autant les classes modestes.

Mais il se trouve que dans de nombreux territoires, les plans et les efforts réalisés ont été conçus de telle manière que seules les classes pauvres ont pu être atteintes. Or nos méthodes doivent être étudiées avec pour objectif d’atteindre les classes élevées qui ont besoin de la lumière de la vérité au même titre que les classes défavorisées. Les gens appartenant à cette dernière catégorie vivent en quelque sorte sous l’esclavage de la pauvreté et ils craignent d’être privés de leur gagne-pain s’ils acceptent la vérité. Cherchez à atteindre les classes aisées, et vous ne manquerez pas d’atteindre également les classes pauvres.—Lettre 14, 1887.

Talent et influence doivent être consacrés à l’œuvre de Dieu—Les serviteurs de Dieu ne doivent pas employer tout leur temps et consumer leurs énergies à travailler pour ceux dont l’existence entière a été vouée au service de Satan au point que leur être tout entier soit perverti. Quand les exclus de la société viennent—ils viendront comme ils sont allés à Jésus—, nous ne devons pas les repousser. Mais Dieu appelle les prédicateurs à atteindre les gens des classes élevées qui, s’ils se convertissent, pourront travailler parmi ceux de leur condition. Il désire que les talents et l’influence sanctifiés soient utilisés pour son œuvre. Le Seigneur agit sur des hommes et des femmes qui ont des capacités et de l’influence, et il les met en contact avec ceux qui délivrent le dernier message de miséricorde à l’humanité.—Manuscrit 6, 1902.

Méthodes employées par l’apôtre Paul—Au cours de ses voyages, Paul associait à l’évangélisation de ses compatriotes celle des étrangers. Tantôt il s’adressait aux juifs dans leur propre lieu de culte, tantôt il prêchait l’Évangile aux gentils devant leur temple et en présence de leurs dieux. L’apôtre ne présentait pas aux juifs un Messie dont l’œuvre eût consisté à abroger l’ancienne dispensation, mais un Messie, venu pour développer l’économie juive tout entière, en accord avec la vérité.

Ceux des disciples qui ont porté le message de la vérité dans les endroits les plus éloignés étaient prêts à engager un dialogue avec ceux qui n’avaient pas quitté leur pays natal. C’est ici que le christianisme a remporté une victoire décisive, et le point culminant fut atteint quand les juifs convertis eurent compris que le christianisme et le salut étaient destinés à toute nation, à toute langue et à tout peuple sur la face de la terre.—Lettre 17, 1900.

Atteindre des hommes riches et influents

Le message doit être porté à la connaissance des hommes en vue—L’ordre d’aller “dans les chemins” (Matthieu 22:10) doit être suivi et appliqué au bénéfice de tous ceux qui ont une part active dans les affaires du monde, les enseignants et les conducteurs des foules. Ceux qui portent de lourdes responsabilités dans la vie publique, médecins et éducateurs, juges et magistrats, fonctionnaires et hommes d’affaires devraient pouvoir entendre un message clair et distinct.—Testimonies for the Church 6:78 (Publ. 1900).

Cherchons à entrer en contact avec les personnes influentes—Ceux qui appartiennent aux classes supérieures de la société doivent être cherchés avec affection et sollicitude. Des hommes engagés dans les affaires et occupant des postes de confiance, des hommes de science et de génie, des prédicateurs de l’Evangile dont l’esprit n’a pas encore été attiré par les vérités particulières pour notre époque: voilà les premiers qui devraient entendre l’invitation.—Les paraboles de Jésus, 194 (Publ. 1900).

Nous parlons et nous écrivons beaucoup au sujet de la classe pauvre et négligée, mais ne devrions-nous pas aussi accorder un peu d’attention à la classe riche négligée? Beaucoup considèrent les gens aisés comme des gens pour lesquels il n’y a plus d’espoir, et ils ne font pour ainsi dire rien pour ouvrir les yeux de ceux qui, aveuglés par la puissance de Satan, ont perdu de vue la pensée de l’éternité. Des milliers de riches sont morts sans avoir entendu l’avertissement parce qu’on les avait jugés sur l’apparence et laissés de côté sous prétexte qu’ils étaient irrémédiablement perdus. Mais j’ai vu qu’en dépit des apparences, cette catégorie de personnes compte de très nombreuses âmes angoissées. Des milliers de riches sont terriblement affamés de nourriture spirituelle. Beaucoup de personnes haut placées sentent en elles le besoin de quelque chose qu’elles n’ont pas. Peu de gens de cette classe sociale vont à l’église, car ils ont le sentiment de n’en retirer aucun bénéfice. L’enseignement qu’ils y entendent ne touche pas leur cœur. Ne ferons-nous aucun effort personnel en leur faveur?—Testimonies for the Church 6:78 (Publ. 1900).

Des ouvriers cultivés pour travailler parmi les classes élevées—On n’a pas fait les efforts nécessaires pour atteindre les classes élevées. S’il est vrai que nous devons annoncer l’Évangile aux pauvres, nous devons aussi le présenter sous son jour le plus attractif à ceux qui ont des capacités et des talents, et faire des efforts plus avisés, plus déterminés et plus animés de la crainte de Dieu que jamais pour les gagner à la vérité.

Mais pour atteindre cet objectif, tous les prédicateurs devront parvenir à un niveau culturel élevé. Ils ne peuvent pas accomplir ce ministère et se contenter de se tenir à un niveau médiocre, ordinaire, en se disant que la manière dont ils travaillent et ce qu’ils disent n’ont pas beaucoup d’importance puisqu’ils mènent leur action parmi les classes pauvres et sans instruction. Il faut que ces pasteurs se ressaisissent, qu’ils s’arment et se préparent en vue de présenter intelligemment la vérité et d’atteindre les classes élevées. Leur esprit doit s’élever et faire preuve de davantage de vigueur et de lucidité. ...

Le manque de foi et de vrai courage en Dieu est l’une des raisons pour lesquelles nous n’avons pas travaillé jusqu’ici parmi les classes aisées comme je vous l’avais recommandé.—Manuscrit 14, 1887.

Employer les moyens qu’il faut—On se désintéresse beaucoup trop des personnes intelligentes et raffinées. Les moyens que nous employons pour toucher cette catégorie sociale ne sont pas adaptés ni étudiés dans un esprit de prière en vue de leur présenter la vérité qui peut les rendre sages à salut. Généralement, les gens chic, les riches, ceux qui sont conscients de leur rang, savent par expérience que ni l’argent qu’ils possèdent, ni les belles résidences, ni les meubles somptueux, ni les tableaux ne peuvent leur procurer le bonheur. Ils désirent quelque chose qu’ils ne possèdent pas. Souvent, ces personnes restent entre elles, et il est difficile de pénétrer dans leur milieu; aussi, un grand nombre d’entre elles périssent dans leurs péchés et soupirent après quelque chose qui leur procurerait la paix intérieure et la tranquillité d’esprit. Elles ont besoin de Jésus, la lumière de la justice.

Il existe une certaine routine dans le travail qui est accompli d’une certaine manière et qui laisse de côté un large éventail de la population. ...

Les riches pour lesquels on ne fait aucun effort en vue de les sauver et que l’on abandonne à eux-mêmes s’enferment de plus en plus dans leurs idées. L’éternité n’a aucune place dans leurs cœurs, dans leurs pensées et leurs associations d’idées. Ils deviennent chaque jour plus fiers et plus égoïstes, plus endurcis et plus insensibles, suspectant tout le monde de vouloir leur soutirer de l’argent; par ailleurs, les pauvres jalousent les riches, qui auraient en réalité davantage besoin d’être pris en pitié que d’être enviés. Placez les uns et les autres au bénéfice du pouvoir salvateur de la vérité, et l’œuvre d’édification du royaume de Dieu se développera avec plus de bonheur.—Manuscrit 66, 1894.

Le charme de la vérité—Des hommes occupant de hautes positions dans le monde seront attirés par une déclaration claire et sans détour fondée sur l’Écriture.—Lettre 111, 1904.

Évitez de recourir à des arguments tranchants—On peut toucher des hommes de renom, des hommes cultivés bien mieux par la simplicité d’une vie de piété que par les arguments tranchants qu’on pourrait leur citer. Quand la religion est pleine du dynamisme qui est source de vie et de progrès, elle exerce une bonne influence. Quand les précieuses semences de la vérité arrivent à pénétrer dans le cœur, par l’action de l’Esprit du Christ, celui qui en est le bénéficiaire découvre la perversité des passions, des vanités et de l’ignorance humaines. Le temple de l’âme doit être purifié de tout cela et la grâce de Dieu doit devenir un principe permanent. Alors, tous les principes de vérité s’épanouiront dans le jardin de Dieu: humilité, douceur, patience et amour.—Lettre 6b, 1890.

