L'esprit de libéralité est celui du ciel. L'amour désintéressé du Christ est révélé à la croix. Afin que l'homme puisse être sauvé, il a donné tout ce qu'il avait, puis s'est donné lui-même. La croix du Christ appelle à la générosité de chaque disciple du Sauveur béni. Le principe représenté par la croix est de donner, donner. C'est là, réalisé dans la générosité et les bonnes oeuvres, le fruit véritable de la vie chrétienne. Le principe du monde est de recevoir, gagner, pour obtenir, pense-t-on, le bonheur: mais réalisé dans tout ce que cela comporte, il produit la misère et la mort.
La lumière de l'Évangile qui rayonne de la croix dénonce l'égoïsme et encourage la libéralité et la générosité. On ne devrait pas se lamenter qu'il y ait de plus en plus d'appels à donner. Dieu, dans sa providence, appelle son peuple à sortir de ses limites pour s'engager dans des entreprises plus grandes. Des efforts illimités sont demandés en ce temps où les ténèbres morales couvrent le monde. De nombreux enfants de Dieu courent le danger d'être pris au piège de la mondanité et de la convoitise. Ils devraient comprendre que Dieu, dans sa grâce, multiplie les appels à la générosité.
En ordonnant à ses disciples d'aller "dans le monde entier prêcher la bonne nouvelle à toute créature", le Christ a assigné aux hommes la tâche d'étendre la connaissance de sa grâce. Mais alors que certains vont de l'avant pour prêcher, d'autres sont appelés à offrir ce qui est nécessaire pour soutenir sa cause sur la terre. Le Christ a confié des moyens aux hommes pour que ses dons divins puissent se répandre au travers de canaux humains, pour accomplir l'oeuvre qui nous a été confiée de sauver nos contemporains. C'est une des façons dont Dieu exalte l'homme.
C'est là ce dont chaque homme a besoin, car cela développera la générosité de son coeur et l'appellera à exercer les plus hautes capacités de la pensée. -- Testimonies for the Church 9:254, 255.
Bien conduite, la générosité fait appel aux énergies mentales et morales de l'homme, et le stimule aux actions en faveur des nécessiteux et de l'avancement de la cause de Dieu. -- Testimonies for the Church 3:401.
Chaque occasion de secourir un frère dans le besoin, ou de soutenir la cause de Dieu dans la diffusion de l'Évangile, est une perle que vous pouvez déposer en sécurité dans la banque du ciel. -- Testimonies for the Church 3:249.
À propos de chaque homme qui donne volontairement
Le seul moyen que Dieu ait établi pour faire avancer sa cause, c'est de bénir l'homme en lui confiant des biens. Il lui donne le soleil et la pluie; il fait fleurir la végétation; il donne la santé et des talents pour acquérir des biens. Toutes nos bénédictions viennent de sa main généreuse. En retour, il voudrait voir hommes et femmes montrer leur gratitude en lui rendant une part par les dîmes et les offrandes, par des dons de reconnaissance, des offrandes volontaires, des legs. -- Testimonies for the Church 5:150.
La libéralité des Juifs pour construire le tabernacle et pour ériger le temple montre un esprit de générosité qui n'a pas d'équivalent au cours du christianisme. Ils venaient d'être libérés de leur long esclavage en Égypte et marchaient dans le désert; ils venaient à peine d'être délivrés des armées égyptiennes qui les poursuivaient dans leur fuite précipitée, quand Dieu dit à Moïse: "Parle aux enfants d'Israël. Qu'ils m'apportent une offrande; vous la recevrez pour moi de tout homme qui la fera de bon coeur." Exode 25:2.
Son peuple possédait peu et n'avait aucun projet pour augmenter ses biens; mais il avait devant lui un projet: construire un tabernacle pour Dieu. Le Seigneur avait parlé, et il devait obéir à sa voix. Tous donnèrent volontairement, non une petite partie de leurs biens, mais une grande partie de ce qu'ils possédaient. Ils la dévouèrent avec joie et de tout coeur au Seigneur. Ils lui plurent en faisant ainsi. Tout n'était-il pas à lui? Ne leur avait-il pas donné tout ce qu'ils possédaient? S'il le demandait, n'était-il pas de leur devoir de rendre au prêteur son bien?
