Le Soleil du soir—Doux Et Productif
Un véritable ministre du Christ devrait progresser continuellement. Le soleil du soir de la vie peut être plus doux et plus abondant en fruits que celui du matin. Il peut continuer à grandir et à augmenter en clarté jusqu’au moment où il s’efface derrière les collines de l’occident. Mon frère dans le ministère, il vaut mille fois mieux mourir à la tâche dans quelque champ missionnaire soit dans notre pays soit à l’étranger, plutôt que de moisir dans l’inaction. Ne vous laissez pas effrayer par les difficultés; ne vous contentez pas de vous reposer sans étudier et faire des progrès. Sondez attentivement la Parole de Dieu, à la recherche de sujets qui serviront à instruire les ignorants et à nourrir le troupeau de Dieu. Soyez si rempli du sujet que vous puissiez tirer des choses nouvelles et des choses anciennes du trésor de sa Parole.
Vous ne devriez pas vous contenter de ce que vous aviez il y a dix, vingt ou trente ans, mais vous devriez faire chaque jour une expérience vivante qui vous permette de donner à chacun sa nourriture en temps opportun. Regardez en avant plutôt qu’en arrière. Ne mettez pas votre mémoire à la torture pour y trouver quelque vieille expérience que vous pourriez raconter. A quoi cela servirait-il aujourd’hui pour vous ou pour autrui? Tout en gardant précieusement le souvenir de vos expériences passées, vous avez besoin d’expériences nouvelles, fraîches et lumineuses, à mesure que vous avancez. Au lieu de vous vanter de ce que vous avez accompli par le passé, montrez ce que vous êtes capable de faire maintenant. Que vos actions servent à vous louer et non pas vos paroles. Qu’en vous s’accomplisse la promesse divine: “Les justes croissent comme le palmier, ils s’élèvent comme le cèdre du Liban. Plantés dans la maison de l’Eternel, ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu; ils portent encore des fruits dans la vieillesse, ils sont pleins de sève et verdoyants, pour faire connaître que l’Eternel est juste. Il est mon rocher, et il n’y a point en lui d’iniquité.”Psaumes 92:13-16. Restez jeune de cœur et d’esprit grâce à des exercices continuels.—The Review and Herald, 6 avril 1886.
Aucune excuse pour se relâcher dans la maîtrise de soi-même
J’ai entendu dire par des personnes qui avaient été dans la foi des années durant qu’elles avaient eu l’habitude d’endurer les épreuves et les difficultés, mais que depuis qu’elles subissent les infirmités de l’âge elles ont éprouvé de grandes angoisses quand des difficultés sont survenues. Qu’est-ce que cela veut dire? Jésus aurait-il cessé d’être votre Sauveur? Le fait d’être âgé et d’avoir des cheveux gris vous autorise-t-il à cultiver de mauvaises passions? Réfléchissez: faites appel à votre raison en ceci comme vous le faites pour les choses temporelles. Il vous faut renoncer à vous-même, et faire du service de Dieu votre première affaire. Rien ne doit troubler votre paix. Ceci n’est pas nécessaire; il doit y avoir une croissance constante, un progrès continuel dans la vie divine.
Le Christ est l’échelle vue par Jacob, dont la base reposait sur le sol et dont le dernier échelon touchait les plus hauts cieux; il vous faut gravir cette échelle un échelon après l’autre jusqu’à ce que vous soyez parvenu au royaume éternel. Il n’y a donc aucune raison de devenir davantage semblable à Satan, de se conformer à la nature humaine. Dieu nous propose les hauteurs des privilèges chrétiens, à savoir “d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour du Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu.”Ephésiens 3:16-19.—The Review and Herald, 1eroctobre 1889.