Différentes manières de présenter la vérité—La vérité doit être exposée de diverses manières. Certaines personnes appartenant aux catégories sociales les plus élevées l’assimileront si elle leur est présentée sous forme d’illustrations et de paraboles.—Medical Ministry, 318 (Publ. 1905).

Même les personnes de haut rang sont plus facilement attirées par la simplicité de l’Évangile que par quelque autre effort émanant de la puissance humaine. Il nous faut compter davantage sur Dieu et beaucoup moins sur soi. Dieu agira par l’intermédiaire de l’instrument humain le plus faible qui est revêtu de son Esprit.—Lettre 72, 1899.

Facultés intellectuelles et moyens financiers—Nous avons une œuvre particulière à accomplir auprès de ceux qui exercent de hautes fonctions dans la société. Le Seigneur s’attend que ceux à qui il a confié ses biens emploient pour son service leurs capacités intellectuelles et leurs moyens pécuniaires. Certains seront poussés par le Saint-Esprit à investir l’argent du Seigneur de manière à favoriser l’avancement de sa cause. Ils réaliseront ses desseins en participant à la création de centres d’influence dans nos grandes cités. Nos prédicateurs devraient faire connaître clairement à ces hommes nos besoins. Qu’ils sachent ce qui nous est indispensable pour pouvoir venir en aide aux nécessiteux et aux indigents et pour établir solidement notre œuvre.—Medical Ministry, 329 (Publ. 1900).

Exercer un ministère auprès d’hommes comme Corneille—L’histoire de Corneille renferme une leçon dont nous ferions bien de nous pénétrer. Le Dieu du ciel avait envoyé ses messagers ici-bas pour mettre en œuvre toute une série de circonstances qui devaient permettre à Pierre d’entrer en rapport avec Corneille, afin que ce dernier puisse avoir connaissance de la vérité. Grâce au ministère des anges, Pierre fut donc mis en contact avec des personnes bien disposées qui étaient toutes prêtes à écouter le message de la vérité et à recevoir davantage de lumière. ...

La conversion de Corneille et de sa famille ne fut que les premiers fruits qui devaient être recueillis dans le monde. Par l’intermédiaire de cette famille, une œuvre de grâce se répandit à travers toute une ville païenne.—Lettre 17, 1900.

Le peuple de Dieu a besoin de sortir de sa léthargie afin que son œuvre soit poursuivie avec force. Nous avons besoin du baptême du Saint-Esprit. Nous avons besoin de comprendre que Dieu adjoindra à son peuple des hommes compétents et influents, qui doivent jouer un rôle pour avertir l’humanité. Tous les habitants de la terre ne sont pas des hors-la-loi et des être pervertis. Dieu voit que des milliers d’entre eux n’ont pas fléchi le genou devant Baal. Il y a dans les Églises déchues des hommes qui craignent Dieu. Sinon, nous n’aurions pas besoin de proclamer le message: “Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! ... Sortez du milieu d’elle, mon peuple.” Apocalypse 18:2, 4.

L’Évangile doit être annoncé dans nos grandes villes. Les hommes cultivés et influents doivent entendre le message. Il ne s’agit pas seulement des hommes blancs; mais des hommes de couleur compétents doivent embrasser la foi. Ces derniers doivent ensuite travailler en faveur de leur propre peuple, et recevoir le soutien nécessaire pour accomplir l’œuvre que le Seigneur leur destine.

Davantage de prière, davantage de l’Esprit du Christ, de conformité à la volonté divine devraient être introduits dans l’œuvre du Seigneur. Un étalage excessif de moyens n’accomplira pas l’œuvre qui doit être faite. Nombreux sont ceux qui soupirent après un souffle de vie venant du ciel. Ils souscriront à l’Évangile quand il leur sera présenté comme Dieu le veut.

Le Christ est venu dans un monde affairé, rempli du tumulte des transactions commerciales, des querelles entre négociants, où les hommes essayaient égoïstement d’obtenir le maximum pour eux, et, dominant toute cette confusion, sa voix retentit, telle la trompette de Dieu: “Que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme? ou, que donnerait un homme en échange de son âme?” Matthieu 16:26.

Le Christ attire l’attention des hommes sur un monde plus beau, qu’ils ont perdu de vue dans leurs calculs, et il déclare que la seule cité qui durera à jamais est celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur Hébreux 10:10. Il leur montre la porte du ciel, remplie de la gloire vivante de Dieu, et il affirme que les trésors célestes sont pour ceux qui auront vaincu. Il les encourage à cultiver une sainte ambition pour s’assurer ainsi l’héritage éternel. Il les engage à déposer leurs trésors devant le trône du Très-Haut. Alors, au lieu de se fatiguer presque au-delà de leurs forces pour accumuler des richesses terrestres, ils emploieront toutes les énergies de leur corps et de leur esprit pour le Christ. En utilisant le “talent” de leurs moyens pécuniaires pour lui gagner des âmes, ils accompliront une œuvre beaucoup plus importante que toutes celles qu’on peut entreprendre ici-bas.

Parmi les nantis de ce monde, il en est qui entendront le message d’avertissement: “Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans les richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande de faire du bien, d’être riches en bonnes œuvres, d’avoir de la libéralité, de la générosité, et de s’amasser ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable.” 1 Timothée 6:17-19.—Lettre 51, 1902.

Chefs d’État et grands de ce monde—La lumière doit être apportée aux rois et aux grands de ce monde, bien qu’ils risquent de l’accueillir de la même manière que Pharaon reçut le témoignage des serviteurs de l’Éternel en disant: “Qui est l’Eternel, pour que j’obéisse à sa voix?” Exode 5:2.

Rois, chefs d’État et hommes illustres entendront parler de vous par vos ennemis, et votre foi et ce que vous êtes seront déformés aux yeux de ces hommes éminents. Mais ceux qui sont l’objet d’accusations mensongères auront l’occasion de se présenter devant leurs accusateurs et de répondre pour eux-mêmes. Ils auront le privilège de faire briller la lumière aux yeux de ceux qui sont appelés les grands de ce monde; et si vous avez étudié votre Bible, si vous êtes prêts à répondre avec douceur et respect à tout homme qui vous demande raison de l’espérance qui est en vous (1 Pierre 3:15), vos ennemis ne pourront pas contester votre sagesse.—The Review and Herald, 26 avril 1892.

Les chefs des nations doivent se tenir solidement sur le fondement de la vérité éternelle. Il ne faudrait pas que par ignorance, ils bâtissent leur maison sur le sable. Ces hommes ne doivent pas être adorés comme des dieux. Ils devront rendre compte à Dieu de leurs actions. C’est devant lui qu’ils auront à répondre sur la question de savoir s’ils ne sont pas devenus une odeur de mort donnant la mort pour ceux qui sont soumis à leur juridiction.—Lettre 187, 1903.

Les dangers de la prospérité—En considérant l’histoire de l’humanité, nous voyons combien dangereuse est la prospérité. Ce ne sont pas ceux qui ont perdu leur argent et leurs biens qui courent les plus grands risques, mais ceux qui ont amassé une fortune et qui occupent une position élevée. Ils ont besoin que l’on s’occupe d’eux spécialement et que l’on exerce un ministère en leur faveur. L’adversité peut être une cause de découragement, mais la prospérité engendre la présomption.

On demande souvent de prier pour des hommes et des femmes qui souffrent de l’affliction, et c’est normal; mais les prières les plus ardentes devraient être formulées pour ceux qui vivent dans l’opulence. Ceux-là risquent fort de perdre leur âme. Dans la vallée de l’humiliation, nous pouvons marcher en sécurité, car nous révérons Dieu et nous nous confions en lui. Mais quand on est confortablement installé au pinacle, salué par des louanges, et que notre sagesse et notre grandeur sont exaltées, nous avons besoin d’une force d’âme particulière et d’être singulièrement armés pour ne pas succomber à l’orgueil.

C’est sous cet angle que nous devons considérer ceux qui ne partagent pas nos convictions. Les humains qui sont adulés et glorifiés ont davantage besoin d’être aidés dans la simplicité du Christ qu’ils ne le sont. Ils ont besoin de prières plus ardentes et plus persévérantes, afin qu’ils échappent à la destruction.—Lettre 72, 1899.

Ecclésiastiques appartenant à d’autres Églises

Entrez en contact avec les ecclésiastiques des autres Églises—Nos prédicateurs devraient chercher à se rapprocher des pasteurs des autres dénominations. Priez pour eux et avec eux, car le Christ intercède en leur faveur. Une solennelle responsabilité repose sur eux. En tant que messagers du Christ, nous devrions manifester un profond intérêt à l’égard de ces bergers du troupeau.—Témoignages pour l’Église 2:449 (Publ. 1900).

