Fils et filles de Dieu

30 Avril

D'esclave du péché à Prince de Dieu

Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. (Genèse 32.28)

CETTE NUIT-LÀ, Jacob, le fils préféré de sa mère, fit l'expérience de la nouvelle naissance et devint enfant de Dieu. Dans son découragement, il prit conscience de la valeur de la lumière qui lui fut accordée, et la pierre sur laquelle reposait sa tête devint la chose la plus désirable sur laquelle elle n'avait jamais reposée(73).

Quel homme heureux! Il savait qu'il avait communiqué avec Dieu lui-même. Et le coeur de tous ceux qui parmi nous reçoivent la lumière venant du trône de Dieu ne peut qu'être rempli de louange et de reconnaissance, et honorer le Seigneur, le Dieu du ciel(74).

Au moment de la grande crise de sa vie, Jacob se retira à l'écart pour prier. Il était pénétré d'un idéal qui le dominait: la transformation de son caractère. Mais tandis qu'il luttait avec Dieu, un ennemi, pensait-il, vint poser sa main sur lui et, toute la nuit, il dut combattre corps à corps pour sauver sa vie, mais sa volonté ne faiblit pas un seul instant. Il était sur le point de succomber à l'épuisement quand l'ange manifesta sa puissance divine en lui déboîtant la hanche. Alors Jacob comprit avec qui il avait lutté. Blessé et sans force, il s'écroula sur la poitrine du Sauveur, implorant sa bénédiction. Il ne voulut pas se détourner du Christ, ni cesser de le supplier et celui-ci exauça la prière de cette âme accablée et repentante. Le cri éploré de Jacob: « Je ne te laisserai pas partir si tu ne me bénis pas » (Genèse 32.26), lui fut inspiré par le lutteur invisible, qui changea son nom de Jacob en celui d'Israël, en disant: « Car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. » (Genèse 32.28). Par le renoncement à soi-même et par une foi ferme, Jacob obtint enfin ce pour quoi il avait pendant si longtemps lutté(75).

Notes:
73. Manuscript 85, 1908.
74. Manuscript 29, non daté.
75. Heureux ceux qui, « Aimez-vous les uns les autres », p. 116.