La guerre au temps de l’ancien testament
Le Seigneur ordonna à Moïse de traiter les Madianites en ennemis et de les tuer parce qu’ils s’étaient montrés les ennemis d’Israël en les séduisant par leurs ruses.
Le Seigneur ordonna à Moïse de venger les enfants d’Israël sur les Madianites avant d’être réuni à ses pères. Moïse mobilisa ses guerriers pour combattre contre les Madianites. L’ordre du Seigneur ne fut que partiellement exécuté: tous les mâles furent tués, les femmes et les enfants faits prisonniers. Balaam trouva la mort en même temps que les Madianites. “Moïse, le sacrificateur Eléazar, et tous les princes de l’assemblée, sortirent au-devant d’eux, hors du camp. Et Moïse s’irrita contre les commandants de l’armée, les chefs de milliers et les chefs de centaines, qui revenaient de l’expédition. Il leur dit: Avez-vous laissé la vie à toutes les femmes? Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les enfants d’Israël à l’infidélité envers l’Eternel, dans l’affaire de Peor; et alors éclata la plaie dans l’assemblée de l’Eternel.”Nombres 31:13-16.
Moïse donna l’ordre à ses guerriers de détruire les femmes et les enfants. Balaam avait vendu les enfants d’Israël contre une récompense; aussi périt-il avec le peuple dont il avait gagné la faveur en sacrifiant vingt-quatre mille Israélites.
Aux yeux de plusieurs le Seigneur s’est montré cruel en demandant à son peuple de faire la guerre à d’autres nations. On trouve que cela ne s’accorde pas avec son caractère bienveillant. Mais Celui qui a fait le monde et placé sur la terre l’homme qu’il avait formé, a un droit souverain sur toutes les œuvres de ses mains et il peut faire ce qu’il veut de ses créatures. L’homme n’a pas le droit de demander à son Créateur: Pourquoi fais-tu cela? Il n’y a en lui aucune injustice. Il est le Gouverneur du monde, et une grande partie de ses sujets se sont révoltés contre son autorité et ont foulé aux pieds sa loi. Il les a comblés de bienfaits, il a pourvu à tous leurs besoins; néanmoins ils se sont courbés devant des images de bois, de pierre, d’argent et d’or, objets fabriqués par eux. Ils enseignent à leurs enfants que ce sont ces dieux-là qui leur donnent vie et santé, qui font fructifier leurs terres et leur donnent richesses et honneurs. Ils dédaignent le Dieu d’Israël. Ils méprisent son peuple, dont les œuvres sont justes. “L’insensé dit en son cœur: Il n’y a point de Dieu!”Psaumes 14:1. Dieu les a supportés jusqu’au moment où ils ont mis le comble à leurs iniquités; alors il a amené sur eux une destruction soudaine. Il a employé son peuple comme instrument de sa colère, pour punir de méchantes nations qui l’ont tourmenté et entraîné dans l’idolâtrie.
Le tableau d’une famille m’a été présenté. Une partie des enfants semblent désireux d’apprendre et d’obéir à leur père, tandis que les autres défient son autorité et n’ont que mépris pour sa façon de diriger la famille. Ils jouissent des avantages de la maison et sont constamment les objets de la bonté paternelle. Quoique dépendant de lui pour toutes choses ils n’éprouvent aucune gratitude et ils se conduisent avec fierté comme s’ils ne devaient rien à la générosité de leur parent. Le père prend note des actes de désobéissance et d’ingratitude de ses enfants, et néanmoins il les supporte.
Pour finir, ces enfants rebelles vont plus loin encore: ils cherchent à influencer et à pousser à la révolte les membres de leur famille restés fidèles. Alors le père a un sursaut de dignité et d’autorité: il expulse de sa maison les enfants rebelles qui, non contents d’abuser de son amour et de ses bienfaits, ont tenté d’entraîner dans la subversion les quelques enfants qui se sont soumis aux lois sages et judicieuses du père de famille. Par amour pour ces quelques fidèles, dont le bonheur risque d’être compromis par l’influence séditieuse des membres rebelles, il retranche de sa famille ses enfants désobéissants; en même temps il s’efforce d’attirer plus près de lui ceux qui lui sont restés fidèles. On ne peut qu’approuver la conduite sage et juste d’un tel parent, alors même qu’il a puni sévèrement ses enfants désobéissants et rebelles.
Dieu a agi de la même manière à l’égard de ses enfants. Mais l’homme est assez aveugle pour ne pas voir les abominations des impies et ne pas tenir compte de l’ingratitude, de la rébellion persistante et des péchés qui défient le ciel, commis par ceux qui foulent aux pieds la loi divine et bravent son autorité. Non contents de ceci, ils trouvent un malin plaisir à entraîner son peuple dans la subversion, à le pousser à la transgression et au mépris le plus ouvert des sages exigences de Jéhovah.
Il en est qui ne savent voir que la destruction des ennemis de Dieu, qu’ils taxent de sévérité excessive. Ils négligent l’autre aspect des choses. Mais grâces soient rendues à tout jamais de ce que l’homme impulsif et changeant n’a pas le pouvoir de commander aux événements. “Les entrailles des méchants sont cruelles.”Proverbes 12:10.—Spiritual Gifts 4:49-52.
Une lumière à propos du recrutement
Vous demandez quelle est la conduite à tenir pour assurer à nos membres le droit d’adorer selon leur conscience. Ceci a été ma grande préoccupation pendant quelque temps: éviter de renier notre foi et de manquer d’une parfaite confiance en Dieu. Je me souviens de beaucoup de choses que Dieu m’a montrées par le passé en ce qui concerne le recrutement et d’autres sujets. Je parle dans la crainte de Dieu: il est juste d’user de tous nos moyens pour nous soustraire à la pression qui s’exerce sur nous.—Lettre 55, 1886.
Exercices militaires exigés
Nous venons de prendre congé de trois de nos principaux employés du bureau que le gouvernement a appelés à trois semaines d’exercices militaires. Il y avait beaucoup de travail à la maison d’édition, mais le gouvernement ne se met guère en peine de s’accommoder à nos convenances. On exige que les jeunes gens qui sont recrutés ne négligent pas les exercices et l’entraînement jugés nécessaires pour le service militaire. Nous avons été heureux de constater que ces hommes ont reçu des marques d’honneur avec les autres soldats de leurs régiments pour un travail fidèle. Ils se sont montrés dignes de confiance.
Ils ne sont pas partis volontairement, mais pour se conformer aux lois du pays. Nous les avons encouragés à se montrer de fidèles soldats de la croix du Christ. Nos prières accompagnent ces jeunes gens, pour que les anges de Dieu se tiennent à leur côté et les gardent de toute tentation.—Lettre autographe 33, 1886. (Ecrite de Bâle, Suisse, 2 septembre 1886.)