Moïse fit un serpent de bronze, et le plaça sur la perche; et si quelqu'un avait été mordu par un serpent et regardait le serpent de bronze, il conservait la vie. (Nombres 21.9)
LE SEIGNEUR JÉSUS avait protégé les enfants d'Israël des serpents venimeux dans le désert, mais ils ignoraient cette partie de leur histoire. Des anges du ciel les avaient accompagnés et, dans la colonne de feu la nuit, le Christ avait été leur protection durant leur traversée. Mais, ils étaient devenus égoïstes et insatisfaits et, pour qu'ils n'oublient pas les soins jaloux dont ils avaient bénéficiés, le Seigneur leur donna une leçon amère. Il permit que de féroces serpents les mordent bien que, dans sa grande miséricorde, il ne les laissa pas périr. Il fut demandé à Moïse d'ériger un serpent d'airain sur un poteau et de proclamer que quiconque regarderait ce serpent vivrait. En effet, tous ceux le regardèrent vécurent. Ils guérirent instantanément. [... ] Quel étrange symbole du Christ que cette image des serpents qui les piquaient! Ce symbole était élevé sur un poteau, et ils devaient le regarder pour être guéris. Ainsi, Jésus fut rendu semblable à la chair pécheresse: il devint le porteur du péché. [... ]
La même guérison, le message porteur de la vie résonne aujourd'hui. Il dirige nos regards vers le Sauveur élevé sur le bois infâme. Ceux qui ont été mordus par ce serpent ancien, le diable, sont encouragés à regarder et à avoir la vie sauve. [... ] Regardez seulement à Jésus comme votre justice et votre sacrifice. En étant justifiés par la foi, la morsure mortelle du serpent sera guérie(6).
Sans la croix, il n'y aurait aucune possibilité d'être uni au Père. C'est d'elle que viennent toutes nos espérances. Par elle resplendit l'amour du Sauveur. Et lorsque, devant la croix, le pécheur contemple celui qui est mort pour le sauver, il peut se livrer pleinement à la joie, car il sait que ses péchés sont pardonnés. Celui qui s'agenouille avec foi au pied de la croix est arrivé au plus haut sommet que l'homme puisse atteindre(7).
Notes:
6. Letter 55, 1895.
7. Conquérants Pacifiques, chap. 20, p. 186.