“Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.” 1 Corinthiens 6:19, 20.
Nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes. Nous avons été rachetés à un grand prix, celui des souffrances et de la mort du Fils de Dieu. Si nous le comprenons bien, nous sentirons peser sur nous la grande responsabilité de nous maintenir dans les meilleures conditions de santé possibles, afin de servir Dieu parfaitement. Mais lorsque nous suivons une ligne de conduite qui diminue notre vitalité, affaiblit notre corps, ou obscurcit notre esprit, nous péchons contre Dieu au lieu de le glorifier.
Jésus ne s’est-il pas donné pour nous? Ne nous a-t-il pas rachetés à un grand prix? Si cela est vrai, nous ne nous appartenons point à nous-mêmes. Les forces de notre être: notre corps, notre esprit, ce que nous avons et ce que nous sommes, tout appartient à Dieu. Dans la mesure où nous le comprenons, nous sentons l’obligation que nous avons envers Dieu de préserver notre santé, afin de l’honorer ici-bas dans notre corps et dans notre esprit.
Les dernieres heures de la grâce
Nous croyons fermement que le Christ reviendra bientôt. Pour nous, ce n’est pas une fable, mais une réalité. Nous ne doutons pas, et nous n’avons jamais douté, depuis des années, que les doctrines que nous prêchons représentent la vérité que Dieu a révélée pour notre temps et que nous approchons du jugement. Nous nous préparons à aller à la rencontre de Jésus lorsque, escorté des anges, il apparaîtra sur les nuées des cieux pour donner l’immortalité à ceux qui ont vécu dans la fidélité et la justice. Quand il reviendra, ce ne sera pas pour nous purifier de nos péchés, pour faire disparaître les défauts de notre caractère ou pour porter remède à notre faiblesse. A ce moment-là, cette œuvre devra être terminée.
Quand le Seigneur reviendra, ceux qui sont saints continueront à l’être; ayant gardé leur corps et leur esprit dans la sainteté, ils recevront l’immortalité. Mais ceux qui sont injustes et souillés le resteront. Plus rien ne pourra les débarrasser de leurs défauts et leur donner un caractère saint. Celui qui sanctifie aura terminé son œuvre de sanctification et n’ôtera plus les péchés et la souillure. Cela doit se faire maintenant pendant les heures qui nous restent avant la fin du temps de grâce.
Lorsque nous nous convertissons et croyons à la vérité, nous avons un certain caractère et certaines tendances. Celle-ci nous influence de telle sorte qu’elle nous rend moralement aptes au royaume de gloire et à la société des anges. Nous sommes maintenant dans le chantier de Dieu. Certains d’entre nous sont des pierres sortant de la carrière et non encore taillées. Il faut que la vérité divine agisse sur nous, qu’elle nous élève et fasse disparaître toute imperfection et tout péché, de quelque nature qu’ils soient. Nous serons ainsi préparés à contempler le divin Roi dans sa beauté et à vivre enfin avec les saints anges dans le royaume de gloire. C’est ici-bas que cette œuvre s’accomplit pour nous; c’est ici-bas que notre corps et notre esprit sont rendus aptes à l’immortalité.
Nous sommes dans un monde opposé à la justice et à la pureté du caractère aussi bien qu’à la croissance en grâce. Où que nous regardions, nous ne voyons que corruption, laideur et péché. Et quelle est l’œuvre que nous devons entreprendre ici-bas avant de recevoir l’immortalité? C’est celle de conserver notre corps dans la sainteté et notre esprit dans la pureté, afin de rester sans tache au milieu de la corruption qui augmente sans cesse dans les derniers jours. Il faut nous y appliquer sans tarder, en y mettant tout notre cœur et toute notre intelligence. Il n’est pas question ici d’égoïsme. Nous devrions nous laisser diriger entièrement par l’Esprit de Dieu, afin qu’il inspire tous nos actes. Si nous comptons sur la puissance d’en haut, si nous sommes en communion avec le ciel, nous éprouverons dans nos cœurs l’influence sanctifiante de l’Esprit.