Entreprendre une action en faveur des autres ministres de l’Évangile—L’œuvre la plus noble et la plus vigoureuse doit être accomplie auprès des ministres de l’Évangile qui n’appartiennent pas à notre Église. Nombreux sont ceux qui se laissent égarer par des prédicateurs des autres Églises. Que des ouvriers craignant le Seigneur, sérieux, dont la vie est cachée avec le Christ en Dieu, prient et exercent un ministère en faveur des ecclésiastiques qui sont de bonne foi mais qui ont été instruits de telle sorte qu’ils déforment la Parole de vie.

Nos prédicateurs devraient entreprendre une œuvre particulière auprès de ces ministres de l’Évangile. Ils ne devraient pas engager de polémique avec eux, mais, Bible en main, les exhorter à étudier la Parole. Si on le fait, de nombreux ecclésiastiques qui aujourd’hui enseignent l’erreur, prêcheront un jour la vérité pour notre époque.—Lettre 72, 1899.

Pourquoi se désintéresser d’eux?—Nous avons beaucoup perdu parce que nous avons suivi des plans tellement étriqués que les classes à l’esprit le plus brillant, celles qui sont les plus cultivées, n’ont pas été atteintes. Trop souvent, l’œuvre a été conduite de telle manière que les incroyants ont l’impression que notre message est sans grande importance, qu’il est une manifestation d’égarement due à une exaltation religieuse qui ne vaut pas la peine qu’on s’y arrête. Le fait que nous avons manqué de bonnes méthodes de travail a été lourd de conséquences. Nous devrions faire tout ce que nous pouvons pour donner du caractère et de la dignité à notre œuvre.

Entrer en contact avec les ecclésiastiques et les personnalités de premier plan demande beaucoup de sagesse. Mais pourquoi ont-ils été ignorés comme ils l’ont été par notre mouvement? Ces hommes sont responsables devant Dieu à la mesure des talents qui leur ont été confiés. A celui qui a reçu beaucoup, il sera beaucoup demandé. Ne devrions-nous pas étudier plus sérieusement et prier davantage pour recevoir la sagesse qui nous enseignera la manière d’atteindre ces catégories sociales? Ne devrions-nous pas user d’intelligence et de tact pour gagner ces âmes qui, si elles sont réellement converties, seront des instruments précieux dans les mains de Dieu pour entrer en contact avec leurs semblables? ... Si nous pouvons gagner au Christ et à la vérité des personnes auxquelles Dieu a confié de grandes capacités, par leur intermédiaire notre influence grandira constamment, et deviendra une force considérable pour le bien.

Dieu a une œuvre à nous confier que les prédicateurs n’ont pas encore pleinement comprise. Les ecclésiastiques et les hommes sages du monde seront amenés à prendre position à la lumière de la vérité présente. Le message du troisième ange doit leur être présenté de façon judicieuse, dans toute sa dignité. Il nous faut rechercher Dieu avec beaucoup d’ardeur, et étudier avec le plus grand sérieux; car les facultés mentales seront mises à contribution au maximum de leurs possibilités pour pouvoir élaborer des plans destinés à placer l’œuvre de Dieu à un niveau plus élevé. C’est à ce niveau qu’elle aurait dû toujours être, mais les idées à courte vue et les plans étriqués l’ont rétrécie et amoindrie.—The Review and Herald, 25 novembre 1890.

Tous n’accepteront pas la vérité—Une fois que les efforts les plus déterminés ont été faits pour faire connaître la vérité à ceux qui ont reçu de grandes responsabilités, ne soyez pas découragés s’ils la rejettent. Il en fut de même au temps du Christ. Veillez à sauvegarder la dignité de l’œuvre grâce à des plans bien ordonnés et à un comportement chrétien. Ne vous imaginez pas que vous avez élevé l’idéal trop haut.—Lettre 12, 1887.

Prendre la parole dans d’autres Églises—Vous aurez peut-être l’occasion de prendre la parole dans d’autres Églises. En profitant de ces occasions, souvenez-vous de la mise en garde du Sauveur: “Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes.” Matthieu 10:16. Ne suscitez pas l’agressivité de l’ennemi en proférant des accusations, ce qui aurait pour effet de fermer les portes d’accès à la vérité. Délivrez des messages d’une clarté limpide; mais veillez à ne pas déclencher l’hostilité. Il a beaucoup d’âmes à sauver. Évitez de vous exprimer avec dureté. Soyez sages à salut en paroles et en actes, représentant le Christ auprès de tous ceux avec lesquels vous entrez en contact. Que tous se rendent compte que vous êtes empreint de l’esprit de paix de l’Évangile et animé de bienveillance envers les hommes. Vous verrons de merveilleux résultats si nous entreprenons notre tâche tout pénétrés de l’Esprit du Christ. Le secours nous sera assuré selon nos besoins si nous poursuivons l’œuvre avec équité, miséricorde et amour. La vérité triomphera et nous conduira à la victoire.—Manuscrit 6, 1902.

Travailler pour la classe moyenne

Une classe sociale plus accessible—Il y a une autre classe de la société que l’on peut atteindre plus facilement. Un grand nombre de ces personnes sont plus dignes d’intérêt que les riches, dont certains ne se sont pas enrichis selon des principes de stricte intégrité. Mais d’autres ne voudraient pas sacrifier de tels principes pour gagner quelque argent que ce soit. Si la vérité était présentée avec sagesse à cette catégorie de personnes, elles la recevraient, et pourraient devenir des serviteurs de Dieu, dignes de confiance. Grâce à l’intelligence que le Seigneur lui donne, le prédicateur travaillera de telle manière qu’il attirera ces personnes au Christ.—Manuscrit 66, 1894.

Comment les atteindre?—Comment entrer en contact avec le petit peuple? Le Christ a essayé de travailler en faveur des plus hauts dignitaires de la nation. Mais ils le rejetaient, parce qu’il leur disait la vérité. Ils se faisaient une haute idée de leur religiosité. Ils ne voulaient pas qu’on les instruise, car ils croyaient au contraire que leur mission consistait à instruire les autres, et qu’ils n’avaient pas besoin qu’on les enseigne. A propos des classes modestes, nous lisons dans les Écritures: “Tout le peuple l’écoutait [Jésus] avec admiration.” Luc 19:48. “Tu pourvus, ô Dieu, dans ta bonté, aux besoins du malheureux.” [Psaumes 68:11, Bible du Centenaire.] “Le Seigneur dit une parole, et les messagères de bonnes nouvelles sont une grande armée.” Psaumes 68:12.—Manuscrit 125, 1897.

Comprendre la mentalité des gens—Nous pourrions faire beaucoup, en peu de temps, si nous nous inspirions des méthodes de travail du Christ. Il nous serait profitable de réfléchir sur sa façon d’enseigner. Il s’efforçait de comprendre la mentalité des gens du peuple. Son style était direct, simple et compréhensible. Il empruntait ses images aux scènes de la vie qui étaient tout à fait familières à ses auditeurs. Au moyen des choses de la nature, il illustrait des vérités d’une portée éternelle, reliant ainsi le ciel et la terre.—Manuscrit 24, 1903.

La simplicité du Christ—Le Sauveur est venu ici-bas “pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres” Luc 4:18. Il employait les termes les plus simples et les comparaisons les plus claires. “Une grande foule l’écoutait avec plaisir.” Marc 12:37. Ceux qui, aujourd’hui, veulent travailler pour lui, doivent connaître plus à fond ses enseignements.—Le ministère de la guérison, 379 (Publ. 1905).

Le peuple du Seigneur: surtout des gens de petite condition—Le peuple du Seigneur est surtout constitué des pauvres de ce monde, de gens de petite condition. Parmi ceux qui sont appelés, il n’y a ni beaucoup de sages, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles [cf. 1 Corinthiens 1:26]. Dieu a “choisi les pauvres aux yeux du monde” Jacques 2:5. “La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.” Matthieu 11:5. En un sens, les riches sont appelés, ils sont invités; mais ils n’acceptent pas l’invitation. Néanmoins, dans ces cités perverties, le Seigneur connaît beaucoup de gens humbles, mais pleins de confiance.—Manuscrit 17, 1898.

