Et il disait à Jésus: Souviens-toi de moi, Seigneur; quand tu viendras dans ton royaume. (Luc 23.42, DRB)
JUSQU'AUX DERNIERS MOMENTS de son ministère, le Christ continua à pardonner le péché. Au beau milieu de la nuit, alors que l'Étoile de Bethléem était sur le point de sombrer dans le néant, au milieu de l'épaisseur des ténèbres morales, se mit soudain à briller d'une splendeur distincte la foi d'un pécheur mourant en un Sauveur mourant.
Une telle foi peut s'assimiler aux ouvriers de la onzième heure qui reçurent le même salaire que ceux qui avaient travaillé pendant plusieurs heures. Le larron fit sa demande avec foi, repentance et contrition. Quand il se rendit compte que Jésus pouvait vraiment le sauver, s'il le lui demandait, il se décida à présenter sa requête avec sérieux. Dans sa voix suppliante, il y avait un mélange d'espérance et d'angoisse, quand il réalisa qu'il serait perdu éternellement s'il ne faisait pas sa demande. Il confia donc son corps mourant et son âme désespérée à Jésus-Christ(71).
Il était là lorsque Pilate déclara: « Je ne trouve aucun motif contre lui » (Jean 19.4). Il a remarqué l'attitude divine du Sauveur et sa longue patience à l'égard de ses tortionnaires. [... ] Parmi les passants, plusieurs prennent la défense de Jésus, répétant ses paroles et racontant ses oeuvres. Le brigand a la conviction qu'il se trouve en présence du Christ. [... ] Condamné à cause de son crime, le brigand était tombé dans le désespoir; maintenant de nouvelles pensées naissent dans son coeur attendri. Il se rappelle tout ce qu'il connaît de Jésus. [... ] Il a entendu les paroles de ceux qui croient en Jésus et qui le suivent en pleurant. [... ] Le Saint-Esprit éclaire son esprit, et, peu à peu, la chaîne des preuves se complète à ses yeux. En ce Jésus, meurtri, attaché à la croix, objet des moqueries, il reconnaît l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. D'une voix qui exprime à la fois l'espoir et l'angoisse, ce moribond réduit à l'impuissance se recommande au Sauveur mourant. [... ] La réponse ne se fait pas attendre, réponse pleine d'amour, de compassion et de puissance: En vérité, je te le dis aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. [... ] Le malfaiteur repentant, se sentant accepté de Dieu, éprouve une paix parfaite(72).
Notes:
71. The Review and Herald, 30 janvier 1900.
72. Jésus-Christ, chap. 77, p. 752-754.