Il n'a pas été nécessaire de faire pression. Le peuple apporta même plus que ce qui était nécessaire. Il lui fut demandé d'arrêter car il y avait déjà plus que ce que l'on pouvait employer. Dans la construction du temple, l'appel de fonds connut à nouveau une réponse du coeur. Le peuple ne donna pas à regret. Il se réjouit à la perspective d'ériger un bâtiment pour adorer Dieu et donna plus qu'il ne le fallait pour le projet.
Les chrétiens, qui s'enorgueillissent d'être plus éclairés que les Hébreux, peuvent-ils donner moins qu'eux? Les chrétiens qui vivent à la fin des temps peuvent-ils se satisfaire de leurs offrandes, qui n'arrivent même pas à la moitié de celle des Juifs? -- Testimonies for the Church 4:77-79.
La diffusion de la lumière et de la vérité dans le monde dépend des efforts volontaires et des offrandes de ceux qui ont reçu en partage les dons du ciel. Comparativement peu sont appelés à voyager comme pasteurs ou missionnaires, mais les multitudes doivent coopérer en répandant la vérité grâce à leurs biens.
Oui, dira l'un, il y sans cesse des appels à donner pour la cause; je suis fatigué de donner. Vraiment? Alors permettez-moi de vous demander: êtes-vous fatigué de recevoir de la main généreuse de Dieu? Tant qu'il ne cesse de vous bénir, vous serez tenu de lui rendre la part qu'il demande. Il vous bénit afin que vous ayez les moyens de bénir d'autres. Quand vous serez fatigué de donner, vous pourrez dire: je suis fatigué d'entendre tant d'appels à donner. Dieu se réserve une part de tout ce que nous recevons. Quand on la lui retourne, la part qui reste est bénie; mais quand elle est retenue, le tout est tôt ou tard maudit. La demande de Dieu vient en premier; tout le reste est secondaire. -- Testimonies for the Church 5:148, 150.
La dîme est établie par Dieu
Les offrandes volontaires et la dîme sont le revenu de l'Évangile. Sur les moyens qu'il a confiés à l'homme, Dieu demande une certaine part: la dîme. -- Testimonies for the Church 5:149.
Tous devraient se souvenir que ce que Dieu demande passe avant toute autre exigence. Il nous a donné généreusement, et le contrat qu'il a établi avec l'homme, c'est qu'un dixième de ses biens lui revienne. Le Seigneur a confié gratuitement ses trésors à ses intendants, mais de la dîme il dit: ceci est à moi. De la même façon que Dieu a confié ses biens à l'homme, celui-ci doit rendre fidèlement à Dieu la dîme de ses biens. Cet arrangement particulier a été établi par Jésus-Christ lui-même. -- Testimonies for the Church 3:381.
Le grand oeuvre que Jésus a déclaré être venu réaliser a été confié à ses disciples sur la terre.
Il a donné aux siens un plan pour recueillir des sommes suffisantes afin de rendre l'entreprise autonome financièrement. Le plan de Dieu au travers du système de la dîme est magnifique de simplicité et d'équité. Tous devraient en tirer avantage avec foi et courage, car il est d'origine divine. La simplicité et l'utilité y sont unies, et il ne faut pas avoir fait de grandes études pour le comprendre et l'exécuter. Tous devraient sentir qu'ils peuvent prendre part à l'avancée du précieux plan du salut. Chaque homme, chaque femme, chaque jeune peut devenir un trésorier du Seigneur et un agent pour satisfaire les demandes relatives aux finances dont ils ont la charge. L'apôtre déclare: "Que chacun de vous mette à part chez lui ce qu'il pourra, selon sa prospérité." 1 Corinthiens 16:2.
De grands projets ont été réalisés grâce à ce système. Si chacun voulait l'accepter, chacun deviendrait un trésorier fidèle et vigilant pour Dieu, et l'on ne manquerait pas de moyens pour faire avancer le grand oeuvre de l'annonce du dernier avertissement au monde. Si tous adoptent ce système, la caisse sera pleine, et les contributeurs n'en seront pas plus pauvres. Au travers de chaque investissement, ils deviendront davantage liés à la cause de la vérité présente. Ils s'amasseront "ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable." 1 Timothée 6:19.
