Évangéliser

Chapitre 19

L’ouvrier ses compétences

L’esprit du ministère

Se dévouer pour les âmes—Quand le berger s’en va à la recherche de la brebis perdue, il ne doit pas faire preuve d’un intérêt mitigé, mais il doit travailler avec ardeur pour les âmes. Cela exige que l’on sonde son cœur avec sérieux, que l’on recherche Dieu dans un esprit de prière fervente, en vue de le connaître, lui et la puissance de sa grâce, “afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ”. Ephésiens 2:7.—Lettre 8, 1895.

Témoigner de la compassion envers les âmes perdues—Combien peu d’entre nous considèrent le salut des pécheurs de la même manière que les habitants du ciel, c’est-à-dire comme un plan établi de toute éternité dans la pensée de Dieu! Combien peu d’entre nous sont cœur à cœur avec leur Rédempteur dans cette œuvre solennelle! C’est à peine si nous avons le dixième de la compassion que nous devrions avoir pour les âmes perdues. Il y en a tant à avertir encore, et cependant, combien peu de chrétiens manifestent le même amour que Dieu pour l’humanité, au point d’accepter de n’être rien, pourvu qu’ils puissent voir des âmes amenées à Jésus!—Ministère évangélique, 109, 110 (Publ. 1915).

Consécration, amour et abnégation—Celui qui travaille pour Dieu devrait mettre en œuvre les plus hautes énergies mentales et morales dont il a été doté par la nature, la culture et la grâce divine. Mais son succès dépendra davantage du degré de consécration et d’abnégation qu’il manifestera dans l’accomplissement de sa tâche que de ses aptitudes naturelles ou acquises... La grâce de Dieu est l’élément primordial de la puissance salvatrice; sans elle, tous les efforts humains sont inutiles.—Counsels to Parents, Teachers, and Students, 537, 538 (Publ. 1913).

Diffuser la lumière, la paix et la joie du Christ—Le Seigneur veut avoir à son service des hommes qui s’oublient eux-mêmes dans les efforts qu’ils déploient pour le salut des âmes. Si nous menons notre existence sans laisser, le long de notre route, des marques d’amour et de compassion, notre vie est pire qu’un échec. Dieu refuse de collaborer avec des gens rigides, têtus et sans cœur. De telles personnes défigurent l’exemple que le Christ désire que ses ouvriers révèlent au monde. Dans quelque branche de l’œuvre qu’ils travaillent pour le Seigneur, les ouvriers doivent joindre à leurs efforts la bonté, la bienveillance et l’amour du Christ.

Dieu veut employer à son service des porte-lumière qui rempliront le monde de la lumière, de la paix et de la joie du Christ. Il fera appel à des hommes humbles, qui auront conscience de leur faiblesse, et qui ne s’imagineront pas que la poursuite de son œuvre dépend uniquement d’eux. Ces hommes se souviendront de ce que le service de Dieu exige d’eux: une élocution et une ligne d’action correctes. Ils montreront que le Christ habite dans leur cœur, et purifie tout leur être.—Lettre 197, 1902.

Faisons preuve de simplicité—Travaillons en usant de toutes nos capacités, et en essayant de rendre la vérité présente accessible à ceux qui ne la comprennent pas. La bénédiction du Seigneur reposera sur tous ceux qui accompliront son œuvre intelligemment. ...

Cultivons la simplicité des petits enfants. Notre précieuse Bible, le Livre de Dieu, est notre instructeur. A tous ceux qui marchent humblement avec lui, le Seigneur donnera son Saint-Esprit, et il leur viendra en aide par l’intermédiaire des saints anges, de manière à produire une impression favorable sur les esprits.—Manuscrit 77, 1909.

Savoir se dispenser des éloges—Nous devons faire notre travail complètement et consciencieusement, même s’il n’y a personne au monde pour nous dire: “C’est très bien.” Nos vies doivent être ce que Dieu a voulu qu’elles soient—riches en bonnes œuvres, en actes bienveillants et prévenants, en témoignages de douceur, de pureté et d’amour. C’est ainsi que nous pouvons représenter le Christ dans le monde... Les hommes accablés de travail, qui sont aux premières lignes dans la grande œuvre du salut des âmes, sont ceux que Dieu honorera.—Lettre 120, 1898.

Danger de la flatterie—Fixez vos yeux sur le Christ. Ne fixez pas votre attention sur quelque prédicateur favori, en essayant de prendre exemple sur lui et d’imiter ses gestes; bref, en essayant d’être son disciple. Qu’aucun homme ne mette sur vous son empreinte. ...

Ne vantez personne; ne flattez personne, et ne permettez à personne de vous vanter ou de vous flatter. Satan s’en chargera suffisamment. Oubliez l’instrument, et regardez à Jésus. Louez le Seigneur. Donnez gloire à Dieu. Chantez à Dieu dans vos cœurs. Parlez de la vérité. Parlez de l’espérance chrétienne, du ciel des chrétiens.—Manuscrit 8a, 1888.

Ne soyons pas susceptibles—Ne soyons pas trop sensibles. Nous n’avons pas à être sur la défensive quand il s’agit de notre susceptibilité ou de notre réputation, mais nous avons à veiller au salut des âmes. C’est ainsi que nous oublierons les petites divergences que nous avons avec nos semblables. Quoi que l’on pense de notre personne, quoi que l’on nous fasse, rien ne doit nous priver de notre unité avec le Christ, de la communion avec le Saint-Esprit.—The Ministry of Healing, 485 (Publ. 1905).

Cultiver la bonne humeur et la joie—Si nous avons l’assurance—lumineuse et claire—de notre salut, nous refléterons la bonne humeur et la joie qui conviennent à tout disciple de Jésus-Christ. L’influence adoucissante, apaisante de l’amour de Dieu, qui se traduit dans la vie de tous les jours, fera impression sur les esprits et sera une odeur de vie pour la vie. Mais si l’on fait preuve d’un esprit de condamnation, beaucoup d’âmes se détourneront de la vérité pour rejoindre les rangs de l’ennemi. Pensée solennelle entre toutes! Se dévouer avec patience en faveur de ceux qui sont tentés exige que nous engagions un combat avec notre moi.—Lettre 1a, 1894.

Doux et humble de cœur—La qualité de notre œuvre ne consiste pas à faire beaucoup de bruit dans le monde, à déployer un zèle, une ardeur et une activité animés par notre force. La qualité de notre œuvre dépend de la mesure du Saint-Esprit que nous avons reçue. La valeur de notre œuvre dépend aussi de notre confiance en Dieu, qui sanctifie notre esprit, afin que par la patience nous maîtrisions nos âmes. Nous devrions prier Dieu sans cesse pour lui demander d’accroître nos énergies, de nous rendre forts de sa force, et d’allumer dans nos cœurs la flamme de son amour. Ce sont ceux qui sont doux et humbles de cœur qui contribuent le mieux à l’avancement de la cause de Dieu.—Manuscrit 38, 1895.

L’œuvre de Dieu n’est pas la nôtre, mais la sienne—Voilà ce qu’il nous faut comprendre: ce n’est pas notre œuvre, mais celle de Dieu; nous sommes seulement des instruments entre ses mains pour l’accomplir. Nous avons besoin de rechercher le Seigneur de tout notre cœur, et il travaillera pour nous.—The Review and Herald, 10 mai 1887.

Des sacrifices à chaque pas—Nous approchons de la fin de l’histoire de cette terre, et nous devons faire progresser les différentes branches de l’œuvre de Dieu en faisant preuve de beaucoup plus d’abnégation que ce n’a été le cas jusqu’ici. L’œuvre à faire dans ces derniers jours est à caractère missionnaire. La vérité présente signifie un effort missionnaire complet. L’œuvre à accomplir exige des sacrifices à chaque pas. Les ouvriers doivent être éprouvés et par là même purifiés, affinés, comme l’or éprouvé par le feu.—The Review and Herald, 18 novembre 1902.

Des doctrines enseignées et vécues—Les serviteurs de Dieu doivent veiller avec le plus grand soin aux doctrines qu’ils enseignent, à l’exemple qu’ils donnent et à l’influence qu’ils exercent sur ceux qui collaborent avec eux. Le grand apôtre en appelle à l’Église et à Dieu pour ce qui est de la véracité et de la sincérité de ce qu’il professait: “Vous êtes témoins, et Dieu l’est aussi, que nous avons eu envers vous qui croyez une conduite sainte, juste et irréprochable.” 1 Thessaloniciens 2:10.—The Review and Herald, 11 décembre 1900.

Évitez d’être impliqués dans des affaires commerciales—Nous devons être ouvriers avec Dieu. Ceux qui sont à son service doivent rompre tous les liens avec des affaires commerciales qui auraient pour effet de ternir l’image chrétienne de leur personnalité. Les pêcheurs que le Sauveur appela abandonnèrent sur-le-champ leurs filets. Ceux qui se consacrent à l’œuvre du ministère ne doivent pas s’engager dans des entreprises commerciales qui introduiraient un élément matériel dans leur vie et nuiraient à leur développement spirituel dans l’œuvre que le Seigneur leur a confiée.—Lettre 53, 1905.

Duplicité et vérité sont inconciliables—Il ne doit y avoir aucune duplicité, aucune fausseté dans la vie de l’ouvrier. L’erreur est néfaste pour qui que ce soit, même quand elle est commise de bonne foi; mais quand il s’agit de la vérité, la duplicité est fatale.—Medical Ministry, janvier 1891.

Danger de l’intransigeance—Les hommes peuvent parler avec aisance de doctrines, et ils peuvent afficher une grande confiance dans des théories; mais sont-ils animés de la douceur et de l’amour du Christ? S’ils font preuve d’intransigeance, s’ils sont enclins à critiquer, ils renient le Christ. S’ils ne sont ni bienveillants, ni compatissants, ni patients, ils ne ressemblent pas à Jésus; ils se trompent eux-mêmes. Quand on manifeste un esprit contraire à celui de l’amour, de l’humilité et de la douceur du Christ, on le renie, quoi que l’on affirme par ailleurs.—The Review and Herald, 9 février 1892.

Exprimer des paroles de confiance et d’encouragement—Prenons garde à nos paroles. Parlons de foi, et nous aurons la foi. N’introduisez jamais une pensée de découragement dans l’œuvre de Dieu. Ne prononcez jamais une seule parole de doute, ce serait une graine semée dans le cœur de celui qui l’a prononcée et dans ceux qui l’ont entendue, une graine qui produirait une moisson de découragement et d’incrédulité.—Lettre 77, 1895.

Ne pas décourager nos collègues—Il nous appartient de prononcer des paroles susceptibles d’encourager nos collègues et nos collaborateurs; nous n’avons pas le droit de prononcer des paroles qui sont de nature à décourager. Il n’est pas raisonnable de nous comparer à d’autres ouvriers, en dénonçant leurs faiblesses et en critiquant leurs méthodes de travail. Il n’est pas étonnant que ceux qui assument de lourdes responsabilités, et qui doivent affronter bien des difficultés, commettent parfois des erreurs. ...

Tenons-nous au courant du bien qu’accomplissent nos frères, et parlons-en entre nous.—Lettre 204, 1907.

Les fruits de la jalousie et de la suspicion—Rien ne retarde et ne porte autant préjudice aux différentes branches de l’œuvre que la jalousie, les soupçons et les allégations mensongères. Cela prouve que la désunion règne parmi les ouvriers de Dieu. L’égoïsme est la racine de tous les maux.—Lettre 113a, 1897.

Ne pas blesser nos collègues, mais panser leurs blessures—Que nul ne se montre dur et autoritaire dans ses rapports avec les ouvriers du Seigneur. Que ceux qui sont enclins à censurer leurs semblables se souviennent qu’ils ont commis eux-mêmes des fautes aussi graves que celles qu’ils dénoncent chez les autres. Qu’ils s’humilient devant Dieu, qu’ils lui demandent pardon pour les paroles dures qu’ils ont prononcées et pour l’impulsivité dont ils ont fait preuve. Souvenez-vous que Dieu entend toutes les paroles qui sortent de votre bouche, et que si vous jugez, vous serez aussi jugés. ...

N’est-ce pas en nous efforçant de rétablir la santé des blessés que nous porterons remède aux difficultés existantes et non en les amputant? Que gagnerons-nous à les laisser infirmes pour la vie, avec des capacités d’action amoindries, alors qu’ils auraient pu être guéris?—Manuscrit 143, 1902.

La médisance affaiblit notre œuvre—Les plans et les méthodes des serviteurs de Dieu doivent être totalement différents des manières de faire du monde. Leur œuvre doit être poursuivie dans la simplicité du Christ. Sachez que celui qui se permet de critiquer les autres s’affaiblit lui-même. Dieu n’a pas confié aux hommes ou aux femmes la charge de dénoncer les fautes de leurs collègues de travail.—The Review and Herald, 2 septembre 1902.

Une tentation spéciale de Satan—Si les hommes désirent adopter l’attitude voulue pour que Dieu puisse se servir d’eux, ils doivent renoncer à critiquer leurs semblables, cherchant à mettre en relief leurs défaillances. C’est là une tentation spéciale de Satan, par laquelle il s’efforce de freiner l’œuvre du Seigneur.—Manuscrit 152, 1898.

La suffisance détruit l’œuvre—Nous avons besoin d’hommes qui fortifieront et édifieront l’œuvre, au lieu de renverser et d’essayer de détruire ce que d’autres ont essayé de réaliser. Il nous faut des hommes et des femmes en qui Dieu peut travailler, parce que le sol en friche de leur cœur a été labouré.

En revanche, nous n’avons pas besoin d’ouvriers qui doivent être soutenus et portés par ceux qui sont dans la vérité depuis longtemps, d’ouvriers qui ont une très haute idée de leur personne. Nous leur disons: “restez à votre place”. Nous avons eu suffisamment de mal avec ce genre d’ouvriers. Nous voulons des hommes qui ne sont pas pétris d’égoïsme et qui ne sont pas imbus de leur personne.—Manuscrit 173, 1898.

Ce qui retarde le progrès de l’œuvre—Les attributs de l’ennemi de Dieu et de l’homme s’expriment souvent dans l’esprit qui les anime et les attitudes qu’ils prennent à l’égard des autres. Ils se heurtent mutuellement parce qu’ils ne sont pas participants de la nature divine, et ils agissent dans le sens contraire à la perfection de leur caractère. Ils se font du mal à eux-mêmes, et ils rendent le travail difficile et pénible, parce qu’ils considèrent leur mentalité et leurs défauts de caractère comme des vertus appréciables qui méritent qu’on s’y attache et qui valent la peine d’être cultivées.—The General Conference Bulletin, 25 février 1895.

En essayant d’enlever à Dieu le soin d’accomplir son œuvre pour en faire leur affaire personnelle, les humains rendent l’avancement de sa cause dix fois plus difficile qu’il n’est. Ils croient devoir inventer continuellement de nouvelles choses pour que leurs semblables fassent, d’après eux, ce que ces personnes devraient. Le temps ainsi passé ne cesse de compliquer la tâche; car le grand Maître d’œuvre est par là même éliminé du soin qu’il doit prodiguer à son propre héritage. Les hommes prétendent remédier aux traits de caractère défectueux des autres, mais ils n’arrivent qu’à rendre ces traits de caractère pires qu’ils n’étaient auparavant. Ils feraient bien mieux de laisser à Dieu le soin d’accomplir lui-même son œuvre; car il les juge incapables de réformer les caractères.—The General Conference Bulletin, 25 février 1895.

Des pierres taillées et ajustées pour le temple céleste—Ceux qui présentent des lacunes dans leur caractère, dans leur conduite, dans leurs habitudes et leurs pratiques doivent être attentifs aux conseils et aux réprimandes. Ce monde est l’atelier de Dieu, et toute pierre destinée au temple céleste doit être taillée et polie, jusqu’à ce qu’elle réponde aux normes et soit adaptée à la place qu’elle doit occuper dans l’édifice du Seigneur. Mais si nous refusons d’être formés et disciplinés, nous serons voués à être comme des pierres non taillées et restées à l’état brut, qui sont finalement laissées de côté parce que inutiles.—The Youth’s Instructor, 31 août 1893.