Une cause de souffrance pour autrui
Lorsque nous avons essayé de présenter à nos frères et sœurs la réforme sanitaire, quand nous avons dit combien il était important que le manger et le boire et toute autre chose fussent faits pour la gloire de Dieu, beaucoup ont agi comme s’ils pensaient: “Ce que je mange n’est l’affaire de personne.” Quoi que nous fassions, c’est nous-mêmes qui en supportons les conséquences.
Chers amis, il y a là une grave erreur. Vous n’êtes pas les seuls à souffrir d’une mauvaise ligne de conduite. La société dans laquelle vous vivez subit la conséquence de vos erreurs à peu près autant que vous-mêmes. Si vous supportez les suites de votre intempérance dans le manger et dans le boire, nous qui vivons ou travaillons avec vous souffrons aussi de vos infirmités. Vos forces physiques ou mentales sont-elle diminuées? Nous le sentons et nous en pâtissons. Si, au lieu d’être gais, vous êtes sombres, vous jetez une ombre sur tous ceux qui vous entourent. Si nous sommes tristes et déprimés, vous pourriez, si vous étiez en bonne santé, avoir l’esprit lucide et nous aider à sortir de nos difficultés ou nous dire une parole de réconfort. Mais votre intelligence est si engourdie par une mauvaise manière de vivre que vous ne pouvez nous donner de bons conseils. Ne sommes-nous donc pas lésés? Votre état de santé n’a-t-il pas une grande répercussion sur nous? Nous pouvons avoir confiance dans notre propre jugement, mais nous avons aussi besoin de conseillers, car “le salut est dans le grand nombre des conseillers”. Proverbes 11:14. Nous désirons que notre conduite paraisse sensée à ceux que nous aimons; aussi souhaitons-nous qu’ils aient l’esprit lucide pour pouvoir nous entourer de leurs avis. Mais nous faisons peu de cas de votre jugement si votre vigueur intellectuelle a été trop mise à contribution, si votre cerveau a perdu sa vitalité parce que votre estomac a reçu de mauvais aliments ou qu’il est encombré d’une trop grande quantité de nourriture pourtant saine. Votre intelligence est obscurcie par une digestion difficile. Votre manière de vivre se répercute sur les autres. Il vous est impossible de commettre des erreurs de ce genre sans nuire à autrui.
Dans le stade
“Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres.” 1 Corinthiens 9:24-27. Ceux qui couraient dans le stade pour obtenir la couronne de lauriers si estimée, étaient tempérants en toutes choses afin que leurs muscles, leur cerveau, toutes les parties de leur corps fussent en meilleure condition possible. S’ils s’imposaient toute sorte d’abstinences, ils acquéraient la souplesse nécessaire et étaient ainsi plus sûrs d’obtenir la couronne.
Malgré ces abstinences, c’est-à-dire tous leurs efforts pour avoir une alimentation qui améliorât leur condition physique, ceux qui couraient dans le stade s’exposaient à perdre la course car un seul prenait l’avantage et recevait le prix. C’est ce que dit l’apôtre: “Un seul remporte le prix.” Mais dans la course qui mène au ciel, nous pouvons tous remporter le prix. Il n’y a pas d’incertitude sur ce point. Nous devons nous revêtir des grâces célestes, fixer les yeux sur la couronne immortelle, garder sans cesse présent à l’esprit le modèle, l’homme de douleur, habitué à la souffrance. Il nous faut penser constamment à la vie d’humilité et de renoncement de notre divin Sauveur. En cherchant à l’imiter et en ayant les yeux fixés sur le prix à remporter, nous pourrons courir avec assurance, sachant que si nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir, nous arriverons certainement au but.