Au fur et à mesure que les ouvriers persévérants et méthodiques voient que le but de leurs efforts personnels est de nourrir leur amour pour Dieu et pour leurs prochains, et d'étendre leur sphère d'utilité, ils réalisent que c'est une grande bénédiction que d'être ouvriers avec le Christ. Les chrétiens en général rejettent les exigences divines. Dieu attend de les voir charitables avec les biens qu'ils possèdent pour soutenir le combat mené contre les ténèbres morales envahissant le monde. L'oeuvre de Dieu n'avancera comme elle le devrait que si les disciples du Christ deviennent des ouvriers actifs et zélés. -- Testimonies for the Church 3:388, 389.
Le privilège d'être ouvrier avec Dieu
Dieu ne dépend pas de l'homme pour soutenir sa cause. Il aurait pu envoyer directement du ciel des moyens pour suffire aux finances si sa providence y avait vu un avantage pour l'homme. Il aurait pu pourvoir aux moyens tandis que des anges auraient été envoyés pour annoncer la vérité au monde sans l'intermédiaire des hommes. Il aurait pu écrire en caractères vivants la vérité sur le ciel pour faire part de ses exigences au monde. Dieu ne dépend de l'or ni de l'argent d'aucun homme. Il déclare: "Car tous les animaux de la forêt sont à moi, toutes les bêtes des montagnes, par milliers; si j'avais faim, je ne te le dirais pas, car le monde m'appartient, avec tout ce qui s'y trouve." Psaumes 50:10, 12. Quels que soient les besoins pour l'avancement de sa cause, Dieu a tout aménagé pour notre bien. Il nous a honorés en faisant de nous ses collaborateurs. Il a établi la nécessaire collaboration de l'homme afin qu'il puisse exercer sa générosité.
La loi morale exige l'observation du sabbat. Elle n'a pas été un fardeau tant qu'elle n'a pas été transgressée, et que les hommes n'en aient pas subi les conséquences. Le système de la dîme n'a pas été non plus un fardeau pour ceux qui l'ont appliqué. Le système exigé de la part des Hébreux n'a pas été abrogé par celui qui l'a mis en place. Au lieu d'être sans valeur aujourd'hui, il devrait être appliqué plus pleinement et plus largement, le salut par le Christ seul étant mis davantage en lumière dans l'ère chrétienne.
L'Évangile, largement répandu, connaît de plus grands besoins pour soutenir le combat aujourd'hui, et cela fait de la loi des oeuvres de charité une nécessité plus urgente que sous le gouvernement hébreu. Dieu ne demande pas moins maintenant, mais davantage de dons que dans toute période de l'histoire. Le principe établi par le Christ, c'est que les dons et les offrandes devraient être en rapport avec la lumière et les bénédictions reçues. "De celui à qui on a beaucoup confié, on exigera davantage." Luc 12:48. -- Testimonies for the Church 3:390-392.
Un flot de lumière émane de la Parole de Dieu, et il est nécessaire de rattraper les occasions manquées. Quand chacun se montrera fidèle en rendant à Dieu ce qui lui appartient sous forme de dîmes et d'offrandes, la porte sera ouverte pour que le monde puisse entendre le message pour ce temps. Si le coeur des enfants de Dieu était rempli d'amour pour le Christ, si chaque membre d'Église était rempli de l'esprit de sacrifice, si tous manifestaient une authenticité véritable, nous ne manquerions pas de fonds pour des bâtiments ou des missions lointaines. Nos ressources seraient multipliées; des milliers d'occasions d'être utiles s'offriraient, et nous serions invités à nous y engager. Si le plan de Dieu pour son peuple avait été réalisé en partageant avec le monde le message de grâce, le Christ serait revenu sur la terre, et les saints auraient été accueillis dans la cité de Dieu. -- Testimonies for the Church 6:449, 450.
