Tout le pays n'est-il pas devant toi? Sépare-toi donc de moi. Si tu prends le nord, j'irai au sud;si c'est le sud, j'irai au nord. (Genèse 13.9, TOB)
LA MAISON D'ABRAHAM se composait de plus d'un millier de personnes. Ceux qui, par ses enseignements, étaient amenés à adorer le vrai Dieu trouvaient en son camp un gîte. Comme dans une école, ils y recevaient des enseignements qui devaient les préparer à être les représentants d'une foi pure et véritable. Poussé par son affection pour ses enfants et pour toute sa maison, Abraham veillait sur leur foi religieuse et à leur inculquer une connaissance des divins statuts comme le plus précieux héritage qu'il pût leur laisser et, par eux, la communiquer au monde entier. Tous apprenaient qu'ils étaient sous la souveraineté du Dieu du ciel. Aucun parent ne devait opprimer ses enfants et aucun enfant ne devait désobéir à ses parents. Assignant à chacun son devoir, la soumission à la loi de Dieu pouvait à elle seule procurer le bonheur et la prospérité.
L'exemple du patriarche et l'influence silencieuse de sa vie quotidienne constituaient un enseignement permanent. L'inflexible droiture de sa conduite, sa bienveillance et sa courtoisie désintéressée qui lui avaient valu l'admiration des rois régnait au sein de son foyer. Il y avait dans sa vie un parfum de noblesse et de bonté de caractère qui révélait à tous qu'il était relié au ciel. Il ne négligea pas le plus humble serviteur. Dans sa maison, il n'y avait pas une loi pour le maître et une loi pour le serviteur, ni une entrée royale pour le riche et une autre pour le pauvre. Chacun y était traité avec justice et compassion(23).
Abraham était un homme de foi, toujours fidèle aux principes de la plus stricte intégrité. Dans toutes ses transactions commerciales, il était courtois et honorable. Sa vie était soumise à la politesse chrétienne, et il plaçait le service du Seigneur avant toute chose. Jamais il n'aurait dévié des principes purs et chrétiens, ne serait-ce d'un cheveu(24).
Il est du pouvoir de chacun de pratiquer une vraie courtoisie chrétienne(25).
Notes:
23. Manuscript 22, 1904.
24. Letter 203, 1903.
25. Manuscript 19, 1892.