Qualités à cultiver

Notre suprême exemple—Le Christ pratiquait dans sa propre vie ses enseignements divins. Le zèle qui l’animait ne l’a jamais conduit à s’emporter. Il était conséquent avec lui-même sans être têtu, bienveillant sans être faible, tendre et affectueux sans verser dans le sentimentalisme. Il était profondément sociable; pourtant, il possédait une dignité qui écartait toute familiarité de mauvais aloi. Grâce à sa modération, il ne tomba jamais dans le fanatisme ou dans l’austérité. Il ne se conformait pas à l’esprit de ce monde; mais il n’était pas pour autant indifférent aux besoins du plus petit d’entre les humains. Il était attentif aux besoins de tous.—Manuscrit 132, 1902.

Depuis sa plus tendre enfance jusqu’à ce qu’il ait atteint l’âge adulte, le Christ a vécu une vie qui était un modèle parfait d’humilité, d’assiduité au travail et d’obéissance. Il était toujours attentif et bienveillant à l’égard de ses semblables, toujours prêt à renoncer à lui-même. Il est venu portant le sceau du ciel, non pour être servi, mais pour servir. ...

La vie du Christ, débordante de générosité, est un exemple pour tous. Son caractère est le modèle de celui que nous pouvons acquérir si nous suivons ses traces.—Manuscrit 108, 1903.

Dignité, courtoisie, raffinement—Veillez à sauvegarder la dignité de la cause par une vie bien ordonnée et des paroles conformes à la sainteté. Ne craignez jamais d’élever l’idéal trop haut. Les familles qui entreprennent une action missionnaire doivent s’approcher des cœurs. L’âme de l’ouvrier doit être toute pénétrée de l’esprit de Jésus; ce sont les paroles avenantes et sympathiques, c’est l’expression d’un amour désintéressé pour les âmes qui feront tomber les barrières de l’orgueil et de l’égoïsme, et qui montreront aux incroyants que nous sommes animés de l’amour du Christ; alors la vérité trouvera le chemin des cœurs. Telle est notre tâche en vue de la réalisation du plan de Dieu. Nous devons renoncer à toute vulgarité et à toute brusquerie. Il nous faut au contraire cultiver la civilité, le raffinement et la courtoisie chrétienne. Gardez-vous de vous montrer cassant et brutal. Ne considérez pas de tels comportements comme des vertus; car Dieu ne les juge pas ainsi. Efforcez-vous de n’offenser personne inutilement.—The Review and Herald, 25 novembre 1890.

On apprend mieux la véritable distinction de la pensée et des paroles à l’école du divin Maître que par l’observation des règles établies. Lorsque son amour remplit le cœur, il communique au caractère cette finesse qui le fait ressembler au sien. Cette éducation confère une dignité d’origine divine et un sens exquis de ce qui est convenable. Elle fait naître une douceur de disposition et une bienveillance dans les manières que la société à la mode, plus polie mais superficielle, ne peut égaler.—Éducation, 246, 247 (Publ. 1903).

Beaucoup de ceux qui accordent une grande importance à l’étiquette montrent peu de respect pour ce qui, bien qu’excellent, n’est pas tout à fait conforme à leur idéal artificiel. C’est là une fausse éducation, car elle nourrit l’orgueil, la critique et l’étroitesse.

L’essence de la véritable politesse, c’est la considération pour autrui. L’éducation nécessaire, celle qui dure toujours, c’est celle qui étend les sympathies et encourage la bonté universelle.—Éducation, 246 (Publ. 1903).

Affection et bonté—Vous avez l’un et l’autre besoin de faire preuve de plus de délicatesse. Au lieu de froisser, vos paroles devraient être apaisantes. Vos cœurs ont besoin d’être remplis d’amour pour les âmes. Travaillez pour ceux qui vous entourent, en leur témoignant un intérêt profond et affectueux. Si vous voyez quelqu’un commettre une faute, allez à lui comme le Christ l’a prescrit dans sa Parole, et essayez d’en parler avec cette personne dans l’esprit de bienveillance du Sauveur. Priez avec elle, et croyez que le Seigneur vous montrera la solution du problème.

Les prédicateurs ont grandement besoin de la grâce de Dieu pour pouvoir remplir convenablement leur ministère. Quand un prédicateur se trouve en présence d’une église dont les membres s’entre-déchirent, qu’il les engage à mettre un terme à leurs querelles, et qu’il tente de rétablir l’harmonie dans la communauté. Qu’il s’abstienne à tout prix de donner des conseils ou des ordres sur un ton tranchant et autoritaire. Ce serait inutile; ce serait gaspiller des énergies en vain. ...

Le Seigneur vous demande d’exercer une influence ennoblissante. Accueillez dans votre cœur les vérités de la Parole de Dieu. Ainsi et ainsi seulement, vous pourrez avoir la pensée de Dieu. Mettez-vous sous l’influence transformatrice du Saint-Esprit; vous acquerrez alors une plus grande puissance pour le bien. ...

Partout où l’amour de Jésus règne, il y a la paix et la sérénité. Là où cet amour est cultivé, il agit comme un frais ruisseau au milieu d’un désert, apportant la fertilité dans les lieux arides.—Manuscrit 105, 1902.

Tact et lucidité—Le tact et la sûreté de jugement multiplient l’efficacité d’un ouvrier. S’il dit ce qu’il faut dire au moment opportun, dans un bon esprit, il exercera une influence bienfaisante sur le cœur de celui qu’il essaie de secourir.—Ministère évangélique, 113 (Publ. 1915).

Attitude à l’égard de ceux qui ne partagent pas nos convictions—Nous devrions nous montrer bienveillants envers ceux qui ne partagent pas nos points de vue en matière de foi et de doctrine. Ils sont la propriété du Christ et nous aurons à les rencontrer au jour du grand règlement de comptes. Nous nous retrouverons face à face lors du jugement, et nous verrons la mention de nos pensées, de nos paroles et de nos actes, non comme nous les voyions, mais comme ils étaient en réalité. Dieu nous a prescrit comme un devoir de nous aimer les uns les autres, comme le Christ nous a aimés.—The Youth’s Instructor, 9 décembre 1897.

Faire abstraction de ses sentiments personnels et de son égoïsme—S’ils veulent obtenir des résultats, les hommes doivent travailler selon les préceptes et les dispositions divines. Dieu n’agréera que les efforts que nous faisons spontanément et avec des cœurs humbles, en faisant abstraction de nos sentiments personnels ou de notre égoïsme.—Lettre 66, 1887.

“Chaussez-vous du zèle courageux que donne l’Évangile”—Mon frère, je désire ardemment que vous soyez un homme selon le cœur de Dieu. Vous devez opérer un changement dans votre vie. Vous avez de nombreuses vérités précieuses à présenter, mais “ayez à vos pieds le zèle que donne l’Évangile”—zèle courageux de l’Évangile de paix [cf. Ephésiens 6:15]. La manière dont vous vous adressez aux gens ne plaît pas toujours à Dieu. Vous avez besoin de ressentir quotidiennement sa puissance transformatrice agissant sur votre âme. Vous êtes débordant de force et d’énergie physique, mais vous avez grand besoin de la grâce du Christ, afin qu’on puisse dire de vous ce qu’on a dit du Seigneur: “Je deviens grand par ta bonté.” Psaumes 18:36. Lorsque le Saint-Esprit aura pris possession de votre esprit et aura maîtrisé vos instincts puissants, vous ressemblerez davantage au Christ.—Lettre 164, 1902.

Une œuvre sacrée—Traiter des choses sacrées comme nous traitons des choses profanes est une offense à Dieu. Car ce qu’il a mis à part pour sa cause afin de communiquer la lumière à l’humanité est saint. Ceux qui travaillent, à quelque titre que ce soit, dans l’œuvre de Dieu ne doivent pas agir selon la vanité de leur propre sagesse, mais selon la sagesse de Dieu; sinon, ils risquent de mettre sur le même plan les choses sacrées et les choses profanes, et ils se sépareront ainsi de Dieu.—The Review and Herald, 8 septembre 1896.

Nous avons besoin d’hommes responsables—De jeunes hommes se lèvent pour s’engager dans l’œuvre de Dieu, mais quelques-uns se rendent à peine compte de son caractère sacré... Ils disent des niaiseries et plaisantent avec des jeunes filles, alors que presque chaque jour ils entendent parler des vérités les plus solennelles qui devraient émouvoir leurs âmes.—Témoignages pour l’Église 1:457, 458 (Publ. 1875).

Ceux qui enseignent la Parole de Dieu ne sont pas des acteurs—Je crois qu’une grande réforme doit s’opérer dans le corps pastoral avant qu’il devienne ce que Dieu voudrait qu’il soit. Quand ils sont en chaire, les prédicateurs n’ont pas le droit de se comporter comme des acteurs de théâtre, adoptant des attitudes et des expressions calculées pour produire un effet sur leur auditoire. Ce n’est pas en qualité d’acteurs qu’ils occupent la chaire sacrée, mais en tant qu’enseignants des vérités solennelles. Il y a aussi des prédicateurs excentriques qui, en essayant de prêcher le Christ, s’emportent, poussent des cris, se mettent à sauter et frappent du poing sur le pupitre, comme si de tels exercices physiques servaient à quelque chose. Une telle comédie ne fortifie en rien les vérités qui sont présentées, bien au contraire: elle répugne aux hommes et aux femmes ayant un jugement serein et des conceptions élevées. Les hommes qui se consacrent au ministère se doivent de s’abstenir de tout comportement vulgaire et bruyant, surtout quand ils sont en chaire.

Les gestes malencontreux et grossiers ne sont pas admis dans les milieux profanes; à plus forte raison dans l’œuvre particulièrement sacrée du ministère de l’Évangile! Le prédicateur devrait cultiver l’amabilité, la courtoisie et le raffinement. Il devrait faire preuve d’une dignité discrète qui sied à sa haute vocation. Le comportement de celui qui enseigne la vérité de Dieu devrait être empreint de solennité, d’une sainte autorité mêlée d’humilité.

Les prédicateurs ne devraient pas prendre l’habitude de raconter des anecdotes quand ils sont en chaire; cela nuit à la force et à la gravité de la vérité qui est prêchée. Quand des histoires ou des incidents sont racontés, cela fait rire les fidèles et suscite des pensées de légèreté dans leur esprit; une telle habitude est très répréhensible. Les vérités présentées doivent être exprimées en un langage digne et châtié; il doit en être de même des illustrations employées.

Si le ministère évangélique était ce qu’il devrait et doit être ceux qui enseignent la vérité du Christ travailleraient en harmonie avec les anges; ils seraient des collaborateurs du grand Maître. Il y a trop peu de prières et trop d’exaltation du moi parmi les ministres du Christ. Il y a trop peu de larmes versées entre le portique et l’autel selon les paroles de l’Écriture: “Éternel, épargne ton peuple! Ne livre pas ton héritage à l’opprobre.” Joël 2:17. On prononce trop de longs sermons à caractère doctrinal, qui ne contiennent pas la moindre étincelle de ferveur spirituelle et d’amour pour Dieu. On gesticule trop quand on raconte des histoires amusantes en chaire, et on parle trop peu de l’amour et de la miséricorde de Jésus-Christ.

Il ne suffit pas de prêcher aux hommes et aux femmes; il faut prier avec eux et pour eux, nous ne devons pas rester froidement sur notre réserve à leur égard, mais nous approcher avec bienveillance des personnes que nous désirons sauver, les visiter et nous entretenir avec elles. Le prédicateur qui exerce son ministère comme il le doit en dehors de la chaire aura dix fois plus de résultats que celui qui se contente de prêcher.—The Review and Herald, 8 août 1878.

Le ministre de l’Évangile doit rester digne—Ces plaisanteries, ces histoires amusantes et autres futilités scandalisent les pécheurs et plus encore ceux qui laissent libre cours aux inclinations de leur cœur non sanctifié. Certains prédicateurs se laissent aller de plus en plus sur cette pente au point qu’il leur devient aussi naturel de plaisanter que de respirer. Cette attitude a des effets très néfastes. Jamais quelqu’un ne pourrait trouver une expression déplacée dans la bouche de notre Seigneur ou faire état d’une certaine désinvolture dont il aurait fait preuve. Jésus est un modèle parfait, et nous devons imiter son exemple. Un chrétien est un homme au sens le plus élevé du terme, un représentant du Christ.

Certains de ceux qui ont coutume de plaisanter, de badiner et de parler de futilités sont capables de se présenter en chaire avec la dignité qui convient. Ils peuvent ainsi passer sans transition à des sujets graves, et présenter à leurs auditeurs les vérités les plus solennelles, les plus décisives jamais confiées aux mortels; mais peut-être que leurs collaborateurs, qu’ils ont influencés, et qui ont participé à leurs plaisanteries, ne peuvent pas changer aussi rapidement le cours de leurs pensées. Ils se sentent coupables et sont troublés; en tout cas, ils sont incapables de méditer sur les choses d’en haut, et de prêcher le Christ, le Christ crucifié.

Que ce soit lors d’une réunion de comité, de conseil ou de quelque réunion administrative, les mots d’esprit susceptibles de déclencher l’hilarité générale, alors que l’on se penche sur les besoins de la cause, ne viennent pas du Christ. Ces rires déplacés ont une influence néfaste. Dieu n’est pas honoré quand un jour nous tournons tout en plaisanterie et que le lendemain nous sommes découragés et presque désespérés, dépourvus de la lumière du Christ, et enclins à condamner et à murmurer. En revanche, le Seigneur est satisfait quand son peuple manifeste de la force, de l’énergie et de la fermeté de caractère, quand il est rayonnant, joyeux et plein d’espoir. ...

Si l’esprit est branché sur les choses célestes, la conversation sera orientée dans la même direction. Le cœur sera débordant de la contemplation de l’espérance chrétienne, des plus grandes et des plus précieuses promesses qui nous ont été faites pour notre encouragement; et notre joie, en considérant la miséricorde et la bonté de Dieu, sera irrépressible! Cette joie, nul homme ne saurait nous la ravir.—The Review and Herald, 10 juin 1884.

Il y a dans notre fédération un homme (dont j’ignore le nom) qui ne devrait pas être employé comme prédicateur, car il exerce une mauvaise influence sur ceux qui cherchent la vérité. Il m’a été signalé, et ces paroles m’ont été adressées: “La cause de Dieu n’a pas besoin de prédicateurs inconvertis qui se conduisent comme de joyeux lurons. L’esprit de cet homme n’est nullement en harmonie avec l’œuvre solennelle dans laquelle nous sommes engagés.” La vérité que nous professons n’a que faire d’hommes superficiels pour la prêcher. Un seul homme qui joue les plaisantins et les comiques exercera une plus mauvaise influence dans les églises que celle que pourraient produire dix hommes décidés à détruire cette influence. ...

La puissance transformatrice de Dieu doit s’emparer du cœur des prédicateurs; faute de quoi, il devraient chercher à exercer une autre profession. Si les ambassadeurs du Christ se rendaient compte combien il est grave de présenter la vérité, ils se comporteraient en hommes modérés, réfléchis, en ouvriers qui travaillent avec Dieu. S’ils avaient véritablement conscience du mandat que le Christ a confié à ses disciples, ils ouvriraient la Parole de Dieu avec respect et seraient attentifs aux instructions du Seigneur; ils lui demanderaient la sagesse d’en haut, afin que tandis qu’ils se tiennent entre les vivants et les morts, ils sachent qu’ils devront rendre des comptes à Dieu pour l’œuvre accomplie par leurs mains.

