Le Seigneur a fait dépendre la proclamation de l'Evangile des travaux et des dons de son peuple. Celui qui proclame le message de miséricorde aux pécheurs, a également une autre oeuvre à accomplir, celle de leur faire comprendre qu'ils doivent soutenir l'oeuvre de Dieu par leurs moyens financiers. Il faut leur enseigner qu'une portion de leurs revenus appartient à Dieu et doit être consacrée fidèlement à son oeuvre. Cette leçon sera donnée par le précepte et par l'exemple, car il ne s'agit pas de diminuer la force de ce qu'on dit en se conduisant d'une manière différente.
Ce qui a été mis à part conformément aux Ecritures comme appartenant au Seigneur, constitue les revenus de l'Evangile et ne nous appartient plus. Celui qui puise dans le trésor de Dieu pour satisfaire ses propres besoins ou pour venir en aide à d'autres personnes en difficulté d'affaires, ne commet rien de moins qu'un sacrilège. Certaines personnes se sont rendues coupables en détournant de l'autel de Dieu ce qui lui avait été tout spécialement consacré. Chacun devrait examiner cette question sous son vrai jour. Que personne, dans un moment de gêne, ne prenne l'argent consacré à des buts religieux pour l'employer à ses besoins personnels et apaise ensuite sa conscience en se disant qu'il restituera cet argent plus tard. Il vaut beaucoup mieux réduire ses dépenses, limiter ses besoins et vivre selon ses moyens que de faire servir à son usage personnel l'argent réservé pour le Seigneur.
L'usage de la dime
Dieu a donné des directives particulières concernant l'usage de la dîme. Il ne veut pas que son oeuvre soit paralysée faute de moyens. Pour que nous ne soyons pas réduits aux expédients et qu'il n'y ait pas d'erreur possible, il nous a montré très clairement notre devoir sur ce point. La part que Dieu s'est réservée ne doit pas être détournée pour un autre but que celui auquel Dieu l'a destinée. Que personne ne se sente libre de retenir sa dîme pour l'employer selon son propre jugement. On ne doit pas l'utiliser en cas de besoins imprévus, ni même en faire un usage qui nous apparaisse convenable dans ce que l'on considère comme étant l'oeuvre du Seigneur.
Le serviteur de Dieu devrait, par le précepte et par l'exemple, enseigner à considérer la dîme comme sacrée. Qu'il ne se sente pas libre de la retenir et de l'employer selon son propre jugement, bien qu'il soit ministre de l'Evangile. Elle ne lui appartient pas. Il ne doit pas s'attribuer ce qu'il pense lui être dû, ni user de son influence pour détourner de leur emploi légitime les dîmes et les offrandes consacrées à Dieu. Elles doivent être placées dans le trésor de Dieu et être réservées à son service comme il l'a indiqué.
Dieu désire que ses serviteurs suivent exactement ses prescriptions. Ils ne doivent pas contrecarrer les plans de Dieu pour accomplir quelque oeuvre de charité ou faire quelque don, quelque offrande au moment où ils le trouvent convenable, eux qui ne sont que des agents humains. C'est une bien pauvre politique pour l'homme que de chercher à améliorer le plan de Dieu, à trouver des expédients et à suivre son bon mouvement à telle ou telle occasion, alors qu'en réalité il s'oppose à la volonté divine. Dieu désire que tous emploient leur influence à mettre en oeuvre ses desseins. Il a fait connaître son plan et tous ceux qui veulent collaborer avec lui doivent en assurer l'exécution, au lieu d'essayer de l'améliorer.
Le Seigneur donna à Moïse les instructions suivantes: "Tu ordonneras aux enfants d'Israël de t'apporter pour le chandelier de l'huile pure d'olives concassées, afin d'entretenir les lampes continuellement." Exode 27:20. Il s'agissait d'une offrande continuelle pour que la maison de Dieu fût approvisionnée de ce qui était nécessaire pour le service. Le peuple de Dieu aujourd'hui doit se rappeler que la maison du culte est la propriété du Seigneur et qu'il faut en prendre un soin scrupuleux. Mais les fonds destinés à cet effet ne doivent pas provenir des dîmes.
Un message très clair et très précis m'a été donné. Dieu m'a ordonné de dénoncer l'erreur que l'on commet en détournant la dîme de son but pour l'employer à des fins diverses, et cela bien que les oeuvres en cause soient louables en elles-mêmes. Ceux qui agissent ainsi ne se conforment pas au plan divin et devront rendre compte à Dieu.