Qu’ils se lèvent et les disent heureux
À deux heures et demie de l’après-midi j’ai parlé dans une maison remplie [à Adams Center, New York]. ... A cette occasion nous avons eu le plaisir de voir des serviteurs de Dieu âgés. Dès le début du message du troisième ange nous avons connu le pasteur [Frederick] Wheeler, qui approche des quatre-vingts ans. Depuis quarante ans nous avons été en relation avec les pasteurs [H. H.] Wilcox et [Chas. O.] Taylor. Ces porte-étendard sentent le poids des années, tout comme moi. Si nous restons fidèles jusqu’à la fin le Seigneur nous donnera la couronne incorruptible de la vie.
Les porte-étendard parvenus à un âge avancé sont loin d’être inutiles; il ne faut pas les mettre à l’écart. Ils doivent prendre part à l’œuvre comme l’a fait Jean. Qu’ils disent: “Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie,—et la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée,—ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite. La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.”1 Jean 1:1-7.
Ceci était l’esprit et la vie du message que Jean donnait à tous à l’âge de près de cent ans. Les porte-étendard brandissent vaillamment leur drapeau. Ils ne laissent pas échapper de leurs mains le drapeau de la vérité avant de déposer leur armure. L’une après l’autre les voix de ces vieux guerriers deviennent silencieuses. Ils laissent une place vide derrière eux. Bien que nous ne les voyions plus, quoique morts ils parlent encore, car leurs œuvres les suivent. Montrons-nous tendres à l’égard des quelques vieux pèlerins qui sont toujours en vie, ayons pour eux une haute estime en raison du travail qu’ils ont accompli. Bien que leurs facultés s’usent et s’affaiblissent, ce qu’ils disent a de la valeur. Gardons précieusement les paroles de leur témoignage. Que les jeunes gens et les nouveaux ouvriers se gardent de dédaigner ou de traiter avec indifférence les hommes aux cheveux blancs; qu’ils se lèvent et les disent heureux. Qu’ils ne l’oublient pas: eux-mêmes profitent des travaux de ces hommes. Nous aimerions voir plus de l’amour du Christ, dans le cœur de nos croyants, pour ceux qui ont été les premiers à proclamer le message.—Manuscrit 33, 1890.
Conseils adresses à ceux qui ont blanchi sous le harnais
Avertissement adressé au pasteur S. N. Haskell
Si désireux que vous soyez de faire tout ce que vous pouvez, souvenez-vous, pasteur Haskell, que seules les grandes miséricordes et grâces de Dieu vous ont permis de continuer à rendre votre témoignage pendant ces nombreuses dernières années. N’assumez pas des fardeaux que de plus jeunes pourraient porter.
Vous avez le devoir de surveiller attentivement vos habitudes. Il vous faut faire preuve de sagesse dans l’emploi de vos forces physiques, mentales et spirituelles. Nous qui avons passé par des expériences si nombreuses et si variées, nous devons faire tout ce qui est possible pour conserver nos facultés, afin que nous puissions travailler pour le Seigneur aussi longtemps qu’il nous permettra de rester à notre poste pour aider à l’avancement de son œuvre.
La cause a besoin de l’assistance des mains âgées des ouvriers jouissant d’une longue expérience, qui ont assisté à de nombreuses manifestations de fanatisme, provoquées par des hommes attachés à de fausses théories, résistant à tous les efforts pour faire briller la véritable lumière dans les ténèbres et démasquer les superstitions qui venaient troubler les esprits et neutraliser les effets du message de vérité; message qui en ces derniers jours doit être donné dans toute sa pureté au reste du peuple de Dieu.
Plusieurs des serviteurs de Dieu à la fidélité éprouvée se sont endormis en Jésus. Nous apprécions grandement l’assistance de ceux qui sont restés en vie. Nous estimons leur témoignage. Lisez le premier chapitre de la première épître de Jean, et louez le Seigneur de ce que malgré vos nombreuses infirmités il vous est donné de pouvoir encore lui rendre témoignage. ...