Dieu demande le dixième des acquisitions qu'il nous a permis de faire
Le système de la dîme va bien au-delà de l'époque de Moïse. Les hommes furent appelés à offrir des dons à Dieu pour des raisons religieuses avant qu'un système précis ait été donné à Moïse. Cela remonte aux jours mêmes d'Adam. En se soumettant aux attentes de Dieu, ils manifestaient par leurs offrandes leur appréciation pour ses grâces et ses bénédictions. Cela s'est poursuivi au cours des générations successives, et fut appliqué par Abraham, qui remit la dîme à Melchisédech, le prêtre du Dieu très haut. Les mêmes principes existaient à l'époque de Job. Jacob, à Béthel, voyageur exilé sans le sou, se coucha solitaire un soir, avec une pierre pour oreiller, et promit au Seigneur: "Sur tout ce que tu me donneras, je te paierai la dîme." Genèse 28:22. Dieu ne contraint pas les hommes à donner. Tout ce qu'ils donnent doit être volontaire. Il ne veut pas que ses trésors soient remplis d'offrandes obligées.
En ce qui concerne le montant, Dieu a spécifié un dixième des acquisitions. C'est laissé à la conscience et à la générosité des hommes, dont le jugement sur ce système de la dîme devrait jouer librement. Et, bien que la conscience soit laissée libre, un plan a été établi pour tous. Aucune contrainte n'est requise. Dieu a appelé les hommes du temps des lois mosaïques à donner la dîme de leurs revenus. Il a confié à leur administration les choses de cette vie, des talents à développer et à lui rendre. Il a demandé un dixième comme la moindre des choses que l'homme puisse lui retourner. Il déclare: Je t'ai donné les neuf dixièmes, alors que je n'en demande qu'un; il m'appartient. Quand les hommes retiennent le dixième, ils volent Dieu. Il était aussi demandé des offrandes pour le péché, des offrandes de paix et des offrandes de reconnaissance en plus de la dîme des revenus.
Tout ce qui est retenu de ce que Dieu demande (la dîme des revenus) est enregistré dans les livres du ciel en tant que vol, à charge de ceux qui retiennent. De telles personnes lèsent leur Créateur; et quand elles prennent conscience de leur péché de négligence, il ne suffit pas qu'elles commencent à changer leur conduite et à agir selon de justes principes. Cela ne modifiera pas le contenu des registres du ciel. Elles ont détourné les biens qui leur ont été confiés pour être rendus à celui qui les leur a prêtés. Il faut qu'ils se repentent de leur infidélité d'avoir manqué de gratitude envers Dieu.
Chaque fois que le peuple de Dieu, en tous temps, a joyeusement et volontairement mis en oeuvre les plans de Dieu et s'est soumis à ses exigences pour l'honorer de ses biens, ses greniers ont été remplis. Mais quand il a volé Dieu dans les dîmes et les offrandes, il a été conduit à réaliser qu'il n'a pas seulement volé Dieu, mais qu'il s'est volé lui-même, car Dieu lui a limité ses bénédictions proportionnellement à son infidélité.
Celui qui connaît l'infortune et se met dans les dettes, ne devrait pas employer la part de Dieu pour effacer sa dette. Il doit considérer qu'il est mis à l'épreuve, et qu'en gardant la part de Dieu il vole le Donateur. Il est débiteur de Dieu pour tout ce qu'il possède, mais il devient doublement débiteur quand il emploie les fonds de réserve de Dieu pour payer ses dettes. En face de son nom, il est écrit dans les livres du ciel: "infidèle à Dieu". Il a un compte à rendre à Dieu pour s'être approprié les biens de Dieu pour son avantage. Et le manque de principes manifesté dans l'appropriation des biens de Dieu se manifestera dans la gestion d'autres choses. Cela se verra dans tous les sujets en rapport avec ses propres affaires. Celui qui vole Dieu cultive des traits de caractère qui le coupent de tout accès à la famille de Dieu.
