Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure sur le cep, de même vous non plus, si vous ne demeurez en moi. (Jean 15.4)
LA RAISON POUR LAQUELLE nous nous adonnons si complaisamment au péché est que nous ne voyons pas Jésus. Si nous mesurions à quel point le péché affligeait notre Seigneur, nous ne le prendrions pas à la légère. [... ]
Une estimation correcte du caractère de Dieu nous permettrait de le représenter convenablement aux yeux du monde. Les paroles ou attitudes dures et brutales, la médisance, les paroles coléreuses ne peuvent exister dans l'âme qui regarde à Jésus. Celui qui demeure en Christ vit dans une atmosphère qui interdit le mal et ne lui laisse pas la moindre excuse. La vie spirituelle ne se nourrit pas de l'intérieur, mais tire son aliment du Christ, comme le sarment est sustenté par la vigne. À chaque instant, nous dépendons du Christ. Il est notre subsistance. Toutes nos formes extérieures, prières, jeûnes et aumônes ne peuvent prendre la place de l'oeuvre intérieure qu'opère l'Esprit de Dieu sur le coeur humain(23).
Quand une personne est entièrement vidée d'elle-même, quand toute idole est extirpée de l'âme, le vide est rempli par l'effusion de l'Esprit du Christ. Une telle âme est purifiée par la foi et protégée de toute souillure. [... ] Nous sommes un sarment du vrai cep et nous portons des fruits abondants à la gloire de Dieu. Quel est le caractère de ces fruits? Le fruit de l'Esprit, c'est « l'amour » et non la haine; « la joie » et non le mécontentement et la tristesse; « la paix » et non l'irritation, l'anxiété et les difficultés que l'on se crée soi-même. C'est encore « la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance(24). » (Galates 5.22,23)
Une branche ne saurait tirer sa subsistance d'une autre branche. Notre vie doit venir de la vigne mère. Ce n'est qu'en étant personnellement unis au Christ, par la communion avec lui, à chaque jour et à chaque heure, que nous pouvons porter les fruits du Saint-Esprit. [... ] Notre croissance dans la grâce, notre joie, notre utilité, tout dépend de notre union avec le Christ et du degré de foi que nous exerçons en lui(25).
Notes:
23. The Youth's Instructor, 10 février, 1898.
24. Le ministère évangélique, chap. 19, p. 282.
25. Testimonies for the Church [Témoignages pour l'Église], vol. 5, chap. 4, p. 47, 48.