Dieu ne fait pas de ségrégation—Pour Dieu, il n’y a ni caste ni race. Toutes les âmes ont la même valeur à ses yeux. Travailler au salut des âmes est la tâche la plus honorable. Peu importe le genre de travail ou la classe en faveur de laquelle on se dépense. Aux yeux de Dieu, ces distinctions n’affectent pas la valeur du travail. Le cœur sincère, fervent, contrit, est seul précieux pour le Seigneur. Dieu met son sceau sur les hommes en jugeant non d’après le rang, la richesse ou l’intelligence, mais d’après la communion avec le Christ. Les ignorants, les hors-la-loi, les esclaves, si toutefois ils ont saisi les occasions et les bénédictions qui leur étaient offertes, s’ils ont aimé la lumière venue de Dieu, ont fait tout ce qui leur était demandé. Le monde peut les traiter d’ignorants, mais le Seigneur les considère comme bons et sages, et leurs noms sont inscrits dans les livres des cieux. Dieu leur permettra de l’honorer non seulement dans le ciel, mais aussi sur la terre.—Gospel Workers, 332 (Publ. 1915).

Travailler pour un monde perdu

L’humanité perdue: notre champ d’action—Nombreux sont les paresseux, les fumeurs et les alcooliques. Mais la vérité doit les atteindre. Ici même [Australie], elle a opéré des merveilles et elle accomplira encore de grandes choses. Notre foi en Jésus-Christ le Seigneur et dans la vérité présente ne doit pas être l’apanage de ceux qui l’acceptent. Le Christ est mort pour le salut du monde, et nous devons faire notre part en travaillant avec plus de dynamisme. Nous devons considérer l’humanité perdue comme notre champ d’action. Dieu prend soin des humains. ... Aucune âme ne doit être laissée dans les ténèbres.—Lettre 76, 1899.

Au secours de certains riches dépravés—Nos grands centres urbains se rapprochent de la condition dans laquelle se trouvait le monde antédiluvien, quand “l’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal” Genèse 6:5. Des péchés qui déshonorent Dieu sont pratiqués par des gens qui habitent dans de somptueuses résidences; mais grâce à la prédication du dernier message-test, un certain nombre d’entre eux seront convaincus de péché et se convertiront.

En prélevant sur son inépuisable trésor de grâce, Dieu peut dispenser ses bienfaits à tous ceux qui viennent à lui. En considérant l’humanité déchue et pervertie, il déclare que le Saint-Esprit sera répandu sur toute chair. Beaucoup de ceux qui n’ont jamais eu connaissance des vérités spéciales pour notre époque seront convaincus par l’Esprit tandis qu’ils écouteront le message d’une gravité saisissante. ...

Dieu suscitera des hommes qui seront employés dans des sphères d’influence particulières, des hommes qui porteront la vérité dans des lieux particulièrement peu prometteurs. Ceux qui auront une fois dit: “Non” finiront par dire: “Oui”. Certains de ceux qui ont été des ennemis deviendront des auxiliaires précieux, contribuant à l’avancement de l’œuvre avec leurs moyens et leur influence.—The Review and Herald, 30 septembre 1902.

Travailler en faveur des être déchus—Rien ne fournira une meilleure image de marque à l’œuvre de Dieu pour la présentation de la vérité que le fait de venir en aide aux gens là où ils sont, à l’exemple du bon Samaritain. Si elle est menée comme il convient, une œuvre destinée à sauver de pauvres pécheurs dont les Églises se sont désintéressées sera un moyen de pénétration grâce auquel la vérité sera implantée de façon durable. Il faut qu’un changement se produise parmi nous en tant que peuple. En accomplissant ce genre de travail, une atmosphère tout à fait différente sera créée, l’âme des ouvriers en sera pénétrée, car le Saint-Esprit entre en contact avec tous ceux qui travaillent au service de Dieu, et ceux qui sont animés par l’Esprit-Saint seront une puissance pour le bien: ils relèveront, ils fortifieront et sauveront les âmes qui sont sur le point de périr.—Manuscrit 14a, 1897.

Agir pour que les gens ne soient pas abandonnés à eux-mêmes—Il nous faut utiliser nos moyens et nos capacités en matière d’influence pour la proclamation de la vérité afin d’éviter que les gens ne soient abandonnés à eux-mêmes. Si nous menons à bien la tâche que le Seigneur nous a confiée, la vérité atteindra par différents moyens de nombreuses personnes appartenant à cette classe sociale. Mais nous ne devons pas négliger pour autant les branches d’activité que le Seigneur nous a tout particulièrement prescrit de développer. Toutes les couches de la société doivent être atteintes.

Si ceux qui se dévouent pour les gens qui sont abandonnés de tous et en pleine déchéance travaillaient dans la crainte du Seigneur, en cherchant à leur faire comprendre la vérité, un grand nombre de ces épaves recevraient la dignité d’enfants de Dieu.—Lettre 143, 1904.

Choisir les hommes qui s’occuperont des êtres rejetés par la société—Le travail en faveur de ceux que la société rejette exige beaucoup de précautions. Ni nos jeunes gens ni nos jeunes filles ne devraient être envoyés dans les bas-fonds de nos grandes villes. Les yeux et les oreilles des jeunes gens et des jeunes filles doivent être préservés du mal. Il y a tant de choses que les jeunes peuvent faire pour le Maître! S’ils veillent et prient, s’ils mettent en Dieu leur confiance, ils seront en mesure d’accomplir différentes sortes de tâches excellentes sous la responsabilité de pasteurs expérimentés.—Medical Ministry, 312 (Publ. 1901).

Les étrangers qui vivent au milieu de nous

Entrer en contact avec tous les hommes sans exception—Le Christ n’admettait aucune distinction de nationalité, de rang ou de croyance. Les scribes et les pharisiens désiraient tirer un avantage local et national des dons célestes et en exclure le reste de la famille de Dieu. Mais le Christ est venu pour abattre tout mur de séparation. Il est venu montrer que ses dons de miséricorde et d’amour sont aussi illimités que l’air, la lumière ou les averses de pluie qui rafraîchissent la terre.—Le ministère de la guérison, 22 (Publ. 1905).

Solitaires en pays étranger—Dans les cours et les ruelles de nos grandes cités, dans les chemins écartés des campagnes, il y a des familles et des individus—peut-être des solitaires en pays étranger—qui ne font partie d’aucune Église et qui, dans leur isolement, en viennent à penser que Dieu les a oubliés. Ils ne savent que faire pour être sauvés. Beaucoup sont plongés dans le péché; beaucoup se trouvent dans la misère, la souffrance, le besoin, l’incrédulité, le découragement, la maladie physique et morale. Ils aspirent à trouver le baume qui pansera leurs blessures. Satan les pousse à le rechercher dans la luxure et les plaisirs qui consommeront leur déchéance et leur mort. Il leur tend les pommes de Sodome qui se changent en amertume dès qu’ils les portent à leur bouche. Ils dépensent leur argent pour ce qui ne nourrit pas, et ils travaillent pour ce qui ne rassasie pas.—Les paraboles de Jésus, 196, 197 (Publ. 1900).

Le plan de Dieu pour les étrangers vivant dans notre pays—Tandis que des plans sont mis en œuvre pour avertir les populations de différentes nations dans les pays lointains, on doit faire beaucoup pour les étrangers qui sont arrivés dans notre propre pays. Les Chinois n’ont pas plus de valeur que ceux qui vivent tout près de nous. Certes, le peuple de Dieu doit travailler avec ardeur dans les pays éloignés, lorsque sa Providence nous ouvre la voie; mais nous ne devons pas oublier pour autant d’accomplir la tâche qui nous incombe en faveur des immigrés de différentes nationalités qui sont proches de nous dans les grands centres urbains, dans les villes et dans les secteurs ruraux.

Il convient que ceux qui dirigent l’œuvre élaborent intelligemment des plans pour que le message du troisième ange soit annoncé aux centaines de milliers d’étrangers qui résident en Amérique. Dieu désire que ses serviteurs fassent fidèlement leur devoir à l’égard des millions de gens qui habitent les grandes villes, et de ceux en particulier qui sont venus vivre dans ces grands centres urbains de notre pays et qui sont originaires des nations de la terre. Un grand nombre de ces immigrés sont ici grâce à la Providence de Dieu, afin qu’ils aient la possibilité de connaître la vérité pour notre temps.

Si nous travaillions consciencieusement pour les étrangers habitant les villes de notre patrie, il en résulterait de grands bienfaits pour la cause de Dieu dans les pays lointains. En effet, parmi ces hommes et ces femmes, certains, après avoir accepté la vérité, pourraient bientôt posséder les qualifications requises pour travailler en faveur de leur peuple, dans ce pays et dans d’autres. Un grand nombre d’entre eux pourraient retourner dans leur pays d’origine, dans l’espoir de gagner leurs compatriotes à la vérité. Ils pourraient rechercher leurs parents et leurs voisins et porter à leur connaissance le message du troisième ange.—The Review and Herald, 29 octobre 1914.