Dieu évalue les dons par l'amour qui motive le sacrifice
Dans les balances du sanctuaire, les dons du pauvre, faits par amour pour le Christ, ne sont pas estimés en fonction du montant, mais en fonction de l'amour qui motive le sacrifice. Les promesses du Christ se réaliseront aussi sûrement pour le pauvre qui est généreux mais qui a peu à offrir, que pour le riche qui donne de son superflu. Le pauvre sacrifie le peu qu'il a et il le ressent. Il renonce vraiment à quelque chose dont il aurait besoin pour son confort, alors que le riche donne de son superflu, n'éprouve aucun besoin, et ne se prive de rien dont il aurait vraiment besoin. Ainsi l'offrande du pauvre est plus sacrée que celle du riche car ce dernier donne de son surplus. La providence a mis en place tout le plan de la générosité systématique au profit de l'homme. La providence n'est jamais inactive. Si les serviteurs de Dieu suivent ce que désire la providence, tous seront des ouvriers actifs. -- Testimonies for the Church 3:398, 399.
Les offrandes des petits enfants sont acceptables et plaisent à Dieu.
La valeur de l'offrande est fonction de l'esprit qui en est à la source. Le pauvre, en suivant l'exhortation de l'apôtre et en mettant de côté une petite somme chaque semaine, aide à grossir les finances et son don est pleinement acceptable pour Dieu; car il fait un sacrifice aussi grand, si ce n'est plus, que ses riches frères. Le plan de générosité systématique préservera chaque famille de la tentation de dépenser de l'argent pour des futilités, et sera une bénédiction pour le riche en le préservant de se laisser aller à des extravagances. -- Testimonies for the Church 3:412.
La récompense de la libéralité est d'amener la pensée et le coeur à une communion plus étroite avec l'Esprit. -- Testimonies for the Church 6:390.
Paul a établi une règle pour donner à la cause de Dieu, et il nous enseigne quel en sera le résultat, à la fois par rapport à nous-même et par rapport à Dieu. "Que chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie." "Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment." "Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre: (...Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice). Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces." 2 Corinthiens 9:6-11. -- Testimonies for the Church 5:735.
Les dispositions qui conviennent pour notre héritage
Pendant qu'ils ont encore une pensée claire et un jugement sain, les parents devraient, dans un esprit de prière et avec l'aide de conseillers qui ont l'expérience de la vérité et de la volonté divine, prendre des dispositions pour les biens qu'ils possèdent. S'ils ont des enfants qui se battent contre la pauvreté, et qui feraient un usage judicieux de leurs biens, ils devaient être pris en considération. Mais s'ils ont des enfants incroyants qui sont abondamment pourvus dans ce monde, et qui servent le monde, ils commettent un péché à l'encontre du Maître qui a fait d'eux ses intendants, en leur transmettant leurs biens du simple fait que ce sont leurs enfants. Les attentes de Dieu ne doivent pas être considérées à la légère.
Il doit être clairement compris que si des parents ont fait leur testament, cela ne les dispense pas de soutenir la cause de Dieu de leur vivant. Ils devraient le faire. Ils devraient avoir la satisfaction ici-bas, et la récompense ensuite, de disposer de leur surplus de leur vivant. Ils devraient faire leur part dans l'avancement de la cause de Dieu. Ils devraient employer les moyens que leur Maître leur a confiés pour accomplir l'oeuvre qui doit être faite dans sa vigne. -- Testimonies for the Church 3:121.
Ceux qui retiennent ce qui revient à Dieu et font des provisions pour leurs enfants, mettent l'éveil spirituel de ces derniers en danger. Ils placent leur richesse, qui est une pierre d'achoppement pour eux-mêmes, sur le sentier de leurs enfants, pour les faire basculer dans la perdition. Nombreux sont ceux qui se trompent grandement au regard des choses de cette vie. Ils économisent, se privant eux-mêmes et privant d'autres du bien qu'ils pourraient tirer d'un bon usage des moyens que Dieu leur a prêtés, et deviennent égoïstes et avares. Ils négligent leurs intérêts personnels et deviennent des nains en terme de croissance religieuse, tout cela pour accumuler des richesses qu'ils ne peuvent employer. Ils laissent leur richesse à leurs enfants et neuf fois sur dix, elle devient une malédiction dix fois plus grande pour leurs héritiers qu'elle ne l'a été pour eux. Des enfants qui comptent sur les biens de leurs parents échouent souvent dans la vie, et ne s'assurent pas de la vie à venir. Le meilleur héritage que des parents puissent léguer à leurs enfants est une connaissance du travail utile et l'exemple d'une vie marquée par une générosité désintéressée. Par une telle vie, ils montrent la vraie valeur de l'argent, qui ne doit être apprécié que pour le bien qu'il peut accomplir en les déchargeant de leurs propres besoins, en secourant les autres et en faisant avancer la cause de Dieu. -- Testimonies for the Church 3:399.