Sans Jésus, que peut faire le prédicateur? A vrai dire, rien. Si donc c’est un homme amusant et futile, il n’est pas apte à faire la tâche que le Seigneur a placée sur ses épaules. “Sans moi, dit le Christ, vous ne pouvez rien faire.” Jean 15:5. Les “galéjades”, les futilités qu’il raconte, ses mots pour rire sont tous condamnés par la Parole de Dieu et sont parfaitement déplacés en chaire. ...

À moins que les prédicateurs ne soient des hommes convertis, les églises seront malades et en danger de mort. Seule la puissance de Dieu peut changer le cœur humain et l’imprégner de l’amour du Christ. Seule cette puissance peut refréner, dominer les passions et sanctifier les affections. Tous ceux qui exercent le ministère doivent humilier leurs cœurs orgueilleux, soumettre leur volonté à celle du Seigneur, et cacher leur vie avec le Christ en Dieu.

Quel est l’objectif du ministère de l’Evangile? Est-ce de mêler le comique avec la religion? Le comique doit être réservé au théâtre. Si le Christ a été formé en vous, si la vérité et sa vertu sanctifiante ont pénétré dans le sanctuaire de votre âme, il n’y aura plus parmi vous de plaisantins; mais il n’y aura pas non plus d’hommes acerbes, mécontents ni grincheux pour exposer les merveilleux enseignements du Christ aux âmes qui périssent.—Lettre 15, 1890.

Agir avec circonspection—Toutes les expressions composées, qui sont si fréquentes, toutes les attitudes théâtrales, toute légèreté et toute futilité, toute boutade et toute plaisanterie doivent être considérées par ceux qui portent le joug du Seigneur, comme “inconvenantes”, comme une offense à Dieu et un reniement du Christ. De telles choses disqualifient l’esprit pour les réflexions et le travail sérieux. Elles rendent les hommes inefficaces, superficiels et spirituellement malades. ...

Tout prédicateur doit être un homme posé. A mesure qu’il étudie la vie du Christ, il comprendra la nécessité d’agir avec circonspection. Cela ne l’empêchera pas, s’il est en contact avec le Soleil de justice, d’être gai, joyeux, exprimant les louanges de Celui qui l’a appelé des ténèbres à son admirable lumière. Ses paroles seront châtiées, dépouillées de toute expression vulgaire.—Manuscrit 8a, 1902.

Faire preuve de sérieux dans le travail

Consacré à son œuvre—Le Christ était entièrement consacré à la tâche qu’il était venu accomplir. Son dévouement au ministère qui consistait à sauver l’humanité perdue se manifestait en toutes circonstances.—Manuscrit 132, 1902.

Avoir à cœur le ministère de l’Évangile—Accomplissez cette œuvre sachant que c’est celle du Seigneur, avec réflexion et patience. C’est un véritable service que le Maître approuvera. Travaillez avec un sens aigu des responsabilités qui vous incombent, sachant que les anges de Dieu sont présents, pour apposer le sceau du ciel sur la fidélité, et pour condamner toute forme d’infidélité.

Faites avec courage l’œuvre qui doit être faite et ayez cette tâche à cœur; ainsi, votre travail sera un plaisir et produira des résultats. Et Dieu sera glorifié. ...

Si vous faites votre travail consciencieusement, votre esprit sera en communion avec celui du Christ. Par des prières et des supplications, recherchez les bénédictions promises. Demandez à Dieu de vous donner une compréhension réelle du ministère que vous accomplissez. Ne vous laissez pas distraire ou freiner par quelque influence contraire. Faites fidèlement votre part, en étant un instrument de bénédiction pour vos semblables. Rendez grâces à Dieu pour le privilège qui est le vôtre de coopérer avec lui dans sa cause. Si vous avez réellement à cœur l’œuvre qui doit être réalisée, vous nouerez des relations authentiques avec vos collègues, et dans vos frères, vous reconnaîtrez le Christ. ...

Quand le cœur n’y est pas, toutes les tâches sont ingrates. Le temps, c’est de l’argent. Une œuvre doit être faite, et en l’accomplissant, nous devons y engager tout notre cœur. Les devoirs que Dieu place sur notre chemin doivent être faits non comme une tâche monotone et sans intérêt, mais comme un service d’amour. Mettez dans votre travail les meilleures énergies et les meilleurs sentiments possibles, et vous verrez que le Christ est là. Sa présence allégera votre charge, et votre cœur se remplira de joie. Vous travaillerez en harmonie avec Dieu, dans un esprit de loyauté, d’amour et de fidélité.

Nous devons être des chrétiens sincères et sérieux, assumant consciencieusement les devoirs qui nous sont confiés, et fixant constamment nos yeux sur Jésus, l’auteur et le consommateur de notre foi. Notre récompense ne dépend pas de nos succès apparents, mais de l’esprit dans lequel nous accomplissons notre travail. ...

Les énergies de l’être tout entier doivent être engagées dans un service désintéressé. Chaque capacité doit être employée. Tirez un meilleur parti de l’avenir que vous ne l’avez fait du passé. Déposons nos talents à la banque [cf. Matthieu 25:27], car le Christ a faim des âmes.—Manuscrit 20, 1905.

Le Seigneur n’est pas satisfait lorsque son œuvre est faite de façon médiocre, qu’elle est bâclée, ou qu’elle est accomplie péniblement, comme s’il s’agissait d’une corvée. Nous n’avons pas de temps à perdre en actions dilatoires et faites à contrecœur. L’intérêt que nous manifesterons dans tout ce que nous faisons rendra notre tâche captivante et éducative.—Lettre 147a, 1897.

Énergie et application—Là où il manque l’énergie suivie et l’application sérieuse dans les choses temporelles et les affaires commerciales, on constatera les mêmes lacunes dans le domaine spirituel.—Testimonies for the Church 2:498.

Quand Satan a l’avantage sur nous—Malgré ce qu’on vous a dit concernant votre tendance à être lent, hésitant, et à ne pas profiter des occasions qui se présentent, vous perdez votre temps, vous devenez indifférent et vous êtes si nonchalant que Satan prend l’avantage sur vous à maintes reprises. La tâche dans laquelle vous êtes engagé au milieu d’un peuple séparé de Dieu, et qui a besoin que des efforts particulièrements zélés soient faits en sa faveur, n’est pas une œuvre ordinaire. ...

Si vos labeurs n’ont porté pratiquement aucun fruit pendant tout le temps que vous avez travaillé dans les vallées, je pense que vous n’êtes pas l’homme qui convient pour ce champ. ...

Avez-vous préparé ces réunions de manière qu’elles soient aussi intéressantes que possible? J’espère que vous avez à cœur votre ministère. Etes-vous resté près de la tente, à votre poste, ou bien avez-vous éprouvé le besoin de retourner chez vous tous les jours, pour vous occuper de choses qui n’ont rien à voir avec l’œuvre de Dieu? Cette œuvre au service du Seigneur, qui doit affronter les ténèbres morales, exige de l’abnégation, un dur travail, des efforts persévérants et une foi sincère. Nombreux sont ceux qui prétendent avoir été capables de faire de grandes choses, si seulement ils en avaient eu l’occasion; mais selon eux, il y a toujours eu des obstacles qui les en ont empêchés; à les entendre, la Providence leur aurait barré la route afin qu’ils ne puissent pas faire ce qu’ils désiraient. Ne nous attendons pas à ce que de merveilleuses occasions viennent au devant de nous; mais c’est nous qui, par une action rapide et dynamique, devons nous saisir des occasions, les susciter et maîtriser les difficultés.

Vous avez besoin de l’énergie vitale qui vient du ciel. Dans notre travail, nous ne devons pas seulement frapper le fer quand il est chaud, mais chauffer le fer en le frappant. Une action lente, relâchée, indolente n’est pas en mesure d’accomplir cette œuvre. Nous devons insister en toute occasion, favorable ou non [cf. 2 Timothée 4:2]. Ce sont des temps difficiles pour travailler. A cause de nos hésitations et de nos atermoiements, nous perdons beaucoup de bonnes occasions. ...

L’indécision, l’irrésolution et les hésitations: voilà ce qui vous empêche le plus d’accomplir votre devoir. Que Dieu vous aide à vous revêtir de l’armure, et à réaliser l’œuvre du Maître!—Lettre 13, 1886.

Sérieux, fidélité, obéissance—Les intérêts du royaume du Christ exigent d’autant plus de sérieux et de fidélité que les choses spirituelles et éternelles sont plus importantes que les choses temporelles. Pas question donc de travailler avec mollesse, d’agir avec nonchalance et lenteur, car ce serait au péril de notre âme et de celle de nos semblables. ...

Quel général accepterait de prendre le commandement d’une armée si les officiers qui sont sous ses ordres refusent d’obéir tant qu’ils ne sont pas certains que ces ordres sont acceptables? Une telle attitude serait dramatique pour toute cette armée, car elle saperait les énergies des soldats qui se demanderaient: N’y aurait-il pas une meilleure tactique? Quoi qu’il en soit, même s’il y en avait une, il leur faudrait obéir aux ordres, sinon, ce serait la défaite et le désastre. Quelques secondes d’hésitation, et l’avantage qu’on aurait pu obtenir serait perdu.

Tout bon soldat obéit promptement et sans réserve à son capitaine. La volonté de l’officier et celle du soldat ne doivent faire qu’un. Parfois, ce dernier peut être surpris de l’ordre qui lui est donné, mais il n’a pas à se demander quel peut en être le motif. Quand les ordres du capitaine sont en contradiction avec les désirs du soldat, celui-ci n’a pas à hésiter et à protester en disant: Je ne vois aucune logique dans ces plans d’action. Il ne doit pas se trouver des excuses et négliger de faire son devoir. Si de tels soldats n’étaient pas jugés aptes à servir lors de conflits terrestres, ils le seraient encore bien moins pour servir dans l’armée du Christ. Quand le seigneur donne des ordres, ses soldats doivent obéir sur-le-champ. S’ils sont de fidèles soldats, Dieu les acceptera. La liberté de choix est laissée à tous; mais une fois qu’un homme s’est engagé, il doit être aussi inflexible que l’acier—à la vie et à la mort.—Manuscrit 7 1/2, 1900.

Un esprit discipliné et organisé—Ceux qui enseignent la Parole ne doivent pas refuser de pratiquer la discipline mentale. Tout évangéliste, ou tout groupe d’évangélistes, devrait faire des efforts suivis pour mettre au point des règles et des méthodes visant à l’acquisition de bonnes habitudes de pensée et d’action. Une telle formation est nécessaire, non seulement pour les jeunes gens, mais aussi pour les pasteurs plus âgés, afin que leur ministère ne soit pas compromis par des erreurs, et que leurs prédications soient claires, bien ordonnées et convaincantes.

Certains esprits ressemblent davantage à un vieux magasin de bric-à-brac qu’à toute autre chose. On y a entassé des fragments hétéroclites de vérités glanées ça et là; mais on est incapable de les présenter d’une façon accessible et logique. Ce qui fait la valeur des idées, c’est le lien naturel qui existe entre elles. Chaque idée et chaque affirmation devraient être étroitement unies, comme les anneaux d’une chaîne. Quand un prédicateur déverse devant son auditoire un monceau de matières qu’ils doivent eux-mêmes ramasser et mettre en ordre, c’est en pure perte, car bien peu de fidèles le feront.—The Review and Herald, 6 avril 1886.

Travailler avec méthode—Certains jeunes gens et certaines jeunes filles ne travaillent pas de façon méthodique. Ils ont beau être actifs, ils n’obtiennent que de faibles résultats. Ils ont des idées fausses concernant l’œuvre, et ils s’imaginent qu’ils abattent beaucoup de travail, alors que s’ils se montraient méthodiques dans leurs efforts, et s’ils faisaient preuve d’intelligence dans leur action, ils accompliraient beaucoup plus, en moins de temps. Comme ils s’attardent à des vétilles, ils sont ensuite déroutés, désemparés et obligés de forcer l’allure quand on leur demande d’accomplir des tâches plus importantes. Ces gens sont toujours en train de faire quelque chose, et ils ont le sentiment de travailler dur; pourtant, leurs efforts ne produisent guère de fruits.—The Youth’s Instructor, 31 août 1893.

Nous avons besoin d’hommes capables de commencer un travail comme il faut, de le maintenir et de le poursuivre avec fermeté. Tout doit être fait d’après des plans qui sont le résultat de longues réflexions, et avec méthode. Dieu nous a confié son œuvre sacrée en faveur des hommes, et il nous demande de l’accomplir avec soin. En toutes choses, la ponctualité est primordiale. Ne soyez jamais en retard à un rendez-vous. Dans aucun département, dans aucun bureau on ne devrait perdre son temps en conversations inutiles. L’œuvre du Seigneur exige des choses dont elle est dépourvue parce que les hommes ne se mettent pas à l’école du Dieu de la sagesse. Ils entreprennent beaucoup trop de choses, et remettent au lendemain ce qui devrait retenir leur attention le jour même; et l’on perd beaucoup de temps en essayant de rattraper celui que l’on a perdu. ...

Certains prédicateurs doivent renoncer aux méthodes de travail lentes qui sont généralement pratiquées, et apprendre à être rapides. Cette rapidité est aussi nécessaire que le sérieux. Si nous désirons accomplir l’œuvre en accord avec la volonté de Dieu, nous devons le faire avec promptitude, mais non d’une manière irréfléchie et avec négligence.—Manuscrit 24, 1887.

L’esprit d’organisation—Ceux qui n’ont pas appris à gérer leur temps devraient se fixer des règles qui les obligent à la régularité et à la diligence. George Washington était capable d’accomplir une grande somme de travail parce qu’il était attentif à l’ordre et à la régularité. Chaque papier avait sa date et sa place, et il ne perdait pas de temps à chercher ce qui avait été égaré.—Ministère évangélique, 273 (Publ. 1880).

Faire preuve d’esprit d’initiative—Quand un prédicateur est affecté à un poste, sa tâche lui est prescrite en tant que fidèle collaborateur de Dieu appelé à son service. Il ne doit pas s’attendre à recevoir des ordres concernant le détail de ses activités, mais il doit planifier son travail de manière à exercer son ministère partout où l’on a besoin de lui. Dieu vous a donné des facultés mentales pour que vous en fassiez usage. Vous devez prendre sérieusement en considération les besoins des croyants et les nécessités des incroyants, et vous efforcer de les satisfaire. Vous n’avez pas à demander à qui que ce soit ce que vous devez faire, mais vous devez vous adresser à Dieu. Car vous êtes un serviteur du Dieu vivant, non le serviteur d’un homme. Vous ne pouvez pas accomplir intelligemment l’œuvre du Seigneur et être en même temps le reflet des pensées et des directives d’un autre homme. Vous êtes sous les ordres du Très-Haut.—Lettre 8, 1895.

La promptitude évite bien des difficultés—On constate parmi les ouvriers un manque d’aptitudes, du désordre, un manque de compréhension mutuelle et de promptitude. Les choses ne sont pas faites au temps convenable et à l’heure voulue. Il en résulte des complications et des obstacles difficiles à surmonter, compte tenu d’un manque d’unité d’action. Si on n’y remédie pas, cet état de choses ira en empirant. Notre œuvre se développant, le besoin de gérer parfaitement les affaires de cette maison se fera plus pressant. La regrettable habitude qui consiste à négliger de faire un travail déterminé en un temps donné, complique singulièrement la tâche quand on veut l’accomplir plus tard comme il faut sans rien négliger et sans rien faire à moitié.—Manuscrit 24, 1887.

L’avenir appartient aux hommes qui se lèvent tôt—Certains jeunes sont hostiles à l’ordre et à la discipline. Ils ne respectent pas les règles de la famille en se levant à des heures régulières. Ils restent au lit plusieurs heures après le lever du jour, alors que tout le monde devrait être debout. Ils utilisent la lampe de minuit, se servant ainsi de la lumière artificielle à la place de celle que la nature nous fournit en temps convenable. De cette façon, non seulement ils perdent des occasions précieuses, mais ils font inutilement des dépenses supplémentaires. On allègue presque toujours la même excuse: “Je n’arrive pas à terminer mon travail; j’ai quelque chose à faire et je ne peux pas me coucher tôt.” C’est pourquoi ces jeunes dorment encore profondément alors qu’ils devraient être réveillés avec la nature et en même temps que les oiseaux, qui le sont dès l’aurore. Les bonnes habitudes d’ordre sont abandonnées, et les moments perdus dans les premières heures du matin vont se répercuter sur la journée entière.

