Mais je t'ai laissé subsister, au contraire, afin de te faire voir ma force et pour que l'on publie mon nom par toute la terre. (Exode 9.16)
LA VIE CHRÉTIENNE est bien plus que beaucoup ne se l'imaginent. Elle ne comprend pas seulement la bonté, la patience et la douceur, qui sont des grâces essentielles, mais encore le courage, la force, l'énergie et la persévérance. Le sentier que nous trace le Christ est étroit et exige de l'abnégation. Pour le suivre, pour affronter les difficultés et les découragements, il faut des hommes, et non des êtres débiles.
On a besoin d'hommes qui ne s'attendent pas à voir leur chemin aplani et tout obstacle enlevé; d'hommes qui inspirent un nouveau zèle aux découragés, dont le coeur soit brûlant d'amour chrétien et les mains fortes pour l'oeuvre du Maître.
Quelques-uns de ceux qui s'engagent dans le service missionnaire sont faibles, apathiques et facilement découragés. Manquant d'énergie, ils n'ont pas ces traits distinctifs qui poussent au travail, cette énergie qui déchaîne l'enthousiasme. Ceux qui veulent réussir doivent être courageux et optimistes, et cultiver non seulement les vertus passives, mais les vertus actives. Tout en répondant avec douceur, pour apaiser la colère, il faut qu'ils possèdent le courage d'un héros pour résister au mal. Avec la charité qui supporte tout, ils ont besoin d'une force de caractère qui rende leur influence positive.
Certains n'ont aucune fermeté de caractère. [... ] Cette faiblesse, cette indécision, ce manque d'efficacité doivent être vaincus. [... ] Les hommes forts sont ceux qui ont souffert l'opposition et la contradiction. En stimulant leurs énergies, les obstacles sont pour eux autant de bienfaits, et ils apprennent à compter sur eux-mêmes. Les difficultés les amènent à se confier en Dieu et exigent une fermeté qui donne de la force(31).
Notes:
31. Le ministère de la guérison, « Les besoins de l'ouvrier », p. 431, 432.