"Si les richesses augmentent, que votre coeur ne se repose pas sur elles"
Le système particulier de la dîme a été fondé sur un principe qui demeure autant que la loi de Dieu. Ce système fut source de bénédiction pour les Juifs, sinon Dieu ne le leur aurait pas donné. Il l'est de même pour ceux qui le mettent en oeuvre à la fin des temps.
Les Églises qui sont les plus systématiques et les plus généreuses dans leur soutien à la cause de Dieu sont les plus prospères spirituellement. La vraie libéralité des disciples du Christ identifie leurs intérêts à ceux du Maître.
Si ceux qui ont des moyens pouvaient réaliser qu'ils sont redevables devant Dieu pour tout dollar qu'ils dépensent, leurs besoins supposés seraient bien moindres. Si leur conscience était vivante, elle témoignerait de l'existence d'acquisitions inutiles pour la satisfaction de l'appétit, de l'orgueil, de la vanité, de l'amour du plaisir. Elle ferait rapport de la façon dont l'argent du Seigneur, qui aurait dû être consacré à sa cause, a été dilapidé. Ceux qui gaspillent les biens de leur Seigneur auront à rendre compte un peu plus tard de leurs agissements envers leur Maître.
Si les chrétiens voulaient employer moins d'argent pour orner leur corps et embellir leurs maisons, s'ils voulaient dépenser moins en extravagances, réduire les aliments de luxe qu'ils mettent sur leur table et qui détruisent leur santé, ils pourraient placer des sommes plus importantes dans le trésor de Dieu. Ils imiteraient ainsi leur rédempteur qui a quitté le ciel, ses richesses et sa gloire, et pour notre salut s'est fait pauvre afin que nous puissions avoir les richesses éternelles.
Mais nombreux sont ceux qui, commençant à accumuler des richesses terrestres, se mettent à calculer le temps qu'il leur faudra pour amasser une certaine somme. Dans leur impatience à amasser des richesses pour eux-mêmes, ils ne parviennent pas à devenir riches pour Dieu. Leur générosité n'a pas de rapport avec leur accumulation. L'accroissement de leur passion pour les richesses lie leurs affections à leurs trésors. L'accroissement de leurs biens fortifie leur désir d'en avoir davantage, jusqu'à ce que certains considèrent que donner un dixième au Seigneur est une taxe lourde et injuste.
La parole inspirée déclare: "Quand les richesses s'accroissent, n'y attachez pas votre coeur." Psaumes 62:11. Nombreux sont ceux qui ont dit: "Si j'étais aussi riche qu'untel, je multiplierais mes dons au Seigneur. Je ne ferais rien d'autre avec mes richesses que de contribuer à l'avancement de la cause de Dieu." Dieu a éprouvé certains d'entre eux en leur donnant des richesses; mais avec la richesse est venue la tentation, et leur générosité s'est montrée bien moindre que du temps de leur pauvreté. Le désir de richesses plus grandes encore absorbe leurs pensées et leurs coeurs, et ils tombent dans l'idolâtrie. -- Testimonies for the Church 3:401-405.
Une promesse faite à Dieu nous lie de façon sacrée
Il appartient à chacun d'évaluer selon son coeur ce qu'il va donner. Mais il en est certains qui sont coupables du même péché qu'Ananias et Saphira et qui pensent que s'ils gardent une partie de ce que Dieu demande, les frères ne le sauront jamais. C'est ce que pensaient les coupables dont l'exemple nous est donné pour notre avertissement. Dieu prouve au travers de ce cas qu'il regarde au coeur. Les motifs et les objectifs de l'homme ne peuvent être cachés à ses yeux. Il a laissé un avertissement perpétuel aux chrétiens de tous les âges pour les préserver du péché auquel le coeur de l'homme est sans cesse enclin.