Notre Dieu est un Dieu d’ordre, et il désire que ses enfants se conforment à l’ordre et se soumettent à sa discipline. Ne vaudrait-il donc pas mieux rompre avec cette habitude de prendre la nuit pour le jour et les heures claires du matin pour la nuit?—The Youth’s Instructor, 28 janvier 1897.

Travailler ponctuellement—La ponctualité témoigne en faveur de la vérité. Nous perdons fréquemment des batailles à cause de nos retards. Cette cause devra affronter des crises. Grâce à des actions rapides et décisives au moment opportun, nous remporterons d’éclatantes victoires, tandis que les atermoiements et la négligence nous feront essuyer de graves échecs et jetteront le discrédit sur Dieu.—Testimonies for the Church 3:498 (Publ. 1875).

Utiliser un aide-mémoire—Si les jeunes cultivaient des habitudes de régularité et d’ordre, ils seraient en meilleure santé, ils auraient plus de dynamisme, de mémoire et de meilleures dispositions.

Tous doivent avoir des habitudes de vie fondées sur des règles strictes. Chers jeunes, c’est pour votre bien, tant physique que moral. Quand vous vous levez le matin, réfléchissez autant que possible au travail que vous avez à faire pendant la journée. Au besoin, munissez-vous d’un petit carnet sur lequel vous noterez les choses que vous avez à faire, et fixez-vous le temps que vous devrez passer pour accomplir votre travail.—The Youth’s Instructor, 28 janvier 1897.

Le prédicateur n’est pas un ouvrier comme les autres—Le ministre de Dieu ne se préoccupe pas de la journée de huit heures. Il doit se tenir constamment prêt pour servir, quelle que soit l’heure de la journée.—Ministère évangélique, 440 (Publ. 1915).

Sans cesse sur la brèche—Tout le jour il [Jésus] se dépensait en faveur de ceux qui venaient à lui, et le soir, il s’occupait de ceux qui, pendant la journée, avaient travaillé durement pour gagner un maigre salaire afin de nourrir leurs familles.—The Ministry of Healing, 18 (Publ. 1905).

Travail et prière—Si, d’une part, nous devons prier pour obtenir la bénédiction de Dieu, d’autre part nous devons ajouter à nos prières beaucoup de travail appliqué, sérieux et bien fait.—Manuscrit 25, 1895.

Ne pas compter sur des miracles pour remédier à nos négligences—Dieu n’accomplit généralement pas de miracles pour l’avancement de sa cause. Si l’agriculteur ne prend pas soin du sol après avoir semé la graine, Dieu ne fera pas un miracle pour empêcher que se produisent les résultats fatals de cette négligence. A l’heure de la récolte, ce cultivateur se trouvera devant un champ stérile. Dieu agit conformément aux grands principes qu’il a révélés à la famille humaine. C’est à nous qu’il appartient d’élaborer des plans judicieux, et de mettre en œuvre les moyens par lesquels le Seigneur nous permettra d’obtenir des résultats positifs.

Ceux qui ne font pas preuve de détermination dans leurs efforts, mais qui se contentent d’attendre que le Saint-Esprit les pousse à agir, périront dans les ténèbres. A ceux qui comptent sur un miracle, nous voudrions poser la question: Parmi les méthodes que le Seigneur a mises à votre portée, laquelle avez-vous essayée? Quant à ceux qui fondent leurs espoirs sur une intervention surnaturelle, et qui disent simplement: “Croyez, croyez!”, nous voudrions leur demander: Avez-vous accepté de vous soumettre aux ordres que Dieu vous a donnés? Le Seigneur a dit: “Tu feras” et “Tu ne feras pas”.

Que tous étudient la parabole des talents, et qu’ils prennent conscience que Dieu a confié à chaque homme sa tâche, qu’il a donné en dépôt des talents à chacun, afin qu’en faisant usage de ses aptitudes, il augmente son efficacité. Vous ne sauriez rester les bras croisés dans l’œuvre de Dieu.—The Review and Herald, 28 septembre 1897.

Ne soyez pas paresseux—Adressez-vous à ceux qui passent leur vie à flâner—et ne font que la moitié de ce qu’ils pourraient faire pour le Maître. Essayez d’éveiller chez eux le sens de leurs responsabilités. Priez les uns pour les autres, exhortez-vous mutuellement, et faites-le d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour [cf. Hébreux 10:25]. Que le frère s’adresse à son frère et la soeur à sa soeur, et qu’ils leur disent: “Allons, mon cher (ma chère) collègue, travaillons avec ardeur, car la nuit est proche, où personne ne peut travailler” [cf. Jean 9:4]. Que personne ne perde des minutes à parler, alors qu’il devrait travailler.

Que le bavard se souvienne qu’il y a des moments où il n’a pas le droit de parler. Il y a aussi ceux qui prennent le temps de paresser. Que l’on prête l’oreille à la voix de la sentinelle: “Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur.” Romains 12:11. N’avez-vous pas une tâche à accomplir pour le Maître? S’agit-il de construire une maison qui contribuera à l’avancement de son oeuvre? Fermez vos lèvres; n’incitez pas vos semblables à se croiser les bras en les distrayant par ce que vous dites. Bien des gens perdent leur temps quand un homme se sert de sa langue au lieu de ses outils.—Manuscrit 42, 1901.

Le prédicateur ne doit pas se livrer à des activités profanes—Je dois dire aux frères... et ... qu’ils doivent travailler surtout parmi les incroyants. Ceux qui ont du succès en exposant la vérité biblique doivent s’adresser à ceux qui n’ont pas eu l’occasion d’entendre le message pour notre temps. Les frères dont je viens de mentionner les noms ont une oeuvre à faire dans nos camps meetings, qui doivent être organisés dans les grands centres urbains. Mais ces hommes risquent de se disqualifier pour la tâche que Dieu leur a confiée. Frère... va sûrement s’égarer, à moins qu’il ne cesse de s’intéresser à un travail que Dieu ne lui demande pas de faire, un travail qui a des implications commerciales. En s’engageant dans une tâche profane, il ne ferait pas l’oeuvre pour laquelle Dieu l’a appelé. La proclamation du message de l’Évangile sera sa lumière et sa vie.—Manuscrit 105, 1902.

Conscience professionnelle—Satan s’emploie systématiquement à freiner l’oeuvre de Dieu, et à travailler à la destruction de l’humanité. Fréquemment, quand l’intérêt suscité dans une localité atteint son point culminant, l’adversaire souffle à l’esprit du prédicateur que quelque chose de très secondaire est en réalité très important et nécessite sa présence immédiate. L’ouvrier dont les yeux ne sont pas réellement fixés sur la gloire de Dieu abandonne alors sa tâche inachevée, et se précipite chez lui. Il se peut qu’il y reste plusieurs jours, voire plusieurs semaines, laissant la tâche qu’il avait entreprise se perdre. Tout ce qui a été fait se défait, sans espoir de retour. De cela, l’ennemi se réjouit, et quand il voit qu’il réussit à donner la première place aux choses temporelles dans l’esprit de cet homme-là, il fait en sorte que ses problèmes se multiplient. L’adversaire commence donc à lui créer des difficultés dans son foyer, afin de jeter la confusion dans son esprit, et, si possible, de l’éloigner définitivement de l’oeuvre. ...

Lorsque des âmes prennent position pour ou contre la vérité, je vous supplie de ne pas vous laisser éloigner de votre champ de travail. N’abandonnez pas le terrain à l’ennemi, je dirais, même si quelqu’un mourait dans votre maison. Le Christ a dit: “Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs morts.” Matthieu 8:22. Si seulement vous pouviez comprendre l’importance de l’oeuvre comme elle m’a été présentée, la paralysie dont beaucoup sont atteints cesserait; on assisterait à une véritable résurrection d’entre les morts: on reviendrait à la vie par Jésus-Christ. ...

Si nous prenons franchement position comme serviteurs de Dieu, en disant: “Le Seigneur nous a donné un message, et nous ne pouvons pas être de fidèles sentinelles si nous ne restons pas à notre poste; nous poursuivrons notre tâche contre vents et marées”, nous verrons que les anges de Dieu prendront soin de nos familles dans notre foyer, et diront à l’ennemi: “Halte-là!”—Historical Sketches of the Foreign Missions of the Seventh Day Adventist, 127, 128 (Publ. 1886).

Concentrer ses efforts sur la tâche principale

Des âmes perdues par suite d’efforts dispersés—Certains prédicateurs se sont consacrés à un travail de rédaction à une époque où se manifestait un réel intérêt pour les choses religieuses, et dans bien des cas, leurs écrits n’avaient aucun rapport direct avec les efforts en cours. C’est une erreur notoire; car en de telles circonstances, le devoir du prédicateur est de mettre toutes ses forces à contribution pour faire avancer la cause de Dieu. Son esprit devrait être lucide et viser un seul objectif: sauver les âmes. Si ses pensées sont accaparées par d’autres sujets, nombreux sont ceux qui risquent d’être perdus pour la vérité, alors qu’ils auraient été sauvés grâce à un enseignement dispensé au moment opportun.—Testimonies for the Church 4:265 (Publ. 1876).

L’erreur que vous avez commise est celle-ci: Dès que vous commencez un effort, vous vous mettez à écrire beaucoup. Si votre rôle dans l’œuvre est d’écrire, si Dieu vous a dit comme à Jean “Écris ces choses”, consacrez-vous à cette tâche, et limitez-vous à cela. Mais si vous devez donner des causeries, bien que votre esprit soit toujours en pleine activité, il ne dispose pas de suffisamment d’énergie pour soutenir la tension qu’exigent des causeries, des visites et du travail de rédaction. Quand vous entreprenez un effort destiné à présenter des vérités nouvelles et étonnantes, ce qui suppose des difficultés pour le public qui les accepte, vous devriez vous accorder un repos d’esprit suffisant. Par ailleurs, il vous faut choisir soigneusement vos sujets, parler de façon concise, et exposer clairement les points de doctrine importants. ...

Si vous voulez réussir dans cette œuvre, vous devez faire une seule chose à la fois, et concentrer vos énergies sur une seule tâche. Vous manquez de discernement à cet égard. Quand vous commencez à donner une série de causeries, faites-en votre préoccupation principale. Ne vous mettez pas à écrire des lettres ou des articles pour la presse, car, ce faisant, vous dispersez vos forces. Frère... et frère... ont été repris à ce propos. Le Seigneur m’a montré que l’œuvre importante qui consiste à prêcher la vérité a été défigurée à cause d’eux. Ils n’employaient pas la moitié de leurs énergies dans leur travail, parce qu’ils passaient beaucoup de temps à écrire des lettres. Les visites sont particulièrement utiles dans le ministère; or, le temps de ces frères était presque constamment employé à écrire, ce qui les fatiguait et remplissait leurs journées. En fin de compte, au lieu d’être des aides pour l’œuvre, ils lui faisaient obstacle. Le public était privé d’une présentation claire et convaincante des Écritures, et l’aspect spirituel du ministère était négligé. ...

En voici la raison: en dehors des réunions, ils passaient une grande partie de leur temps à écrire, en s’excusant de ne pouvoir faire de visites parce qu’ils étaient trop occupés et trop fatigués. Après cela, quand ils montaient sur l’estrade pour donner la causerie, ils étaient intellectuellement épuisés. Ces hommes n’étaient pas dans les dispositions voulues pour accomplir une tâche sur laquelle Dieu aurait pu apposer son sceau. Ils n’étaient plus capables de s’exprimer clairement. Malgré cela, s’ils prêchaient en proie à une grande excitation, ils s’imaginaient que leurs interventions étaient puissantes. Ils touchaient à tout, présentant une abondance de matière qui, à leurs yeux, était convaincante, et d’une évidence irrésistible; mais en fait, ils étouffaient la vérité sous un monceau d’arguments déversés devant leurs auditeurs, si bien que ceux-ci étaient incapables de comprendre l’essentiel. Tout ce dont parlaient les deux prédicateurs était embrouillé. Ils abordaient un si grand nombre de sujets dans une seule causerie qu’aucun point n’était clairement établi dans l’esprit de ceux qui n’étaient pas familiarisés avec la vérité... Un seul sujet, exposé en mettant l’accent sur quelques idées clairement énoncées, aurait eu un plus grand impact sur l’auditoire que cette masse d’arguments qu’ils croyaient être une évidence de nature à étayer leurs affirmations.—Lettre 47, 1886.

Principes relatifs à la santé

Les prédicateurs sont enclins à négliger leur santé—Satan est à l’œuvre pour détruire. Il voudrait inciter ceux qui aiment Dieu et qui prêchent l’Évangile à ne pas prêter attention à leur santé physique, car celle-ci a une grande influence sur le niveau global de la vie morale. Les prédicateurs consacrent trop de temps à prêcher, au point d’épuiser leurs forces vitales... C’est la multiplicité des longs discours qui fatigue. Si l’on n’offrait que la moitié de la nourriture évangélique habituellement présentée, l’avantage qu’on en tirerait serait bien plus grand.—Lettre 91, 1898.

La tension causée par le travail d’évangélisation—Vos réunions du dimanche soir sont une grosse fatigue pour vous, car vous êtes alors soumis à une forte tension nerveuse. Après quoi se produit la réaction correspondante, et comme résultat, votre coopération avec l’église n’apporte pas la paix et la justice. ...

Les efforts considérables que vous faites pour préparer vos réunions n’accomplissent pas l’œuvre dont on a le plus besoin. Il se peut que les hommes fassent vos éloges et vous portent très haut dans leur estime, mais cela ne prouve pas que votre travail produise l’influence requise.

Le Seigneur dit: “Gardez-vous d’être survolté au moment où vous vous apprêtez à adresser la parole au public.”—Lettre 51, 1902.

Ménager ses forces—Les serviteurs du Christ ne doivent pas être indifférents à leur santé. Que personne ne travaille jusqu’à épuisement, se disqualifiant ainsi pour l’avenir. Ne cherchez pas à faire en un jour le travail de deux. Finalement, ceux qui auront travaillé avec soin et sagesse en auront fait autant que ceux qui dépensent exagérément leurs forces physiques et mentales et qui ne disposeront plus d’énergies de réserve dans lesquelles ils pourraient puiser en cas de besoin.—Gospel Workers, 244 (Publ. 1915).

Travaillez intelligemment—Chaque ouvrier devrait travailler intelligemment, les regards fixés sur la gloire de Dieu. Il devrait veiller tout particulièrement à ne pas abuser des facultés que Dieu lui a données.

Mon frère, le Seigneur voudrait que vous changiez vos méthodes de travail, pour que vous ayez un esprit et une personnalité bien équilibrés et de l’énergie spirituelle pour être en mesure de donner de sages conseils. Les hommes qui ont l’expérience de la connaissance de la vérité sont trop peu nombreux pour être sacrifiés. Vous êtes presque constamment surmené sur le plan physique et mental parce que vous êtes trop passionné et que vous prenez les choses trop à cœur. Vous avez une imagination très vive, et vous prêchez avec beaucoup de force. Aussi votre esprit est-il constamment sous tension et votre voix atteint un très haut niveau d’intensité, ce qui non seulement vous fatigue, mais fatigue le public et diminue son intérêt. La réaction est inévitable, car vous ne savez pas comment retrouver votre calme après une telle tension, et votre pauvre corps mortel est épuisé. Une dépression correspondante succède à la haute tension à laquelle vous avez été soumis.