Un moyen de propager le message à toutes les nations—Il plairait à Dieu que son peuple déploie de plus grands efforts que par le passé pour faire connaître la vérité pour cette époque aux étrangers résidant en Amérique. ... Comme je le répète depuis des années, si nous discernions rapidement les ouvertures providentielles de Dieu, nous verrions, dans les multiples occasions d’atteindre les nombreux immigrés d’Amérique, un moyen voulu de Dieu pour la propagation rapide du message du troisième ange parmi toutes les nations du globe. Le Seigneur, dans sa Providence, a conduit des hommes jusqu’à nos portes, et les met en quelque sorte dans nos bras, pour qu’ils puissent connaître la vérité, et être formés afin d’accomplir une tâche qui n’est pas à notre portée et qui consisterait à faire briller la lumière devant des hommes parlant d’autres langues que la nôtre.

Nous avons une œuvre considérable à accomplir. Le monde doit être averti. La vérité doit être traduite en de nombreuses langues, pour que toutes les nations puissent jouir de son influence pure et vivifiante. Cette œuvre exige la mise en pratique de tous les talents que Dieu nous a confiés en dépôt: la plume, la presse, la voix, l’argent et l’amour. Le Christ a fait de nous ses ambassadeurs pour que nous fassions connaître son salut aux enfants des hommes; si nous sommes revêtus de sa justice et remplis de la joie que procure l’Esprit en nous, nous ne pourrons pas garder le silence.—The Review and Herald, 29 octobre 1914.

Des âmes qui sont à portée de main—Le message doit être annoncé aux milliers d’étrangers habitant dans les grandes villes de notre pays. ...

Qui se préoccupe sincèrement de voir le message proclamé dans le grand New York et dans les nombreuses autres grandes villes où l’on n’a pas encore travaillé? Tous les fonds que l’on peut recueillir ne doivent pas être envoyés d’Amérique dans les pays lointains, alors que, dans notre pays, il existe tant d’occasions providentielles de présenter la vérité à des millions de gens qui n’en ont jamais entendu parler. Parmi ces millions de personnes, qui représentent beaucoup de nations, un grand nombre d’entre elles sont disposées à recevoir le message. Un grand travail reste à faire à notre porte même—dans les grands centres urbains de Californie, de l’État de New York et dans beaucoup d’autres. ...

Frères et sœurs, réveillez-vous, réveillez-vous, pénétrez dans les territoires d’Amérique qui n’ont jamais été travaillés. Une fois que vous avez donné pour les pays d’outre-mer, ne vous imaginez pas que votre devoir est accompli. Il y a une tâche à accomplir dans les pays étrangers, mais il y en a aussi une qui doit l’être en Amérique et qui est tout aussi importante. Dans les grandes villes américaines, il y a des gens qui parlent presque toutes les langues. Ces gens ont besoin de la lumière que Dieu a donnée à son Église.—Testimonies for the Church 8:34-36 (Publ. 1904).

Nous nous réjouissons de ce que les efforts, entrepris par les prédicateurs qui ont fait œuvre de pionniers parmi les populations étrangères des États-Unis et du Canada, ont produit une riche moisson d’âmes.—The Review and Herald, 29 octobre 1914.

Des bases pour le travail à l’étranger—Nous sommes allés en voiture visiter la mission suédoise nouvellement implantée à Oak Street [à Chicago]. Là, on nous a montré un bâtiment que nos frères suédois, sous la direction de frère X., ont acheté comme siège de leur œuvre à Chicago. Ce bâtiment a belle apparence. Au rez-de-chaussée est situé un restaurant bien équipé. Au premier étage, il y a une salle de réunions agréable et fonctionnelle, qui peut recevoir environ cent cinquante personnes confortablement assises. Les deux autres étages sont réservés à des locataires. J’étais vraiment heureuse de voir ce témoignage de progrès dans l’œuvre suédoise à Chicago.

Il y a un travail énorme à faire pour les gens de toutes les nations vivant dans les grands districts urbains d’Amérique. Des points de ralliement, comme celui dont je viens de parler, pourraient contribuer grandement à attirer l’attention des gens et à assurer la formation des ouvriers. Dans toutes les grandes villes d’Amérique, on trouve des personnes de diverses nationalités, qui doivent entendre le message pour notre époque. Il me tarde de voir que les différentes tâches que le Seigneur nous a engagés à accomplir sont entreprises avec désintéressement. Une œuvre analogue à celle qui a été mise sur pied à Chicago pour les personnes d’origine suédoise devrait l’être dans de nombreuses localités.—The Review and Herald, 9 février 1905.

Employer des méthodes prudentes—Un homme a travaillé à... et nous avons travaillé avec lui, et nous avons cherché sincèrement à l’aider à accomplir sa tâche, non comme un lutteur, discutant et bataillant, comme il en avait l’habitude, éloignant les gens de la vérité plutôt que de les y amener. Il a vu que nous parlions du message sans violence, sans accabler les gens d’accusations comme d’une pluie de grêle. ...

Ce frère... nous dit avoir reçu beaucoup de lumière, et qu’il allait travailler d’une manière tout à fait différente de celle qu’il avait employée. Les... sont des gens impulsifs. Ils feront brusquement appel à toutes leurs énergies, et, en proie à une grande surexcitation, ils s’écrieront: “Alors, qu’allez-vous faire? Allez-vous observer le sabbat? Oui ou non?” Ils sont aussi tranchants que le fil d’un rasoir, [et] ils écorchent les oreilles des gens. ... Voilà à quoi se résume leur conversion à la vérité.

Quoi qu’il en soit, il nous faut travailler avec ces hommes qui sont vraiment intelligents, comme nous avons travaillé avec eux individuellement dès l’aube de l’œuvre adventiste, éliminant de ces précieuses âmes leur mauvais comportement et leurs attitudes non chrétiennes, en leur parlant de Jésus, de son grand amour, de sa douceur, de son humilité, de son abnégation. Quand nous le pouvons, nous amenons ces pierres brutes dans l’atelier de Dieu où elles seront taillées et équarries, où leurs arêtes seront arrondies, où elles seront polies sous la main divine jusqu’à ce qu’elles deviennent des pierres précieuses dans le temple du Seigneur, des pierres vivantes et lumineuses. Ainsi, elles pourront s’édifier et former un temple saint pour Dieu.—Lettre 44, 1886.

Des publications dans toutes les langues—Annoncer le message d’avertissement à toutes les nations—tel est l’objectif de nos efforts. ... De ville en ville et de pays en pays, ils [nos ouvriers] doivent diffuser les publications contenant la promesse de la prochaine venue du Sauveur. Ces publications doivent être traduites dans toutes les langues, car l’Evangile doit être répandu dans le monde entier.—The Review and Herald, 9 février 1905.

Comment atteindre les catholiques

Parler et agir avec circonspection—Lorsque nous commençons à travailler dans une localité, nous ne devrions pas dresser d’inutiles barrières entre nous et les autres confessions chrétiennes, notamment les catholiques, ce qui leur donnerait le sentiment que nous sommes leurs ennemis jurés. Nous ne devrions pas créer sans nécessité des préjugés dans leur esprit en partant en guerre contre eux. ... D’après ce que Dieu m’a montré, de nombreux catholiques seront sauvés.—Manuscrit 14, 1887.

Faites preuve de prudence dans vos efforts, frères; n’éveillez pas trop vite les préjugés du public. Nous ne devons pas nous écarter de notre chemin pour attaquer les autres dénominations; cela ne ferait que créer un esprit d’agressivité et fermer les oreilles et les cœurs à l’acceptation de la vérité. Nous avons à accomplir notre tâche; or celle-ci ne consiste pas à démolir mais à construire. Nous devons réparer la brèche qui a été faite dans la loi de Dieu. Il n’est pas d’œuvre plus noble que de bâtir, de présenter la vérité dans toute sa force et de la laisser se frayer un chemin en dépit des préjugés et de révéler l’erreur en contraste avec la vérité.

Nos prédicateurs courent le risque de se montrer trop sévères à l’égard des catholiques et de créer ainsi contre nous de gros préjugés de la part de leur Église. Il y a, dans l’Église catholique romaine, de nombreuses personnes qui considèrent notre mouvement avec intérêt; mais le pouvoir du prêtre sur les fidèles est grand; si donc celui-ci peut les mettre en garde en leur disant de nous éviter, de manière qu’ils n’entendent pas la vérité concernant les Églises déchues, il le fera sûrement. Mais en tant qu’ouvriers avec Dieu, nous disposons d’armes assez puissantes pour renverser les forteresses de l’ennemi.—Lettre 39, 1887.