Quand un engagement verbal ou écrit est pris en présence de nos frères de donner un certain montant, ils sont les témoins visibles d'un contrat que nous avons fait avec Dieu. L'engagement n'est pas pris envers les hommes mais envers Dieu, à l'égal d'un contrat signé devant un voisin. Il n'y a pas d'engagement légal qui lie davantage le chrétien que le versement de l'argent auquel il s'est engagé devant Dieu.
Les personnes qui s'engagent auprès de leurs semblables ne pensent généralement pas à demander d'être dégagées de leur promesse. Un voeu fait à Dieu qui accorde tant de faveurs, est encore de plus grande importance; pourquoi devrions-nous alors chercher à nous dégager de nos engagements pris envers Dieu? Même si notre engagement ne nous conduira pas en justice, est-il moins valide? Un homme qui professe être sauvé par le sang du sacrifice infini de Jésus volera-t-il Dieu? Ses engagements et ses actions ne sont-ils pas pesés dans les balances de la justice céleste?
Une Église est responsable des engagements de ses membres. Si elle constate qu'un des frères néglige de remplir ses engagements, elle devrait travailler avec lui gentiment mais sérieusement. S'il n'est pas dans des circonstances qui lui permettent de répondre à ses engagements, s'il est un homme de valeur et bien disposé, que l'Église l'aide avec compassion. Ainsi, ils pourront surmonter les difficultés et en être bénis. -- Testimonies for the Church 4:469, 470, 476.
Des offrandes de reconnaissance à réserver pour les pauvres
Dans chaque Église, il devrait y avoir un fonds pour les pauvres. Que chaque membre présente une offrande de reconnaissance à Dieu une fois par semaine ou par mois, comme cela lui convient le mieux. Cette offrande exprimera notre gratitude pour les dons de la santé, de la nourriture, de vêtements confortables. Et tout comme Dieu nous a bénis par ces éléments de confort, nous donnerons pour les pauvres, les souffrants et ceux qui sont en détresse. Je voudrais attirer l'attention des frères particulièrement sur ce point. Souvenez-vous des pauvres. Oubliez certaines de vos extravagances, oui, même des éléments de votre confort, et venez en aide à ceux qui n'ont qu'une maigre nourriture et peu de vêtements. En le faisant pour eux, vous le faites pour Jésus en la personne de ses saints. Il s'identifie à la souffrance de l'humanité. N'attendez pas d'avoir satisfait tous vos désirs imaginaires. Ne faites pas confiance à vos sentiments en donnant quand vous en avez envie. Donnez régulièrement, comme vous aimeriez que cela soit rapporté dans les rapports célestes au jour de Dieu. -- Testimonies for the Church 5:150, 151.
Nos biens et le soutien de l'oeuvre de Dieu
À ceux qui aiment Dieu sincèrement et qui ont des biens, je suis tenue de dire: le temps est venu pour vous d'investir vos moyens dans le soutien de l'oeuvre de Dieu. Il est temps maintenant de soutenir les mains des ouvriers dans leurs efforts désintéressés de sauver les âmes qui périssent. Quand vous rencontrerez dans les cours célestes les âmes que vous aurez aidées à sauver, n'aurez-vous pas une récompense glorieuse?
Que personne ne retienne ses offrandes, et que ceux qui possèdent beaucoup se réjouissent de ce qu'ils peuvent déposer dans les cieux un trésor qui ne périt jamais. L'argent que nous refusons d'investir dans l'oeuvre de Dieu périra. Aucun intérêt ne s'y ajoutera dans la banque du ciel.
Le Seigneur appelle maintenant chaque adventiste dans chaque localité à se consacrer à lui et à faire de son mieux, selon les circonstances, pour soutenir son oeuvre. Il désire les voir manifester leur appréciation pour ses libéralités et leur reconnaissance pour sa grâce, par leur libéralité dans les dîmes et les offrandes. -- Testimonies for the Church 9:131, 132.