Vous ne devriez pas permettre que vos efforts soient pénibles sans nécessité. Vous vous fatiguez à écrire et à parler. Dieu ne vous demande pas cela. Respectez fidèlement les lois de la santé; vous serez alors en mesure d’accomplir un bon travail pour le Maître, et vous disposerez de manne fraîche pour nourrir le troupeau dans les pâturages du divin berger.—Lettre 39, 1887.

Nécessité de prendre du repos—Il en est [parmi les prédicateurs] qui pensent devoir faire chaque jour quelque travail qu’ils puissent faire figurer sur le rapport destiné à la fédération. Le résultat de cette manière d’agir est que leurs efforts sont souvent faibles et improductifs. Ils devraient prendre des périodes de repos, qui les libèrent entièrement des travaux fatigants. Mais ces périodes de repos ne sauraient remplacer l’exercice physique quotidien.—Gospel Workers, 240 (Publ. 1915).

Se préparer pour les tâches de demain—Quand un serviteur de Dieu a été sous la pression des soucis, de l’anxiété et qu’il est surmené, tant de corps que d’esprit, il faut qu’il aille à l’écart et se repose, non par égoïsme, mais pour être mieux préparé aux tâches de demain. Nous avons un ennemi vigilant, toujours sur nos traces, prêt à tirer profit de chaque faiblesse qui l’aiderait à rendre efficaces ses tentations. Quand notre esprit est surmené et notre corps fatigué, c’est alors qu’il nous livre ses assauts les plus violents. Que le serviteur de Dieu ménage donc soigneusement ses forces, et lorsque la fatigue viendra, qu’il s’en aille à l’écart pour communier avec Jésus.—Ministère évangélique, 241 (Publ. 1915).

Éviter le surmenage—J’entends parler d’ouvriers dont la santé périclite sous le poids des fardeaux qu’ils ont à porter. Cela ne devrait pas être. Dieu désire que nous nous souvenions que nous sommes mortels. Nous ne devons pas inclure trop de choses dans notre travail. Nous ne devons pas non plus nous soumettre à une tension telle que nos énergies physiques et mentales soient épuisées. Nous avons besoin d’un plus grand nombre d’ouvriers, afin que ceux qui doivent porter actuellement de lourds fardeaux soient soulagés.—The Review and Herald, 28 avril 1904.

Relaxation, exercice et responsabilités familiales—Si, pendant ses heures de loisir, un prédicateur travaille dans son jardin, doit-il déduire ce temps de son salaire? Nullement puisque par ailleurs il lui arrive de faire des heures supplémentaires non rétribuées pour l’exercice de son ministère. Certains ouvriers passent de nombreuses heures à se reposer, et il est normal qu’ils prennent ainsi du repos quand ils le peuvent, car l’organisme ne peut être soumis à une forte tension si l’on ne prend pas le temps de se relaxer. Dans une journée, il est des heures où l’ouvrier doit accomplir un travail épuisant pour lequel il ne perçoit aucun supplément de salaire; si donc il estime devoir couper du bois plusieurs heures par jour, ou travailler dans son jardin, c’est son droit au même titre qu’il a le droit de prêcher. Un ministre de l’Évangile ne peut pas être constamment en train d’enseigner la Parole de Dieu et de faire des visites, car c’est une tâche épuisante.

D’après la lumière que j’ai reçue, si nos prédicateurs accomplissaient davantage de travail physique, ils en tireraient des bénédictions sur le plan santé. Après avoir passé sa journée à prêcher, à faire des visites et à donner des études bibliques, le prédicateur devrait pouvoir disposer du temps nécessaire pour s’occuper de ses propres besoins. S’il perçoit un petit salaire, il peut ainsi augmenter ses maigres ressources. Les gens étroits d’esprit verront là quelque chose de répréhensible, mais le Seigneur approuve cette manière d’agir.

J’ai vu que parfois les ministres de la Parole sont obligés de travailler jour et nuit et de vivre avec un salaire bien modeste. Quand survient un coup dur, tous les nerfs et tous les muscles sont soumis à une forte tension. Dans ce cas, si ces hommes pouvaient se retirer et se reposer un peu en faisant un travail physique, cela leur ferait le plus grand bien. Ainsi, certains, qui sont dans la tombe, auraient pu être sauvés. Accomplir un certain travail manuel pendant la journée est vraiment une nécessité pour la santé physique et la lucidité d’esprit. De cette manière, le sang libère le cerveau pour alimenter d’autres parties du corps.—Lettre 168, 1899.

Prédicateurs d’âge mûr—Les prédicateurs qui ont atteint la quarantaine ou la cinquantaine ne devraient pas s’imaginer que leur ministère est moins efficace qu’auparavant. Les hommes qui ont des années d’expérience sont justement ceux qui conviennent pour entreprendre des efforts énergiques et bien organisés. Ils sont particulièrement utiles à notre époque, et les églises ne sauraient se passer d’eux. Ces hommes d’expérience ne devraient pas dire que leurs énergies physiques et mentales se sont affaiblies, ni prétendre avoir perdu leur efficacité.

Nombre d’entre eux ont souffert d’un grave surmenage mental auquel ils n’ont pas remédié grâce à de l’exercice physique. Il en résulte une diminution de leurs capacités, et une tendance à fuir les responsabilités. Ils ont besoin de se livrer à une activité physique. Cela n’est pas vrai seulement pour ceux dont l’âge est marqué par les cheveux blancs, mais aussi pour les jeunes dont les énergies sont affaiblies et qui sont intellectuellement fatigués. Ils disposent, il est vrai, de toute une série de causeries toutes prêtes, mais, en dehors de cela, ils sont vraiment désemparés.

En dépit des fatigues et des rigueurs du temps qu’il devait subir, le pasteur à l’ancienne mode, qui se déplaçait à cheval et qui passait beaucoup de temps à visiter son troupeau, jouissait d’une bien meilleure santé que les prédicateurs de notre époque, qui évitent autant que possible les efforts physiques et s’absorbent dans leurs livres.

Les pasteurs d’âge mûr et d’expérience devraient considérer comme un devoir, en tant que serviteurs de Dieu, d’aller de l’avant, de faire chaque jour des progrès, de se montrer de plus en plus efficaces dans leur travail et de présenter toujours une nourriture spirituelle fraîche à leurs auditeurs. Chaque effort pour prêcher l’Évangile devrait marquer un pas en avant par rapport au précédent sermon. Chaque année, les prédicateurs devraient faire preuve d’une piété plus ardente, d’une plus grande sensibilité, d’une plus grande spiritualité et d’une connaissance plus complète de la vérité biblique. Plus ils sont âgés et expérimentés, plus ils devraient savoir s’approcher des cœurs et plus parfaite devrait être leur connaissance de la nature humaine.—Testimonies for the Church 4:269, 270 (Publ. 1876).

Préoccupations financières—Quand les prédicateurs et les enseignants, accablés sous le poids des responsabilités financières, montent en chaire ou entrent dans la classe le cerveau fatigué et les nerfs tendus, à quoi peut-on s’attendre sinon qu’ils fassent usage de feu profane au lieu du feu sacré qui vient de Dieu? Les efforts chancelants et sporadiques déçoivent les auditeurs et nuisent à l’orateur. Celui-ci n’a pas eu le temps nécessaire pour rechercher le Seigneur, ni pour demander avec foi l’onction du Saint-Esprit.—Testimonies for the Church 7:250, 251 (Publ. 1902).

Comités nocturnes—Un ministre de l’Évangile ne peut pas garder au mieux ses capacités spirituelles quand on l’appelle à résoudre des difficultés mineures dans les différentes églises. Cela ne fait pas partie de son travail. Dieu désire employer toutes les aptitudes des messagers qu’il s’est choisis. C’est pourquoi leur esprit ne devrait pas être fatigué par de longues réunions de comités nocturnes; car Dieu veut que toutes leurs facultés mentales puissent être mises à contribution pour proclamer l’Évangile tel qu’il est en Jésus.

Lorsqu’il est surchargé de travail, le prédicateur est souvent si pressé qu’il a à peine le temps de s’examiner lui-même pour savoir s’il est dans la foi. Il en a très peu pour méditer et prier. Dans son ministère, le Christ associait prière et travail. A de nombreuses reprises, il passa la nuit entière en prière. Les ministres de la Parole doivent rechercher Dieu afin de recevoir son Saint-Esprit, et de pouvoir présenter correctement la vérité.—Manuscrit 127, 1902.

Régime alimentaire—Il m’a été dit clairement que le peuple de Dieu doit prendre nettement position contre la consommation de la viande. Si le Seigneur ne désirait pas que ce peuple se conforme à ce message, pourquoi lui aurait-il répété pendant trente ans que si ses membres veulent avoir un sang pur et un esprit lucide, ils doivent renoncer à manger de la viande? Quand on absorbe de la nourriture carnée, la nature animale est renforcée et la nature spirituelle s’affaiblit. Des hommes comme vous, qui se sont engagés dans l’œuvre la plus solennelle et la plus importante qui ait jamais été confiée à des humains, doivent faire particulièrement attention à ce qu’ils mangent.

Souvenez-vous que quand vous consommez de la viande, vous ne faites que manger indirectement des céréales et des végétaux; c’est en effet par ces produits que ces animaux sont nourris et engraissés pour être vendus au marché. Les éléments vitaux contenus dans ces céréales et dans ces végétaux sont ingérés par l’animal et deviennent partie intégrante de sa vie. Après quoi, les humains mangent l’animal. Pourquoi tiennent-ils tant à consommer une nourriture de seconde main?

Aux origines, Dieu a déclaré que les fruits étaient “bons à manger”. Genèse 2:9. L’autorisation de manger de la nourriture carnée fut donnée par suite du déluge. Jusque-là, il n’était pas permis à l’homme de manger la chair des animaux. Dès lors, pourquoi serait-il nécessaire que nous en mangions? Parmi ceux qui en consomment, rares sont ceux qui savent à quel point la viande est contaminée. La chair animale n’a jamais été la nourriture idéale, et de nos jours, elle est maudite à cause des maladies dont elle est porteuse.

La seule idée de tuer des animaux pour les manger est en soi quelque chose de choquant. Si les facultés naturelles de l’homme n’avaient pas été perverties par le désir d’assouvir ses appétits, l’idée ne lui serait pas venue de manger la chair des animaux.

Il nous a été confié l’œuvre qui consiste à promouvoir la réforme sanitaire. Le Seigneur désire que les membres de son peuple soient en harmonie les uns avec les autres. Comme vous devez le savoir, nous n’abandonnerons pas la position à laquelle le Seigneur nous a enjoints de nous tenir durant ces trente-cinq dernières années. Prenez garde à la manière dont vous vous opposez à la réforme sanitaire. Celle-ci progressera, car c’est par ce moyen que Dieu veut diminuer les souffrances de notre monde et purifier son peuple.

Faites attention à l’attitude que vous adoptez, de peur que vous ne causiez des divisions. Mon frère, même si vous estimez ne pas devoir faire profiter vous-même et votre famille des bénédictions attachées aux principes de la réforme sanitaire, ne scandalisez pas les autres en vous opposant à la lumière que Dieu a donnée sur cette question.

Bien que nous ne fassions pas de l’usage de la viande un test de fidélité et que nous ne voulions pas forcer qui que ce soit à y renoncer, nous estimons pourtant qu’il est de notre devoir de demander qu’aucun prédicateur employé par la fédération ne prenne à la légère le message de la réforme sanitaire à ce sujet et ne le conteste. Si, malgré la lumière que Dieu nous a communiquée concernant les effets de la nourriture carnée, vous continuez à en consommer, vous en subirez les conséquences. Mais abstenez-vous, devant les membres, de vous exprimer comme s’il n’était pas nécessaire de prôner une réforme concernant l’absorption de chair animale, puisque le Seigneur nous demande cette réforme. Il nous a confié l’œuvre qui consiste à propager le message de la réforme sanitaire; si donc vous ne pouvez pas aller de l’avant avec ceux qui le proclament, n’en faites pas pour autant votre cheval de bataille. En faisant barrage aux efforts de vos collègues qui enseignent la réforme sanitaire, vous vous égarez et vous menez une action nuisible.—Lettre 48, 1902.

La voix du prédicateur de l’Évangile

Porte-parole de Dieu—L’homme qui accepte de servir en qualité de porte-parole de Dieu devrait considérer qu’il est de la plus haute importance de présenter la vérité avec tout le doigté et toute l’intelligence dont il est capable, pour qu’elle ne perde rien de sa valeur lorsqu’elle est exposée au public. Ceux qui estiment que le fait de parler avec une élocution médiocre est sans importance déshonorent Dieu.—Manuscrit 107, 1898.

Importance de la voix—Dans quelque branche de l’œuvre que ce soit, une voix claire, nette, aux intonations pleines et sonores, est d’une valeur incalculable. Cela est indispensable à tous ceux qui veulent devenir pasteurs, évangélistes, lecteurs de la Bible ou colporteurs. Ceux donc qui se sentent appelés à l’une de ces vocations devront apprendre à employer leur voix pour que, lorsqu’ils parlent de la vérité, ils puissent produire une impression favorable. La vérité ne doit pas être affaiblie parce qu’elle est exposée au moyen d’un organe défectueux.—Testimonies for the Church 6:380 (Publ. 1900).

Parler clairement et de façon expressive—Qu’ils soient en chaire ou qu’ils donnent des études bibliques, tous les ouvriers doivent apprendre à parler clairement et de façon expressive.—Lettre 200, 1903.

D’une voix douce et mélodieuse—Celui qui donne des études bibliques dans l’église ou dans une famille devrait être capable de lire avec une intonation douce, mélodieuse, propre à charmer ceux qui écoutent.—Testimonies for the Church 6:381 (Publ. 1900).

De façon persuasive et impressionnante—L’art de lire correctement, sur le ton voulu, est des plus importants. Quelle que soit la masse de connaissances que vous avez acquises par ailleurs, si vous avez négligé de cultiver votre voix et votre élocution—ce qui vous aurait permis de parler et de lire distinctement et intelligemment—, tout ce que vous avez appris ne vous sera guère profitable; car, sans culture vocale, vous êtes incapable de communiquer facilement et avec clarté ce que vous avez étudié.

Savoir exprimer de manière persuasive et frappante ce que l’on sait est particulièrement précieux pour ceux qui envisagent de devenir ouvriers dans la cause de Dieu. Plus vous pourrez mettre de chaleur dans la parole de vérité, plus elle aura d’impact sur les auditeurs. Une présentation correcte de la vérité divine mérite que nous y appliquions tous nos efforts. Que ceux qui étudient et suivent une formation pour le service du Maître s’efforcent d’apprendre à parler correctement et de manière énergique, afin que, lorsqu’ils entreront en contact avec leurs semblables à propos du message, ou qu’ils seront engagés dans le ministère, ils sachent présenter convenablement les vérités d’origine céleste.—Manuscrit 131, 1902.

La voix de celui qui parle influe sur les décisions—Certains détruisent l’impression solennelle qu’ils ont faite sur les gens en élevant considérablement la voix au point de crier à tue-tête pour parler de la vérité. Quand on présente la vérité de cette façon, celle-ci perd beaucoup de son charme, de sa force et de sa solennité. Mais si l’intonation de la voix est convenable, si elle est empreinte de gravité, si elle est modulée au point d’être touchante, elle produira une bien meilleure impression. C’est ainsi que Jésus enseignait ses disciples. Sa solennité les impressionnait; il parlait d’une manière émouvante. Mais à quoi servent ces cris dont nous venons de parler? Ils ne donnent pas aux gens une idée plus haute de la vérité et ne les impressionnent pas davantage. Ils ne font que causer une sensation désagréable chez les auditeurs, et fatiguer l’organe vocal du prédicateur. Le ton de la voix a une grande influence sur le cœur de ceux qui écoutent.—Testimonies for the Church 2:615 (Publ. 1871).