Des hommes s’imposaient des sacrifices et une discipline sévère pour obtenir une couronne corruptible qui ne durait qu’un jour, honneur accordé par de simples mortels. Nous, nous le faisons pour nous assurer une couronne immortelle. Oui, un poids éternel de gloire, au-delà de toute mesure, récompensera le vainqueur. “Nous, dit l’apôtre, faisons-le pour une couronne incorruptible.” Si ceux qui couraient dans le stade s’imposaient toute espèce d’abstinences pour une couronne terrestre, ne le pouvons-nous pas, nous qui avons en vue une couronne incorruptible, un poids éternel de gloire, une vie à l’échelle de celle de Dieu? Nous qui avons un pareil objectif devant nous, ne pouvons-nous courir “avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi”? Hébreux 12:1, 2. Le Sauveur nous a ouvert la voie et y a laissé la trace de ses pas. Nous pouvons, avec lui, faire l’expérience du renoncement et de la souffrance et suivre le chemin qu’il a marqué de son sang.
“Moi donc, je cours, dit l’apôtre, non pas comme à l’aventure; je frappe, non pas comme battant l’air. Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti.” 1 Corinthiens 9:26, 27. C’est là ce que doit faire chaque homme, chaque femme, chaque enfant. Satan cherche constamment à régner sur notre corps et sur notre esprit, mais le Christ nous a rachetés et nous lui appartenons. C’est maintenant à nous d’être en communion avec lui, en communion avec les saints anges qui sont à notre disposition. C’est à nous de traiter durement notre corps et de le tenir assujetti, sinon nous perdrons la vie éternelle et la couronne incorruptible. Toutefois, certaines personnes disent: “Ce que je mange ou ce que je bois a-t-il une importance pour autrui?” J’ai montré quelle relation existe entre notre manière de vivre et ceux qui nous entourent. Vous avez vu quelle influence et quelle grande répercussion cela peut avoir sur votre famille et le caractère de vos enfants.
Comme je l’ai dit plus haut, nous vivons au milieu d’une génération corrompue. Il semble que Satan ait pris à peu près complètement la direction des esprits qui ne sont* pas entièrement consacrés à Dieu. C’est pourquoi les parents ou les tuteurs ont de grandes obligations. Après avoir assumé la responsabilité de donner la vie, quel est le devoir des parents? Est-ce de laisser leurs enfants grandir comme ils le peuvent et comme ils le veulent? Je le répète, une lourde responsabilité repose sur les parents. “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, dit saint Paul, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.” 1 Corinthiens 10:31. Y pensez-vous lorsque vous préparez les repas? Savez-vous placer devant vos enfants la seule nourriture qui leur fera un sang pur? Les préservera-t-elle à la moindre fièvre? Maintiendra-t-elle le meilleur rapport entre la vie et la santé? Vous préoccupez-vous de cette question? Ou, insouciants de l’avenir de vos enfants et de leur bien, leur donnez-vous une nourriture malsaine, stimulante, irritante? Laissez-moi vous dire que les enfants sont nés avec des dispositions au mal et que Satan semble avoir une grande influence sur eux. Il prend possession de leurs jeunes esprits et les corrompt. Pourquoi les pères et les mères agissent-ils comme s’ils étaient complètement inconscients à ce sujet? Ils ne se doutent pas que Satan sème l’ivraie à leur foyer. Ils sont aveugles, insouciants, indifférents autant qu’il est possible de l’être. Qu’attendent-ils pour se réveiller et se mettre à l’étude? L’apôtre dit: “Faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience...” 2 Pierre 1:5, 6. Voilà ce que doit faire toute personne qui prétend suivre le Christ...
Excès dans le manger
Il en est beaucoup parmi les adeptes de la réforme sanitaire qui ont laissé de côté tout ce qui pouvait leur nuire, mais s’ensuit-il qu’ils peuvent manger autant qu’il leur plaît? En se mettant à table, au lieu de se demander quelle quantité d’aliments ils devraient manger, ils se laissent aller à leur appétit et consomment une trop grande quantité de nourriture. L’estomac a du travail pour le reste de la journée, quand il peut le faire! Car, dans de telles conditions, il est surmené. Une trop grande quantité d’aliments ne peut être profitable à l’organisme, mais constitue une gêne. L’appareil digestif est surchargé et ne réussit pas à faire ce qu’on attend de lui. Les organes vitaux étant surmenés, les énergies cérébrales sont sollicitées par l’estomac afin que celui-ci puisse se débarrasser de cette nourriture qui ne fait aucun bien à l’organisme.
