Quel que soit le lieu où la vérité est présentée, il faut donner des instructions sur la manière de préparer des aliments sains. Dieu désire que dans chaque endroit on apprenne aux gens à utiliser sagement les produits qui peuvent facilement être obtenus. De bons instructeurs doivent leur montrer comment utiliser au mieux ceux qui se trouvent dans la partie du pays qu’ils habitent. C’est ainsi que le pauvre comme celui qui est plus à l’aise apprendront à vivre sainement.
Dès le début de la réforme sanitaire, on a pensé qu’il était nécessaire d’instruire sans cesse. La volonté de Dieu est que nous continuions. Il ne faut pas le faire par crainte des conséquences que cela pourrait avoir sur la vente des produits que nous fabriquons. Ce n’est pas là la chose la plus importante. Notre œuvre est de montrer aux gens comment obtenir et préparer une nourriture saine, comment collaborer avec le Seigneur en restaurant en eux-mêmes son image morale...
Dieu veut que partout des hommes et des femmes soient encouragés à développer leurs talents en préparant des aliments sains avec les produits naturels du lieu où ils habitent. S’ils regardent au Seigneur, en exerçant leurs capacités et leur ingéniosité sous la direction du Saint-Esprit, ils apprendront à préparer une bonne nourriture avec des produits naturels. C’est ainsi qu’ils pourront enseigner aux pauvres à se procurer eux-mêmes ce qui remplacera la viande, et à leur tour ceux-ci en instruiront d’autres. Il faut cependant, pour accomplir une telle œuvre, de la consécration, du zèle et de l’énergie. Si l’on avait fait cela plus tôt, il y aurait aujourd’hui beaucoup plus de personnes dans l’Eglise qui pourraient instruire ceux qui les entourent. Soyons donc conscients de nos devoirs, puis efforçons-nous de nous en acquitter. Nous ne devons pas attendre que d’autres fassent à notre place l’œuvre que le Seigneur nous a confiée.
Montrons du bon sens dans l’emploi de nos aliments. Lorsque nous nous rendons compte que certains d’entre eux ne nous conviennent pas, n’écrivons pas de lettres pour en connaître les raisons. Changeons notre régime; employons-en moins de quelques-uns; essayons d’autres combinaisons. Nous saurons bientôt l’effet que celles-ci auront sur nous. En tant qu’êtres humains, étudions les principes et faisons usage de notre expérience et de notre jugement pour décider quels sont les aliments qui nous conviennent le mieux. Ceux que nous employons doivent s’adapter à l’occupation dans laquelle nous sommes engagés et au climat où nous vivons. Certains d’entre eux conviennent dans un pays et ne sont pas indiqués dans d’autres.
Il en est qui se trouveraient beaucoup mieux s’ils jeûnaient un ou deux jours par semaine au lieu de prendre n’importe quel médicament. Jeûner au moins un jour chaque semaine leur ferait un bien incalculable.
Il m’a été montré que les noix sont souvent employées d’une manière peu sage; on en prend en trop grande proportion, et certaines d’entre elles ne sont pas aussi bonnes que d’autres. Les amandes sont préférables aux arachides; mais les arachides, en quantité limitée, et employées avec des céréales, sont nourrissantes et digestibles.
Les olives peuvent être consommées à chaque repas avec de bons résultats. Elles remplacent avantageusement le beurre. L’huile d’olive combat la constipation; et pour les estomacs irrités, elle est bien meilleure qu’un médicament. Elle est supérieure à n’importe quelle huile ou graisse animale.
Nous nous trouverions bien de manger moins d’aliments cuits et davantage de fruits crus. Enseignons aux gens à user largement de raisin, de pommes, de pêches, de poires, de baies et de toute autre sorte de fruits. Pour les conserves, employez le verre de préférence au métal.
Une réforme progressive
En ce qui concerne la viande, il faut conseiller aux gens de s’en abstenir. Son usage est contraire au bon développement des facultés physiques, mentales et morales. Et nous devons nous élever énergiquement contre l’usage du thé et du café. Supprimer les desserts trop riches est également une bonne chose. Le lait, les œufs et le beurre ne devraient pas être classés avec la viande. Dans certains cas, l’usage des œufs est indiqué. Le moment n’est pas encore venu où le lait et les œufs doivent être tout à fait écartés. Il est des familles pauvres dont le régime consiste en grande partie de pain et de lait. Elles ont peu de fruits et ne peuvent acheter des noix. En enseignant la réforme sanitaire, comme dans tout autre travail évangélique, il faut prendre les gens où ils sont. Jusqu’à ce que nous puissions leur apprendre à préparer des aliments sains, qui soient appétissants, et en même temps peu coûteux, nous ne sommes pas libres de leur présenter les idées les plus avancées concernant la réforme sanitaire.
Que cette réforme soit progressive. Qu’on apprenne aux gens à préparer des aliments sans employer de lait et de beurre. Disons-leur que le temps viendra bientôt où ils seront en danger en consommant des œufs, du lait, de la crème, ou du beurre, parce que la maladie chez les animaux augmente à mesure que croît la méchanceté des hommes. Le temps est proche où, à cause de l’iniquité de la race déchue, toute la création animale sera atteinte par la maladie, cette malédiction de notre planète.
Dieu donnera à son peuple des capacités et du tact pour préparer des aliments sains en dehors de ces choses. Que nos membres d’église s’abstiennent de tout aliment malsain. Il faut qu’ils apprennent à vivre hygiéniquement, et l’enseignent ensuite aux autres. Qu’ils fassent part de ces connaissances comme s’il s’agissait d’instructions bibliques. Qu’ils enseignent aux gens à conserver leur santé et à augmenter leurs forces en s’abstenant de tous ces aliments qui ont rempli le monde de maladies chroniques. Par le précepte et par l’exemple, montrez clairement que le régime que Dieu donna à Adam dans son état d’innocence est le meilleur que l’homme puisse employer pour retrouver cette innocence...
Une réforme continuelle doit être enseignée au monde, et nous devons renforcer cet enseignement par notre exemple. La vraie religion et les lois de la santé vont de pair. Il est impossible de travailler au salut de nos semblables sans leur présenter la nécessité de renoncer aux plaisirs défendus, qui ruinent la santé, souillent l’âme et empêchent la vérité divine de faire impression sur l’esprit. Il faudrait enseigner aux hommes à prendre en considération toute mauvaise habitude, et à renoncer immédiatement à ce qui rend leur corps malade et obscurcit leur esprit. Dieu désire que ses porte-lumière élèvent leur flambeau toujours plus haut. Si l’on suit le faux étendard de Satan, on sera conduit à la misère, à la dégradation, à la maladie et à la mort tant de l’âme que du corps. Que ceux qui ont appris comment il fallait manger, boire et se vêtir de manière à conserver la santé fassent part de leurs connaissances à d’autres. Prêchons l’Evangile de la santé aux pauvres à un point de vue pratique, afin qu’ils sachent comment soigner leur corps, qui est le temple du Saint-Esprit.