Utiliser comme il convient ses cordes vocales—Nous devrions nous appliquer à cultiver notre voix. Celle-ci se développe si on l’utilise convenablement, mais elle s’affaiblit si on l’emploie de façon défectueuse. Si on en abuse, comme lorsqu’on fait de longs sermons, on finira, à la longue, non seulement par abîmer les cordes vocales, mais à imposer une tension excessive au système nerveux. La harpe délicate riche d’un millier de cordes ne tarde pas alors à s’affaiblir, à être hors d’usage, ne pouvant plus produire que des intonations discordantes.

Il est important que tout orateur cultive sa voix de manière à la maintenir en bonne condition et pour qu’il puisse adresser des paroles de vie aux auditeurs. Chacun de nous devrait connaître la manière la plus efficace d’utiliser les capacités que Dieu lui a données, et mettre en pratique ce qu’il sait. Il n’est pas nécessaire de parler d’une voix forte ou sur un ton haut: ce serait au détriment du prédicateur. Par ailleurs, un débit rapide détruit une bonne partie de l’effet produit par la causerie; car les mots ne peuvent pas être énoncés aussi clairement et aussi distinctement que s’ils le sont de manière plus posée, en donnant à ceux qui écoutent le temps de comprendre chacun d’eux.

La voix humaine est un merveilleux don de Dieu; c’est une puissance pour le bien, et le Seigneur désire que ses serviteurs fassent en sorte que son caractère touchant et mélodieux soit sauvegardé. La voix devrait être cultivée, de telle manière que ses qualités musicales soient développées et qu’elle résonne agréablement à l’oreille et agisse sur les cœurs. ...

Le Seigneur demande que lorsque l’instrument humain parle, il ne le fasse pas de façon impulsive, mais avec calme, en s’exprimant lentement, laissant au Saint-Esprit le soin de rendre la vérité efficace. Ne vous imaginez pas qu’en vous efforçant de mettre de la passion dans votre causerie, en parlant de manière impulsive, en vous donnant du mal pour élever la voix jusqu’à ce qu’elle ait atteint un ton étonnamment haut, vous donnez la preuve que la puissance de Dieu est avec vous. ...

Votre influence devrait être beaucoup plus grande, et votre faculté de parler, sous le contrôle de votre raison. Quand vous fatiguez vos cordes vocales, les modulations de votre voix sont paralysées. Quant à la tendance à parler rapidement, elle devrait être résolument maîtrisée. Dieu exige des instruments humains tout ce dont l’homme est capable. Tous les talents confiés aux agents humains doivent être cultivés, appréciés, et utilisés comme un précieux don du ciel. Les prédicateurs qui travaillent dans l’œuvre sont des agents désignés par Dieu, des canaux à travers lesquels il peut communiquer la lumière céleste. L’usage insouciant, négligent de quelque faculté d’origine divine que ce soit, fait que celle-ci s’atrophie, si bien qu’en cas de besoin urgent, au moment où l’on pourrait faire le plus grand bien, les facultés sont si faibles, si anémiques et si stériles qu’elles ne peuvent rendre que très peu de services.—Special Testimonies Series A 7:9-11 (Publ. 1874).

Importance de la culture de la voix pour un ministre de l’Évangile—Ceux qui enseignent dans nos établissements scolaires ne devraient pas tolérer chez les élèves des attitudes disgracieuses, des gestes vulgaires, des lectures faites avec de mauvaises intonations et où l’accent voulu n’est pas mis là où il convient. La perfection dans l’élocution et la voix devrait être exigée de tout élève. Par suite de négligences et d’une mauvaise éducation, on prend souvent des habitudes qui deviennent de gros handicaps dans le ministère d’un prédicateur, doué pourtant de réels talents. L’étudiant doit être bien pénétré de ce qu’il est en son pouvoir, par la grâce de Dieu associée à ses efforts, de devenir un homme. Si elles sont cultivées et accompagnées d’efforts suivis, les capacités mentales et physiques dont Dieu l’a gratifié peuvent devenir une puissance pour le bien de ses semblables.—Manuscrit 22, 1886.

Culture de la voix et prévention des maladies—La culture de la voix tend à fortifier les poumons, à augmenter leur capacité, et par conséquent à prévenir la maladie. Pour obtenir une voix normale, il faut veiller à ce que les muscles abdominaux jouent librement pendant la respiration et que les organes ne soient pas comprimés. L’effort doit provenir des muscles de l’abdomen plus que de la gorge. Une grande fatigue et une maladie sérieuse de la gorge et des poumons peuvent ainsi être évitées. Pour obtenir une articulation distincte, douce et bien accentuée, sans être trop rapide, il faut de grands soins.—Éducation, 201 (Publ. 1903).

S’adresser à de grandes foules—En utilisant une voix de gorge, en prononçant les mots avec l’extrémité supérieure des cordes vocales, en les malmenant, et en les irritant continuellement, on est loin d’employer le meilleur moyen de préserver sa santé et de développer ces organes. Il vous faut respirer profondément, en laissant agir les muscles abdominaux. Les poumons ne sont qu’un intermédiaire, ce n’est pas à eux de faire le travail. Si vous faites fonctionner vos muscles abdominaux, les mots sortiront du plus profond de vous-même et vous pourrez vous adresser à mille auditeurs aussi facilement que si vous parliez devant dix personnes.—Testimonies for the Church 2:616 (Publ. 1871).

Apprendre à respirer—Les prédicateurs doivent se tenir droit, parler lentement, distinctement et avec énergie, respirant profondément à chaque phrase, et prononçant les mots en se servant de leurs muscles abdominaux. S’ils observent cette simple règle, prêtant attention aux lois de la santé dans d’autres domaines, ils pourront vivre et se rendre utiles beaucoup plus longtemps que les hommes exerçant n’importe quelle autre profession. La poitrine se développera et ... l’orateur sera rarement enroué, même s’il parle constamment. Loin de devenir tuberculeux, les prédicateurs peuvent, s’ils sont attentifs, surmonter toute prédisposition à la tuberculose.—Testimonies for the Church 4:404 (Publ. 1880).

Parler posément et calmement—Dans ma jeunesse, j’avais l’habitude de parler trop fort. Le Seigneur m’a fait comprendre qu’en donnant ainsi à ma voix une tonalité anormale, je ne pourrais faire une bonne impression sur les auditeurs. Puis le Christ me fut présenté avec son style d’élocution. Il y avait une douce mélodie dans sa voix. Calme et posée, celle-ci atteignait ceux qui l’écoutaient, et ses paroles pénétraient leurs cœurs; ils étaient capables de comprendre ce qu’il disait avant même qu’il n’ait prononcé la phrase suivante. Certains prédicateurs semblent croire qu’il leur faut parler à toute vitesse, de crainte que l’inspiration ne leur manque, à eux et à leurs auditeurs. Si c’est cela l’inspiration, eh bien! qu’ils la perdent, et plus tôt ce sera, mieux cela vaudra.—Manuscrit 19b, 1890.

Le prédicateur—sa présentation

La personnalité du prédicateur—D’après la lumière qui m’a été donnée, le ministère est une fonction élevée et sacrée. Ceux qui acceptent de l’exercer devraient posséder le Christ dans leur cœur, et manifester le désir profond de le représenter dignement auprès des hommes dans tous leurs actes, par leurs vêtements, leurs paroles, et même leur manière de s’exprimer. ...

Les mots que nous utilisons, nos actes, notre comportement, nos vêtements—tout cela devrait constituer une prédication. Non seulement nous devrions parler aux autres avec notre langue, mais notre personnalité tout entière devrait être pour eux une prédication.—Testimonies for the Church 2:615, 618 (Publ. 1871).

Conséquences d’une tenue négligée—Un prédicateur qui néglige sa tenue vestimentaire choque souvent les personnes de bon goût et raffinées. Ceux qui pèchent dans ce domaine devraient corriger leurs erreurs et se montrer plus attentifs. L’aspect négligé du prédicateur aboutira à la perte de certaines âmes. En effet, la première impression que celui-ci produit est défavorable: les gens ne voient pas de rapport entre les vérités qu’il présente et sa tenue. Ses vêtements témoignent contre lui. A le voir, on pourrait croire que le peuple qu’il représente est composé de personnes peu soigneuses, peu soucieuses de leur tenue, si bien que ses auditeurs n’ont aucune envie de les fréquenter.—Testimonies for the Church 2:613 (Publ. 1871).

Manque de goût—Certains de ceux qui exercent le saint ministère s’habillent d’une telle façon que, dans une certaine mesure au moins, ils nuisent à l’influence de l’œuvre qu’ils accomplissent. Leurs vêtements trahissent un manque de goût évident, en matière de style et d’élégance. Quelle impression se dégage d’une telle façon de s’habiller? On peut penser que pour de tels hommes, l’œuvre dans laquelle ils sont engagés n’est ni plus sacrée ni plus élevée qu’un travail ordinaire, comme celui de labourer les champs. Par son exemple, le prédicateur abaisse les choses sacrées au niveau des choses profanes.—Testimonies for the Church 2:614 (Publ. 1871).

Choix des couleurs—Un costume de couleur sombre ou noire convient mieux au prédicateur lorsqu’il doit monter en chaire; ainsi habillé, il fera meilleure impression sur son auditoire que s’il porte des vêtements de deux ou trois couleurs différentes.—Testimonies for the Church 2:610 (Publ. 1871).

Bienséance—Nos vêtements et notre comportement doivent être convenables. Qu’il s’agisse de notre tenue ou de notre travail, nous ne devrions jamais nous montrer négligés ou désordonnés.—Lettre 49, 1902.

L’assistante pastorale—sa présentation—On juge du caractère de quelqu’un par sa manière se se vêtir. Le choix d’un vêtement simple et convenable révèle un goût raffiné et un esprit cultivé. La simplicité et la décence unies à des manières modestes feront beaucoup pour entourer une jeune femme de cette atmosphère de sainte réserve qui est pour elle un abri contre toutes sortes de dangers.—Éducation, 254 (Publ. 1903).

Les incroyants apprécient la simplicité—Il en est beaucoup qui se vêtent comme les gens du monde, croyant avoir ainsi une influence sur les incroyants; mais ils commettent une erreur regrettable. S’ils veulent avoir une influence salutaire, qu’ils vivent selon ce qu’ils professent être, et qu’ils montrent leur foi par leurs bonnes œuvres, ne craignant pas de faire une distinction entre ce qui est chrétien et ce qui est mondain. Leurs paroles, leurs actes, leurs vêtements doivent rendre témoignage à Dieu. Alors ils exerceront autour d’eux une sainte influence, et même les incroyants reconnaîtront qu’ils ont été avec Jésus. Si quelqu’un désire contribuer à faire discerner la vérité à son prochain, qu’il vive selon sa profession de foi et imite le divin Modèle.—Témoignages, 688 (Publ. 1881).

L’orgueil et l’amour du monde manifestés par nos sœurs ont détourné plus d’une âme qui était convaincue de la vérité. La prédication de la vérité présente paraissait claire et harmonieuse, et ceux qui l’entendaient avaient le sentiment qu’ils devraient se charger d’une lourde croix en l’acceptant. Mais lorsqu’ils virent nos sœurs se vêtir avec autant d’ostentation, ils se sont dit: “Ces gens font tout autant de toilette que nous; ils ne peuvent réellement croire ce qu’ils professent, aussi doivent-ils se tromper. S’ils croyaient vraiment que le Christ va bientôt revenir, et que le sort de chaque âme sera bientôt fixé pour la vie ou la mort éternelles, ils ne pourraient consacrer autant de temps et d’argent à se vêtir selon la mode du jour.” Combien de nos sœurs, qui prétendent croire à la vérité, se sont rendu compte du sermon que leurs robes prêchaient?

Nos paroles, nos actes, nos vêtements sont des prédicateurs vivants, qui rassemblent avec le Christ ou qui dispersent. Ce n’est pas une chose insignifiante et sur laquelle on puisse passer à la légère. La question des vêtements exige qu’on y réfléchisse sérieusement et avec prière. Bien des personnes, qui ne font pas profession de religion, ont senti qu’elles avaient tort de se rendre esclaves de la mode. Mais lorsqu’elles voient des gens qui se prétendent très pieux se vêtir comme les mondains et se plaire dans la compagnie d’amis frivoles, elles pensent qu’il n’y a aucun mal pour elles d’agir de la même manière.—Témoignages pour l’Église 1:689, 690 (Publ. 1881).

Par égard pour la classe pauvre—Nos vêtements devraient être propres mais simples, de telle façon que, lorsque nous visitons des gens pauvres, ils ne soient pas gênés par le contraste qu’il y aurait entre notre apparence et la leur.—Gospel Workers, 189 (Publ. 1915).

S’habiller d’une manière qui sied au ministère de l’Évangile—Il faut veiller à la manière dont on s’habille. Le vêtement du prédicateur doit être en harmonie avec la dignité de sa charge. Certains ont failli à leur devoir dans ce domaine. Leur vêtement a reflété non seulement un manque de goût et d’ordre, mais aussi de la malpropreté et de la négligence.

Le Dieu du ciel, dont le bras fait mouvoir l’univers, qui nous donne la vie et nous maintient en bonne santé, est honoré ou déshonoré selon la tenue vestimentaire de ceux qui œuvrent pour lui.—Gospel Workers, 173 (Publ. 1915).

La femme du prédicateur

Elle devra rendre compte de ses talents—À l’épouse du prédicateur incombe une responsabilité qu’elle ne devrait ni ne pourrait esquiver. Dieu réclamera le talent qu’il lui a confié y compris les intérêts. Avec sincérité et foi, elle devrait travailler avec son mari pour le salut des âmes. Elle ne devrait jamais imposer ses souhaits et ses désirs, ou se désintéresser du travail de son époux, ou bien nourrir des sentiments de nostalgie ou de mécontentement. Tous ces états d’âme naturels doivent être maîtrisés. Il faudrait qu’elle se fixe un objectif de vie qu’elle devrait poursuivre sans défaillance. Et que devrait-elle faire s’il advenait que cet objectif ne corresponde plus à ses goûts en matière de sentiments et de loisirs? Ceux-ci devraient être aussitôt sacrifiés avec joie, pour faire le bien et sauver les âmes.

Les épouses de prédicateurs devraient être des femmes de prière, dévouées à la cause. Certaines aimeraient pratiquer une religion exempte de difficultés, ne nécessitant aucune abnégation, aucun effort. Au lieu d’assumer dignement leurs responsabilités, s’appuyant sur Dieu pour obtenir sa force, elles se sont, la plupart du temps, reposées sur d’autres, comptant sur eux pour leur vie spirituelle. Si seulement elles voulaient se confier dans le Seigneur comme des enfants, et centrer leurs affections sur lui, puisant leur vie en lui, le cep vivant, quel bien ne pourraient-elles pas accomplir, quelle aide précieuse ne pourraient-elles pas apporter à leurs semblables, quel soutien ne seraient-elles pas pour leur mari, et combien serait grande leur récompense finale!—Testimonies for the Church 1:452, 453 (Publ. 1864).

La femme doit collaborer avec son mari dans son ministère—Si elle accompagne son mari dans ses voyages, la femme du prédicateur ne devrait pas le faire pour son plaisir personnel, en touriste et pour qu’on soit aux petits soins pour elle, mais pour travailler avec lui. Elle devrait faire cause commune avec lui pour faire du bien. Si les besoins de son foyer ne s’y opposent pas, elle devrait partir avec son époux, et lui prêter main-forte pour sauver des âmes. Avec douceur et humilité, mais aussi avec une assurance empreinte de dignité, elle devrait exercer une influence déterminante sur ceux qui l’entourent; elle devrait faire sa part en prenant ses responsabilités lors des réunions, lors du culte de famille et des conversations au coin du feu. Les gens s’attendent à cela, et à juste titre. Si leur attente est déçue, l’influence du ministre de l’Évangile s’en trouve plus qu’à moitié compromise.