Ainsi, les forces cérébrales sont amoindries parce que, sans elles, l’estomac n’arrive pas à accomplir sa lourde tâche. Et quand il l’a enfin achevée, le résultat d’une telle dépense de forces est une sensation de faiblesse, comme si l’on avait besoin de manger davantage. Il est possible que cette sensation vienne juste avant l’heure du repas suivant. Quelle en est la cause? La nature a eu tant de peine à faire son travail qu’elle est totalement épuisée, ce qui produit cette sensation de faiblesse. Vous pensez que l’estomac dit: “J’ai faim”, alors qu’il réclame le repos.
Après chaque digestion, l’estomac a besoin d’une période de repos. Mais au lieu de la lui accorder, on se met à manger et on l’encombre à nouveau. Il en est comme d’un homme qui travaille dans un champ pendant la première partie du jour jusqu’à ce qu’il soit fatigué. Il revient à midi et dit qu’il est épuisé, et vous lui répondez de retourner au travail et qu’ainsi il se reposera. C’est la façon dont vous traitez votre estomac. Alors qu’il est tout à fait épuisé, et qu’il a besoin de repos, vous vous mettez à manger, ce qui mobilise la vitalité du reste de l’organisme pour assister à nouveau l’estomac dans son travail de digestion.
La premiere tâche de la mère
J’ai connu des mères de familles nombreuses qui ne voyaient pas le travail qui se trouvait précisément devant elles, dans leur propre foyer. Elles désireraient être missionnaires et accomplir quelque grande œuvre. Elles auraient voulu occuper une position élevée; mais elles négligeaient la tâche que le Seigneur leur avait confiée. Combien il est important que le cerveau soit lucide et le corps, aussi libéré qu’il est possible de toute maladie afin que nous soyons à même de faire l’œuvre à laquelle le ciel nous a appelés! Accomplissons-la de telle manière que le Maître puisse dire: “C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître.” Matthieu 25:21. Mes sœurs, ne méprisez pas les petites choses que le Seigneur a placées devant vous. Que les occupations de chacune de vos journées soient telles qu’au jour du règlement des comptes vous n’ayez pas à rougir à la lecture du registre tenu par les anges.
Une nourriture trop pauvre
J’ai parlé de l’importance de la quantité et de la qualité de la nourriture qui doivent être strictement en accord avec les lois de la santé. Mais nous ne recommandons pas un régime déficient. Il m’a été montré que beaucoup d’entre nous avaient sur ce point des vues erronées. Ils prennent une nourriture bon marché, de qualité inférieure, et ils la préparent sans se préoccuper de savoir si elle apportera les éléments nécessaires à l’organisme. Il est important que la nourriture soit préparée avec soin, afin d’exciter l’appétit—un appétit non perverti. Parce que nous écartons l’usage de la viande et du beurre, des pâtés, des épices, du lard, de tout ce qui irrite l’estomac et ruine la santé, il ne faudrait pas penser que nous faisons peu de cas de ce que nous mangeons.
Il y a des gens qui sont extrémistes. Ils se proposent de manger telle quantité et telle qualité de nourriture et se limitent à deux ou trois sortes d’aliments. En absorbant une petite quantité de nourriture et qui n’est pas de la meilleure qualité, ils n’apportent pas à l’organisme de quoi le nourrir convenablement. Une nourriture pauvre ne peut donner un sang riche...
Certaines personnes ne sont pas convaincues que l’on doive rendre gloire à Dieu par la façon de manger et de boire. Toute leur vie se ressent de ce qu’elles cèdent à leur appétit. Cela se voit dans leur famille, dans l’église, dans les réunions de prière, dans l’éducation de leurs enfants. Il y a là une malédiction dans leur vie. On ne peut leur faire comprendre les vérités de notre époque. Dieu a généreusement pourvu à la subsistance et au bonheur de ses créatures. Si ses lois n’avaient jamais été violées et que tous agissent en harmonie avec la volonté divine, on connaîtrait la santé, la paix et le bonheur au lieu de la souffrance et du mal...