Les pasteurs Smith et Loughborough
Il est facile de compter ceux qui sont encore en vie après avoir été les premiers à porter des fardeaux [1902]. Le pasteur [Uriah] Smith a été en rapport avec nous dès les débuts de l’œuvre des publications. Il a travaillé avec mon mari. Nous espérons voir toujours son nom en tête de la liste des rédacteurs de laReview and Herald:c’est normal. Ceux qui ont commencé l’œuvre, qui ont lutté vaillamment quand la bataille faisait rage, ne doivent pas lâcher les rênes maintenant. Ils ont droit au respect de ceux qui sont entrés dans l’œuvre après que les plus dures privations ont été endurées.
Je ressens beaucoup de sympathie à l’égard du pasteur Smith. Je me suis toujours intéressée autant que lui à l’œuvre des publications. Il était encore jeune quand il est venu à nous, doué de talents qui le qualifiaient pour le poste de rédacteur. Combien je goûte ses articles de laReview,—si excellents, si pleins de vérités spirituelles. J’en remercie Dieu. J’éprouve une grande sympathie pour le pasteur Smith et j’estime que son nom devrait toujours paraître en tête de laReviewcomme rédacteur en chef. C’est ce que Dieu désire. J’ai été peinée quand son nom a été placé en second lieu, il y a quelques années. Quand son nom a reparu en première place je n’ai pu m’empêcher de verser des larmes de reconnaissance. Puisse son nom conserver cette même place, selon le dessein de Dieu, aussi longtemps que le pasteur Smith peut tenir une plume dans sa main droite. Puis, quand sa main lui fera défaut, que ses fils écrivent sous sa dictée.
Je suis reconnaissante de ce que le pasteur [J. N.] Loughborough puisse continuer à employer dans l’œuvre de Dieu ses talents et ses dons. Il est resté fidèle à travers tempêtes et épreuves. Avec le pasteur Smith, avec mon mari et frère Butler, qui nous rejoignit plus tard, et vous-même [S. N. Haskell], il peut dire: “Ce qui était dès le commencement, ... ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion... avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ.”1 Jean 1:1-3.
Frère Butler, un ouvrier de grande valeur
C’est avec des sentiments de satisfaction et de gratitude que nous voyons le pasteur [G. I.] Butler reprendre du service actif. Ses cheveux gris attestent qu’il a connu des épreuves. Nous lui souhaitons à nouveau la bienvenue dans nos rangs et nous l’estimons comme l’un de nos meilleurs ouvriers.
Puisse le Seigneur donner de la sagesse aux frères qui ont rendu témoignage dans les premiers jours du message, afin qu’ils sachent conserver leurs facultés physiques, mentales et spirituelles. Le Seigneur m’a chargée de dire que Dieu vous a doué de raison pour que vous puissiez comprendre les lois qui président à la santé et que vous soyez résolu à y obéir. Ces lois sont divines. Dieu désire que tout pionnier dans son œuvre reste à son poste, celui qui lui est assigné, pour qu’il contribue à empêcher les âmes d’être entraînées dans les abîmes de la destruction par le puissant courant du mal—la dégénération physique, mentale et spirituelle. Mon frère, il désire que vous gardiez votre armure jusqu’à la fin du conflit. Ne commettez aucune imprudence; évitez le surmenage; prenez du repos.
L’Église militante n’est pas encore l’Eglise triomphante. Le Seigneur désire que ses fidèles ouvriers, aussi longtemps qu’ils sont en vie, prêchent la réforme sanitaire. Déployez le drapeau de la tempérance. Enseignez à pratiquer la tempérance la plus stricte en toutes choses, et à recommander d’obéir aux lois physiques. Tenez fermement pour la vérité divine. Dressez devant le monde la bannière où sont inscrits les mots: “C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.”Apocalypse 14:12. ...
Il faut respecter et honorer les pionniers
Il ne reste que peu des premiers porte-étendard. Je désire ardemment que nos frères et sœurs respectent et honorent ces pionniers. Nous vous les recommandons comme des hommes qui ont connu les épreuves. J’ai reçu l’ordre de dire: Que chaque croyant respecte les hommes qui ont joué un rôle éminent pendant les premiers jours du message, qui ont enduré épreuves, fatigues, privations. Ils ont blanchi sous le harnais. Bientôt ils recevront leur récompense. ...