Éviter les critiques malveillantes—Que ceux qui écrivent pour nos périodiques s’abstiennent de faire des critiques et des allusions malveillantes qui seront forcément néfastes, qui dresseront des barrières et nous empêcheront d’accomplir la tâche qui nous incombe et qui a pour objet d’atteindre tout le monde, y compris les catholiques. Votre rôle consiste à parler de la vérité avec amour, sans y mêler les éléments non sanctifiés du cœur naturel, en vous abstenant d’employer un langage inspiré de l’esprit dont nos ennemis sont animés. Toute attaque violente se retournera contre nous deux fois plus fort quand le pouvoir sera entre les mains de ceux qui peuvent l’employer contre nous. A réitérées fois, il m’a été dit que nous ne devrions pas prononcer un seul mot ni publier une seule phrase, particulièrement en mettant quelqu’un personnellement en cause (à moins que ce ne soit vraiment indispensable pour la défense de la vérité), qui soient de nature à exciter nos ennemis et à déchaîner leur colère contre nous. ...

Il est vrai que nous avons reçu l’ordre suivant: “Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et annonce au peuple ses iniquités, et à la maison de Jacob ses péchés.” Ésaïe 58:1. Ce message doit être proclamé, mais nous devrions veiller à ne pas attaquer, à ne pas harceler ni condamner ceux qui n’ont pas la lumière que nous possédons. Nous ne devrions pas nous écarter de notre route pour condamner sévèrement les catholiques. Parmi eux, il y a beaucoup de chrétiens vraiment consciencieux, qui marchent selon la lumière qu’ils ont reçue, et Dieu agira en leur faveur. Ceux qui ont bénéficié de grands privilèges et d’occasions favorables, et qui ont négligé de développer leurs énergies physiques, mentales et morales, mais qui ont vécu en égoïstes et refusé d’assumer leurs responsabilités, risquent beaucoup plus d’être sévèrement condamnés par Dieu que ceux qui, tout en étant dans l’erreur au point de vue doctrinal, s’efforcent de vivre de manière à faire du bien à leurs semblables. Ne censurez pas les autres, ne les condamnez pas.—Testimonies for the Church 9:241-244 (Publ. 1909).

Ne pas rebuter avec brusquerie—Prêchez la vérité, mais abstenez-vous de prononcer des mots empreints de dureté; car de telles paroles ne sauraient éclairer personne. Le journal Echo devrait être largement diffusé. Ne faites donc rien qui compromettrait sa diffusion. Il n’y a aucune raison pour qu’il n’agisse pas comme une lumière qui brille dans l’obscurité. Mais pour l’amour du Christ, tenez compte des mises en garde qui vous ont été adressées concernant les propos acerbes proférés contre les catholiques. Nombre d’entre eux lisent l’Echo, et parmi eux, des gens sincères qui accepteront la vérité. Mais il y a une manière de faire qui équivaut à leur fermer la porte au nez quand ils sont sur le point d’entrer. Introduisez davantage de témoignages encourageants et d’actions de grâces dans l’Echo. Ne dressez pas d’obstacles sur son chemin, et n’empêchez pas sa diffusion dans toutes les parties du monde en en faisant le véhicule de paroles acerbes. Satan se réjouit lorsqu’il renferme un seul mot d’amertume.—Counsels to Writers and Editors, 45 (Publ. 1896).

Démasquer l’erreur en présentant la vérité—Des déclarations sans équivoque doivent être faites. Mais pour ce qui concerne cette branche de notre œuvre, j’ai reçu instruction pour dire à nos membres: Faites attention! En présentant ce message, ne lancez pas d’attaques personnelles contre les autres Églises, même pas contre l’Église catholique romaine. Les anges de Dieu voient dans les différentes dénominations beaucoup de personnes qui ne pourront être atteintes qu’avec les plus grandes précautions. Prenez donc garde à vos paroles. Que nos prédicateurs ne donnent pas libre cours à leurs impulsions en dénonçant et en exposant “le mystère de l’iniquité” 2 Thessaloniciens 2:7. Sur de telles questions, le silence est d’or. Nombreux sont ceux qui ont été induits en erreur. Expliquez la vérité sur un ton bienveillant et avec des paroles d’amour. Que le Christ Jésus soit exalté. Contentez-vous d’affirmer la vérité. Ne quittez pas le sentier que Dieu vous a tracé pour attaquer quelqu’un. Cela risquerait de faire beaucoup de mal en étouffant la conviction dans les cœurs sincères. Laissez donc la Parole de Dieu, qui est la vérité, révéler l’inconséquence de ceux qui sont dans l’erreur.

On ne peut pas s’attendre à ce que les gens voient d’emblée la supériorité de la vérité sur l’erreur à laquelle ils étaient sentimentalement attachés. Le meilleur moyen de démasquer l’erreur est de mettre en relief les évidences de la vérité. C’est la meilleure manière de réfuter l’erreur. Dissipez les sombres nuages qui demeurent dans les esprits en faisant luire l’éclatante lumière du Soleil de justice.—Manuscrit 6, 1902.

L’instrument humain devrait s’effacer—Il nous faut étudier de plus près la Parole de Dieu; Daniel et l’Apocalypse notamment devraient être l’objet de notre attention comme jamais auparavant dans l’histoire de notre œuvre. Nous pourrions parler moins, sur certains points, au sujet du pouvoir [catholique] romain et de la papauté, mais nous devrions attirer l’attention des gens sur ce que les prophètes et les apôtres ont écrit sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu. En donnant les prophéties et en décrivant les événements, le Saint-Esprit a fait en sorte que l’on comprenne que l’instrument doit s’effacer, être caché en Christ, et que le Seigneur, le Dieu du ciel, et sa loi doivent être exaltés.—Counsels to Writers and Editors, 45, 46 (Publ. 1896).

Les catholiques sont sensibles à la vérité imagée—Frère S... suscite un intérêt appréciable par ses réunions. Des gens de toutes les classes sociales viennent pour l’écouter et pour voir les images grandeur nature qu’il présente pour illustrer les bêtes de l’Apocalypse. Beaucoup de catholiques viennent l’entendre. Une grande partie de ses causeries est constituée des paroles mêmes de la Bible. Il fait le moins possible usage de ses propres paroles. De cette façon, si ses auditeurs s’opposent à ce qu’il dit, ils se trouvent en opposition avec la Parole de Dieu.—Lettre 352, 1906.

Nul ne doit avoir le sentiment que les catholiques leur sont inaccessibles.—Manuscrit 14, 1887.

Une riche moisson parmi les juifs

Des juifs incorporés à l’Israël de Dieu—De nos jours, nous voyons que les gentils commencent à se réjouir avec les juifs. Actuellement, il y a des juifs convertis qui travaillent à... et dans différentes autres localités en faveur de leur peuple. Les juifs entrent dans les rangs des disciples choisis de Dieu, et ils sont incorporés à l’Israël de Dieu dans ces derniers temps. Ainsi, un certain nombre de juifs seront une fois de plus réintégrés dans le peuple du Seigneur, et sa bénédiction reposera sur eux en abondance, s’ils en viennent à se réjouir selon ce que dit l’Écriture: “Nations, réjouissez-vous avec son peuple!” Romains 15:10.—Manuscrit 95, 1906.

Beaucoup viendront à la lumière—Une œuvre grandiose doit être accomplie dans le monde. Le Seigneur a déclaré que les gentils seraient rassemblés, et pas seulement les gentils, mais aussi les juifs. Parmi les Israélites, un grand nombre se convertiront, et par leur intermédiaire, nous verrons le salut de Dieu progresser comme une lampe allumée. Il y a des juifs partout, et il faut leur faire connaître la lumière de la vérité présente. Il en est beaucoup parmi eux qui viendront à la lumière, et qui proclameront l’immutabilité de la loi de Dieu avec une puissance remarquable. Le Seigneur Dieu agira. Il accomplira des choses merveilleuses dans sa justice.—Manuscrit 87, 1907.

Des juifs disséminés de par le monde—J’ai été étonnée que si peu aient à cœur de travailler pour le peuple juif, qui est disséminé en de nombreux pays. Le Christ sera à vos côtés si vous vous appliquez à fortifier vos facultés perceptives, afin que vous puissiez mieux contempler l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. Les facultés engourdies du peuple juif doivent être réveillées. Les Écritures de l’Ancien Testament, étroitement liées à celles du Nouveau, seront pour eux comme l’aurore d’une nouvelle création, ou comme une résurrection de l’âme. Leur mémoire sera mise en éveil à mesure qu’ils verront le Christ dépeint dans les pages de l’Ancien Testament. Quand les portes du Nouveau Testament seront ouvertes avec la clef de l’Ancien, des âmes seront sauvées dans la nation juive. Quand ils verront clairement que le Nouveau Testament explique l’Ancien, ils reconnaîtront le Christ comme le Sauveur du monde. De nombreux juifs accepteront par la foi le Christ comme leur Rédempteur.—Lettre 47, 1903.

