La bienveillance et la vérité se rencontrent, la justice et la paix s'embrassent. (Psaume 85.11)
LA JUSTICE et la bienveillance sont contradictoires, opposées l'une à l'autre, séparées par un grand gouffre. Le Seigneur notre Rédempteur voilà sa divinité sous son humanité et développa au bénéfice de l'homme un caractère pur et immaculé. Il planta sa croix à mi-chemin entre le ciel et la terre et en fit un objet d'attraction dans les deux sens: attirant à la fois la justice et la miséricorde à travers le gouffre. [... ] Là, on vit celui qui était l'égal de Dieu prendre sur lui le châtiment de toute injustice et du péché. Alors, avec une parfaite satisfaction, la Justice s'inclina en révérence devant la croix, disant: Cela suffit!
Par l'offrande faite en notre nom, nous sommes placés sur un terrain privilégié. Tiré de la confédération du péché par la puissance du Christ, le pécheur s'approche de la croix qui a été élevée, et se prosterne devant elle, face contre terre. Ainsi nait une nouvelle créature en Christ Jésus. Le pécheur est lavé et purifié. Un coeur nouveau lui est donné. La sainteté est ainsi réalisée. L'oeuvre de la rédemption entraîne des conséquences qu'il est difficile à l'homme de concevoir. L'homme luttant pour devenir conforme à l'image divine devrait recevoir une description des trésors célestes, une puissance excellente qui le place dans une position supérieure à celle des anges qui n'ont jamais péché. La bataille a été livrée et la victoire gagnée. La controverse entre le péché et la justice a conduit à l'exaltation du Seigneur des cieux. Elle établit la sainteté, la miséricorde, la bonté et la sagesse de Dieu devant la famille humaine sauvée, devant les mondes restés fidèles et toute l'armée des ouvriers du malin, du plus grand au plus petit(51).
Le Christ sur la croix était le moyen par lequel la bienveillance et la vérité se sont rencontrées, et par lequel la justice et la paix se sont embrassées(52).
La valeur inestimable de ce don fut d'avoir offert à l'humanité un sujet de reconnaissance éternelle et de louanges sans fin(53).
Notes:
51. The General Conference Bulletin, 1er octobre, 1899.
52. Ibid., 1er avril 1899.
53. The General Conference Bulletin [Bulletin de la conférence générale], 13 décembre 1894.