Certains pensent que la dîme devrait être employée pour le financement de nos écoles. D'autres encore que les colporteurs devraient être payés sur ce fonds. Mais c'est une grande faute que de distraire la dîme de l'objet pour lequel elle doit être utilisée et qui est l'entretien des prédicateurs. Il devrait y avoir aujourd'hui dans le champ de la moisson cent ouvriers qualifiés là où il n'y en a qu'un seul.
Une obligation solennelle
La dîme est sacrée; Dieu se l'est réservée. Elle doit être apportée dans le trésor de sa maison pour servir à l'entretien des ouvriers de l'Evangile. Pendant longtemps, le Seigneur a été frustré parce que certaines personnes ne se rendent pas compte que la dîme est la part de Dieu. D'autres n'ont pas été satisfaits et ont dit: "Je ne paierai plus ma dîme, car je n'ai pas confiance en la manière dont est dirigée l'oeuvre de Dieu." Mais déroberez-vous Dieu parce que vous pensez que son oeuvre est mal conduite? Plaignez-vous clairement et ouvertement, dans un bon esprit, aux responsables eux-mêmes. Envoyez vos réclamations concernant ce qui doit être rectifié et mis en ordre; mais ne vous retirez pas de l'oeuvre de Dieu et ne soyez pas infidèles parce que d'autres n'accomplissent pas leur devoir.
Lisez attentivement le troisième chapitre de Malachie et voyez ce que Dieu dit de la dîme. Si nos églises veulent s'en tenir à la Parole de Dieu et être fidèles dans le paiement des dîmes, un plus grand nombre de personnes seront encouragées à entrer dans le ministère. Bien des gens y seraient déjà si on ne leur disait pas que le trésor est vide. Il faut que les revenus de l'oeuvre de Dieu soient abondants et ils le seraient si des mains égoïstes n'avaient pas retenu les dîmes et ne les avaient pas employées pour d'autres branches de l'oeuvre.
L'emploi des ressources que Dieu s'est réservées ne doit pas être abandonné au hasard. La dîme appartient au Seigneur et ceux qui en disposent à leur gré perdront leur trésor dans le ciel, à moins qu'ils ne se repentent. Que l'oeuvre ne soit pas entravée plus longtemps parce que la dîme a été employée à d'autres usages que celui pour lequel Dieu l'a strictement destinée. Il faut faire des plans pour subvenir aux besoins des autres branches de l'oeuvre, car elles doivent prospérer, mais pas grâce aux dîmes. Dieu n'a pas changé, il faut que la dîme serve à entretenir le ministère. L'ouverture de nouveaux champs de travail demande des effectifs que nous n'avons pas actuellement et c'est pourquoi il doit y avoir de l'argent dans le trésor de Dieu.
Sur les ministres de l'Evangile repose une responsabilité solennelle qu'ils négligent étrangement. Il en est qui aiment beaucoup prêcher, mais ils ne travaillent pas personnellement dans les églises. Or il est absolument nécessaire d'instruire le peuple de Dieu de ses obligations et ses devoirs, tout particulièrement en ce qui concerne le paiement de la dîme. Nos prédicateurs se sentiraient lésés s'ils n'étaient pas rétribués avec exactitude pour leur travail; mais ne pensent-ils pas qu'il doit y avoir de l'argent dans le trésor de Dieu pour qu'ils puissent être payés? S'ils manquent à leur devoir, qui est d'enseigner aux membres de l'Eglise à donner fidèlement au Seigneur ce qui lui revient, les possibilités de faire avancer l'oeuvre de Dieu seront insuffisantes.
Le berger du troupeau doit s'acquitter scrupuleusement de sa tâche. S'il laisse à d'autres le soin de s'occuper de certaines questions, parce que ce travail ne lui plaît pas, il n'est pas un ouvrier fidèle. Qu'il lise dans Malachie les paroles par lesquelles le Seigneur accuse le peuple de l'avoir dérobé en retenant les dîmes. Le Dieu puissant déclare: "Vous êtes frappés par la malédiction." Malachie 3:9. Comment celui qui est chargé de la prédication et de l'enseignement peut-il négliger d'avertir et d'instruire les brebis du troupeau lorsqu'il les voit se conduire de telle sorte qu'elles attireront sur elles cette malédiction? Chaque membre d'église doit savoir qu'il lui faut être fidèle dans le paiement de la dîme. -- Testimonies for the Church 9:246-251.