Conversion des juifs lors de l’achèvement de l’œuvre—Il y aura beaucoup de convertis parmi les juifs, et ces convertis prêteront leur concours pour préparer la voie du Seigneur, pour aplanir dans les lieux arides une route pour notre Dieu Ésaïe 40:4. Les juifs convertis auront un rôle important à jouer lors des grands préparatifs qui doivent être faits dans l’avenir pour accueillir le Christ, notre Prince. Une nation naîtra en un jour. Comment? Par des hommes que Dieu a choisis comme devant se convertir à la vérité. On verra “d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi” Marc 4:28. Les prédictions de la prophétie s’accompliront.—Manuscrit 75, 1905.

L’évangélisation des enfants

Les enfants sont prêts à entendre et à accepter l’Évangile—Dans les enfants avec lesquels il entrait en contact, Jésus reconnaissait des hommes et des femmes susceptibles de devenir les héritiers de sa grâce et les sujets de son royaume. Certains d’entre eux souffriraient un jour le martyre pour sa cause. Il savait que ces enfants écouteraient son enseignement et l’accepteraient comme leur Rédempteur plus volontiers que leurs aînés, parmi lesquels beaucoup étaient endurcis de cœur et attachés au monde. Quand il enseignait, il se mettait à leur niveau. Lui, le Roi des cieux, répondait à leurs questions et simplifiait son enseignement pour le rendre accessible à leur intelligence d’enfants. Il déposait dans leur esprit la semence de la vérité. Plus tard, elle germerait et porterait des fruits jusque dans la vie éternelle.

Lorsqu’il dit aux siens de ne pas interdire aux enfants de venir à lui, c’est à ses disciples de tous les temps que Jésus s’adressait, à ceux qui dirigent l’Église, aux prédicateurs, à ceux qui les assistent, à tous les chrétiens. Aujourd’hui même, Jésus attire les enfants à lui et nous exhorte à les laisser aller à lui, nous disant en substance: “Ils viendront à moi si vous ne les en empêchez pas.”

Ne permettez pas à votre cœur inconverti de dénaturer la personne de Jésus. N’éloignez pas les enfants de lui par votre froideur et votre dureté de cœur. Ne leur donnez jamais lieu de croire que le ciel manquerait de charme pour eux parce qu’ils vous y retrouveraient. Ne décrivez pas le christianisme en des termes que les enfants ne peuvent comprendre. N’agissez pas comme si vous n’attendiez pas d’eux qu’ils donnent leur cœur au Christ dans leur jeune âge. Ne leur donnez pas l’impression que la religion du Christ est une religion triste, et qu’en se donnant au Sauveur ils doivent du même coup abandonner tout ce qui rend la vie agréable.

Travaillez avec le Saint-Esprit alors que celui-ci touche le cœur des enfants. Dites-leur que le Sauveur les appelle, qu’ils ne peuvent lui donner de joie plus parfaite qu’en s’abandonnant à lui dès leur plus tendre enfance. Jésus considère ceux qu’il a rachetés par son sang avec une infinie tendresse. Il les aime d’un immense amour. Ils sont pour lui l’objet d’une affection inexprimable. Il se sent attiré non seulement par les enfants les plus attachants et les mieux éduqués, mais aussi par ceux qui, soit par hérédité soit par laisser-aller, font preuve d’un caractère déplaisant.—The Ministry of Healing, 42-44 (Publ. 1905).

Les premières impressions influencent la vie tout entière—Les choses que nous enseignons aux jeunes et aux enfants font impression sur eux et influencent leur caractère bien au-delà de ce que les adultes s’imaginent. Alors que j’étais encore une enfant, un pasteur rendit visite à mon père, à Poland, dans l’État du Maine. Il lut le chapitre du livre des Actes décrivant la délivrance de Pierre et comment un ange arracha à l’ennemi la proie qu’il avait décidé de tuer. Lu lentement et avec solennité, ce chapitre fit une vive impression sur mon jeune esprit. Il est resté éminemment présent à mon esprit.

D’après la lumière que Dieu m’a accordée, je sais que nous aurions pu mieux faire en ce qui concerne l’éducation et la formation de notre jeunesse. Nous devrions lui apprendre à lire et à comprendre les Écritures. Lorsque nous organisons une réunion pour prédicateurs et membres d’église, nous devrions en organiser une autre pour les jeunes. Nous devrions prendre note de leurs noms. Tous devraient comprendre combien il est important d’instruire les jeunes dans l’intelligence des Écritures. Accomplissons cette œuvre en nous fondant sur la simplicité de la vérité. Dirigez l’esprit des jeunes d’une vérité à l’autre, de plus en plus haut, leur montrant comment l’Écriture interprète l’Écriture, comment un passage devient la clé expliquant d’autres passages. Ainsi l’Écriture même sera le fondement de l’éducation, gardant toutes les pensées captives en Christ.—Lettre 27a, 1892.

Campagnes d’évangélisation et réunions pour enfants—Le troisième ange vole par le milieu du ciel. Sa bannière porte l’inscription: “Les commandements de Dieu et la foi de Jésus”. Où que nous dressions une tente d’évangélisation, nous devrions, dès le début, faire de notre mieux pour prêcher l’Évangile aux pauvres et guérir les malades. En ouvrant les yeux de ceux qui sont spirituellement aveugles, nous avons ajouté de nombreuses âmes au nombre de ceux qui seront sauvés.

Nous devrions organiser des réunions pour enfants, non seulement en vue de les instruire ou de les distraire, mais afin qu’ils se convertissent. Et ils se convertiront. Si nous avons foi en Dieu, nous serons à même de leur montrer l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Il nous faut travailler pour tous ceux qui assistent à nos réunions d’évangélisation. Ce genre de travail doit s’adresser à tous, grands et petits, riches et pauvres.—Manuscrit 6, 1900.

Gagner nos enfants au Christ en les aimant—Par votre manière d’agir avec eux, vous pouvez, par la grâce du Christ, former le caractère des enfants pour la vie éternelle. En marchant dans la mauvaise voie vous développez en eux les traits de caractère du malin. N’agissez jamais par impulsion dans l’éducation de vos enfants. Mêlez d’affection votre autorité. Chérissez et cultivez ce qui est bon et aimable, et, en leur révélant le Christ, incitez-les à rechercher le bien suprême. Quand vous leur refusez ce qui ne peut que leur faire du tort, montrez-leur que vous les aimez et que vous cherchez leur bonheur. Moins ils sont aimables, plus il vous faut redoubler d’efforts pour leur montrer votre amour. Quand l’enfant sera persuadé que vous avez son bien à cœur, l’amour prendra soin des obstacles. C’est ainsi que le Sauveur agissait à l’égard des hommes. C’est ce principe qu’il nous faut introduire dans l’Église.—Lettre 23a, 1893.

Un travail consciencieux en faveur des enfants—L’intérêt manifesté par nos frères [en Australie] à l’égard du camp meeting dépasse de beaucoup ce que j’ai vu aux États-Unis ou ailleurs. Même pendant les vacances et les distractions qu’elles représentent, nous avons eu durant la semaine jusqu’à douze cents participants sous la tente, zélés et assidus. Beaucoup d’enfants non adventistes prennent part aux réunions. Dimanche dernier, quelque quatre cents assistaient aux réunions pour enfants. Celles-ci sont dirigées par sœur X. Elle groupe les enfants en classes séparées, animées par des instructeurs qu’elle dirige et assiste dans leurs travaux. Autant qu’il est possible, on suit les méthodes du jardin d’enfants. ... L’argent consacré aux Gospel Wagons* aurait porté plus de fruit si on l’avait investi dans quelque chose de plus solide et de plus durable.

Ces Gospel Wagons contribueront certainement à faire du bien, mais j’ai vu que leurs résultats ne tarderaient pas à être décevants. En revanche, le Seigneur m’a montré un autre genre de travail. Il s’agissait de tentes que l’on dressait de lieu en lieu à la bonne saison. En beaucoup d’endroits, on tenait des assemblées annuelles. Des hommes capables, consacrés à Dieu, en avaient la direction. Des adjoints compétents les secondaient. On tenait aussi des réunions pour enfants, et des réunions de réveil, invitant les gens à prendre position pour la vérité. ...