Le Seigneur désire que ses serviteurs qui ont blanchi en prenant la défense de la vérité restent fidèles et témoignent en faveur de la loi.
Les serviteurs éprouvés de Dieu ne doivent pas être placés dans les lieux les plus difficiles. Ils ont servi leur Maître quand l’œuvre était difficile; ils ont fidèlement gardé l’amour de la vérité au sein de la pauvreté alors que nous étions encore peu nombreux; ils auront toujours droit à notre respect. Que ceux qui sont parvenus à la vérité ces dernières années y prennent garde. Dieu désire que chacun prenne au sérieux cet avertissement.—Lettre 47, 1902.
Les ouvriers âgés doivent enseigner et conseiller
Dieu demande à ses serviteurs âgés d’agir en qualité de conseillers, et d’enseigner aux jeunes gens comment se comporter en temps de crise. Les ouvriers âgés doivent, à l’exemple de Jean, rendre un témoignage vivant, fondé sur une expérience réelle. Et quand ces ouvriers fidèles sont mis au repos, avec les paroles: “Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur!” (Apocalypse 14:13), on devrait pouvoir trouver dans nos écoles des hommes et des femmes prêts à relever le drapeau et à le porter dans de nouveaux endroits.
Aussi longtemps que les porte-étendard âgés sont encore dans le champ, que ceux qui ont profité de leurs travaux en prennent soin et les honorent. Ne les surchargez pas. Appréciez leurs avis, leurs conseils. Traitez-les comme des pères et des mères ayant porté le fardeau de l’œuvre. Les ouvriers qui par le passé ont répondu aux besoins de la cause font bien, plutôt que d’assumer eux-mêmes tous les fardeaux, de les placer sur les épaules d’hommes et de femmes jeunes, et de les former comme Elie l’a fait pour Elisée.
David exprima sa gratitude envers Dieu pour les instructions et les directions reçues: “O Dieu! tu m’as instruit dès ma jeunesse.”Psaumes 71:17. Ceux qui au cours de l’histoire du message ont porté le fardeau et supporté le faix du jour doivent penser: le même Seigneur qui les a enseignés au temps de leur jeunesse et leur a adressé l’invitation: “Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions” (Matthieu 11:29), et leur a donné la lumière de la vérité, est tout aussi disposé à enseigner les jeunes d’aujourd’hui, hommes ou femmes, comme il l’a fait autrefois pour eux.
Les dispenser de porter de lourds fardeaux
Ceux qui ont porté de lourds fardeaux devraient avoir la sagesse de se retirer et de prendre quelque repos. Il convient de décharger ces fidèles ouvriers de trop pesants fardeaux. Le travail qu’ils pourraient faire en tant qu’instructeurs devrait être pris en considération. Le Seigneur les assistera dans leurs efforts pour en instruire d’autres. Aux plus jeunes le soin de lutter; à l’avenir l’œuvre doit être confiée à de jeunes hommes robustes, sous la direction de l’Initiateur et du Consommateur de notre foi. Il peut et veut qualifier des hommes au moment voulu. Il suscitera les personnes capables de livrer bataille pour lui. Son œuvre n’est jamais laissée au hasard. Il s’agit d’une œuvre grande et solennelle, qui fera son chemin.
Dieu ne veut pas que les pères de cette cause usent ce qui leur reste de vitalité en assumant de lourds fardeaux. Que des hommes jeunes prennent sur leurs épaules autant de responsabilités que possible et qu’ils combattent virilement le bon combat de la foi. Le Seigneur sait mieux que les plus sages faire un choix en vue de son œuvre, quelque soin qu’ils puissent apporter à cette affaire. C’est Dieu qui établit son Esprit dans de jeunes cœurs, et leur fait consentir à combattre pour lui dans les circonstances les plus désavantageuses. C’est lui qui inspira Saul de Tarse à lutter de toutes ses forces pour la vérité céleste qui lui avait été révélée, contre des apostats qui eussent dû l’appuyer. Les serviteurs de Dieu devront affronter aujourd’hui les mêmes difficultés que Paul a connues. Quelques-uns de ceux qui arborent le drapeau de la vérité ont déjà fait cette même expérience. De tels hommes sont appelés à prendre la défense de la vérité. S’ils continuent à se laisser instruire, ils pourront être employés par Dieu à défendre sa loi.