Si elle le veut, la femme du prédicateur peut faire beaucoup. Si elle a l’esprit de sacrifice et l’amour des âmes, elle peut faire, à ses côtés, presque autant de bien que lui. Une telle collaboratrice dans la cause de la vérité peut comprendre et résoudre certaines situations, notamment parmi les sœurs, ce que le ministre de l’Évangile lui-même ne saurait faire.—Testimonies for the Church 1:452 (Publ. 1864).

Les vêtements de la femme du prédicateur—Les épouses de nos prédicateurs en particulier devraient veiller à ne pas s’écarter des enseignements précis de la Bible relatifs au vêtement. Nombre d’entre elles trouvent que ces enseignements sont tellement dépassés qu’il ne vaut pas la peine de s’y arrêter; mais Celui qui les a donnés à ses disciples connaissait les dangers de l’amour de la toilette à notre époque, et c’est pour cela qu’il nous a transmis cet avertissement. Serons-nous assez sages pour en tenir compte? La mode vestimentaire est de plus en plus extravagante, et nous n’avons pas encore tout vu! Cette mode change continuellement, et nos sœurs se laissent entraîner dans son sillage, sans ménager leur temps et leur argent. Nos sœurs gaspillent, en vêtements, l’argent qui devrait être rendu à Dieu, le Dispensateur.—Testimonies for the Church 4:630, 631 (Publ. 1864).

La religion au foyer—Si la femme d’un ministre de l’Évangile a des enfants, qu’elle se souvienne que son foyer est un véritable champ missionnaire où elle doit travailler avec une énergie et un zèle infatigables, sachant que les résultats de ses efforts se répercuteront jusque dans l’éternité. Les âmes de ses enfants ne vaudraient-elles pas autant que celles des païens? Qu’elle les entoure donc de soins affectueux. La mère a le devoir de montrer au monde la puissance et la valeur de la religion au foyer. Elle doit se laisser guider non par ses impulsions, mais par des principes, et elle doit agir en sachant que Dieu est son soutien. Rien ne doit la détourner de sa mission.

L’influence d’une mère qui est en communion étroite avec le Christ est d’une valeur inestimable. Son ministère d’amour fait de son foyer un Béthel. Le Christ travaille avec elle, changeant l’eau banale de la vie en vin céleste. Lorsqu’ils seront grands, ses enfants seront une bénédiction et un honneur pour elle, dans cette vie et dans celle qui est à venir.—Gospel Workers, 206 (Publ. 1915).

La mère au foyer—Si un prédicateur doit laisser sa femme à la maison pour qu’elle prenne soin des enfants, celle-ci accomplit une œuvre aussi grande et aussi importante en remplissant son rôle d’épouse et de mère. Tandis que l’un travaille dans le champ de la mission, l’autre est également une missionnaire dans son foyer, et ses soucis, ses fardeaux dépassent souvent de beaucoup ceux du mari et du père. La tâche de la mère est solennelle et importante, car c’est elle qui modèle les esprits, façonne le caractère de ses enfants et les éduque non seulement pour cette vie mais pour la vie éternelle.

Il est possible que le mari, dans son ministère connu de tous, reçoive les honneurs des hommes, tandis que celle qui peine au foyer n’aura peut-être aucune récompense terrestre; mais si elle travaille en se souciant des intérêts supérieurs de sa famille, cherchant à façonner les caractères d’après le divin Modèle, l’ange écrira son nom parmi ceux des plus grands missionnaires du monde.

La femme d’un prédicateur pourra être d’un grand secours à son mari en cherchant à alléger ses fardeaux, si elle maintient son âme sous l’influence de l’amour de Dieu. Elle enseignera la Parole à ses enfants. Elle conduira son ménage avec économie et sagesse. Unie à son mari, elle donnera à ses enfants des habitudes d’économie en leur apprenant à ne pas satisfaire tous leurs désirs.—Ministère évangélique, 198 (Publ. 1915).

Quand les femmes de prédicateurs deviennent des entraves—Ces sœurs sont intimement liées à l’œuvre de Dieu si leur mari est appelé à prêcher. Si les prédicateurs sont vraiment appelés de Dieu, ils comprennent l’importance de la vérité. Ils se tiennent entre les vivants et les morts et veillent au salut des âmes, comme devant en rendre compte. Leur vocation est solennelle, et leurs compagnes peuvent être une grande bénédiction pour eux, les encourager et les réconforter quand ils sont abattus, les inciter à regarder en haut et à mettre toute leur confiance en Dieu, dans les moments où leur foi défaille. Elles peuvent aussi agir tout différemment, ne voir que les ombres, penser aux difficultés, ne pas exercer leur foi en Dieu, parler à leur mari de leurs épreuves et de leurs doutes, se complaire dans les murmures et les plaintes, bref, être un poids mort ou même une malédiction. ...

Une épouse non sanctifiée est la plus grande malédiction d’un prédicateur. Les serviteurs de Dieu qui ont été ou sont encore dans cette malheureuse situation, avec cette influence desséchante à leur foyer, devraient redoubler de vigilance et prier avec instance, prendre une position ferme et décidée, afin de ne pas se laisser accabler. Qu’ils se cramponnent au bras de Dieu, dirigent leur maison avec fermeté et vivent de façon à avoir l’approbation du Seigneur et le secours des anges. Mais s’ils cèdent aux désirs de leurs femmes non consacrées, Dieu regarde leur foyer avec déplaisir. L’arche de Dieu ne peut habiter dans la maison lorsqu’ils soutiennent leurs femmes et approuvent leurs erreurs.—Testimonies for the Church 1:138, 139 (Publ. 1856).

Garder un niveau moral élevé

L’abandon des principes, un signe des temps—Partout nous apercevons des épaves humaines, des foyers brisés, des familles dispersées. On ne respecte plus aucun principe, le niveau de la moralité s’abaisse chaque jour et le monde retourne rapidement aux mœurs de Sodome.

Les péchés qui ont amené le jugement de Dieu sur le monde antédiluvien et qui ont provoqué l’embrasement de Sodome, se commettent de jour en jour davantage. Nous approchons de la fin, du moment où la terre sera purifiée par le feu.—Ministère évangélique, 120 (Publ. 1915).

Le prédicateur, une cible pour Satan—Satan dirige tout particulièrement ses coups contre le ministère. Il sait que les serviteurs de Dieu ne sont que des hommes et qu’ils ne possèdent de leur propre fonds ni grâce ni sainteté, que les trésors de l’Évangile ont été placés dans des vases de terre et que seule la puissance divine peut en faire des vases d’honneur. Il sait que Dieu a destiné les prédicateurs à être un moyen puissant pour le salut des âmes et qu’ils n’auront du succès dans leurs efforts que dans la mesure où ils permettront au Père céleste de diriger leurs vies. C’est pourquoi il s’ingénie à les faire tomber dans le péché, sachant que leurs fonctions mêmes donnent un caractère plus grave à leur chute. En effet, en commettant l’iniquité, ils se font ministres du mal.—Ministère évangélique, 118, 119 (Publ. 1915).

Équilibre entre dignité et sociabilité—La pureté et la bienséance de la conduite sont des sujets auxquels nous devrions accorder toute notre attention. Il faut se garder des péchés de notre époque dégénérée. Que les ambassadeurs du Christ ne s’abaissent pas à des conversations frivoles, à la familiarité avec des femmes, mariées ou célibataires. Qu’ils tiennent leur rang avec la dignité qui convient. Toutefois, rien ne les empêche d’être sociables, affables et courtois avec tous. Mais qu’ils s’abstiennent de toute vulgarité, de toute familiarité. C’est un terrain défendu, sur lequel il est risqué de s’engager. Chaque parole, chaque action devrait tendre à élever, à affiner, à ennoblir. C’est un péché de ne pas se surveiller en pareille matière.—Ministère évangélique, 119 (Publ. 1915).

Prendre garde aux compliments venant des femmes—Vous recevrez parfois des compliments des hommes, mais plus souvent encore des femmes. Lorsque vous présenterez la vérité, notamment dans de nouveaux champs, vous rencontrerez des personnes qui vous feront de dangereuses flatteries. En tant que serviteur de Dieu, méfiez-vous des compliments; fuyez-les comme s’il s’agissait d’un serpent venimeux. Interrompez les effusions d’une femme qui vous complimente sur votre élégance en gardant votre main dans la sienne. Évitez ce genre de personnes, car ce sont des agents de Satan qui exécutent ses plans, en vous tendant des pièges pour vous ensorceler et vous détourner ainsi du chemin de la sainteté. Toute femme chrétienne sensée se comportera avec réserve; consciente des desseins de Satan, elle refusera de collaborer avec lui.

Ne vous faites jamais la réputation de prédicateur favori des femmes. Évitez la société de celles dont les artifices freineraient, si peu que ce soit, votre désir de faire le bien, ou qui entacheraient votre conscience. Ne leur accordez ni votre temps ni votre confiance, sinon vous seriez bientôt privés de votre énergie spirituelle. Ne faites rien parmi ceux de l’extérieur, soit en voiture, soit chez vous ou dans la rue qui puisse laisser suspecter le moindre mal.—The Review and Herald, 8 juillet 1884.

Éviter tout contact avec le mal—Méfiez-vous de celui qui, tout en prétendant enseigner la vérité, recherche la compagnie des jeunes filles ou même des femmes mariées, pose la main familièrement sur elles, ou que l’on trouve souvent bavardant amicalement avec elles. Les purs principes de la vérité n’agissent pas dans le cœur de cet homme. De tels ouvriers ne collaborent pas avec Jésus; ils ne sont pas en Christ, et Christ n’est pas en eux. Avant que Dieu accepte leurs œuvres, il leur faut passer par une conversion totale. La vérité qui vient du ciel ne dégrade jamais celui que la reçoit, ne l’incite jamais à faire preuve d’une familiarité inconvenante; au contraire, la vérité sanctifie celui qui croit en elle, affine ses goûts, l’élève et l’ennoblit, resserre ses liens avec Jésus. Elle l’invite à tenir compte de l’injonction de l’apôtre Paul qui engage à s’abstenir même de l’apparence du mal, de peur que le bien qu’il fait ne soit mal interprété. ... Ceux qui accomplissent l’œuvre de Dieu, et dans le cœur desquels le Christ habite, n’abaisseront pas le niveau de la moralité, mais chercheront toujours à l’élever. Ils ne se complairont pas dans les flatteries des femmes ni dans leurs attentions. Que les jeunes gens et les hommes mariés disent: “Halte-là! Je ne veux pas donner à qui que ce soit l’occasion de dire du mal de moi. Ma réputation a pour moi beaucoup plus de valeur que l’argent ou l’or. J’entends la garder intacte. Si certains la salissent, ce ne sera pas parce que je leur en aurai donné des motifs, mais pour la même raison qu’on a calomnié le Christ—parce que l’on haïssait la pureté et la sainteté de son caractère.” En effet, Jésus était pour eux un reproche constant.

Je souhaite pouvoir faire comprendre à chacun des ouvriers que la prière sincère doit être ressentie comme un besoin impérieux et permanent. Il ne s’agit pas pour eux de rester constamment à genoux, mais ils peuvent élever leurs cœurs jusqu’à Dieu. C’est ainsi qu’Enoch marchait avec l’Éternel.—The Review and Herald, 10 novembre 1885.

Être sur ses gardes—Vous rencontrerez des femmes qui se conduiront en tentatrices, et qui feront tout leur possible pour attirer et retenir l’attention des hommes. Elles chercheront d’abord à gagner leur sympathie, puis leur affection, pour les induire finalement à transgresser la sainte loi de Dieu. Ceux qui ont souillé leurs pensées et leurs sentiments en les portant là où Dieu l’interdit, n’auront aucun scrupule à déshonorer le Seigneur en se livrant à toutes sortes d’idolâtries. Dieu les abandonnera à leurs affections indignes. Protégeons nos pensées; mettons nos âmes à l’abri des condamnations de la Parole de Dieu. Veillons à ce qu’aucune de nos pensées, de nos paroles et de nos actes ne nous entraîne dans le péché.—The Review and Herald, 17 mai 1887.

Tel un lion chassant sa proie—Notre grand adversaire dispose d’agents qui sont constamment à l’affût d’occasions pour détruire les âmes. ... Il vous suffit de faire taire une seule fois la voix de votre conscience, de vous laisser aller à une seule mauvaise habitude, de vous refuser une seule fois aux impératifs du devoir pour que vous risquiez de vous engager sur un chemin trompeur qui vous conduira dans les rangs des serviteurs de Satan, sans que vous cessiez pour autant de prétendre aimer Dieu et sa vérité. Un moment d’inattention, un seul faux pas peut faire dévier le cours de votre vie dans la mauvaise direction. Et peut-être ne saurez-vous jamais la véritable cause de votre perte, jusqu’à ce que soit prononcée la sentence: “Retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité!” Matthieu 7:23.—Testimonies for the Church 5:397, 398 (Publ. 1885).

L’Évangile agit dans les cœurs malgré les hommes—Un homme peut entendre toute la vérité et l’accepter sans pour autant savoir ce qu’est la piété personnelle et une véritable expérience religieuse. Cet homme peut expliquer aux autres le chemin du salut, et être lui-même rejeté de Dieu. La vérité est sainte et puissante, elle sonde les mobiles profonds du cœur. L’importance et le pouvoir de la vérité dans le grand plan du salut proviennent de son divin Auteur; cette importance et ce pouvoir ne sauraient être réduits à néant du seul fait que les instruments utilisés ne sont ni saints ni fidèles dans leur tâche.

“Comment se fait-il, me demandait un homme qui pratiquait et pratique encore le mal, que des âmes sont amenées à la vérité par mon intermédiaire?” Je lui répondis: “Le Christ ne cesse d’attirer des âmes à lui, et de faire luire la lumière sur leur chemin. Il ne permet pas que celui qui recherche le salut discerne le caractère de celui qui l’enseigne. Si celui qui aime la vérité est lui-même sincère, s’il s’approche de Dieu, s’il croit en lui et s’il lui confesse ses péchés, il sera agréé de lui.”—Lettre 12, 1890.

La période de stage

Jeunes ouvriers stagiaires—Certains jeunes gens consciencieux se préparent à s’engager pour renforcer les avant-postes. S’ils marchent humblement avec Dieu, il leur parlera et les instruira. Je voudrais leur dire: Travaillez là où vous êtes; faites votre possible pour communiquer la vérité qui vous est si précieuse. Restez simple, et, quand un poste sera vacant, vous entendrez ces paroles: Mon ami, monte plus haut [cf. Luc 14:10]. Peut-être hésiterez-vous à vous engager, mais allez de l’avant en faisant confiance à Dieu, mettez à son service une expérience juvénile et honnête et un cœur rempli de la foi rendue agissante par l’amour qui purifie l’âme. Demandez au Christ qu’il vous donne de cette eau de la vie dont vous êtes assoiffé, et il vous la donnera—gratuitement. Il sera pour vous une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.—Lettre 9, 1899.

Le rôle joué par les jeunes gens qui se sentent appelés au ministère dépend en grande partie de la façon dont ils entreprennent leur tâche. Ceux que Dieu choisit pour être ses ministres devront montrer qu’ils ont reçu l’appel d’en haut et chercher par tous les moyens à devenir des serviteurs capables.—Conquérants pacifiques, 313 (Publ. 1911).

Travailler d’abord avec des prédicateurs d’expérience—Pour qu’ils soient mieux préparés au ministère, les jeunes devraient être associés aux aînés. Ceux qui ont de l’expérience dans le service doivent prendre avec eux les ouvriers inexpérimentés, et leur apprendre comment on travaille avec succès à convertir les âmes. Avec bonté et affection, ces prédicateurs plus âgés aideront les jeunes à se préparer pour l’œuvre à laquelle le Seigneur les appelle. Et les jeunes considéreront avec respect les conseils de leurs instructeurs, rendant hommage à leur piété et se souvenant que ce sont les années de labeur qui leur ont donné la sagesse. ...