On a fait durant cette assemblée annuelle le travail qui convient. Les réunions, ou jardins bibliques pour enfants, ont porté du fruit. Une fois rentrés chez eux, les enfants répètent les enseignements qu’on leur a donnés. Les mamans, intéressées, les préparent avec soin pour l’école. La plupart d’entre eux viennent de familles non adventistes. La semence de la vérité biblique a touché leurs cœurs. Ce n’est pas un travail facile, mais il porte des fruits. Il marque le cœur des parents aussi bien que celui des enfants. C’est au dernier jour seulement que sera révélé le bien que ces réunions auront fait. Il y a là un vaste champ à cultiver. Il nous faut poursuivre ce travail. Où pourrait-on faire meilleur usage de ces talents? Ceux qui sèment dans ces conditions sèment pour la moisson à venir... Des femmes, des hommes et des enfants expriment le désir de savoir ce qu’il faut faire pour hériter la vie éternelle.—Lettre 2, 1899.

Les enseignements de la nature—Nous avions des réunions pour enfants deux fois par jour. Après l’étude du matin, lorsque le temps le permettait, instructeurs et enfants partaient pour une longue promenade. Durant la promenade, on s’arrêtait le long d’une rivière ou dans un champ, pour s’instruire au moyen d’une leçon tirée de la nature. De retour au camp, les enfants étaient généralement tranquilles et raisonnables après une promenade de ce genre. Trente d’entre eux participaient aux réunions du matin qui leur étaient réservées. L’après-midi, lorsque les enfants du voisinage qui fréquentaient l’école locale se joignaient à eux, on en comptait cinquante ou soixante.—Manuscrit 27, 1895.

Atteindre les parents par le moyen des enfants—Nos assemblées annuelles sont l’un des instruments les plus efficaces de l’œuvre de Dieu. A chacune d’entre elles il nous faut nous occuper des enfants. Que des ouvriers qualifiés ne cessent de les instruire. Demandez à Dieu de bénir la semence que vous répandez, et l’Esprit de Dieu se saisira même de ces plus petits. Par leur moyen, beaucoup de parents seront touchés.—Manuscrit 52, 1900.

Dans les centres touristiques

Pourquoi Jésus choisit Carpernaüm—Durant son ministère terrestre, le Sauveur saisit les occasions qui se présentaient à lui le long des routes qu’il fréquentait. C’est à Capernaüm que Jésus s’arrêtait durant ses voyages. On l’appela bientôt “sa ville”. Elle convenait bien pour le genre d’activité auquel il se livrait. A la fois sur la route de Damas à Jérusalem, et de là vers l’Égypte, et sur celle menant à la Méditerranée, Capernaüm était un centre de passage important. Des gens venus de nombreux pays y passaient, ou s’arrêtaient pour s’y reposer. Jésus pouvait y rencontrer des représentants de toutes les nations et de toutes les classes sociales, riches et puissants, pauvres et humbles. Ses enseignements franchiraient les frontières et atteindraient de nombreux foyers. L’étude des prophéties s’en trouverait encouragée, l’attention de chacun attirée sur le Sauveur, et sa mission proclamée de par le monde.—Testimonies for the Church 9:121 (Publ. 1909).

Attirer l’attention des multitudes—Dans les lieux de cure et les centres touristiques renommés dans le monde, là où par milliers les hommes cherchent la santé et le plaisir, il nous faut des prédicateurs et des représentants-évangélistes capables d’attirer l’attention des foules. Que ces ouvriers cherchent des occasions de présenter le message pour notre temps; qu’ils tiennent des réunions chaque fois que la chose est possible. Qu’ils n’hésitent pas à parler aux gens. Secondés par la puissance du Saint-Esprit, qu’ils prêchent le message que proclamait Jean-Baptiste: “Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche.” Matthieu 3:2. La Parole de Dieu doit être prêchée avec clarté et puissance, afin que ceux qui ont des oreilles entendent la vérité. C’est ainsi que ceux qui ne le connaissent pas entendront l’Évangile de la vérité présente. Beaucoup l’accepteront, et l’emmèneront avec eux dans leurs demeures, dans toutes les parties du monde.—Testimonies for the Church 9:122 (Publ. 1909).

Réunions sous la tente dans les grands centres touristiques—Il nous faut soutenir des efforts sous la tente auprès comme au loin dans autant de grands centres touristiques que les moyens en ouvriers de la fédération de... le permettent. Il est impératif que nous nous rendions compte de l’importance de travailler dans de tels endroits.—Lettre 138, 1902.

Les centres de grand passage—Nous devons faire un travail particulier là où il y a des allées et venues continuelles de gens. Le Christ consacra une bonne partie de son temps à Capernaüm, parce que nombreux étaient ceux qui passaient par ce lieu et s’y arrêtaient.—The Review and Herald, 12 juillet 1906.

Des ouvriers pour les centres de tourisme—Il est difficile de trouver des jeunes gens et des jeunes filles compétents qui puissent s’établir dans une ville et y accomplir une œuvre efficace. Nous avons grand besoin de jeunes gens solidement établis dans la vérité du triple message et que nous puissions envoyer dans ces centres de tourisme où beaucoup se rendent pour y trouver santé et plaisir—des jeunes gens qualifiés pour se mêler à eux, offrant aux uns leur aide en temps opportun, et une parole d’encouragement aux autres.—The Review and Herald, 12 juillet 1906.

Réunions en plein air

Beaucoup seront atteints grâce à cette méthode—Il nous faut travailler davantage dans les grandes villes. Il est des endroits où les réunions en plein air sont le moyen le plus efficace d’atteindre les gens. Beaucoup pourraient accomplir ce genre de travail. Il faut cependant qu’ils se revêtent de l’armure de la justice du Christ. Bien qu’il nous faille faire preuve de bienséance et de bon sens, nous nous montrons souvent trop mièvres dans notre travail.—Special Testimonies, 15 (Publ. 1898).

Avantages relatifs des méthodes de travail—Nous pouvons à l’occasion tenir des réunions en plein air. Dans certaines circonstances, c’est le meilleur moyen d’atteindre les gens. Mais de telles réunions, tenues d’une manière suivie, ne peuvent actuellement produire les résultats escomptés. Un ouvrier n’y trouve pas l’occasion de faire vraiment ses preuves dans l’exercice de son ministère. Un message entendu par hasard peut fort bien, grâce à d’autres circonstances favorables, incliner l’esprit dans une nouvelle voie et conduire à la conversion; mais les cas de ce genre sont rares.—Gospel Workers 1892:339, 340 (Publ. 1892).

Un prédicateur ne peut, dans une réunion en plein air, rassembler les gerbes et présenter à Dieu tout homme parfait en Jésus-Christ. On peut parfois, dans ce genre de travail, faire beaucoup de bien. Mais d’une manière générale, il est préférable d’atteindre les foules par un autre moyen.—Lettre 2, 1885.

Prêcher le Christ dans une famille, au coin du feu, ou au cours de réunions tenues dans des demeures privées, est souvent une méthode plus efficace pour conduire les âmes à Jésus que les sermons prononcés en plein air, à une foule de passants, allant et venant, ou même dans des salles publiques ou des églises.—Gospel Workers, 193 (Publ. 1915).

Réunions de tempérance—Il nous faut travailler dans les parties enténébrées de la terre. ... J’ai souvent parlé en plein air à des groupes de personnes rassemblées pour m’entendre. J’ai vu des femmes, leurs enfants dans les bras, debout, une heure entière, pour m’entendre. Il y avait des hommes et des femmes partout autour de moi. Je leur ai demandé: “Combien parmi vous croient réellement en Jésus-Christ? Combien d’entre vous sont chrétiens? Si vous l’êtes, levez la main.” Pas une seule main ne s’est levée. Avaient-ils besoin du Christ? N’avaient-ils pas besoin de la connaissance de la vérité? N’avaient-ils pas besoin d’apprendre les rudiments de la tempérance? Sans aucun doute.

Dieu désire que nous soyons là où nous pouvons avertir le monde. Il désire que nous parlions de la tempérance. Par leurs mauvaises habitudes dans le boire et le manger, les hommes détruisent le peu d’intelligence et de jugement qui leur reste. Il n’est pas nécessaire que nous nous armions de haches pour nous frayer un chemin dans les bars qu’ils fréquentent. Nous disposons d’une arme beaucoup plus puissante: la Parole du Dieu vivant. Cette Parole peut se frayer un chemin à travers les ténèbres dont Satan s’efforce de couvrir leur route. Dieu est puissant et fort. Il parlera à leurs cœurs. Nous l’avons vu à l’œuvre. Nous avons vu des âmes se donner à la vérité.—The General Conference Bulletin, 23 avril 1901.