De jeunes hommes doivent se joindre à des ouvriers expérimentés
Les ouvriers âgés ne doivent pas s’imaginer qu’il leur incombe de porter toutes les responsabilités, tous les fardeaux. De nouveaux champs d’activité s’ouvrent constamment devant nous. Que les jeunes se joignent à des ouvriers expérimentés, connaissant les Ecritures, ayant depuis longtemps mis en pratique les enseignements de la Parole, qui s’appuient sur le Christ jour après jour, qui recherchent le Seigneur comme l’a fait Daniel, qui trois fois par jour offrait à Dieu ses requêtes. Il cherchait la source de la sagesse et de la puissance chez Celui qui est riche en conseil. La vérité, telle qu’elle est en Jésus—l’épée de l’Esprit, à deux tranchants—c’était l’arme dont il se servait.
Par la parole, par l’esprit, par le principe, les hommes qui ont placé en Dieu leur confiance doivent donner l’exemple aux jeunes qui leur sont associés. Ces fidèles serviteurs de Dieu doivent se lier à de jeunes hommes par les cordages de l’amour, car ils ont été eux-mêmes attirés vers eux par les cordages de l’amour du Christ.—The Review and Herald, 30 mars 1900.
Continuant à rendre témoignage tout en avançant en âge
Cher frère [G. I.] Butler,
... Je désire ardemment que les vieux soldats qui ont blanchi au service du Maître continuent à rendre leur témoignage selon les besoins, afin que les plus jeunes dans la foi comprennent l’importance des messages que le Seigneur nous a donnés en ce moment de l’histoire de la terre. Notre expérience n’a rien perdu de sa valeur. Je remercie Dieu pour la moindre parcelle de la Parole sacrée. Je ne veux pas renier les moments les plus durs de notre expérience.
Ne travaillez pas au-delà de vos forces. Je suppose que des expériences variées nous attendent, mais je crois que vous et moi, qui avons vieilli au service du Christ, accomplissant sa volonté, nous avons acquis une expérience infiniment précieuse.
Les jugements du Seigneur parcourent la terre. Il nous faut mettre tout notre cœur au travail, dépensant fidèlement toutes nos forces pour en aider d’autres à progresser et à s’élever plus haut. Assiégeons les forteresses de l’ennemi. Soyons prêts en tout temps à dire un mot d’encouragement à ceux qui sont hésitants et fatigués. On n’avance en sécurité que si l’on marche avec le Christ. Que rien n’abatte votre courage. Aidez à travailler fidèlement pour ceux avec lesquels vous entrez en contact.
J’espère vous rencontrer une fois ou l’autre à l’occasion de nos assemblées. Vous et moi sommes les plus âgés, parmi les vivants, qui longtemps avons gardé la foi. Dussions-nous ne pas vivre jusqu’à l’apparition du Seigneur, nous déposerons nos armes avec une dignité sanctifiée, après avoir accompli la tâche assignée. Faisons de notre mieux, avec foi et avec espoir. Mon cœur déborde de gratitude envers le Seigneur qui a épargné ma vie si longtemps. Ma main droite peut encore écrire au sujet de la vérité biblique sans trembler. Dites à tous que la main de sœur White continue à tracer des paroles d’instruction pour le lecteur. J’achève en ce moment un livre sur l’histoire de l’Ancien Testament.
Que le Seigneur vous bénisse et maintienne votre espérance et votre courage.—Lettre 130, 1910.