Viande, lait et sucre
La viande appauvrit le sang. Cuite avec des épices, accompagnée de pâtisserie, elle donne un sang de mauvaise qualité. L’organisme est trop lourdement chargé avec cette sorte de nourriture. Les pâtés et les conserves vinaigrées ne devraient pas trouver place dans l’estomac. Une nourriture de mauvaise qualité, mal préparée et consommée en quantité insuffisante, ne donnera pas de forces. Un régime appauvri aboutit aux mêmes résultats que la viande et une alimentation trop riche.
Quelques mots concernant le lait et le sucre. Je connais des gens qui sont effrayés de la réforme sanitaire et n’ont pas voulu en entendre parler parce qu’il était question de ne pas user librement de ces aliments. Les changements de régime doivent se faire avec le plus grand soin, avec sagesse et précaution. Il nous faut suivre une ligne de conduite qui apparaisse sensée à ceux qui nous entourent. De grandes quantités de lait et de sucre consommés ensemble sont nuisibles. Ils introduisent des impuretés dans l’organisme. Les animaux qui fournissent le lait ne sont pas toujours sains. Une vache peut paraître en santé le matin et mourir avant la nuit. Elle était donc malade le matin lors de la traite; mais on l’ignorait. Toute la création est soumise à la maladie. Ainsi, la viande n’est pas toujours saine. Si nous savions que les animaux sont en parfaite santé, je recommanderais plutôt de manger de la viande que de consommer de grandes quantités de lait et de sucre. Cela serait moins nuisible. Le sucre encombre l’organisme et empêche le bon fonctionnement des organes vitaux...
Il m’arrive souvent de m’asseoir à la table de frères et de sœurs et de voir qu’ils emploient de grandes quantités de lait et de sucre. Cela encombre l’organisme, irrite les organes digestifs et influe sur le cerveau. Tout ce qui ralentit le fonctionnement des organes affecte directement le cerveau. Et d’après la lumière qui m’a été donnée, l’usage de beaucoup de sucre fait plus de mal que la viande. Les changements de régime devraient donc être opérés avec précaution. Il faut présenter ce sujet de manière à ne pas repousser ceux que nous voulons aider et à ne pas leur porter préjudice.
Mères et filles
Beaucoup de nos sœurs ne savent pas faire la cuisine. Je voudrais leur dire: Même si j’avais quarante ans, j’irais auprès de la meilleure cuisinière qui se puisse trouver dans le pays et j’y resterais aussi longtemps qu’il serait nécessaire pour obtenir la maîtrise dans cet art. C’est votre devoir de savoir cuisiner. Il vous faut ensuite apprendre l’art culinaire à vos filles, car en le faisant vous eleverez autour d’elles une barrière qui les préservera des folies et des vices dans lesquels elles pourraient être tentées de se laisser entraîner. J’apprécie ma couturière, je sais la valeur de ma secrétaire, mais celle qui occupe la place la plus importante à mon foyer, c’est ma cuisinière, qui connaît parfaitement comment préparer la nourriture qui entretient la vie et fortifie le cerveau, les os et les muscles...
Religion et cuisine
Nous pouvons avoir une bonne variété de nourriture saine, préparée d’une manière hygiénique, de façon qu’elle soit appétissante pour tous. Si vous, mes sœurs, ne savez pas faire la cuisine, je vous engage à l’apprendre. C’est pour vous d’une importance vitale. Il y a plus d’âmes perdues par une mauvaise cuisine que vous n’en avez idée. Car la mauvaise cuisine est responsable des maladies et du mauvais caractère qui déséquilibre l’être tout entier et empêche de discerner les réalités éternelles. Il y a dans une miche de bon pain plus de religion que beaucoup ne le pensent. Il y a plus de religion dans une bonne cuisine que vous ne le croyez. Apprenez ce qu’est la vraie religion et introduisez-la dans vos foyers. Dans mes visites, parfois, j’ai vu en me mettant à table que le pain et la nourriture en général me feraient du mal; mais j’ai été obligée de manger quelque peu pour prendre des forces. C’est néanmoins un péché aux yeux du ciel que de se nourrir ainsi. Aussi, ai-je beaucoup souffert du manque de nourriture convenable. Pour un estomac dyspeptique, vous pouvez placer sur votre table différentes sortes de fruits, mais pas une trop grande quantité à chaque repas. De cette façon, vous introduisez de la variété dans vos menus, vous les rendez appétissants et vous vous sentez bien en sortant de table...