Le Seigneur m'a montré à plusieurs reprises qu'il est contraire à la Bible de faire des réserves pour nos désirs temporels dans les temps de trouble. Je vis que si les saints possèdent de la nourriture, ou des récoltes des champs dans le temps de trouble, quand l'épée, la famine et la peste sont dans le pays, cela leur sera enlevé avec violence, et des étrangers feront la récolte de leurs champs. Il sera temps alors de nous confier pleinement en Dieu, qui prendra soin de nous. Je vis que notre pain et notre eau nous seront assurés en ce temps et que nous ne manquerons de rien ni ne souffrirons de la faim; car Dieu est capable de mettre la table pour nous dans le désert. Si nécessaire, il enverra des corbeaux pour nous nourrir comme il le fit pour Élie, ou une pluie de manne comme il le fit pour les Israélites.
Les maisons et les champs ne seront d'aucune utilité aux saints en temps de persécution, car ils devront fuir les foules en furie, et leurs biens ne serviront pas à faire avancer la cause de la vérité présente. Il me fut montré qu'il est de la volonté de Dieu que les saints se débarrassent de tout ce qui les encombre avant que vienne le temps de trouble, et fassent alliance avec Dieu par le sacrifice. S'ils mettent leurs biens sur l'autel, et demandent sincèrement à Dieu quel est leur devoir, il leur enseignera comment disposer de ces choses. Alors ils seront libres en temps de trouble, et n'auront pas d'entraves qui les retiennent. -- Early Writings, 56, 57.
L'esprit de renoncement et de sacrifice de soi
Le plan du salut fut établi par le sacrifice infini du Fils de Dieu. La lumière de l'Évangile brillant de la croix dénonce l'égoïsme et encourage la libéralité et la générosité. Il ne faut pas se lamenter de l'augmentation des appels à donner. Dans sa providence, Dieu appelle son peuple à sortir de sa sphère d'action limitée pour s'engager dans des entreprises plus grandes. Des efforts illimités sont demandés à cette époque où les ténèbres morales couvrent le monde. La mondanité et la convoitise dévorent la vitalité du peuple de Dieu. Il devrait comprendre que c'est par un effet de sa grâce que les demandes de fonds se multiplient. L'ange de Dieu place la générosité tout près de la prière. Il dit à Corneille: "Tes prières et tes actes de compassion sont montés devant Dieu, et il s'en est souvenu". Actes 10:4. -- Testimonies for the Church 3:405.
Pratiquez l'économie dans votre foyer. Nombreux sont ceux qui adorent et chérissent des idoles. Abandonnez vos plaisirs égoïstes. Je vous en supplie, ne soyez pas absorbés par l'embellissement de vos maisons, car c'est l'argent de Dieu, et il vous sera redemandé. Parents, pour l'amour de Dieu, n'employez pas l'argent du Seigneur afin de satisfaire les fantaisies de vos enfants. Ne les encouragez pas à se donner un genre et à essayer d'avoir de l'influence sur le monde. Cela les rendra-t-il enclins à sauver les âmes pour lesquelles le Christ est mort? Non; c'est l'envie, la jalousie, et les soupçons que cela produira. Vos enfants seront enclins à dépenser l'argent du Seigneur en vue de ce qui n'est pas essentiel pour la santé et le bonheur.
N'enseignez pas à vos enfants à penser que votre amour pour eux doit se mesurer à la façon dont vous vous montrez indulgents à l'égard de leur orgueil, de leur prodigalité, et de leur amour de l'étalage. Employez vos facultés inventives à chercher à économiser. Au lieu de satisfaire des inclinations égoïstes, dépensant de l'argent pour des choses qui détruisent la faculté de raisonner, étudiez comment renoncer à soi, afin que vous puissiez investir à élever le niveau de la vérité dans de nouveaux territoires. L'intelligence est un talent: employez-le à étudier comment employer vos biens pour le salut des âmes. -- Testimonies for the Church 6:450, 451.
Ceux qui renoncent à eux-mêmes pour faire du bien, et qui se consacrent avec tout ce qu'ils possèdent au service du Christ, connaîtront le bonheur que l'égoïste recherche en vain. Le Seigneur déclare: "Quiconque d'entre vous ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple." Luc 14:33. La charité "ne cherche pas son propre intérêt". C'est le fruit de cet amour désintéressé et de cette générosité qui caractérise la vie du Christ. La loi de Dieu dans notre coeur subordonnera nos propres intérêts à des considérations élevées et éternelles. -- Testimonies for the Church 3:397.