Moins de travaux pénibles
Cher frère [S. N.] Haskell,
Je vous recommande de ne pas travailler au-delà de vos forces. Vous devriez éviter un travail assidu, pénible, et garder une attitude reposée. Accordez-vous une sieste chaque jour. Votre pensée sera plus libre, plus claire, vos paroles seront plus persuasives. Ne manquez pas de communier avec Dieu par tout votre être. Laissez-vous éclairer par le Saint-Esprit et croissez dans la connaissance du Seigneur sous sa direction. Allez où le Seigneur vous envoie, vous conformant à ses ordres. Attendez-vous au Seigneur; il renouvellera vos forces.
Il ne nous est pas demandé, pas plus à vous qu’à moi, de vivre dans une tension continuelle. Ne lui refusons rien de ce qu’il nous demande; il sera fidèle à son alliance. “L’amitié de l’Eternel est pour ceux qui le craignent.”Psaumes 25:14. Nous pénétrerons toujours plus profondément dans le mystère de Dieu le Père et de Jésus-Christ. Nous verrons le Roi dans sa beauté; le repos réservé au peuple de Dieu nous sera dévoilé. Et bientôt nous entrerons dans la cité dont Dieu est l’architecte et le constructeur—la cité dont nous nous sommes entretenus si longtemps.—Lettre 78, 1906.
Confiez-vous en Dieu—appuyez-vous sur Lui
Chère sœur [S. N.] Haskell,
... Maintenant que vous avez dû cesser vos activités et que les infirmités vous accablent, tout ce que Dieu vous demande c’est de vous confier en lui. Remettez votre âme au fidèle Créateur, dont les compassions sont sûres, dont l’alliance est éternelle. Heureux l’homme qui met tout son espoir en son Seigneur, ce Dieu qui demeure à jamais fidèle. Saisissez ses promesses et cramponnez-vous à elles. Si votre mémoire ne retient pas les riches assurances contenues dans ces promesses, faites-les-vous répéter par quelqu’un. Quelle plénitude, quelle richesse d’amour dans ces paroles sorties des lèvres de Dieu, proclamant son amour, sa compassion, l’intérêt qu’il porte à ses enfants: “L’Eternel, l’Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité, qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché.”Exode 34:6, 7.
Le Seigneur est plein de compassion pour les siens qui souffrent. Où sont les péchés trop grands pour être pardonnés? Il est miséricordieux, infiniment plus disposé à pardonner qu’à condamner. Il est compatissant, ne cherchant pas à découvrir ce qu’il peut y avoir en nous de défectueux; il sait de quoi nous sommes faits; il se souvient que nous ne sommes que poussière. Dans ses compassions illimitées, il nous relève de nos chutes, nous aimant généreusement alors que nous sommes encore pécheurs, ne nous retirant pas sa lumière, mais la faisant resplendir sur nous pour l’amour du Christ.
Voulez-vous, ma sœur, toujours vous confier en Jésus? il est votre justice. L’amour de Dieu est répandu dans votre cœur par le Saint-Esprit qui vous est gracieusement accordé. Vous êtes un avec le Christ. Il vous fera la grâce d’être patiente, confiante, et de surmonter vos défaillances. Il réchauffera votre cœur par son Esprit plein de douceur, il vivifiera votre âme alanguie. Encore quelques jours seulement à être étrangers et voyageurs en ce monde, à la recherche d’une meilleure patrie, qui est au ciel. C’est au ciel qu’est notre demeure permanente. Que votre âme se repose donc en Dieu avec confiance. Déchargez-vous sur lui de tous vos fardeaux.
Combien de fois votre cœur n’a-t-il pas été touché par la beauté du visage du Sauveur, charmé par son caractère aimable, et calmé par le souvenir de ce qu’il a souffert. Maintenant il vous demande de vous appuyer sur lui de tout votre poids. Je vais vous citer un passage qui vous réconfortera en tout temps: “Tu diras en ce jour-là: Je te loue, ô Eternel! Car tu as été irrité contre moi, ta colère s’est apaisée, et tu m’as consolé. Voici, Dieu est ma délivrance, je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien; car l’Eternel, l’Eternel est ma force et le sujet de mes louanges; c’est lui qui m’a sauvé. Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut.”Ésaïe 12:1-3.—Lettre 14b, 1891.