Certains d’entre vous désireraient qu’on leur dise quelle quantité de nourriture il faut consommer. Mais ce n’est pas nécessaire. Nous devons nous placer à un point de vue moral et religieux. Soyons modérés en toutes choses, car une couronne incorruptible et un trésor céleste sont devant nous. Je désire dire à mes frères et à mes sœurs que si j’étais à leur place je voudrais avoir le courage moral de prendre une décision et de me diriger moi-même; je ne voudrais dépendre de personne. Vous mangez trop, puis vous êtes mécontents de l’avoir fait et votre esprit continue à être fixé sur le manger et le boire. Faites pour le mieux en cette matière, puis allez de l’avant avec le sentiment que vous êtes en règle avec le ciel et sans avoir de remords de conscience. Nous ne croyons pas qu’il faille enlever toute tentation à personne, pas plus aux adultes qu’aux enfants. Nous avons tous un combat à livrer et nous devons nous mettre en situation de résister aux tentations, mais il faut que nous sachions que nous avons le pouvoir de le faire.
Précautions à prendre
Nous vous avons mis en garde contre l’excès, même de la meilleure nourriture qui soit, mais nous voudrions aussi conseiller la prudence aux extrémistes qui s’engagent sur un mauvais chemin et voudraient y entraîner les autres. Il y a des gens qui se jettent dans la réforme sanitaire et qui ne sont pas plus prêts à être des réformateurs dans ce sens que dans tout autre. Ils ne sont pas assez sensés pour prendre soin de leur propre famille et pour se tenir à leur place dans l’Eglise. Ils vont pourtant de l’avant comme s’ils étaient assurés du succès. Ils assument des responsabilités, prennent en charge la vie des autres, alors qu’ils sont absolument incompétents.
Je m’élève contre ces novices qui entreprennent de soigner les gens en prétendant suivre les principes de la réforme sanitaire. Plaise à Dieu que nous ne leur servions pas de cobayes! Nous sommes trop peu nombreux pour mourir dans ce combat sans gloire. Que Dieu nous préserve d’un tel danger! Nous n’avons pas besoin de pareils professeurs et de pareils médecins. Que ceux qui essaient de guérir les maladies aient quelque connaissance du corps humain. Le médecin céleste était plein de compassion. Le même esprit est nécessaire à ceux qui s’occupent des malades. Certains de ceux qui se mêlent de guérir sont des fanatiques égoïstes et têtus. On ne peut rien leur apprendre. Sans doute, n’ont-ils jamais rien fait de valable dans leur vie. Ils ne connaissent rien d’utile et ils se sont pourtant mis à enseigner la réforme sanitaire. Nous ne pouvons les laisser tuer celui-ci ou celui-là sans protester énergiquement. Nous désirons nous tenir sans cesse du bon côté et dire à nos frères et sœurs quelle est la vraie réforme sanitaire. “Purifions-nous, dit l’apôtre, de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu.” 2 Corinthiens 7:1. Nous devons être en règle avec Dieu pour subsister dans les derniers jours. Il nous faut des esprits sains dans des corps sains. Nous devrions travailler avec ferveur pour nos enfants et pour tous les membres de nos familles. Jésus revient bientôt. Si nous avons une ligne de conduite qui nous empêche d’apercevoir les vérités qui doivent ennoblir nos âmes, comment serons-nous sanctifiés par la vérité? Comment serons-nous préparés pour l’immortalité? Que le Seigneur nous aide à nous mettre à l’œuvre en ce qui concerne la réforme sanitaire comme jamais auparavant!