Que les prédicateurs aînés soient des éducateurs, et qu’ils se tiennent eux-mêmes à l’école du Christ. Que les jeunes gens considèrent comme un privilège de faire leurs premières armes sous la direction de pasteurs expérimentés. Qu’on leur laisse porter des responsabilités compatibles avec leur âge. Elie instruisait la jeunesse d’Israël dans les écoles de prophètes. Il doit en être de même aujourd’hui. Il n’est pas possible de dire exactement dans le détail la part qui doit être dévolue aux jeunes, mais ils doivent être fidèlement instruits par les aînés, et surtout il faut leur apprendre à regarder toujours à celui qui est l’auteur et le consommateur de la foi.—Ministère évangélique, 96, 97 (Publ. 1915).

Éviter le mimétisme—Ceux qui n’ont aucune expérience ne devraient pas être lancés seuls dans le champ. Ils devraient rester aux côtés des prédicateurs plus âgés et plus expérimentés qui pourront les former. Mais ceux-ci devraient leur dire: “Vous ne devez pas copier mes gestes, ni le ton de ma voix, au point que l’on ne sache plus si c’est vous qui parlez, ou moi. Vous devez garder votre propre armure, votre propre personnalité, sanctifiée par Dieu. Vous ne devez pas vous identifier à moi, en imitant mes gestes, le ton de ma voix, ni les mots ou les expressions que j’emploie.”

Je crois que cela m’a été montré une vingtaine de fois dans ma vie, et j’ai fait de mon mieux pour en faire part aux frères, mais ce travers n’a pas encore disparu.

Lorsque l’un de ces hommes manquant d’expérience dans l’œuvre travaille avec vous, il ne doit pas avoir en tout point les mêmes idées, la même conception des choses que vous, au point que s’il vous arrivait d’abandonner la vérité, il dise aussi: “Je devrais en faire autant.” C’est au Dieu du ciel que ces stagiaires doivent s’identifier; ils ne devraient pas chercher à calquer leurs idées sur les vôtres, ni vous, à exercer une influence trop forte sur eux. Mais votre devoir est de les exhorter à se référer à la Bible, leur critère. L’importance de cette question m’a été si souvent montrée qu’elle me tient vraiment à cœur.—Manuscrit 19b, 1890.

Éviter de réprimander ou de décourager les jeunes évangélistes—Il n’entre nullement dans les desseins de Dieu que le jugement et les plans d’un homme soient considérés comme ayant force de loi. Il dit: Vous êtes ouvriers avec Dieu. Que nul ne s’avise de réprimander ou de décourager un jeune stagiaire. Qu’il ne cherche pas à lui faire porter son armure, car il n’est pas de taille... Les prédicateurs doivent s’abstenir d’imiter les gestes de qui que ce soit, pas plus que ses habitudes, ses attitudes, ses expressions et le ton de sa voix. Ils ne doivent être l’ombre de personne, tant dans leurs pensées que dans leurs sentiments, dans leurs plans et dans l’accomplissement de leur ministère. Si Dieu a fait de vous le berger du troupeau, il vous a aussi donné les qualifications voulues pour remplir ce ministère.—Manuscrit 104, 1898.

Les jeunes gens appelés à servir en première ligne—Les hommes aux cheveux gris devraient faire preuve de sagesse en donnant aux jeunes gens qui désirent se développer, la possibilité de prendre des initiatives. Les anciens ne devraient pas estimer que c’est un déshonneur pour eux lorsque les plus jeunes, qui doivent utiliser leurs compétences, et assumer personnellement leur rôle d’hommes de confiance, montent en première ligne. Les aînés devraient au contraire encourager les jeunes à cultiver leurs capacités.

Nous avons besoin d’hommes qui sachent prendre en main l’œuvre de Dieu avec sérieux. On devrait donner aux jeunes ouvriers la faculté de se développer.—Lettre 97, 1896.

Nécessité de se savoir apprécié—Il [le Christ] accepta de présenter ses disciples devant les foules afin qu’on reconnût, au travers de leurs œuvres, qu’ils agissaient comme Jésus lui-même. Les actes de miséricorde, accomplis par notre Seigneur, ouvriront une porte à ses disciples.—Lettre 252, 1906.

Faire preuve de compréhension envers les jeunes ouvriers—Ayons des égards pour les jeunes membres de la famille du Seigneur. Les jeunes gens qui entrent dans l’œuvre commettront sans doute bien des erreurs, mais les prédicateurs plus âgés n’en sont pas exempts, malgré leurs années d’expérience. Le Seigneur prendra lui-même en main ces jeunes stagiaires, permettant parfois qu’ils soient éprouvés et qu’ils souffrent des conséquences de leurs erreurs, mais sans jamais les abandonner. Il leur donne la possibilité de devenir membres de la famille royale et enfants du Roi céleste.—Manuscrit 127, 1902.

Des jeunes gens appelés à l’évangélisation du monde—Le Seigneur appelle des jeunes gens à entrer dans son œuvre et à y travailler avec ardeur. Il faut faire appel à eux afin qu’ils travaillent pour lui—non au sein des communautés déjà établies, mais dans le grand champ à moissonner de concert avec des prédicateurs expérimentés. Que les jeunes gens capables aillent de l’avant et fassent fructifier leurs talents. Lorsqu’ils répondent à l’appel, qu’ils se confient dans la direction du Seigneur. ...

Telle est l’œuvre que les jeunes gens devraient être encouragés à accomplir. Cette œuvre ne consiste pas à s’adresser à un auditoire auquel leur immaturité ne conviendrait pas, et qui ne ressentirait pas l’action de l’Esprit. Le Seigneur n’a pas chargé les jeunes stagiaires d’accomplir une œuvre parmi les églises. Leur premier devoir est d’apprendre des leçons dans différents domaines aux pieds du souverain Maître. ...

Qu’est-ce que le Christ a dit à ses disciples? “Si quelqu’un me sert, qu’il me suive.” Jean 12:26. Telle est la règle qui nous est prescrite dans la Parole de Dieu. Lorsque les ouvriers étudient la vie du Sauveur, qu’ils découvrent la manière dont il vivait et travaillait. Qu’ils s’efforcent de vivre quotidiennement sa vie, en cherchant à connaître la voie du Seigneur.—Manuscrit 75, 1900.

Après douze mois de mise à l’épreuve—Le Seigneur donnera du doigté, du savoir-faire et du discernement à ceux qu’il appelle à travailler dans le ministère. Si, après avoir servi pendant douze mois dans l’évangélisation, un homme ne peut faire état de résultats comme fruits de ses efforts, si les personnes pour lesquelles il a travaillé n’en ont pas retiré de bienfaits, s’il n’a pas dressé l’étendard dans de nouvelles localités et si aucune âme ne s’est convertie par suite de ses travaux, cet homme devrait s’humilier devant Dieu et se demander s’il ne s’est pas mépris sur sa vocation. Le salaire versé par la fédération devrait être réservé à ceux dont les efforts sont suivis de résultats. L’œuvre de celui qui puise en Dieu son efficacité, qui a une juste idée de la valeur des âmes, et dont le cœur est rempli de l’amour du Christ portera des fruits.—Manuscrit 26, 1905.

Nouvelles affectations des ouvriers

Affectations dans des territoires vierges—Fréquemment, les habitants d’une ville où le Christ avait exercé son ministère exprimaient le désir qu’il reste avec eux afin d’y poursuivre son œuvre. Mais il leur disait qu’il lui fallait se rendre dans les villes qui n’avaient pas encore entendu les vérités qu’il prêchait. Une fois qu’il avait délivré son message aux gens d’une localité, il les laissait construire sur ce qu’il leur avait enseigné, et se rendait dans un autre endroit. Ceux à qui il a confié son œuvre doivent s’inspirer de ses méthodes de travail. Nous devons aller de lieu en lieu, pour accomplir l’œuvre du Seigneur. Dès que la vérité a été proclamée dans une localité, nous devons aller faire connaître l’avertissement dans d’autres lieux.—Manuscrit 71, 1903.

Aller de l’avant quand les nuages se dissipent—Ne soyez pas agité ou inquiet; revêtez-vous de votre armure pour le combat, fortifiez-vous en Dieu, et vous serez en mesure d’agir avec courage. C’est en Dieu que sont votre force et votre efficacité. ... Dès que les nuages se dissipent, et que Dieu vous fait connaître votre devoir de commencer l’œuvre dans un autre territoire, vous pouvez aller de l’avant avec assurance. Mais pour le moment, n’abandonnez pas votre lieu de travail où tant d’efforts ont été faits et où il reste encore beaucoup à faire.—Lettre 77, 1895.

La voix du devoir—La voix du devoir est la voix de Dieu—une faculté innée qui nous a été donnée par le ciel.—Counsels on Health, 562 (Publ. 1896).

Nous ne devons pas nous décharger de notre responsabilité sur d’autres, attendant que ceux-là nous disent comment nous devons agir. Il ne faut pas que nous demandions conseil aux hommes; c’est le Seigneur qui nous enseignera notre devoir. Si nous venons à lui avec foi, il nous révélera ses mystères, à nous personnellement. ... Ceux qui sont décidés à ne rien faire, en quelque domaine que ce soit, qui puisse déplaire à Dieu, sauront quelle ligne de conduite ils doivent suivre en toute occasion. Ils recevront non seulement de la sagesse, mais de la force.—Jésus Christ, 671 (Publ. 1898).

Qualités requises des ouvriers du Seigneur—Dans toutes les avancées que Dieu nous a invités à faire, dans tous les progrès accomplis par son peuple, des instruments de Satan se sont toujours manifestés parmi nous, des gens qui sont restés en retrait, qui ont émis des doutes, qui ont fait preuve d’incrédulité, et ont érigé des obstacles sur notre route, pour saper notre foi et notre courage. Il nous a fallu nous dresser comme des soldats, déterminés à nous frayer coûte que coûte un chemin en dépit de l’opposition dont nous étions l’objet. C’est pourquoi notre tâche a été dix fois plus difficile qu’elle l’aurait été en d’autres circonstances. Nous avons dû nous montrer aussi fermes et inébranlables que le roc. ...

Certains ... semblent dépourvus de racines. Ils ont porté grandement préjudice à la cause de la vérité. D’autres semblent ne jamais être capables d’adopter une position où ils puissent se tenir solidement et en toute sécurité, prêts au combat si nécessaire quand Dieu fait appel à de fidèles soldats pour occuper un poste de responsabilité. ... D’autres enfin n’envisagent pas d’accepter de courir quelque risque, ou de s’aventurer eux-mêmes de quelque manière que ce soit. Mais il faut bien que quelqu’un consente à s’exposer à des dangers, que quelqu’un coure des risques dans cette œuvre.—Testimonies for the Church 3:315, 316 (Publ. 1873).

Les prédicateurs doivent poursuivre leur tâche—Je ne sais rien au sujet de frère X., si ce n’est que le Seigneur l’a utilisé pour accomplir son œuvre à Los Angeles, et que cet ouvrier a été grandement béni. Plus de cent personnes ont pris position pour la vérité comme fruits de ses efforts. A la fin de sa dernière série de réunions sous la tente, il envisageait de s’en aller dans un autre territoire, mais il a reçu une pétition signée par de nombreux citoyens de Los Angeles, dans laquelle on lui demandait de rester et de poursuivre ses causeries. Le Seigneur a donné à frère... un esprit d’adaptation, ainsi que la sagesse nécessaire pour planifier et mener à bien son travail, et il l’a béni au moyen de la présentation de feuillets, d’affiches et de diagrammes qui ont suscité l’intérêt du public.

Je dirai: Que frère... travaille là où son message accomplit visiblement beaucoup de bien. Ceux qui ont assisté à ses réunions ont participé financièrement et spontanément pour soutenir l’œuvre qu’il poursuit. ...

Pour le moment, qu’il reste à Los Angeles; car le Seigneur lui donne un succès notoire en faisant connaître le message. Laissez-le faire rendre à la trompette un son clair, éveillant l’intérêt de ceux qui n’ont jamais entendu la vérité. Puisse le Seigneur l’encourager à rester à Los Angeles jusqu’à ce que les membres d’église se lèvent, revêtent leur armure et montrent qu’ils ont à cœur de propager le message! ...

Que nul—par le précepte ou par l’exemple—ne cherche à détourner frère... de l’œuvre que Dieu lui a confiée. Que tous se joignent à ses efforts pour continuer l’œuvre dans une direction bien définie.—Lettre 75, 1905.

Principes directeurs—Quant à la question de savoir s’il convient que frère X. quitte Los Angeles et travaille pendant un certain temps dans une ville du Nord, je dirai: Nous devons parfois laisser en grande partie à la personne concernée le soin de trancher elle-même. On déplace trop facilement des hommes qui accomplissent un bon travail, celui-là même que le Seigneur a prescrit. Parfois, quand un prédicateur a du succès et que l’intérêt s’avère satisfaisant, la perspective d’être muté à un autre poste ne devrait même pas parvenir à ses oreilles, car cela ne ferait que le perturber. Si le Seigneur suscite l’émotion des gens de Los Angeles par les réunions sous la tente, que rien ne vienne interrompre cette œuvre... Que personne n’essaie de détourner frère X. de l’endroit où se manifeste un profond intérêt et où les portes s’ouvrent de manière providentielle pour prêcher la vérité. C’est l’occasion ou jamais pour Los Angeles.—Lettre 193, 1905.

D’inutiles déplacements d’évangélistes—Je pense qu’il est préjudiciable d’inviter des évangélistes affectés dans une région où ils font du bon travail à se rendre dans un autre endroit pour commencer une autre tâche. Je crois que cela donne à ceux qui sont ainsi appelés le sentiment d’avoir une importance qu’ils n’ont pas en réalité, et cela porte préjudice aux âmes qui sont dans le besoin. Je vous mets en garde contre ces déplacements d’ouvriers quand ils ne répondent pas à une nécessité.—Lettre 179, 1900.

Les déplacements prématurés de prédicateurs indisposent les convertis—Je savais que frère et sœur... n’étaient pas exempts de fautes, mais qu’ils s’efforçaient de connaître et d’accomplir la volonté du Maître, et qu’ils avaient des talents qui les qualifiaient pour entrer en contact avec des hommes et des femmes appartenant à la classe élevée, et que grâce à leurs efforts, de nombreuses personnes s’intéresseraient à la vérité. Je savais que si on les mutait, cela porterait préjudice à un important territoire qui avait de grands besoins, et qu’ils en seraient très affectés, car ils venaient de s’installer dans un logement convenable. Aussi je n’étais pas disposée à user de mon influence pour qu’ils soient déplacés.

En de telles circonstances, leur mutation dans un autre territoire aurait fait mauvaise impression sur ceux qui, grâce aux efforts de ce couple, avaient récemment souscrit à la vérité. Par ailleurs, s’ils avaient effectivement de regrettables traits de caractère, on n’y changerait rien en les affectant à un autre poste, car ils conserveraient leurs travers et leurs méthodes.—Lettre 48, 1907.

Satan apprécie les déplacements fréquents d’ouvriers—Si le prédicateur avait refusé carrément d’écouter les déclarations tendancieuses, partiales de certains, s’il s’était inspiré des directives de la Bible et avait dit, à l’exemple de Néhémie: “J’ai un grand ouvrage à exécuter, et je ne puis descendre” (Néhémie 6:3), la santé spirituelle de cette communauté aurait été infiniment meilleure. Cette habitude qui consiste à enlever des hommes de leur champ de travail s’est manifestée à maintes reprises dans l’histoire de notre message. Tel est le stratagème employé par l’ennemi des âmes pour enrayer l’œuvre de Dieu. Quand des personnes qui étaient sur le point de prendre position en faveur de la vérité sont ainsi laissées à la merci d’influences défavorables, elles perdent leur intérêt pour le message, et il est rare qu’une impression aussi profonde puisse être à nouveau produite sur elles. Satan cherche toujours à inciter le prédicateur à quitter son lieu de travail au moment décisif, afin que les résultats de ses efforts soient totalement compromis.—Manuscrit 1, 1878.